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Opération Oryx

L'opération Oryx est une opération militaire humanitaire française réalisée en Somalie en 1992 en soutien a la force de maintien de la paix des Nations unies sur place. Le , le conseil de sécurité des Nations unies vote la résolution 794, pour permettre de restaurer les conditions de sécurité nécessaires au déroulement des opérations d’aide humanitaire en Somalie.

Le , la France déclenche l’opération « ORYX », concomitante de l’opération Restore Hope, menée par les États-Unis. La mission est de garder les dépôts de vivres et de surveiller leur distribution. Parallèlement, cet objectif est complété par la recherche et la destruction des dépôts d’armes et de munitions, la recherche du renseignement sur les bandes de pillards et par le déminage des axes de circulation.

Un second volet consiste à rassurer et informer les populations et à les assister dans leur vie quotidienne, aider les notables et les fonctionnaires à reprendre leurs fonctions et leur rendre leur autorité dans ce qu’il reste de la structure administrative du pays.

Cette opĂ©ration mobilise entre 3 000 et 4 000 militaires français. Le dĂ©tachement, aux ordres du gĂ©nĂ©ral RenĂ© Delhomme, outre 150 hommes de l’état-major, comprend environ 2 bataillons d'infanteries motorisĂ©s, composĂ©s respectivement de 610 et 530 hommes, dĂ©tachement de l'aviation lĂ©gère de l'armĂ©e de terre (DETALAT), composĂ© de 250 hommes, de 10 AS 530B Puma et de 12 hĂ©licoptères antichars Gazelle, bataillon de soutien logistique, implantĂ© Ă  Hoddur, composĂ© de 380 hommes, base logistique aĂ©roportuaire (BLAP), implantĂ©e sur l'aĂ©roport de Mogadiscio et forte de 200 hommes, compagnie du gĂ©nie, brigade prĂ©vĂ´tale de la gendarmerie nationale, divisĂ©e en 2 dĂ©tachements prĂ©vĂ´taux.

Le dispositif de surveillance maritime se compose :

L’état-major des armées décide de puiser largement dans les forces françaises à Djibouti (FFDJ), pré positionnées, qui constituent plus de la moitié des effectifs français engagés dans l’opération.

Les actions Ă  terre

Le 5e RIAOM , rĂ©giment interarmes d'outre-mer, et la 13e DBLE stationnĂ©s Ă  Djibouti sont directement impliquĂ©s dans cette opĂ©ration puis dans celle qui va lui succĂ©der, l’opĂ©ration ONUSOM II. La 3e compagnie du 2e REP, prĂ©sente Ă  Djibouti est la première Ă  intervenir. Elle fait partie du dispositif de 1er Ă©chelon qui investit la ville de Mogadiscio Ă  partir du . Ă€ partir du , quatre cents lĂ©gionnaires de la 13e DBLE, formant le bataillon Bravo, commandĂ© par le colonel Perez, dĂ©barquent Ă  leur tour en Somalie (après le bataillon Alpha formĂ© par le 5e rĂ©giment interarmes d'outre-mer). Le bataillon de la 13e DBLE est formĂ© d’une unitĂ© de commandement et de soutien, de la 3e compagnie et d’une compagnie d’éclairage et d’appui formĂ©e pour l’occasion Ă  partir de la compagnie d’appui et de travaux. Un renfort est assurĂ© par le 3e rĂ©giment d'infanterie de marine stationnĂ© Ă  Vannes, montĂ© sur VAB. La 3e compagnie du 6e REG (aujourd'hui 1er REG) quitte Toulon le et dĂ©barque Ă  Mogadiscio le 31 pour intĂ©grer immĂ©diatement le dispositif. Ses trois sections, spĂ©cialistes en dĂ©minage, sont rĂ©parties entre Wajid, Tayeeglon et Oddur. Elles dĂ©truisent plus de 3 000 mines et 60 tonnes de munitions. La situation s’étant stabilisĂ©e Ă  Mogadiscio, le bataillon retrouve la compagnie parachutiste et s’engage plus au Nord, en direction d’Oddur avec pour mission de contrĂ´ler la zone, d’assurer la sĂ©curitĂ© des convois d’aide humanitaire de participer Ă  la sĂ©curitĂ© des dĂ©pĂ´ts de vivre et des organisations humanitaires (ONG).

La logistique est assurée par un bataillon de soutien et des unités de transit basées à Mogadiscio et à Djibouti, dont un élément de 24 appareils de l’ALAT et par 4 C-160 Transall qui assurent quotidiennement les rotations de ravitaillement. De à , les militaires français accomplissent de multiples missions : contrôles d’axes, patrouilles, opérations héliportées, récupération d’armement, destruction de munitions et d’explosifs divers, instruction dispensée aux forces auxiliaires de sécurité somaliennes, escortes de convois, soins à la population, recensement et remise en état des puits.

L’opération ORYX permet à la vie de reprendre son cours en Somalie. Mais la présence du contingent de l’ONU doit se prolonger, jusqu’à la consolidation définitive de la situation.

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