Commando marine
Les commandos marine sont les forces spéciales de la Marine nationale française. Ils agissent principalement au profit du Commandement des opérations spéciales (COS), mais aussi à la demande de la Marine Nationale. Ces unités sont considérées comme des références mondiales en matiÚre de forces spéciales et d'unité de contre-terrorisme.
Commandos marine | ||
Insigne de béret des commandos marine. | ||
Fanion des Commandos marine | ||
Création | 1946 | |
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Pays | France | |
Branche | Marine nationale | |
Type | forces spéciales | |
Effectif | â 650 | |
Fait partie de | FORFUSCO | |
Garnison | Lanester, Lorient | |
Surnom | BĂ©rets Verts, Coy | |
FourragÚres | Légion d'honneur, ordre de la Libération, médaille militaire, croix de guerre 1939-1945, croix de la Valeur militaire et croix de guerre des Théùtres d'opérations extérieurs | |
Commandant | Contre-amiral Pierre-Marie Josserand de Briançon | |
Commandant historique | Philippe Kieffer | |
Comprenant sept unitĂ©s opĂ©rationnelles dâenviron 90 hommes (les commandos Jaubert, de Montfort, de Penfentenyo, TrĂ©pel, Hubert, Kieffer, et le commando Ponchardier d'environ 160 hommes spĂ©cialisĂ©s dans le soutien), leurs missions regroupent les opĂ©rations spĂ©ciales (libĂ©ration dâotages, Ă©vacuation de ressortissants, renseignement dans la profondeur des lignes ennemies, capture de cibles de haute valeur stratĂ©gique), les missions de la Marine (assaut Ă la mer, appui et destruction Ă distance, reconnaissance, action sous-marine) ainsi que certaines missions en appui aux forces aĂ©romaritimes (opĂ©rations amphibies, de guidage et d'appui feu, de renfort des Ă©quipes de visite, de contrĂŽle dâembargo) et dâaction de lâĂtat en mer (opĂ©rations de police en mer : pĂȘches, immigration clandestine et contre les trafics illicites).
La sĂ©lection des commandos marine est ouverte au personnel de toutes les spĂ©cialitĂ©s de la Marine nationale, la voie la plus logique Ă©tant celle des fusiliers marins. La sĂ©lection sâexprime par le biais du stage commando. Celui-ci est rĂ©putĂ© pour ĂȘtre extrĂȘmement sĂ©lectif, rude et difficile avec un effort sur l'aguerrissement et la rusticitĂ© des troupes, Ă savoir leur capacitĂ© d'adaptation en milieu hostile.
Ils sont particuliÚrement actifs depuis une vingtaine d'années en Afghanistan, dans l'océan Indien, en Afrique et au Moyen-Orient[1].
Histoire
Le 1er bataillon de fusiliers marins et commandos marine (1er BFMC)
Cette dénomination apparaßt le . Sa constitution prend effet le . Elle provient de la compagnie d'instruction du 3e bataillon de fusiliers marins.
à partir du 23 mars l'unité est dénommée « Compagnie de fusiliers marins français » (189 E.M.1).
Formation d'un commando interallié (28 mars 1942 COS (42) 98th meeting).
AprÚs le stage commando à Achnacarry en avril-mai 1942, cette formation passe au no 2 commando à Ayr à partir du 22 mai pour continuer leur entraßnement ; elle est ensuite affectée au no 10 commando interallié (I.A.) le et prend l'appellation de troupe 1.
Le (952 F.N.F.L.), la compagnie prend officiellement l'appellation de « 1re compagnie de fusiliers marins commandos », puis prend l'appellation de « 1er bataillon de fusiliers marins commandos » (voir ci-dessus) bien que dans le courant de l'année 1945, son timbre est encore celui de la 1re compagnie.
La date retenue de sa dissolution a été celle du (13 EM3 du ).
Le major gĂ©nĂ©ral Haydon dĂ©clare Ă l'assemblĂ©e que l'idĂ©e de former des commandos interalliĂ©s a l'approbation de principe du Premier ministre et des chefs d'Ă©tat-major. De telles troupes peuvent ĂȘtre utilisĂ©es, soit comme guides et interprĂštes pour les opĂ©rations combinĂ©es, soit en unitĂ© complĂšte et sĂ©parĂ©e effectuant ces opĂ©rations (extrait du procĂšs-verbal de la rĂ©union au siĂšge des opĂ©rations combinĂ©es du ).
Son stationnement : stage commando Ă Achnacarry en Ăcosse du 28 avril au . Ă Criccieth du au . Puis Ă Eastbourne Ă partir de cette date (journal de guerre ou War diary de l'unitĂ©).
Indochine
Le vĆu Ă©mis par le capitaine de corvette Kieffer de voir son projet de maintien du 1er Bataillon de fusiliers marins commandos au sein de la Marine nâa pas abouti. Le commando Ponchardier, parti dâIndochine fin dâaoĂ»t 1946, arrivĂ© en France le 17 septembre, est Ă©galement dissous.
La Marine, par l'arrĂȘtĂ© du au B.O. page 477 art. 12, relatif Ă la rĂ©organisation de la spĂ©cialitĂ© de fusilier a crĂ©Ă© un nouveau certificat sous le nom de « Commando ». Ces stagiaires commando seront formĂ©s Ă Siroco (Cap Matifou) Ă proximitĂ© d'Alger. La Marine a dĂ©cidĂ© d'utiliser les commandos diffĂ©remment des prĂ©cĂ©dents commandos et vont ĂȘtre embarquĂ©s sur les grands bĂątiments.
La situation est la suivante courant 1947 (482 E.M.G/3 du ) :
- un commando est en Indochine (Jaubert),
- un commando est embarqué sur le « Richelieu » (Trépel),
- un commando est embarqué sur le « Duguay-Trouin » (François),
- un commando est embarqué sur le « Montcalm » comme élément précurseur (de Penfentenyo), l'autre partie n'est pas encore sortie de Siroco,
- deux commandos sont en cours de formation à Siroco et sont prévus pour sortir de cette école fin 1947 et début 1948. Il s'agit des commandos de Montfort et Hubert.
Ces commandos sont des unitĂ©s trĂšs mobiles, qui ne sont pas destinĂ©es Ă rester constamment embarquĂ©s sur un mĂȘme bĂątiment ou Ă opĂ©rer toujours dans la mĂȘme rĂ©gion. Leur dĂ©signation ne saurait donc ĂȘtre basĂ©e sur le nom du bateau sur lequel ils sont, ou de la zone gĂ©ographique dans laquelle ils opĂšrent. Un baptĂȘme spĂ©cial doit leur ĂȘtre affectĂ©.
Les noms proposés sont des noms d'officiers ayant appartenu au no 10 commando affectés provisoirement au no 4 commando ou à la B.M.E.O. qui ont été tués en opération (471 E.M.G/3 du ).
- Jaubert : capitaine de frégate de la B.M.E.O., blessé mortellement le devant Tan Uyen (sur le Dong Haï), il décédera de ses blessures le 29 janvier.
- Trépel : le capitaine d'Artillerie du commando no 10, sera porté disparu le , lors d'une mission en Hollande (à Wassenaar) avec 5 autres commandos. Les corps seront retrouvés plus tard.
