Canet-en-Roussillon
Canet-en-Roussillon est une commune française située dans le nord-est du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Canétois. C'est la deuxiÚme plus grande ville des Pyrénées-Orientales avec une population de 12 436 habitants (2013). Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Roussillon, une ancienne province du royaume de France, qui a existé de 1659 jusqu'en 1790 et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne.
Canet-en-Roussillon | |||||
Vue aérienne du port et de Canet-Plage. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Occitanie | ||||
Département | Pyrénées-Orientales | ||||
Arrondissement | Perpignan | ||||
Intercommunalité | Perpignan Méditerranée Métropole | ||||
Maire Mandat |
Stéphane Loda 2020-2026 |
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Code postal | 66140 | ||||
Code commune | 66037 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Canétois | ||||
Population municipale |
12 653 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 565 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 42° 42âČ 24âł nord, 3° 00âČ 28âł est | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 37 m |
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Superficie | 22,39 km2 | ||||
Type | Commune urbaine et littorale | ||||
Unité urbaine | Canet-en-Roussillon (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Perpignan (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de la CĂŽte Sableuse (bureau centralisateur) |
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LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
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Liens | |||||
Site web | canetenroussillon.fr | ||||
ExposĂ©e Ă un climat mĂ©diterranĂ©en, elle est drainĂ©e par la TĂȘt, le RĂ©art, l'Agouille de la Mer et par deux autres cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « complexe lagunaire de Canet-Saint Nazaire » et le « complexe lagunaire de Canet »), deux espaces protĂ©gĂ©s (le « Grau des Basses » et l'« Ă©tang de Canet - Saint-Nazaire ») et quatre zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Canet-en-Roussillon est une commune urbaine et littorale qui compte 12 653 habitants en 2020, aprÚs avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine de Canet-en-Roussillon et fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Canétois ou Canétoises.
La ville est connue aujourd'hui principalement en tant que station balnéaire. Elle est la commune du littoral la plus proche de Perpignan.
Canet-en-Roussillon est aussi l'ancien siÚge de la vicomté de Canet.
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Canet-en-Roussillon se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 9 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département [2], bureau centralisateur du canton de la CÎte Sableuse dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1] La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Canet-en-Roussillon[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[3] : Sainte-Marie-la-Mer (2,5 km), Villelongue-de-la-Salanque (3,1 km), Saint-Nazaire (4,4 km), Torreilles (5,6 km), Cabestany (6,0 km), Bompas (6,7 km), Saleilles (7,3 km), Claira (7,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Canet-en-Roussillon fait partie de l'ancienne province du royaume de France, le Roussillon, qui a existé de 1659 jusqu'à la création du département des Pyrénées-Orientales en 1790[4] et qui recouvrait les trois vigueries du Roussillon, du Conflent et de Cerdagne[5].
GĂ©ologie et relief
La superficie de la commune est de 2 239 hectares. Son altitude varie entre 0 et 37 mĂštres[7].
Elle est située en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[8].
Hydrographie
L'embouchure de la TĂȘt, fleuve prenant sa source en Cerdagne, marque la limite nord de la commune[6].
L'Agulla del Cagarell et son petit affluent le CĂČrrec de les Lloberes traversent la commune de l'ouest vers l'est avant de se diriger vers le sud dans l'Ă©tang de Canet-Saint-Nazaire[6].
La commune est bordée au sud par l'étang de Canet-Saint-Nazaire[6], étendue d'eau saumùtre (environ 4 km de long pour 2 km au point le plus large) possédant une faune et une flore assez riche (présence de nombreuses espÚces d'oiseaux).
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[10].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs[9].
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[12] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[13] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. La station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France installĂ©e sur la commune et en service de 1961 Ă 2000 permet de connaĂźtre l'Ă©volution des indicateurs mĂ©tĂ©orologiques[14]. Le tableau dĂ©taillĂ© pour la pĂ©riode 1981-2010 est prĂ©sentĂ© ci-aprĂšs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 4,9 | 5,6 | 8 | 9,9 | 13,5 | 16,9 | 19,4 | 19,2 | 15,8 | 12,5 | 8,5 | 6 | 11,7 |
Température moyenne (°C) | 8,6 | 9,3 | 11,9 | 13,6 | 17,2 | 20,8 | 23,7 | 23,4 | 20,2 | 16,3 | 11,9 | 9,5 | 15,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 12,3 | 13 | 15,8 | 17,4 | 20,8 | 24,7 | 27,9 | 27,5 | 24,6 | 20 | 15,4 | 13 | 19,4 |
Record de froid (°C) date du record |
â8 15.01.1985 |
â8 04.02.1963 |
â5 07.03.1971 |
0,5 09.04.1970 |
2 04.05.1967 |
6 01.06.1962 |
9 11.07.1969 |
7 18.08.1963 |
5 29.09.1993 |
1 31.10.1974 |
â6 30.11.1969 |
â5 25.12.1970 |
â8 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
22,2 06.01.1982 |
23,5 27.02.1990 |
28,5 17.03.1997 |
27,3 27.04.1984 |
31 22.05.1964 |
36 28.06.1965 |
36 28.07.1967 |
38 24.08.1962 |
38 05.09.1962 |
32 03.10.1997 |
25 07.11.1995 |
26,1 11.12.1961 |
38 1962 |
Précipitations (mm) | 64,4 | 57,5 | 38 | 48,2 | 51,9 | 24,7 | 13,8 | 35,4 | 47,2 | 103,2 | 74,6 | 63,5 | 622,4 |
Espaces protégés
La protection rĂ©glementaire est le mode dâintervention le plus fort pour prĂ©server des espaces naturels remarquables et leur biodiversitĂ© associĂ©e[15] - [16]. Dans ce cadre, la commune fait partie[17].
