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Commando marine

Les commandos marine sont les forces spéciales de la Marine nationale française. Ils agissent principalement au profit du Commandement des opérations spéciales (COS), mais aussi à la demande de la Marine Nationale. Ces unités sont considérées comme des références mondiales en matiÚre de forces spéciales et d'unité de contre-terrorisme.

Commandos marine
Image illustrative de l’article Commando marine
Insigne de béret des commandos marine.
Image illustrative de l’article Commando marine
Fanion des Commandos marine

Création 1946
Pays Drapeau de la France France
Branche Marine nationale
Type forces spéciales
Effectif ≈ 650
Fait partie de FORFUSCO
Garnison Lanester, Lorient
Surnom BĂ©rets Verts, Coy
FourragÚres Légion d'honneur, ordre de la Libération, médaille militaire, croix de guerre 1939-1945, croix de la Valeur militaire et croix de guerre des Théùtres d'opérations extérieurs
Commandant Contre-amiral Pierre-Marie Josserand de Briançon
Commandant historique Philippe Kieffer

Comprenant sept unitĂ©s opĂ©rationnelles d’environ 90 hommes (les commandos Jaubert, de Montfort, de Penfentenyo, TrĂ©pel, Hubert, Kieffer, et le commando Ponchardier d'environ 160 hommes spĂ©cialisĂ©s dans le soutien), leurs missions regroupent les opĂ©rations spĂ©ciales (libĂ©ration d’otages, Ă©vacuation de ressortissants, renseignement dans la profondeur des lignes ennemies, capture de cibles de haute valeur stratĂ©gique), les missions de la Marine (assaut Ă  la mer, appui et destruction Ă  distance, reconnaissance, action sous-marine) ainsi que certaines missions en appui aux forces aĂ©romaritimes (opĂ©rations amphibies, de guidage et d'appui feu, de renfort des Ă©quipes de visite, de contrĂŽle d’embargo) et d’action de l’État en mer (opĂ©rations de police en mer : pĂȘches, immigration clandestine et contre les trafics illicites).

La sĂ©lection des commandos marine est ouverte au personnel de toutes les spĂ©cialitĂ©s de la Marine nationale, la voie la plus logique Ă©tant celle des fusiliers marins. La sĂ©lection s’exprime par le biais du stage commando. Celui-ci est rĂ©putĂ© pour ĂȘtre extrĂȘmement sĂ©lectif, rude et difficile avec un effort sur l'aguerrissement et la rusticitĂ© des troupes, Ă  savoir leur capacitĂ© d'adaptation en milieu hostile.

L'insigne des commandos marine sur un béret.

Ils sont particuliÚrement actifs depuis une vingtaine d'années en Afghanistan, dans l'océan Indien, en Afrique et au Moyen-Orient[1].

Histoire

Le 1er bataillon de fusiliers marins et commandos marine (1er BFMC)

Cette dénomination apparaßt le . Sa constitution prend effet le . Elle provient de la compagnie d'instruction du 3e bataillon de fusiliers marins.

À partir du 23 mars l'unitĂ© est dĂ©nommĂ©e « Compagnie de fusiliers marins français » (189 E.M.1).

Formation d'un commando interallié (28 mars 1942 COS (42) 98th meeting).

AprÚs le stage commando à Achnacarry en avril-mai 1942, cette formation passe au no 2 commando à Ayr à partir du 22 mai pour continuer leur entraßnement ; elle est ensuite affectée au no 10 commando interallié (I.A.) le et prend l'appellation de troupe 1.

Le (952 F.N.F.L.), la compagnie prend officiellement l'appellation de « 1re compagnie de fusiliers marins commandos », puis prend l'appellation de « 1er bataillon de fusiliers marins commandos » (voir ci-dessus) bien que dans le courant de l'année 1945, son timbre est encore celui de la 1re compagnie.

La date retenue de sa dissolution a été celle du (13 EM3 du ).

Le major gĂ©nĂ©ral Haydon dĂ©clare Ă  l'assemblĂ©e que l'idĂ©e de former des commandos interalliĂ©s a l'approbation de principe du Premier ministre et des chefs d'Ă©tat-major. De telles troupes peuvent ĂȘtre utilisĂ©es, soit comme guides et interprĂštes pour les opĂ©rations combinĂ©es, soit en unitĂ© complĂšte et sĂ©parĂ©e effectuant ces opĂ©rations (extrait du procĂšs-verbal de la rĂ©union au siĂšge des opĂ©rations combinĂ©es du ).

Son stationnement : stage commando Ă  Achnacarry en Écosse du 28 avril au . À Criccieth du au . Puis Ă  Eastbourne Ă  partir de cette date (journal de guerre ou War diary de l'unitĂ©).

Indochine

Le vƓu Ă©mis par le capitaine de corvette Kieffer de voir son projet de maintien du 1er Bataillon de fusiliers marins commandos au sein de la Marine n’a pas abouti. Le commando Ponchardier, parti d’Indochine fin d’aoĂ»t 1946, arrivĂ© en France le 17 septembre, est Ă©galement dissous.

La Marine, par l'arrĂȘtĂ© du au B.O. page 477 art. 12, relatif Ă  la rĂ©organisation de la spĂ©cialitĂ© de fusilier a crĂ©Ă© un nouveau certificat sous le nom de « Commando ». Ces stagiaires commando seront formĂ©s Ă  Siroco (Cap Matifou) Ă  proximitĂ© d'Alger. La Marine a dĂ©cidĂ© d'utiliser les commandos diffĂ©remment des prĂ©cĂ©dents commandos et vont ĂȘtre embarquĂ©s sur les grands bĂątiments.

La situation est la suivante courant 1947 (482 E.M.G/3 du ) :

  • un commando est en Indochine (Jaubert),
  • un commando est embarquĂ© sur le « Richelieu » (TrĂ©pel),
  • un commando est embarquĂ© sur le « Duguay-Trouin » (François),
  • un commando est embarquĂ© sur le « Montcalm » comme Ă©lĂ©ment prĂ©curseur (de Penfentenyo), l'autre partie n'est pas encore sortie de Siroco,
  • deux commandos sont en cours de formation Ă  Siroco et sont prĂ©vus pour sortir de cette Ă©cole fin 1947 et dĂ©but 1948. Il s'agit des commandos de Montfort et Hubert.

Ces commandos sont des unitĂ©s trĂšs mobiles, qui ne sont pas destinĂ©es Ă  rester constamment embarquĂ©s sur un mĂȘme bĂątiment ou Ă  opĂ©rer toujours dans la mĂȘme rĂ©gion. Leur dĂ©signation ne saurait donc ĂȘtre basĂ©e sur le nom du bateau sur lequel ils sont, ou de la zone gĂ©ographique dans laquelle ils opĂšrent. Un baptĂȘme spĂ©cial doit leur ĂȘtre affectĂ©.

