Armée de l'air et de l'espace | |
Logo de l'Armée de l'air et de l'espace depuis le . | |
Création | |
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Pays | France |
Allégeance | République française |
Type | Armée de l'air et de l'espace |
Effectif | 40 500Â (en 2021) |
Fait partie de | Armée française |
Ancienne dénomination | Aéronautique militaire Armée de l'air |
Couleurs | |
Devise | "Faire face" |
Marche | Chant des aspirants Chant de l'EFSOAA[1] |
Équipement | 578 aéronefs, dont 217 avions de combat |
Guerres | Première Guerre mondiale Guerre du Rif Seconde Guerre mondiale campagne de Madagascar Guerre d'Indochine Guerre d'Algérie Conflit tchado-libyen Guerre du Golfe Guerre du Kosovo Guerre d'Afghanistan (2001-2014) Opération Harmattan Guerre contre l'État islamique Opération Barkhane |
Commandant | Général d’armée aérienne Stéphane Mille, depuis le |
L'Armée de l'air et de l'espace est l'une des quatre composantes des Forces armées de la République française ; les autres composantes militaires étant l'Armée de terre, la Marine nationale et la Gendarmerie nationale.
L'Armée de l'air française est la plus ancienne force aérienne au monde. Les cinq premières escadrilles ont été créées début 1912 et dépendaient alors de l'Armée de terre française. L'Armée de l'air est devenue une armée à part entière le 2 juillet 1934.
Au , 40 800 militaires et 5 200 civils servent dans ses rangs[2]. Elle totalise 170 000 heures de vol par an. Son budget annuel est de 7,5 milliards d’euros en 2020, soit 20 % du budget du ministère des Armées.
Sommaire
- Historique
- Missions
- Organisation
- Identité visuelle, symboles et emblèmes
- AĂ©ronefs
- Moyens humains
- Budget et capacité de l'Armée de l'air et de l'espace
- Accidentologie
- Notes et références
- Voir aussi
Historique
L'aviation militaire française naquit en 1909, inscrivant, de ce fait, la France comme le premier pays à s'équiper d'avions de combat. Après le vote d'une loi à l'Assemblée nationale française le [3], l'Aéronautique militaire faisait officiellement partie de l'Armée française, aux côtés des quatre autres armes traditionnelles de l'Armée de terre de cette époque : l'infanterie, la cavalerie, l'artillerie et le génie.
Lors de l'entrée dans la Première Guerre mondiale, la France dispose d'un total de 148 avions (dont 8 de l'aéronautique navale) et de 15 dirigeables. À l'armistice en , 3 608 avions sont en service[4]. 5 500 pilotes et observateurs sont tués sur les 17 300 engagés dans le conflit, soit 31 % de pertes[5].
La loi du érigea l'Aéronautique militaire en « arme spéciale »[6], mais elle restait sous la coupe de l'Armée de terre. Elle ne devint une armée à part entière et totalement indépendante que le [7],[8]. Ses unités sont pour la plupart héritières des traditions (insignes…) des escadrilles de la Première Guerre mondiale où s'illustrèrent nombre d'aviateurs devenus célèbres.
Elle fut également le berceau du parachutisme militaire français, avec la mise sur pied de « l'infanterie de l'air » dans les années 1930, dont les commandos parachutistes de l'air descendent directement.
La bataille de France de 1940 et l'engagement des aviateurs français libres (FAFL) de 1940 à 1943, puis de ceux de l'armée de la libération, sont également des épisodes marquants de l'histoire de l'Armée de l'air. Les sacrifices du commandant René Mouchotte ou, plus anonymement, du lieutenant Marcel Beau illustrent le dévouement de cette armée.
Depuis 1945, l'Armée de l'air a notamment été engagée en Indochine (1945-1954), à Suez (1956), en Algérie (1952-1962), en Mauritanie et au Tchad, dans le golfe Persique (1990-1991), en ex-Yougoslavie, en Afghanistan, au Mali et en Irak.
Depuis 1964, l’Armée de l'air a eu sa part de responsabilité dans la mise en œuvre de l'arme nucléaire française : vecteurs pilotés Dassault Mirage IV, Dassault Mirage IIIE , SEPECAT Jaguar ou missiles sol-sol balistique stratégiques (SSBS) de la base aérienne 200 Apt-Saint-Christol sur le plateau d'Albion.
Depuis sa création, en 1953, la patrouille de France reste l'unité de l'Armée de l'air la plus connue du grand public français, par ses démonstrations de voltige aérienne. Depuis , elle est complétée par l’Équipe de voltige de l'Armée de l'air (EVAA) sur la base aérienne de Salon-de-Provence pour constituer les équipes de présentations de l’Armée de l’air (EPAA) qui depuis a remporté un très grand nombre de victoires dans les compétitions nationale ou mondiales. Lors des derniers championnats du monde en les pilotes de l'EVAA ont remporté les titres champions du monde par équipe et champion du monde individuel[9].
En juillet 2019, le président Emmanuel Macron annonce vouloir la renommer « Armée de l'air et de l'espace » et créer en son sein un Commandement de l'espace[10]. Cette nouvelle dénomination est présentée par la ministre des Armées, Florence Parly, le à Salon-de-Provence[11]. Le changement de dénomination officielle est effectif le 11 septembre 2020[12].
Missions
L'Armée de l'air reçoit principalement cinq attributions de défense[13] :
- connaissance et anticipation ;
- prévention ;
- dissuasion ;
- intervention ;
- protection.
Organisation
Organisation générale
L’Armée de l'air et de l'espace est organisée conformément au chapitre 4 du titre II du livre II de la troisième partie du code de la Défense, qui remplace le décret no 91-672 du .
Sous l’autorité du chef d'état-major de l'Armée de l'air et de l'espace (CEMAAE) implanté à Paris, du chef d'état-major des Armées et du ministre de la défense qui la contrôle par l’intermédiaire d'un Inspecteur Général des Armées (IGAAir) général d'armée aérienne, donc du même grade que les chefs d'états-major, elle est organisée selon le schéma suivant [14] :
- l’état-major de l’Armée de l’air, le CEMAAE assisté d'un Médecin général, Inspecteur du service de santé pour l'armée de l'air (ISSAA), de deux généraux de corps d'Armée aérienne, l'un Inspecteur de l'armée de l'air (IAA) , l'autre Major Général de l'Armée de l'air (MGAE) qui commande les directions, centres et forces de l'Armée de l'air.
- les forces sous l'autorité du MGAA sont organisées autour de trois commandements par nature de forces, le Commandement des forces aériennes stratégiques (CFAS), le Commandement des forces aériennes (CFA) et le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA). S'y ajoute, à compter du , un quatrième grand commandement, le Commandement de l'espace (CDE). Le CFAS, le CDAOA et le CDE sont subordonnés organiquement à l'EMAAE, mais pour leur emploi sont subordonnés à l'État-major des Armées (EMA)[15].