Deux espaces protégés sont présents sur la commune :
- le « Grau des Basses », objet d'un arrĂȘtĂ© de protection de biotope, d'une superficie de 8,3 ha[18] ;
- l'« étang de Canet - Saint-Nazaire », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 1 181,7 ha[19] - [20].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats[22].
- le « complexe lagunaire de Canet », d'une superficie de 1 872 ha, l'Ă©lĂ©ment le plus mĂ©ridional qui subsiste en France du grand ensemble lagunaire du languedoc-Roussillon. Il s'agit d'une lagune Ă©voluĂ©e, Ă un stade de maturitĂ© oĂč la coupure avec la mer est en train de s'effectuer et oĂč les apports d'eau douce deviennent prĂ©pondĂ©rants[23] et au titre de la directive oiseaux[22] -
- le « complexe lagunaire de Canet-Saint Nazaire », d'une superficie de 1 869 ha, joue différents rÎles en fonction des saisons et des espÚces d'oiseaux : aires de repos, aires de nidification (roseliÚres et milieux dunaires, notamment), zones d'alimentation (plan d'eau, prairies pùturées). Le site accueille ainsi de nombreuses espÚces de l'annexe 1 avec des effectifs souvent significatifs. On signalera notamment la TalÚve sultane, pour laquelle l'étang constitue le seul site de nidification actuellement connu en France[24].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensĂ©es sur la commune[25] :
- l'« étang de Canet » (630 ha), couvrant 2 communes du département[26] ;
- le « Lido de l'étang de Canet » (159 ha)[27],
- la « zone humide de l'étang de Canet » (945 ha), couvrant 4 communes du département[28] ;
et une ZNIEFF de type 2[Note 6] - [25] : le « complexe lagunaire de Canet-Saint-Nazaire » (1 912 ha), couvrant 4 communes du département[29].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Canet-en-Roussillon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [30] - [I 2] - [31]. Elle appartient à l'unité urbaine de Canet-en-Roussillon, une unité urbaine monocommunale[I 3] de 12 130 habitants en 2017, constituant une ville isolée[I 4] - [I 5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 6] - [I 7].
La commune, bordĂ©e par la mer MĂ©diterranĂ©e, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[32]. Des dispositions spĂ©cifiques dâurbanisme sây appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et lâĂ©quilibre Ă©cologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local dâurbanisme le prĂ©voit[33] - [34].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (34 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (37,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : cultures permanentes (25,8 %), eaux maritimes (21,3 %), zones humides cĂŽtiĂšres (16 %), zones urbanisĂ©es (14,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (8,2 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (7,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (5,5 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (1,5 %)[35].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
La commune de Canet-en-Roussillon se divise en deux parties inégales :
- Canet-village : le vieux village avec ses ruelles et son chĂąteau ;
- Canet-plage : la station balnéaire.
Logement
Canet-en-Roussillon comprend 15 256 logements (en 2012), parmi lesquels 43,3 % sont des résidences principales, 53,7 % sont des résidences secondaires et 1% est vacant. 61,2 % des ménages sont propriétaires de leur logement[I 8].
Faute d'avoir respecté l'objectif triennal 2011-2013 de construction de logements sociaux, avec seulement 47 réalisés sur les 139 requis (soit un taux de réalisation de 34 %), la commune s'est vu infliger en 2015 une pénalité de 346 000 euros par la Préfecture. La commune compte à cette date 513 logements sociaux et doit atteindre un objectif final de 1 508[36].
Voies routiĂšres
Canet-en-Roussillon est reliée vers l'ouest à Perpignan par une voie express départementale, numérotée RD 617[6], dont les travaux ont été amorcés dans les années 1980 et achevés en 1999. Longue d'environ 11 kilomÚtres, elle est à deux fois deux voies sur l'intégralité de son tracé. En moyenne sur 2009, le trafic journalier y était de 19 644 véhicules[37].