Les noms proposés sont des noms d'officiers ayant appartenu au no 10 commando affectés provisoirement au no 4 commando ou à la B.M.E.O. qui ont été tués en opération (471 E.M.G/3 du ).

  • Jaubert : capitaine de frĂ©gate de la B.M.E.O., blessĂ© mortellement le devant Tan Uyen (sur le Dong HaĂŻ), il dĂ©cĂ©dera de ses blessures le 29 janvier.
  • TrĂ©pel : le capitaine d'Artillerie du commando no 10, sera portĂ© disparu le , lors d'une mission en Hollande (Ă  Wassenaar) avec 5 autres commandos. Les corps seront retrouvĂ©s plus tard.
  • François : lieutenant de vaisseau de la B.M.E.O., a Ă©tĂ© tuĂ© en opĂ©ration Ă  Nam-Dinh le .
  • de Penfentenyo : enseigne de vaisseau de la B.M.E.O., blessĂ© mortellement au cours d'une patrouille sur le Dong HaĂŻ le , dĂ©barquĂ© Ă  Than Uyen, il a Ă©tĂ© ensuite Ă©vacuĂ© sur Saigon-Cholon, il expirera en cours de route.
  • de Montfort : enseigne de vaisseau de la B.M.E.O., blessĂ© le lors de la bataille d'Haiphong, aprĂšs une opĂ©ration chirurgicale rĂ©ussie, il dĂ©cĂšdera des suites de ses blessures le 26 novembre.
  • Hubert : enseigne de vaisseau du commando no 10, a Ă©tĂ© tuĂ© en opĂ©ration Ă  Ouistreham le .

D'autres commandos marine hormis celui-ci ont été créés ensuite avec chacun le nom d'un officier de Marine tué au combat, sauf pour 2 commandos contre toute tradition : le commando Ponchardier et Kieffer :

  • Commando Ponchardier (crĂ©ation en 1945, dissolution en 1946, recrĂ©ation en 2015, en l'honneur de Pierre Ponchardier), actuellement spĂ©cialisĂ© dans l'appui aux opĂ©rations spĂ©ciales.
  • Commando Jaubert (crĂ©ation le , en l'honneur du capitaine de frĂ©gate François Jaubert, officier fusilier-marin blessĂ© mortellement le devant Tan Huyen, en Indochine française), actuellement spĂ©cialisĂ© dans l'action spĂ©ciale offensive en milieu terrestre ou maritime, le contre-terrorisme et la libĂ©ration d'otages.
  • Commando TrĂ©pel (crĂ©ation en 1947, en l'honneur de Charles TrĂ©pel), actuellement spĂ©cialisĂ© dans l'assaut Ă  la mer, le contre-terrorisme maritime et l’extraction de ressortissants.
  • Commando Hubert (crĂ©ation en 1948, en l'honneur d'Augustin Hubert), spĂ©cialisĂ© dans l'action sous-marine avec ses nageurs de combat et le contre-terrorisme maritime.
  • Commando de Montfort (crĂ©ation en 1947, en l'honneur de Louis de Montfort), actuellement spĂ©cialisĂ© dans l'appui et la destruction Ă  distance.
  • Commando de Penfentenyo (crĂ©ation en 1947, en l'honneur de Alain de Penfentenyo de KervĂ©rĂ©guin), actuellement spĂ©cialisĂ© dans la reconnaissance de sites et d'installations maritimes et dans le renseignement tactique en vue de la prĂ©paration d'une opĂ©ration.

En 2015, ces sept commandos ont un effectif total d'environ 750 hommes.

Un huitiĂšme Commando François crĂ©Ă© en fĂ©vrier 1947, en l'honneur du lieutenant de vaisseau François Jacques, mort au Tonkin Ă  la tĂȘte de sa flottille amphibie, et mis en 1952 en disponibilitĂ© armĂ©.


Le dĂ©but de la guerre d’Indochine apportera quelques modifications : 2 commandos classiques (TrĂ©pel et de Penfentenyo) et 1 commando parachutiste (Hubert) seront embarquĂ©s et serviront soit en MĂ©tropole, soit en Afrique Française du Nord (A.F.N.), ils dĂ©pendent du commandement de la RĂ©gion maritime d'oĂč ils opĂšrent. 3 commandos (Jaubert qui est dĂ©jĂ  sur ce thĂ©Ăątre d'opĂ©ration sous le nom de compagnie Merlet depuis octobre 1945, prendra le nom de compagnie Jaubert le avant de monter au Tonkin et deviendra administrativement le commando Jaubert au 1er janvier 1948 – François – de Montfort) affectĂ©s en Indochine doivent servir sur les dinassauts, 2 commandos servent en Cochinchine, le 3e au Tonkin (provisoirement).

Ils sont les héritiers de plusieurs formations combattantes françaises dont l'histoire est plus ancienne et remonte à la Seconde Guerre mondiale :

  • le 1er Bataillon de fusiliers marins commandos qui a Ă©tĂ© constituĂ© durant la Seconde Guerre mondiale en Grande-Bretagne, sur le modĂšle des commandos britanniques de l'ArmĂ©e Ă  partir de volontaires de toutes armes et armĂ©s regroupĂ©s au Royaume-Uni. Le 1er B.F.M.C. est la seule unitĂ© française Ă  avoir participĂ© au dĂ©barquement de Normandie dĂšs le premier jour. Le 6 juin 1944, ils sont 178 commandos français Ă  dĂ©barquer sur la plage Sword Ă  Colleville-Montgomery, sous les ordres du capitaine de corvette Kieffer. Le symbole associĂ© Ă  l'action de ces hommes est dominant dans l'histoire connue des Commandos marine, particuliĂšrement mis Ă  l'honneur lors des cĂ©rĂ©monies commĂ©moratives du 70e anniversaire du dĂ©barquement, le Ă  Ouistreham.
  • la Compagnie Merlet qui prendra ensuite le nom de Compagnie Jaubert avant de devenir un commando marine sous le nom de commando Jaubert en Indochine.
  • le SAS B du commandant Ponchardier (unitĂ© dissoute en 1946).

Ces trois formations ont contribué chacune de maniÚre différente à constituer ce que sont aujourd'hui les commandos marine. Le 1er Bataillon de fusiliers marins commandos, démobilisé à la fin de la 2e guerre mondiale en a forgé l'esprit. Certains de ses vétérans serviront ensuite comme cadres pour la formation des premiers commandos au Centre Siroco.

