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Robert FitzRoy

Le vice-amiral Robert FitzRoy, né le à Ampton, dans le Suffolk, et mort le à Londres, dans le quartier de Upper Norwood, est connu comme le capitaine du célÚbre HMS Beagle, chargé de missions hydrographiques et cartographiques en Terre de Feu. En 1839, il publia simultanément avec Le Voyage du Beagle de Charles Darwin son propre récit Narrative of the Voyage of the HMS Beagle.

Robert FitzRoy
Illustration.
Fonctions
Gouverneur de Nouvelle-ZĂ©lande
–
(1 an, 10 mois et 23 jours)
Monarque Reine Victoria
Prédécesseur Captain William Hobson
Successeur Sir George Grey
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ampton (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande)
Date de dĂ©cĂšs (Ă  59 ans)
Lieu de décÚs Londres (Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande)
Nature du décÚs Suicide
Nationalité Britannique
Conjoint Mary Henrietta O'Brien
Maria Isabella Smyth
Enfants 5
Profession Officier de marine
Météorologue
Hydrographe
Gouverneur de Nouvelle-ZĂ©lande

Gouverneur général de Nouvelle-Zélande de 1843 à 1845, il essaye de protéger les Maoris de la vente illégale de leurs terres aux colons britanniques.

Ce fut l'un des premiers mĂ©tĂ©orologues, auteur de Weather Book, Remarks on New Zealand, il popularisa un systĂšme de prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques Ă  court terme appelĂ© le baromĂštre de FitzRoy. Il devint en 1854, le premier directeur du Meteorological Statist to the Board of Trade, l'ancĂȘtre du service mĂ©tĂ©orologique britannique actuel (Met Office). Il fut Ă©galement hydrographe.

Il se suicida en s'ouvrant les veines dans un bain chaud[1].

Jeunesse

Robert FitzRoy naquit Ă  Ampton Hall (en), Ampton, dans le Suffolk, en Angleterre, dans la plus haute aristocratie britannique des grands commis de l’État. Par son pĂšre, le gĂ©nĂ©ral Charles FitzRoy (1764-1829), Robert Ă©tant le petit fils au 4e degrĂ© du roi Charles II d'Angleterre ; son grand-pĂšre paternel Ă©tait Augustus FitzRoy (3e duc de Grafton) (1735-1811), 3e duc de Grafton. Sa mĂšre Ă©tait la fille du premier marquis de Londonderry et la demi-sƓur du vicomte Castlereagh, qui devint secrĂ©taires d'État des Affaires Ă©trangĂšres. À partir de l’ñge de quatre ans, Robert FitzRoy alla vivre avec sa famille Ă  Wakefield Lodge (sv) ou nommĂ© aussi Honour of Grafton (en), leur rĂ©sidence dans le Northamptonshire.

CarriĂšre

En , Ă  l'Ăąge de douze ans, Robert FitzRoy entre Ă  l'AcadĂ©mie royale de la Marine au collĂšge royal naval de Portsmouth, et l'annĂ©e suivante dans la Royal Navy. À quatorze ans, il embarque comme Ă©tudiant volontaire Ă  bord de la frĂ©gate HMS Owen Glendower, qui vogue vers l’AmĂ©rique du Sud durant le milieu de l’annĂ©e 1820. Robert FitzRoy sert ensuite sur le HMS Hind comme aspirant. Il complĂšte sa formation avec succĂšs et est promu lieutenant le , aprĂšs avoir passĂ© ses examens avec la meilleure note possible. AprĂšs avoir servi sur le HMS Thetis, il est engagĂ© en 1828 comme flag lieutenant par le contre-amiral Robert Waller Otway (en), commandant en chef de la flotte d'AmĂ©rique du Sud, Ă  bord du HMS Ganges.

À cette Ă©poque, le HMS Beagle, sous la direction du capitaine Pringle Stokes, menait une campagne de relevĂ©s hydrographiques en Terre de Feu. Le commandement gĂ©nĂ©ral Ă©tait assurĂ© par le capitaine Phillip Parker King sur le HMS Aid. Pringle Stokes devint trĂšs dĂ©pressif au cours du voyage et se suicida. Sous la direction du lieutenant Skyring, le navire rejoignit Rio de Janeiro, oĂč Otway engagea Robert FitzRoy comme capitaine (temporaire) pour le Beagle, le . Lors du retour du bateau vers l’Angleterre, le , Robert FitzRoy y Ă©tablit sa rĂ©putation d’ingĂ©nieur et de commandant.

Durant son voyage, quelques-uns de ses hommes campĂšrent sur la plage Ă  terre quand un groupe des habitants de la Terre de Feu (les Fuegiens ou Yagan) s’emparĂšrent de leur embarcation. Son bateau leur donna alors la chasse et aprĂšs une Ă©chauffourĂ©e, les familles des coupables furent ramenĂ©es Ă  bord comme otages. En fin de compte, FitzRoy se saisit seulement de deux garçons, une fille et deux hommes, mais l’un des hommes s’échappa. Comme il n’était pas possible de les dĂ©barquer de façon opportune, il dĂ©cida de les emmener et de civiliser ces « sauvages » en leur apprenant l’anglais, les bases du christianisme et l’utilisation des outils les plus communs avant de les ramener ultĂ©rieurement comme missionnaires.

