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Maoris (Nouvelle-ZĂ©lande)

Les Maoris de Nouvelle-ZĂ©lande (en maori de Nouvelle-ZĂ©lande : māori, prononcer /maːori/) sont des populations polynĂ©siennes autochtones de Nouvelle-ZĂ©lande. Ils s'y seraient installĂ©s par vagues successives Ă  partir du VIIIe siĂšcle. Ils sont aujourd'hui plus de 892 000[1], soit 17,4 % de la population nĂ©o-zĂ©landaise, auxquels il faut ajouter une diaspora de plus de 140 000 personnes dont une grande majoritĂ© vit en Australie.

Maoris
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Honiana Te Puni-kokopu, chef māori du XIXe siÚcle.
Populations importantes par région
Drapeau de la Nouvelle-ZĂ©lande Nouvelle-ZĂ©lande 892 200 (2022)[1]
Drapeau de l'Australie Australie 142 106 (2016)[2]
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni environ 8 000 (2000)
Population totale 1 025 406
Autres
Langues Maori et anglais
Religions Irréligion, christianisme (presbytérianisme, mormons), religions traditionnelles
Ethnies liées Polynésiens

Dans les lĂ©gendes et les traditions orales, le mot māori distingue les ĂȘtres humains mortels des dieux et des esprits. Ce mot se retrouve dans les autres langues polynĂ©siennes comme l’hawaĂŻen ou le marquisien (Maoli), le tahitien (Maohi) et le maori des Ăźles Cook, avec un sens identique. Les premiers visiteurs europĂ©ens des Ăźles de Nouvelle-ZĂ©lande (les « Pakehas » arrivĂ©s au XVIIIe siĂšcle) ont dĂ©signĂ© le peuple qu’ils y ont trouvĂ© par des termes variĂ©s comme « indiens », « aborigĂšnes », « natifs » ou encore « NĂ©o-ZĂ©landais ». C'est au contact de ces Ă©trangers que ces populations ont commencĂ© Ă  se dĂ©signer d'abord sous le terme de tangata māori (« homme ordinaire, autochtone »), pour finalement ne garder que māori. En 1947, le DĂ©partement des Affaires indigĂšnes a Ă©tĂ© renommĂ© DĂ©partement des Affaires maories, consacrant ainsi la reconnaissance de ce terme. Dans la culture maorie, chaque tribu (iwi), chaque sous-tribu (hapu), chaque individu est dotĂ© d'un mana. Dans le mana, les valeurs de loyautĂ© et de solidaritĂ© comptent davantage que les hiĂ©rarchies de rang ou de fortune.

La gĂ©nĂ©alogie (whakapapa) est la constante prĂ©occupation des Maoris, capables de dĂ©cliner la liste de leurs ancĂȘtres jusqu'au premier d'entre eux, migrant de la lointaine et mythique Hawaiki, vingt ou trente gĂ©nĂ©rations plus tĂŽt.

Origines

Arrivée en Nouvelle-Zélande

Vue d'un paysage.

À partir de 3000 av. J.-C., une rĂ©gion, qui part de l'archipel Bismarck Ă  l'ouest, jusqu'aux Ăźles Samoa Ă  l'est, est occupĂ©e par la culture Lapita. Ces peuples sont les premiers Ă  avoir habitĂ© les Ăźles Fidji, les Ăźles Samoa et les Ăźles Tonga. De nombreuses autres civilisations ont aussi rayonnĂ© depuis cette base dans toutes les Ăźles Ă  proximitĂ©, par exemple en Nouvelle-CalĂ©donie. Plus tard, ces peuples colonisent un triangle d'Ăźles plus Ă  l'est, formĂ© par HawaĂŻ au nord, l'Ăźle de PĂąques Ă  l'est et la Nouvelle-ZĂ©lande au sud[3].

Le siÚcle d'arrivée des premiers colons en Nouvelle-Zélande n'est pas connu avec certitude. Certains auteurs parlent d'une arrivée entre le milieu et la fin du Ier millénaire apr. J.-C. La majorité des ethnologues penche désormais pour une installation entre 1000 et 1100 apr. J.-C. 1300 est une autre possibilité étudiée, mais cela suppose une arrivée massive de colons ou bien une augmentation rapide de la population pour expliquer l'étendue du développement de la civilisation en 1500[3] - [4].

