Crépey
Crépey est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Crépey | |||||
Rue de l'Église à Crépey. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Grand Est | ||||
Département | Meurthe-et-Moselle | ||||
Arrondissement | Toul | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Colombey et du Sud Toulois | ||||
Maire Mandat |
Daniel Thomassin 2020-2026 |
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Code postal | 54170 | ||||
Code commune | 54143 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Crépeyens [1] | ||||
Population municipale |
385 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 18 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 31′ 43″ nord, 5° 58′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 297 m Max. 434 m |
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Superficie | 20,9 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Meine au Saintois | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
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Géographie
La commune d'une superficie de 2139 hectares est arrosée par le ruisseau d'Uvry sur plus de 2 km[2]. D'après les données Corine Land Cover, le territoire communal comprenait en 2011, près de 55 % de terres arables et prairies, 44 % de forêts et 1,3 % de zones bâties[3].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Crépey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (49,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (47,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,7 %), terres arables (33,6 %), prairies (11,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), zones urbanisées (1,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Une mention ancienne de Crépey est Crespiacus en 869[11]. Les noms latins de Crépey furent Crepeium et Crepiacum[12].
Le pouillé ecclésiastique de B. Picart utilise la forme latinisée Crepeium.
Un plan des bois de Crépey fut demandé à un arpenteur en 1726, de nombreux micro-toponymes y figurent[13] qui existent encore : la Champelle, le Charmé, les Côtes, Corcieux.(Fig. 1)
Histoire
Les habitants sont surnommés « Crépey les faous »[14].
Préhistoire et antiquité
Des traces d'occupations anciennes ont été mises en évidence sur le territoire communal (lieu dit les Tuilottes) et versées au Musée lorrain de Nancy, les artéfacts ont peut-être été abimés lors de son incendie en 1870[15].
D'après les chroniques il y aurait un établissement gallo-romain au lieu-dit la Ferté[16].
Moyen Âge et Renaissance
Les chroniques historiques font remonter la fondation du village au IXe siécle ainsi que le précise Lepage :
«.Dans une charte de l'évêque Frotaire, de 856, en faveur de l'abbaye Saint-Epvre de Toul; ce prélat donna aux religieux l'église de Crépey (basilicam de Crepiaco)»[12]
En 936, l'empereur Othon accorde le patronage de la cure.
En 1280, un Vautrin de Crévéchamps (écuyer) reçoit des revenus de cette commune en échange de six semaines de garde par ses soins à Einville.
Époque moderne
Le village fut traversé par les troupes en opération lors de la guerre de 1870[17]. et des habitants cités lors du premier conflit mondial :
«M. l'abbé Bourguignon, curé de Crépey. - Le 28 avril 1918, cité à l'Ordre du 1210 Régiment d'Artillerie lourde (Ordre no 251) « Excellent serviteur, a toujours et partout fait son devoir, a été blessé deux fois dans l'exercice de ses fonctions de brigadier-brancardier(...))»[18]
Le 20 juin 1940, le 132e RIF forme un dernier « carré » face à l'avance allemande.
La commune abrita un dépôt de munitions de l'armée de l'air. Utilisé dès 1919, il est achevé en 1936 puis fermé le . Il porta les noms suivants : Compagnie de Munitions 642, DRMu 04.651, ESMu 04.651. Il faisait partie a sa dissolution de l'Établissement principal des munitions Alsace-Lorraine[19].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].
En 2020, la commune comptait 385 habitants[Note 3], en diminution de 1,28 % par rapport à 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Lepage précise dans sa notice sur ce bourg et pour la période du XIXe siècle : « Surf. territ. :1,075 hect. en terres lab., 122 en prés, 54 en vignes, 720 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter 10 hectol. 50 litres, en orge 15, en seigle 11, en avoine 18; planté en vignes 50. On y élève des bêtes à cornes et des chevaux. Il y a plusieurs carrières de pierres de taille[12]. » Le village avait donc une tradition agricole et viticole, mais a possédé un artisanat de la pierre.(les Poirières, probable altération de pierrièr(es))[16]
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[26]), la commune de Crépey était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 490 hectares (surface cultivable communale) en forte baisse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 778 à 346 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 5 (14 auparavant) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 6 unité(s) de travail[Note 6]. (19 auparavant)
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église de la Nativité-de-la-Vierge, reconstruite en 1787.