Deux autres routes départementales traversent la commune[6] :
- la D 11 traverse la commune du nord au sud, en provenance du village de Sainte-Marie-la-Mer et en direction de Saint-Nazaire ;
- la D 81 traverse la commune du nord au sud en suivant le littoral, en provenance de Sainte-Marie-la-Mer et en direction de Saint-Cyprien sous le nom de D 81A.
Transports en commun
Depuis septembre 1900, Canet était relié à Perpignan par un tramway à voie métrique. La ligne fut fermée le [38].
Depuis sa fermeture et le démantÚlement de son infrastructure, la ville est desservie par le réseau de bus urbain de Perpignan. Depuis le , il s'agit de la ligne 6 du réseau Sankéo, devenue ligne 3 en . Cette ligne traverse Canet-Plage du nord au sud, puis oblique vers l'ouest en passant par Canet-Village, pour ensuite atteindre Perpignan via Chùteau-Roussillon, ainsi que le pÎle d'échanges Massilia en correspondance avec les lignes B, 1, 4 et 22[39].
Une desserte de proximité est assurée par la ligne 18, devenue ensuite la ligne Canet'On, reliant le quartier Vert Vallon à Canet-Village au Camping Mar Estang à Canet-Sud. Le service est assuré du lundi au samedi et est d'accÚs gratuit. En période estivale, un petit train touristique s'y substitue, circulant quant à lui tous les jours[40].
Pistes cyclables
Quelques pistes cyclables sont présentes en ville, mais ne forment pas encore un réseau cohérent. Il n'existe, par exemple, toujours pas de piste cyclable continue entre le village et la plage. L'aménagement le plus important, long de 1,5 km, relie l'avenue de Saint-Nazaire à l'entrée de Canet-Plage, en longeant la voie rapide entre les échangeurs 5 et 6.
La ville est traversée par la Vélitorrale qui conduit du BarcarÚs à Canet-Plage[41].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Canet-en-Roussillon est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matiÚres dangereuses et la rupture d'un barrage[42] - [43].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par crue torrentielle de cours d'eau des bassins de la TĂȘt et du RĂ©art. La commune fait partie du territoire Ă risques importants d'inondation (TRI) de Perpignan-Saint-Cyprien, regroupant 43 communes du bassin de vie de l'agglomĂ©ration perpignanaise, un des 31 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s le sur le bassin RhĂŽne-MĂ©diterranĂ©e. Des cartes des surfaces inondables ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour trois scĂ©narios : frĂ©quent (crue de temps de retour de 10 ans Ă 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans Ă 300 ans) et extrĂȘme (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en dĂ©faut tout systĂšme de protection)[44]. Du fait de son exposition marine, la commune est soumise Ă©galement Ă un risque d'Ă©rosion fort et de submersion marine, due Ă l'action conjuguĂ©e de la montĂ©e des eaux par surĂ©lĂ©vation du plan dâeau lors des tempĂȘtes attaquant la cĂŽte et de lâaction dynamique de la houle[45].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit liés au retrait-gonflement des argiles, soit de l'érosion littorale[46]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaßtre les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à -vis de ce phénomÚne[47].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[48].
- Carte des zones inondables.
- Secteur des cabanes des pĂȘcheurs - inondation 1992 - repĂšre et pancarte explicative sur place.
- Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risques technologiques
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par une route Ă fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible dâavoir des effets graves au bĂąti ou aux personnes jusquâĂ 350 m, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[49].
Sur le dĂ©partement des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, on dĂ©nombre sept grands barrages susceptibles dâoccasionner des dĂ©gĂąts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles dâĂȘtre touchĂ©es par lâonde de submersion consĂ©cutive Ă la rupture dâun de ces barrages, les barrages de Vinça ou des Bouillouses sur la TĂȘt[50].
Toponymie
Selon l'interprétation la plus répandue, le mot « Canet » viendrait de la base indo-européenne « kan », signifiant « hauteur ». La colline, dominant la mer, sur laquelle se sont édifiés par la suite le chùteau vicomtal et le village, serait donc à l'origine du toponyme[51].
Il pourrait aussi provenir du latin "Canna" qui signifie roseau (Canya en catalan) auquel on a ajouter suffixe -etum qui voudrait dire: lieu humide oĂč poussent les roseaux[52].
Les premiĂšres mentions Ă©crites connues du nom de Canet sont villa Kanedo (1017), Castellum de Caned (1050), et Canetum (1052)[53] - [54].
Le nom de Canet reste officiellement identique lors de la création des communes à la Révolution française. Celui-ci ne changera qu'à l'occasion de la fusion avec Saint-Nazaire en 1971 pour devenir Canet-en-Roussillon-Saint-Nazaire. Lorsque les deux communes se séparent en 1983, Canet devient Canet-en-Roussillon, nom conservé jusqu'à aujourd'hui[7].
En catalan, le nom de la commune est Canet de RossellĂł[55].