Les ßles Chatham sont colonisées aprÚs la Nouvelle-Zélande, et cette population ne sera redécouverte par les explorateurs européens qu'en 1791[4].

Des preuves archĂ©ologiques et linguistiques (Sutton 1994) suggĂšrent qu’il y a eu probablement plusieurs vagues d’immigration de l’Est de la PolynĂ©sie vers la Nouvelle-ZĂ©lande.

Installation

La Nouvelle-ZĂ©lande se rĂ©vĂšle une terre trĂšs accueillante pour ses nouveaux habitants. À leur arrivĂ©e, les colons s'installent surtout prĂšs des littoraux, plutĂŽt vers la cĂŽte Est, plus hospitaliĂšre. Les territoires intĂ©rieurs ne sont qu'explorĂ©s et servent de rĂ©serves de pierre pour la construction et les outils. Les colons introduisent deux espĂšces mammifĂšres, le chien et le rat polynĂ©sien, et des espĂšces indigĂšnes sont chassĂ©es, comme le phoque, beaucoup d'oiseaux et de poissons, qui fournissent les protĂ©ines essentielles aux repas. Le cas du moa est plus particulier, car ce grand oiseau inapte au vol est chassĂ© Ă  la fois pour sa viande, ses Ɠufs, ses os et sans doute pour sa peau qui sert de vĂȘtements. En quelques siĂšcles Ă  peine, l'espĂšce s'Ă©teint[5]. L'arrivĂ©e des Maoris a Ă©galement causĂ© la disparition de l'Aigle gĂ©ant de Haast[6].

Plusieurs plantes sont aussi introduites, comme le taro, l'igname ou le mûrier à papier, uniquement dans la moitié nord de l'ßle, au climat plus chaud. L'adaptation de la patate douce, elle aussi apportée lors de l'émigration, aux cycles climatiques tempérés annuels est un succÚs majeur, qui permet d'étendre les lieux d'établissement des Maoris[5].

Interactions avec les Européens avant 1840

PremiÚre impression que les Européens ont eu des Māoris lors de leur débarquement à « Golden Bay ».

L’installation des EuropĂ©ens en Nouvelle-ZĂ©lande est relativement rĂ©cente. L’historien nĂ©o-zĂ©landais Michael King (1945-2004) dĂ©crit les Māoris comme Ă©tant « la derniĂšre communautĂ© humaine majeure de la terre qui n’ait pas Ă©tĂ© touchĂ©e ni affectĂ©e par le vaste monde »[7].

En 1642, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales envoie Abel Tasman, qui aborde l'ßle du sud de la Nouvelle-Zélande. Il repart aussitÎt face à l'hostilité des autochtones. Les premiers explorateurs européens y compris Abel Tasman et le capitaine James Cook (qui a visité la Nouvelle-Zélande pour la premiÚre fois en 1769) ont rapporté leur rencontre avec les Māoris[8].

Ces premiers rapports décrivent les Māoris comme une race de guerriers féroces et fiers. Des conflits inter-tribaux se produisent fréquemment à cette période, les vainqueurs réduisent en esclavage les vaincus et parfois les dévorent.

L'introduction de la patate douce a accru les activités et la population.

DĂšs le dĂ©but de l’annĂ©e 1780, les Māoris ont eu des contacts avec les chasseurs de baleines et de phoques. Certains se sont mĂȘme fait embaucher sur des navires Ă©trangers. Un flot continu de prisonniers australiens en fuite et de dĂ©serteurs provenant des navires de passage expose Ă©galement la population des autochtones nĂ©o-zĂ©landais aux influences extĂ©rieures. Des chefs tels que Hongi Hika, qui sera prĂ©sentĂ© au roi George IV en 1820, invitent activement la venue de commerçants europĂ©ens, pour bĂ©nĂ©ficier de technologies, de savoirs et d'armes europĂ©ennes, et les instrumentaliser Ă  leurs propres fins.