- François : lieutenant de vaisseau de la B.M.E.O., a été tué en opération à Nam-Dinh le .
- de Penfentenyo : enseigne de vaisseau de la B.M.E.O., blessé mortellement au cours d'une patrouille sur le Dong Haï le , débarqué à Than Uyen, il a été ensuite évacué sur Saigon-Cholon, il expirera en cours de route.
- de Montfort : enseigne de vaisseau de la B.M.E.O., blessé le lors de la bataille d'Haiphong, aprÚs une opération chirurgicale réussie, il décÚdera des suites de ses blessures le 26 novembre.
- Hubert : enseigne de vaisseau du commando no 10, a été tué en opération à Ouistreham le .
D'autres commandos marine hormis celui-ci ont été créés ensuite avec chacun le nom d'un officier de Marine tué au combat, sauf pour 2 commandos contre toute tradition : le commando Ponchardier et Kieffer :
- Commando Ponchardier (création en 1945, dissolution en 1946, recréation en 2015, en l'honneur de Pierre Ponchardier), actuellement spécialisé dans l'appui aux opérations spéciales.
- Commando Jaubert (création le , en l'honneur du capitaine de frégate François Jaubert, officier fusilier-marin blessé mortellement le devant Tan Huyen, en Indochine française), actuellement spécialisé dans l'action spéciale offensive en milieu terrestre ou maritime, le contre-terrorisme et la libération d'otages.
- Commando TrĂ©pel (crĂ©ation en 1947, en l'honneur de Charles TrĂ©pel), actuellement spĂ©cialisĂ© dans l'assaut Ă la mer, le contre-terrorisme maritime et lâextraction de ressortissants.
- Commando Hubert (création en 1948, en l'honneur d'Augustin Hubert), spécialisé dans l'action sous-marine avec ses nageurs de combat et le contre-terrorisme maritime.
- Commando de Montfort (création en 1947, en l'honneur de Louis de Montfort), actuellement spécialisé dans l'appui et la destruction à distance.
- Commando de Penfentenyo (création en 1947, en l'honneur de Alain de Penfentenyo de Kervéréguin), actuellement spécialisé dans la reconnaissance de sites et d'installations maritimes et dans le renseignement tactique en vue de la préparation d'une opération.
En 2015, ces sept commandos ont un effectif total d'environ 750 hommes.
Un huitiĂšme Commando François crĂ©Ă© en fĂ©vrier 1947, en l'honneur du lieutenant de vaisseau François Jacques, mort au Tonkin Ă la tĂȘte de sa flottille amphibie, et mis en 1952 en disponibilitĂ© armĂ©.
Le dĂ©but de la guerre dâIndochine apportera quelques modifications : 2 commandos classiques (TrĂ©pel et de Penfentenyo) et 1 commando parachutiste (Hubert) seront embarquĂ©s et serviront soit en MĂ©tropole, soit en Afrique Française du Nord (A.F.N.), ils dĂ©pendent du commandement de la RĂ©gion maritime d'oĂč ils opĂšrent. 3 commandos (Jaubert qui est dĂ©jĂ sur ce thĂ©Ăątre d'opĂ©ration sous le nom de compagnie Merlet depuis octobre 1945, prendra le nom de compagnie Jaubert le avant de monter au Tonkin et deviendra administrativement le commando Jaubert au 1er janvier 1948 â François â de Montfort) affectĂ©s en Indochine doivent servir sur les dinassauts, 2 commandos servent en Cochinchine, le 3e au Tonkin (provisoirement).
Ils sont les héritiers de plusieurs formations combattantes françaises dont l'histoire est plus ancienne et remonte à la Seconde Guerre mondiale :
- le 1er Bataillon de fusiliers marins commandos qui a été constitué durant la Seconde Guerre mondiale en Grande-Bretagne, sur le modÚle des commandos britanniques de l'Armée à partir de volontaires de toutes armes et armés regroupés au Royaume-Uni. Le 1er B.F.M.C. est la seule unité française à avoir participé au débarquement de Normandie dÚs le premier jour. Le 6 juin 1944, ils sont 178 commandos français à débarquer sur la plage Sword à Colleville-Montgomery, sous les ordres du capitaine de corvette Kieffer. Le symbole associé à l'action de ces hommes est dominant dans l'histoire connue des Commandos marine, particuliÚrement mis à l'honneur lors des cérémonies commémoratives du 70e anniversaire du débarquement, le à Ouistreham.
- la Compagnie Merlet qui prendra ensuite le nom de Compagnie Jaubert avant de devenir un commando marine sous le nom de commando Jaubert en Indochine.
- le SAS B du commandant Ponchardier (unité dissoute en 1946).
Ces trois formations ont contribué chacune de maniÚre différente à constituer ce que sont aujourd'hui les commandos marine. Le 1er Bataillon de fusiliers marins commandos, démobilisé à la fin de la 2e guerre mondiale en a forgé l'esprit. Certains de ses vétérans serviront ensuite comme cadres pour la formation des premiers commandos au Centre Siroco.
La Compagnie Merlet devenue Compagnie Jaubert était une unité du type « commando » qui opérait déjà en Indochine lorsque la décision de création des Commandos marine fut prise. Elle devint Commando Jaubert et intégra en son sein les premiers brevetés du Centre Siroco (588 EM1/Org du ).
Le SAS B ou commando Ponchardier (et plus particuliÚrement le SASB1) a drainé des militaires qui ont profité de la vision avant-gardiste du capitaine de corvette Pierre Ponchardier en matiÚre d'opérations spéciales et de contre-insurrection. Cette doctrine et ces procédures seront reprises et développées par les Commandos marine durant les guerres en Indochine et d'Algérie.
Le Centre Siroco
Depuis 1943, un centre de formation de la Marine pour toutes les spécialités fonctionne provisoirement au Cap Matifou (département d'Alger) dans les bùtiments et installations d'un ancien chantier de jeunesse du nom de centre de Siroco qui lui restera. Au cours de l'été 1945, les diverses spécialités ayant été renvoyées en métropole, les fusiliers marins prennent possession du centre et l'école s'y installent sous le commandement du capitaine de frégate Cornuault.
En 1946, lâĂtat-Major de la Marine dĂ©cide la crĂ©ation d'une formation de fusiliers marins commandos (arrĂȘtĂ© du ), l'essentiel de ces dispositions est d'ajouter Ă lâĂcole des fusiliers :
- un cours de certificat commando ;
- un cours de certificat amphibie.
Cet arrĂȘtĂ© rĂ©organise la spĂ©cialitĂ© de fusilier qui comprendra dĂ©sormais des gradĂ©s et marins fusiliers ayant suivi un stage de formation commando. Le rapport qui accompagne cet arrĂȘtĂ© prĂ©cise que ces commandos doivent constituer une force de dĂ©barquement embarquĂ©e.
Le cours commando reprend le « basic training » des commandos britanniques du camp Ă©cossais d'Achnacarry. Lâofficier des Ă©quipages Lofi, hĂ©ros du 1er B.F.M.C., qui dirige lâinstruction est dâailleurs secondĂ© par du personnel britannique.