La Compagnie Merlet devenue Compagnie Jaubert était une unité du type « commando » qui opérait déjà en Indochine lorsque la décision de création des Commandos marine fut prise. Elle devint Commando Jaubert et intégra en son sein les premiers brevetés du Centre Siroco (588 EM1/Org du ).

Le SAS B ou commando Ponchardier (et plus particuliÚrement le SASB1) a drainé des militaires qui ont profité de la vision avant-gardiste du capitaine de corvette Pierre Ponchardier en matiÚre d'opérations spéciales et de contre-insurrection. Cette doctrine et ces procédures seront reprises et développées par les Commandos marine durant les guerres en Indochine et d'Algérie.

Le Centre Siroco

Depuis 1943, un centre de formation de la Marine pour toutes les spécialités fonctionne provisoirement au Cap Matifou (département d'Alger) dans les bùtiments et installations d'un ancien chantier de jeunesse du nom de centre de Siroco qui lui restera. Au cours de l'été 1945, les diverses spécialités ayant été renvoyées en métropole, les fusiliers marins prennent possession du centre et l'école s'y installent sous le commandement du capitaine de frégate Cornuault.

En 1946, l’État-Major de la Marine dĂ©cide la crĂ©ation d'une formation de fusiliers marins commandos (arrĂȘtĂ© du ), l'essentiel de ces dispositions est d'ajouter Ă  l’École des fusiliers :

  • un cours de certificat commando ;
  • un cours de certificat amphibie.

Cet arrĂȘtĂ© rĂ©organise la spĂ©cialitĂ© de fusilier qui comprendra dĂ©sormais des gradĂ©s et marins fusiliers ayant suivi un stage de formation commando. Le rapport qui accompagne cet arrĂȘtĂ© prĂ©cise que ces commandos doivent constituer une force de dĂ©barquement embarquĂ©e.

Le cours commando reprend le « basic training » des commandos britanniques du camp Ă©cossais d'Achnacarry. L’officier des Ă©quipages Lofi, hĂ©ros du 1er B.F.M.C., qui dirige l’instruction est d’ailleurs secondĂ© par du personnel britannique.

Entre novembre 1946 et janvier 1948, six commandos sont constitués : le commando Jaubert, le commando de Montfort, le commando François, le commando Trépel, le commando de Penfentenyo et le commando Hubert. Tous portent le nom d'officiers morts au combat lors du récent conflit mondial ou en Indochine.

Ces commandos sont des unitĂ©s lĂ©gĂšres, se composant de 72 hommes « armĂ© paix » pour les commandos mĂ©tropolitains et 84 hommes « armĂ© campagne » pour les commandos d'Indochine, ne disposant pas d'armement lourd. Ce plan d'armement sera rarement respectĂ©.

Ils sont essentiellement destinés à effectuer des « coups de main » sur des positions ennemies, ce sont des unités purement offensives.

Les commandos Marine d'Indochine sont alors Jaubert, de Montfort et François.

Une modification interviendra Ă  la suite de la circulaire 127 E.M./3. du : L'expĂ©rience faite en Cochinchine, au cours des rĂ©centes opĂ©rations, a montrĂ© : que les commandos de la Marine constituaient des groupes de combat trop faibles pour ĂȘtre utilisĂ©s dans la guerre d'embuscade, telle qu'elle se pratique actuellement. Qu'un effectif minimum de 150 combattants rĂ©ellement prĂ©sents Ă©tait nĂ©cessaire Ă  un commando pour participer utilement et sans risques exagĂ©rĂ©s Ă  cette lutte trĂšs particuliĂšre et, qu'ils ne constituent donc pas le commando rĂ©glementaire d'une Division navale d'assaut. Cette dĂ©cision, sera prise lors de la confĂ©rence des officiers gĂ©nĂ©raux du Ă  Saigon, et transmise au SecrĂ©taire d'Ă©tat Ă  la Marine, qui en approuve les principes d'emplois. Les commandos seront obligatoirement utilisĂ©s en groupes dans les actions fluviales. Ils pourront ĂȘtre utilisĂ©s isolĂ©ment pour les actions sur le littoral.

Cet ensemble est Ă  la mĂȘme date du , placĂ© sous les ordres du contre-amiral, Commandant la Division navale d'ExtrĂȘme-Orient (D.N.E.O.), les 3 commandos seront administrĂ©s par la Flottille des Avisos et Dragueurs d'Indochine (Flo 7), unitĂ© Ă  laquelle ils seront rattachĂ©s administrativement Ă  partir du 1er juillet.

Le commando Jaubert va effectuer de trÚs nombreuses opérations en Cochinchine, dans le golfe du Siam, sur les cÎtes d'Annam et au Tonkin. Le commando Jaubert sera la derniÚre unité française à quitter le sol indochinois en 1956.

Le commando disponible armĂ© campagne en Indochine jusqu'au , en effectif rĂ©duit, ralliera la MĂ©tropole le 19 avril oĂč il sera affectĂ© au Corps amphibie de la Marine (458 E.M.G/3 du ).

Le commando rentré en France est envoyé en bloc en permission. Il ralliera le C.A.M. le 27 mai. Il a été mis aussitÎt à effectif de guerre. Il sera destiné aux opérations d'Algérie.

Le commando de Montfort embarque sur le porte-avions Dixmude pour l'Indochine en septembre 1947. Avec un effectif rĂ©el de 71 hommes, il combat sur tous les thĂ©Ăątres d’opĂ©rations d’ExtrĂȘme-Orient jusqu’à la fin de novembre 1954. Il s'est particuliĂšrement illustrĂ© au Tonkin en 1948, en Cochinchine, en sud-Annam en 1949 au Cap Falaise sur le Bassac et la riviĂšre Saigon en 1950, au delta du Tonkin en 1951 et au centre et nord Vietnam de 1951 Ă  1952, puis dans le golfe du Siam et au sud Vietnam de 1953 Ă  1954. Son premier commandant, le lieutenant de vaisseau Pascalidis, a Ă©tĂ© tuĂ© au combat le .

L'ordre de référence 355 EM/Org/FMEO du dissout le commando « de Montfort » à compter du . Le personnel de ce commando a été versé aux commandos « Jaubert » « Ouragan » ou à l'échelon arriÚre des commandos qui l'ont pris en mouvement sur leurs états.

Il sera reconstitué par le décret ministériel portant réorganisation du commando « de Montfort » (206 E.M.G/Org. du ). Le commando « de Montfort » a été reconstitué au sein du C.A.M. (Corps amphibie de la Marine) le . Il a pris corps effectivement le 9 avril, au retour de permission du personnel destiné à le composer. Il sera destiné aux opérations d'Algérie.