Les marins donnĂšrent des noms Ă  leurs captifs : la fille fut dĂ©nommĂ©e Fuegia Basket (ainsi dĂ©nommĂ©e parce que le remplacement de leur bateau volĂ© fut un simple esquif improvisĂ© : un coracle, qui ressemblait Ă  un panier), le garçon Jemmy Button (Robert FitzRoy l'acheta contre des boutons), et l'homme fut nommĂ© « York Minster » (d'aprĂšs le nom d’un rocher prĂšs duquel il fut capturĂ©). Le second garçon fut appelĂ© « Boat Memory » Robert FitzRoy les ramena tous les quatre sur son bateau jusqu'en Angleterre. Malheureusement « Boat Memory » dĂ©cĂ©da Ă  la suite d'une vaccination contre la variole. Les autres en guĂ©rirent et furent Ă©duquĂ©s par le missionnaire Richard Matthews; jusqu'Ă  ce qu'ils fussent considĂ©rĂ©s comme assez « civilisĂ©s » pour ĂȘtre prĂ©sentĂ©s Ă  la Cour durant l'Ă©tĂ© 1831.

Le second voyage du HMS Beagle

Au dĂ©but de , Robert FitzRoy, de retour en Angleterre, se prĂ©senta comme candidat des Tory pour le siĂšge d’Ipswich lors des Élections GĂ©nĂ©rales, mais il fut battu. Ses espoirs pour obtenir un nouveau poste et pour organiser un projet de nouvelle expĂ©dition vers la « Terre de Feu » semblaient alors s’évanouir. Il s’arrangea nĂ©anmoins pour affrĂ©ter un bateau Ă  ses propres frais pour retourner voir les Fuegians avec Matthews, son ami d’alors : Francis Beaufort, qui Ă©tait un hydrographe de la Navy de l’AmirautĂ©. Son « oncle comprĂ©hensif », George FitzRoy, intercĂ©da pour son compte auprĂšs de l’AmirautĂ©. Le , FitzRoy fut rĂ©engagĂ© comme commandant sur le Beagle. Il ne regarda pas Ă  la dĂ©pense pour Ă©quiper le navire.

Il Ă©tait conscient de la solitude qu'impliquait le commandement. Il connaissait les suicides tant du capitaine Stokes que de son oncle, le vicomte Castlereagh, qui s’était sectionnĂ© la gorge en 1822, alors qu'il est en fonction au gouvernement. Robert FitzRoy en parla Ă  Beaufort en , en lui demandant de trouver un compagnon de voyage, un agrĂ©able gentleman, capable de partager les tĂąches scientifiques, sachant faire bon usage des opportunitĂ©s de l'expĂ©dition dans les recherches sur la nature, de dĂźner avec lui en Ă©gal et d'avoir de bonnes relations humaines[2]. Alors que les premiĂšres approches de Beaufort ne se confirmaient pas, Robert FitzRoy prit en compte la proposition de Charles Darwin pour ce poste. Avant qu'ils ne quittent l'Angleterre, Robert FitzRoy donna Ă  Darwin une copie du premier volume des Principes de gĂ©ologie de Charles Lyell, un livre dans lequel le capitaine avait lu des explications sur les caractĂ©ristiques de la terre comme Ă©tant issue d'un processus graduel prenant place sur de trĂšs longues pĂ©riodes. Robert FitzRoy avait pris en compte la demande de Lyell d'enregistrer les observations sur les phĂ©nomĂšnes gĂ©ologiques, tels que la prĂ©sence de blocs de pierre erratiques[3].

De fait, Robert FitzRoy et Charles Darwin s'entendirent bien, malgrĂ© les moments de tension inĂ©vitables durant les cinq longues annĂ©es du voyage. Le capitaine avait un tempĂ©rament violent et ses dĂ©chaĂźnements lui firent gagner le surnom de « cafĂ© chaud »[4], avec des querelles parfois « proches de la folie », comme le raconta plus tard Darwin. Lors d'une occasion mĂ©morable en Ă  Bahia, au BrĂ©sil, Darwin fut horrifiĂ© par la description du traitement des esclaves. Robert FitzRoy, bien qu'il n'approuvĂąt pas les brutalitĂ©s, raconta comment le propriĂ©taire d'une estancia demanda, Ă  son esclave s'il souhaitait ĂȘtre libĂ©rĂ© et celui-ci lui rĂ©pondit qu'il ne le voulait pas. Charles Darwin objecta Ă  Robert FitzRoy, qu'il pensait que des esclaves ne pouvaient rĂ©pondre sincĂšrement Ă  une telle question, quand elle lui Ă©tait posĂ©e par son maĂźtre, le capitaine perdit alors son calme et explosa, il dit Ă  Darwin, que s'il remettait en doute ses paroles, ils ne pourraient plus continuer Ă  vivre ensemble et il chassa Darwin de sa table. Mais avant que la nuit ne fĂ»t tombĂ©e, la colĂšre de Robert FitzRoy s'Ă©tait apaisĂ©e et il adressa ses excuses Ă  Charles Darwin en lui demandant de « continuer Ă  vivre avec lui ». À partir de ce moment-lĂ , ils Ă©vitĂšrent le sujet de l'esclavage. Aucune de leurs querelles ne porta sur la religion; alors que de tels dĂ©sagrĂ©ments survinrent aprĂšs leur retour de voyage[2].