Histoire
Préhistoire et Antiquité
L'occupation du site de Canet est trÚs ancienne, ainsi qu'en attestent deux nécropoles de la civilisation des champs d'urnes découvertes sur les sites de Bellevue et des Hospices[54].
Pendant la pĂ©riode romaine, Canet servit sans doute de dĂ©bouchĂ© maritime pour la ville de Ruscino. Un nombre important de marchandises devait transiter par la plage. Des traces d'occupation romaine ont d'ailleurs Ă©tĂ© dĂ©couvertes au Puig del Baja (situĂ© Ă l'est de l'actuel village, vers la mer) et fouillĂ©es dans les annĂ©es 1980 sous l'Ă©gide de l'association des Amis du Vieux Canet. De la cĂ©ramique a alors Ă©tĂ© exhumĂ©e, ainsi que les fondations de plusieurs constructions qui n'ont pu ĂȘtre clairement identifiĂ©es du fait de leur mauvais Ă©tat de conservation. Sur ce mĂȘme site ont Ă©tĂ© dĂ©couverts des vestiges plus rĂ©cents, remontant Ă l'Ă©poque wisigothique (VIe et VIIe siĂšcles). LĂ aussi des cĂ©ramiques ont Ă©tĂ© mises au jour, ainsi que des substructions laissant penser Ă la prĂ©sence d'un habitat wisigothique[56].
Depuis l'Ă©poque romaine, des salins existent Ă Canet au lieu-dit Els Salissos, situĂ© entre lâĂ©tang, la colline de lâEsparrou et le village[57].
Moyen Ăge
L'habitat se fixe ensuite sur le site de l'actuel village, à proximité du chùteau, du fait de l'insécurité grandissante au VIIIe siÚcle.
C'est sans doute à cette époque que les premiÚres fortifications sont établies. Le chùteau proprement dit est cité vers 1050, sous le rÚgne de Gausfred II, alors comte du Roussillon. Les seigneurs de Canet sont durant les siÚcles qui suivent des personnages relativement puissants, possédant de nombreuses terres. La seigneurie devient vicomté de Canet en 1322.
Au Moyen Ăge le peuplement ne se limite cependant pas Ă l'actuel village. Il y avait Ă©galement un hameau du nom de Sant Miquel de Forques, mentionnĂ© dĂšs l'an 982 (villa Forcas cum eccl. S. Michaelis), qui possĂ©dait sa propre Ă©glise paroissiale. SituĂ© vers le nord-ouest du territoire (en direction de l'actuel stade Saint-Michel qui en a gardĂ© le nom), ce lieu aujourd'hui disparu dĂ©pendait du monastĂšre de Sant Pere de Rodes[54].
De mĂȘme, la seigneurie de Vilarnau, qui se trouvait Ă l'ouest entre Canet et Perpignan, et divisĂ©e entre Vilarnau d'Amunt et Vilarnau d'Avall, est mentionnĂ©e dĂšs le XIe siĂšcle (villa Arnal). Son Ă©glise, encore citĂ©e en 1452 (S. Christophori de Vilarnaldo) et son chĂąteau ont depuis totalement disparus, ainsi que les hameaux qui les entouraient. Les seigneurs de Vilarnau Ă©taient des vassaux des vicomtes de Canet[54].
En 1244, une premiĂšre charte dâaffranchissement est accordĂ©e aux habitants de Canet. Jusqu'Ă cette date, le seigneur exerçait un vĂ©ritable monopole sur la production du sel. Les vassaux lui doivaient une redevance ou taxe seigneuriale dĂšs que du sel Ă©tait prĂ©levĂ©. Les habitants de la Catalogne n'Ă©taient pas soumis Ă la gabelle du sel depuis une dĂ©cision de Pierre III d'Aragon et les Corts de Montço, en 1283. Le sel de Canet Ă©tait introduit frauduleusement en Languedoc et Ă©tait en concurrence avec le sel produit Ă Sigean, Peyriac et Mardirac soumis Ă la gabelle.
De la Renaissance Ă la RĂ©volution
En 1642, la ville fut mise à mal par les bombardements français : de nombreuses maisons furent détruites, et la ville finalement livrée. En avril 1649, une charte accordée par Louis XIV donne la vicomté de Canet à Joseph Fontanella. Il est nommé simultanément Régent de la chancellerie de Catalogne, Roussillon et Cerdagne.
Le traitĂ© des PyrĂ©nĂ©es fait entrer le Roussillon dans le royaume de France en 1659. Les franchises accordĂ©es par les rois d'Aragon aux Catalans ont Ă©tĂ© reconduites dans le traitĂ© des PyrĂ©nĂ©es, mais, en novembre 1661, la gabelle du sel est instaurĂ©e en Roussillon par un Ă©dit du roi Louis XIV. Son Ă©tablissement a provoquĂ© le mĂ©contentement de la population. Des habitants se sont livrĂ©s Ă la contrebande et ont Ă©tĂ© condamnĂ©s. Dans le Vallespir, Josep de la Trinxeria va prendre la tĂȘte des Miquelets qui se nomment les Angelets de la Terra. Dans les salins de Canet des gardes ont Ă©tĂ© placĂ©s pour contrĂŽler la production, pour interdire aux propriĂ©taires de vendre eux-mĂȘmes le sel qu'ils produisaient, provoquant des pertes importantes. En 1670, les salins de Canet sont Ă l'abandon.