Le commando François (7 P.M.O. du ) sera constituĂ© au 1er fĂ©vrier 1947. Le commando dĂ©cimĂ© le lors de la bataille de Ninh Dinh, se reformait au mois de juin au cap Saint Jacques. Depuis sa mise Ă  effectif rĂ©duit disponibilitĂ© armĂ© ou D.A. (c'est-Ă -dire prĂȘt Ă  ĂȘtre rĂ©armĂ©) le 1er juin 1952, a Ă©tĂ© chargĂ© de l'encadrement de deux commandos autochtones (Ouragan et TempĂȘte), du soutien logistique de ces unitĂ©s, de l'instruction des supplĂ©tifs et des compagnies de dĂ©barquement de la D.N.E.O., ainsi que de la formation nautique de certains Ă©lĂ©ments de l'ArmĂ©e.

Le commando François, avant de rejoindre l'Indochine, participe au printemps 1947 aux opĂ©rations de maintien de l'ordre Ă  Madagascar. En 5 mois d'opĂ©rations, il passa plus de 100 jours en brousse, parcourant 2 500 km Ă  pied. Il dĂ©barque en Indochine en novembre 1947 et est d'abord envoyĂ© au Tonkin, puis, il combat ensuite en Cochinchine et dans les secteurs maritimes du Cambodge et des cĂŽtes d'Annam jusqu'en 1949. Il opĂšre ensuite dans le golfe du Siam et le delta du MĂ©kong avant d'ĂȘtre redirigĂ© sur le Tonkin en 1950. Le au matin, cantonnĂ©s dans l'Ă©glise dĂ©saffectĂ©e de Ninh Binh sur les bords de la riviĂšre Day, les hommes du commando se trouvent sur le chemin des forces viĂȘt-minh, Ă©valuĂ©es par la suite Ă  3 brigades rĂ©guliĂšres, et renforcĂ©es de nombreux combattants locaux, qui mĂšnent une offensive surprise visant Ă  s'approprier la rĂ©colte prochaine de paddy. Les commandos font face et se battent jusqu'Ă  l'Ă©puisement absolu, parvenant Ă  bloquer pendant quelques heures l'avancĂ©e des ViĂȘts, suffisamment pour permettre au commandement français de rĂ©agir et de repousser l'attaque du gĂ©nĂ©ral Giap.

Le commando François sort de ces combats avec les deux tiers de son effectif tués ou fusillés. Reconstitué au mois d'août 1951, il reprend son activité en Annam et en Cochinchine.

Les Ă©vĂ©nements du Tonkin ont conduit Ă  transfĂ©rer les 3 commandos de la Marine vers ce territoire, ceux-ci ont opĂ©rĂ© en liaison avec l'ArmĂ©e dans la zone Cam Pha/Mon Cay, et ils ont en outre effectuĂ© la fouille de quelques Ăźles importantes, et participĂ© aux opĂ©rations DĂ©sirade (reprise de Cat-Ba) et MĂ©duse (sĂ©curisation du delta tonkinois), ainsi qu'Ă  la bataille de Dong-Trieu en 1951.

Il cesse d'exister en Indochine le 1er juillet 1953. En 1955, il est évoqué la possibilité de reconstitution de l'unité pour absorber les effectifs commandos non utilisés (43 EM3 du ). Dans la décision des noms des commandos de la Marine de 1957, le commando classique composé de réservistes, reçoit le nom de commando François (1489 EMG/3 du ). Il ne sera donc pas réarmé.

Pour leurs actions en Indochine, les commandos de Montfort et François seront citĂ©s 4 fois Ă  l’ordre de l’ArmĂ©e de mer et recevront la fourragĂšre aux couleurs du ruban de la mĂ©daille militaire avec olive aux couleurs de la Croix de guerre des ThĂ©Ăątres d'opĂ©rations extĂ©rieurs.

Quant au commando Jaubert comme les commandos de la Marine d'Indochine, il sera dĂ©corĂ© de quatre citations Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e. Il porte en plus sur son fanion par affiliation : 1 citation (Croix de guerre Ă  l'ordre du Corps d'ArmĂ©e au titre de la compagnie Merlet), 2 citations (Croix de guerre Ă  l'ordre de l'ArmĂ©e au titre de la compagnie Jaubert). Il recevra la fourragĂšre Ă  la couleur du ruban de la LĂ©gion d'honneur, avec olive aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des ThĂ©Ăątres d'opĂ©rations extĂ©rieurs. Ils n'ont pas l'ordre de la LibĂ©ration.

En huit annĂ©es de guerre, les commandos marine, constamment en zone opĂ©rationnelle, ont su, aussi bien de par les lourds dommages causĂ©s Ă  l'ennemi que par les nombreux renseignements qu'ils ont pu fournir Ă  l’État-major, prouver leur indĂ©niable utilitĂ© et efficacitĂ© et prendre place parmi les meilleures unitĂ©s de l'ArmĂ©e française.

Les commandos Marine MĂ©tropolitains : TrĂ©pel – de Penfentenyo – Hubert

AprÚs son embarquement sur le « Richelieu » à partir du , le commando « Trépel » stationne en Tunisie du au , il embarque ensuite sur le croiseur léger « Gloire ». Il est remplacé dans ce secteur par le commando « Hubert », qui, le 30 juin, embarque à son tour sur l'Arromanches afin de tenir compte des buts assignés aux commandos de la Marine.

Le commando « de Penfentenyo » est affectĂ© le Ă  la 4e D.C. (Richelieu) jusqu'au et, est destinĂ© Ă  servir Ă  la mĂȘme date sur le croiseur « Montcalm », puis embarque sur le « Georges Leygue » au .

Le commando Hubert est de spécificité parachutiste. Bien que ce commando soit administré à partir du par le Centre administratif de Baie Ponty (Bizerte), la date officielle de sa constitution se fera à Bizerte le (CR d'activité du 1er trimestre 1948).

Depuis le , le commando « Hubert » a été constitué en unité de nageurs de combat (renseignements généraux no 61 du commando Hubert).

Afin d'éviter toute confusion avec les autres commandos, par D.M. 1526 E.M.G/3 du 5 septembre 1957, il a reçu le nom de « commando d'action sous-marine Hubert ».

Jusqu'au mois d'avril 1949, 2 commandos dĂ©pendaient de l'amiral Croiseurs et le 3e de l'amiral Porte-avions. Depuis le mois d'avril, 1 commando des Croiseurs (« TrĂ©pel ») est passĂ© aux Porte-avions, il est basĂ© Ă  terre Ă  la B.A.N. HyĂšres.