État-major de l’Armée de l’air et de l'espace (EMAA)
L’état-major de l'Armée de l'air est actuellement implanté, comme l'État-Major des armées ainsi que les états-majors de l'Armée de terre, de la Marine sur le site de Balard, plus communément appelé le « Pentagone à la française » ou « Balardgone », dans le 15e arrondissement de Paris. Il est composé d'environ 150 aviateurs, principalement officiers.
Les travaux de l'EMAAE sont dirigés par le Major général de l'Armée de l'air et de l’espace (MGAA) chargé de faire appliquer la politique générale de l'Armée de l'air.
Il dispose :
- de la direction des ressources humaines de l'Armée de l'air (DRHAA),
- de la direction centrale du Service industriel de l'aéronautique (SIAé),
- du Centre d'expertise aérienne militaire (CEAM),
- du Centre d'études réserves et partenariats de l'Armée de l'air (CERPA)
- d'un Sous-chef d'état-major préparation de l'avenir (SCPA) chargé de conduire les études de préparation de l'avenir, du plan d'équipement, de la conception et de la conduite des programmes d'armement;
- d'un Sous-chef d'état-major activité (SCAc) chargé de la politique de préparation opérationnelle d'emploi et de soutien, des directives d’entraînement et d'instruction du personnel;
- d'un Sous-chef d'état-major synthèse (SCS) pour la supervision des projets transverses Air, le management de l'information, le pilotage de la performance et la maîtrise des activités de l'Armée de l'air;
- d'un Sous-chef d'état-major délégué aux relations extérieures (DRE) pour la coopération bilatérale avec les armées de l'air étrangères et le soutien aux exportations;
- d'un Sous-chef d'état-major Officier général nucléaires et activité (OGNS) responsable de la politique de l'Armée de l'air dans la maîtrise et la prévention des risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC).
- d'un médecin adjoint santé près du MGAA,
- de deux commandements opérationnels (CDAOA et CFAS) et d'un commandement organique (CFA)
Commandements
L’Armée de l'air répartit ses forces et moyens entre trois commandements : deux grands commandements opérationnels (CDAOA et CFAS) et un commandement organique (CFA)[a] :
- 2 commandements opérationnels :
- CDAOA, ou commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (BA 942 Lyon-Mont Verdun), qui est responsable de la surveillance H24 de l'espace aérien national, ainsi que du suivi de toutes les opérations aériennes au décollage de la France métropolitaine ; il ne dispose pas d'aéronefs en propre ;
- CFAS, ou commandement des forces aériennes stratégiques (base aérienne 107 Villacoublay), qui est responsable des avions de combat à capacité nucléaire (Rafale B armés du missile ASMP-A), ainsi que des ravitailleurs en vol (C-135FR, KC-135R, A330 MRTT PHENIX) ; l'ordre d'engagement nucléaire est reçu directement du président de la République, chef des armées ;
- 1 commandement organique[a], le CFA, ou commandement des forces aériennes (base aérienne 106 Bordeaux-Mérignac), qui prépare les bases aériennes (BA) et unités pour qu'elles soient prêtes à remplir les missions de dissuasion, de protection, de prévention et de projection ; le CFA est organisé en six brigades :
- BAAC, ou brigade aérienne de l'aviation de chasse, est responsable de tous les avions de combat conventionnels de défense aérienne, d'assaut et de reconnaissance (Rafale, Mirage 2000-5F, Mirage 2000B/C/D, Transall Gabriel…) ;
- BAAP, ou brigade aérienne d'appui et de projection, est responsable de tous les aéronefs de transport et de liaison (avions et hélicoptères : Transall C-160, Hercules C-130, A310/319, Falcon 50/900, Puma, Fennec, Cougar, TBM700…) ;
- BACE, ou brigade aérienne de contrôle de l'espace, est responsable des moyens aériens (AWACS E-3F) et terrestres (radars implantés au sol, systèmes de défense sol-air et antimissile, réseaux de communication) de surveillance de l'espace aérien constituant le système de commandement et de conduite des opérations aérospatiales; la maîtrise des réseaux et des systèmes d'information relèvent depuis 2007 de la direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (DIRISI) ;
- BAFSI, ou brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention, est responsable des unités de fusiliers commandos de l'air parmi lesquelles on trouve les hommes du commando parachutiste de l'air no 10, unité des forces spéciales ; la BAFSI gère également les techniciens incendie ;
- BASAL ou brigade aérienne des systèmes d'armes et de la logistique ;
- BAAMA ou brigade aérienne d'appui à la manœuvre aérienne.
Les deux dernières brigades faisaient partie jusqu'en 2013 du CSFA, ou commandement du soutien des forces aériennes, qui mettait à disposition et entretenait les systèmes d'armes, équipements, les systèmes d'information et de communication (SIC) ainsi que les infrastructures ; le CSFA fournissait également des prestations liées au soutien de l'homme, à la logistique (ravitaillement et transport), là où les forces de l'Armée de l'air opèrent ou s'entraînent ; ces deux brigades sont maintenant subordonnées au CFA.
Depuis le , l'Armée de l'air est organisée à l'échelon national et n'a plus de commandements territoriaux. Auparavant, ces commandements territoriaux s'articulaient autour de régions aériennes (RA), au nombre de cinq à l'origine. Le nombre avait ensuite été ramené à quatre par décret du avec la suppression de la 5e RA (AFN). Le décret du ramène le nombre de RA à trois : « RA Atlantique », « RA Méditerranée » et « RA Nord-Est ». Le est mise en place une organisation comprenant une « RA Nord » (RAN) et une « RA Sud » (RAS). La division territoriale est finalement abolie par le décret no 2007-601 du [16],[17].
En juillet 2019, le président Emmanuel Macron annonce la création en septembre d'un grand commandement de l'espace au sein de l'Armée de l'air. Le nouveau commandement, implanté à Toulouse, doit rassembler 200 personnes à son lancement[10].
Direction des ressources humaines de l'Armée de l'air et de l'espace (DRHAA)
La DRH-AA recrute, forme, gère, administre et convertit le personnel de l'Armée de l'air. Depuis le , la DRH-AA regroupe en son sein les attributions de l'ancienne direction du personnel militaire de l'Armée de l'air (DPMAA) et certaines attributions de l'ancien commandement des écoles de l'Armée de l'air (CEAA). Elle est également responsable du recrutement au sein de l'Armée de l'air via son Bureau recrutement.
Services
L'Armée de l'air dispose d'un service[18] :
- le Service industriel de l'aéronautique (SIAé).
NB. - Depuis 2018, la Structure intégrée de maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la Défense (SIMMAD) se nomme désormais Direction de la Maintenance aéronautique (DMAé) et relève directement du CEMA
Commandement interarmées de l'espace
L'Armée de l'air assure le commandement opérationnel du Commandement interarmées de l'espace.