Sur l’üle de Buttons Land en Terre de Feu, ils installĂšrent une mission. Quand ils revinrent neuf jours plus tard, le poste avait Ă©tĂ© mis Ă  sac. Matthews renonça, rejoignant le bateau, laissant sur place les trois FugĂ©ens occidentalisĂ©s afin de continuer le travail de la mission.

Alors qu’il Ă©tait aux Ăźles Malouines, Robert FitzRoy acheta une goĂ©lette sur ses propres fonds pour aider aux relevĂ©s topographiques qui lui avaient Ă©tĂ© demandĂ©s. Il la fit rĂ©amĂ©nager et la renomma Adventure, espĂ©rant que le coĂ»t en serait remboursĂ© ultĂ©rieurement par l'AmirautĂ©. Il retourna Ă  la mission mise en place, mais ne retrouva que Jemmy Button. Celui-ci Ă©tait revenu Ă  son mode de vie ancien et refusa l'offre de retourner en Angleterre.

À ValparaĂ­so en 1834, alors que Charles Darwin Ă©tait absent du bateau, explorant les Andes, l’AmirautĂ© rĂ©primanda Robert FitzRoy pour l’achat de l’Adventure. Il prit trĂšs mal la critique, revendant aussitĂŽt la goĂ©lette et annonçant qu'« ils aillent se faire voir pour le programme de recherche », dĂ©missionnant alors de son commandement et laissant planer des doutes sur sa santĂ© mentale. DĂšs que Charles Darwin fut revenu au bateau, les officiers le persuadĂšrent de revenir sur sa dĂ©mission et de continuer comme cela Ă©tait planifiĂ©[4]. Robert FitzRoy continua donc son voyage, naviguant vers les Ăźles GalĂĄpagos, Tahiti, la Nouvelle-ZĂ©lande, l’Australie et l’Afrique du Sud. Il fit un dĂ©tour par Bahia au BrĂ©sil lors du voyage de retour, afin de procĂ©der Ă  des relevĂ©s complĂ©mentaires pour s’assurer de l'exactitude de ses mesures de longitude avant de retourner en Angleterre.

AprĂšs le retour de son voyage

Peu de temps aprÚs le retour du Beagle' le , Robert FitzRoy se maria avec une jeune femme avec qui il s'était fiancé depuis longtemps. Darwin fut stupéfait, car pas une seule fois en cinq ans de leur voyage Robert FitzRoy n'avait parlé de ce projet.

Robert FitzRoy fut dĂ©corĂ© d'une mĂ©daille d'or par la Royal Geographical Society en 1837. Des extraits de son journal quotidien, adressĂ©s Ă  la sociĂ©tĂ© le comprenait l’observation suivante (page 115) :

« Is it not extraordinary, that sea-worn, rolled, shingle-stones, and alluvial accumulations, compose the greater portion of these plains? How vast, and of what immense duration, must have been the actions of these waters which smoothed the shingle-stones now buried in the deserts of Patagonia!"[5] »

Robert FitzRoy Ă©crivit sa part du rĂ©cit du voyage, en y incluant l’édition des notes du capitaine prĂ©cĂ©dent du Beagle. Elles furent publiĂ©es en mai 1839 sous le titre de Narrative of the Surveying Voyages of H.M.S. Adventure and Beagle, en quatre volumes. Elles incluaient le volume Journal et Remarques, 1832—1836 de Charles Darwin, qui en constitue le troisiĂšme volume. La participation de Robert FitzRoy comprend une section sur des Remarques avec rĂ©fĂ©rence au DĂ©luge dans laquelle, il admet qu’ayant lu les travaux des « gĂ©ologues, qui sont en contradiction avec l’implication, si ce n’est avec les termes mĂȘmes des Saintes Écritures » et « bien qu’attirĂ© par le scepticisme », « il avait fait la remarque Ă  un ami que les vastes plaines formĂ©es de matĂ©riel sĂ©dimentaire, qu’ils avaient traversĂ©es n’auraient jamais pu ĂȘtre le siĂšge d’une inondation de 40 jours. » Il Ă©crivit que dans cette tournure d’esprit et ignorant les Ă©critures, « il Ă©tait disposĂ© Ă  ne plus croire dans les affirmations bibliques. » Mais se sentant concernĂ© par le fait que de telles idĂ©es pouvaient « atteindre les yeux des jeunes matelots », il expliqua son engagement renouvelĂ© pour une lecture littĂ©rale de la bible avec les arguments que les couches de rocher les plus hautes dans les montagnes, contenant des coquilles sont une preuve de cette inondation du temps de NoĂ© (Noah's Flood (en) et que les six jours de la crĂ©ation ne pouvaient pas s’ĂȘtre Ă©tendu sur des Ă©ternitĂ©s, parce que l’herbe, les plantes et les arbres” seraient morts durant les nuits prolongĂ©es[6] - [7].

