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Service interarmées des munitions

Le Service interarmĂ©es des munitions (SIMu) est un organisme interarmĂ©es des forces armĂ©es françaises crĂ©Ă© par un arrĂȘtĂ© le [1]. Il est constituĂ© de pyrotechniciens (ex-artificiers) de l'ArmĂ©e de Terre, des mĂ©caniciens armements de l'ArmĂ©e de l'Air et de l'Espace, de pyrotechniciens de la Marine et de personnel civil de la DĂ©fense, dont des ouvriers d'État en pyrotechnie.

Service interarmées des munitions
Image illustrative de l’article Service interarmĂ©es des munitions
Insigne du SIMu

Création
Pays Drapeau de la France France
AllĂ©geance État-major des armĂ©es
Branche Forces armées françaises
Type Organisme interarmées
RÎle Assurer le soutien munitions des armées
Effectif 1 289 (31 octobre 2 015)
Garnison Versailles
Surnom SIMu
Commandant Général de Brigade Eric Laval

Mission

Insigne de l'amicale des pyrotechniciens des armées (APYRA) cf. paragraphe "Traditions et patrimoine" ci-dessous.

L'objectif opérationnel du SIMu est :

  • de mettre Ă  disposition des forces, en tous lieux et en tout temps, des munitions et explosifs de toutes natures en quantitĂ© et en qualitĂ© requises ;
  • de projeter des pyrotechniciens militaires qualifiĂ©s et entraĂźnĂ©s appartenant au SIMu.

Ce service participe Ă  l'acquisition des munitions et des dispositifs pyrotechniques au profit des armĂ©es. Il en assure la gestion, le stockage, la maintenance, ainsi que le ravitaillement des forces et l'Ă©limination des munitions dĂ©classĂ©es. Il contribue Ă  la rĂ©glementation concernant les munitions et reprĂ©sente le ministĂšre français de la DĂ©fense dans les accords dans le domaine des munitions de l’OTAN[2].

Les marchés relevant de la responsabilité de la direction générale de l'Armement ainsi que les armes nucléaires et leurs vecteurs sont exclus de sa compétence.

Le SIMu est aussi chargĂ© de l'exploitation des sites pyrotechniques en mĂ©tropole, en outre-mer et Ă  l'Ă©tranger. Les dĂ©pĂŽts et groupements munitions sont des zones de dĂ©fense hautement sensibles, des sites SEVESO ainsi que des installations classĂ©es pour la protection de l’environnement (ICPE). Leurs dĂ©fenses et leurs gardes sont assurĂ©s par les trois armĂ©es et principalement par les sections cynophiles de l'ArmĂ©e de Terre appartenant au 132e rĂ©giment d'infanterie cynotechnique et aux fusiliers-commandos de l'ArmĂ©e de l'Air.

En 2015, il gĂšre 120 000 tonnes de munitions, dont plus de 20 000 Ă  Ă©liminer, pour une valeur totale de 8,5 milliards d’euros[3].

Au sein de chaque emprise, les munitions sont stockĂ©es selon les rĂšgles de sĂ©curitĂ© pyrotechniques en vigueur[4] et l’étude de sĂ©curitĂ© pyrotechnique approuvĂ©e par l'IPE, prenant en compte les donnĂ©es techniques de chaque munition, en particulier, leur classe de stockage, leur division de risque et leurs effets en cas d’explosion. Les bĂątiments sont sĂ©parĂ©s par des merlons et comportent une partie soufflable en cas d’explosion.

Structure

DépÎt de munitions : igloo de stockage modÚle américain.

Ce service [5] dont la direction[6] se situe à l'allée des Matelots à Versailles[7] est rattaché à l'état-major des armées par le biais de la Division "Munitions" [8].

Son directeur est le général de brigade Eric LAVAL.

La direction du SIMu (DSIMu) regroupe les sous-directions « conduite », « ingénierie », « performance et ressources ». Il dispose d'un état-major opérationnel (EMO) au sein de la sous-direction conduite depuis le .

