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Le musée du Quai Branly - Jacques-Chirac, autrefois appelé musée des Arts et Civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques (civilisations non européennes), est situé dans le 7e arrondissement de Paris, le long du quai de la Seine qui lui donne son nom et au pied de la tour Eiffel. Le projet, porté par Jacques Chirac et réalisé par Jean Nouvel, est inauguré le . La fréquentation se situe à près de 1 500 000 visiteurs en 2014 et franchit en 2016 le cap des 10 millions depuis son ouverture, ce qui le place parmi les plus fréquentés au monde dans sa catégorie.
Jacques-Chirac
Nom local |
Musée du quai Branly - Jacques Chirac |
---|---|
Type |
Musée national |
Ouverture | |
Gestionnaire | |
Dirigeant |
Emmanuel Kasarhérou (Président)[2],[3] Jérôme Bastianelli (Directeur général) Yves Le Fur (Directeur des collections) |
Surface |
40 600 m2 12 000 m2 d'exposition |
Visiteurs par an | |
Site web |
Collections | |
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Genre | |
Époque | |
Nombre d'objets |
1 170 495 (2014) dont 450 000 objets d'art 3 500 exposées |
Construction |
- |
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Architecte | |
Protection |
Pays | |
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Commune | |
Adresse |
37, quai Branly |
Coordonnées |
Le , dix ans après son inauguration, le musée prend le nom de l'ancien président Jacques Chirac, à l'initiative du projet[5]. Son emblème est une statuette Chupicuaro.
Sommaire
Origine
Le site accueille en 1852 le Garde meuble national, puis le Centre des métiers durant l'Exposition universelle de 1937. Alors qu'un parc devait ensuite y être créé, le ministère de l'Équipement installe après la Seconde Guerre mondiale des bâtiments provisoires sur son vaste terrain, qui demeure cependant grevé d'une servitude d'espace vert, reprise pour 7 500 m2 au POS de Paris[6]. Les riverains et la mairie de Paris s'opposent ainsi au Centre de conférences internationales destiné à remplacer celui de l'avenue Kléber, le dernier des grands projets de François Mitterrand, dont le concours est remporté en 1990 par Francis Soler, au point que le gouvernement envisagera d'utiliser la procédure exceptionnelle du projet d'intérêt général pour en imposer la réalisation à la municipalité. La crise immobilière de 1993 et la cohabitation ont cependant raison du projet, qui est abandonné par le gouvernement Édouard Balladur en [7].
Jacques Kerchache, marchand d'art et spécialiste en art africain, essaie dès le début des années 1990 de faire entrer les « arts premiers » au musée du Louvre. En 1990, il signe dans le journal Libération un article sur ce sujet et rencontre ensuite Jacques Chirac, alors maire de Paris. Ce dernier, réputé pour être passionné par les « arts premiers », visitait fréquemment le musée Guimet[8], est élu président de la République en 1995. Dès son arrivée à la tête de l'État, il demande l'ouverture d'un département des arts premiers au musée du Louvre. Un an plus tard, il annonce le projet de création d'un nouveau musée, qui rencontre rapidement une opposition interne, suivie en 1999 d'une grève des agents du musée de l'Homme, qui contestent le démantèlement de ses collections et critiquent la primauté du choix esthétique au détriment des considérations scientifiques. En effet, les collections du musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie (MAAO), fermé en 2003, sont également destinées à y être transférées depuis le palais de la Porte-Dorée.
Un nouveau concours international d'architecture est lancé en 1999, désignant Jean Nouvel comme lauréat, lequel choisit notamment de plus que doubler la surface d'espace vert initialement prévue, en la portant à 17 500 m2, par le biais d'un bâtiment-pont édifié sur pilotis. Le permis de construire initial est délivré le , sur la base du POS de Paris révisé en et son second modificatif en , alors que la construction est confiée à la société Joseph Paris. L'établissement est ensuite doté de ses statuts par le décret no 2004-1350 du 9 décembre 2004, relatif au statut de l'Établissement public du musée du Quai Branly[9].
Le musée est inauguré le par Jacques Chirac, en présence notamment de Kofi Annan, Rigoberta Menchú, Paul Okalik, Lionel Jospin, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et Claude Lévi-Strauss. Il a le statut d'établissement public administratif, placé sous la double tutelle du ministère de la Culture et de la Communication et du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Il ouvre au public le avec une première exposition consacrée aux Mnong Gar, une ethnie des montagnes du Viêt Nam méridional étudiée par Georges Condominas, intitulée « Nous avons mangé la forêt : Georges Condominas au Viêt Nam », qui est présentée du au [10], puis reprise en 2007 à Hanoï avec un catalogue spécifique bilingue.
