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Éric Tabarly

Éric Tabarly est un navigateur français, né le à Nantes[1] et mort en mer d'Irlande le à la suite d'une chute à la mer[2].

Éric Tabarly
Éric Tabarly en 1975.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Éric, Marcel, Guy, Tabarly
Nationalité
Allégeance
Formation
Activités
Conjoint
Jacqueline Tabarly
Enfant
Parentèle
Erwan Tabarly (neveu)
signature d'Éric Tabarly
Signature

Officier marinier pilote de l'aéronautique navale (sous officier), puis officier de marine jusqu’au grade de capitaine de vaisseau[3], il se passionne très tôt pour la course au large et remporte plusieurs courses océaniques telles l'Ostar en 1964 et 1976, mettant fin à la domination anglaise dans cette spécialité.

Il forme toute une génération de coureurs océaniques et contribue par ses victoires au développement des activités nautiques en France. Bien que très attaché à son vieux Pen Duick de 1898, il joue également un rôle de pionnier dans le développement du multicoque en concevant son trimaran Pen Duick IV (1968), un des tout premiers multicoques de course au large, confirmant la suprématie de ce type de bateau sur les monocoques.

Biographie

Pen Duick II, avec lequel Éric Tabarly a remporté sa première Transat anglaise, en 1964.

Éric Tabarly découvre la voile à l'âge de trois ans à bord d'Annie, le bateau familial. En 1938, son père Guy Tabarly achète un voilier ancien construit en 1898 et dessiné par William Fife. Les propriétaires précédents, les frères Jean et André Lebec, l'avaient rebaptisé Pen Duick, signifiant littéralement petite tête noire (pen = tête ; du = noir ; ick = diminutif, petit), c'est-à-dire mésange noire en breton.

En 1952, Éric Tabarly s'engage dans la Marine nationale. Il est admis Ă  Saint-Mandrier-sur-Mer comme pilote dans l'aĂ©ronautique navale et vole sur Stampe SV-4 pour ses dĂ©buts (Ă  la base de Khouribga au Maroc). Il effectue ensuite sa spĂ©cialisation multimoteurs Ă  Agadir sur Beechcraft SNB/JRB et Avro Lancaster. Il sert ensuite Ă  la BAN Tan-Son-Nhut en Indochine française dans la flottille 28F qui met en Ĺ“uvre des PB4Y Privateer de patrouille maritime. Il effectue environ 1 000 heures de vol, en particulier au cours de la guerre d'Indochine. Après avoir suivi le CPEOM (cours prĂ©paratoire des Ă©lèves officiers de marine), il est admis en 1958, Ă  sa deuxième tentative, Ă  l'École des Ă©lèves officiers de marine (EOM), dont la scolaritĂ© se confond avec celle de l'École navale et oĂą il se distingue entre autres par ses capacitĂ©s sportives.

En 1952, son père envisage de revendre Pen Duick, qui ne naviguait plus depuis 1947 et était en très mauvais état, mais devant l'intérêt de son fils, il lui laisse le bateau. Il commence à le remettre en état en 1956, mais il s'avère irréparable ; il a alors l'idée d'utiliser la coque comme moule, et reconstruit en 1958 la coque en stratifié polyester au chantier Costantini. En 1959, Pen Duick navigue à nouveau. Éric Tabarly engage alors son bateau dans des courses anglaises du RORC en 1960, 1961 et en 1962 avec de nouvelles voiles.

Après sa sortie de l'École d'application des enseignes de vaisseau à bord du croiseur-école Jeanne d'Arc, il embarque à Cherbourg en comme officier en second du dragueur de mines Castor de la classe Sirius. En 1963, à Lorient, il prend le commandement de l'engin de débarquement d'infanterie et de chars, EDIC 9092.

Souhaitant participer Ă  la course transatlantique en solitaire (Ostar) de 1964, il est mis, sur sa demande, en dĂ©tachement spĂ©cial par la Marine nationale, ce qui lui permet de naviguer librement tout en restant officier d'active. Il s'entraĂ®ne sur le Tarann Margilic V de 9,65 m des frères Costantini et se rend compte qu'il pourrait maĂ®triser un bateau plus grand et plus rapide. Avec l'aide des architectes Gilles et Marc Costantini, il conçoit spĂ©cialement Pen Duick II, un ketch de 13,60 mètres, avec lequel il remporte la course en franchissant le premier la ligne d'arrivĂ©e Ă  Newport le , devant Francis Chichester qui avait remportĂ© l'Ă©dition prĂ©cĂ©dente de 1960. Ă€ la suite de cet exploit qui fait redĂ©couvrir la course au large Ă  la France, il est nommĂ© chevalier de la LĂ©gion d'honneur par Charles de Gaulle.