En septembre 2020, un commandement spatial militaire rattaché à l'armée de l'air prend ses fonctions pour affirmer une présence « active » mais « non offensive » dans l'espace[19], face à d'éventuelles « manœuvres inamicales »[20]. Son QG est basé à Toulouse, avec un effectif initial de 220 personnes[19]. Cet effectif est appelé à évoluer aux alentours de 500 personnes à l'horizon 2025.
Bases aériennes
L'Armée de l'air dispose, au  :
- en métropole, de 21 bases aériennes dotées d'une piste aéronautique, de 4 détachements air et de 8 éléments air rattachés;
- hors métropole, de 4 bases aériennes, de 3 détachements air, d'un élément air et de 3 bases aériennes projetées;
Les bases aériennes abritent :
- des unités aériennes : escadrons de chasse, d'assaut nucléaire, de transport, de ravitaillement en vol, de détection aéroportée, d'instruction en vol ou de drones ;
- des unités au sol chargées de la détection de la menace aérienne et du contrôle aérien militaire ;
- des postes de commandement, des entrepôts de matériels ou des écoles.
Outre-mer et à l'étranger, les bases, qui peuvent être projetées, soutiennent des unités aériennes et des moyens au sol en fonction des besoins des opérations extérieures (OpEx) : avions de transport à Douchanbé (Tadjikistan, opération Héraclès), avions de chasse à N'Djaména (Tchad, opération Épervier), au Moyen-Orient (opération Chammal) ou à Niamey (détachement chasse et drones MQ-9 Reaper dans le cadre de l'opération Barkhane)
Unités navigantes de l'Armée de l'air
Il existe trois échelons :
- l'escadre ;
- l'escadron ou le groupe ;
- l'escadrille.
L'unité opérationnelle de base est l'escadron, généralement commandé par un lieutenant-colonel. L'échelon supérieur, l'escadre, qui avait été supprimé au début des années 1990, a été rétabli à partir de 2014. L'escadrille est une subdivision de l'escadron.
L'escadre
Commandée par un lieutenant-colonel ou un colonel, l'escadre est une formation qui rassemble des unités et du personnel dédiés à une même mission. L'appellation « escadre » a remplacé celle de régiment en 1932 et a désigné, jusqu'en 1994, une unité regroupant sous commandement unique :
- des unités (escadrons ou groupes) généralement équipées du même type d'avion ou du moins assurant le même type de mission (chasse, transport, etc.) ;
- des unités de maintenance et d'appui.
Cet échelon, qui avait été supprimé à partir de 1993 dans le cadre du plan « Armées 2000 », a été rétabli en 2014 avec une définition élargie, certaines escadres ne mettant pas en œuvre d'aéronefs[21].
Dans un premier temps, ont été créées quatre escadres[21] :
- la 31e escadre aérienne de ravitaillement et de transport stratégiques sur la base aérienne 125 Istres () ;
- la 36e escadre de commandement et de conduite aéroportée sur la base aérienne 702 Avord () ;
- l'escadre sol-air de défense aérienne - 1er régiment d'artillerie de l'air (ESADA - 1er RAA) sur la base aérienne 702 Avord () ;
- la 3e escadre de chasse sur la base aérienne 133 Nancy-Ochey ()
Dans un deuxième temps, l'Armée de l'air a annoncé en la création de sept escadres supplémentaires[21] :
- la 8e escadre de chasse sur la base aérienne 120 Cazaux () ;
- la 4e escadre de chasse sur la base aérienne 113 Saint-Dizier-Robinson () ;
- la 64e escadre de transport sur la base aérienne 105 Évreux-Fauville () ;
- l’escadre aérienne de commandement et de conduite projetable sur la base aérienne 105 Évreux-Fauville () ;
- la 61e escadre de transport sur la base aérienne 123 Orléans-Bricy () ;
- la 2e escadre de chasse sur la base aérienne 116 Luxeuil-Saint Sauveur () ;
- la 30e escadre de chasse sur la base aérienne 118 Mont-de-Marsan ().
L'Armée de l'air annonce également en que la numérotation des unités, l’immatriculation des aéronefs affectés et le transfert du patrimoine historique (drapeau, traditions et nom de baptême) seraient mis en conformité avec leurs escadres d’appartenance au cours de l’année 2016[21].
Enfin, les deux escadres suivantes ont été créées en 2017 et 2019:
- la 62e escadre de transport sur la base aérienne 123 Orléans-Bricy (5 septembre 2017)
- la 33e escadre de surveillance, de reconnaissance et d'attaque sur la base aérienne 709 Cognac-Châteaubernard (5 septembre 2019)
L'escadron ou le groupe
Commandé par un lieutenant-colonel, l’escadron est l'unité opérationnelle de base. Ce terme a remplacé celui de groupe à partir de 1949 dans un but de standardisation avec les alliés de l'OTAN qui mettaient en œuvre des squadrons. Cependant, le terme de groupe n'a pas entièrement disparu : il a été notamment conservé par le groupe aérien mixte 56 Vaucluse, spécialisé dans les opérations spéciales ou le groupe de ravitaillement en vol 02.091 Bretagne qui porte cette dernière appellation depuis 2004[b].
À noter que l'appellation d'escadron est également utilisée par des formations terrestres qui assurent les fonctions de soutien technique, de défense sol-air, de protection et de sécurité.
Un escadron de chasse compte une vingtaine de machines, réparties en général en trois escadrilles.
Un escadron de transport peut compter jusqu’à une douzaine de machines en effectif théorique (C-160 Transall) mais l’effectif est souvent beaucoup plus faible en fonction du type de machine, des disponibilités et des missions (trois Airbus A310-300 et deux Airbus A340-200 pour l'escadron de transport 3/60 Esterel).
À noter que les escadrons avaient conservé dans leur désignation la numérotation des anciennes escadres lors de leur suppression dans les années 1990. Exemple : l'escadron de transport 1/64 Béarn (ou plus exactement l'escadron de transport 01.064 Béarn), qui appartenait à la 64e escadre de transport lors de la dissolution de cette dernière (recréée en ).
L'escadrille
Un escadron regroupe en général deux ou trois escadrilles.
L'escadrille assure une double fonction administrative et opérationnelle, même si l’essentiel de la gestion des opérations se fait au niveau de l’escadron. Un pilote est affecté à une escadrille mais les appareils, eux, sont en général affectés à l’escadron[c]. Depuis la mise en place des ESTA (escadrons de soutien technique aéronautique) les appareils et les mécaniciens sont affectés directement à la base puis mis à disposition des escadrons basés sur place.
Les escadrilles reprennent les traditions d’unités prestigieuses dont la plupart — les SPA et autres SAL[d] — remontent à la Première Guerre mondiale.
Unités non navigantes de l'Armée de l'air
L'Armée de l'air mobilise des aéronefs, ainsi que leurs pilotes, mais également des équipes spécialisées, non navigantes, qui contribuent directement à l'emploi de ces appareils.