Le village subit des inondations en 1670 et des épidémies en 1674. En 1688, le chùteau est déjà en ruines[58].
Au début du XVIIIe siÚcle la forteresse est définitivement abandonnée par l'armée : elle servira alors de carriÚre de pierre à la population du village.
Ăpoque moderne : naissance de la station balnĂ©aire
Le développement de la viticulture au XIXe siÚcle permet de relancer l'économie locale[58].
Jusqu'au dĂ©but du XIXe siĂšcle, la cĂŽte n'est pas habitĂ©e. Sur la carte d'Ătat Major (dĂ©but/milieu du XIXe siĂšcle), ne figurent que des batteries cĂŽtiĂšres ("Batteries CounilliĂšres", "Batterie de la Basse").
Au XIXe siĂšcle, les remparts sont abattus (ou du moins les portions qui n'Ă©taient pas intĂ©grĂ©es Ă des habitations). Les « bains de mer » et les activitĂ©s connexes commencent alors Ă se dĂ©velopper, aprĂšs quelques prĂ©mices au XVIIIe siĂšcle. Le premier Ă©tablissement pour baigneurs de la cĂŽte est crĂ©Ă© Ă Canet en 1849 par Louise Lombard[59]. DĂšs 1854, un premier rĂšglement municipal dĂ©termine quelles doivent ĂȘtre les tenues de bains et des zones distinctes de baignades pour hommes et femmes sĂ©parĂ©es[60]. En 1900, la station est reliĂ©e Ă Perpignan par un tramway Ă voie mĂ©trique (dĂ©mantelĂ© dans les annĂ©es 1950 au profit du recalibrage de la route nationale) : on voit alors l'Ă©tablissement de nombreuses constructions « en dur » le long de la plage. En 1909, Canet-Plage est officiellement classĂ©e « station balnĂ©aire ». L'essor fut d'autant plus grand les annĂ©es suivantes avec l'instauration des congĂ©s payĂ©s en 1936, malgrĂ© la Seconde Guerre mondiale qui donna un coup d'arrĂȘt de quelques annĂ©es au dĂ©veloppement de la station.
La commune de Saint-Nazaire est rattachĂ©e Ă celle de Canet par arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du [61]. La nouvelle commune prend le nom de Canet-en-Roussillon-Saint-Nazaire. Saint-Nazaire reprend son autonomie le [62].
Accidents aériens
- Le 27 novembre 2008 Ă 15 h 46, un Airbus A320 de la compagnie Air New Zealand s'abĂźme Ă 7 kilomĂštres au large de Canet-en-Roussillon ; le crash fait 7 morts.
- Le 6 aoĂ»t 2009, un avion-Ă©cole de type Piper PA 38 s'abĂźme Ă 6 kilomĂštres au large de Canet. L'accident fait 2 morts, le moniteur et l'Ă©lĂšve. L'enquĂȘte a mis en Ă©vidence le fait que l'Ă©lĂšve est dĂ©cĂ©dĂ© avant le crash et s'est affaissĂ© sur les commandes ce qui les a bloquĂ©es, et a fait piquer l'avion[63].
Politique et administration
Canton
En 1790, la commune de Canet est incluse dans le canton d'Elne.
En 1801, elle est rattachée au canton de Perpignan-Est et y demeure en 1971, lors de la fusion avec Saint-Nazaire.
En 1973, ce canton est supprimé. Canet-en-Roussillon-Saint-Nazaire dépend dorénavant du canton de Perpignan-3.
En 1982, la commune est incorporée au nouveau canton de La CÎte Radieuse, qui conserve les deux communes de Canet-en-Roussillon et Saint-Nazaire, à leur séparation en 1983[61].
En 1997, Canet-en-Roussillon devient le chef-lieu d'un nouveau canton Ă©ponyme[7].
En 2015, à compter des élections départementales, la commune devient le bureau centralisateur du nouveau canton de la CÎte Sableuse.
Liste des maires
- Signature du maire Basile Darbon en 1910.
- L'hĂŽtel de ville.
- Joseph Cassanyes
- Arlette Franco
- Bernard Dupont
Population et société
DĂ©mographie ancienne
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[69] - [Note 9].
En 2020, la commune comptait 12 653 habitants[Note 10], en augmentation de 3,51 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Orientales : +3,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Note : Pour 1975 et 1982, la population comprend Canet et Saint-Nazaire.