En 1964, encore auréolé de sa victoire dans la transat en solitaire, Éric Tabarly entre comme élève au cours d'officier fusilier (Commando marine) à l'École des fusiliers marins de Lorient. Il détiendra pendant de nombreuses années les chronos records des différents parcours et marches commandos.

Pour continuer la course au large, Éric Tabarly fait construire un monocoque plus grand, Pen Duick III en 1966. Avec de nombreuses victoires, ce sera l'unité la plus titrée de la série des Pen Duick.

À la suite de la victoire du trimaran Toria dans la Two-Handed Round Britain Race en 1966[4], Tabarly essaye ce bateau pendant un convoyage à presque dix nœuds de moyenne avec son architecte Derek Kelsall[5]. « Du jour où il a navigué sur un multicoque, en 1966, il a été persuadé que ce serait l'avenir de la course en mer »[6], explique Gérard Petipas : il se lance à son tour dans le multicoque et fait construire Pen Duick IV pour la transat 1968. Fini tardivement, le bateau ne sera pas au point et Tabarly devra abandonner.

Journal de navigation de Pen Duick V (Transpacifique de 1969).

Pour courir la Transpacifique 1968, Éric Tabarly fait construire spécialement Pen Duick V, avec des caractéristiques de bateaux légers et planants que l'on retrouvera plus tard sur les voiliers du Vendée Globe Challenge.

Il remporte une deuxième fois la transat en 1976, Ă  bord de Pen Duick VI, un voilier pourtant conçu pour ĂŞtre manĹ“uvrĂ© par une quinzaine d'Ă©quipiers, malgrĂ© la rupture de son pilote automatique en dĂ©but de course et des conditions mĂ©tĂ©o très difficiles (les concurrents ont dĂ» traverser cinq dĂ©pressions majeures). Ă€ la suite de ce doublĂ©, et après avoir gagnĂ© devant Alain Colas et son Club MĂ©diterranĂ©e de 72 mètres, il descend triomphalement l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es. Cette mĂŞme annĂ©e, une Ă©mission des Dossiers de l'Ă©cran lui est consacrĂ©e au lendemain de sa seconde Ostar. Toujours en 1976, un sondage rĂ©alisĂ© par le quotidien sportif L'Équipe auprès de ses lecteurs le classe en tĂŞte des sportifs les plus populaires devant Eddy Merckx, Niki Lauda et Johan Cruijff.

Le , il est admis à l'Académie de marine dans la section Marine marchande et plaisance.

En 1997, il remporte la Transat Jacques-Vabre avec Yves Parlier sur le monocoque Aquitaine Innovations.

Éric Tabarly disparaît en mer d'Irlande, au large du pays de Galles, dans la nuit du 12 au , alors qu'il convoie en équipage Pen Duick pour un rassemblement de voiliers construits sur plans Fife en Écosse. Il aurait été projeté en mer par le pic[7] de la voile aurique du bateau au cours d'une manœuvre de réduction de voilure. Le , vers 12 h 30, son corps est repêché à 80 kilomètres environ au sud des côtes irlandaises, par les marins du chalutier breton An Yvidig. Le corps est aussitôt transporté à l'hôpital de Waterford (Irlande) pour y être autopsié[8] - [9]. Même s'il est devenu méconnaissable, à la suite d'un séjour prolongé dans l'eau, les présomptions quant à son identité sont très fortes : il porte encore les bottes bleues, son célèbre pantalon de coton rouge, ainsi que son pull marin bleu marine avec l'inscription « Éric Tabarly ». L'autopsie, dont les résultats sont annoncés le , lève les derniers doutes, et révèle qu'Éric Tabarly est mort par noyade et que son corps ne présente aucune blessure[10].

Vie privée

Jacqueline Tabarly à bord de Pen Duick dans le vieux port de Cannes lors des régates royales de septembre 2009

En 1984, Éric Tabarly épouse Jacqueline Chartol. Ils ont eu une fille, Marie Tabarly, née le [11].

Influence d'Éric Tabarly dans le monde de la voile

Éric Tabarly était passionné d'objets maritimes et en réalisait lui-même, comme cette maquette d'un bateau de m Jauge internationale.