Les fusiliers commandos de l'air de la BAFSI
Les fusiliers commandos de l'air de la brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention (BAFSI) sont affectés[22],[23] :
- soit en « escadron de protection » (EP, en abrégé) ;
- soit dans l'une des trois unités dites « commando parachutiste de l’air » (CPA, en abrégé), en l'occurrence, le CPA 10, le CPA 20 ou le CPA 30 (en cours de fermeture/modification).
Les EP participent à la protection des bases aériennes à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national, mais aussi aux opérations extérieures.
Les CPA pratiquent aujourd'hui des missions communes, mais également des tâches spécialisées ; cela concerne l'intervention et le renfort de protection au profit des points sensibles « air » à l'intérieur et à l'extérieur du territoire national. Ces troupes de grande valeur contribuent aux opérations de l'Armée de l'air et aux opérations spéciales.
Les mécaniciens de l'Armée de l'air
Le service du commissariat des armées
« Intendance de l'air » entre 1934 et 1947[24], « commissariat de l'air » entre 1947 et 2007, puis brièvement « service de l'administration générale et des finances » (SAGF) de 2008 à 2009 et enfin « service du commissariat des armées » (SCA)[e] depuis 2010, ont successivement été des services d'administration au service de l'Armée de l'air. Les commissaires ainsi que les civils de ce service interviennent dans diverses secteurs : soutien des opérations, droits individuels, juridique, contrôle interne comptable, achats et exécution financière, soutien et protection du combattant[25].
Autres personnels administratifs
Identité visuelle, symboles et emblèmes
Pour son logo, l'Armée de l'air puise tout particulièrement dans l'image de l'épervier, rapace des campagnes françaises. Appelé « charognard », il forme l'un des symboles de l'Armée de l'air présent sur le calot et les épaulettes des aviateurs.
Cocarde tricolore utilisée par l’Armée de l'air.
Cocarde des forces aériennes françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale.
Avant 1989Â : drapeau et ailes
Avant 1989, l'Armée de l'air se représentait simplement par un drapeau français, marqué d'une paire d'ailes dorées.
Entre 1989 et 2010Â : roue et drapeau
Entre 1989 et 2010, un logo symbolisant les différentes composantes de l'Armée de l'air, comportant la roue des mécaniciens, une forme d'aile et une cocarde, était en usage. Il avait des lignes assez franches.
Entre 2010 et 2020Â : Ă©pervier
L'épervier aux lignes aériennes symbolise fortement l'Armée de l'air, la surveillance et la chasse.
Depuis 2020Â : Dimension spatiale
Souhaitant répondre à la volonté des Aviateurs de maintenir les traits identitaires qui les caractérisent, un nouveau logo reprend les caractéristiques principales du précédent pour souligner la continuité avec l’armée de l’Air (passée et actuelle), en y ajoutant trois principes clés[26] :
- marquer qu’il s’agit d’une évolution et non d’une révolution de la mission : conservation de l’épervier;
- intégrer la dimension espace : ajout d’une courbe évoquant la sphère terrestre et inscription du texte « & DE L’ESPACE » dans une police plus fine ;
- évoquer la martialité : un oiseau qui se cabre pour neutraliser sa proie.
AĂ©ronefs
Les aéronefs de l'Armée de l'air sont pour la plupart de la génération des années 1980[27].
La disponibilité des avions est de 95 % en opérations extérieures et de 60 % sur le territoire national.
Avions de combat
La flotte d'avions de combat de l’Armée de l'air est en forte baisse depuis les années 2000. Alors qu'elle alignait 575 avions de combat en 1982, en 2012 elle met en œuvre 226 avions dans des unités de combat et 13 dans la flotte d'expérimentations — ceux-ci pouvant être utilisés pour des missions de combat. Le volume de la flotte se stabilise à 200 avions de combat rénovés ou de nouvelle génération en 2018, puis il est prévu à 218 dans les années 2020, d'après la loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025[28].
Au [2] , elle alignait le parc suivant :
Avions de transport et ravitaillement
Au , l'Armée de l'air disposait de[2] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
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Airbus A330 MRTT Phénix |  Union européenne | Avion de ligne militaire de ravitaillement et transport stratégique | 6 | Basés à Istres-Le Tubé : ERVTS 1/31 Bretagne ;
Le 6e a été livré en décembre 2021, les 7e, 8e et 9e le seront en juillet, novembre et décembre 2022, et les 10e, 11e, 12e en juillet, septembre et décembre 2023. La cible finale de 15 appareils sera atteinte entre 2025 et 2030 par la transformation des 3 A330-200[32]. | |
Boeing KC-135 Stratotanker | États-Unis | Avion de ligne militaire de ravitaillement | 9 | Basés à Istres-Le Tubé : ERV 4/31 Sologne ; 8 C-135FR et 3 KC-135RG (modernisation en 2013-14) ; ils sont remplacés progressivement par 15 Airbus A330 MRTT « Phénix » entre 2018 et 2030. Un premier avion-ravitailleur C-135FR des Forces Aériennes Stratégiques [FAS], en l’occurrence le no 475 codé 31-CF, a été officiellement retiré du service lors d’une cérémonie organisée le 7 octobre 2020 sur la base aérienne 125 d’Istres, après avoir effectué plus de 36 000 heures de vol. Le C-135FR 738 | 31-CJ retiré le 23 mars 2021, le 471 | 31-CB retiré le 28 juin 2021, le 472 | 31-CC en août 2021 et le 474 | 31-CE le 17 décembre 2021. Les aéronefs retirés sont stockés sur l'aéroport de Nîmes Garons, en attente d'un éventuel repreneur. | |
Airbus A330 -200 |  Union européenne | Avion de ligne de transport stratégique | 2 | basés à Creil : ET 3/60 Esterel, stationnés à Roissy-Charles-de-Gaulle. Le premier a été livré à l'Armée de l'air le 26 novembre 2020 et le second le 15 décembre 2020. Le troisième sera livré courant 2022[32]. Ces 3 avions seront transformés en Airbus A330 MRTT Phénix pour atteindre la cible de 15 appareils à l'horizon 2030. | |
Airbus A310-304 |  Union européenne | Avion de ligne de transport stratégique | 2 | basés à Creil : ET 3/60 Esterel ; stationnés à Roissy-Charles-de-Gaulle ; appareils d'occasions MSN421 & MSN422[30] (Ex-Royal Jordanian Airlines, acquisition en 1993) et MSN418[30] (Ex-Wardair Canada, acquisition en 2001). MSN421 a été retiré le 5 août 2019[33]. | |
Airbus A400M Atlas |  Union européenne | Avion de transport militaire tactique à allonge stratégique | 18 | basés à Orléans-Bricy[34] : ET 1/61 Touraine[35], ET 4/61 Béarn
50 appareils en commande. | |
Lockheed C-130J Super Hercules | États-Unis | Avion de transport militaire tactique | 4 | basés à Orléans-Bricy : ET 2/61 Franche-Comté ; 2 C-130J-30, 2 KC-130J
Affectés à l'escadron franco-allemand | |
Lockheed C-130H Hercules | États-Unis | Avion de transport militaire tactique | 14 | basés à Orléans-Bricy : ET 2/61 Franche-Comté, ET 3/61 Poitou (opérations spéciales) ; Évreux-Fauville: GAM 56 Vaucluse (DGSE) ; 5 C-130H , 9 C-130H-30.