Plusieurs types d’infrastructures de stockage sont mises en Ɠuvre par le SIMu pour conserver les munitions. En 2019, on compte 376 igloos, la structure idĂ©ale[note 1]. Le site de Brienne-le-ChĂąteau en compte 241 de 400 m2[9], ce qui reprĂ©sente plus de la moitiĂ© du stock national quant Ă  la capacitĂ©. Il existe par ailleurs d’autres types d’infrastructures parmi lesquelles 40 magasins enterrĂ©s ou semi-enterrĂ©s, 388 magasins aĂ©riens ou bien encore 38 d’une autre nature : cavernes, shelters, poudriĂšres ou structures mĂ©tallo-textiles[10]. Trois ateliers sont chargĂ©s de la fabrication de munitions pour le NEDEX tandis que 78 autres sont consacrĂ©s Ă  la maintenance de munitions de diffĂ©rente nature, qu’il s’agisse de missiles ou de petites munitions.

Le SIMu disposait d’un budget de fonctionnement de 9,5 millions d’euros en 2015. Ce budget lui permet de rĂ©pondre aux besoins principaux suivants : la fabrication d’élĂ©ments NEDEX, les fournitures nĂ©cessaires aux opĂ©rations de MCO rĂ©alisĂ©es en interne, l’acquisition et l’entretien des Ă©quipements nĂ©cessaires Ă  l’exĂ©cution de ses tĂąches, ses frais de dĂ©placements et frais divers, les Ă©liminations de munitions (soit 3,6 millions d’euros par an), les visites dĂ©taillĂ©es effectuĂ©es par la DGA/TT (soit environ un million d’euros par an)[3].

Format actuel du SIMu

Insigne de béret du service des poudres et explosifs
Insigne de l'état major opérationnel du SIMu.
Insigne du Groupement de Soutien et de Projection.
Insigne du Groupement Munitions de Brienne Le Chateau.
Insigne du Groupement Munitions de Le Rozelier.
Insigne du Groupement Munitions de Neubourg.
Insigne du Groupement Munitions des EAU.
Insigne du Groupement Munitions du Gabon.
Insigne du Groupement Munitions de Guyane.
Insigne du Groupement Munitions de Martinique.
Insigne de l'EPMu Champagne Lorraine
Insigne du Groupement Munitions de Djibouti.
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Le service dispose de 4 Ă©tablissements principaux depuis 2017[11] - [10] - [5].

Établissement principal des munitions « Champagne-Lorraine »

Créé le , de la fusion de l'EPMu « Alsace-Lorraine » et de l'EPMu « Champagne-Picardie »[12] - [13].

Il comprend :

  • une direction situĂ©e Ă  Brienne-le-ChĂąteau (BdD de Saint Dizier - Chaumont) ;
  • le Groupement Munitions de Brienne-le-ChĂąteau ;
  • le Groupement de Soutien et de Formation (ex- Groupement de Soutien et de Projection) de Brienne-le-ChĂąteau ;
  • le Groupement Munitions du Rozelier (BdD de Verdun) ;
  • le Groupement Munitions de Neubourg (BdD de Strasbourg-Haguenau).

Établissement principal des munitions « Centre - Aquitaine »

Créé le , de la fusion de l'EPMu « Centre » et de l'EPMu « Aquitaine »[12].

Il comprend :

  • une direction situĂ©e Ă  Savigny-en-Septaine sur le site de la base aĂ©rienne no 702 ;
  • le Groupement Munitions de Savigny-en-Septaine ;
  • le Groupement Munitions de Cazaux ;
  • le Groupement Munitions de Sedzere.

Établissement principal des munitions « Bretagne »

Créé le .

Il comprend :

Établissement principal des munitions « Provence-MĂ©diterranĂ©e »

Crée le , de la fusion de l'EPMu « Provence » et de l'EPMu « Méditerranée »[12].

Il comprend :

  • une direction situĂ©e dans l'emprise du port militaire de Toulon ;
  • le Groupement Munitions de Toulon. Il est aussi nommĂ©e Pyrotechnie de Toulon ;
  • le Groupement Munitions de Tourris ;
  • le Groupement Munitions de Canjuers (installĂ© dans le camp de Canjuers) ;
  • le Groupement Munitions de Solenzara ;
  • le Groupement Munitions de Fontvieille ;
  • le Groupement Munitions de Miramas.