En , le musée s'est associé avec trois autres musées proches pour former la Colline des musées.
Fréquentation
Un point sur la fréquentation du musée est établi régulièrement et permet de mesurer l'évolution du nombre de visiteurs[11]. Après le premier mois d'ouverture, qui a compté 151 000 visiteurs, la moyenne de fréquentation depuis son ouverture s'est établie autour de 125 000 visiteurs par mois et 1 380 000 par an. En 2013, la fréquentation annuelle s'est située autour de 1 350 000 visiteurs[12] et jusqu'à 1 500 000 en 2009 et 2014[13].
L'exposition Tatoueurs, tatoués, qui a eu lieu entre 2014 et 2015, a attiré 702 138 visiteurs en 18 mois d'ouverture[14].
Pour les festivités marquant son dixième anniversaire, le musée enregistre une fréquentation record de 34 586 visiteurs à l'été 2016[15].
Fréquentation cumulée du musée depuis son ouverture :
Date | Fréquentation cumulée |
---|---|
Inauguration | |
8 757 | |
151 000 | |
350 000 | |
800 000 | |
952 000 | |
1 000 000 franchi | |
Septembre 2007 | 2 000 000 franchi |
2 175 000 | |
2 404 000 | |
3 801 873 | |
Février 2009 | 4 000 000 franchi |
4 654 642 | |
5 301 873 | |
5 693 002 | |
6 671 723 | |
8 128 751 | |
[16] | 9 438 899 |
[16] | 10 746 225 |
12 242 042 | |
13 543 319 | |
14 695 241 | |
15 868 953 | |
17 130 770 |
Année | Entrées gratuites | Entrées payantes | Total |
---|---|---|---|
2006 | 366 759 | 585 311 | 952 070 |
2007 | 571 554 | 920 886 | 1 492 440 |
2008 | 622 360 | 767 130 | 1 389 490 |
2009 | 698 946 | 797 493 | 1 496 439 |
2010 | 690 504 | 635 650 | 1 326 154 |
2011 | 676 142 | 780 886 | 1 457 028 |
2012 | 673 309 | 607 313 | 1 280 622 |
2013 | 735 042 | 334 417 | 1 069 459 |
2014 | 765 194 | 422 920 | 1 188 114 |
2015 | 716 938 | 317 688 | 1 034 626 |
2016 | 626 119 | 284 726 | 910 845 |
2017 | 627 296 | 546 416 | 1 173 712 |
2018 | Pas de données | 1 261 817 |
Bâtiments
Le musée du Quai Branly, conçu par Jean Nouvel pour près de 233 millions d'euros, comporte quatre bâtiments d'une surface totale de 40 600 m2.
Le pont-musée
Le plus grand bâtiment du musée, recouvert de façades vitrées sérigraphiées et partiellement habillé de bois, abrite principalement les expositions permanente et temporaires. L'architecte ayant voulu faire en partie référence à la tour Eiffel toute proche, sa structure est un pont métallique de 3 200 tonnes fixé par 500 000 boulons, qui est soutenu à 10 m de hauteur par les deux piliers Est et Ouest et 26 pilotis intermédiaires en acier, afin de respecter la servitude d'espace vert du POS de Paris. Sur ce pont sont arrimées trente et une cellules multimédias ou techniques exprimées en façade nord par une succession de « boîtes » colorées en porte-à-faux.
À l'intérieur, une longue rampe sinueuse de faible pente parcourue par une installation d'art vidéo de Charles Sandison (fi), The River composée de mots en mouvements, conduit les visiteurs du hall d'entrée du rez-de-chaussée jusqu'au plateau des collections permanentes, situé au premier étage du bâtiment-pont, en offrant des points de vue sur les salles en contrebas. La galerie d'exposition permanente longue de 200 mètres, est plongée dans la pénombre par des façades vitrées sérigraphiées, afin que la lumière du soleil n'attaque pas les pigments des objets exposés les plus fragiles, constitués de matières organiques végétales ou animales (fibres, peaux, plumes, etc). Ceux-ci sont alors éclairés par des spots dans une scénographie à l'esthétique affirmée voulue par l'architecte, tirant sur les tons d'ocre, de rouge et de noir, qui vise à évoquer pour certains d'entre eux leur charge spirituelle originelle. La galerie est un immense espace non cloisonné de 5 300 m2, traversé par un couloir longitudinal gainé de cuir où de petites cellules multimédias permettent de consulter certains des 150 programmes vidéos du parcours muséographique, et s'ouvre au nord sur près de trente salles thématiques correspondant aux « boîtes » colorées visibles à l'extérieur.