Pour l’annĂ©e 1830, les estimations Ă©valuent le nombre de Pakeha (EuropĂ©ens), vivant parmi les Māoris, Ă  prĂšs de 2 000. Le statut des nouveaux venus varie de celui d’esclave Ă  celui de conseiller haut placĂ©, et de celui de prisonnier Ă  celui d’EuropĂ©en « maorisĂ© » qui a abandonnĂ© la culture europĂ©enne jusqu’à s’identifier comme māori. De nombreux Māoris apprĂ©cient les Pakehas pour leur capacitĂ© Ă  dĂ©crire la culture et les techniques europĂ©ennes et pour leur habiletĂ© Ă  obtenir des articles en commerçant, en particulier des armes. Ces EuropĂ©ens, devenus des natifs, en sont venus Ă  ĂȘtre connus sous le nom de « Pakeha Māoris ». Lorsque Pomare (en) prend la tĂȘte d’un soulĂšvement contre Titore (en) en 1838, il compte 132 mercenaires Pakeha parmi ses guerriers. Frederick Edward Maning (en), un des premiers colons, Ă©crit deux comptes rendus pittoresques sur la vie Ă  cette Ă©poque qui sont devenus des classiques de la littĂ©rature nĂ©o-zĂ©landaise : Old New Zealand (« La vieille Nouvelle-ZĂ©lande ») et History of the War in the North of New Zealand against the Chief Heke » (« L’histoire de la guerre dans le nord de la Nouvelle-ZĂ©lande contre le chef Heke »).

Durant cette pĂ©riode, l’acquisition de mousquets par les tribus en contact Ă©troit avec les visiteurs europĂ©ens, Ă  commencer par les Ngapuhi de Hongi Hika, dĂ©stabilise l’équilibre entre les tribus māories. Il en rĂ©sulte une pĂ©riode de guerres inter-tribales sanglantes, connue sous le nom de « guerres des Mousquets » (The Musket Wars), dont les consĂ©quences sont une vĂ©ritable extermination de nombreuses tribus et la dĂ©portation d’autres hors de leur territoire traditionnel. Des Ă©pidĂ©mies apportĂ©es par les EuropĂ©ens tuent Ă©galement un nombre important, quoique indĂ©terminĂ©, de Māoris durant cette pĂ©riode. Les estimations varient entre dix et cinquante pour cent de morts.

Avec l’augmentation de l’activitĂ© des missionnaires europĂ©ens, l’intensification de la colonisation dans les annĂ©es 1830 ainsi que l’absence de lois pour rĂ©glementer la vie des nouveaux colons, la couronne britannique, en tant que premiĂšre puissance mondiale, commence Ă  subir des pressions pour intervenir et mettre de l’ordre dans la rĂ©gion.

Les relations avec les colons europĂ©ens et leurs descendants n'ont pas toujours Ă©tĂ© pacifiques. Aujourd'hui encore, elles demeurent complexes, parfois mĂȘme tendues.

De 1840 Ă  1890

Homme de la baie de Tolaga portant un moko en 1827.

Finalement, cette situation conduisit le Royaume-Uni Ă  envoyer William Hobson avec l’ordre de prendre possession de la Nouvelle-ZĂ©lande. Avant qu’il n’arrive, la reine Victoria annexa la Nouvelle-ZĂ©lande par le biais d’une proclamation royale en janvier 1840. Lors de son arrivĂ©e en fĂ©vrier, Hobson nĂ©gocia le traitĂ© de Waitangi avec les chefs du nord - parmi lesquels Tamati Waka Nene, son frĂšre Eruera Maihi Patuone (en), et Hone Heke, de l’iwi locale Ngapuhi. De nombreux autres chefs māoris (bien qu’ils n’en comprissent pas toujours toute la signification) ont par la suite signĂ© ce traitĂ©. Il fit des Māoris des sujets de la Couronne britannique en Ă©change de la garantie de l’intĂ©gritĂ© de leur droit de propriĂ©tĂ© de leur terre et de la conservation de l’autonomie des tribus.

