Musée lorrain
Le Musée lorrain, aussi appelé « palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain [1] », est le musée historique de la région Lorraine, l'un des trois grands musées de la ville de Nancy, avec le musée des Beaux-Arts et le musée de l'École de Nancy. Avec près de 60 000 visiteurs annuels, il a pour vocation de faire découvrir l'histoire de ce territoire, de la Préhistoire jusqu'au XIXe siècle, et de faire revivre le passé ducal de cette région, devenue française en 1766.
Type | |
---|---|
Visiteurs par an |
57650 (moyenne 2006-2012) |
Site web |
Collections |
Collections archéologiques, peintures, sculptures, tapisseries, mobilier, arts graphiques, faïences, arts et traditions populaires, etc. |
---|
Protection |
---|
Le palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain bénéficie d'un vaste projet de rénovation et d'extension. De ce fait, les collections permanentes sont fermées au public depuis le . Le musée propose toutefois une programmation hors les murs, ainsi que la visite de l'église des Cordeliers.
À l'origine de la création du Musée lorrain, la Société d'archéologie lorraine, aujourd'hui Société d'histoire de la Lorraine et du Musée lorrain, créée en 1848. Établi depuis plus de 160 ans dans l'ancien palais des ducs de Lorraine, en plein cœur de la Ville Vieille, à Nancy, le Musée lorrain présente sur une surface d'exposition de plus de 8 000 m2 des collections variées :
- fonds archéologique (Préhistoire, Gaule romaine, période franque et mérovingienne) constitué notamment grâce à Jules Beaupré (conservateur de la section archéologique de 1908 à 1921) mais aussi D. E. Olry ;
- peinture, sculpture (du Moyen Âge au XIXe siècle) ; grands artistes lorrains (Callot, La Tour, Bellange, Deruet, Girardet, Cyfflé, Guibald, etc.) ;
- mobilier (commandes ducales, arts et traditions populaires, etc.) ;
- faïences ;
- arts graphiques ;
- armes ;
- orfèvrerie (trésor de Pouilly-sur-Meuse), etc.
Le Musée lorrain s'articule aujourd'hui en deux sites historiques voisins :
- le Palais ducal (XVIe – XIXe siècle) ;
- le couvent et l'église des Cordeliers (XVe siècle), qui abrite notamment les tombeaux des ducs de Lorraine, haut lieu de l'histoire locale et européenne.
Historique des bâtiments
Palais ducal
L'ensemble ducal est aujourd'hui fort mutilé, malgré d'imposants vestiges[2]. Un château médiéval rebâti au XIVe siècle s'élevait déjà sur l'emplacement de l'actuel palais, dont nous ne savons que peu de choses, si ce n'est ce que la campagne de fouilles effectuée en 2001 dans la cour du Musée lorrain en a révélé. Ce château ne fut pas épargné durant les guerres de Bourgogne et souffrit particulièrement durant les sièges que Charles le Téméraire imposa à la cité ducale. De retour victorieux en ses États, le duc de Lorraine René II ne put même y loger, nous dit la Chronique de Lorraine, « parce que [la cour] estoit toute désolée, en plusieurs lieux on avait pris le bois pour chauffer ceux qui en la garnison estoient »[2] ; mais c'est seulement à la fin de son règne que René II décide de reconstruire complètement le château, entreprise largement poursuivie par son fils, le duc Antoine, et ses successeurs.
La partie méridionale du palais, toujours visible aujourd'hui en bordure de la Grande Rue, fut donc bâtie sous le règne d'Antoine, dans un style qui conjugue les dernières influences du gothique international et les prémisses de la Renaissance en Lorraine. Dans le cadre du projet de rénovation du Musée lorrain, toitures et façades ont ainsi été restaurées entre 2005 et 2012[3].