En 1950 il n'y a guĂšre plus de bĂątiment en Ă©tat de recevoir nos commandos. Malheureusement, la proposition en 1950 de crĂ©er un « dĂ©pĂŽt commun de commandos » n'a pas Ă©tĂ© retenue (1642 E.M.G.3 du ). Enfin, serait-on tentĂ© de dire, les commandos Marine de MĂ©tropole vont ĂȘtre rĂ©unis par la constitution d'un Corps amphibie de la Marine (1951 E.M.G.3 du ). L'embarquement des commandos Ă  bord de bateaux sera finalement un Ă©chec. Les commandos seront rĂ©unis Ă  la date du rejoint par le dernier commando d'Indochine qui sera le commando Jaubert.

Guerre d'Algérie

Au mois d’aoĂ»t 1955, le commando de Penfentenyo gagne l’AlgĂ©rie, bientĂŽt rejoint par le commando Trepel, puis par le commando de Montfort, tout juste reformĂ©. Jusqu’en septembre 1956, ces 3 commandos vont rĂ©guliĂšrement effectuer des opĂ©rations contre les hommes de l’ALN, essentiellement dans les secteurs du Constantinois.

Le commando Jaubert arrive Ă  Nemours en juillet 1956 et commence Ă  opĂ©rer dans les secteurs de l’Oranais.

En octobre 1956, c’est la crise de Suez : les commandos Jaubert, de Montfort, de Penfentenyo et Hubert sont envoyĂ©s en Égypte et participent activement Ă  l'opĂ©ration Mousquetaire (prise de Port SaĂŻd). Le commando Hubert obtiendra Ă  cette occasion une citation Ă  l’ordre de la division et se verra attribuer la Croix de guerre des ThĂ©Ăątres d’opĂ©rations extĂ©rieurs.

De retour en AlgĂ©rie au dĂ©but 1957, tous les commandos sauf le commando Hubert sont envoyĂ©s dans l’ouest algĂ©rien oĂč ils reprennent leur lutte contre l’ALN, souvent en opĂ©rations conjointes avec la Demi-Brigade de fusiliers marins qui est chargĂ©e de la pacification de la zone et dont le P.C. se trouve Ă  Nemours. Il s’agit gĂ©nĂ©ralement d’accrochages avec un nombre assez limitĂ© d’hommes et le secteur retrouve une relative accalmie jusqu’en 1959.

Il n’en est pas de mĂȘme dans le sud oĂč des katibas, mieux armĂ©es et organisĂ©es, commencent Ă  contrĂŽler des pans entiers de territoire, se confrontant rĂ©guliĂšrement aux dĂ©tachements de l’ArmĂ©e française. Les commandos marine y sont envoyĂ©s dĂšs avril 1959. Maintenant organisĂ© en Groupement Commando (GROUCO), ils sont principalement employĂ©s comme troupes de choc. L’utilisation intensive des premiers hĂ©licoptĂšres de l’AĂ©ronavale comme moyen de transport de troupes leur confĂšre un rayon et une rapiditĂ© d’action qui seront des atouts importants pour mener Ă  bien leurs missions.

C’est prĂ©cisĂ©ment lors de l’une de ces opĂ©rations hĂ©liportĂ©es que les commandos rĂ©ussiront Ă  neutraliser l’un des commandants de l’ALN, Chib Tayeb dit Zakaria, en fĂ©vrier 1960.

Jusqu’à la reconnaissance d’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie, le GROUCO va poursuivre la lutte contre l’ALN dans des secteurs particuliĂšrement agitĂ©s comme le djebel Mzi, la rĂ©gion d’Ain-Sefra ou le djebel Mazzer.

Durant toute la guerre d’AlgĂ©rie, au prix de 56 morts dans leurs rangs, dont deux commandants, aucune katiba accrochĂ©e pas les commandos n’en sortira victorieuse, plusieurs seront mĂȘme totalement anĂ©anties.

AprĂšs le cessez-le-feu, le GROUCO est provisoirement stationnĂ© Ă  la base navale de Mers-el-KĂ©bir. Les commandos quittent l’AlgĂ©rie Ă  l’étĂ© 62.

Le commando Hubert n'a jamais Ă©tĂ© intĂ©grĂ© au GROUCO et a peu participĂ© directement Ă  la guerre d’AlgĂ©rie. StationnĂ© an rade de Saint Mandrier Ă  bord du Dixmude, porte-avions dĂ©sarmĂ©, il parfait son entraĂźnement et la mise au point des Ă©quipements nĂ©cessaires Ă  sa spĂ©cialisation (appareils respiratoires, propulseurs, charges explosives Ă©tanches
) À la suite du « putsch des gĂ©nĂ©raux » Ă  Alger et Ă  la menace de l’OAS, les hommes du commando Hubert seront appelĂ©s Ă  plusieurs reprises Ă  assurer la protection personnelle du gĂ©nĂ©ral de Gaulle, entre 1960 et 1961, Ă  l’ÉlysĂ©e.

SĂ©lection

Rejoindre les commandos marine nécessite de réussir un examen de sélection et de formation propre à la spécialité, le « STAC », ou stage commando.

Les aspirants commandos sont gĂ©nĂ©ralement issus des rangs des fusiliers marins. Le STAC est ouvert aux autres spĂ©cialitĂ©s de la Marine, aprĂšs un stage de prĂ©paration et une prĂ©sĂ©lection. La sĂ©lection des commandos Ă©tant extrĂȘmement rigoureuse, seule une quarantaine de marins par an rĂ©ussissent ce stage. Aucune femme n'a encore rĂ©ussi Ă  intĂ©grer les commandos.

Le STAC se dĂ©roule Ă  Lanester, au sein du dĂ©partement commandos de l'École des fusiliers marins. Les Ă©preuves du STAC ont pour objet d’évaluer les aptitudes physiques et psychologiques des candidats et de les prĂ©parer Ă  leurs futures missions possibles au sein des commandos marine.

Membre des Commandos Marine durant une cérémonie.

Le STAC dĂ©bute par une pĂ©riode de prĂ©sĂ©lection de 2 jours puis par un stage d'Ă©valuation de 3 semaines pendant lesquelles les candidats sont en permanence soumis Ă  des efforts physiques et Ă  une pression psychologique trĂšs intense. Cette sĂ©lection initiale est rĂ©putĂ©e comme l'une des plus difficiles au monde, et une majoritĂ© d’admis au STAC sont Ă©liminĂ©s dĂšs ce premier stade.