DĂ©pĂŽts de munitions outre-mer

Rattachés à la direction du SIMu, les dépÎts de munitions outre-mer sont sous le commandement des six officiers DL SIMu (détachement de liaison du SIMu) pour le soutien des forces. Ils sont au nombre de neuf :

Zone Pacifique
Zone Sud de l'océan Indien
Zone Antilles-Guyane
Zone Afrique centrale et de l'ouest
  • le dĂ©pĂŽt de Port BouĂ«t en CĂŽte d'Ivoire ;
  • le dĂ©pĂŽt de Senghor au SĂ©nĂ©gal. Ce dĂ©pĂŽt n'est plus exploitĂ© par le SIMu depuis le 1er juillet 2020 et a Ă©tĂ© entiĂšrement dĂ©construit le 24 septembre 2020 ;
  • le dĂ©pĂŽt du Camp de Gaulle au Gabon.
À Djibouti
  • le dĂ©pĂŽt de La Doudah Ă  Djibouti.
Aux Émirats arabes unis[17]
  • le dĂ©pĂŽt de Zayed Military City.

DépÎts de munitions en opérations

Les dépÎts de munitions en opérations extérieures sont placés sous la responsabilité des commandants des forces des opérations (COMANFOR).

Histoire

Le service des Poudres

Planche 54 du tome IV des « Uniformes de l'armĂ©e française », par le docteur Constant Lienhart et le professeur RenĂ© Humbert : Services des poudres et salpĂȘtres en 1853.
Obus de calibre 105 mm en 1916 dans un dĂ©pĂŽt d'artillerie Ă  Cuperly (Marne), possiblement au camp de ChĂąlons.
DĂ©pĂŽt d'obus d’artillerie durant la bataille de Verdun.

Le Service des Poudres est le premier service qui s'occupe des poudres et explosifs en France dĂšs le XIVe siĂšcle.

  • 1338 : le grand maĂźtre des arbalĂ©triers est chargĂ© de dĂ©velopper une nouvelle arme, l'artillerie, ainsi que les moyens de fabriquer les canons et la poudre noire nĂ©cessaire Ă  son utilisation.
  • 1420 : le roi nomme un « gĂ©nĂ©ral maĂźtre de l'artillerie », toujours subordonnĂ© au Grand MaĂźtre des ArbalĂ©triers, mais le dĂ©veloppement de la nouvelle arme conduit Ă  la fin du siĂšcle Ă  la crĂ©ation d'une « Grande MaĂźtrise » indĂ©pendante.

Divers textes, dont notamment des Ă©dits ou ordonnances d'Henri II (1547), Charles IX (1566, 1572), Henri III (1582), Henri IV (1601), Louis XIII (1628)
 rĂ©glementent la collecte du salpĂȘtre, les conditions de son raffinage et de sa conservation, le contrĂŽle de sa qualitĂ©, Ă  partir de cette pĂ©riode. La rĂ©colte du salpĂȘtre destinĂ© aux « maĂźtres poudriers », petits industriels indĂ©pendants exploitant les nombreux moulins Ă  poudres Ă©tablis sur l'ensemble du territoire.

  • 1601 : la charge de grand maĂźtre de l'artillerie apparaĂźt en remplacement de celle de grand maĂźtre des arbalĂ©triers. Elle est Ă©rigĂ©e en grand office de la couronne en 1601 par Henri IV en faveur du duc de Sully.
  • 1633 : Louis XIV confie l'ensemble de la production des poudres et salpĂȘtres Ă  un Fermier GĂ©nĂ©ral unique, dont le premier fut François Berthelot. Il crĂ©e aussi des offices de surintendant et de commissaire gĂ©nĂ©ral des poudres et salpĂȘtres, membres du Conseil d'État.
  • 1775 : crĂ©ation de la « RĂ©gie royale des poudres et salpĂȘtres », organisme Ă  financement privĂ© ayant Ă  sa tĂȘte quatre RĂ©gisseurs nommĂ©s par le Roi, parmi lesquels Antoine Lavoisier tenait un rĂŽle primordial pour l'organisation technique des productions[18] - [19].
  • 1791 : la RĂ©volution « nationalise » la RĂ©gie, les employĂ©s deviennent fonctionnaire de l'administration des Finances.
  • 1794 : crĂ©ation en deux temps de l'« Agence des Poudres et SalpĂȘtres » (une agence publique et une agence privĂ©e qui seront fusionnĂ©e la mĂȘme annĂ©e).
  • 13 fructidor an V(30 aoĂ»t 1797) : Loi sur le rĂ©gime des Poudres et Explosifs.
  • 1800 : le Consulat recrĂ©e une RĂ©gie.
  • 1819 : recrĂ©ation du Services des Poudres et SalpĂȘtres[note 2].
  • 1914 : appel aux munitionnettes pour pallier l'effort de guerre de production de munitions.
  • 1941: crĂ©ation de l'Omnium des Produits Azotiques (OPA), intermĂ©diaire entre l’Etat français et la Kölner Rottweil Aktien Gesellschaft (KR), filiale allemande de l’IG Farben, reprĂ©sentant le gouvernement allemand pour l’achat de poudres et d’explosifs aux poudreries nationales d’AngoulĂȘme, Blancpignon, Saint MĂ©dard, Toulouse, Ripault et Bergerac. Elle commande 37 tonnes de Zyklon B Ă  l'usine française d'Ugine[20]. Son siĂšge social est au 11, rue de TĂ©hĂ©ran Ă  Paris et ses bureaux au 91, rue Jouffroy d'Abbans[21].
  • 1970 : suppression du monopole d'État.
  • 1971 : transmission des activitĂ©s industrielles Ă  la SociĂ©tĂ© nationale des poudres et des explosifs.

