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Palais des ducs de Lorraine

Le palais des ducs de Lorraine est l'ancienne demeure des ducs de Lorraine. C'est un édifice bâti dans les styles gothique flamboyant et Renaissance situé en plein cœur du secteur sauvegardé de Nancy, juste à côté de l'église des Cordeliers. Il fut la résidence principale des ducs de Lorraine durant la Renaissance et ce jusqu'à la période Classique où la cour de Lorraine fut transférée au château de Lunéville. Il abrite actuellement le Musée lorrain qui retrace l'histoire du territoire lorrain depuis la préhistoire jusqu'à l'époque moderne en passant principalement par l'histoire du duché de Lorraine.

Palais des ducs de Lorraine
Image illustrative de l’article Palais des ducs de Lorraine
Façade du palais des ducs de Lorraine.
Nom local Palais ducal
PĂ©riode ou style Renaissance
DĂ©but construction 1502
Fin construction 1512
Propriétaire initial Ducs de Lorraine
Destination initiale RĂ©sidence des ducs de Lorraine
Destination actuelle Musée lorrain
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (1840, 2005)
Logo monument historique Inscrit MH (1944, 2005)
CoordonnĂ©es 48° 41′ 49″ nord, 6° 10′ 49″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Duché de Lorraine
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Meurthe-et-Moselle
Commune Nancy
GĂ©olocalisation sur la carte : Nancy
(Voir situation sur carte : Nancy)
Palais des ducs de Lorraine
GĂ©olocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
(Voir situation sur carte : Meurthe-et-Moselle)
Palais des ducs de Lorraine
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Palais des ducs de Lorraine
Site web site officiel

Historique

Intérieur de la façade, vu côté jardin.

À la suite de la défaite de Charles le Téméraire, lors de la bataille de Nancy en 1477, le château des ducs de Lorraine était dans un état de délabrement avancé. Le duc René II ordonna en 1502 la reconstruction du château dans le style de l'époque, à savoir un palais de style Renaissance. Les travaux se poursuivirent jusqu'en 1512, sous le règne du duc Antoine qui est certainement l'instigateur de la porterie comportant sa propre statue équestre.

Le palais fut largement réduit sous le règne de Léopold Ier de Lorraine qui avait de plus grands projets.

Le palais fait l'objet de plusieurs protections au titre des monuments historiques.

  • L'ancien château ducal fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[2].
  • Le cartouche sculptĂ©, prĂ©sent sur la porte d'accès du gardien du palais ducal fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].
  • Le bâtiment Morey (façades et toitures), le bâtiment de la Petite Carrière (façades et toitures), le mur vestige du Louvre de Boffrand, l'ancienne petite Ă©curie adossĂ©e Ă  ce mur, l'ancien bâtiment scolaire adossĂ© Ă  ce mur (façades et toitures), ainsi que les sols des cours du palais et de la petite carrière fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2].
  • Les parties intĂ©rieures du bâtiment de la Petite Carrière font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2].

Architecture

Le palais ducal de Nancy est le résultat architectural réussi de l'union de deux styles : le gothique flamboyant et Renaissance, ce dernier style étant relativement tardif en Lorraine.

La façade sur rue est ponctuée de fenêtres Renaissance disposant, au premier étage, de balcons gothique flamboyant.

La Porterie

D'un style très proche de celui du château de Blois, la porterie présente la statue équestre du duc Antoine de Lorraine sous un impressionnant gâble flamboyant dû à l'architecte Jacques Vauthier en 1511-1512[3]. La décoration est typique de la première renaissance lorraine dont les décors italinisants sont particulièrement raffinés (candélabres végétaux, angelots, coquilles...).

La statue équestre de 1512, due à Mansuy Gauvin, a été détruite en 1792 puis remplacée par une œuvre de Giorné Viard en 1851.

Description

Porterie du palais ducal.

L'intérieur de la façade, quant à lui, est agrémenté d'une galerie gothique flamboyant rehaussée de contreforts, de médaillons et de baies, au premier étage, d'un style résolument Renaissance.

La grande salle à l'étage, nommée Galerie des cerfs, était une vaste pièce parée à l'origine d'un magnifique plafond à caissons, le premier de France orné de scènes peintes qui furent malheureusement détruites en 1871 dans un incendie.