L'entrée principale se faisait par la Porterie, construite en 1511 - 1512 et très inspirée de celle de Blois, puisque le duc Antoine avait passé ses jeunes années à la cour de Louis XII. C'est au sculpteur Mansuy Gauvin, imagier habituel de la maison de Lorraine[4], que nous devons la statue équestre du duc Antoine qui orne le monument. L'original, comme le blason des ducs, fut cependant détruit à la Révolution française pour être remplacé en 1851 par une reconstitution du sculpteur Giorné Viard, dont le nom est toujours visible sur le socle. Le ou les auteurs des sculptures « très marquées d'italianisme »[4] (trophée d'armes, feuillages stylisées, rinceaux, coquilles, etc) qui décorent le reste du monument nous sont inconnus mais les motifs témoignent de la position de carrefour culturel qu'occupait la Lorraine de la Renaissance en Europe. À gauche de la Porterie, la petite porte Masco, du nom d'un ours du duc Léopold, qui y montait la garde au début du XVIIIe siècle[5]. Désormais, l'entrée principale du Musée lorrain se trouve un peu plus haut dans la rue.
Ces deux portes, ouvertes lors des grands événements de la vie culturelle locale (Journées européennes du Patrimoine…) conduisent à l'ancien vestibule du palais, couvert de quatre voûtes, dont les clefs sont décorées de médaillons contenant les profils des ducs René II et Antoine, avec titres et devise. Le sol, pavé de croix de Lorraine est postérieur (XIXe siècle).
Côté cour, la contre-façade repose sur des arcades, voûtées d'ogive, dont le décor fait écho à celui de la Porterie (coquilles, putti, feuillages, masques, palmettes, animaux, etc.). La galerie conduit à une tour carrée, autre vestige Renaissance, appelée Tour de l'Horloge, surmontée d'une flèche aiguë récemment restaurée et qui abrite un large escalier à vis menant notamment à la grande Galerie des Cerfs du premier étage, dont on aperçoit depuis le jardin les fenêtres à croisées de pierre. Cette galerie de 400 m2 est aujourd'hui la plus vaste du Musée lorrain et accueille régulièrement les expositions temporaires. Son décor, aujourd'hui disparu, lui a donné son nom ; achevés en 1524 par Hugues de la Faye, « vingt-trois panneaux surmontés d'autant de médaillons »[6] mettaient en parallèle la vie d'un cerf et la vie du Christ. Nous restent cependant des dessins de l'artiste, conservés au musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg.
La partie septentrionale des bâtiments était quant à elle occupée au XIXe siècle par une gendarmerie où un incendie accidentel se déclara le , gagnant ensuite la partie Renaissance où s'était installée la Société d'archéologie lorraine quelque deux décennies plus tôt, particulièrement éprouvée et restaurée par Boeswillwald entre 1872 et 1875. Cet événement explique notamment les quelques différences de style qu'on peut noter côté rue sur la partie nord du Palais ducal, reconstruite quant à elle en 1873 par l'architecte Prosper Morey. Côté jardin, l'architecte préserva la façade néoclassique que l'on doit au duc Léopold ; une école primaire supérieure investit ces locaux jusqu'en 1935, avant que le Musée lorrain ne s'y étende en 1937.
Le Musée lorrain possède l'original d'une vue cavalière du Palais Ducal et de ses dépendances que le peintre lorrain Claude Déruet, grava au milieu du XVIIe siècle ; on peut y observer l'étendue du palais au temps de sa splendeur, la qualité des jardins et parterres et l'ampleur des modifications et destructions opérées par le duc Léopold, dans son projet d'édifier en lieu et place de l'ancien palais Renaissance, un « nouveau Louvre ». Ce projet ne fut jamais réalisé, Léopold quitta Nancy pour Lunéville, et c'est en cet état mutilé que le Palais ducal nous est parvenu aujourd'hui.
Au nord-est, le jardin est bordé par une série de bâtiments modernes, abritant la salle de conférence, l'atelier pédagogique et les collections archéologiques du Musée lorrain. Le projet de rénovation de ce dernier prévoit cependant de les remplacer par une nouvelle aile entièrement vitrée, conçue par l'agence Dubois & Associés, qui a remporté le concours international d'architecture lancé pour l'occasion[7].
Église des Cordeliers
De l'autre côté de la petite rue Jacquot, au nord du Palais ducal, l'ensemble conventuel des Cordeliers forme la seconde partie du Musée lorrain. Souhaitant célébrer sa victoire sur Charles le Téméraire à la Bataille de Nancy en 1477, René II fait venir en la capitale ducale une branche réformée des Franciscains, issue de l'Observance, les Cordeliers, qu'il affectionne particulièrement. Les terrains sont achetés en 1485 - 1486 ; l'église est très rapidement construite et sera consacrée en 1487. Appartenant à la paroisse Saint-Epvre de Nancy, elle est toujours consacrée, ce qui constitue une particularité notable au sein d'un musée européen.
