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Te Rauparaha

Te Rauparaha, nĂ© dans la dĂ©cennie 1760 Ă  Kawhia ou bien Ă  Maungatautari et mort en 1849, Ă©tait un chef de l’iwi māori Ngāti Toa, en Nouvelle-ZĂ©lande. Il demeura cĂ©lĂšbre Ă  la fois en tant que chef de guerre, ayant conquis une large partie de la Nouvelle-ZĂ©lande dans les annĂ©es 1820 et 1830 pendant les Guerres des mousquets, et tant qu'auteur du haka Ka mate.

Te Rauparaha
Te Rauparaha dans les années 1840.
Biographie
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ParentĂšle
Noel Cook (en) (arriĂšre-petit-fils)
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DĂ©buts de sa carriĂšre militaire

Te Rauparaha Ă©tait le fils de Werawera, des Ngāti Toa, et de Parekowhatu, des Ngāti Raukawa. Appartenant aux bas rangs de la noblesse hĂ©rĂ©ditaire, il devint l'un des dirigeants de son iwi paternelle en faisant preuve de talents guerriers. Il mena entre autres une expĂ©dition qui affronta avec succĂšs des iwi du Waikato dans les territoires disputĂ©s de Kawhia, et mena Ă©galement une attaque contre Whangaroa pour venger la mort de ses niĂšces et d'autres membres de l’iwi Ngāti Toa. Il participa par la suite Ă  plusieurs autres combats inter-tribaux, et tua lui-mĂȘme Te Aho-o-te-rangi, un chef de Waikato.

Il fut prĂ©sent lors du dĂ©cĂšs de Hape-ki-tu-a-rangi, chef des Ngāti Raukawa, et fut le seul Ă  rĂ©pondre lorsque le chef mourant demanda un volontaire pour lui succĂ©der. Te Rauparaha prit ainsi la tĂȘte de cet iwi, et Ă©pousa Te Akau, veuve de Hape-ki-tu-a-rangi.

En 1816, les Ngāti Rahiri attaquÚrent les Ngāti Toa. La paix fut rétablie deux ans plus tard, mais à cette époque des mousquets d'origine européenne commençaient à faire leur apparition dans la région. En 1819, Te Rauparaha prit part à une attaque contre les Ngāti Maru-whara-nui à Taranaki. Les Ngāti Toa, armés de mousquets, prirent les pa (fortifications) de leurs ennemis.

DĂ©faite et migration

Vers 1820, Marore, la premiĂšre femme de Te Rauparaha, fut tuĂ©e dans le Waikato tandis qu'elle assistait Ă  un enterrement. Furieux, Te Rauparaha et la famille de son Ă©pouse dĂ©cĂ©dĂ©e tuĂšrent en reprĂ©sailles un chef du Waikato sur un chemin que chacun devait, selon les accords existants, pouvoir traverser sans crainte. La riposte ne se fit pas attendre ; plusieurs milliers de guerriers du Waikato attaquĂšrent les Ngāti Toa et leur infligĂšrent de cinglantes dĂ©faites. C'est Ă  cette occasion que Te Rauparaha composa le haka Ka mate. Craignant pour sa vie (« Ka mate ! Ka mate ! » signifie « Je meurs ! Je meurs ! »), il fut cachĂ© dans un trou par Te Wharerangi et son Ă©pouse Te Rangikoaea. Lorsque ses poursuivants se furent Ă©loignĂ©s, il se serait exclamĂ© : « Ka ora, ka ora! Tenei te tangata puhuruhuru nana nei i tiki mai whakawhiti te ra! » (« Je vis, je vis ! Car c’est cet homme poilu qui a ramenĂ© le soleil et a permis qu’il brille Ă  nouveau ! »)

Les Ngāti Toa, vaincus, prirent la fuite et migrĂšrent vers le sud, se rĂ©fugiant sur les terres de leurs alliĂ©s Ngāti Tama. PourchassĂ© par les forces du Waikato, Te Rauparaha rusa, Ă©tendant ses campements, allumant de nombreux feux et s'adressant Ă  des guerriers imaginaires pour faire croire Ă  ses poursuivants qu'il demeurait Ă  la tĂȘte d'une armĂ©e importante. Les guerriers du Waikato attaquĂšrent nĂ©anmoins les Ngāti Toa en fuite Ă  Motunui, fin 1821 ou dĂ©but 1822. Te Rauparaha et ses guerriers rĂ©sistĂšrent Ă  l'assaut, puis Te Rauparaha avertit ses ennemis que les Ngāti Tama les attendaient en embuscade plus au nord. Cette victoire et cette information dĂ©livrĂšrent les Ngāti Toa de la menace Waikato.