R.D. Keynes dans son introduction de l'Ă©dition de 2001 du journal de Darwin, suggĂ©ra que Robert FitzRoy avait Ă©tĂ© l’objet d’une vĂ©ritable conversion religieuse[7]. Il se dissocia alors complĂštement des idĂ©es nouvelles de Charles Lyell, qu’il avait pourtant acceptĂ©es durant tout le voyage, et de la contribution de Darwin qui confortait ces idĂ©es. Sous l’influence de sa femme trĂšs dĂ©vote, il prit de nouveaux engagements concernant la doctrine officielle de l’Église d'Angleterre[4].

En 1841 Robert FitzRoy fut élu comme membre du Parlement au titre des Torries pour la ville de Durham. Il fut engagé comme Acting Conservator of the River Mersey (en) pour 1842.

Robert Fitzroy gouverneur de la Nouvelle-ZĂ©lande

Le premier gouverneur de la Nouvelle-ZĂ©lande Ă©tait le capitaine William Hobson de la Royal Navy, qui mourut Ă  la fin de 1842. La Church Missionary Society, qui avait des intĂ©rĂȘts importants en Nouvelle-ZĂ©lande, suggĂ©ra le nom de Robert FitzRoy pour ĂȘtre son successeur et il fut donc engagĂ© par le gouvernement anglais. Il prit ses nouvelles fonctions en . Pendant le trajet pour aller jusqu’en Nouvelle-ZĂ©lande, il rencontra William John Warburton Hamilton (en) et en fit son secrĂ©taire particulier[8].

Ses instructions Ă©taient de maintenir l’ordre et de protĂ©ger le peuple Māori, tout en satisfaisant le besoin de terre des colons, qui se dĂ©versaient dans le pays. Il avait reçu trĂšs peu de ressources militaires. Les revenus du gouvernement, provenant essentiellement des obligations coutumiĂšres, Ă©taient dĂ©plorablement faibles et inadĂ©quates pour assurer ses responsabilitĂ©s.

L’une de ses premiĂšres tĂąches fut de tirer au clair les circonstances entourant la rixe du « massacre de Wairau », au cours de laquelle avaient eu lieu des affrontements violents entre des colons et des Maoris. Il dĂ©couvrit que les actions des colonisateurs europĂ©ens avaient Ă©tĂ© quelque peu illĂ©gales et dĂ©clina leur demande d’agir contre le roi Te Rauparaha. Il n’avait d’ailleurs pas les troupes nĂ©cessaires pour l’affronter dans des conditions satisfaisantes. Mais la Compagnie de Nouvelle-ZĂ©lande et les colons se sentirent trahis et en furent furieux. Il engagea un superintendant « gouvernemental » pour s’occuper de cette zone et Ă©tablir des rĂšgles de prĂ©sence sur le terrain. Robert Fitzroy insista aussi pour que la Compagnie de Nouvelle-ZĂ©lande donne un prix satisfaisant aux Māoris pour les terres qu’ils dĂ©claraient avoir achetĂ©es. Ces dĂ©cisions le rendirent trĂšs impopulaire.

La vente des terres continua avec un caractĂšre trĂšs vexatoire pour les Maoris, les colons Ă©taient avides d’achats de terres et certains Māoris de bonne volontĂ© pour vendre, mais avec les rĂ©serves du traitĂ© de Waitangi, la vente des terres nĂ©cessitait dĂ©sormais l’intervention du gouvernement comme intermĂ©diaire, et elles furent alors extrĂȘmement lentes. Robert FitzRoy changea donc les rĂšgles en permettant aux colons d’acheter directement les terres des Māoris, sous rĂ©serve d’une taxe de dix shillings par acre. Mais, les ventes des terres s’avĂ©rĂšrent toujours plus lentes qu’espĂ©rĂ©es par les colons.

Pour assurer les échéances financiÚres déficitaires, FitzRoy augmenta les taxes courantes, puis les remplaça par des taxes fonciÚres et un impÎt sur le revenu. Tous ces expédients échouÚrent. Et en peu de temps, la colonie dut faire face à une véritable banqueroute et FitzRoy fut forcé de commencer l'introduction du papier monnaie (billet à ordre) sans avoir le soutien du gouvernement anglais.