L'église ne témoigne aujourd'hui que peu de sa splendeur passée, ayant particulièrement souffert à la Révolution française. L'ornementation polychrome avait été particulièrement soignée, contrebalançant la simplicité de la forme architecturale articulée autour d'une nef unique. Bien qu'il s'agisse d'un document de propagande politique destinée à glorifier la maison de Lorraine, l'exceptionnelle série de gravures de la pompe funèbre du duc Charles III en donne un aperçu fameux[8].
L'église abrite une série de tombeaux, dont deux seulement sont d'origine : celui, en enfeu, de René II, bâtisseur de l'ensemble conventuel, et celui du cardinal de Vaudémont. Au milieu de la nef et dans les chapelles latérales, plusieurs tombeaux ornés de gisants, tous transférés d'établissements religieux locaux, souvent supprimés[9]. On y retrouve des membres des maisons de Lorraine et de Vaudémont, ainsi que de hauts fonctionnaires de la cour. Il était de coutume pour les aristocrates locaux de se faire enterrer au plus près du pouvoir ducal et divin[10]. Le célèbre graveur Jacques Callot fut ainsi inhumé avec son père et son grand-père dans le cloître du couvent[11]. Une stèle actuellement exposée au Musée lorrain en témoigne.
À gauche du chœur, la chapelle ducale, dite « chapelle ronde », voulue par le duc Charles III comme lieu de sépulture unique pour la famille de Lorraine. Les travaux débutèrent en 1608 et se poursuivirent en pointillé au XVIIe et XVIIIe siècle. Récemment restaurée[12], la chapelle ronde dévoile une élégante coupole qui n'est pas sans rappeler la Sagrestia Vecchia, la chapelle des Médicis en l'église San Lorenzo de Florence, ou la Rotonde des Valois à Saint-Denis[13].
Au seuil de la chapelle, une plaque de bois scelle l'entrée la crypte abritant les tombeaux des Ducs de Lorraine. L'accès y est interdit au public, car la crypte demeure propriété privée de la famille de Habsbourg-Lorraine, dont les membres s'y rendent régulièrement. Ainsi chaque troisième dimanche du mois d'octobre, une messe est dite en l'église des Cordeliers à la mémoire des Ducs de Lorraine, souvent en présence de membres de la famille. À l'entrée de la chapelle, une plaque de marbre rappelle le passage d'illustres visiteurs en ces murs : Marie-Antoinette d'Autriche, fille du dernier duc de Lorraine François III ou encore son frère, l'empereurJoseph II ; au XIXe siècle, les empereurs François II et François-Joseph, les souverains de France Charles X, Louis-Philippe ainsi que l'impératrice Eugénie vinrent s'y recueillir[14].
La chapelle, symbole du pouvoir monarchique en Lorraine, fut saccagée à la Révolution française, et les dépouilles ducales jetées dans une fosse commune du cimetière de Boudonville[15] ou cimetière des III Maisons, non loin de là [14]. Elle fut restaurée sous Louis XVIII, à la demande de la famille de Habsbourg-Lorraine ; les corps des Ducs de Lorraine réintégrèrent alors leurs tombeaux lors d'une ultime pompe funèbre. Jusqu'à la Première guerre mondiale, la maison d'Autriche entretint un aumônier attaché à l'église[14].
En 1937, la nouvelle mouture du Musée lorrain reçu la garde des lieux, à la suite d'un accord entre la ville, le service des monuments historiques et l'évêque de Nancy.
En 1951, l'archiduc Otto de Habsbourg choisit l'église des Cordeliers pour célébrer son mariage avec la princesse Régina de Saxe-Meiningen.
Collections
Palais ducal
- stèle d'Apollon.
- Jupiter.
- Epona.