ConquĂȘtes et expansion

La migration de l’iwi vers le sud se poursuivit. Ils atteignirent la riviĂšre Manawatu. Il y eut plusieurs conflits avec les habitants de la rĂ©gion, qui s'accentuĂšrent lorsque les Muaupoko invitĂšrent Te Rauparaha et sa famille Ă  un festin, puis tentĂšrent de l'assassiner, et tuĂšrent trois de ses enfants. En reprĂ©sailles, les Ngāti Toa attaquĂšrent et prirent un pa des Muaupoko, massacrant ses rĂ©sidents. Au cours des annĂ©es qui suivirent, les Ngāti Toa s'imposĂšrent par la force dans le sud de l'Île du Nord.

En 1827, Te Rauparaha se mit à commercer avec des marchands européens de passage, et devint, pour ses alliés, la principale source d'accÚs aux mousquets.

En 1830, Te Rauparaha visita Sydney, oĂč il rencontra le missionnaire Samuel Marsden. De retour en Nouvelle-ZĂ©lande, il poursuivit les guerres contre les tribus voisines, et, au milieu des annĂ©es 1830, avait permis au Ngāti Toa et Ă  leurs alliĂ©s de contrĂŽler le sud-ouest de l'Île du Nord et la majeure partie de la moitiĂ© nord de l'Île du Sud.

Rapports avec les colons blancs

En , Te Rauparaha vendit une partie des terres de sa tribu au Colonel britannique William Wakefield, de la New Zealand Company.

Le , il signa le Traité de Waitangi.

Au dĂ©but des annĂ©es 1840, des disputes Ă©clatĂšrent entre Te Rauparaha et des colons blancs, lorsque ces derniers occupĂšrent des terres que Te Rauparaha affirmait ne pas avoir vendues. AlliĂ© Ă  Te Rangihaeata, il s'opposa Ă  leur venue, et les autoritĂ©s coloniales locales tentĂšrent de l'arrĂȘter. Les Maori tuĂšrent les colons blancs en armes qui tentĂšrent de s'emparer de lui en 1843. Par la suite, Te Rauparaha Ă©vita tout conflit avec les Britanniques, et, en 1844, le Gouverneur Robert FitzRoy dĂ©clara qu'il ne pouvait ĂȘtre blĂąmĂ© pour la mort des colons, puisque ceux-ci avaient Ă©tĂ© les agresseurs.

En , dans un contexte de conflits entre Blancs et Maori, le Gouverneur George Grey dĂ©cida de faire arrĂȘter Te Rauparaha au cas oĂč celui-ci se rĂ©vĂ©lait ĂȘtre une menace, bien qu'il n'ait participĂ© Ă  aucun conflit depuis trois ans. Te Rauparaha fut arrĂȘtĂ© par des soldats britanniques, et maintenu en dĂ©tention sans ĂȘtre inculpĂ© pendant dix mois. Il fut ensuite libĂ©rĂ©, mais contraint de demeurer Ă  Auckland jusqu'Ă  ce qu'il lui soit permis, en 1848, de rejoindre les siens Ă  Otaki. Il y vĂ©cut jusqu'Ă  sa mort le . Il fut enterrĂ© selon les rites chrĂ©tiens, bien qu'il ait toujours refusĂ© de se convertir au christianisme.

SynthĂšse

Steven Oliver remarque, dans le Dictionary of New Zealand Biography :

« Te Rauparaha Ă©tait un grand dirigeant tribal. Partant de la dĂ©faite Ă  Kawhia, il emmena sa tribu Ă  la conquĂȘte de nouveaux territoires dans le centre de la Nouvelle-ZĂ©lande. En tant que chef guerrier, il connut de grands succĂšs. Les tribus qu’il vainquit attribuent ses victoires au fait que les Nagti Toa Ă©taient armĂ©s de mousquets, plutĂŽt qu’au gĂ©nie militaire de Te Rauparaha. Mais s’il ne les avait pas dirigĂ©s, il est peu probable que les Ngati Toa aient tentĂ© la grande migration, ou qu’ils aient saisi les occasions qui s’ouvraient Ă  eux. Ayant fait cela, ils modifiĂšrent Ă  jamais la structure tribale de la Nouvelle-ZĂ©lande. »

Pour l'Encyclopédie néo-zélandaise de 1966, il fut « responsable des plus grands massacres du début du dix-neuviÚme siÚcle ».

Sources

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