Entre novembre 1946 et janvier 1948, six commandos sont constitués : le commando Jaubert, le commando de Montfort, le commando François, le commando Trépel, le commando de Penfentenyo et le commando Hubert. Tous portent le nom d'officiers morts au combat lors du récent conflit mondial ou en Indochine.
Ces commandos sont des unités légÚres, se composant de 72 hommes « armé paix » pour les commandos métropolitains et 84 hommes « armé campagne » pour les commandos d'Indochine, ne disposant pas d'armement lourd. Ce plan d'armement sera rarement respecté.
Ils sont essentiellement destinés à effectuer des « coups de main » sur des positions ennemies, ce sont des unités purement offensives.
Les commandos Marine d'Indochine sont alors Jaubert, de Montfort et François.
Une modification interviendra Ă la suite de la circulaire 127 E.M./3. du : L'expĂ©rience faite en Cochinchine, au cours des rĂ©centes opĂ©rations, a montrĂ© : que les commandos de la Marine constituaient des groupes de combat trop faibles pour ĂȘtre utilisĂ©s dans la guerre d'embuscade, telle qu'elle se pratique actuellement. Qu'un effectif minimum de 150 combattants rĂ©ellement prĂ©sents Ă©tait nĂ©cessaire Ă un commando pour participer utilement et sans risques exagĂ©rĂ©s Ă cette lutte trĂšs particuliĂšre et, qu'ils ne constituent donc pas le commando rĂ©glementaire d'une Division navale d'assaut. Cette dĂ©cision, sera prise lors de la confĂ©rence des officiers gĂ©nĂ©raux du Ă Saigon, et transmise au SecrĂ©taire d'Ă©tat Ă la Marine, qui en approuve les principes d'emplois. Les commandos seront obligatoirement utilisĂ©s en groupes dans les actions fluviales. Ils pourront ĂȘtre utilisĂ©s isolĂ©ment pour les actions sur le littoral.
Cet ensemble est Ă la mĂȘme date du , placĂ© sous les ordres du contre-amiral, Commandant la Division navale d'ExtrĂȘme-Orient (D.N.E.O.), les 3 commandos seront administrĂ©s par la Flottille des Avisos et Dragueurs d'Indochine (Flo 7), unitĂ© Ă laquelle ils seront rattachĂ©s administrativement Ă partir du 1er juillet.
Le commando Jaubert va effectuer de trÚs nombreuses opérations en Cochinchine, dans le golfe du Siam, sur les cÎtes d'Annam et au Tonkin. Le commando Jaubert sera la derniÚre unité française à quitter le sol indochinois en 1956.
Le commando disponible armĂ© campagne en Indochine jusqu'au , en effectif rĂ©duit, ralliera la MĂ©tropole le 19 avril oĂč il sera affectĂ© au Corps amphibie de la Marine (458 E.M.G/3 du ).
Le commando rentré en France est envoyé en bloc en permission. Il ralliera le C.A.M. le 27 mai. Il a été mis aussitÎt à effectif de guerre. Il sera destiné aux opérations d'Algérie.
Le commando de Montfort embarque sur le porte-avions Dixmude pour l'Indochine en septembre 1947. Avec un effectif rĂ©el de 71 hommes, il combat sur tous les thĂ©Ăątres dâopĂ©rations dâExtrĂȘme-Orient jusquâĂ la fin de novembre 1954. Il s'est particuliĂšrement illustrĂ© au Tonkin en 1948, en Cochinchine, en sud-Annam en 1949 au Cap Falaise sur le Bassac et la riviĂšre Saigon en 1950, au delta du Tonkin en 1951 et au centre et nord Vietnam de 1951 Ă 1952, puis dans le golfe du Siam et au sud Vietnam de 1953 Ă 1954. Son premier commandant, le lieutenant de vaisseau Pascalidis, a Ă©tĂ© tuĂ© au combat le .
L'ordre de référence 355 EM/Org/FMEO du dissout le commando « de Montfort » à compter du . Le personnel de ce commando a été versé aux commandos « Jaubert » « Ouragan » ou à l'échelon arriÚre des commandos qui l'ont pris en mouvement sur leurs états.
Il sera reconstitué par le décret ministériel portant réorganisation du commando « de Montfort » (206 E.M.G/Org. du ). Le commando « de Montfort » a été reconstitué au sein du C.A.M. (Corps amphibie de la Marine) le . Il a pris corps effectivement le 9 avril, au retour de permission du personnel destiné à le composer. Il sera destiné aux opérations d'Algérie.
Le commando François (7 P.M.O. du ) sera constituĂ© au 1er fĂ©vrier 1947. Le commando dĂ©cimĂ© le lors de la bataille de Ninh Dinh, se reformait au mois de juin au cap Saint Jacques. Depuis sa mise Ă effectif rĂ©duit disponibilitĂ© armĂ© ou D.A. (c'est-Ă -dire prĂȘt Ă ĂȘtre rĂ©armĂ©) le 1er juin 1952, a Ă©tĂ© chargĂ© de l'encadrement de deux commandos autochtones (Ouragan et TempĂȘte), du soutien logistique de ces unitĂ©s, de l'instruction des supplĂ©tifs et des compagnies de dĂ©barquement de la D.N.E.O., ainsi que de la formation nautique de certains Ă©lĂ©ments de l'ArmĂ©e.
Le commando François, avant de rejoindre l'Indochine, participe au printemps 1947 aux opĂ©rations de maintien de l'ordre Ă Madagascar. En 5 mois d'opĂ©rations, il passa plus de 100 jours en brousse, parcourant 2 500 km Ă pied. Il dĂ©barque en Indochine en novembre 1947 et est d'abord envoyĂ© au Tonkin, puis, il combat ensuite en Cochinchine et dans les secteurs maritimes du Cambodge et des cĂŽtes d'Annam jusqu'en 1949. Il opĂšre ensuite dans le golfe du Siam et le delta du MĂ©kong avant d'ĂȘtre redirigĂ© sur le Tonkin en 1950. Le au matin, cantonnĂ©s dans l'Ă©glise dĂ©saffectĂ©e de Ninh Binh sur les bords de la riviĂšre Day, les hommes du commando se trouvent sur le chemin des forces viĂȘt-minh, Ă©valuĂ©es par la suite Ă 3 brigades rĂ©guliĂšres, et renforcĂ©es de nombreux combattants locaux, qui mĂšnent une offensive surprise visant Ă s'approprier la rĂ©colte prochaine de paddy. Les commandos font face et se battent jusqu'Ă l'Ă©puisement absolu, parvenant Ă bloquer pendant quelques heures l'avancĂ©e des ViĂȘts, suffisamment pour permettre au commandement français de rĂ©agir et de repousser l'attaque du gĂ©nĂ©ral Giap.
Le commando François sort de ces combats avec les deux tiers de son effectif tués ou fusillés. Reconstitué au mois d'août 1951, il reprend son activité en Annam et en Cochinchine.