Moyennant quoi les Māoris de l’extrĂ©mitĂ© nord, autour de la baie des Îles, qui avaient Ă©tĂ© les premiers Ă  signer le traitĂ© de Waitangi, se sentirent plein d’amertume quant aux changements qui survenaient en Nouvelle-ZĂ©lande. Pour signaler leurs ressentiments, le chef Hone Heke abattit le mĂąt portant le drapeau anglais situĂ© Ă  Kororareka. PlutĂŽt que de rĂ©soudre les problĂšmes, Robert FitzRoy fit rĂ©Ă©riger le mĂąt et Ă  nouveau, Hone Heke, quatre fois de suite, coupa ce mĂąt, ce qui dĂ©clencha la premiĂšre des guerres nĂ©o-zĂ©landaises, parfois appelĂ©e la « guerre des mĂąts » (Flagstaff War (en) ou la guerre du Nord.

Robert FitzRoy rĂ©alisa rapidement qu’il n’avait pas les moyens pour mener Ă  bien cette guerre dans des dĂ©lais brefs. Pendant ce temps, le porte-parole de la Compagnie de la Nouvelle-ZĂ©lande, de retour en Angleterre, fit campagne contre le gouvernement de Robert FitzRoy, qui fut prĂ©sentĂ© Ă  la Chambre des communes de maniĂšre trĂšs dĂ©prĂ©ciative. Le rĂ©sultat fut donc qu’il fut ensuite rappelĂ© rapidement et remplacĂ© par George Grey, qui Ă©tait alors gouverneur de l’Australie-MĂ©ridionale. Grey reçut les soutiens et les ressources financiĂšres dont Robert FitzRoy n’avait pu disposer quand il en avait besoin.

La fin de sa vie et la météorologie

FitzRoy un peu plus tard au cours de sa vie (probablement vers la cinquantaine).
Le Royal Charter plongeant dans la tempĂȘte de 1859.

Robert FitzRoy ne fut pas disgracié pour autant. AprÚs son retour en Angleterre, en , il fut nommé superintendant des chantiers navals («Woolwich Dockyard») à Woolwich. En , il reçut un dernier commandement en mer, sur la frégate HMS Arrogant (1848) (en)[9].

En 1850, Robert FitzRoy se retira du service actif, en partie du fait de sa santĂ© dĂ©faillante. L’annĂ©e suivante, en 1851, il fut Ă©lu Ă  la SociĂ©tĂ© royale (Royal Society avec le support de 13 compagnons, comprenant Charles Darwin.

En 1854, comme protĂ©gĂ© de Francis Beaufort, Robert FitzRoy fut appointĂ©, sur les recommandations du prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© royale, comme chef du nouveau dĂ©partement chargĂ© du recueil des donnĂ©es mĂ©tĂ©o en mer. Son titre Ă©tait Meteorological Statist to the Board of Trade, et il avait une Ă©quipe de trois personnes. Ceci fut le prĂ©curseur du Bureau mĂ©tĂ©orologique actuel (Met Office). Il s’arrangea avec des capitaines de bateaux pour lui fournir des informations, Ă  l’aide d’instruments Ă©talonnĂ©s dans ce but, et pour le traitement des donnĂ©es ainsi collectĂ©es[10]. Robert FitzRoy commença bientĂŽt Ă  travailler sur les stratĂ©gies pour rendre les informations mĂ©tĂ©o plus largement disponibles pour la sĂ©curitĂ© des bateaux et des pĂ©cheurs. Il dirigea la mise au point et la distribution d’un type particulier de baromĂštre qui, sur ses recommandations, Ă©tait fixĂ© dans chaque port afin d’ ĂȘtre disponible pour tous les Ă©quipages pour la consultation avant de partir en mer. Un rĂ©ceptacle en pierre pour un tel baromĂštre est toujours visible dans de nombreux ports de pĂȘche[11]. L’invention de plusieurs baromĂštres de types diffĂ©rents lui furent attribuĂ©s. Ils devinrent trĂšs populaires et continuent Ă  ĂȘtre produits tout le long du XXe siĂšcle, gravĂ©s avec la mention Admiral FitzRoy's special remarks avec l’interprĂ©tation, telle que : « Quand il s’élĂšve en hiver, le baromĂštre prĂ©sage des gelĂ©es[12]. »

Une terrible tempĂȘte survenue en 1859 causa la perte du Royal Charter (en), inspirant Ă  Robert FitzRoy le dĂ©veloppement de cartes qui puisent permettre la prĂ©diction du temps, qu’il appela « prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques », introduisant donc le terme « prĂ©vision du temps »[10]. 15 stations Ă  terre furent installĂ©es en utilisant le tĂ©lĂ©graphe nouvellement conçu pour lui transmettre des rapports journaliers sur temps Ă  un moment donnĂ©. Le premier bulletin journalier fut publiĂ© dans le Times en 1860. La tempĂȘte de 1859 entraina la distribution sur les territoires de la couronne de lunette de tempĂȘte, maintenant connues comme FitzRoy's storm barometers, dans de nombreuses colonies de pĂȘcheurs dans toutes les Ăźles dĂ©pendant de l'Angleterre[13].