S’ensuit pour les candidats sĂ©lectionnĂ©s une pĂ©riode de formation Ă©lĂ©mentaire de 7 semaines (physique, tir, explosifs, close-combat, franchissements, rappel, nautisme, natation), et de 2 semaines de parachutisme.

Les candidats ayant satisfait Ă  l’ensemble des Ă©preuves du STAC se voient solennellement remettre leur brevet Ă©lĂ©mentaire commando et leur bĂ©ret vert le 6 juin Ă  Ouistreham. Ils vont alors rejoindre l’un des 4 commandos de Lorient en tant qu’opĂ©rateur commando (les commandos Hubert et Kieffer recrutent en interne).

Cependant, le stage commando n'est que le dĂ©but de la formation du commando marine, et ne lui garantit en rien le fait d’intĂ©grer durablement l’un des commandos de la Marine, car il lui sera ensuite obligatoire de constamment amĂ©liorer ses performances et connaissances et d’acquĂ©rir de nouvelles aptitudes (chuteur opĂ©rationnel, tireur d’élite, spĂ©cialiste dĂ©molition, palmeur-reco
) pour devenir successivement chef d’équipe, chef d’escouade et chef de mission. Chaque commando devra Ă  chaque nouvel examen de carriĂšre, c’est-Ă -dire tous les 3 Ă  5 ans, repasser un STAC. Ainsi, certains officiers mariniers peuvent avoir cumulĂ© jusqu'Ă  quatre stages commando (la carriĂšre « opĂ©rationnelle » d’un commando excĂ©dant rarement 20 ans).

Les commandos voulant postuler au commando d'action sous-marine Hubert de Toulon doivent avoir une pĂ©riode d'anciennetĂ© d’au moins cinq ans dans l’un des commandos de Lorient, et effectuer le Cours Nageur d’une durĂ©e de sept mois Ă  Saint Mandrier, en vue d’obtenir le certificat de nageur de combat. Ce cours est extrĂȘmement difficile et moins de 5 commandos par an parviennent Ă  le rĂ©ussir.

Uniforme

La coiffure réglementaire des commandos marine est le béret vert.

À l'instar de leurs ainĂ©s du 1er B.F.M.C. et des commandos britanniques, les commandos marine portent leur bĂ©ret vert Ă  l'anglaise, c'est-Ă -dire couchĂ© Ă  droite avec insigne Ă  gauche. Les marins (les fusiliers marins portent un bĂ©ret bleu marine et les commandos marins un bĂ©ret vert) sont les seuls militaires français Ă  porter l'insigne Ă  gauche (avec les membres de la Brigade franco-allemande).

Cet insigne est le mĂȘme que celui dessinĂ© par Maurice Chauvet en 1943 pour le 1er B.F.M.C., seule l'inscription dans le listel a Ă©tĂ© modifiĂ©e. Il arbore le brick de l'Aventure barrĂ© de la dague commando ainsi que la Croix de Lorraine.

Selon la tenue et les circonstances, les commandos marine peuvent porter, en haut du bras gauche, une vignette de qualification « COMMANDOS » brodée en lettre rouges sur tissu bleu marine.

Les personnels des six commandos marine portent les trois mĂȘmes fourragĂšres, dĂ©cernĂ©es Ă  titre collectif :

Insigne Nom du commando Etat major
Commando Jaubert Lorient, France.
Commando de Montfort Lorient, France.
Commando de Penfentenyo Lorient, France.
Commando Trépel Lorient, France.
Commando Hubert Saint Mandrier sur Mer, France.
Commando Kieffer Lorient, France.
Commando Ponchardier Lorient, France.

Organisation et missions[2]

La France compte actuellement sept unitĂ©s de commandos marine qui appartiennent Ă  la Force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO), placĂ©e sous le commandement d'un amiral (ALFUSCO) dĂ©pendant directement du chef d’État-major de la marine en ce qui concerne l'organisation et la prĂ©paration de cette force. Ils sont souvent dĂ©ployĂ©s sous l'autoritĂ© du commandement des opĂ©rations spĂ©ciales (COS) pour des missions sur des thĂ©Ăątres extĂ©rieurs et sont particuliĂšrement Ă©quipĂ©s et entraĂźnĂ©s pour :

  • les reconnaissances tactiques prĂ©alables aux opĂ©rations amphibies, terrestres ou aĂ©riennes.
  • les actions de combat terrestre depuis la mer ou les airs sur des zones de crise, en avant-garde des unitĂ©s conventionnelles.
  • la protection et l'Ă©vacuation de ressortissants.
  • la protection de sites en zones troubles (ambassades, aĂ©roports, navires
).
  • les actions de destruction et de sabotage de cibles stratĂ©giques.
  • les interventions en mer dans le cadre des missions de l’action de l’État en mer (lutte contre le terrorisme, la piraterie, les trafics illicites et les infractions maritimes
).

Chaque commando est constituĂ© d’environ 90 hommes et possĂšde des spĂ©cialitĂ©s propres et un socle commun de compĂ©tences, tel que le combat commando, le renseignement, les actions d'environnement et la maĂźtrise des modes d'infiltration terrestres, nautique et aĂ©ronautique. Ils comprennent chacun un groupe de commandement et de transmissions, 3 groupes d'actions en haute mer et un groupe spĂ©cialisĂ© (CTLO ou ESNO).

Les sept commandos sont répartis en deux catégories : les commandos de groupes de combat et les commandos d'appuis.

Cinq commandos de groupes de combat

Les Commandos Jaubert et TrĂ©pel qui sont spĂ©cialisĂ©s dans l'assaut par la mer, le contre-terrorisme maritime et l’extraction de ressortissants, et comprennent chacun un groupe spĂ©cialisĂ© dans la libĂ©ration d’otages sur cibles maritimes ou terrestres, nommĂ© groupe CTLO (contre-terrorisme et libĂ©ration d’otages).

  • Insigne Commando Marine Jaubert.
    Insigne Commando Marine Jaubert.
  • Écusson Commando Marine Trepel.
    Écusson Commando Marine Trepel.

Les Commandos de Montfort et Penfentenyo disposent d'Ă©quipes spĂ©ciales de neutralisation et d'observation. Le Commando de Montfort qui est spĂ©cialisĂ© dans la neutralisation Ă  distance (tireurs d’élite longue distance, mortiers, missiles anti-char
), tandis que le Commando de Penfentenyo qui est spĂ©cialisĂ© dans la reconnaissance et l'acquisition de renseignements opĂ©rationnels Ă  des fins d’action comme le guidage sur cible d’appuis externes.


  • Écusson Commando Marine de Montfort.
    Écusson Commando Marine de Montfort.
  • Écusson Commando Marine de Penfentenyo.
    Écusson Commando Marine de Penfentenyo.