Les événements du Tonkin ont conduit à transférer les 3 commandos de la Marine vers ce territoire, ceux-ci ont opéré en liaison avec l'Armée dans la zone Cam Pha/Mon Cay, et ils ont en outre effectué la fouille de quelques ßles importantes, et participé aux opérations Désirade (reprise de Cat-Ba) et Méduse (sécurisation du delta tonkinois), ainsi qu'à la bataille de Dong-Trieu en 1951.
Il cesse d'exister en Indochine le 1er juillet 1953. En 1955, il est évoqué la possibilité de reconstitution de l'unité pour absorber les effectifs commandos non utilisés (43 EM3 du ). Dans la décision des noms des commandos de la Marine de 1957, le commando classique composé de réservistes, reçoit le nom de commando François (1489 EMG/3 du ). Il ne sera donc pas réarmé.
Pour leurs actions en Indochine, les commandos de Montfort et François seront citĂ©s 4 fois Ă lâordre de lâArmĂ©e de mer et recevront la fourragĂšre aux couleurs du ruban de la mĂ©daille militaire avec olive aux couleurs de la Croix de guerre des ThĂ©Ăątres d'opĂ©rations extĂ©rieurs.
Quant au commando Jaubert comme les commandos de la Marine d'Indochine, il sera décoré de quatre citations à l'ordre de l'Armée. Il porte en plus sur son fanion par affiliation : 1 citation (Croix de guerre à l'ordre du Corps d'Armée au titre de la compagnie Merlet), 2 citations (Croix de guerre à l'ordre de l'Armée au titre de la compagnie Jaubert). Il recevra la fourragÚre à la couleur du ruban de la Légion d'honneur, avec olive aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des Théùtres d'opérations extérieurs. Ils n'ont pas l'ordre de la Libération.
En huit annĂ©es de guerre, les commandos marine, constamment en zone opĂ©rationnelle, ont su, aussi bien de par les lourds dommages causĂ©s Ă l'ennemi que par les nombreux renseignements qu'ils ont pu fournir Ă lâĂtat-major, prouver leur indĂ©niable utilitĂ© et efficacitĂ© et prendre place parmi les meilleures unitĂ©s de l'ArmĂ©e française.
Les commandos Marine MĂ©tropolitains : TrĂ©pel â de Penfentenyo â Hubert
AprÚs son embarquement sur le « Richelieu » à partir du , le commando « Trépel » stationne en Tunisie du au , il embarque ensuite sur le croiseur léger « Gloire ». Il est remplacé dans ce secteur par le commando « Hubert », qui, le 30 juin, embarque à son tour sur l'Arromanches afin de tenir compte des buts assignés aux commandos de la Marine.
Le commando « de Penfentenyo » est affectĂ© le Ă la 4e D.C. (Richelieu) jusqu'au et, est destinĂ© Ă servir Ă la mĂȘme date sur le croiseur « Montcalm », puis embarque sur le « Georges Leygue » au .
Le commando Hubert est de spécificité parachutiste. Bien que ce commando soit administré à partir du par le Centre administratif de Baie Ponty (Bizerte), la date officielle de sa constitution se fera à Bizerte le (CR d'activité du 1er trimestre 1948).
Depuis le , le commando « Hubert » a été constitué en unité de nageurs de combat (renseignements généraux no 61 du commando Hubert).
Afin d'éviter toute confusion avec les autres commandos, par D.M. 1526 E.M.G/3 du 5 septembre 1957, il a reçu le nom de « commando d'action sous-marine Hubert ».
Jusqu'au mois d'avril 1949, 2 commandos dépendaient de l'amiral Croiseurs et le 3e de l'amiral Porte-avions. Depuis le mois d'avril, 1 commando des Croiseurs (« Trépel ») est passé aux Porte-avions, il est basé à terre à la B.A.N. HyÚres.
En 1950 il n'y a guĂšre plus de bĂątiment en Ă©tat de recevoir nos commandos. Malheureusement, la proposition en 1950 de crĂ©er un « dĂ©pĂŽt commun de commandos » n'a pas Ă©tĂ© retenue (1642 E.M.G.3 du ). Enfin, serait-on tentĂ© de dire, les commandos Marine de MĂ©tropole vont ĂȘtre rĂ©unis par la constitution d'un Corps amphibie de la Marine (1951 E.M.G.3 du ). L'embarquement des commandos Ă bord de bateaux sera finalement un Ă©chec. Les commandos seront rĂ©unis Ă la date du rejoint par le dernier commando d'Indochine qui sera le commando Jaubert.
Guerre d'Algérie
Au mois dâaoĂ»t 1955, le commando de Penfentenyo gagne lâAlgĂ©rie, bientĂŽt rejoint par le commando Trepel, puis par le commando de Montfort, tout juste reformĂ©. Jusquâen septembre 1956, ces 3 commandos vont rĂ©guliĂšrement effectuer des opĂ©rations contre les hommes de lâALN, essentiellement dans les secteurs du Constantinois.
Le commando Jaubert arrive Ă Nemours en juillet 1956 et commence Ă opĂ©rer dans les secteurs de lâOranais.
En octobre 1956, câest la crise de Suez : les commandos Jaubert, de Montfort, de Penfentenyo et Hubert sont envoyĂ©s en Ăgypte et participent activement Ă l'opĂ©ration Mousquetaire (prise de Port SaĂŻd). Le commando Hubert obtiendra Ă cette occasion une citation Ă lâordre de la division et se verra attribuer la Croix de guerre des ThĂ©Ăątres dâopĂ©rations extĂ©rieurs.
De retour en AlgĂ©rie au dĂ©but 1957, tous les commandos sauf le commando Hubert sont envoyĂ©s dans lâouest algĂ©rien oĂč ils reprennent leur lutte contre lâALN, souvent en opĂ©rations conjointes avec la Demi-Brigade de fusiliers marins qui est chargĂ©e de la pacification de la zone et dont le P.C. se trouve Ă Nemours. Il sâagit gĂ©nĂ©ralement dâaccrochages avec un nombre assez limitĂ© dâhommes et le secteur retrouve une relative accalmie jusquâen 1959.
Il nâen est pas de mĂȘme dans le sud oĂč des katibas, mieux armĂ©es et organisĂ©es, commencent Ă contrĂŽler des pans entiers de territoire, se confrontant rĂ©guliĂšrement aux dĂ©tachements de lâArmĂ©e française. Les commandos marine y sont envoyĂ©s dĂšs avril 1959. Maintenant organisĂ© en Groupement Commando (GROUCO), ils sont principalement employĂ©s comme troupes de choc. Lâutilisation intensive des premiers hĂ©licoptĂšres de lâAĂ©ronavale comme moyen de transport de troupes leur confĂšre un rayon et une rapiditĂ© dâaction qui seront des atouts importants pour mener Ă bien leurs missions.
Câest prĂ©cisĂ©ment lors de lâune de ces opĂ©rations hĂ©liportĂ©es que les commandos rĂ©ussiront Ă neutraliser lâun des commandants de lâALN, Chib Tayeb dit Zakaria, en fĂ©vrier 1960.
JusquâĂ la reconnaissance dâindĂ©pendance de lâAlgĂ©rie, le GROUCO va poursuivre la lutte contre lâALN dans des secteurs particuliĂšrement agitĂ©s comme le djebel Mzi, la rĂ©gion dâAin-Sefra ou le djebel Mazzer.