Remplacés à terme par l'A400M | |
Transport Allianz C-160 Transall | France/ Allemagne | Avion de transport militaire tactique | 8 | basés à Orléans-Bricy : ET 3/61 Poitou (opérations spéciales) ; Évreux-Fauville : EEA 1/54 Dunkerque, GAM 56 Vaucluse (DGSE).
Remplacés à terme par l'A400M | |
Airbus CN-235 (ex CASA CN-235) |  Union européenne | Avion de transport militaire tactique léger | 27 | basés à Évreux-Fauville : ET 1/62 Vercors, ET 3/62 Ventoux ; La Réunion : ET 50 Réunion ; Nouméa : ET 52 La Tontouta ; Cayenne : ET 68 Antilles-Guyane ; Tahiti : ET 82 Maine ; Djibouti : ET 88 Larzac | |
DHC-6 Twin Otter | Canada | Avion à décollage et atterrissage court | 5 | basés[36] à Évreux-Fauville : GAM 56 Vaucluse (DGSE) ; Orléans-Bricy : ET 3/61 Poitou (opérations spéciales) |
(*) au 01 mai 2020
Avions de renseignement, surveillance, contrĂ´le
Au , l'Armée de l'air disposait de[2] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Boeing E-3F Sentry | États-Unis | Avion de détection, de commandement et de contrôle | 4 | basés à Avord : EDCA 36 Berry ; progressivement amenés au standard Block 40/45 de l'US Air Force[37] | |
Transport Allianz C-160 Transall Gabriel | France/ Allemagne | Avion de guerre électronique | 2 | basés à Evreux-Fauville : EEA 1/54 Dunkerque | |
Beechcraft King Air 350 Vador | États-Unis | Avion léger de Surveillance et Reconnaissance | 2 | basés à Evreux-Fauville : EEA 1/54 Dunkerque |
Avions de liaison
Au , l'Armée de l'air disposait de[2] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Airbus A330-200 |  Union européenne | Avion de ligne à usage gouvernemental | 1 | basé à Villacoublay : ET 60 et stationné à Évreux-Fauville ; avion du président de la République ; appareil d'occasion MSN240 (Ex-Air Caraïbe, acquisition en 2010)[30] | |
Dassault Falcon 7X | France | Avion d'affaires à usage gouvernemental | 2 | basés à Villacoublay : ET 60 | |
Dassault Falcon 2000 | France | Avion d'affaires à usage gouvernemental | 2 | basés à Villacoublay : ET 60 | |
Dassault Falcon 900 | France | Avion d'affaires à usage gouvernemental | 2 | basés à Villacoublay : ET 60 | |
Socata TBM-700 | France | Avion d'affaires de liaison | 15 | basés à Villacoublay : ET 41 Verdun ; Bordeaux-Mérignac: ET 43 Médoc ; Mont-de-Marsan : ECE 1/30 Côte-d'Argent (expérimentation) |
Hélicoptères
Il est important de noter que la plupart des hélicoptères de l'Armée française se trouvent dans l'aviation légère de l'Armée de terre (ALAT) .
Au , l'Armée de l'air disposait de[2] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Airbus Helicopters H225M Caracal (ex Eurocopter EC 725) |  Union européenne | Hélicoptère militaire moyen (transport, recherche, sauvetage au combat) | 10 | basés à Cazaux : EH 1/67 Pyrénées (opérations spéciales) ; 8 Caracal appartenant au 4e RHFS de l'Armée de terre seront cédés après réception des NH90 Forces Spéciales ; 8 autres Caracal ont été commandés en 2020 pour une livraison en 2024. À terme, les 26 Caracal remplaceront la flotte des Puma. | |
Airbus Helicopters H225 Super Puma (ex-Eurocopter EC 225) |  Union européenne | Hélicoptère moyen (transport, recherche, sauvetage) | 2 | basés à Évreux-Fauville : GAM 56 Vaucluse (DGSE) ; cédés fin juin 2016 par la Marine nationale à la suite de l'arrivée des NH90 NFH. | |
Airbus Helicopters H215 Super Puma (ex-Aérospatiale AS 332) | France | Hélicoptère moyen à usage gouvernemental | 3 | basés à Villacoublay : ET 60 ; | |
Sud Aviation SA 330 Puma | France | Hélicoptère moyen (transport, recherche, sauvetage) | 18 | basés à Ventiseri-Solenzara : EH 1/44 Solenzara ; Nouméa : ET 52 La Tontouta ; Cayenne : ET 68 Antilles-Guyane ; Djibouti : ET 88 Larzac ; Villacoublay : 2 appareils contribuant au GIH (RAID et GIGN) dépendant organiquement du 4e RHFS (opérations spéciales) de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre. En cours de remplacement par des H225M Caracal. | |
Airbus Helicopters H125M Fennec (ex-Aérospatiale AS 555) | France | Hélicoptère militaire léger (défense aérienne et mesures actives de sûreté aérienne) | 40 | basés à Villacoublay : EH 3/67 Parisis ; Orange-Caritat : EH 5/67 Alpilles ; Libreville : ET 55 Ouessant ; Cayenne : ET 68 Antilles-Guyane |
Drones
Au , l'Armée de l'air disposait de[38] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
General Atomics MQ-9 Reaper | États-Unis | Drone de surveillance et de bombardement | 12 | Basés à Cognac-Châteaubernard : ED 1/33 Belfort ; 6 appareils en version Block 1 dont le retrofit en version Block 5 est prévu pour la période 2021-2023 ; 6 appareils en version Block 5 ; 1 appareil écrasé le près de Niamey[39] et remplacé par un Reaper loué pour deux ans à General Atomics Aeronautical Systems pour la somme annuelle symbolique d'un dollar[40]. |
Satellites
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Satellites de renseignement optique | |||||
Airbus Defense and Space | France | Satellite dual de renseignement optique | 2 | Pléiades Neo 3 lancé le 29 avril 2021
Pléiades Neo 4 lancé le 16 août 2021 Pléiades Neo 5 & 6 prévus pour 2022 | |
Airbus Defense and Space | France | Satellite militaire de renseignement optique | 2 | CSO-1 lancé 19 décembre 2018
CSO-2 lancé le 29 décembre 2020 CSO-3 prévu pour 2022 | |
Airbus Defense and Space | France | Satellite dual de renseignement optique | 2 | Pléiades 1A lancé le 17 décembre 2011
Pléiades 1B lancé le 2 décembre 2012 | |
Airbus Defense and Space | France | Satellite militaire de renseignement optique | 2 | Hélios 2A lancé le 18 décembre 2004
Hélios 2B lancé le 18 décembre 2009 | |
Satellites de renseignement électromagnétique | |||||
Airbus Defense and Space / Thales Alenia Space | France | Satellite militaire de renseignement électromagnétique | 3 | Constellation CERES lancée le 16 novembre 2021 | |