En 1860, l’annĂ©e suivante, Robert FitzRoy introduisit un systĂšme pour donner l’alerte par les cĂŽnes de tempĂȘte dans les principaux ports quand un vent fort est attendu. Il donne l’ordre Ă  la flotte de rester au port dans ces conditions[14]. Le livre Weather Book, qu’il publia en 1863, Ă©tait trĂšs en avance sur l’opinion scientifique de son temps.

De nombreux propriĂ©taires de flottes de pĂȘche rechignĂšrent sur l’envoi d’alertes de grains, qui imposaient que la flotte des bateaux reste Ă  quai. Sous leur pression, le systĂšme de FitzRoy fut donc abandonnĂ© peu de temps aprĂšs sa mort. Mais les armateurs de bateaux de pĂȘche durent accepter Ă  nouveau les alertes par le systĂšme des cĂŽnes sous la pression des pĂȘcheurs, pour qui Robert FitzRoy avait Ă©tĂ© un vĂ©ritable hĂ©ros, responsable du sauvetage de nombreuses vies. En 1874 le systĂšme fut simplifiĂ©[14].

Par contre, Robert FitzRoy dĂ©monta la mĂ©thode de prĂ©vision du temps basĂ©e sur la lune du lieutenant Stephen Martin Saxby en montrant qu’il s’agissait d'une pseudoscience. Saxby essaya de contrer les arguments de FitzRoy dans une deuxiĂšme Ă©dition de son livre Saxby Weather System (1864)[15].

Les Origines des espĂšces

Quand le livre De l'origine des espĂšces fut publiĂ© par Charles Darwin, Robert FitzRoy fut consternĂ© et se sentit coupable pour sa participation dans le dĂ©veloppement de la thĂ©orie. Il Ă©tait prĂ©sent Ă  Oxford, le , Ă  la prĂ©sentation de l’article sur les tempĂȘtes et assistait Ă  la rĂ©union de la British Association for the Advancement of Science au cours de laquelle Samuel Wilberforce attaqua la thĂ©orie de Charles Darwin. Durant les dĂ©bats, FitzRoy ressemblait Ă  un « Romain aux cheveux gris pointant du nez les plus vieux des gentlemen », siĂ©geant au centre de l’auditoire et brandissant une Ă©norme Bible initialement Ă  deux mains puis avec une seule main, l’autre portĂ©e sur la tĂȘte, « implorant solennellement l’assemblĂ©e de croire Dieu plutĂŽt que les hommes. » Comme il l’admit, L’Origine des espĂšces lui avait causĂ© une « douleur vive », mais la foule le renvoya.

Vie personnelle

Robert FitzRoy s'est marié deux fois. En 1836, il épouse Mary Henrietta O'Brien, avec laquelle il eut quatre enfants : Emily-Unah, Fanny, Katherine et Robert O'Brien. Puis en 1854, aprÚs la mort de sa premiÚre femme, il se remarie avec Maria Isabella Smyth à Londres ; ils eurent une fille, Laura Elizabeth.

Sa mort et son héritage

La tombe de Robert FitzRoy

En 1863, Robert FitzRoy est promu vice-amiral du fait de son anciennetĂ©, mais l’annĂ©e suivante des troubles au sein de l’office de la mĂ©tĂ©orologie (Met Office), mais surtout des problĂšmes financiers et une dĂ©gradation de sa santĂ©, avec le dĂ©veloppement d’une dĂ©pression sĂ©vĂšre, sonnent le glas pour lui[16]. Le , le vice-amiral FitzRoy se suicide[17] en se coupant la gorge avec un rasoir[18].

FitzRoy dĂ©cĂ©da en ayant utilisĂ© toute sa fortune en dĂ©penses publiques (6 000 ÂŁ, soit l’équivalent de 400 000 ÂŁ d’aujourd’hui). Quand cela fut rĂ©vĂ©lĂ©, et dans le but d’éviter la perte des moyens de subsistance de sa femme et de sa fille, son ami et collĂšgue Bartholomew Sulivan (en) devint l’administrateur du fonds testamentaire de l’amiral FitzRoy et rĂ©ussit Ă  obtenir du gouvernement le paiement rĂ©troactif de 3 000 ÂŁ sur cette somme Ă  laquelle (Darwin contribua aussi pour plus de 100 ÂŁ). La reine Victoria concĂ©da une faveur particuliĂšre en autorisant la femme et la fille de Fitzroy Ă  utiliser gracieusement un appartement du palais de Hampton Court, et ce jusqu’à leur mort.

Robert FitzRoy fut inhumĂ© dans la cour de l’église de Tous-les-Saints Ă  Upper Norwood Ă  Londres. Son mĂ©morial fut restaurĂ© par le Meteorological Office en 1981.