Éric Tabarly marqua plusieurs générations de navigateurs et de coureurs hauturiers. En effet, il a véritablement créé une « école française » de la course au large, en prenant à son bord et formant de nombreux équipiers qui s'illustreront par la suite, tels que : Alain Colas, Olivier de Kersauson, Gérard Petipas, Éric Loizeau, Marc Pajot, Daniel Gilard, Titouan Lamazou, Philippe Poupon, Yves Parlier, Michel Desjoyeaux, Jean Le Cam.

C'est lorsqu'il prend connaissance de la construction de Pen Duick IV que Robin Knox-Johnston décide de s'engager au plus vite dans un tour du monde en solitaire sans escale, de peur de la concurrence d'Éric Tabarly. Il prend alors part en 1968 au Golden Globe Challenge qu'il gagne, devenant ainsi le premier navigateur à réaliser cet exploit[12].

Esprit d'innovation

« Je ne suis ni misanthrope, ni misogyne, ni marginal, et (...) je m'intéresse à la vie de notre planète. Mais le bateau est vraiment le seul domaine qui me captive, qui alimente mes idées novatrices[13]. »

Éric Tabarly a marqué l'histoire de l'architecture maritime en participant activement à la conception de voiliers de compétition novateurs, exploitant les dernières évolutions techniques et appliquant à l'hydrodynamique ses connaissances en aérodynamique (il avait une formation de pilote).

  • Pen Duick II est le premier voilier dessinĂ© et construit spĂ©cifiquement pour une Transat en solitaire,
  • dĂ©placement lĂ©ger (coque en contreplaquĂ©), double bouchain[Note 1], quille Ă©troite avec saumon, safran suspendu reculĂ©, rĂ©gulateur d'allure (MNOP 64)[Note 2], bulle d'observation sur le rouf en 1963 (Pen Duick II),
  • quille Ă  bulbe, essais en bassin de carène, grĂ©ement de goĂ©lette Ă  wishbone, voilier construit en duralinox (Pen Duick III),
  • premier trimaran de course de grande longueur Ă  mâts profilĂ©s et voiles lattĂ©es en 1968 (Pen Duick IV),
  • premiers ballasts de stabilisation, formes planantes, arrière large, redans, grand tirant d'eau, lest minimal en 1969 (Pen Duick V),
  • importance de la longueur Ă  la flottaison, pour Pen Duick V : les architectes du bateau « ont prĂ©fĂ©rĂ© garder un Ă©lancement avant assez important, cela leur permettait de dessiner une plus belle carène », alors que pour Éric Tabarly, « il aurait pu ĂŞtre intĂ©ressant de faire un bateau sans Ă©lancements ou presque, de façon Ă  avoir une longueur utile maximum »[14],
  • lest de quille en uranium appauvri, chaussette de spi (Pen Duick VI) maintenant adoptĂ©e sur un bon nombre de voiliers, sportifs ou non[15].
  • concept hydroptère en 1976 (prototype expĂ©rimental),
  • concept trimaran Ă  foils en 1979 (Paul Ricard) poursuivi avec le CĂ´te d'Or II.

Ses voiliers

Pen Duick, le premier du nom, ne porte pas de numéro. C'est un voilier ancien, construit en 1898 sur les plans de William Fife III. À son bord Éric Tabarly a appris à naviguer ; il parle des bateaux dessinés par Fife durant les premières décennies du XXe siècle : « les grands architectes de cette époque étaient Herreshoff, Watson, Nicholson et William Fife. Parmi eux, Fife a acquis une réputation particulière grâce à l'esthétique et à l'équilibre de ses bateaux. De plus, ceux qui ont pris forme dans son chantier avaient une construction inégalée ». Abandonnée dans la vase, la coque est trop abîmée pour être restaurée. Le bateau est sauvé onze ans plus tard (en 1958) par Éric qui récupère la quille en plomb et se sert de la coque en bois comme moule mâle pour fabriquer une nouvelle coque en stratifié polyester. Plus tard, alors qu'il est à l'École navale de Brest, il s'entraîne à bord pour participer à des régates en Angleterre en 1960-1962. Le bateau a été rénové au chantier Raymond Labbé en 1983 à Saint-Malo, et a fêté son centenaire en .

Pen Duick II (1964) : ketch de 13,60 mètres Ă  dĂ©placement lĂ©ger (5,4 tonnes), assez peu voilĂ© pour ĂŞtre manĹ“uvrable par un homme seul ; construction en contreplaquĂ© marine, coque Ă  double bouchain, par les chantiers Costantini Ă  La TrinitĂ©-sur-Mer.