Airbus Defense and Space / Thales Alenia Space | France | Satellite militaire de renseignement électromagnétique | 4 | Constellation Elisa lancée le 17 décembre 2011 ; démonstrateur du système CERES | |
Satellites de télécommunications | |||||
Thales Alenia Space / Airbus Defense and Space | France | Satellite militaire de télécommunications | 1 | Syracuse IVA lancé le 24 octobre 2021
Syracuse IVB prévu pour 2022 Syracuse IVC à définir | |
Thales Alenia Space | Italie / France | Satellite militaire de télécommunications | 1 | Sicral-2 lancé le 26 avril 2015 | |
Thales Alenia Space | Italie / France | Satellite militaire de télécommunications | 1 | Athéna-Fidus lancé le 6 février 2014 | |
Thales Alenia Space | France | Satellite militaire de télécommunications | 2 | Syracuse IIIA lancé le 1 octobre 2005
Syracuse IIIB lancé le 11 août 2006 | |
Satellites de navigation | |||||
OHB / SSTL |  Union européenne | Satellite dual de navigation | 28 | Constellation en cours de lancement depuis le 21 octobre 2011 ; 10 satellites en attente de lancement |
Avions de formation et d'entraînement
Au , l'Armée de l'air disposait de[2]:
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Dassault-Dornier Alpha Jet E | France/ Allemagne | Avion d'entraînement (transition opérationnelle & entrainement chasse) | 72 | basés à Cazaux (ETO): ETO 2/8 Nice, EE 3/8 Côte d'Or ; Mont-de-Marsan: ECE 1/30 Côte-d'Argent (expérimentation) ; 20 modernisés au standard E+ | |
Pilatus PC-21 | Suisse | Avion d'entraînement (formation chasse) | 17 | basés à Cognac-Châteaubernard (EAC) : EIV 1/13 Artois, EIV 2/12 Picardie, EFIP 1/11 Roussillon ; flotte acquise en leasing court, maintenance externalisée auprès de Babcock | |
Embraer EMB-121 Xingu | Brésil | Avion d'entraînement (formation transport) | 22 | basés à Avord (EAT) : EIV Fourchambault, maintenance externalisée en 2013[41] auprès de Cassidian Aviation Training Services (CATS)[42] | |
Grob G 120A | Allemagne | Avion d'entraînement (formation tronc commun) | 18 | basés à Cognac-Châteaubernard (EPAA) : EIV 1/13 Artois, EIV 2/12 Picardie, EFIP 1/11 Roussillon ; flotte externalisée auprès de Cassidian Aviation Training Services (CATS) | |
Cirrus SR20 & SR22 | États-Unis | Avion d'entraînement (formation initiale) | 17 | basés à Salon-de-Provence (EA-CFAMI) : EIV 2/93 Cévennes, EIV 3/5 Comtat-Venassin, EFNC 1/93 Aunis ; 14 SR20 et 6 SR22 A ; flotte externalisée auprès de Cassidian Aviation Training Services (CATS) |
Dans le cadre du programme FOMEDEC (Formation modernisée et différenciée des équipages de chasse), dix-sept avions d'entraînement avancé Pilatus PC-21 ont été commandés le en remplacement des Alpha Jet de Tours et des TB-30 Epsilon de Cognac[43],[44] ; l'équipement comprend également deux simulateurs de missions (FMS - Full mission simulator) et trois entraîneurs de vol (PTT - Part Task Trainer) de dernière génération, installés dans le nouveau bâtiment « Major Laurent Pauc » à Cognac[45]. Ces appareils stationnés sur la base aérienne 709 de Cognac servent à la formation d'environ trente élèves pilotes de l'Armée de l'air, dix navigateurs officiers système d'armes, dix élèves pilotes de la Marine nationale, et dix élèves moniteurs simulateur, chaque année[46]. En novembre 2017, sur la base aérienne de Cognac, le terrain devant accueillir le bâtiment des simulateurs fut cédé à Babcock, sa construction s'acheva en automne 2018. La base se vit également dotée d'un nouveau bâtiment école, des bâtiments d'hébergement doivent être rénovés, ainsi que le mess, dont la rénovation s'est achevée en été 2018[47]. Stockés chez Pilatus depuis plusieurs mois en attendant l'achèvement de certains travaux, les deux premiers PC-21 ont été livrés en octobre 2018. La première promotion de l'école de pilotage a été accueillie en mai 2019[48]. En 2020, l’École d’aviation de chasse sur la base aérienne 705 Tours sera fermée.
Planeurs
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
France/ Allemagne/ Autriche | Planeur | 68 | basés à Salon-de-Provence (EA-CFAMI) : EIVV 5/312 Ste.-Victoire ; Saintes-Thénac : EIVV 25/535 Cordouan ; Romorantin-Pruniers : EIVV 21/535 Chambord
Planeurs monoplace: 23 Centrair 101 Pegase, 4 Centrair ASW20FL, 3 Rolladen Schneider LS4, 2 Alexander Schleicher ASW19B, 2 Alexander Schleicher ASW22, 1 Rolladen Schneider LS8-18, 1 CB15 Crystal Planeurs biplace: 17 Centrair 201 Marianne, 4 Schempp-Hirth Janus, 1 Schempp-Hirt Nimbus 4D, 1 Schempp-Hirt Duo Discus, 1 DG505 Elan-Orion Motoplaneurs: 5 Diamond HK36TTC Super-Dimona | ||
Jodel D140R Abeille & D-140E Mousquetaire | France | Avion léger (remorquage planeur) | 17 | basés à Salon-de-Provence (EA-CFAMI) : EIVV 5/312 Ste.-Victoire ; Saintes-Thénac : EIVV 25/535 Cordouan ; Romorantin-Pruniers : EIVV 21/535 Chambord |
Équipes de présentation
Au , l'Armée de l'air disposait de[2] :
Nom | Origine | Type | Quantité | Photo | Remarques |
---|---|---|---|---|---|
Dassault-Dornier Alpha Jet E | France/ Allemagne | Avion d'entraînement | 20 | basés à Salon de Provence: Patrouille de France | |
Extra Aircraft Extra 330 | Allemagne | Avion de voltige | 3 | basés à Salon de Provence: Équipe de voltige de l'Armée de l'air
Deux avion monoplaces et un biplace. |
L’Armée de l'air dispose également des avions de présentation suivants réquisitionnés sur les escadrons de combat :
- Solo Display de 1 Rafale B basé à Saint Dizier-Robinson ;
- Tactical Display de 1 A400M basé à Orléans-Bricy
- Tactical Display de 2 Rafale B (Requin Mike) basés à Saint Dizier-Robinson, ou 2 Rafale C (Vautour Bravo) basés à Mont-de-Marsan, ou 2 Mirage 2000-5F (Maraud Fox) basés à Luxeuil-Saint Sauveur, ou 2 Mirage 2000C (Gusto) basés à Orange-Caritat, ou 2 Mirage 2000D (Couteau Delta) basés à Nancy-Ochey
La Fondation des œuvres sociales de l'air (FOSA) organise chaque année, avec l'Armée de l'air, des « meetings » de présentation des appareils et des équipements[49],[50].