Le livre de Robert FitzRoy Sailing Directions for South America conduisit un hydrographe chilien Francisco Hudson Ă  Ă©mettre l’hypothĂšse de l’existence possible d’une route maritime directe Ă  travers les eaux de l'archipel de ChiloĂ© vers le dĂ©troit de Magellan. Mais il fut le premier Ă  rĂ©aliser que l’isthme d'Ofqui rendait cette route impossible.

Les mémorials à Fitzroy

Un mĂ©morial pour Robert FitzRoy fut Ă©rigĂ© au sommet de l’affleurement mĂ©tamorphique prĂšs du dĂŽme de Bahia Wulaia sur l’üle Navarino, au Chili, une partie de l’archipel de la Terre de Feu en AmĂ©rique du Sud[19]. Il fut prĂ©sentĂ© pour son bicentenaire (2005), commĂ©morant la date du , oĂč il mit pied Ă  terre dans la crique de Wulaia. Un autre mĂ©morial, prĂ©sentĂ© aussi pour le bicentenaire de Robert FitzRoy commĂ©more son passage au cap Horn, oĂč il fit escale le .

Le mont Fitz Roy entre l’Argentine et le Chili, Ă  l’extrĂȘme Sud du continent), fut dĂ©nommĂ© ainsi par l’explorateur et scientifique argentin Francisco P. Moreno. Il culmine Ă  3 440 m de haut. Les aborigĂšnes ne lui avaient pas donnĂ© de nom, mais utilisait le terme de Cerro chaltĂ©n (signifiant la montagne, qui fume).

La riviĂšre Fitzroy dans l’Ouest de l’Australie fut dĂ©nommĂ©e ainsi par le lieutenant John Lort Stokes, qui Ă  l’époque, commandait le HMS Beagle (prĂ©alablement commandĂ© par FitzRoy).

Le conifĂšre d’AmĂ©rique du Sud Fitzroya (ou Fitzroya cupressoides) est dĂ©nommĂ© ainsi que Delphinus fitzroyi, une espĂšce de dauphins dĂ©couvert par Charles Darwin durant son voyage Ă  bord du Beagle[20]. Les Ăźles Fitzroy, aux Malouines, la localitĂ© de Fitz Roy en Argentine, Fitzroy Harbour (en) (Ontario) et un port Fitzroy, en Nouvelle-ZĂ©lande sont aussi dĂ©nommĂ©s en son honneur.

La frĂ©gate (de classe capitaine) de la DeuxiĂšme Guerre mondiale fut nommĂ©e pour lui rendre hommage dans la mesure oĂč c’était le navire-mĂ©tĂ©o HMS Amiral Fitzroy (prĂ©cĂ©demment HMS Amberley Castle).

En 2010, l’Institut national de recherche nĂ©o-zĂ©landais sur « l’eau et l’atmosphĂšre » (National Institute of Water and Atmospheric Research (en)) nomma son nouveau super-ordinateur IBM "FitzRoy" en son honneur[21].

Le , quand la zone de prĂ©vision mĂ©tĂ©orologique Finisterre (Shipping Forecast (en) fut renommĂ©e pour Ă©viter la confusion avec la zone de prĂ©vision française et espagnole, plus petite et du mĂȘme nom, Cap Finisterre, le nouveau nom choisi par le dĂ©partement de la mĂ©tĂ©orologie de l’Angleterre (Met Office) fut « FitzRoy », en l’honneur de son fondateur.

FitzRoy a Ă©tĂ© commĂ©morĂ© par le Fitzroy Building Ă  l’universitĂ© de Plymouth, utilisĂ© par l’École des sciences de la Terre, de l’OcĂ©an et de l’Environnement.

Enfin le vice-amiral Robert FitzRoy fut commémoré par deux timbres émis par la poste royale (Royal Mail) pour les ßles Malouines et les ßles Sainte-HélÚne.

Dans la fiction

En 2005, une nouvelle dont le titre est This Thing of Darkness fut publiĂ©e par Harry Thompson (en). Le thĂšme de la nouvelle est la vie de FitzRoy, de Darwin et de quelques autres au cours de l’expĂ©dition du Beagle, en les suivant pendant les annĂ©es allant de 1828 Ă  1865. Elle fut nominĂ©e pour l’annĂ©e 2005 pour le prix Booker[22] (bien que Thompson dĂ©cĂ©da en ).

En 1997, le jeu FitzRoy de Juliet Aykroyd fut le premier qui fut rĂ©alisĂ© par l'universitĂ© de Reading[23]. Il a depuis Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© sous le titre The Ostrich and the Dolphin (L’Autruche et le dauphin)[24] faisant allusion au nandou de Darwin et au dauphin obscur, nommĂ© Delphinus fitzroyi par Charles Darwin – avant d’ĂȘtre publiĂ© sous le titre Darwin & FitzRoy en [25].