Durant toute la guerre dâAlgĂ©rie, au prix de 56 morts dans leurs rangs, dont deux commandants, aucune katiba accrochĂ©e pas les commandos nâen sortira victorieuse, plusieurs seront mĂȘme totalement anĂ©anties.
AprĂšs le cessez-le-feu, le GROUCO est provisoirement stationnĂ© Ă la base navale de Mers-el-KĂ©bir. Les commandos quittent lâAlgĂ©rie Ă lâĂ©tĂ© 62.
Le commando Hubert n'a jamais Ă©tĂ© intĂ©grĂ© au GROUCO et a peu participĂ© directement Ă la guerre dâAlgĂ©rie. StationnĂ© an rade de Saint Mandrier Ă bord du Dixmude, porte-avions dĂ©sarmĂ©, il parfait son entraĂźnement et la mise au point des Ă©quipements nĂ©cessaires Ă sa spĂ©cialisation (appareils respiratoires, propulseurs, charges explosives Ă©tanchesâŠ) Ă la suite du « putsch des gĂ©nĂ©raux » Ă Alger et Ă la menace de lâOAS, les hommes du commando Hubert seront appelĂ©s Ă plusieurs reprises Ă assurer la protection personnelle du gĂ©nĂ©ral de Gaulle, entre 1960 et 1961, Ă lâĂlysĂ©e.
SĂ©lection
Rejoindre les commandos marine nécessite de réussir un examen de sélection et de formation propre à la spécialité, le « STAC », ou stage commando.
Les aspirants commandos sont gĂ©nĂ©ralement issus des rangs des fusiliers marins. Le STAC est ouvert aux autres spĂ©cialitĂ©s de la Marine, aprĂšs un stage de prĂ©paration et une prĂ©sĂ©lection. La sĂ©lection des commandos Ă©tant extrĂȘmement rigoureuse, seule une quarantaine de marins par an rĂ©ussissent ce stage. Aucune femme n'a encore rĂ©ussi Ă intĂ©grer les commandos.
Le STAC se dĂ©roule Ă Lanester, au sein du dĂ©partement commandos de l'Ăcole des fusiliers marins. Les Ă©preuves du STAC ont pour objet dâĂ©valuer les aptitudes physiques et psychologiques des candidats et de les prĂ©parer Ă leurs futures missions possibles au sein des commandos marine.
Le STAC dĂ©bute par une pĂ©riode de prĂ©sĂ©lection de 2 jours puis par un stage d'Ă©valuation de 3 semaines pendant lesquelles les candidats sont en permanence soumis Ă des efforts physiques et Ă une pression psychologique trĂšs intense. Cette sĂ©lection initiale est rĂ©putĂ©e comme l'une des plus difficiles au monde, et une majoritĂ© dâadmis au STAC sont Ă©liminĂ©s dĂšs ce premier stade.
Sâensuit pour les candidats sĂ©lectionnĂ©s une pĂ©riode de formation Ă©lĂ©mentaire de 7 semaines (physique, tir, explosifs, close-combat, franchissements, rappel, nautisme, natation), et de 2 semaines de parachutisme.
Les candidats ayant satisfait Ă lâensemble des Ă©preuves du STAC se voient solennellement remettre leur brevet Ă©lĂ©mentaire commando et leur bĂ©ret vert le 6 juin Ă Ouistreham. Ils vont alors rejoindre lâun des 4 commandos de Lorient en tant quâopĂ©rateur commando (les commandos Hubert et Kieffer recrutent en interne).
Cependant, le stage commando n'est que le dĂ©but de la formation du commando marine, et ne lui garantit en rien le fait dâintĂ©grer durablement lâun des commandos de la Marine, car il lui sera ensuite obligatoire de constamment amĂ©liorer ses performances et connaissances et dâacquĂ©rir de nouvelles aptitudes (chuteur opĂ©rationnel, tireur dâĂ©lite, spĂ©cialiste dĂ©molition, palmeur-recoâŠ) pour devenir successivement chef dâĂ©quipe, chef dâescouade et chef de mission. Chaque commando devra Ă chaque nouvel examen de carriĂšre, câest-Ă -dire tous les 3 Ă 5 ans, repasser un STAC. Ainsi, certains officiers mariniers peuvent avoir cumulĂ© jusqu'Ă quatre stages commando (la carriĂšre « opĂ©rationnelle » dâun commando excĂ©dant rarement 20 ans).
Les commandos voulant postuler au commando d'action sous-marine Hubert de Toulon doivent avoir une pĂ©riode d'anciennetĂ© dâau moins cinq ans dans lâun des commandos de Lorient, et effectuer le Cours Nageur dâune durĂ©e de sept mois Ă Saint Mandrier, en vue dâobtenir le certificat de nageur de combat. Ce cours est extrĂȘmement difficile et moins de 5 commandos par an parviennent Ă le rĂ©ussir.
Uniforme
La coiffure réglementaire des commandos marine est le béret vert.
à l'instar de leurs ainés du 1er B.F.M.C. et des commandos britanniques, les commandos marine portent leur béret vert à l'anglaise, c'est-à -dire couché à droite avec insigne à gauche. Les marins (les fusiliers marins portent un béret bleu marine et les commandos marins un béret vert) sont les seuls militaires français à porter l'insigne à gauche (avec les membres de la Brigade franco-allemande).
Cet insigne est le mĂȘme que celui dessinĂ© par Maurice Chauvet en 1943 pour le 1er B.F.M.C., seule l'inscription dans le listel a Ă©tĂ© modifiĂ©e. Il arbore le brick de l'Aventure barrĂ© de la dague commando ainsi que la Croix de Lorraine.
Selon la tenue et les circonstances, les commandos marine peuvent porter, en haut du bras gauche, une vignette de qualification « COMMANDOS » brodée en lettre rouges sur tissu bleu marine.
Les personnels des six commandos marine portent les trois mĂȘmes fourragĂšres, dĂ©cernĂ©es Ă titre collectif :
- La fourragĂšre Ă la couleur du ruban de la LĂ©gion d'honneur avec deux olives, la premiĂšre aux couleurs du ruban de la mĂ©daille militaire et de la Croix de guerre, la seconde aux couleurs du ruban de la Croix de guerre des thĂ©Ăątres d'opĂ©rations extĂ©rieurs, en tant quâhĂ©ritiers du 1er B.F.M.C. et du commando Jaubert en Indochine.
- La fourragĂšre aux couleurs de la Croix de la valeur militaire (depuis 2014), pour leurs faits dâarmes en Afghanistan et en Afrique entre 2001 et 2014.