Matériels futurs
- Airbus Helicopters H160M Guépard : le ministre de la Défense français a annoncé une commande de cet appareil en mars 2017 en vue d'en faire le futur hélicoptère léger interarmées et remplacer ainsi les Fennec à partir de 2024[51].
- Dassault Falcon Archange: trois avions de guerre électronique commandés en 2018 en vue de remplacer les Transall Gabriel en 2025 [52].
Moyens humains
Depuis la fin de la guerre d'Algérie, le pourcentage des effectifs de l’Armée de l'air par rapport à l’ensemble des armées correspond à 17 à 19 % de ceux-ci[53]. En 1990, à la fin de la guerre froide, les effectifs sont de 56 400 militaires sous contrat, 36 300 appelés du contingent et 5 400 civils[54].
Au [2], les effectifs du personnel de l'Armée de l'air sont de 45 843 hommes et femmes (20 %)[f] ;
- dont 40 531 militaires, avec :
- 15.8 % d'officiers ;
- 59 % de sous-officiers ;
- 24.8Â % de militaires techniciens de l'air (MTA)Â ;
- 0.4 % de volontaires du service national et volontaires aspirant ;
- et dont 5Â 312Â civils (11.6Â %).
Ils œuvrent au sein de multiples spécialités :
- en tant que personnel non navigant :
- mécanicien système aéronautique ;
- contrôleur aérien ;
- météorologue ;
- personnel administratif ;
- fusilier commando de l'air[55]Â ;
- dans l'informatique ;
- dans l'infrastructure ;
- dans le renseignement ;
- commissaire (administrateur)Â ;
- en tant que personnel navigant :
Formation du personnel
Les officiers, selon le type de recrutement et leur future spécialité, sont formés à  :
- l'École de l'air de Salon-de-Provence ;
- l'École militaire de l'air de Salon-de-Provence ;
- l'École des commissaires des armées de Salon-de-Provence ;
- l'École de pilotage de l'Armée de l'air de Cognac ;
- l'École de l'aviation de transport d'Avord ;
- l'École de l'aviation de chasse de Tours ;
- l'École de transition opérationnelle de Cazaux (8e escadre de chasse)
Les officiers de l'Armée de l'air sont répartis en trois corps :
- officiers de l'air ;
- officiers mécaniciens ;
- officiers des bases de l'air, parmi lesquels, les officiers des commandos de l'air[56].
Les sous-officiers sont formés à  :
- l'École de formation des sous-officiers de l'Armée de l'air (EFSOAA) de Rochefort ;
- l'École interarmées de Cherbourg-Querqueville pour les spécialités administratives ;
- l'Escadron de formation des commandos de l'air (EFCA) de Orange-Caritat pour les spécialistes concernés
Les militaires techniciens de l’air étaient formés jusqu'au 1er juillet 2015 dans le « Centre de formation militaire élémentaire » de l'École d'enseignement technique de l'Armée de l'air située à Saintes. Depuis le , cette formation est désormais assurée à Orange-Caritat dans le « Centre de préparation opérationnelle du combattant de l'Armée de l'air[57] ».
Les contrôleurs de la circulation aérienne et les contrôleurs de la défense aérienne sont formés au Centre d'instruction du contrôle et de la défense aérienne (CICDA) de Mont-de-Marsan.
Emplois en structures interarmées
Avec la montée en puissance des structures interarmées de l'Armée de l'air (SIAé et SIMMAD) et de l'État-Major des armées (COMIAS, DIRISI, SIMu, SIMMT, SID…), près de 12 000 aviateurs, soit 30 % des effectifs militaires de l'Armée de l'air sont employés dans les organismes interarmées.
Budget et capacité de l'Armée de l'air et de l'espace
La réduction des moyens matériels, après 1945
Le début des années 1960 avec la fin de la guerre d'Algérie et la mise en place de la force de dissuasion nucléaire amorce la réduction des moyens matériels de l'Armée de l'air[58]. Cette politique s'accentue nettement depuis les années 1980[59]. La réduction drastique du nombre des bases aériennes en France en est l'une des illustrations.
Dans le contexte de réduction des ordres de bataille touchant l'ensemble des forces aériennes occidentales depuis la fin de la guerre froide, l'Armée de l'air française reste en 2015 l'une des mieux équipées du monde ; dotée d'une capacité nucléaire, elle se place deuxième en Europe derrière celle de la Russie.
L'insuffisance budgétaire, depuis les années 2000
Les budgets et les moyens sont, de manière continue, décidés à la baisse et exécutés en deçà même des baisses décidées. Le budget en 2003 (hors services communs) est de 3,11 milliards d'euros soit 17,5 % du budget du défense[60]. En 2012, il est de 4,4 milliards d'euros, soit 11,5 % du budget de la mission Défense.
En 2016, le budget de la Défense est d'environ 32 milliards d'euros (32,7 milliards d'euros[61]). En effet, les deux tiers des augmentations budgétaires annoncées en 2015 sont reportées, en pratique, à 2018[62].
Entre 2008 et 2016, l'Armée de l'air a perdu 25 % de ses effectifs (18 400 emplois supprimés), 40 % de ses emprises et 40 % de ses avions de chasse[63].
Pour les années 2010, le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale a affiché une nette baisse des effectifs et des moyens de combat. 300 avions de combat étaient initialement prévus pour l'ensemble de l'Armée française (aviation navale incluse), 225 sont annoncés dans la Loi de programmation militaire 2014-2019. Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Armée de l'air dévoile le son concept opérationnel[64].
La part de budget revenant à l'Armée de l'air ne permet pas de répondre aux besoins. En 2016, les engagements extérieurs de l'Armée de l'air, « année d'activité opérationnelle intense marquée par la suractivité et la surintensité »[65] « ont accru les tensions logistiques et les problèmes de disponibilité en métropole pour l'aviation de chasse et de transport »[66],[67],[68] pour « une vingtaine d'avions de combat en opérations extérieures »[69]. Les carences de formation, en particulier, de sous-entraînement du personnel navigant, sont relevées[70].
La Loi de programmation militaire 2014-2019 a suscité d'importants débats : incertitudes sur son financement, déficit de maintenance des appareils, faiblesse du nombre d'heures d'entraînement des pilotes, réduction globale d'effectif, fermetures de bases aériennes, diminution du parc d'avions de combat, obsolescence de la flotte d'avions ravitailleurs, lenteur du renouvellement de la flotte de transport, principalement[71].