Le Commando Hubert qui est spécialisé dans la libération d'otages, l'action sous-marine et les actions de contre-terrorisme maritime grùce à ses nageurs de combat.


  • Écusson Commando Marine Hubert.
    Écusson Commando Marine Hubert.

Deux commandos d'appuis

Le commando Kieffer recrĂ©Ă© en 2008, est maintenant spĂ©cialisĂ© dans plusieurs domaines trĂšs spĂ©cifiques : maĂźtres-chiens pour la recherche d’explosifs improvisĂ©s (cynotechnie), des spĂ©cialistes des drones, de la guerre Ă©lectronique, du dĂ©minage ou du combat en environnement NRBC.

Le Commando Ponchardier recréé le se spécialisera dans l'appui aux opérations spéciales via des vecteurs nautiques et terrestres, et par l'emploi de la troisiÚme dimension (terme désignant le vecteur aérien dans le domaine militaire) et d'armements.


  • Écusson Commando Marine Kieffer.
    Écusson Commando Marine Kieffer.
  • Écusson Commando Marine Ponchardier.
    Écusson Commando Marine Ponchardier.

Équipement

La Force des fusiliers-marins et commandos (FORFUSCO) dispose pour les Commandos marine d'embarcations lĂ©gĂšres qui peuvent ĂȘtre mise en Ɠuvre Ă  partir des frĂ©gates Horizon, La Fayette, FlorĂ©al, FREMM ou des PHA.

Actions notoires des commandos marine

Guerre d'Indochine 1945-1954

  • OpĂ©rations fluviales et cĂŽtiĂšres en Cochinchine, en Annam et au Tonkin (novembre 1947 - mai 1950).
  • OpĂ©rations cĂŽtiĂšres au Tonkin, participation aux batailles de Dong Trieu et du Day (octobre 1950 - mai 1952).
  • Participation aux opĂ©rations DĂ©sirade (reprise de Cat-Ba) et MĂ©duse (sĂ©curisation du delta tonkinois) en 1951.
  • OpĂ©rations cĂŽtiĂšres sur les cĂŽtes d'Annam et du golfe du Siam, plus de 70 coups de main, opĂ©rations combinĂ©es
 (avril 1952 - janvier 1954).
  • Missions de formation de l'armĂ©e sud-vietnamienne, commando Jaubert (1954 - mars 1956).

Guerre d'Algérie 1954-1962

  • OpĂ©rations de maintien de l'ordre dans les zones cĂŽtiĂšres ; d'abord dans le Constantinois puis Ă  la frontiĂšre tunisienne (aoĂ»t 1955- fĂ©vrier 1957).
  • Interventions conjointes avec la DBFM Ă  la frontiĂšre algĂ©ro-marocaine (fĂ©vrier 1957-juin 1959).
  • OpĂ©ration Sauterelle : neutralisation de Zakaria, commandant du secteur oranais de l'ALN (4 fĂ©vrier 1960).
  • OpĂ©rations hĂ©liportĂ©es dans l'Atlas prĂ©saharien contre l'ALN (juin 1959-juillet 1962).
  • Protection rapprochĂ©e du gĂ©nĂ©ral de Gaulle par le commando Hubert (1960-1961) Ă  la suite du putsch des gĂ©nĂ©raux.

Autres conflits et opérations entre 1945 et 1991

  • Maintien de l'ordre et pacification Ă  Madagascar de juin Ă  septembre 1947, commando François.
  • Maintien de l'ordre au Maroc en aoĂ»t et septembre 1955, commando de Penfentenyo.
  • Crise de Suez (1956), commandos de Penfentenyo, Hubert, Jaubert et de Montfort.
  • Protection du prĂ©sident de la RĂ©publique durant les Ă©vĂ©nements de mai 1968.
  • Protection de l'Ăźle Longue (Brest) (dĂ©but de la Force ocĂ©anique stratĂ©gique) de 1972 Ă  1975.
  • OpĂ©ration DĂ©can 1 au lac Amer : dĂ©minage des sites du au (canal de Suez).
  • OpĂ©ration Tacaud au Tchad (1978), Commandos Trepel et de Penfentenyo renforcĂ©s d'Ă©lĂ©ments d'Hubert.
  • OpĂ©ration DĂ©can 2 au lac Amer : dĂ©minage des sites du 8 mars au 11 avril puis du 11 avril au 15 mai (canal de Suez).
  • Mission aux Seychelles en 1980.
  • Missions Olifant au Liban de 1982 Ă  1986.
  • OpĂ©ration Acanthe ; La 2e compagnie de combat du 17e RGP accueille Ă  Beyrouth, de juin Ă  septembre 1983, deux Ă©quipes de nageurs de combat (Liban).
  • Mission DIODON IV, de septembre 1983 Ă  fĂ©vrier 1984, commando de Monfort (Liban).
  • Mission DIODON V, du 20 fĂ©vrier au , commando Trepel (Liban).
  • Moruroa en 1985.
  • Seychelles en 1987.
  • OpĂ©ration Victor : assaut de la grotte d'OuvĂ©a tenue par des rebelles indĂ©pendantistes ayant pris des gendarmes en otage ; opĂ©ration combinĂ©e avec l'EPIGN, le 11e choc et le GIGN (Nouvelle-CalĂ©donie).
  • OpĂ©ration Oside aux Comores en 1989.
  • OpĂ©ration Basilic, Capselle puis MĂ©dor (Liban en 1989).
  • OpĂ©ration Artimon de contrĂŽle de l'embargo envers l'Irak ; implication Ă©pisodique jusqu'en 1995 (Golfe Arabo-Persique).
  • OpĂ©rations Glycine puis Hortensia en 1990 (Liban).
  • OpĂ©ration Salamandre et IFOR (Golfe Persique en 1990).
  • Participation aux opĂ©rations menĂ©es dans le cadre de la guerre du Golfe ; embargo, dĂ©minage actions commandos (KoweĂŻt).
  • OpĂ©ration Badge : exfiltration du gĂ©nĂ©ral Michel Aoun de l'ambassade de France du Liban, vers la France en aoĂ»t 1991.