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement ĂągĂ©e. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 21,8 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (31,0 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 46,5 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 32,6 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 5 561 hommes pour 6 625 femmes, soit un taux de 54,37 % de femmes, légÚrement supérieur au taux départemental (52,49 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
Canet dépend de l'académie de Montpellier.
La ville compte deux Ă©coles maternelles : les Myosotis, Ă Canet-Plage, et les PĂąquerettes, Ă Canet-Village. MĂȘme chose pour les Ă©coles primaires : Ă©cole Jean-Mermoz Ă Canet-Plage, et Ă©cole Pierre-et-Marie-Curie Ă Canet-Village.
Pour l'enseignement secondaire, un collÚge et un lycée sont implantés à Canet. Le collÚge de la CÎte-Radieuse se situe à Canet-Village. Le lycée Rosa-Luxembourg, à proximité immédiate du port, propose des formations aux métiers de la mer[73].
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L'Ă©mergence au plus haut niveau du club de natation de la ville Canet 66 natation avec la venue en 2006 de Philippe Lucas, alors entraĂźneur de Laure Manaudou, a permis la constitution de « classes Ă options sports avec amĂ©nagements dâhoraires intĂ©grĂ©es au dispositif de formation du centre dâentraĂźnement haut-niveau natation » au sein du lycĂ©e Rosa-Luxemburg qui a ouvert ses portes Ă la rentrĂ©e 2007.
Manifestations culturelles et festivités
- FĂȘte patronale : 25 juin[74] ;
- FĂȘtes communales : PĂąques, PentecĂŽte, 28 juillet, 15 aoĂ»t, 28 dĂ©cembre[74].
Santé
Un pÎle médical, Medicanet, a été inauguré en décembre 2018[75]. On trouve aussi une quinzaine de médecins généralistes et un nombre égal de médecins spécialistes, ainsi qu'une dizaine de dentistes[76].
La ville compte également un établissement d'hébergement pour personnes ùgées dépendantes d'une capacité de 80 places[77].
Clubs sportifs
- Canet 66 natation ;
- Canet Roussillon Football Club
- Club nautique Canet Perpignan
- Canet Basket-Ball
- CBC 66 (Badminton)[78]
Ăquipements sportifs
- Centre International de Natation Arlette-Franco
- Piscine Olympique Europa (bassin extérieur chauffé)
- Piscine Henri-Sérandour (bassin intérieur chauffé)
- Base Nautique de Voile
- Centre de Tennis Europa
- Halle des Sports Ăric-Tabarly
- Halle des Sports Pierre-de-Coubertin
- Stade Saint-Michel
MĂ©dias
Une radio privée musicale, Littoral FM, a son siÚge sur la commune.
Ăconomie
Revenus
En 2018, la commune compte 7 390 mĂ©nages fiscaux[Note 11], regroupant 13 375 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 20 810 âŹ[I 9] (19 350 ⏠dans le dĂ©partement[I 10]). 47 % des mĂ©nages fiscaux sont imposĂ©s[Note 12] (42,1 % dans le dĂ©partement).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 11] | 11,6 % | 14 % | 15,7 % |
DĂ©partement[I 12] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entiĂšre[I 13] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 6 183 personnes, parmi lesquelles on compte 69,1 % d'actifs (53,4 % ayant un emploi et 15,7 % de chÎmeurs) et 30,9 % d'inactifs[Note 13] - [I 11]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pÎle[Carte 2] - [I 14]. Elle compte 3 518 emplois en 2018, contre 3 332 en 2013 et 3 417 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 3 418, soit un indicateur de concentration d'emploi de 102,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 40,1 %[I 15].
Sur ces 3 418 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 1 424 travaillent dans la commune, soit 42 % des habitants[I 16]. Pour se rendre au travail, 80,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,2 % les transports en commun, 12,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 17].
Activités
La viticulture et l'agriculture sont également des activités économiques importantes dans la commune, comme elles le sont depuis des siÚcles.
- Vignoble
- RĂ©colte de foin
Revenus de la population et fiscalité
- Revenus de la population
En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 23 550 âŹ[I 18].
En 2012, le revenu fiscal médian des ménages par unité de consommation est de 18 888 ⏠et 60,2 % des foyers fiscaux sont imposables. Le taux de pauvreté est de 16,9%[I 8].
- Fiscalité
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
- Ăglise Notre-Dame-des-Flots de Canet-en-Roussillon.
- Ăglise Saint-Jacques de Canet-en-Roussillon.
- Chapelle Saint-Martin du chĂąteau de Canet-en-Roussillon.
- Le chĂąteau vicomtal
Le chĂąteau vicomtal ( Inscrit MH (1984)) est attestĂ© dĂšs le milieu du XIe siĂšcle. Certains Ă©lĂ©ments des remparts remontent Ă cette Ă©poque, de mĂȘme que la chapelle Saint-Martin, ayant servi un temps d'Ă©glise paroissiale au village.