Insigne | Nom du commando | Etat major |
---|---|---|
Commando Jaubert | Lorient, France. | |
Commando de Montfort | Lorient, France. | |
Commando de Penfentenyo | Lorient, France. | |
Commando Trépel | Lorient, France. | |
Commando Hubert | Saint Mandrier sur Mer, France. | |
Commando Kieffer | Lorient, France. | |
Commando Ponchardier | Lorient, France. |
Organisation et missions[2]
La France compte actuellement sept unitĂ©s de commandos marine qui appartiennent Ă la Force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO), placĂ©e sous le commandement d'un amiral (ALFUSCO) dĂ©pendant directement du chef dâĂtat-major de la marine en ce qui concerne l'organisation et la prĂ©paration de cette force. Ils sont souvent dĂ©ployĂ©s sous l'autoritĂ© du commandement des opĂ©rations spĂ©ciales (COS) pour des missions sur des thĂ©Ăątres extĂ©rieurs et sont particuliĂšrement Ă©quipĂ©s et entraĂźnĂ©s pour :
- les reconnaissances tactiques préalables aux opérations amphibies, terrestres ou aériennes.
- les actions de combat terrestre depuis la mer ou les airs sur des zones de crise, en avant-garde des unités conventionnelles.
- la protection et l'Ă©vacuation de ressortissants.
- la protection de sites en zones troubles (ambassades, aĂ©roports, naviresâŠ).
- les actions de destruction et de sabotage de cibles stratégiques.
- les interventions en mer dans le cadre des missions de lâaction de lâĂtat en mer (lutte contre le terrorisme, la piraterie, les trafics illicites et les infractions maritimesâŠ).
Chaque commando est constituĂ© dâenviron 90 hommes et possĂšde des spĂ©cialitĂ©s propres et un socle commun de compĂ©tences, tel que le combat commando, le renseignement, les actions d'environnement et la maĂźtrise des modes d'infiltration terrestres, nautique et aĂ©ronautique. Ils comprennent chacun un groupe de commandement et de transmissions, 3 groupes d'actions en haute mer et un groupe spĂ©cialisĂ© (CTLO ou ESNO).
Les sept commandos sont répartis en deux catégories : les commandos de groupes de combat et les commandos d'appuis.
Cinq commandos de groupes de combat
Les Commandos Jaubert et TrĂ©pel qui sont spĂ©cialisĂ©s dans l'assaut par la mer, le contre-terrorisme maritime et lâextraction de ressortissants, et comprennent chacun un groupe spĂ©cialisĂ© dans la libĂ©ration dâotages sur cibles maritimes ou terrestres, nommĂ© groupe CTLO (contre-terrorisme et libĂ©ration dâotages).
- Insigne Commando Marine Jaubert.
- Ăcusson Commando Marine Trepel.
Les Commandos de Montfort et Penfentenyo disposent d'Ă©quipes spĂ©ciales de neutralisation et d'observation. Le Commando de Montfort qui est spĂ©cialisĂ© dans la neutralisation Ă distance (tireurs dâĂ©lite longue distance, mortiers, missiles anti-charâŠ), tandis que le Commando de Penfentenyo qui est spĂ©cialisĂ© dans la reconnaissance et l'acquisition de renseignements opĂ©rationnels Ă des fins dâaction comme le guidage sur cible dâappuis externes.
- Ăcusson Commando Marine de Montfort.
- Ăcusson Commando Marine de Penfentenyo.
Le Commando Hubert qui est spécialisé dans la libération d'otages, l'action sous-marine et les actions de contre-terrorisme maritime grùce à ses nageurs de combat.
- Ăcusson Commando Marine Hubert.
Deux commandos d'appuis
Le commando Kieffer recrĂ©Ă© en 2008, est maintenant spĂ©cialisĂ© dans plusieurs domaines trĂšs spĂ©cifiques : maĂźtres-chiens pour la recherche dâexplosifs improvisĂ©s (cynotechnie), des spĂ©cialistes des drones, de la guerre Ă©lectronique, du dĂ©minage ou du combat en environnement NRBC.
Le Commando Ponchardier recréé le se spécialisera dans l'appui aux opérations spéciales via des vecteurs nautiques et terrestres, et par l'emploi de la troisiÚme dimension (terme désignant le vecteur aérien dans le domaine militaire) et d'armements.
- Ăcusson Commando Marine Kieffer.
- Ăcusson Commando Marine Ponchardier.
Ăquipement
La Force des fusiliers-marins et commandos (FORFUSCO) dispose pour les Commandos marine d'embarcations lĂ©gĂšres qui peuvent ĂȘtre mise en Ćuvre Ă partir des frĂ©gates Horizon, La Fayette, FlorĂ©al, FREMM ou des PHA.
- ETRACO (Embarcation de transport rapide commando),
- 15 ECUME NG (Embarcation commando Ă usage multiple embarquable de nouvelle gĂ©nĂ©ration). Elles peuvent aussi ĂȘtre aĂ©rolarguĂ©es Ă partir des C130 Hercules.
Actions notoires des commandos marine
Guerre d'Indochine 1945-1954
- Opérations fluviales et cÎtiÚres en Cochinchine, en Annam et au Tonkin (novembre 1947 - mai 1950).
- Opérations cÎtiÚres au Tonkin, participation aux batailles de Dong Trieu et du Day (octobre 1950 - mai 1952).
- Participation aux opérations Désirade (reprise de Cat-Ba) et Méduse (sécurisation du delta tonkinois) en 1951.
- Opérations cÎtiÚres sur les cÎtes d'Annam et du golfe du Siam, plus de 70 coups de main, opérations combinées⊠(avril 1952 - janvier 1954).
- Missions de formation de l'armée sud-vietnamienne, commando Jaubert (1954 - mars 1956).
Guerre d'Algérie 1954-1962
- Opérations de maintien de l'ordre dans les zones cÎtiÚres ; d'abord dans le Constantinois puis à la frontiÚre tunisienne (août 1955- février 1957).
- Interventions conjointes avec la DBFM à la frontiÚre algéro-marocaine (février 1957-juin 1959).
- Opération Sauterelle : neutralisation de Zakaria, commandant du secteur oranais de l'ALN (4 février 1960).
- Opérations héliportées dans l'Atlas présaharien contre l'ALN (juin 1959-juillet 1962).
- Protection rapprochée du général de Gaulle par le commando Hubert (1960-1961) à la suite du putsch des généraux.
Autres conflits et opérations entre 1945 et 1991
- Maintien de l'ordre et pacification à Madagascar de juin à septembre 1947, commando François.
- Maintien de l'ordre au Maroc en août et septembre 1955, commando de Penfentenyo.
- Crise de Suez (1956), commandos de Penfentenyo, Hubert, Jaubert et de Montfort.
- Protection du président de la République durant les événements de mai 1968.
- Protection de l'ßle Longue (Brest) (début de la Force océanique stratégique) de 1972 à 1975.
- Opération Décan 1 au lac Amer : déminage des sites du au (canal de Suez).
- Opération Tacaud au Tchad (1978), Commandos Trepel et de Penfentenyo renforcés d'éléments d'Hubert.
- Opération Décan 2 au lac Amer : déminage des sites du 8 mars au 11 avril puis du 11 avril au 15 mai (canal de Suez).
- Mission aux Seychelles en 1980.
- Missions Olifant au Liban de 1982 Ă 1986.
- Opération Acanthe ; La 2e compagnie de combat du 17e RGP accueille à Beyrouth, de juin à septembre 1983, deux équipes de nageurs de combat (Liban).