La galerie est surplombée de trois mezzanines. La mezzanine centrale de l'atelier Martine Aublet accueille sur 200 m2 des installations pour comprendre la recherche en anthropologie. Les deux autres mezzanines sont dédiées aux expositions temporaires du plateau des collections. Celle de l'Ouest, de 750 m2, accueille une grande exposition thématique pour 18 mois, celle de l'Est, de 700 m2, plusieurs expositions par an.
Au rez-de-chaussée, une galerie modulable de 2 000 m2 est destinée aux grandes expositions temporaires et contraste par ses murs et plafonds blancs avec la galerie supérieure. Dans l'entrée, qui présente quelques œuvres monumentales, la collection de près de 10 000 instruments de musique, classés par familles, est visible à travers les parois vitrées d'une tour de réserves circulaire de 700 m2 et 16 mètres de diamètre traversant tous les niveaux. Un escalier hélicoïdal qui s'enroule autour de celle-ci mène au niveau inférieur du rez-de-jardin, qui comporte un auditorium de 490 places ouvrant sur un amphithéâtre extérieur végétalisé, une salle de cinéma de 100 places, 6 salles de cours et de recherche et un snack-bar.
Un restaurant, « Les Ombres », accessible par le pilier Est du bâtiment-pont, est également aménagé sur le toit-terrasse, le plus grand de Paris ouvert au public, qui offre une vue dégagée sur la Seine, le Trocadero et la tour Eiffel ; tandis que le rez-de-chaussée de ce pilier est occupé par le « Café Branly ».
Les bâtiments secondaires
Le bâtiment-pont est encadré de trois autres immeubles :
- Bâtiment Université
- Il doit son nom à la rue de l'Université qui longe le musée sur le côté sud. Ce bâtiment y a son entrée principale et abrite une librairie décorée de peintures aborigènes réalisées dans le cadre du 1 % artistique, des bureaux et des ateliers.
- Bâtiment Branly
- Le bâtiment de cinq étages, qui abrite l'administration du musée, donne sur le quai Branly et la Seine. Sa façade principale est recouverte d'un mur végétalisé de 800 m2, le plus grand du monde à l'époque de sa réalisation. Ce dernier, conçu par Patrick Blanc, et qui le fera connaître du grand public, supporte 15 000 plantes cultivées de 150 espèces différentes et assure une continuité verticale au jardin de Gilles Clément en se répandant sur les façades de la ville. Le projet permit ainsi de réunir en un seul lieu l'œuvre complémentaire de deux importants paysagistes français, tout en offrant un écrin végétalisé au bâtiment de Jean Nouvel.
- L'auvent
- Adossé, comme les trois autres aux héberges des immeubles haussmanniens contigus, ce bâtiment, qui est situé entre les bâtiments du pont-musée et Branly, comprend la médiathèque et les réserves de 6 000 m2 sur 11 km de linéaires.
Le jardin
Le jardin[18] qui occupe 17 500 m2 sur les 27 700 m2 du terrain, a été conçu par l'architecte-paysagiste Gilles Clément, rendu célèbre en 1992 par sa réalisation du parc André-Citroën et son usage innovant et original des graminées et des fougères. Protégé de la rumeur des quais par une palissade de verre et planté de 169 arbres, 900 arbustes et 70 200 fougères et graminées, il est composé de sentiers, terrasses, petites collines, chemins dallés de pierres de torrent, de bassins propices à la méditation et à la rêverie et de hautes graminées ou poacées, refuges d'une petite faune urbaine et de passage. Une œuvre du plasticien lumière Yann Kersalé, « L'Ô », parsème le jardin de tubes LED, de couleur variable selon la météo, qui projettent des auréoles lumineuses sur la sous-face du musée.
Collections
La collection comportait 1 375 385 pièces fin 2020[19],[20], dont 1 094 775 numérisées dans son catalogue en ligne :
- 303 800 objets, dont environ 3 500 sont exposées sur 12 000 m2, incluant 27 112 textiles, 7 107 sculptures, 1 942 peintures ou 853 moulages, certaines de ces pièces appartenant aux 11 273 œuvres de la « collection histoire », mais aussi 9 128 instruments de musique regroupés dans une tour réserves visible du public.