Le Palais ducal regroupe les collections d'histoire de l'art, de l'Antiquité au XIXe siècle. Le circuit de visite peut suivre un cheminement chronologique :
- Le bâtiment en fond de cour accueille les collections archéologiques à travers trois salles :
- Une salle consacrée à la Préhistoire : Paléolithique, Néolithique, Âge du Bronze et Âge du fer. Le Tintinnabulum est l'un des chefs-d'œuvre de cette section, un objet énigmatique issu d'un trésor du Bronze final, mis au jour sur la commune de Frouard (Meurthe-et-Moselle) au XIXe siècle.
- Deux salles dédiées à la Gaule romaine, accueillant notamment le produit des fouilles effectuées sur les sites de Grand (Vosges) et de Dieulouard (Meurthe-et-Moselle).
- Une dernière salle retrace la vie quotidienne en Lorraine franque et mérovingienne, présentant notamment le contenu de nombreuses sépultures issues des nécropoles de Liverdun (Meurthe-et-Moselle) ou Gondrecourt (Meuse).
- Au jardin des oliviers.
- Christ au roseau.
- Joseph d'Arimathie.
- Marbre de la Déploration.
- Saint-Georges, sculpture sur bois de Jean Crocq (sculpteur).
- Le rez-de-chaussée du Palais ducal abrite une section consacrée au grand Moyen Âge, des croisades jusqu'à la Renaissance avec une riche collection d'art religieux ; à noter le groupe du Retour du Croisé, émouvante sculpture du XIIe siècle, auparavant placée dans l'église des Cordeliers. L'école de Saint-Mihiel ou école de Ligier Richier est également représentée par Le Christ au jardin des Oliviers, haut-relief imposant de la fin du XVIe siècle.
- Au premier étage :
- Antoine de Ville, 1507 écuyer de René II, peinture lorraine.
- Didier Pariset ~1540, peinture lorraine.
- Tapisserie de Tournais Condamnation de Banquet.
- St-Gérome lisant, Georges de la Tour.
- À gauche de l'escalier, en direction de la Galerie des Cerfs, trois salles ont été réaménagées à l'automne 2013 pour accueillir les collections exclusivement dédiées à la Renaissance. Chefs-d'œuvre de l'orfèvrerie civile des XVe et XVIe siècle, les 31 pièces du trésor de Pouilly-sur-Meuse y sont désormais visibles en permanence, de même que la maquette de la ville de Nancy en 1611 issue de l'exposition "La ville révélée - autour de la ville neuve de Charles III" présentée au Palais du Gouvernement du 1er février au , dans le cadre des festivités "Nancy 2013 - L'effet Renaissance". Les deux dernières pièces du mobilier ducal qui nous soient parvenues sont présentées dans la dernière salle (Tapisserie de la Condamnation de Banquet, lit du Duc Antoine).
- Commode en tombeau de style Louix XV début XVIIIe.
- Lit du duc avec la devise espere avoir.
- Meuble de pharmacie et ses pots en céramique.
- Armure.
- À droite de l'escalier, la galerie dite de Léopold retrace la vie artiste et intellectuelle du duché de Lorraine du XVIe au XVIIIe siècle, et ouvre sur une première salle consacrée aux grands peintres lorrains du XVIIe siècle, particulièrement Georges de la Tour et sa Femme à la puce, chef-d'œuvre du clair-obscur (1638), accompagnée d'une interprétation vidéo de l'artiste contemporain Sylvain Lang (2007). Au fond de la galerie est proposé un parcours à travers les collections de faïence des grandes manufactures locales (Lunéville, Saint-Clément, Niderviller) où l'on peut apercevoir un surtout de table agrémenté de biscuits en terre de Lorraine, présentant la légende de Léda et le cygne, sculpté par Paul-Louis Cyfflé entre 1766 et 1780.
- La Femme à la puce de Georges de La Tour
- Trésor de Pouilly.
- Hanap de Sion, mappemonde.
- Les Gobbi, Jacques Callot, 1621 - 1625, Musée lorrain.
- faïence de Moustiers.
- Pot à pharmacie, Faïencerie de Niderviller, vers 1780
- Au deuxième étage :
- À gauche de l'escalier, une petite salle expose quelques œuvres phares du graveur lorrain Jacques Callot. La scénographie est provisoire[16].