Il subsista cependant jusque dans les années 1990 un « Service technique des poudres et explosifs » chargé de la gestion des tùches restant à la charge des Armées (études long terme, gestion de personnels sous statut et de sites non apportés à la SNPE, etc.)[22] - [23].

Les unitĂ©s ancĂȘtres du SIMu

2e Compagnie de Munitions stationnée en Indochine française.
3e Cie de Munitions stationnée au Tonkin.
Centre Pyrotechnique de Thanh-Tuy-Ha.
Centre Pyrotechnique de Thanh-Tuy-Ha.
733e Cie de Munitions.
736e Cie de Munitions.
Insigne du DĂ©pĂŽt de Munitions 647 de Lamanon.
750e Cie de Munitions stationnée en Algérie française.
Établissement RĂ©gional des Munitions de Salbris.
Établissement de RĂ©serve GĂ©nĂ©rale de Munitions de Leyment (1918-2004)[24].
Établissement de RĂ©serve GĂ©nĂ©rale de Munitions de Miramas.
Établissement de RĂ©serve GĂ©nĂ©rale de Munitions de AubignĂ©-Racan.
Établissement de RĂ©serve GĂ©nĂ©rale de Munitions de Thouars.
Établissement de RĂ©serve GĂ©nĂ©rale de Munitions de Chemilly-sur-Yonne.
Établissement de RĂ©serve GĂ©nĂ©rale de Munitions de Chemilly sur Yonne.
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De 1971 à 2010, les dépÎts munitions ainsi que les sections munitions sont rattachés par armée.

  • L'armĂ©e de Terre rattachera ses artificiers Ă  l'arme du MatĂ©riel et les compagnies et sections de munitions feront partie intĂ©grante des rĂ©giments du matĂ©riel. Ceux-ci sont principalement spĂ©cialisĂ©s en gestion de stockage, en dĂ©sobusage et en destruction de munitions conventionnelles ne pouvant plus ĂȘtre dĂ©livrĂ©es aux unitĂ©s de par leurs instabilitĂ©s ou leurs Ă©tat.
  • L'armĂ©e de l'Air rattachera ses pĂ©taf. aux bases aĂ©riennes. Ceux-ci sont principalement spĂ©cialisĂ©s en montage de bombes et missiles et en approvisionnement en munitions des aĂ©ronefs.
  • La Marine n'utilisera quasiment que des personnels civils ouvriers d'État spĂ©cialisĂ©s en pyrotechnie qui seront principalement employĂ©s sur les pyrotechnies de Brest et Toulon. Ceux-ci ne sont pas des personnels navigants ni des personnels projetables en opĂ©rations du fait de leurs statuts.

Les dĂ©pĂŽts de l'armĂ©e de l'Air et de l'armĂ©e de Terre sont constituĂ©s pour moitiĂ© de personnels militaires et pour moitiĂ© de personnels civils aux statuts de fonctionnaires ou d'ouvriers d'État.

Création du SIMu

Dans le cadre d'une rĂ©vision gĂ©nĂ©rale des politiques publiques lancĂ©e en 2007, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de fusionner les services s'occupant des munitions conventionnelles des branches de l’armĂ©e française en une seule entitĂ©. Un document du indique que ce service aurait dĂ» ĂȘtre crĂ©Ă© le , comprendre 6 sites et employer 1 763 personnes dont 725 militaires et 1 038 civils[25].