- une iconothèque d'environ 700 000 pièces, dont 460 585 photographies sont numérisées, de même que 19 372 œuvres graphiques, comprenant au moins 2 136 gravures et 1 074 dessins, des albums, affiches ou cartes postales.
En outre, le musée possède 70 000 pièces d'archives et une médiathèque réunissant 282 213 ouvrages, dont 20 000 en accès libre et incluant :
- 265 992 livres et revues, dont :
- 7 078 titres de périodiques (148 848 exemplaires) avec 548 abonnements en cours ;
- un fonds précieux d’environ 3 500 ouvrages des XVIIe-XIXe siècles : récits de voyages, historia, géographie, mission scientifique ;
- 500 microfiches de thèses en ethnologie et anthropologie ;
- 16 221 titres audiovisuels, dont 6 606 films et vidéos et 9 615 documents sonores ;
- plus de 30 bases de données, banques d'images, encyclopédies ;
- plus de 7 000 revues scientifiques électroniques.
Un renouvellement régulier et progressif des objets présentés sur le plateau des collections permet de valoriser les dernières acquisitions, les dons récents, tout en donnant à voir la richesse des collections. Ce renouvellement vise également à préserver les œuvres, pour certaines très fragiles, de l'usure causée notamment par la lumière[21].
Le , Marc Ladreit de Lacharrière annonce avoir fait don de 36 œuvres africaines et océaniennes[22],[23]. Évaluée à 52 millions d'euros, cette collection est la plus importante donation d’œuvres d’art africaines et océaniennes depuis la création[24], en France, depuis 1945. La collection est exposée à partir de 2021 dans un nouvel espace du musée imaginé par Jean Nouvel[25],[26].
Pavillon des Sessions
Depuis le , un choix de 120 œuvres des collections du musée du Quai Branly est exposé au Pavillon des Sessions, au sein du musée du Louvre. Sélectionnées par Jacques Kerchache, ces œuvres avaient vocation à être une ambassade. D'abord temporaire, elle s'est vue devenir permanente après l'ouverture du musée du Quai Branly. L’architecture intérieure de 1 200 mètres carrés, conçue par Jean-Michel Wilmotte, offre un espace conséquent. L'ambition de Jacques Kerchache était de montrer au visiteur, qu'au même titre que le grand art classique européen, le spectateur pouvait s'émouvoir de la beauté formelle des arts extra-européens, hors de toute explication ethnologique. Pour Jacques Kerchache, « l’essentiel est la qualité plastique d’une œuvre quelle que soit son origine ou sa provenance. Ce qui me touche le plus c’est de percevoir par-delà une forme, le geste créatif d’un artiste »[27].
Musée du Quai Branly
À partir de 2006, le musée réunit les anciennes collections d'ethnologie du musée de l'Homme (abrité par le palais de Chaillot) et celles du musée national des Arts d’Afrique et d'Océanie (installé à la Porte-Dorée). Environ 300 000 objets ont ainsi été transférés du musée de l'Homme ; 3 500 sont exposés sur le plateau des collections permanentes, vaste espace sans cloisons. Les œuvres sont réparties en grandes « zones » continentales : l’Afrique, l’Asie, l’Océanie et les Amériques.
En complément du plateau des collections permanentes, environ dix expositions temporaires sont organisées par an, réparties entre les mezzanines du plateau des collections et la Grande galerie du rez-de-chaussée, qui accueille les grandes expositions de niveau international, ce qui permet de présenter des thématiques de fond, comme des expositions-dossiers, tout en donnant à voir la richesse des collections.
Médiathèque
La bibliothèque du musée de l'Homme s'est transformée en médiathèque, regroupant dans une même structure trois pôles documentaires offrant 250 places au total sur 1 350 m2 et déclinant l'ensemble de la documentation scientifique mise à disposition des étudiants, des chercheurs et des conservateurs du musée.
- Le premier pôle documentaire est celui de la bibliothèque. Ses ressources (monographies et périodiques) sont disponibles en accès libre soit dans le salon Jacques Kerchache du rez-de-chaussée ouvert au grand public, soit à la bibliothèque du cinquième étage ouverte aux chercheurs. Elles sont aussi disponibles sur Internet ou communiquées sur place depuis les réserves. La bibliothèque possède des fonds ethnographiques importants comme ceux de Claude Lévi-Strauss, Georges Condominas, Françoise Girard, Jacques Kerchache (don fragmentaire des deux tiers d'une de ses bibliothèques) et Nesterenko ;
- le second pôle documentaire est celui de l'iconothèque qui recouvre les documents photographiques, sérigraphiques et graphiques ;
- le troisième pôle documentaire est celui de la documentation muséale et des archives.