- Le reste de l'étage est consacré à Stanislas Leszczynski, roi de Pologne déchu devenu duc de Lorraine de 1737 à sa mort en 1766, date du rattachement du duché au Royaume de France. On y découvre l'art de vivre au temps des Lumières à la cour de Lunéville (Le grand rocher de Lunéville, par André Joly, deuxième moitié du XVIIIe siècle), et la reconstitution d'un petit cabinet scientifique de l'époque, exposant notamment le microscope de Stanislas (1751).
Église et couvent des Cordeliers
Le couvent des Cordeliers abrite les collections d'art et traditions populaires du Musée lorrain, autour de la vie artisanale et quotidienne de la Lorraine rurale.
- Au rez-de-chaussée, une section récente intitulée « De l'arbre à la chaise » évoque le travail du bois, très présent en Lorraine, du choix des essences, à la menuiserie et l'ébénisterie, en passant par l'abattage, le transport par schlitte ou flottage, et la reconstitution d'un atelier de menuisier (XVIIIe - XIXe siècle).
- Au premier étage, des reconstitutions d'intérieurs typiques retracent la vie dans les campagnes lorraines du XVIe au début du XXe siècle ; on peut y voir une riche collection de mobilier (coffres, armoires lorraines, alcôves, saloirs, etc), des objets de la vie quotidienne liés à l'habitat et l'alimentation.
Fréquentation
Fréquentation du musée[17]
Programmation pendant le chantier de rénovation[18]
Actuellement en rénovation, le palais ducal est fermé aux visiteurs. Seule l'église des Cordeliers reste accessible, avec un accrochage dédié à "Nancy, capitale des ducs de Lorraine" et qui bénéficie d'une programmation culturelle.
Pendant toute la durée du chantier, le palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain propose des conférences ou expositions en dehors de ses murs, en partenariat avec le Comité d'histoire régionale (région Grand Est), le château de Lunéville, le musée de Commercy ou encore le musée du Louvre (2020).
Expositions (depuis 2004)
- Stanislas, un roi de Pologne en Lorraine ( - )
- Saint Nicolas, entre histoire et légende ( - )
- 100 000 ans sous les rails, archéologie de la ligne LGV Est-européenne ( - )
- Transparences, histoire du verre et du cristal en Lorraine ( - )
- Victor Prouvé, l'Art Nouveau mis en images ( - )[19]
- Les Juifs et la Lorraine, un millénaire d’histoire partagée ( - ), reconnue d'intérêt national par le Ministère de la Culture et de la Communication ; le Musée lorrain possède la première collection de judaica (objets liés au culte juif) de province, après celle du Musée d'art et d'histoire du Judaïsme de Paris. Il s'agit notamment d'un don que René Wiener, collectionneur, a fait au Musée lorrain en 1939[20]. Cette collection n'est temporairement pas visible en 2017.
- De l'arbre à l'armoire, l’âge d’or du mobilier lorrain ( - )
- Un exceptionnel ensemble d’orfèvrerie renaissance : Le trésor de Pouilly-sur-Meuse ( – )
- Jean Prouvé à Nancy : construire des jours meilleurs (– )
- Un nouveau monde, naissance de la Lorraine moderne ( – ), reconnue d'intérêt national par le Ministère de la Culture et de la Communication ; cette exposition a été organisée dans le cadre des festivités « Nancy 2013 - L'effet Renaissance ». Parmi plus de 200 œuvres, le gisant de Philippe de Gueldre, chef-d'œuvre des collections permanentes du Musée lorrain était présenté pour la première depuis sa restauration (2009 - 2013). Il a rejoint, le , son emplacement originel dans l'église des Cordeliers[16].
- Jusqu'au , Été 1914 - Nancy et la Lorraine dans la guerre, exposition labellisée « Centenaire »[21].
- La Lorraine pour horizon. La France et les duchés de René II à Stanislas du au . Reconnue d'intérêt national par le Ministère de la Culture, cette exposition a été organisée dans le cadre des festivités organisées à l'occasion du 250e anniversaire de la réunion de la Lorraine à la France.
- A la gloire du duc ! L'épée de grand écuyer de Lorraine, emblème de souveraineté du au . Exposition-dossier présentant un trésor national récemment acquis par le musée qui constitue le seul objet de pouvoir de la Lorraine ducale subsistant connu à ce jour.
- Lorrains sans frontières. C'est notre histoire ! du au . Organisée en partenariat avec le Musée de l’Histoire de l’Immigration et l’Université de Lorraine, cette exposition explorait les grands mouvements migratoires ayant eu lieu en Lorraine depuis le début du XIXe siècle.