Par la suite, il est remanié à plusieurs reprises jusqu'au XVe siÚcle.
On peut y voir un puits à glace (pou de gel) construit dans son sein en 1688[54]. Tombé progressivement dans l'abandon dans le courant du XVIIe siÚcle, le chùteau a été restauré par l'Association des Amis du Vieux Canet à la fin du XXe siÚcle.
- Vue aérienne du chùteau
- Angle nord-est du chĂąteau.
- Chapelle Saint-Martin (vue depuis le sud).
- L'Ă©glise Saint-Jacques
L'Ă©glise Saint-Jacques est mentionnĂ©e en 1241 dans le testament d'un des seigneurs de Canet. Cet Ă©crit mentionne que l'Ă©difice est situĂ© en dehors des murailles de la ville, ce qui lui vaudra d'ailleurs d'ĂȘtre rasĂ© au XIVe siĂšcle par le roi d'Aragon. Le roi dĂ©cida ensuite de rembourser ce prĂ©judice en finançant la construction d'une nouvelle Ă©glise. Le chantier en fut trĂšs long, et ne s'acheva qu'en 1408. Un siĂšcle plus tard, au dĂ©but du XVIe siĂšcle, des travaux sont vraisemblablement entrepris (pierre datĂ©e de 1510 scellĂ©e dans la façade actuelle), mais dont la teneur exacte reste assez obscure : apparemment il s'agirait d'une restauration de la nef. Au XVIIe siĂšcle, la nef est dotĂ©e de deux chapelles latĂ©rales supplĂ©mentaires. Ă l'issue de la RĂ©volution, la majoritĂ© du mobilier fut dĂ©truite, Ă l'exception de rares Ă©lĂ©ments. Dans les annĂ©es 1890, on entreprit une rĂ©fection gĂ©nĂ©rale de l'Ă©difice : rĂ©novation du clocher, de la façade (pierre portant la date de 1892), et de la toiture. Du point de vue architectural, l'Ă©glise actuelle est Ă nef unique, couverte par une charpente Ă arcs diaphragmes. Elle est flanquĂ©e de trois chapelles de part et d'autre, et est terminĂ©e par une abside pentagonale voĂ»tĂ©e sur croisĂ©e d'ogive.
- Le chĂąteau de l'Esparrou
Le chùteau de l'Esparrou ( Inscrit MH (2011)) est une demeure privée construite à la fin du XIXe siÚcle et entourée de vignobles et d'un parc.
- Le vieux village
Le vieux village a gardé son aspect ancien, avec ses ruelles sinueuses et quelques belles demeures, la plupart restaurées ou en cours de restauration, certaines remontant au XVIIe siÚcle.
Le village était autrefois fortifié. Il reste quelques vestiges de l'enceinte fortifiée, qui était percée de trois portes (au moins) et flanquée de 14 tours. Remaniée au XVe siÚcle, elle fut en grande partie détruite au XIXe siÚcle. Trois tours ont survécu : celle dite « de la bascule », une autre proche de l'ancienne « Porte de la mer » (rue de la Vierge), et enfin la tour d'en Pixa Cabres, à proximité du vieux moulin, flanquée d'un morceau de courtine (l'ensemble a été récemment restauré).
- Le bord de mer
La promenade du bord de mer est aménagée sur plus de trois kilomÚtres, du port jusqu'à Canet Sud. Elle peut bien évidemment se poursuivre tant vers le nord (Sainte-Marie-la-Mer) que vers le sud (Saint-Cyprien), par la plage.
L'Ă©glise de Notre-Dame-des-Flots est construite prĂšs du bord de mer en 1961, en remplacement de plusieurs chapelles existant depuis la fin du XIXe siĂšcle et dressĂ©es en souvenir des marins pĂȘcheurs disparus en mer[81].
- Vue du front de mer.
- Ăglise Notre-Dame-des-Flots.
- Les cabanes de pĂȘcheurs de l'Ă©tang de Canet devant le Canigou.