Ces trois pôles sont non seulement réunis administrativement dans le département de la médiathèque du musée, mais intellectuellement par la possibilité d'effectuer une recherche fédérée sur les différents catalogues. L'accompagnement des collections d'objets par les archives les documentant et les collections de la bibliothèque est indispensable à la cohérence du musée.
« L'inscription de la fonction documentaire […] affirme le lien indéfectible entre l'œuvre et son histoire, faisant du futur établissement une « ruche culturelle » »[28].
Théâtre Claude Lévi-Strauss et cinéma
Le théâtre Claude Lévi-Strauss, situé au niveau inférieur sous le hall d'accueil et accessible également depuis le jardin a été conçu par Jean Nouvel avec la collaboration de dUCKS scéno pour la scénographie et Jean-Paul Lamoureux pour l'acoustique[29]. L'espace permet plusieurs configurations grâce à des rideaux acoustiques conçus par Issey Miyake. Le théâtre se compose d'une partie avec des gradins droits d'une capacité de 390 places, d'une scène de 15 m de large par 10 m de profondeur et d'un gradin courbe situé à l'arrière de la scène reproduisant des courbes de niveaux. Le théâtre peut accueillir 483 spectateurs dans sa configuration bi-frontale. Le jardin vient prolonger l'auditorium apportant de la lumière naturelle au sein de l'équipement scénique. Le bar et le foyer public du théâtre peuvent être ouverts ou fermés grâce aux rideaux acoustiques.
Le niveau bas comporte également une salle de cinéma de 100 places en accès libre qui propose une programmation saisonnière de films et peut aussi servir aux colloques.
Collections d'Afrique
Afrique du Nord
Bracelet berbère en argent orné d'un cabochon de corail (Égypte).
Afrique de l'Ouest
Afrique centrale
Reine porteuse de coupe, détail, Bamileke (Cameroun).
Afrique de l'Est
Afrique australe
Collections d'Amériques
Amérique du Nord
Mesoamérique
Statuette féminine dit La Chupicuaro, issue de la culture Chupícuaro, Chupicuaro (Mexique).
Chalchiuhtlicue, déesse de l'eau terrestre, Aztèque (Mexique).
Amérique du Sud
Vase-portrait mochica (Pérou).
Collections d'Asie
Inde
Indonésie asiatique
Collections d'Océanie
Indonésie océanienne
Papouasie
Australie
Expositions temporaires
Le musée a été conçu pour accorder une large place aux expositions temporaires[30], qui bénéficient de 40 % de sa surface accessible et dont le nombre s'est élevé à 97 en dix ans[31]. Soumise à de moindre contraintes de conservation, la vaste galerie modulable du rez-de-chaussée contraste par sa clarté et sa luminosité avec le plateau des collections permanentes et autorise un renouvellement innovant et de qualité de sa muséographie.