Pen Duick III (1966) : coque aluminium de 17,45 mètres, carène Ă  double bouchain avec une quille Ă  bulbe testĂ©e en bassin de carène, grĂ©ement de goĂ©lette Ă  wishbone. Pen Duick III Ă©tait un bateau très astucieux car, sous son grĂ©ement de goĂ©lette (deux mâts de taille Ă©gale), il profitait d'une faille dans les règlements de jauge dans lesquels la surface de voilure entre les deux mâts Ă©tait sous-estimĂ©e dans le calcul du rating (la formule de handicap permettant de comparer des bateaux diffĂ©rents entre eux). Cet avantage Ă©tait particulièrement sensible lorsque le bateau naviguait aux allures portantes. Ce grĂ©ement avait Ă©tĂ© expĂ©rimentĂ© au prĂ©alable sur Pen Duick II. Dès sa première saison (1967) Pen Duick III surnommĂ© "la cathĂ©drale de toile" gagne 7 grandes courses du RORC dont le Fastnet en temps rĂ©el et en temps compensĂ©, puis Sydney-Hobart la mĂŞme annĂ©e. Il participe en 1977/1978 Ă  la Whitbread (course autour du monde en Ă©quipage) sous le nom de Gauloise avec Éric Loizeau comme skipper. Il Ă©tait, alors, grĂ©Ă© en ketch (le mât arrière plus court) car les règles de jauge tenaient dĂ©sormais compte de la totalitĂ© de la surface des voiles[16]. Sous le nom de Cacharel, Pen Duick III participe aussi au premier VendĂ©e Globe en 1989/1990 avec Jean François Coste comme skipper. Il terminera dernier en 163 jours avec les honneurs de l'aventure.

Pen Duick IV (1968) : Pen Duick IV, dessinĂ© par AndrĂ© Allègre, est un trimaran en aluminium de 20,80 mètres, grĂ©Ă© en ketch, Ă©quipĂ© de deux mâts aile profilĂ©s, et caractĂ©risĂ© par des bras en treillis tubulaires, des rails d'Ă©coute en arc de cercle et des flotteurs submersibles (de relativement faible volume). Ce voilier est vendu en 1970 Ă  Alain Colas, qui le rebaptise Manureva. C'est avec ce bateau que Colas a gagnĂ© la transat 1972.

Pen Duick VI Ă  Cherbourg.

Pen Duick V (1969) : c'est un sloop de 10,60 mètres dessinĂ© par Michel Bigoin et Daniel Duvergie, avec la forte implication d’Éric Tabarly, pour le concept des ballasts et le dessin des appendices[17], aux lignes de carène tendues, large et lĂ©ger, peu lestĂ© mais Ă©quipĂ© de ballasts pour augmenter la stabilitĂ©. La coque prĂ©sente de chaque cĂ´tĂ©, au-dessus de la flottaison, des redans longitudinaux (des extensions de volume latĂ©rales destinĂ©es Ă  augmenter le bras de levier des ballasts sans augmenter la largeur de carène). Avec ses formes planantes, sa quille Ă©troite, son petit bulb et ses ballasts, ce bateau prĂ©figure les 60 pieds du VendĂ©e Globe Challenge.

Pen Duick VI (1973) : ketch de 22,25 mètres en aluminium, conçu par l'architecte AndrĂ© Mauric, dĂ©plaçant 32 tonnes et Ă©quipĂ© d'un lest de quille en uranium appauvri, remplacĂ© par la suite par un lest en plomb et caractĂ©risĂ© par une queue de malet sur le tableau arrière (petit bout dehors) pour fixer le pataras (câble retenant le mât vers l'arrière). Surface de voilure au portant : 600 m2. Pen Duick VI dĂ©mâta plusieurs fois en course, mais gagna Ă©galement plusieurs records de traversĂ©e, dĂ©montrant de très bonnes qualitĂ©s marines et de vitesse.

Hydroptère expérimental : un prototype expérimental a été réalisé en 1976 pour Éric Tabarly à partir d'une coque de Tornado de m de long munie de foils, pour tester le concept hydroptère, la sustentation totale du voilier par des foils. Cette configuration ne pourra pas être retenue pour le projet Pen Duick VII (qui deviendra Paul Ricard), mais sera reprise plus tard par pour L'Hydroptère d'Alain Thébault qui détient aujourd'hui un record de vitesse à la voile.

