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Épervier

L'épervier est un des rapaces du genre Accipiter, (le terme « épervier » est un nom vernaculaire qui ne correspond pas à un taxon biologique exact).

Épervier
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Épervier » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après

Taxons concernés

* Genre concerné :

Pris comme un concept, sans distinction d'espèce, l'épervier est porteur d'un certain nombre de valeurs symboliques et culturelles en relation avec son mode de chasse, ses capacités de vol ou son dimorphisme sexuel.

Noms en français et noms scientifiques correspondants

Noms normalisés

Liste alphabétique des noms normalisés selon la CINFO (2009, complétée en 2014) et Avibase, en regard du nom scientifique valide reconnu par la classification de référence (version 5.2, ) du Congrès ornithologique international.

Noms divers

Liste alphabétique de noms vernaculaires ou de noms vulgaires, non retenus par la CINFO, dont l’usage est attesté[1]. Certains taxons ont plusieurs noms vernaculaires différents.
Note : Cette liste est variable selon les usages et certaines espèces ont parfois d'autres noms encore. Les classifications évoluant encore, les noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide.

Les Ă©perviers dans la culture

Sans distinction d'espèce, même s'il s'agit très certainement dans les textes francophones la plupart du temps de l'Épervier d'Europe (Accipiter nisus), le mot épervier est porteur d'un certain nombre de valeurs culturelles.

Symbolique

L'épervier est un symbole d'usure, rapacité, promptitude, avidité comme la plupart des oiseaux de proie[3] - [4]. Comme il attaque les plus faibles que lui, on lui prête une cruauté impitoyable[4].

Le dimorphisme sexuel donnant à la femelle épervier une taille supérieure au mâle, l'épervier est le symbole des couples dont la femme est dominante[3].

Chasse Ă  l'Ă©pervier en 1379, dans le MĂ©nagier de Paris.

Comme le faucon, animal de chasse porté au poing et réservé aux nobles, l'épervier était autrefois un signe de distinction et de noblesse[3], bien qu'il apparaisse dans les textes des XVIIe et XVIIIe siècles sous le nom de « mouchet » ou « émouchet »[4].

Dans les légendes bretonnes l'épervier est une créature du Diable avec le chat-huant, la grive ou la chauve-souris alors que Dieu aurait créé les formes positives de ces animaux: l'aigle, le merle, l'hirondelle et l'alouette. On prétend aussi que l'épervier bat des ailes au-dessus de ses proies pour endormir leur méfiance : « Sauvez-vous où vous voudrez / Plus je serai haut, mieux je vous verrai… »[4].

Dans la Chine ancienne l'épervier est considéré comme la métamorphose du Pigeon ramier et c'est un emblème de l'automne[3]. On retrouve cette opposition pigeon/épervier dans la littérature classique européenne avec la colombe, symbole de paix, versus épervier, symbole de violence : « Et moi qui vous donnais des conseils! C'est le pigeon qui couve un épervier! » (AUGIER, Effrontés, 1861, p.294)[5]

C'est une figure solaire pour les Égyptiens, les Grecs et les Romains. Dans la mythologie de l'Égypte ancienne c'est le dieu Horus, porteur des pouvoirs du soleil[3]. C'est aussi l'un des douze animaux sacrés associés aux douze heures du jour et de la nuit.

C'Ă©tait Ă©galement le symbole de la monarchie malgache.

L'Armée de l'air française a choisi l'épervier comme emblème, en 1922, initialement, sur les képis des aviateurs, qui désiraient ainsi marquer l'autonomie de leur arme, alors rattachée à l'Armée de terre. Depuis , le logo de cette Armée représente même explicitement un épervier stylisé, au corps gris clair, une aile bleue, une aile rouge, sur fond blanc. Traditionnellement, l'épervier est porté sous la forme d'un insigne métallique doré, sur les calots des militaires de cette arme, au-dessus de l'insigne de grade, le cas échéant. Il apparait également sur les insignes de grade portés sur les pattes d'épaules (chemises, tenues de combat ou "treillis"), fourreaux bleu marine, portant également le grade du militaire. Plusieurs versions d'épervier se sont succédé. Ce symbole est souvent appelé familièrement "charognard" par les militaires de l'Armée de l'air (ou aigle, par erreur ; l'aigle se retrouve néanmoins sur certains insignes d'unités, comme celui de l'école militaire de l'air, homologué en 1947 ou encore, l'insigne de poitrine des commandos parachutistes de l'air), homologué sous le numéro A 690.

Premier des symboles de l'Armée de l'air, l'épervier apparaît ainsi sur de nombreux insignes d'unités de cette armée : par exemple, du premier insigne de Base de l'école de l'air, le (homologué n° 2123/EMGA, au Répertoire des insignes et blasons de l'Armée de l'air), jusqu'à l'insigne de l'Escadron des Systèmes d'Information et de Communication 82/110, de la base aérienne 110 Creil, homologué n°A 1295, en 1996.

Les Ă©perviers dans l'art

Dans la littérature

Les 7 vies de l'épervier est une série de bande dessinée de Patrick Cothias aux éditions Glénat.

L'épervier en héraldique: ici « Ecartelé, au I, d'azur, au lion d'or ; au II, d'argent, à l'épervier essorant de sable ; au III, d'or, à la tour d'azur, ouverte de sable ; au IV, de gueules, au renard passant d'or. »
Bouchon de radiateur en verre, tête d'épervier (1928), par René Lalique. Musée Toyota de l'automobile (en) (Japon).

Notes et références

  1. Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet
  2. Accipitridae
  3. J.Chevalier et A.Gheerbrant, Dictionnaire des symboles : Mythes, rĂŞves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres. Bouquins, Ed Robert Laffont.
  4. Ă©pervier sur un site de mythologie celtique
  5. PIGEON sur ATILF.

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