Ăquipements culturels
- Galerie des Hospices
- MĂ©diathĂšque Albert Camus
- Théùtre Jean Piat
Patrimoine environnemental
Personnalités liées à la commune
- Joseph Cassanyes (1758-1843) : homme politique né et mort à Canet ;
- François GĂ©rard Justin FourniĂ© (1888-1914) : joueur de rugby Ă XV (demi de mĂȘlĂ©e) nĂ© Ă Canet, champion de France de rugby Ă XV avec l'U.S.A.P en 1914 ;
- Joseph Lida (1891-1914) : joueur de rugby à XV (troisiÚme ligne aile) né à Canet, champion de France de rugby à XV avec l'U.S.A.P en 1914 ;
- Jacques Grésa (1898-1964) : homme politique né à Canet ;
- Mathilde Gabriel-Péri (1902-1981) : femme politique française née à Canet ;
- Lois Gunden (1915-2005) : enseignante amĂ©ricaine, directrice de la villa Saint-Christophe Ă Canet-Plage, oĂč elle abrite des enfants Juifs, Juste parmi les nations ;
- Ilse Barande (1928-2011) : médecin psychiatre et psychanalyste, morte à Canet-en-Roussillon ;
- Arlette Franco (1939-2010) : maire de la ville de 1989 à 2010, députée à l'assemblée nationale et vice-présidente de la Fédération Française de Natation ;
- GĂ©rard Berlic (1941-1993) : enseignant et ornithologue mort Ă Canet-en-Roussillon ;
- Marc Fontan (1956-) : pilote de moto né à Canet ;
- Philippe Lucas (1963-) : entraßneur au club de natation Canet 66 natation de septembre 2006 à février 2009 ;
- Hervé Alicarte (1974-) : entraßneur de l'équipe premiÚre de football Perpignan Canet Football Club jusqu'en 2010 ;
- Laure Manaudou (1986-) : ancienne nageuse au club de natation Canet 66 natation.
HĂ©raldique
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Les armes de Canet-en-Roussillon se blasonnent ainsi : d'azur à un lion d'or, armé et lampassé de gueules. |
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Cinéma
- 1972 : L'ingénu, film de Norbert Carbonnaux dont quelques scÚnes ont eu pour décor le littoral canétois[83] ;
- 1981 : Prends ta Rolls et va pointer, film de Richard Balducci dont la majeure partie se déroule à Canet[84] ;
- 2008 : Leur morale... et la nÎtre, film de Florence Quentin dont quelques scÚnes extérieures ont été tournées à Canet[85] ;
- 2015 : Orage, film de Fabrice Camoin dont quelques scÚnes ont été tournées à Canet. Avec Marina Foïs et Sami Bouajila.
Littérature
- Marion Poirson-Dechonne, Serial VĂ©nus, Canet-en-Roussillon, Trabucaire, , 406 p. (ISBN 978-2-84974-093-4, BNF 42042815), p. 313-316 : une tentative de meurtre a lieu Ă l'Ă©tang de Canet-Saint-Nazaire.
- Claude Simon, Le Tramway, Paris, Les Ăditions de Minuit, , 141 p. (ISBN 2-7073-1732-2, BNF 37216927) : le rĂ©cit se dĂ©roule entre Canet et Perpignan autour de la ligne de tramway qui rĂ©unissait jadis ces deux communes.
Voir aussi
Bibliographie
- Robert Saut, Histoire du vieux Canet, Perpignan, C.E.R.C.A., , 53 p.
- Robert Saut, Canet en Roussillon : regards sur 3 000 ans d'histoire, Canet-en-Roussillon, Les Amis du Vieux Canet, , 314 p.
- Robert Saut, Le chùteau vicomtal de Canet-en-Roussillon, Canet-en-Roussillon, Les Amis du Vieux Canet, coll. « Découverte du Patrimoine », , 83 p.
- Philippe Bouba, L'arrivée des Pieds-Noirs en Roussillon en 1962, Trabucaire, , 174 p. (ISBN 978-2-84974-089-7 et 2-84974-089-6)
- GĂ©raldine Mallet, Ăglises romanes oubliĂ©es du Roussillon, Montpellier, Les Presses du Languedoc, , 334 p. (ISBN 978-2-8599-8244-7), p. 98-99
- Jean-Marie Rosenstein, Canet-en-Roussillon (1848-2008) : des Bains de Mer Ă la Thalasso, Canet-en-Roussillon, Les Amis du Vieux Canet, , 192 p. (ISBN 978-2-9522019-3-3)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie de Canet-en-Roussillon
- Site de l'Office de tourisme
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Canet-en-Roussillon », sur ehess.fr, Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Canet-en-Roussillon sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[11].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[21].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impÎt à acquitter au titre de l'impÎt sur le revenu des personnes physiques. L'impÎt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impÎts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
Site de l'Insee
- « Métadonnées de la commune de Canet-en-Roussillon » (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition » (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Canet-en-Roussillon » (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », (consultĂ© le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Perpignan » (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », (consultĂ© le ).
- Fiche Insee 2012
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Canet-en-Roussillon » (consulté le ).
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- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Canet-en-Roussillon » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
Autres sources
- Stephan Georg, « Distance entre Canet-en-Roussillon et Perpignan », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- Stephan Georg, « Distance entre Canet-en-Roussillon et Canet-en-Roussillon », sur https://fr.distance.to (consulté le ).
- « Communes les plus proches de Canet-en-Roussillon », sur www.villorama.com (consulté le ).
- Carrere, J.B., Description de la Province de Roussillon, Paris, chez Lamy, , 438 p. (lire en ligne).
- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 222-225.
- Carte IGN sous GĂ©oportail.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Plan séisme
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
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