Paul Ricard (1979) : en 1975, Éric Tabarly, accompagnĂ© par une Ă©quipe d'architectes navals et une Ă©quipe de la sociĂ©tĂ© Dassault, conçoit un trimaran de type foiler (Ă©quipĂ© de foils). Pour ce projet, Éric Tabarly recherche un budget pendant quatre ans. En 1979, il rencontre Paul Ricard qui accepte de le financer. Ce trimaran de 16,50 mètres en aluminium dĂ©plaçant 7 tonnes est caractĂ©risĂ© par son bras de liaison unique et profilĂ© qui s'appuie sur deux petits flotteurs, eux-mĂŞmes Ă©quipĂ©s de foils (plans porteurs profilĂ©s immergĂ©s). Avec ce bateau, Éric Tabarly bat en 1980 le record de traversĂ©e de l'Atlantique Nord dĂ©tenu depuis 1905 par la goĂ©lette Atlantic de Charlie Barr, ouvrant ainsi la course aux records de traversĂ©es effectuĂ©es par les multicoques.

CĂ´te d'Or (1985) : monocoque en kevlar de 25,03 mètres, sur un plan Joubert-Nivelt. DestinĂ© Ă  la Whitbread 1985-1986, il est construit par Amtec Ă  Willebroeck, en Belgique[18].

CĂ´te d'Or II (1986) : trimaran conçu avec l'aide de l'architecte Xavier Joubert, il rĂ©utilise la coque centrale et le safran du Paul Ricard. Il est construit Ă  Lorient, aux chantiers de la Perrière. La coque en aluminium de Paul Ricard (16,5 m) est rallongĂ©e pour arriver Ă  22,85 m.

Bottin entreprise (mis Ă  l'eau pour Lionel PĂ©an le , sous le nom d'Hitachi ; remis Ă  l'eau pour Tabarly le , sous le nom de Bottin entreprise[19]) : trimaran 18,28 Ă— 15,20 m, plan VPLP[20]. MenĂ© par Tabarly et Jean Le Cam, il se retourne dans la transat Lorient-Saint-BarthĂ©lemy-Lorient 1989[19].

Affaire du musée de la marine

En 1996, Tabarly s'oppose au projet de transfert du musée national de la Marine du palais de Chaillot au palais de la Porte-Dorée[21] : en lieu et place du musée de la Marine devait être créé un musée des Arts Premiers voulu par le président de la République Jacques Chirac.

Finalement, le musée national de la Marine demeure au palais de Chaillot, au Trocadéro, le président Chirac ayant décidé, à l'occasion du conseil des ministres du , que le musée des Arts Premiers, rebaptisé musée des arts et civilisations, serait construit au quai Branly[22].

Le musée de la Marine lui consacre une exposition du au .

Palmarès

Distinctions

Postérité

Le quai Éric-Tabarly du port de Vannes.
Plaque du quai Éric-Tabarly à Vannes.
Quai Tabarly Ă  Angers.
Empreinte du pied d'Eric Tabarly Ă  Arcachon.

Ĺ’uvres

En plus d'être un marin hors pair, Éric Tabarly a été un écrivain très prolifique, ses œuvres se vendant en grand nombre, certaines nécessitant des rééditions après sa disparition.

  • Victoire en solitaire, Paris, Arthaud, (ISBN 978-2-7003-9595-2)
  • De « Pen Duick » en « Pen Duick », Paris, Arthaud, , 241 p. (ISBN 978-2-7003-1146-4)
  • Le Tour du monde de Pen Duick VI, Éditions du Pen Duick Arthaud-diffusion, 1974.
  • Journal de bord avec GĂ©rard Petipas, Éditions du Pen Duick, 1975.
  • Mes bateaux et moi, Paris, La Galaxie, , 152 p. (ISBN 2-01-001246-1)
  • Pen Duick VI, Éditions du Pen Duick, 1977.
  • Guide pratique de la manĹ“uvre, Éditions du Pen Duick, 1978.
  • L'Atlantique en 10 jours avec Michèle LemaĂ®tre, Éditions du Pen Duick, 1981.
  • Embarque avec Tabarly en collaboration avec Anne Reale, Éditions du Pen Duick, 1982.
  • Apprenez la voile avec Tabarly en collaboration avec Pierre-Jean Soler et Voiles et Voiliers, Éditions du Pen Duick, 1986.
  • Pen Duick, Éditions du Pen Duick/Ouest-France, 1989.
  • MĂ©moires du large, Paris, Éditions de Fallois, , 348 p. (ISBN 2-87706-299-6)
  • MĂ©moires du large, Paris, France loisirs, , 347 p. (ISBN 978-2-7441-1961-3, OCLC 468011867)
  • Du tour du monde Ă  la Transat, Paris, Pocket, , 347 p. (ISBN 978-2-266-00534-0, OCLC 461689583)

Notes et références

Notes

  1. Double bouchain à la demande d’Éric, les bateaux de Gilles Costantini (type Tarann) étant à simple bouchain.
  2. Conception de Gianoli, ingénieur aéronautique.