La Tour de l'horloge abrite un escalier en colimaçon qui permet d'accéder aux étages par les ailes du palais. Cette dernière, surmontée d'une flèche, arbore les nombreux symboles du duché de Lorraine : chardons, croix de Lorraine, Alérions, couronne.

Palais ducal de Nancy (XVIe).
Le jardin du palais ducal avec en arrière-plan le Plateau de Malzéville..

Le palais possédait autrefois un escalier monumental à double révolution également disparu aujourd'hui. Le bâtiment fut très largement endommagé par le duc Léopold Ier de Lorraine qui souhaitait construire un grand palais ducal pouvant rivaliser avec Le Louvre. À cette fin, il fit détruire les trois quarts du palais de René II, ainsi que de la collégiale Saint-Georges qui abritait alors les premiers tombeaux des ducs de Lorraine. Faute de moyens financiers, mais également d'occupation française (1702-1714) de la cité ducale, Léopold, qui procédait aussi à la reconstruction du château de Lunéville, dut se résigner à abandonner ce projet de « Nouveau Louvre ». Actuellement, il ne demeure de cette époque plus que deux bâtiments de faible élévation situés au fond du jardin et fortement modifiés, toutefois les pilastres du nouveau Louvre sont toujours visibles depuis les jardins du palais du gouverneur.

Sur les fondations de ce gigantesque palais inachevé, le roi de Pologne et duc de Lorraine Stanislas Leszczyński fit bâtir le palais du Gouverneur et son jardin.

Si la construction avait été menée à son terme, le palais de Léopold Ier de Lorraine aurait dû avoir les dimensions du palais du Gouverneur et de son jardin, sur le principe de la cour carrée du Louvre.

À la suite de l'incendie de 1871, une partie septentrionale de la façade fut restaurée dans un style Renaissance beaucoup plus affirmé que pour la porterie.

DĂ©tail de la toiture du palais, fenĂŞtre.

Musée historique lorrain

Le Musée lorrain présente l'histoire de la Lorraine depuis les premiers hommes, l'histoire de la Cour des ducs dont le célèbre Stanislas Leszczyński ; les collections s'achèvent à l'Empire. Le parcours présente également les nombreux artistes qui ont contribué au rayonnement de la cour de Lorraine au cours des siècles : Ligier Richier, Georges de La Tour, Jacques Callot, Louis Cyfflé, Clodion, ainsi que les manufactures lorraines de faïences (Lunéville…).

Le musée est également complété du Musée des arts et traditions populaires lorraines, situé dans le couvent des Cordeliers (XVIIIe), attenant au palais, ainsi que par l'église (XVe) et la chapelle des Cordeliers (XVIIe) qui abrite les enfeus et tombeaux des ducs de Lorraine (cf. Nancy).

Galerie

Sources

Annexes

Bibliographie

Par ordre chronologique de parution :

  • Henri Lepage, Le palais ducal de Nancy, A. Lepage imprimeur-libraire, Nancy, 1852 (lire en ligne)
  • Henri Lepage, La galerie des cerfs et le MusĂ©e lorrain au palais ducal de Nancy, chez Wiener libraire-imprimeur, Nancy, 1857 (lire en ligne)
  • Pierre Marot, Nancy. « Le palais ducal », dans Congrès archĂ©ologique de France. 96e session. Nancy et Verdun. 1933, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, Paris, 1934, p. 14-23
  • Marie-Claire Burnand, « Le palais ducal », dans Lorraine gothique, Picard Ă©diteur, Paris, 1989, p. 246-251, (ISBN 2-7084-0385-0)
  • Jean-Marie Collin, « Le Palais ducal de Nancy de Charles IV Ă  Stanislas », dans Le Pays lorrain, hors-sĂ©rie 1848-1998, p. 27-32 (lire en ligne)
  • Thierry DechezleprĂŞtre, Marie Gloc, La restauration du palais ducal de Nancy au XIXe siècle, dans Le Pays lorrain, hors-sĂ©rie 1848-1998, p. 33-32 (lire en ligne)
  • Francine Roze, « Nancy, Palais ducal », dans Congrès archĂ©ologique de France. 164e session. Nancy et Lorraine mĂ©ridionale. 2006, SociĂ©tĂ© française d'archĂ©ologie, Paris, 2008, p. 149-158, (ISBN 978-2-901837-32-9)

Articles connexes

Liens externes


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