- Mission DIODON IV, de septembre 1983 à février 1984, commando de Monfort (Liban).
- Mission DIODON V, du 20 février au , commando Trepel (Liban).
- Moruroa en 1985.
- Seychelles en 1987.
- Opération Victor : assaut de la grotte d'Ouvéa tenue par des rebelles indépendantistes ayant pris des gendarmes en otage ; opération combinée avec l'EPIGN, le 11e choc et le GIGN (Nouvelle-Calédonie).
- Opération Oside aux Comores en 1989.
- Opération Basilic, Capselle puis Médor (Liban en 1989).
- Opération Artimon de contrÎle de l'embargo envers l'Irak ; implication épisodique jusqu'en 1995 (Golfe Arabo-Persique).
- Opérations Glycine puis Hortensia en 1990 (Liban).
- Opération Salamandre et IFOR (Golfe Persique en 1990).
- Participation aux opérations menées dans le cadre de la guerre du Golfe ; embargo, déminage actions commandos (Koweït).
- Opération Badge : exfiltration du général Michel Aoun de l'ambassade de France du Liban, vers la France en août 1991.
Depuis la fin de la guerre froide
- Opération Iskoutir (Djibouti).
- Participation du commando de Penfentenyo aux opérations en ex-SFR Yougoslavie de 1991 à 1995 notamment à partir de 1992 en Bosnie-Herzégovine.
- Reconnaissance de plages et de ports durant la mission Hortensia en 1992 (HaĂŻti).
- Opération de contrÎle de l'embargo, Opération Balbuzard et Opération Sharp Guard, et de soutien aux forces terrestres engagées à partir de 1993 en ex-Yougoslavie ; implication épisodique jusqu'en 1996 (mer Adriatique).
- Opération Oryx effectuée par les Commando Jaubert et Hubert dans le cadre du COS de décembre 1992 à janvier 1993 (Somalie).
- Ăvacuation des ressortissants occidentaux par le Commando de Montfort en 1994 (YĂ©men).
- Durant l'Opération Turquoise, protection des populations civiles assurée par le Commando Trepel au sein d'une mission du COS en 1994 (Rwanda).
- Opération Nautile, protection des installations de tir de Moruroa contre Greenpeace en 1995.
- Opération Azalée menée par le Commando Jaubert avec d'autres unités du COS en 1995 (Comores).
- Opération Badge par le Commando Trepel en 1996 (Afghanistan).
- Opération Malebo par le Commando de Penfentenyo en 1996 (ex-Zaïre).
- Opération Alba pour effectuer des reconnaissances de plages par les Commandos Jaubert et Hubert en 1997 (Albanie).
- SFOR par les commandos de Montfort et Hubert.
- Opération Pélican I Extraction du Personnel gouvernemental Zaïrois de Kinshasa depuis Brazzaville, à la suite de la rébellion menée par Désiré Kabila assurée dans le cadre du COS par les commandos de Montfort et Hubert en 1997 (Congo).
- Opération Pélican II : Extension de la mission Pélican à la suite du coup d'état survenu au Congo Brazzaville. Coup d'état étant survenu alors que le dispositif COS de Pélican était toujours sur zone, en République démocratique du Congo (évacuation de plus de 500 ressortissants français et étrangers).
- Opération Espadon : évacuation et sauvetage de prÚs 1000 ressortissants en Sierra Leone (1997) par 2 escouades du Commando de Montfort.
- Participation du Commando de Montfort Ă la police des pĂȘches et Ă la surveillance du trafic commercial en Atlantique sur le RHM Malabar (1997).
- Opération Neptune par le Commando de Penfentenyo en 1997 (mer du Nord).
- Opération Maracuja par le Commando Trépel en 1997.
- Opération dans les TAAF en 1997 (Terres Australes et Antarctiques Françaises) par les commandos de Montfort et de Penfentenyo.
- Opération Iroko en 1998 (Guinée-Bissau) par le commando Jaubert.
- Opération Malachite, commandos Hubert et Jaubert en 1998 (Congo).
- KFOR en 1999 au Kosovo et en 2001 en Ancienne République yougoslave de Macédoine.
- Participation à la traque des criminels de guerre dans le cadre de la SFOR en 1997 en Bosnie-Herzégovine avec le Commando Hubert et le GCMC .
- Capture Ă Pale (Bosnie-HerzĂ©govine), par le Commando Hubert et le Groupe de combat en milieu clos (GCMC), de MomÄilo KrajiĆĄnik, bras droit de Radovan KaradĆŸiÄ et inculpĂ© par le Tribunal pĂ©nal international pour l'ex-Yougoslavie de crimes contre l'humanitĂ© le 3 avril 2000 (Bosnie-HerzĂ©govine).
- Participation à la guerre en Afghanistan en 2001-2011, notamment dans le cadre de l'opération ArÚs[3].
- Assaut au large des Canaries du vraquier cambodgien Winner transportant 2 t de cocaĂŻne par le commando Jaubert (juin 2002) [4]
- OpĂ©rations contre les pĂȘcheurs illĂ©gaux au large de la Guyane, arraisonnement de vive force du crevettier corĂ©en Nam Jin 5, par le commando Jaubert (2003).
- Reprise de vive force, avec le GIGN, du navire Pascal Paoli de la SNCM dĂ©tournĂ© par des syndicalistes CGT Ă son dĂ©part de Marseille, et qui a Ă©tĂ© arraisonnĂ© dans le golf dâAjaccio, juste aprĂšs avoir passĂ© les Ăźles Sanguinaires et juste avant leurs arrivĂ©s dans le port (septembre 2005). AprĂšs lâabordage, tous les syndicalistes se sont rendus facilement, sauf un petit groupe qui Ă©tait dans la passerelle, avec lequel il a fallut parlementĂ© un peu plus.
- Arraisonnement du vraquier Master Endeavour au large de Dakar par le commando Jaubert, prise dâ1,8 t de cocaĂŻne (fĂ©vrier 2006).
- Arraisonnement du cargo panaméen Ciudad de Oviedo à 1,400 km à l'est de l'arc antillais (novembre 2006).
- Protection de deux cargos affrétés par le Programme alimentaire mondial transportant 4 000 t de nourriture à destination du port de Merka, en Somalie (2007).
- OpĂ©rations Tassergal, en Guyane contre les pĂȘcheurs illĂ©gaux brĂ©siliens et surinamiens, dĂ©routement de 13 tapouilles et arraisonnement de vive force du Sao Francisco de Caninde II par le commando Jaubert (novembre 2007).
- Arraisonnement du Cargo Panaméen Junior dans le Golfe de Guinée, saisie de 3,2 t de cocaïne (07 février 2008).
- Opération Thalatine : libération des otages lors de l'acte de piraterie contre le Ponant en avril 2008 au large de la Somalie par les GCMC (presence du GIGN).
- Opération Carré d'as : libération des otages lors de l'acte de piraterie contre le voilier Carré d'as en septembre 2008 au large de la Somalie par les GCMC. AprÚs une navigation dantesque(dans des creux de 4 m, au-delà des limitations habituelles d'utilisation des embarcations ou la chute d'un homme signifiait sa mort) qui prend 4h pour parcourir les 22 nautiques entre la frégate furtive Courbet et le Carré d'as, les hommes du Commando Hubert embarqués sur trois pneumatiques libÚrent les otages[5].