Depuis sa crĂ©ation et, en vertu du plan « SIMu 2019 », le service a vu ses effectifs rĂ©duits de 22 %, soit environ 500 pyrotechniciens en moins de 2008 Ă  2019, alors que ses missions sont restĂ©es identiques, avec un trĂšs lourd surcroĂźt d’activitĂ© dĂ» au regroupement des dĂ©pĂŽts. Le rĂ©fĂ©rentiel des effectifs en organisation (REO) 2015 dĂ©crit 1 390 postes, dont 85 officiers, 298 sous-officiers, 149 militaires du rang et 858 civils (51 de catĂ©gorie A, 49 de catĂ©gorie B, 122 de catĂ©gorie C et 636 ouvriers de l’État). Au , les effectifs rĂ©alisĂ©s sont de 1 289 personnes composĂ©s Ă  hauteur de 40 % par du personnel militaire et de 60 % par du personnel civil. Le nouveau projet de service s'appelle « SIMu 2025 ».

DépÎt dissous aprÚs la création du SIMu

Le dĂ©pĂŽt de munitions de l'armĂ©e de l'Air de CrĂ©pey en Meurthe-et-Moselle. UtilisĂ© dĂšs 1919, il est achevĂ© en 1936 puis fermĂ© le . Il porta les noms suivants : Compagnie de Munitions 642, DRMu 04.651, ESMu 04.651[26]. Il faisait partie de l'Établissement principal des munitions Alsace-Lorraine.

Le dĂ©pĂŽt de munitions de l'armĂ©e de l'Air de CrĂ©py-en-Laonnois dans l'Aisne[note 3].Construit en 1935, il porta les noms suivants : DRMu 04.652, DRMu Emile Dewoitine, ESMu 04.652[26]. Il faisait partie de l'Établissement principal des munitions Champagne-Picardie.

Le dĂ©pĂŽt de Allemant dans la Marne[note 4]. Il faisait partie de l'Établissement principal des munitions Champagne-Picardie.

Format 2011 Ă  2019

Les vingt dĂ©pĂŽts de munitions des trois armĂ©es en service en 2010 (dix de l’armĂ©e de Terre, six de l’armĂ©e de l’Air et quatre de la Marine) et sept dĂ©pĂŽts outre-mer et Ă  l’étranger sont regroupĂ©s au sein de sept Ă©tablissements principaux des munitions (EPMu) en 2011[27] et dix dĂ©pĂŽts outre-mer. Dans le cadre du plan « SIMu 2019 », la fusion des Ă©chelons de direction des Établissements principaux des munitions (EPMu) a lieu pour permettre de passer de sept EPMu Ă  quatre[28].

Établissement principal des munitions « Alsace-Lorraine »

Créé le , il était situé au Rozelier à Sommedieue (Meuse)[29], sur la base de Défense de Verdun. L'effectif à sa création était de 102 militaires et de 80 civils[26].

Il comprenait :

  1. une direction située au Rozelier (BdD de Verdun).
  2. le Groupement Munitions du Rozelier (BdD de Verdun). Construit par les forces américaines en 1959-1960, repris par les forces françaises en 1967. Il porta les noms suivants : 14e compagnie munitions du 9e régiment du matériel puis 5e compagnie munitions du 1er RMAT[30].
  3. le Groupement Munitions de Neubourg (BdD de Strasbourg-Haguenau). Construit en 1932 pour stocker les munitions de la ligne Maginot. Il porta les noms suivants : groupement technique de l'établissement régional du matériel de Gresswiller puis 14e compagnie munitions du 6e RMAT puis 7e compagnie munitions du 1er RMAT[30].

Lors des annonces du , est annoncée la fusion des EPMu « Champagne-Picardie » et « Alsace-Lorraine » entre 2015 et 2019[13].

La section de munitions (SMu) 33-870 de CrĂ©pey, dissoute le , Ă©tait rattachĂ©e Ă  l’Établissement principal des munitions Alsace-Lorraine depuis 2011. Son insigne de tradition ainsi qu’une maquette de missile air-air Matra R.511 sont conservĂ©s au Rozelier.

L’établissement principal des munitions Alsace-Lorraine a Ă©tĂ© dissous le . Les groupements munitions Le Rozelier et Neubourg sont dĂ©sormais rattachĂ©s Ă  l’établissement principal des munitions Champagne-Lorraine, dont le commandement est situĂ© Ă  Brienne-le-ChĂąteau.

Établissement principal des munitions « Aquitaine »

Créé le , il est situé sur le site de la base aérienne no 120. Il emploie, en 2011, 54 militaires et 38 civils[26].

Il comprend :

Établissement principal des munitions « Bretagne »

Créé le , il est situé à l'ex pyrotechnie Saint-Nicolas à Guipavas. Il emploie, en 2011, 11 militaires et 179 civils[26].

Il comprend :

  • la Section Munitions de CoĂ«tquidan. Il porta les noms suivants : 14e compagnie munitions du 2e rĂ©giment du matĂ©riel[26] ;
  • le Groupement munitions de Saint-Nicolas. CrĂ©Ă© en 1860, il fut occupĂ©e par l'armĂ©e allemande de 1940 Ă  1944, il fut sous la responsabilitĂ© de la DGA Ă  partir de 1997 puis sous la responsabilitĂ© du service de soutien de la flotte de l'arsenal de Brest[32] Ă  partir de 2000.

Établissement principal des munitions « Centre »

CrĂ©Ă© le , il est situĂ© Ă  Savigny-en-Septaine sur le site de la base aĂ©rienne 702 Avord. Il emploie, en 2011, 94 militaires et 90 civils et il est rĂ©parti sur 400 hectares[26].

Il comprend :

  • le Groupement Munitions de Savigny-en-Septaine. Construit en 1957, il porta les noms suivants : entrepĂŽt de munitions no 605, EntrepĂŽt de l'ArmĂ©e de l'Air no 605, Ă©quipe technique armements munitions 63.600, section de transit et de contrĂŽle no 11.605 ;
  • le Groupement Munitions de Salbris issue de l'ex-dĂ©tachement munitions Terre Ă  Salbris[33] - [34].

Lors des annonces du , est annoncé la fermeture à l'été 2017 du Groupement Munitions de Salbris[13].

Établissement principal des munitions « Champagne-Picardie »

Créé le , il est situé à Brienne-le-Chùteau (Aube), il emploie, en 2011, 170 militaires et 134 employés civils[35] - [26].

Il comprend :

  • le Groupement Munitions de Brienne-le-ChĂąteau, issue de l'ETAMAT de Brienne-le-ChĂąteau. Celui-ci abrite la zone d’entraĂźnement « mĂ©tier munitions » du SIMu[36] ;
  • le Groupement Munitions de Connantray-Vaurefroy. Construit en 1960 par les forces amĂ©ricaines, il porta les noms suivants : en 1975, 771e Compagnie Munitions ; en 1977, 771e Groupement de Munitions ; en 1985, 4e CMu du 8e RMAT ; en 1990, 4e CMu du 4e RMAT ; en 1992, dĂ©tachement de l'ETAMAT de Brienne-le-ChĂąteau ; en 1996, 6e Compagnie de Munitions du 1er RMAT ; en 1999, 4e CMu du 8e RMAT puis en 2005, 6e CMu du 1er RMAT[26] - [note 5] - [37].

Lors des annonces du , est annoncé la fermeture à l'été 2016 du Groupement Munitions de Connantray[34], ainsi que le regroupement des EPMu « Champagne-Picardie » et « Alsace-Lorraine » entre 2015 et 2019[13].

Établissement principal des munitions « MĂ©diterranĂ©e »

CrĂ©e le , il est situĂ© dans la pyrotechnie de Toulon. Il emploie, en 2011, 3 ingĂ©nieurs de l’armement, 64 militaires des trois armĂ©es et 238 civils[38].

Il comprend :

  • le Groupement Munitions de Toulon dans l'emprise du port militaire de Toulon. Il est aussi nommĂ©e Pyrotechnie de Toulon. Son emprise est de 90 hectares et, en 2008, environ 2 000 t de munitions y sont entreposĂ©es[39] ;
  • le Groupement Munitions de Tourris ;
  • le Groupement Munitions de Canjuers (installĂ© dans le camp de Canjuers). Il porta les noms de : 5e compagnie munitions de Canjuers du 4e rĂ©giment du matĂ©riel et de ERGMu de Canjuers ;
  • le Groupement Munitions de Solenzara issue de la base aĂ©rienne 126 Solenzara.

Établissement principal des munitions « Provence »

Créé le , il est situé à Miramas (Bouches-du-RhÎne). Il emploie, en 2011, environ 120 militaires et 101 personnels civils[26].

Il comprend :

  • le Groupement Munitions de Billard. CrĂ©Ă© le , il a Ă©tĂ© Ă©vacuĂ© en 1966 puis reconstruit en 1985. Il a Ă©tĂ© rattachĂ©e Ă  l'ETAMAT de St EgrĂšve puis de Lyon et enfin devient une section munitions du 7e RMAT[note 6] - [34] ;
  • le Groupement Munitions de Fontvielle issue du dĂ©pĂŽt Marine de Fontvieille ;
  • le Groupement Munitions de Miramas. CrĂ©Ă© en 1923 en tant que parc d'artillerie d'Istres-Miramas. Il porta les noms suivants : dĂ©tachement du 4e rĂ©giment du matĂ©riel[40] et ERGMu de Miramas[26].

Lors des annonces du , est annoncé la fermeture à l'été 2015 du Groupement Munitions de Billard ainsi que la fermeture du Groupement Munitions de Fontvieille à l'été 2019[13]. En , la fermeture de Fontvielle est reporté en attente de la fin des travaux de modernisation à Miramas[28].

Directeur du SIMu depuis sa création

Année de commandement Grade durant son commandement Prénom Nom
au 01 général de division Stéphane Ovaere
[41] au général de division aérienne Philippe Toubin
[42] au 14 août 2022 général de division Noël Olivier
15 août 2022[43] général de brigade Eric Laval

Faits divers

Vol de munitions en 2015

Le a lieu sur le site de Miramas un important vol de munitions. Celui-ci a entraĂźnĂ© des enquĂȘtes militaires et civiles. Durant celles-ci le CEMA, a augmentĂ© le dispositif cuirasse au sein des Ă©tablissements munitions[44].

Traditions et patrimoine

Ex-insigne de l'amicale des artificiers du Matériel de l'Armée de terre (association loi 1901), devenue en 2016 APYRA (amicale des pyrotechniciens des armées).

CrĂ©Ă© par arrĂȘtĂ© le , son fanion a Ă©tĂ© remis Ă  son premier directeur le [45].

HĂ©raldique

  • Description de l'insigne du SIMu (visible en haut de cette page) : de forme gĂ©nĂ©rale, Ă©cu français ancien d’or. Rempli de bleu roi. En abĂźme, une explosion sang et or. Au centre, les insignes du services des poudres et l'insigne interarmĂ©es fusionnĂ©s.

La forme générale rappelle la forme d'un obus, le bleu est la couleur de l'interarmées, l'insigne du services des poudres lie le service au passé et l'explosion confirme la spécificité technique du services.

FĂȘte d'arme

Sainte Barbe de l'Ă©glise Saint-Roch - anonyme

Les personnels du SIMu sont placĂ©s sous le patronage de sainte Barbe qui, pour avoir refusĂ© d'abjurer sa foi fut enfermĂ©e dans une tour. Son pĂšre y mit le feu pour la punir. Sainte Barbe rĂ©ussit Ă  s'enfuir mais fut retrouvĂ©e par son pĂšre, qui lui arracha les seins puis la dĂ©capita. Le ciel aussitĂŽt foudroya ce pĂšre indigne. Elle est cĂ©lĂ©brĂ©e le , et il s'agit donc de la fĂȘte de tous les artilleurs, les sapeurs, les canonniers, les artificiers, les pyrotechniciens, les ingĂ©nieurs de combat, les mĂ©tallurgistes, les dĂ©mineurs et autres corporations liĂ©es au feu.

Calot de tradition

Les personnels issus de l'Armée de Terre peuvent porter le calot de tradition de l'arme du Matériel. Les calots, aussi appelés bonnets de police, sont de couleur bleu foncé avec un fond et un passepoil de couleur gris de plomb.

Surnoms et appellations

Le personnel constituant le service est issu des différentes spécialités liées aux munitions de chaque armée. De ce fait, il porte des appellations différentes en fonction de leurs armées d'origine :

Les artificiers issus de l'Armée de Terre sont surnommés artifs, pétardiers.

Les mĂ©caniciens armements issus de l'ArmĂ©e de l'Air[note 7] sont surnommĂ©s PĂ©taf (Pyro Électro Technicien en Armement et FusĂ©e).

Les pyrotechniciens sont issus de la Marine et sont surnommés Boum.

Le personnel civil issu des trois armĂ©es sont ouvriers d'État en pyrotechnie ou fonctionnaires.

Amicale des Pyrotechniciens des Armées (APYRA)

L'APYRA, association loi 1901 rĂ©putĂ©e d’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, a pour buts :

- de conserver et de resserrer les liens d'amitié fraternelle entre les artificiers et les pyrotechniciens des Armées ;

- de développer l'esprit de solidarité ;

- de conserver au mieux le contact entre tous ses membres ;

- d‘Ɠuvrer en toutes circonstances pour le renom de la spĂ©cialitĂ© ;

- d'améliorer l'information afin de faire mieux connaßtre les spécificités de la spécialité ;

- de concourir à la formation des jeunes générations et à la sensibilisation du grand public sur les risques présentés par les engins pyrotechniques.

Fort de son dynamisme, l’amicale accueille tous les pyros des armĂ©es et donc le personnel du SIMu.

Pour en savoir plus voir le site internet : http://www.amicaledespyrotechniciens.fr/

Lieux de mémoire

En France

  • À la suite de la fermeture du dĂ©pĂŽt de Novo Selo, la plaque apposĂ©e, le , par le gĂ©nĂ©ral de Kermabon, reprĂ©sentant les Ă©lĂ©ments français du Kosovo et baptisant ce dĂ©pĂŽt du nom de l'adjudant Patrice Villeminot, mort en service, est revenu en France et est exposĂ©e dans le hall d'accueil de l’Échelon central du SIMu, Ă  Versailles[16].

Notes et références

Notes

  1. En matiÚre de sécurité pyrotechnique et de sécurité militaire (test effectué par les Américains sur des igloos stradley)
  2. Le rattachement administratif fluctuera entre les Armées et le MinistÚre des Finances jusqu'en 1971.
  3. Dissous en 2012.
  4. Dissous en 2013.
  5. Dissous le 30 juin 2016.
  6. Dissous en 2015.
  7. Et n'ont pas tous été intégrés au service, une partie étant dans le CSFA.

Références

  1. GĂ©rard Longuet, « ArrĂȘtĂ© du 25 mars 2011 portant crĂ©ation, organisation et fonctionnement du service interarmĂ©es des munitions », LĂ©gifrance, (consultĂ© le )
  2. « INSTRUCTION N° 11-830/DEF/SIMu/RES/JUR fixant les missions, l'organisation et le fonctionnement du service interarmées des munitions. », sur boc.sga.defense.gouv.fr
  3. Nicolas Bays et Nicolas Dhuicq, Rapport d'information dĂ©posĂ© en application de l’article 145 du RĂšglement par la commission de la dĂ©fense nationale et des forces armĂ©es en conclusion des travaux d’une mission d’information sur la filiĂšre munitions, AssemblĂ©e nationale, , 86 p. (lire en ligne).
  4. Décret no 2013-973 du 29 octobre 2013 relatif à la prévention des risques particuliers
  5. ArrĂȘtĂ© du 27 dĂ©cembre 2019 fixant les missions et l'organisation du service interarmĂ©es des munitions (lire en ligne)
  6. « ArrĂȘtĂ© du 30 dĂ©cembre 2020 fixant les missions et l'organisation du service interarmĂ©es des munitions - LĂ©gifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consultĂ© le )
  7. « Service interarmées des munitions (SIMU) », Service-public, (consulté le )
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  9. Lefebvre et S. Deperrois, « VIDÉO - PlongĂ©e au cƓur du plus grand dĂ©pĂŽt de munitions de l’armĂ©e française », sur TF1, (consultĂ© le ).
  10. « Organisation du SIMu », sur www.defense.gouv.fr (consulté le )
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  15. [PDF]« INSTRUCTION N° 3786/DEF/SIMu/TECH/LM relative aux mesures applicables par le service interarmées des munitions lors des versements ou mises en dépÎt dans ses établissements principaux des munitions de métropole et dépÎts de munitions outre-mer, de munitions et d'éléments constitutifs de munitions n'appartenant pas au ministÚre de la défense et dites de saisie. », sur Bulletin officiel des armées, (consulté le )
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  43. Décret du 11 août 2022 portant affectations d'officiers généraux
  44. Luc Leroux (Marseille correspondant), « Double enquĂȘte sur le vol d’explosifs sur un site militaire Ă  Miramas », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consultĂ© le )
  45. « SIMu : le fanion remis », Union nationale des syndicats autonomes-Défense du CMG de Brest, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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