- Chapelle Saint-Lambert, remaniée XIXe siècle.
- Guéoir.
Héraldique
Blason | D'or au pairle réduit courbé de gueules accompagné en chef d'un fer à cheval de sable, à dextre d'un arbre de sinople et à senestre d'une gerbe de blé du même ; au chef ondé d'azur chargé d'un alérion d'argent accosté à dextre d'un caillou d'argent et à senestre d'un grelot du même. |
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Détails | Blason adopté par la commune en septembre 2011. |
Voir aussi
Bibliographie
- G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
- P. Marchal, Les histoires d’un village sans histoire : CRÉPEY, études touloises, Toul, 2013.
- Pierre Marchal, Si Crépey m'était conté : fiauves et patois du village et alentour, Malzeville, P. Marchal, , 184 p. (ISBN 978-2-9536916-0-3, BNF 42210541).
Articles connexes
Liens externes
- « Crépey », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
- Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
- Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
Références
- « Meurthe-et-Moselle », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Ruisseau d'uvry [A5410400] - Cours d'eau », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le ).
- « Fiche Ma commune », sur SIGES (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- NEGRE (E.) Toponymie générale de la France. (1990), t. 1, p. 551.
- Lepage, Henri., Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, etc., (OCLC 561948412, lire en ligne), tome 1, P 129.
- Hocquard (16-17 ; arpenteur) Auteur du texte, « Plan des bois de Crepey. A. Can ton du grand jury ; B. Canton du Rappe ; C. Canton du Carmé ; D.Canton de labrévoir ; E. Lavoye de Crésil ; F. Canton de Braveau ; G. Canton de la Champelle ; H. Canton de la Coste ; I. Canton de Corsieux. [1 : 5 000 environ]. Déclarons que la présente carte est figurative des lieux », sur Gallica, (consulté le ).
- Marchal, Pierre, 1941-..., Si Crépey m'était conté : fiauves et patois du village et alentour, Malzeville, P. Marchal, dl 2010, 184 p. (ISBN 978-2-9536916-0-3 et 295369160X, OCLC 762856009, lire en ligne).
- Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), P 49 in (Journal de la Société d'Archéologie lorraine, 1858, p. 7.7.).
- « Crépey, un village sans histoire », Etudes touloises,‎ (lire en ligne) :
« il y eut au moins un domaine rural sur notre territoire « une villa ». D’après l’abbé Rey (Bulletin paroissial, 1902), ce domaine était situé sur le lieu-dit « grimauvoisin », près de « la Ferté ». »
. - La guerre de 1870-71.... 11, 1901-1914 (lire en ligne), Le quartier général de l'armée se portera le 19 à Crépey et Germiny, le 20 à Vaucouleurs, le 21 à Houdelaincourt ».
- René (1876-195) Auteur du texte Hogard, Le clergé du diocèse de Nancy pendant la guerre 1914-1918 : Livre d'or : l'abbé R. Hogard,..., (lire en ligne).
- L'Espolette : Spécial SIMu, vol. n° 139, Amicale des Artificiers du Matériel de l'Armée de terre, 4e trimestre 2011, 24 p..
- « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Ministère de l'agriculture et de l'alimentation - agreste - La statistique, l'évaluation et la prospective agricole - Résultats - Données chiffrées », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ) : « Principaux résultats par commune (Zip : 4.4 Mo) - 26/04/2012 - http://agreste.agriculture.gouv.fr/IMG/zip/Donnees_principales__commune.zip ».