Depuis la fin de la guerre froide

Galerie

  • BĂ©ret et insigne des commandos marine.
    BĂ©ret et insigne des commandos marine.
  • Écusson Escouade de contre-terrorisme et de libĂ©ration d'otages (ECTLO) portĂ© par les Commandos marine au Sahel.
    Écusson Escouade de contre-terrorisme et de libĂ©ration d'otages (ECTLO) portĂ© par les Commandos marine au Sahel[15].
  • Infiltration maritime du Commando Hubert.
    Infiltration maritime du Commando Hubert.
  • Sniper du Commando Jaubert en position d'attente sous camouflage.
    Sniper du Commando Jaubert en position d'attente sous camouflage.
  • CĂ©rĂ©monie du 6 juin 2009. L'hommage au commando Kieffer.
    Cérémonie du . L'hommage au commando Kieffer.
  • DĂ©monstration d'assaut-mer sur le navire de soutien Alcyon, par des hommes du Commando Jaubert, pendant la manifestation nautique Brest 2004.
    DĂ©monstration d'assaut-mer sur le navire de soutien Alcyon, par des hommes du Commando Jaubert, pendant la manifestation nautique Brest 2004.

Commandos marine décédés

Le tableau ci-dessous liste les membres des commandos marine dont l'identité est connue, morts pour la France en opérations extérieures (depuis 1963).

Date Nom Âge Grade CatĂ©gorie UnitĂ© Garnison OpĂ©ration Nature du dĂ©cĂšs Lieu du dĂ©cĂšs Grade Ă  titre posthume Dprt/Pays de naissance
Jean Loup Eychenne 35 ans Lieutenant de vaisseau Officier subalterne Porte-avions Clemenceau Toulon Mission d'observation de la Communauté européenne en Yougoslavie Hostile Novi Marof Drapeau de la Croatie Croatie Capitaine de corvette Var
Yvon

Graff

49 ans Capitaine de corvette Officier supérieur Penfentenyo et Trépel Lorient Mission d'observation de la Communauté européenne en Yougoslavie Hostile Drapeau de la Serbie Serbie NP Hauts-de-Seine
LoĂŻc

Le Page

40 ans Premier maßtre Officier marinier Trépel Lorient Guerre d'Aghanistan Hostile Maruf

Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan

MaĂźtre principal HĂ©rault
Frédéric Paré 34 ans Premier maßtre Officier marinier Infirmier FORFUSCO Lorient Guerre d'Afghanistan Hostile Laghman Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan Maßtre principal Bouches-du-RhÎne
Jonathan Lefort 28 ans Second maßtre Officier marinier Trépel Lorient Guerre d'Afghanistan Hostile Kapisa

Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan

MaĂźtre Meurthe-et-Moselle
Benjamin Bourdet 30 ans Second maĂźtre Officier marinier Jaubert Lorient Guerre d'Afghanistan Hostile Kapisa

Drapeau de l'Afghanistan Afghanistan

MaĂźtre Manche
CĂ©dric

de Pierrepont

33 ans MaĂźtre Officier marinier Hubert Saint-Mandrier-sur-Mer Guerre du Sahel (Combat de Gorom-Gorom) Hostile Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso Premier maĂźtre Morbihan
Alain Bertoncello 28 ans MaĂźtre Officier marinier Hubert Saint-Mandrier-sur-Mer Guerre du Sahel (Combat de Gorom-Gorom) Hostile Drapeau du Burkina Faso Burkina Faso Premier maĂźtre Haute-Savoie

Filmographie

Films

Documentaire

Références

  1. Reuters, « L'Elysée annonce la libération de deux Français enlevés au Bénin », sur Le Figaro, (consulté le ).
  2. « Force maritime des fusiliers marins et commandos », sur www.defense.gouv.fr, (consulté le ).
  3. Laurent Lagneau, « Le rÎle des forces spéciales françaises dans la traque de Ben Laden », sur Zone militaire/opex360.com, (consulté le ).
  4. (en-GB) Jamie Wilson, « French navy fires on and seizes ship flying Cambodian flag », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consultĂ© le ).
  5. Stephane Rybojad et Feanck GuĂ©rin, « OpĂ©rations spĂ©ciales », Canal +,‎ (Épisode 2 : Operation CarrĂ© d'as).
  6. « Assaut du Tanit, le GIGN aurait-il fait mieux ? », sur Franceinfo (consulté le ).
  7. « Exclusif : ce que le COS a vraiment fait en Libye
 et ce qu'il n'a pas fait », sur marianne.net, (consultĂ© le ).
  8. « Quand Hubert dĂ©barquait Ă  Tripoli
 », sur marianne.net, (consultĂ© le ).
  9. Mamouth Leader, « Tiens des commandos marine ! », sur Le mamouth, (consulté le ).
  10. « Mali: comment les forces spéciales ont repris Tessalit en quelques heures », sur lexpress.fr (consulté le ).
  11. Mamouth Leader, « Vague de CVM collectives chez les commandos marine. », sur Le mamouth (consulté le ).
  12. Mamouth Leader, « ATL-2 et Commandos marine pour Sangaris. », sur Le mamouth, (consulté le ).
  13. Mamouth Leader, « Extraction à Tripoli : le GIGN et Hubert sur le pont. », sur Le mamouth (consulté le ).
  14. « Communiqué de presse de la ministre des armées », sur defense.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Sahel. Commandos bretons en action », sur Le Telegramme, (consulté le ).

Voir aussi

Autres forces spéciales maritimes à l'étranger

Articles connexes

Bibliographie

  • Jean-Jacques CĂ©cile, Les commandos marine français, Marines Éditions, 2003.
  • RenĂ© Bail, Corsaires en bĂ©ret vert, Presses de la CitĂ©, 1976.
  • Roch PescadĂšre (ill., photogr.) et Frank Jubelin (texte) (avec la collaboration de Bruno Dallerac), Le Commando Hubert : les nageurs de combat de la Marine nationale, Paris, Ă©ditions du Fanal, (1re Ă©d. 1999), 271 p. (ISBN 2-9513686-0-7 et 978-2-9513686-0-6, OCLC 163349160).
  • Marie Babey, Commandos marine en action, Ă©ditions PĂȘcheur d'images, 2004 (album de photographies).
  • Roch PescadĂšre et Frank Jubelin, Commandos Marine : L'Ă©lite des forces spĂ©ciales, Rennes, Marines Editions, , 155 p. (ISBN 978-2-35743-087-7).
  • Marie Babey et Pierre Babey, Commandos marine, Rennes, Marines Editions, , 167 p. (ISBN 978-2-35743-093-8).
  • Marius, Parcours commando, Nimrod, , 383 p. (ISBN 978-2-915243-55-0).
  • Lily Taix, Commandos Marine : roman, Saint-Ouen, Les Ă©ditions du Net, , 276 p. (ISBN 978-2-312-04621-1).
  • Benjamin Massieu et Christophe Prazuck, Philippe Kieffer : Chef des commandos de la France libre, Pierre de Taillac, coll. « MĂ©moires-Essais », , 320 p. (ISBN 978-2-36445-127-8).

Liens externes

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