- Georges de La Tour et l'énigme de la Femme à la puce du au . Exposition hors les murs au Musée des Beaux-Arts de Nancy.
- Charmants biscuits. Bergers, rois et déesses au temps de Stanislas du au . Exposition hors les murs au Musée de la Céramique et de l'Ivoire de Commercy.
- Les Adam. La sculpture en héritage du 18 septembre 2021 au 9 janvier 2022. Exposition hors les murs au musée des Beaux-Arts de Nancy. Reconnue d'intérêt national par le Ministère de la Culture, cette exposition a été organisée avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre.
Projet de rénovation
Le Musée lorrain fait l’objet d’un plan de rénovation depuis le début des années 2000, afin de restaurer les bâtiments et réaménager l’intérieur du musée, qui n’a pas été modernisé depuis les années 1930[22]. Un premier projet est proposé en 2013 par l’agence parisienne Dubois & Associés[22] - [23]. Initialement prévu pour être terminé en 2020[23], ce projet impliquait la destruction de deux bâtiments anciens pour les remplacer par des bâtiments vitrés, ainsi qu’une entrée souterraine et la création d’une salle de conférence[24]. Ce projet est très critiqué par des associations de sauvegarde du patrimoine et est finalement abandonné, après que le tribunal administratif a annulé l’autorisation de travaux, jugés non-conformes au Plan de sauvegarde et de mise en valeur[25] - [26]. Une nouvelle version du projet est présentée en 2021 et la réouverture du musée est prévue pour 2027[24].
Conservateurs
Le musée est actuellement géré par une équipe de trois conservateurs du patrimoine. Le directeur du musée est Richard Dagorne.
Idendité | Début | Fin |
---|---|---|
Charles Cournault | 1861 | 1890 |
Lucien Wiener | 1869 | 1908 |
Jules Beaupré | 1908 | 1921 |
René Martz | 1908 | 1921 |
Georges Demeufve | 1908 | 1934 |
Georges Goury | 1908 | 1937 |
Charles Sadoul | 1910 | 1930 |
Pierre Marot | 1934 | 1952 |
Eugène Georges | ||
Paul Chenut | ||
Paul Laprévote | ||
Albert France-Lanord | 1937 | 1992 |
abbé Jacques Choux | 1952 | 1984 |
Francine Roze | 1979 | 2014 |
Claire Aptel | 1986 | 1993 |
Martine Matthias | 1997 | 2004 |
Thierry Dechezleprêtre | 1997 | 2008 |
Éric Moinet | 2004 | 2010 |
Lisa Laborie-Barrière | 2015 | |
Richard Dagorne | 2011 | en cours |
Sophie Mouton | 2014 | 2021 |
Pierre-Hippolyte Pénet | 2015 | en cours |
Kenza-Marie Safraoui | 2021 | en cours |
Références
- « Palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain », notice no PA00106304, base Mérimée, ministère français de la Culture
- MAROT, Pierre, CHOUX, Jacques, Le vieux Nancy, Nancy : Presses universitaires de Nancy, Éditions du Pays Lorrain, 1993, p. 50.
- « musee-lorrain.nancy.fr/le-proj… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- MAROT, Pierre, CHOUX, Jacques, Le vieux Nancy, Nancy : Presses universitaires de Nancy, Éditions du Pays Lorrain, 1993, p. 67.
- Le Pays lorrain et le Pays messin, 12/1921, no 12, no 179, p. 562.
- MAROT, Pierre, CHOUX, Jacques, Le vieux Nancy, Nancy : Presses universitaires de Nancy, Éditions du Pays Lorrain, 1993, p. 68.
- « musee-lorrain.nancy.fr/le-proj… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Aperçu du document présenté en ligne par le CRULH (Centre de Recherche Universitaire Lorrain d'Histoire) et la Bibliothèque diocésaine de Nancy : http://bib.livrelorrain.fr/pompe_funebre.swf
- MAROT, Pierre, CHOUX, Jacques, Le vieux Nancy, Nancy : Presses universitaires de Nancy, Éditions du Pays Lorrain, 1993, p. 86.