En dĂ©pit de quelques incidents, les deux parties ratifiĂšrent ce traitĂ© basĂ© sur la collaboration avec enthousiasme. Les Māoris constituaient une bonne affaire, car ils fournissaient de la nourriture et d’autres produits aux marchĂ©s locaux et Ă©trangers. En rĂ©alitĂ©, il est probable que le gouvernement britannique signa ce traitĂ© pour contrecarrer l'influence des Français et des AmĂ©ricains dans la rĂ©gion. Il fait, encore de nos jours, l'objet de controverses et d'interprĂ©tations diverses.

Ce traitĂ©, s'il soumet les populations māories Ă  la domination coloniale, leur Ă©vite en revanche le quasi-gĂ©nocide d’autres peuples autochtones (comme les aborigĂšnes d’Australie). Les autoritĂ©s britanniques adoptent un brutale politique d'assimilation culturelle. L’enseignement de la langue maorie dans les Ă©coles nĂ©o-zĂ©landaises est alors strictement interdit[9].

Le gouverneur George Grey (1845-1855 et 1861-1868) fut un des premiers colons à apprendre le māori et il consigna une grande partie de la mythologie.

Dans les annĂ©es 1860, des polĂ©miques sur l’achat de terres controversĂ©es et la tentative des Māoris de la rĂ©gion du Waikato d’établir une monarchie concurrente (KÄ«ngitanga) sur le modĂšle britannique conduisit aux guerres maories. Bien qu’elles aient fait relativement peu de morts, le gouvernement colonial confisqua de vastes parcelles de terre māories en reprĂ©sailles Ă  ce qui fut considĂ©rĂ© comme une rĂ©bellion, et ce alors mĂȘme que l’action militaire Ă©tait une initiative de la couronne britannique contre ses propres sujets. Dans certains cas ces confiscations arbitraires se sont faites sans chercher Ă  savoir si la tribu en question Ă©tait rĂ©ellement impliquĂ©e ou non dans la participation Ă  la guerre. En effet, certaines tribus ont luttĂ© activement contre la couronne, mais d’autres (connues sous le nom de kupapa) ont luttĂ© pour soutenir le gouvernement britannique. Un mouvement de rĂ©sistance passive s’est dĂ©veloppĂ© dans la colonie de Parihaka (en) dans la rĂ©gion du Taranaki, mais les troupes britanniques ont dispersĂ© les dissidents en 1881.

Avec la perte de la plupart de leurs terres, les Māoris sont entrĂ©s dans une pĂ©riode de dĂ©clin. Et vers la fin du XIXe siĂšcle, la plupart des gens pensaient que les populations māories cesseraient bientĂŽt d’exister en tant que race Ă  part entiĂšre et qu’elles seraient rapidement assimilĂ©es par les populations europĂ©ennes.

Personnalités


Mouvements

Renaissance

Les soldats du bataillon Maori (en) de l'armĂ©e nĂ©o-zĂ©landaise ayant participĂ© Ă  la bataille de GrĂšce accomplissent un haka pour le roi des HellĂšnes (Helwan, Égypte, fin juin 1941).

Le dĂ©clin annoncĂ© des populations māories n’a pas eu lieu et elles ont mĂȘme retrouvĂ© leur vitalitĂ©. En dĂ©pit d’un grand nombre de mariages mixtes entre les populations māories et europĂ©ennes, beaucoup de Māoris ont conservĂ© leur identitĂ© culturelle.

Le gouvernement nĂ©o-zĂ©landais dĂ©cida d’exempter les Māoris de la conscription militaire qui s’appliquait aux autres citoyens durant la Seconde Guerre mondiale. NĂ©anmoins, des volontaires māoris en grand nombre dĂ©cidĂšrent de s’engager pour former le 28e bataillon ou Bataillon Māori, qui s’acquitta fidĂšlement de sa tĂąche notamment en CrĂšte, en Afrique du Nord et en Italie. En tout, 17 000 Māoris prirent part Ă  la guerre.

