Gabriel Le Coat de Kerveguen
Gabriel Le Coat de Kerveguen ( - [1]) est un notable français du XIXe siècle, grand propriétaire terrien de l'île de La Réunion, dans le sud-ouest de l'océan Indien.
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(à 59 ans) 8e arrondissement de Paris |
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Augustin Le Coat de Kerveguen (d) |
Biographie
Arrivée à La Réunion
On en sait peu sur le père de Gabriel Le Coat de Kerveguen avant qu'il n'arrive ruiné à La Réunion à la fin du XVIIIe siècle. Denis Le Coat de Kerveguen (1776-1827) est né à Landerneau (Finistère) et est le neveu de Jacques-Yves Le Coat de Saint-Haouen et le cousin de Yves Le Coat de Saint-Haouen[2].
Denis Le Coat de Kerveguen, fuyant la Révolution française, débarque à la Réunion en 1796 sur la frégate La Régénérée[3]. Il épouse, en 1799, à Saint-Pierre, une créole, Angèle Rivière. Leur fils Gabriel y naît le [4].
Son premier achat sera un lopin de terre dans les hauts du Tampon, sur laquelle il plantera des girofliers dont les clous feront sa fortune.
En 1831, il épouse une riche Créole, Anne Marie Chaulmet, et cette manne providentielle lui permet de se lancer dans la culture du café dans les hauts de Saint-Pierre.
Une expansion phénoménale
En quelques années, Kerveguen devient un des plus gros acheteurs de terres de La Réunion. De mi-février 1835 à mars 1837, il achète plus de 100 parcelles du côté du Tampon[5]. Dans les années suivantes, il se constitue un domaine immense, qui va des hauts de Saint-Louis aux hauts de Saint-Pierre, allant même jusqu'à posséder une immense partie de la Plaine des Cafres.
Il a possédé plusieurs dizaines de milliers d'hectares, couvrant les communes actuelles du Tampon et de Saint-Joseph. Très puissant, il a pesé sur une partie de l'économie réunionnaise de 1837 à 1879.
Pour ses enfants, il s'aventurera plus à l'ouest afin de leur acheter des parcelles au-dessus de Saint-Louis.
Un domaine immense
Grâce à ses terres, Kerveguen s'enrichit. Il prit de nombreuses hypothèques sur ses domaines, permettant aux colons sucriers de rester à flot. Avec des taux d'intérêt oscillant entre 12 et 16 %, les bénéfices étaient conséquents, et Kerveguen devint l'un des plus gros prêteurs de l'île. Les sommes moyennes prêtées allaient de 15 000 francs en 1830 à presque 100 000 francs en 1850, Kerveguen se muant ainsi en « propriétaire banquier » au point d'importer des kreuzer démonétisés qui porteront son nom : kervéguen.
Il meurt à Paris en 1860 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 27).
Sa fille, Marie Angèle Emma Le Coat de Kerveguen épouse en 1860 Hippolyte Charles Napoléon Mortier de Trévise, 3e duc de Trévise.
Références
- « Louis Gabriel Le Coat de Kerveguen », sur geneanet.org
- « Arbre généalogique Christian Gautier - Geneanet », sur gw.geneanet.org (consulté le )
- « Les KERVEGUEN, une grande famille esclavagiste du sud », sur dcrp.free.fr (consulté le ).
- « Denis Marie Fidèle Amant Constant, Le Coat de Kerveguen », sur geneanet.org
- « Le Comte Gabriel Le Coat de Kerveguen », sur clicanoo.com (consulté le )