- MAROT, Pierre, CHOUX, Jacques, Le vieux Nancy, Nancy : Presses universitaires de Nancy, Éditions du Pays Lorrain, 1993, p. 82.
- MAROT, Pierre, CHOUX, Jacques, Le vieux Nancy, Nancy : Presses universitaires de Nancy, Éditions du Pays Lorrain, 1993, p. 71.
- « musee-lorrain.nancy.fr/le-proj… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- MAROT, Pierre, CHOUX, Jacques, Le vieux Nancy, Nancy : Presses universitaires de Nancy, Éditions du Pays Lorrain, 1993, p. 94.
- MAROT, Pierre, CHOUX, Jacques, Le vieux Nancy, Nancy : Presses universitaires de Nancy, Éditions du Pays Lorrain, 1993, p. 72.
- cimetière de Boudonville
- Service des Publics du Musée lorrain
- ministère de la Culture, Fréquentation des Musées de France, (jeu de données), Ministère de la Culture, [lire en ligne]
- « Visitez le Musée lorrain à Nancy », sur nancy.fr (consulté le ).
- Anne-Laure Carré, Victor Prouvé, 1858-1943, catalogue des expositions éponymes présentées à Nancy du 17 mai au 21 septembre 2008, Paris/Nancy, Gallimard/Ville de Nancy, 2008, 299 p., Présentation du catalogue par Anne-Laure Carré mise en ligne le 27 septembre 2010
- Les Juifs et la Lorraine, un millénaire d’histoire partagée, Musée Lorrain, Nancy ; Somogy – Éditions d’Art, 2009, p. 164.
- « Musée Lorrain : « Été 1914, Nancy et la Lorraine dans la guerre » » (consulté le ).
- Richard Dagorne, « Le projet de rénovation du Palais des ducs de Lorraine - Musée lorrain », Dossier de l'art,‎ , p. 70-73 (lire en ligne)
- A. P., « Le nouveau Musée lorrain sortira de terre pour 2020 », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne)
- Frédérique Braconnot, « Musée lorrain : le chantier de rénovation à nouveau sur les rails », L'Est Républicain,‎ (lire en ligne)
- P. R., « Le tribunal administratif annule l'autorisation d'extension du Musée lorrain », L'Est Républicain,‎
- Françoise-Aline Blain, « La justice annule le projet d'extension du Musée lorrain », Le Quotidien de l'art,‎ (lire en ligne )
Annexes
Bibliographie
- Pierre Marot, « Le Musée historique lorrain, œuvre de patriotisme, instrument de culture », dans Le Pays lorrain, 57e année, 1976, p. 1-44 (lire en ligne)
- Pierre Marot, « Les galeries et salles du Musée lorrain, transformations et enrichissements depuis 1937 », dans Le Pays lorrain, 57e année, 1976, p. 45-59 (lire en ligne)
- Martine Mathias, « Les collections du Musée lorrain », dans Le Pays lorrain, hors-série 1848-1998, p. 55-62 ('lire en ligne)
- Propos recueillis par Martine Mathias et Thierry Dechezleprêtre, « Entretien avec l'abbé Choux, conservateur au Musée lorrain de 1952 à 1984 », dans Le Pays lorrain, hors-série 1848-1998, p. 63-66 (lire en ligne)
- Martine Mathias, « Anciennes muséographies et perspectives nouvelles au Musée Lorrain », dans Le Pays lorrain, hors-série 1848-1998, p. 67-76 (lire en ligne)
- « palais Ducal, musée Lorrain », sur stanislasurbietorbi.com (consulté le )
Articles connexes
- Palais du Gouvernement, amené à être intégré dans la muséographie du Musée lorrain.
- Château de Lunéville, autre résidence des Ducs de Lorraine.
- La Société d'archéologie lorraine, créatrice du Musée lorrain.
- Le Palais des Ducs de Lorraine
- L'église Saint-François-des-Cordeliers
- Le Musée des Beaux-arts de Nancy
- Le Musée de l'École de Nancy, consacré au mouvement Art Nouveau à Nancy.
- Lucien Wiener, conservateur du musée entre 1889 et 1907.
Liens externes
- Ressource relative au tourisme :
- (fr) Site du Musée lorrain
- (fr) Site de la Société d'histoire de la Lorraine