Depuis les annĂ©es 1960, les Māoris vivent une renaissance culturelle. La reconnaissance par le gouvernement travailliste de la croissance du pouvoir politique Māori ainsi que l’activisme politique des Māoris a conduit Ă  des restitutions et Ă  des indemnisations, quoique encore limitĂ©es, en ce qui concerne la confiscation de territoires et la violation des autres droits de propriĂ©tĂ©.

Le dernier conflit majeur concerne le littoral. Avec le dĂ©veloppement des Ă©tablissements balnĂ©aires, de l'aquaculture et des forages pĂ©troliers offshore, les Māoris ont vu leur espace maritime se rĂ©duire comme peau de chagrin. En 2003, ils ont exigĂ© d'ĂȘtre consultĂ©s systĂ©matiquement sur ces projets et de recevoir des dividendes quand ils se concrĂ©tisent. Encore faudrait-il que les plaignants puissent fournir des preuves d'une occupation ininterrompue du littoral, ce qui n'est pas Ă©vident, au terme d'un siĂšcle et demi de colonisation ponctuĂ©e d'Ă©pidĂ©mies et de guerres inter-tribales qui ont entraĂźnĂ© de nombreux dĂ©placements de populations. L'affaire, instrumentalisĂ©e par le parti conservateur, fit craindre aux NĂ©o-ZĂ©landais qu'on leur interdise le libre accĂšs aux plages. Des annĂ©es de controverses s'ensuivirent, y compris au sein de la sociĂ©tĂ© māorie. La crĂ©ation, en 2004, du Māori Party en dĂ©coule. Son coleader actuel, Pita Sharples (en), Ă©galement ministre des Affaires maories, estime que les grandes conquĂȘtes des derniĂšres annĂ©es sont autant de raison d'espĂ©rer: « Nous avons crĂ©Ă© des Ă©coles en langue māorie et obtenu que la Nouvelle-ZĂ©lande signe enfin en 2010 la dĂ©claration de l'ONU sur le droit des peuples autochtones, ce qui aura des rĂ©percussions profondes sur la nouvelle Constitution ».

Les avancĂ©es politiques sont rĂ©elles, mais les Māoris ne partagent pas tous le mĂȘme engouement pour le retour Ă  une culture ancestrale idĂ©alisĂ©e. C'est le cas notamment, de l'Ă©crivain Alan Duff, auteur de L'Âme des guerriers, roman culte sur la dĂ©chĂ©ance māorie, qui connut un succĂšs mondial Ă  sa parution en 1990 et fut superbement adaptĂ© au cinĂ©ma quatre ans plus tard par Lee Tamahori. Alan Duff dĂ©crit une autre rĂ©alitĂ©, celle des Māoris des banlieues d'Auckland, en proie au chĂŽmage, Ă  l'alcool et Ă  la violence conjugale.

Un film plusieurs fois primé a été réalisé par Niki Caro en 2002, d'aprÚs un roman de Witi Ihimaera s'intitulant Paï (titre original : Whale rider), traite de la culture māorie.

En 2011, le musĂ©e du quai Branly accueille une exposition de plus de 250 piĂšces, principalement des objets rituels et tribaux transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, dĂ©diĂ©e aux formes que prend l'art māori et aux valeurs qu'il revĂȘt, mettant en avant l'association entre tradition et modernitĂ©.

Personnalités XXe siÚcle

Personnalités XXIe siÚcle

Mouvements

DĂ©mographie

Évolution de la population maori en Nouvelle-ZĂ©lande[10]
AnnéePop.±%
187137 520[11]—
189642 113[12]+12.2%
191649 771[13]+18.2%
193682 326[12]+65.4%
194598 744[12]+19.9%
1951115 676[12]+17.1%
1961171 553[12]+48.3%
1971227 414[12]+32.6%
1981279 255[12]+22.8%
1991324 000[12]+16.0%
2001526 281[12]+62.4%
2006565 329[14]+7.4%
2013598 605[15]+5.9%
Proportion d'habitants d'origine maorie par district lors du recensement de 2013.