2021-2022
- Ultime Combat : Arts Martiaux d'Asie
- Désir d'humanité : Les univers de Barthélémy Toguo
- Maro'ura : un trésor polynésien
2018-2019
- Peintures des Lointains. La collection du musée Quai Branly - Jacques-Chirac
- Anting-Anting. L’âme secrète des Philippins
- Océanie
- Fendre l'air. L'art du Bambou au Japon
2017-2018
- Paul Robeson (1896-1976)
- Madagascar. Arts de la Grande Île'
- Bettina Rheims
- Le magasin des petits explorateurs
- Enfers et Fantômes d'Asie
- Les Forêts natales
- Le Pérou avant les Incas
- Génération Rivet
2016-2017
- L'Afrique des routes
- The Color Line, les artistes africains-américains et la ségrégation
- Plumes, visions de l'Amérique précolombienne
- Eclectique
- Du Jourdain au Congo. Art Christianisme en Afrique centrale
- Une Fenêtre sur les Confluences
- Picasso Primitif
- La Pierre sacrée des Maori
- Aztec Hotel. Le style néomaya en Amérique
2015-2016
- Sepik, arts de Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Esthétiques de l'Amour, Sibérie Extrême-Orientale
- Le Comte des nuages. Masanao Abe face au mon Fuji
- Persona, étrangement humain
- Chamanes et divinités de l’Équateur précolombien
- Dakar 66, Chroniques d’un festival panafricain
- Par les images, patrimoine photographique équatorien (1900-1930)
- Matahoata, arts et société aux îles Marquises
- Homme blanc, homme noir. Les représentations de l’Occidental dans l’art africain du 20e siècle
- Jacques Chirac ou le dialogue des cultures
2014-2015
- Mayas, révélation d'un temps sans fin
- L’Éclat des ombres, l'art en noir et blanc des Îles Salomon
- Les Maîtres de la sculpture de Côte d'Ivoire
- L'Inca et le Conquistador
2013-2014
- Nocturnes de Colombie
- Photoquai 2013
- Kanak, l'Art est une parole
- Secrets d'ivoire, l'art des Lega d'Afrique centrale
- Bois sacré, initiation dans les forêts guinéennes
- Indiens des Plaines
- Tatoueurs, tatoués
- Tiki Pop
2012-2013
- Cheveux chéris
- Aux sources de la peinture aborigène
- Nigeria, arts de la vallée de la Bénoué
- Un artiste voyageur en Micronésie, l'univers flottant de Paul Jacoulet
- Philippines, archipel des échanges
- Charles Ratton, l’invention des Arts "Primitifs"
2011-2012
- Photoquai 2011
- Samouraï, l'armure du guerrier
- Māori, leurs trésors ont une âme
- Les Séductions du palais, cuisiner et manger en Chine
- Les Maîtres du désordre
- Exhibitions, l'invention du sauvage
- La Pluie
- Patagonie
2010-2011
- Baba Bling : signes intérieurs de richesse à Singapour (2010), commissaire : Kenson Kwok, commissaire associée : Huism Tan
- Dans le blanc des yeux : masques primitifs du Népal (2010), commissaires : Stéphane Breton et Marc Petit
- Lapita : ancêtres océaniens (2010), commissaires : Christophe Sand et Stuart Bedford
- L'Orient des femmes vu par Christian Lacroix
- Maya, de l'aube au crépuscule, collections nationales du Guatemala
- Dogon
2009-2010
- Photoquai 2009
- Teotihuacan
- Artistes d’Abomey
- Présence Africaine
- La Fabrique des Images
- Sexe, mort et sacrifice dans la religion Mochica
- Autres Maîtres de l'Inde
- Fleuve Congo (2010), commissaire : François Neyt
- Les 10 ans du pavillon des Sessions : chefs-d'œuvre du musée du Quai Branly au Louvre (2010), retrospective par Jean-Pierre Elkabbach
2008-2009
- Upside Down - Les Arctiques
- L’esprit Mingei au Japon : de l’artisanat populaire au design
- Rouge Kwoma
- Chemins de couleurs
- Mangareva
- Recettes des dieux
- Le Siècle du Jazz
- Tarzan !
2007-2008
- Polynésie Arts et divinités 1760-1860
- Paracas – trésors inédits du Pérou ancien
- Elena Izcue, Lima-Paris années 30
- Planète métisse : to mix or not to mix
- Ivoires d'Afrique
- Au nord de Sumatra : les batak
- Walker Evans
- Camera obscura
- Anne Noble
- L'aristocrate et ses cannibales
- Bénin
- Diaspora
- Photoquai 2007
2006-2007
- Romuald Hazoumè et La bouche du roi
- D’un regard l’Autre
- Premières nations, collections royales
- Le Yucatan est ailleurs, expéditions photographiques de Désiré Charnay
- Nouvelle-Irlande, Arts du Pacifique Sud
- Jardin d’amour, installation de Yinka Shonibare, MBE
- Résidence d’artiste : Greg Semu
- Ideqqi, arts de femmes berbères
- Objets blessés. la réparation en Afrique
2005-2006
- « Nous avons mangé la forêt » : Georges Condominas au Vietnam
- Ciwara, chimères africaines
- Qu'est ce qu'un corps?
Revue
Le musée publie depuis 2005 la revue d'anthropologie et de muséologie Gradhiva. Cette revue, fondée par Michel Leiris et Jean Jamin en 1986, est consacrée à la recherche contemporaine en ethnologie, à l'histoire de l'anthropologie, aux archives de grands ethnologues et aux esthétiques non-occidentales. De par sa destination, Gradhiva s'intéresse régulièrement aux collections du musée du Quai Branly.