- Opération Tanit : libération des otages lors de l'acte de piraterie contre le Tanit en avril 2009 au large de la Somalie par les GCMC. Cette opération s'est faite sans la participation du GIGN, ce qui avait suscité la colÚre du fondateur de l'unité, Christian Prouteau, lequel juge que les Commandos marine n'ont aucune qualification pour libérer des otages et qu'ils sont là pour mener des « actions de guerre »[6].
- Opération Harmattan (Libye, mars-octobre 2011) : raids contre des objectifs au sol à partir de frégates à moins de 5 reprises[7], implication présumée du commando Hubert dans le débarquement de la Katiba Tiger sur les plages prÚs de Tripoli, le [8].
- Opération Serval (Mali, 2013-2014) : participation à la prise des aéroports de Gao[9] le 26 janvier et de Tessalit[10] dans la nuit du 7 au . Implication des 6 commandos[11].
- Opération Sangaris (République centrafricaine, 2013-2016)[12].
- Arraisonnement en Méditerranée du vraquier tanzanien Luna S transportant 20 t de résine de cannabis le .
- Ăvacuation de ressortissants français et Ă©trangers de Libye dans la nuit du 29 au par le commando Hubert[13].
- Opération Chammal 2014- ? en Syrie et en Irak.
- Participation d'opérateurs du Groupe de contre terrorisme et libération d'otage (CTLO) du commandos Jaubert, à l'assaut contre les terroristes retranchés dans l'hÎtel Radisson Blu, le , à Bamako au Mali.
- Libération d'otages par le commando Hubert, dans le nord du Burkina Faso, durant la nuit du au . Quatre otages libérés (deux Français, une américaine, une sud-coréenne) ; deux militaires trouvent la mort durant l'opération : les maßtres Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont[14].
Galerie
- BĂ©ret et insigne des commandos marine.
- Ăcusson Escouade de contre-terrorisme et de libĂ©ration d'otages (ECTLO) portĂ© par les Commandos marine au Sahel[15].
- Infiltration maritime du Commando Hubert.
- Sniper du Commando Jaubert en position d'attente sous camouflage.
- Cérémonie du . L'hommage au commando Kieffer.
- DĂ©monstration d'assaut-mer sur le navire de soutien Alcyon, par des hommes du Commando Jaubert, pendant la manifestation nautique Brest 2004.
Commandos marine décédés
Le tableau ci-dessous liste les membres des commandos marine dont l'identité est connue, morts pour la France en opérations extérieures (depuis 1963).
Filmographie
Films
Documentaire
- 2005 : LâĂcole des bĂ©rets verts, documentaire de StĂ©phane Rybojad diffusĂ© dans EnvoyĂ© SpĂ©cial sur France 2. Documentaire prĂ©sentant le stage de sĂ©lection des commandos marine Ă Lorient (STAC), avec l'instructeur militaire Alain Alivon, dit Marius.
Références
- Reuters, « L'Elysée annonce la libération de deux Français enlevés au Bénin », sur Le Figaro, (consulté le ).
- « Force maritime des fusiliers marins et commandos », sur www.defense.gouv.fr, (consulté le ).
- Laurent Lagneau, « Le rÎle des forces spéciales françaises dans la traque de Ben Laden », sur Zone militaire/opex360.com, (consulté le ).
- (en-GB) Jamie Wilson, « French navy fires on and seizes ship flying Cambodian flag », The Guardian,â (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consultĂ© le ).
- Stephane Rybojad et Feanck GuĂ©rin, « OpĂ©rations spĂ©ciales », Canal +,â (Ăpisode 2 : Operation CarrĂ© d'as).
- « Assaut du Tanit, le GIGN aurait-il fait mieux ? », sur Franceinfo (consulté le ).
- « Exclusif : ce que le COS a vraiment fait en Libye⊠et ce qu'il n'a pas fait », sur marianne.net, (consulté le ).
- « Quand Hubert débarquait à Tripoli⊠», sur marianne.net, (consulté le ).
- Mamouth Leader, « Tiens des commandos marine ! », sur Le mamouth, (consulté le ).
- « Mali: comment les forces spéciales ont repris Tessalit en quelques heures », sur lexpress.fr (consulté le ).
- Mamouth Leader, « Vague de CVM collectives chez les commandos marine. », sur Le mamouth (consulté le ).
- Mamouth Leader, « ATL-2 et Commandos marine pour Sangaris. », sur Le mamouth, (consulté le ).
- Mamouth Leader, « Extraction à Tripoli : le GIGN et Hubert sur le pont. », sur Le mamouth (consulté le ).
- « Communiqué de presse de la ministre des armées », sur defense.gouv.fr (consulté le ).
- « Sahel. Commandos bretons en action », sur Le Telegramme, (consulté le ).
Voir aussi
Autres forces spéciales maritimes à l'étranger
- Ătats-Unis : Navy SEAL's, DEVGRU
- Royaume-Uni : Special Boat Service
- NorvĂšge : Marinejegerkommandoen
- Portugal : Destacamento de AçÔes Especiais
- Espagne : Unidad de Operaciones Especiales
- Pays-Bas : Korps Commandotroepen
Articles connexes
Bibliographie
- Jean-Jacques CĂ©cile, Les commandos marine français, Marines Ăditions, 2003.
- René Bail, Corsaires en béret vert, Presses de la Cité, 1976.
- Roch PescadĂšre (ill., photogr.) et Frank Jubelin (texte) (avec la collaboration de Bruno Dallerac), Le Commando Hubert : les nageurs de combat de la Marine nationale, Paris, Ă©ditions du Fanal, (1re Ă©d. 1999), 271 p. (ISBN 2-9513686-0-7 et 978-2-9513686-0-6, OCLC 163349160).
- Marie Babey, Commandos marine en action, Ă©ditions PĂȘcheur d'images, 2004 (album de photographies).
- Roch PescadÚre et Frank Jubelin, Commandos Marine : L'élite des forces spéciales, Rennes, Marines Editions, , 155 p. (ISBN 978-2-35743-087-7).
- Marie Babey et Pierre Babey, Commandos marine, Rennes, Marines Editions, , 167 p. (ISBN 978-2-35743-093-8).
- Marius, Parcours commando, Nimrod, , 383 p. (ISBN 978-2-915243-55-0).
- Lily Taix, Commandos Marine : roman, Saint-Ouen, Les Ă©ditions du Net, , 276 p. (ISBN 978-2-312-04621-1).
- Benjamin Massieu et Christophe Prazuck, Philippe Kieffer : Chef des commandos de la France libre, Pierre de Taillac, coll. « Mémoires-Essais », , 320 p. (ISBN 978-2-36445-127-8).
Liens externes
- Les fusiliers marins et les commandos marine, page de la Marine nationale.
- Magazine LE LIEN, page du magazine officiel des fusiliers marins et commandos, magazine LE LIEN.
- Les commandos marine, page du site NetMarine.Net.
- « Commando François », sur memorial-national-des-marins.fr.