Notes et références

  1. Jean-Marie Pelt, « Charles Darwin les orchidées et les pinsons » dans La Cannelle et le panda : les grands naturalistes explorateurs autour du Monde, éd. Fayard 1999 (ISBN 978-2213-60466-4)
  2. (en) Janet Browne, Charles Darwin : Voyaging, Pimlico, , 605 p. (ISBN 1-84413-314-1)
  3. Introduction by Janet Browne and Michael Neve to – (en) Charles Darwin, Voyage of the Beagle, Londres, Penguin Books, , 432 p. (ISBN 0-14-043268-X)
  4. (en) James Desmond et James Moore, Darwin, Penguin, (ISBN 1-84413-314-1)
  5. FitzRoy, R. 1837. "Extracts from the Diary of an Attempt to Ascend the River Santa Cruz, in Patagonia, with the boats of his Majesty's sloop Beagle|R.N. Journal of the Royal Geographical Society of London 7, p. 114–126 Images A74 (p. 115)
  6. A very few remarks with reference to the deluge., chap. XXVIII de (en) Robert FitzRoy, Narrative of the Surveying Voyages of His Majesty's Ships Adventure and Beagle between the years 1826 and 1836, describing their examination of the southern shores of South America, and the Beagle's circumnavigation of the globe. Proceedings of the second expedition, 1831–36, under the command of Captain Robert Fitz-Roy, R.N., Londres, Henry Colburn,
  7. (en) R. D. Keynes, Charles Darwin's Beagle Diary, Cambridge, Cambridge University Press, 2001, pp. xxi–xxii
  8. Scholefield 1940, p. 349.
  9. (en) Duncan Carr Agnew, « Robert Fitzroy and the Myth of the 'Marsden Square': Transatlantic Rivalries in Early Marine Meteorology », Notes and Records of the Royal Society of London, Londres, The Royal Society, vol. 58, no 1,‎ , p. 26 (DOI 10.1098/rsnr.2003.0223, lire en ligne)
  10. Mellersh 1968, p. ?
  11. (en) « Scottish Harbour Barometers » [archive du ], Banffshire Maritime & Heritage Association
  12. (en) Admiral FitzRoy's special remarks, lire en ligne « http://www.queenswood.com/barometer/admiral.htm »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le )
  13. "Storm Glass", weathernotebook.org,
  14. (en) John Kington, Mike Hulme (dir.) et Elaine Barrow (dir.), Climates of the British Isles : Present, Past and Future, Routledge, , p. 147
  15. (en) Saxby S.M., Saxby Weather System,
  16. (en) John et Mary Gribbin, FitzRoy, Review, 2003, (ISBN 0-7553-1181-7)
  17. « Robert Fitzroy », EncyclopÊdia Britannica (consulté le )
  18. (en) E. Janet Browne, Charles Darwin: The Power of Place, vol. 2 [lire en ligne]
  19. C. Michael Hogan (2008) Bahia Wulaia Dome Middens, Megalithic Portal, ed. Andy Burnham
  20. Bryson, Bill (2005). A Short History of Nearly Everything. Londres, Transworld, 481.
  21. « NIWA Installs new IBM supercomputer »
  22. « 2005 Man Booker Prize longlist »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) (consultĂ© le )
  23. (en) « aykroyd-juliet »

Voir aussi

Bibliographie

  • Narrative of the surveying voyages of His Majesty's Ships Adventure and Beagle between the years 1826 and 1836, describing their examination of the southern shores of South America, and the Beagle's circumnavigation of the globe.
  • (en) H. E. L. Mellersh, FitzRoy of the Beagle, Londres, Hart-Davis, (ISBN 978-0-246-97452-5, OCLC 30625, LCCN 75398067)
  • (en) Paul Moon, FitzRoy : Governor in Crisis 1843-1845, Auckland, David Ling Publishing, , 1re Ă©d., 311 p. (ISBN 978-0-908990-70-2, OCLC 47867861, LCCN 2001326879)
  • (en) Peter Nichols, Evolution's Captain : The Dark Fate of the Man Who Sailed Charles Darwin Around the World, New York, HarperCollins, , 1re Ă©d., 352 p. (ISBN 978-0-06-008877-4, LCCN 2003047815)
  • (en) John Gribbin et Mary Gribbin, FitzRoy, Londres, Review, , poche (ISBN 978-0-7553-1182-8)
  • (en) Harry Thompson, This Thing of Darkness, Londres, Headline Review, , 1re Ă©d., 750 p., poche (ISBN 978-0-7553-0281-9)
  • Charles Darwin, Journal de bord (Diary) du Beagle, trad. Marie-ThĂ©rĂšse Blanchon et Christiane Bernard sous la direction de P. Tort, coord. par M. Prum. PrĂ©cĂ©dĂ© de Patrick Tort, avec la collaboration de Claude Rouquette, « Un voilier nommĂ© DĂ©sir ». Paris, Champion Classiques, 2012.

Articles connexes

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