Le renouvellement des radars, obsolètes, de défense aérienne s'est tardivement engagé, avec la mise en service de trois Ground Master 400 entre 2012 et 2013[72] et la commande de seize nouvelles unités ThalesRaytheonSystems (en), en décembre 2014[73].
Le 8 mars 2016, en considération des engagements à cette date, le général commandant l'Armée de l'air déclare « l'armée de l'air est aux limites de ses possibilités »[74].
Le taux de disponibilité des avions de chasse baisse sans cesse, pour atteindre 60 % en 2013 ; celui des avions de transport est à peine supérieur à un sur deux (52,9 %, en 2013 également)[75].
Type de matériels | Nombre de matériels | Taux de disponibilité (en %) | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Au | Au | Au | Au | Âge moyen (années) |
Coût de l'entretien prévu en 2013 (en millions d'euros) | |
Rafale | 77 | 83 | 44,4 | 45,6 | 5,45 | 221,6 |
Mirage 2000 D | 78 | 73 | 34,6 | 33,4 | 16,74 | -[g] |
Mirage F1 | 41 | 23 | 32,9 | 36,5 | 28,92 | 24,9 |
C 130 | 14 | 14 | 40,8 | 35,1 | 27,05 | 32,9 |
C 160 AG-NG | 38 | 33 | 46,5 | 43,2 | 36,41 | 163,4 |
C 160 Gabriel | 2 | 2 | 48,6 | 42,7 | 24,85 | |
CN 235 Casa | 23 | 27 | 52,9 | 53,4 | 11,68 | 35,1 |
KC 135 | 14 | 14 | Donnée classée secrète | Donnée classée secrète | 50,66 | 59,9 |
E3 F Awacs | 4 | 4 | 54,7 | 51,2 | 23,16 | 48,3 |
Alpha Jet | 146[h] | 146[h] | 38,8 | 37,8 | 31,9 | 124 |
Xingu | 30 | 24 | 41,1 | -[i] | 30,75 | 11,2 |
TBM 700 | 15 | 15 | 55,9 | 53,2 | 18,24 | 3,3 |
Drone Harfang | 4 | 4 | 47,8 | 59 | 5,05 | 33,7 |
Drone Reaper[j] | - | - | - | - | - | - |
En , les chefs d'état-major des trois armées (terre, air et mer) auraient menacé de démissionner[76]. À la suite des attentats de Paris de janvier 2015 et de l’actualisation de la LPM, si les coupes dans les effectifs globaux des armées sont réduites, l'Armée de l'air doit encore supprimer quatre bases et des milliers de postes d'ici 2019[77].
Pour certains commentateurs, la modernisation trop lente induite par ce plan 2014-2019 pose la question de la capacité réelle de l'Armée de l'air, qui pourrait n'être que symbolique ou limitée à quelques opérations extérieures de faible ampleur[78].
Deux opérations extérieures simultanées marquent les limites de ses capacités d'engagement opérationnel[79].
En , le quotidien Libération confirme que la moitié des aéronefs de l'Armée de l'air ne sont pas en état de voler[80]. Les appareils en opérations de combat bénéficiant de toutes les attentions avec 90 % de disponibilité pour ceux déployés en Jordanie cette année-là [81].
En janvier 2017, le président de la République annonce que le budget de la défense devrait atteindre 2 % du produit intérieur brut national[82], contre 1,77 % du PIB en 2016[83], après 2,1 % du PIB en 2015[84]. Cet investissement de défense devrait notamment bénéficier, selon le chef d'état-major des armées, aux avions ravitailleurs et de transport, ainsi qu'à la composante aérienne de la dissuasion nucléaire[85],[86]. En 2019, la ministre des armées Florence Parly annonce un budget des armées à hauteur de 35,9 milliards d'euros en hausse de 1,7 milliard, dans le but d'atteindre les 2 % du PIB à l'horizon 2025 consacrés à la défense[86].
Accidentologie
- En 1957, l'armée de l'air déplore 171 tués et 69 blessés graves lors de 91 accidents mortels en métropole et en Algérie française[87].
- Le , l'accident aérien de la base de Los Llanos tue neuf aviateurs français[88].
- Le 17 novembre 2018, un drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) Reaper s'écrase près de la base aérienne de Niamey sans faire de victime. Il s’agit du premier accident d’un drone de ce type pour l'armée française[89].
- Le 9 janvier 2019, le contact radio/radar est perdu avec un Mirage 2000 D de la base aérienne 133 de Nancy-Ochey. Le jeudi 10 janvier 2019, le décès des deux membres de l’équipage est annoncé[90],[91],[92].
Notes et références
Notes
- Depuis , les anciens commandements organiques CFA et CSFA ont été fusionnés au sein d'un commandement unique qui a repris l'appellation de CFA.
- À noter également que l’escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen a repris récemment l’appellation traditionnelle de régiment qu’il avait portée pendant la Seconde Guerre mondiale au sein de l’Armée rouge.
- Les appareils sont parfois regroupés dans un pool partagé par les escadrons (notamment pour le Transall).
- La désignation des escadrilles comportait l'identification du type d'appareil (par exemple SPA pour une escadrille équipée de SPAD, N pour Nieuport, SAL pour Salmson etc.) et un numéro d'ordre.
- Service remplaçant les anciens commissariats d'armée : le commissariat de l'Armée de terre, le commissariat de la Marine et le service de l'administration générale et des finances de l'Armée de l'air.
- Chiffres 2010.
- Le coût de l'entretien programmé des Mirage 2000 D ne peut être dissocié de celui de la flotte globale des Mirage 2000, qui s'est élevé en 2013 à 290,10 M€ en crédits de paiement.
- Dont 29 Alphajet belges.
- La flotte des Xingu a été entièrement externalisée en 2013 dans le cadre d'un contrat qui ne prévoit pas le suivi du taux de disponibilité de ces aéronefs.
- Les deux drones Reaper acquis par la France en 2013 ne sont entrés en service qu'au cours de l'année 2014.
Références
- « Armée de l'air », sur Musique militaire (consulté le ).
- https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/les-chiffres-cles-de-la-defense-2020
- « Loi du 29 mars 1912 portant organisation de l'aéronautique militaire, publiée au JO du 31 mars 1912 », sur gallica.bnf.fr, BNF-Gallica (consulté le ).
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Bibliographie
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Voir aussi
Articles connexes
- Escadre
- Escadron (Armée de l'air française)
- Escadrille
- Grades de l'Armée de l'air (France)
- Histoire de l'Armée de l'air française
- Liste des escadres de l'Armée de l'air française
- Liste des escadrons actifs de l'Armée de l'air française
- Bases aériennes de l'Armée de l'air et de l'espace française
- Aviateur
- Brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention