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Le Tampon

Le Tampon est une commune de l'île de La Réunion, la quatrième plus importante en nombre d'habitants.

Le Tampon
Le Tampon
L'Ă©glise du Tampon.
Blason de Le Tampon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion La RĂ©union
DĂ©partement La RĂ©union
Arrondissement Saint-Pierre
Intercommunalité CASUD
Maire
Mandat
André Thien Ah Koon
2020-2026
Code postal 97430 et 97418
Code commune 97422
DĂ©mographie
Gentilé Tamponnais
Population
municipale
80 778 hab. (2020 en augmentation de 5,19 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 488 hab./km2
Population
agglomération
171 748 hab. (2020)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 21° 16′ 41″ sud, 55° 30′ 55″ est
Altitude Min. 287 m
Max. 2 418 m
Superficie 165,43 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Saint-Pierre
(ville-centre)
Aire d'attraction Saint-Pierre - Le Tampon
(commune du pĂ´le principal)
Élections
DĂ©partementales Cantons du Tampon-1 et Tampon-2
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Le Tampon
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Le Tampon
Liens
Site web letampon.fr

    Elle fait partie de l'unité urbaine de Saint-Pierre.

    GĂ©ographie

    La ville du Tampon vue de l'espace le .

    Localisation

    Le territoire communal du Tampon est situé dans le sud de l'île de La Réunion, sur la Côte Sous le Vent, sur les hauteurs de la ville de Saint-Pierre.

    La commune s'étale sur les pentes qui descendent de la Plaine des Cafres vers l'océan. Elle est encadrée au nord-ouest par le Bras de la Plaine et au sud-est par la Rivière des Remparts.

    L'habitat est dispersé sur les pentes en se groupant en quartiers, le plus important en taille et en population étant celui du chef-lieu. Les premières habitations s'installant le long de la route menant de Saint-Pierre à la Côte au Vent, elles prirent le nom du kilométrage à partir de l'océan ce qui donna des noms singuliers aux quartiers du Tampon : le Onzième, le Quatorzième, le Vingt-Troisième…

    L'étalement de la commune en altitude contribue à créer de nombreux climats favorables à la villégiature, au tourisme et à l'agriculture (canne à sucre, fleurs, élevage, etc.).

    Localisation administrative du territoire communal du Tampon.

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six autres communes :

    Urbanisme

    Typologie

    Le Tampon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Saint-Pierre, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 3 communes[4] et 171 748 habitants en 2020, dont elle est une ville-centre[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Pierre - Le Tampon, dont elle est une commune du pĂ´le principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[7] - [8].

    Histoire

    À partir du XVIIIe siècle, le Sud de La Réunion est colonisé.

    En 1830, le comte Gabriel Le Coat de Kerveguen s’installe dans le secteur où se sera plus tard créée la commune du Tampon et constitue un empire en s'appropriant presque toutes les concessions du sud. En 1859, alors que l’île manque de numéraire, il y introduit sa propre monnaie, deux cent vingt-sept mille kreutzers démonétisés qu’il a ramenés de l’empire d'Autriche, qu’il fait frapper d'un « K » et qui seront aussi localement nommés des kervéguens[9]. Avec ceci, il paye la main d'œuvre indienne travaillant sur ses terres. Vingt ans plus tard, la monnaie est déclarée illégale.

    À partir de 1870, l'ylang-ylang et le vétiver commencent à être distillés et Bois Joly Potier met au point l'alambic en 1887.

    En , la région Tampon-Plaine des Cafres se sépare de Saint-Pierre et se dote d'adjoints.

    En 1911, la première église du Tampon voit le jour sous l'influence du père Eugène Rognard.

    Jusqu'alors une section administrative de Saint-Pierre, la commune du Tampon voit le jour le avec Edgar Avril comme premier maire.

    En 1941, l'eau courante arrive au Tampon suivie de l'électricité en 1952.

    Le sanatorium des Trois-Mares ouvre en 1960 et le lycée Roland-Garros est inauguré en .

    En 1979, la commune du Tampon s'agrandit en absorbant la région du Piton de la Fournaise à proximité de la Plaine des Cafres.

    La construction de la maison du Volcan débute en 1989.

    Édouard Balladur, alors Premier ministre, préside l'ouverture du Campus Sud de l'université de La Réunion.

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Le Tampon appartient à l'arrondissement de Saint-Pierre et le territoire de la commune couvre deux cantons depuis le redécoupage cantonal de 2014 :

    Avant 2015, elle était divisée en quatre :

    Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription de La Réunion, représentée depuis 2017 par Nathalie Bassire (LR).

    Intercommunalité

    Le Tampon est associé dans la communauté d'agglomération du Sud avec trois autres communes : Saint-Philippe, Entre-Deux et Saint-Joseph.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Edgar Avril
    Roger BĂ©nard
    Paul Badré UDR puis RPR Conseiller général du canton du Tampon-1 (1958 → 1988)

    (démission)
    André Thien Ah Koon RPR puis UMP Chef d'entreprise
    Député de La Réunion (1986 → 1988, élu au scrutin proportionnel)
    Député de la 3e circonscription de La Réunion (1988 → 2006)
    Conseiller général du canton du Tampon-2 (1982 → 1988)

    (démission)
    Didier Robert UMP Cadre administratif
    Député de la 3e circonscription de La Réunion (2007 → 2010)
    Conseiller régional de La Réunion (2004 → 2007 puis 2010 → )
    Président du conseil régional de La Réunion (2010 → 2021)
    Paulet Payet[12] UMP Ancien instituteur
    Conseiller régional de La Réunion (2010 → 2015)
    En cours
    (au 20 octobre 2021)
    André Thien Ah Koon DVD Chef d'entreprise
    Conseiller départemental du canton du Tampon-2 (2015 → )
    Conseiller régional de La Réunion (2010 → 2015)
    Président de la CA Sud (2014 → )

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[13] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 80 778 habitants[Note 4], en augmentation de 5,19 % par rapport Ă  2014 (La RĂ©union : +2,41 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1961 1967 1974 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    24 33531 37836 10740 54547 59360 32369 84974 99877 283
    2020 - - - - - - - -
    80 778--------
    De 1961 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Insee de 1968 Ă  2006[14] puis Ă  partir de 2006[15])
    Histogramme de l'évolution démographique

    Collèges

    On trouve sur le territoire communal sept collèges :

    • le collège public de La Châtoire datant des annĂ©es 2000 et qui comptait 930 Ă©lèves Ă  la rentrĂ©e 2005 ;
    • le collège public Michel-DebrĂ© Ă  la Plaine des Cafres ;
    • le collège public du Quatorzième-kilomètre ;
    • le collège privĂ© Marthe-Robin ;
    • le collège public de Terrain-Fleury qui comptait 1 599 Ă©lèves Ă  la rentrĂ©e 2005 ;
    • le collège public de Trois-Mares ouvert en 1975 ;
    • le collège public du 12e-km ouvert en 2013[16].

    Lycées

    On compte par ailleurs trois lycées publics :

    • le lycĂ©e d'enseignement gĂ©nĂ©ral et technologique Roland-Garros (lycĂ©e Roland-Garros) qui comptait 2 450 Ă©lèves Ă  la rentrĂ©e 2005 ce qui en fait l'un des plus grands de France avec ses deux terrains de football. Sa crĂ©ation a Ă©tĂ© ardemment dĂ©fendue par Michel DebrĂ© durant les annĂ©es 1960 ;
    • le lycĂ©e d'enseignement gĂ©nĂ©ral et technologique Pierre-Lagourgue ;
    • le lycĂ©e d'enseignement gĂ©nĂ©ral, professionnel et technologique Boisjoly-Potier (lycĂ©e BoisJoly-Potier) qui comptait 1 430 Ă©lèves Ă  la rentrĂ©e 2005.

    Université

    La commune accueille également un campus secondaire de l'Université de La Réunion. Il accueille des étudiants en licence, les étudiants en STAPS, l'IUFM…

    Le Centre international d'études pédagogiques (CIEP) y dispose d'une antenne locale[17].

    Manifestations culturelles et festivités

    Depuis 1983, la commune a deux fêtes annuelles : la première en janvier, Miel Vert (foire agricole), la seconde en octobre pour les Florilèges (foire des fleurs et des plantes). En , la fête du Miel Vert a été perturbée par le cyclone Ava.

    Des spectacles variés sont présentés au théâtre Luc Donat. À proximité se trouve la médiathèque du Tampon qui accueille des expositions, tout comme la salle Rita & Charles Beaudemoulin tournée vers l'art contemporain.

    Sports

    • Le stade KlĂ©bert-Picard (anciennement Roland-Garros) dans le centre-ville. Il accueille l'Ă©quipe municipale de football.
    • Le skatepark de Trois-Mares.
    • Le complexe Dijoux Carnot, avec une salle en parquet dĂ©diĂ©e au basket-ball depuis 1956.

    Économie

    Un projet de futur "Parc du Volcan" Ă  la Plaine des Cafres dont le coĂ»t est estimĂ© Ă  près de 11,6 millions d'euros, prĂ©voit une station de 10 tyroliennes, d’un ballon captif et de serres gĂ©odĂ©siques ainsi que des serres chauffĂ©es. Le projet ne fait pas l'unanimitĂ©, l'association "Domoun la Plaine" plaide pour un "projet alternatif citoyen"[18].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux de cultes

    Lieux et monuments

    Un caméléon panthère pris en photo au Tampon.
    Un camphrier sur un terrain que la commune a classé pour le protéger.

    La commune contient un dépôt de munitions sur le lieu-dit du Bourg-Murat dans la plaine des Cafres dépendant, depuis la création de ce service en 2011, du service interarmées des munitions[21].

    Personnalités liées à la commune

    • Hyacinthe de Kerguelen de Kerbiquet (1637- ), frère capucin, curĂ© de l'Ă®le Bourbon de 1689 Ă  1696. Le cĂ´ne volcanique et le village de Piton Hyacinthe dans les hauts de la commune ont Ă©tĂ© nommĂ©s par rĂ©fĂ©rence Ă  cette figure historique des dĂ©buts de la colonisation de l'Ă®le.
    • Jean Fontaine (1922-2014), homme politique, nĂ© au Tampon.
    • Keiiti Aki (1930-2005), sismologue japonais, mort au Tampon.
    • Jacqueline Farreyrol (1939), chanteuse et femme politique, nĂ©e au Tampon,
    • AndrĂ© Thien Ah Koon (1940), maire de la commune et dĂ©putĂ©, nĂ© au Tampon.
    • Claude Hoarau (1942), homme politique, nĂ© au Tampon.
    • Memona Hintermann-AffĂ©jee (1952-), journaliste, grand reporter, membre du Conseil supĂ©rieur de l'audiovisuel, nĂ©e au Tampon.
    • Danyèl Waro (pseudonyme de Daniel Hoareau) (1955), musicien, chanteur et poète, nĂ© au Tampon.
    • Willy Blain (1978), boxeur, nĂ© au Tampon.
    • Maurice Krafft, (1946-1991) et Katia Krafft, (1942-1991), L'existence de ce musĂ©e est largement due Ă  la volontĂ© du couple de volcanologues, qui ont Ă©tudiĂ© de près les Ă©ruptions du Piton de la Fournaise, et qui sont tous deux dĂ©cĂ©dĂ©s le dans une nuĂ©e ardente du mont Unzen, au Japon.

    HĂ©raldique et devise

    armoiries du Tampon

    Les armes

    • Le blason et armoiries du Tampon.
    • Les armoiries de la Commune crĂ©Ă©es en 1965, sont composĂ©es d’une couronne murale Ă  5 tours, avec en cimier, un livre ouvert portant le mot FLORAL, encadrĂ© de part et d’autre de deux cornes d’abondance renversĂ©es.

    Ce blason symbolise d’une part le tourisme, en l’occurrence les gorges qui encadrent la commune : Bras de la Plaine et Rivière des Remparts (remparts sinople, montagne violette au centre sur fond de ciel azur) et d’autre part la richesse du sud, le grenier de l’île, symbolisé par deux cornes d’abondance entourant l’écu et trois orchidées blanches sur ce dernier.

    L’écu est surmonté d’une flamme symbolique attestant de la pérennité de la culture française.

    La devise de la commune est : « Le Tampon, une commune où il fait bon vivre ».

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Saint-Pierre », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Pierre - Le Tampon », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. https://lotrinfo.re/culture/le-k-des-kerveguen
    10. [PDF] Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2019, sur insee.fr
    11. [PDF] Populations légales en vigueur à compter du 1er janvier 2014, sur insee.fr
    12. Paulet Payet est élu par le conseil municipal le en remplacement de Didier Robert, démissionnaire après son élection à la présidence du conseil régional
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
    15. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020
    16. « Collège du 12ème Km | Un site utilisant Réseau Site d'établissement », sur college-12eme.ac-reunion.fr (consulté le )
    17. Mireille Jullien, « Apprendre, Enseigner, Découvrir… » (consulté le )
    18. « Projet du Parc du Volcan : "Domoun la Plaine" monte au créneau et propose un projet alternatif citoyen », sur Réunion la 1ère (consulté le )
    19. « Eglise paroissiale Saint-François-de-Sales », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    20. « Chapelle dite de l'ex-Apeca », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
    21. [PDF]Ministère de la Défense, « Arrêté PPRT signé le 2 mai 2013 », sur Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de La Réunion, (consulté le )
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