Références

  1. « Biographie d'Eric Tabarly », sur Cité de la mer.
  2. BNF 11925886.
  3. Le dernier adieu à Tabarly, « Le dernier adieu à Tabarly », sur le site du Parisien, (consulté le ).
  4. (en) [PDF] KC for the Record, www.kelsall.com.
  5. Pierre Fouquin, Toria Express, Neptune-Nautisme no 49, février 1967.
  6. « Pen Duick une histoire d'avant-garde », L'Express, 18 novembre 2010.
  7. « La légende Tabarly », sur le site du Journal du Dimanche, (consulté le ).
  8. Matthieu Laubeuf, « Le corps de Tabarly aurait été repêché », sur le site du Parisien, (consulté le ).
  9. « La mer rend un mort: Tabarly? Le corps repêché vendredi serait celui du marin disparu. » (consulté le ).
  10. « Le corps d'Eric Tabarly repêché » (consulté le ).
  11. Résumé chronologique de la biographie d'Éric Tabarly, sur kronobase.org, consulté le 08/02/2018.
  12. (en) Robin Knox-Johnston, A World of My Own, Cassell & Co Ltd, (ISBN 0-304-93473-9, OCLC 76958).
  13. Judith PERRIGNON, « Eric Tabarly Le vieil oursin », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. De « Pen Duick » en « Pen Duick », 1970, p. 96.
  15. Jean-Marie Williamson, Voyage au pays de la plaisance, Deux rives, , p. 264.
  16. Jean Sans, Histoire des jauges depuis 1835, UNCL, 2006, pp. 115-117.
  17. De « Pen Duick » en « Pen Duick », 1970, p. ??.
  18. « Côtes d'Or, B 762 », sur histoiredeshalfs.com, 2020 (consulté le 12 février 2022).
  19. « M10 Hitachi Tri 1 », sur histoiredeshalfs.com (consulté le 22 février 2022).
  20. Voiles et Voiliers, juin 1988.
  21. « Avenir du musée de la Marine », INA, [vidéo].
  22. « La Revue de presse de RFI », sur le site de Sciences Po Lyon, (consulté le ).
  23. « Association Éric Tabarly - Arrivée d'Éric Tabarly à Newport par Robert Chatel (Le commandant Chatel était l'adjoint de l'attaché naval français en poste à Newport en 1964,) », sur asso-eric-tabarly.org (consulté le ).
  24. « Marc Jacquet remet au lieutenant de vaisseau Eric Tabarly la croix de... », sur Getty Images (consulté le )
  25. (en) « ISAF Sailing Hall of Fame Inducted November 2007 » (consulté le ).
  26. « De Jules Ferry à Pierre Perret, l'étonnant palmarès des noms d'écoles, de collèges et de lycées en France », sur lemonde.fr, (consulté en ).
  27. « Lorient - Ports en fête. Dans le sillage d'Éric Tabarly à la Cité de la voile », Le Telegramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « SNSM. La vedette SNS 158 en carénage », Le Telegramme,‎ 11/07/2015. (lire en ligne, consulté le ).
  29. « Prix Eric Tabarly du Meilleur Livre de Mer », sur www.prix-litteraires.net (consulté le ).
  30. Les Marins d'Iroise, « Éric », sur le site musicMe [audio].
  31. « Tabarly », sur bourin-editeur.fr, François Bourin Éditeur (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Cinéma

  • Pen-Duick, un film de Jean-Paul Janssen tournĂ© lors de la course Le Cap-Rio, est sorti en 1971 ;
  • Tabarly, un documentaire sur lui sorti le Ă  l'occasion de l'anniversaire des dix ans de sa disparition ;
  • Éric Tabarly et les autres, film d’Yves Hussenot tournĂ© sur le triangle atlantique 1975-1976 ;
  • Le Record de l'« Atlantic », tournĂ© en 1980 par Dominique Pipat.

Liens externes

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