Langue

Les Māoris de Nouvelle-ZĂ©lande parlent le māori, langue appartenant au groupe des langues malayo-polynĂ©siennes (ce groupe forme, avec le groupe des langues formosanes, la grande famille des langues austronĂ©siennes). Il est maintenant enseignĂ© dans de nombreuses Ă©coles primaires de Nouvelle-ZĂ©lande et de plus en plus dans le secondaire. La plupart des Maƍris parlent Ă©galement l'anglais qui est la deuxiĂšme langue nationale de Nouvelle-ZĂ©lande.

Armes

Les cĂ©lĂšbres guerriers Māoris confectionnaient des armes puissantes avec des Ă©lĂ©ments naturels. Parmi leurs diffĂ©rentes inventions, on peut noter le Taiaha ; une sorte de lance qui allie un bois solide et un tranchant fait en NĂ©phrite verte. Cette mĂȘme pierre est d'ailleurs aussi utilisĂ©e par les Māoris pour fabriquer des massues plates. Profitant des armes offertes par la nature, les guerriers utilisaient notamment des piques de raies pastenague, en guise de fer de lance, ou des dents de requins ajoutĂ©es sur les cĂŽtĂ©s d'une massue[16].

Galerie d'images

  • Gravure reprĂ©sentant un māori avec un moko facial.
    Gravure représentant un māori avec un moko facial.
  • Māori avec moko facial
    Māori avec moko facial
  • Danse maori
    Danse maori
  • Des tiki maori (totems aux formes humanoĂŻdes), gravure du XIXe siĂšcle.
    Des tiki maori (totems aux formes humanoĂŻdes), gravure du XIXe siĂšcle.
  • Personnage non identifiĂ©, District de Hauraki, Nouvelle-ZĂ©lande.
    Personnage non identifié, District de Hauraki, Nouvelle-Zélande.
  • DĂ©tail du bois sculptĂ© d’un bateau maori de cĂ©rĂ©monie
    DĂ©tail du bois sculptĂ© d’un bateau maori de cĂ©rĂ©monie
  • Tāwhiao, roi des Māoris de 1860 Ă  1894.
    Tāwhiao, roi des Māoris de 1860 à 1894.
  • Danse maori.
    Danse maori.

Notes et références

  1. (en) « Māori population estimates: At 30 June 2022 », sur stats.govt.nz.
  2. (en) « Table view », sur censusdata.abs.gov.au.
  3. Davidson et al. 1996, p. 8.
  4. Davidson et al. 1996, p. 9.
  5. Davidson et al. 1996, p. 10.
  6. Jared Diamond (trad. de l'anglais par Marcel Blanc), Le troisiÚme chimpanzé, Paris, Gallimard, coll. « Folio/Essais », , 698 p. (ISBN 978-2-07-044133-4).
  7. (en) Michael King, Penguin History Of New Zealand, Penguin Books, .
  8. Davidson et al. 1996, p. 14.
  9. « Le « tribunal » qui a revisitĂ© l’histoire coloniale de la Nouvelle-ZĂ©lande et unifiĂ© le pays », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  10. Métis compris pour les années 2001, 2006 et 2013.
  11. (en) « Native Races Need Not Die », sur teaohou.natlib.govt.nz
  12. (en) Barry Turner, The Statesman's Yearbook 2007 : The Politics, Cultures and Economies of the World, « Maori population », Palgrave Macmillan (UK), 2006, p. 921 (extrait en ligne). (ISBN 9780230271357)
  13. Malcolm Fraser, The New Zealand Official Year-Book, 1918, p. 63.
  14. (en) « National Ethnic Population Projections : 2006 Census », sur archive.stats.govt.nz
  15. (en) 2013 New Zealand census
  16. Planete No Limit - Reportage, Ultime Guerrier: Shaloin vs Maori.

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) Janet Davidson, A. T. Hakiwai, Ngahuia Te Awekotuku, Roger Neich, Mick Pendergrast et D. C. Starzecka, Maori, art and culture, Chicago, Art Media Resources, Ltd., , 169 p. (ISBN 1-878529-18-8)
  • Catherine Pellini, « Biculturalisme et revendications culturelles et identitaires : ce que rĂ©vĂšlent les pratiques artistiques contemporaines des femmes māori », Techniques et Culture,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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