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12e division d'infanterie (France)

La 12e division d'infanterie (12e DI) est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu'à la guerre d'Algérie.

12e division d'infanterie motorisée
12e division d'infanterie
Image illustrative de l’article 12e division d'infanterie (France)
Insigne de la 12e division d'infanterie motorisée (1940)
Image illustrative de l’article 12e division d'infanterie (France)
Insignes de la 12e division d'infanterie (1979)

Création 1873
Dissolution 1984
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Division d'infanterie
Rôle Infanterie motorisée
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles 1915 - Bataille des Éparges
1915 - Seconde bataille de Champagne
1917 - Chemin des Dames
1940 - Combats en Belgique
1940 - Bataille de France
1940 - Bataille de Dunkerque
Commandant historique Louis Janssen

Création et différentes dénominations

  • 1873 : formation de la 12e division d'infanterie
  • 1935 : devient 12e division d'infanterie motorisĂ©e
  • 1940 : dissoute
  • 1956 : recrĂ©Ă©e comme 12e division d'infanterie
  • 1963 : dissoute
  • 1979 : recrĂ©Ă©e comme 12e division d'infanterie
  • 1984 : dissoute

Les chefs de la 12e division d’infanterie

  • : gĂ©nĂ©ral Verge
  • - : gĂ©nĂ©ral Borel
  • - : gĂ©nĂ©ral Berge
  • : gĂ©nĂ©ral de La Hayerie
  • : gĂ©nĂ©ral Voisin
  • : gĂ©nĂ©ral Brugère
  • - : gĂ©nĂ©ral Kessler
  • : gĂ©nĂ©ral Gallimard
  • - : gĂ©nĂ©ral Hartschmidt[1]
  • - : gĂ©nĂ©ral Besson
  • : gĂ©nĂ©ral FerrĂ©
  • - : gĂ©nĂ©ral GĂ©nĂ©ral Valabrègue[2].
  • : gĂ©nĂ©ral Sarrail
  • : gĂ©nĂ©ral Besset
  • : gĂ©nĂ©ral Souchier
  • : gĂ©nĂ©ral Herr
  • : gĂ©nĂ©ral Paulinier
  • : gĂ©nĂ©ral Gramat
  • : gĂ©nĂ©ral Girodon, tuĂ© en allant reconnaitre le secteur le dans la Somme Bouchavesnes - Bois L'AbbĂ©
  • : gĂ©nĂ©ral Brissaud-Desmaillets
  • : gĂ©nĂ©ral Penet
  • - : gĂ©nĂ©ral Chabord
  • .
  • - : gĂ©nĂ©ral Boichut
  • .
  • - : gĂ©nĂ©ral Colson
  • .
  • : gĂ©nĂ©ral Loizeau
  • - : gĂ©nĂ©ral Janssen

Première Guerre mondiale

Cette division d'infanterie appartenait au 6e corps d'armée. Quartier-général à Reims le . De 1917 à 1919, la 12e division édite un journal de tranchées intitulé le Voltigeur.

Composition

Historique

Mobilisée dans la 6e région.

1914

À partir du 14, poursuite, par Nixéville et Charny, jusque dans la région Ville-devant-Chaumont, bois d'Haumont. Puis stabilisation.

1915

Monument aux morts de la 12e DI, au point C, crête des Éparges.

Les 18, 19 et , nouveaux combats aux Éparges.

  • Attaques des 18, 19 et [4].

Elles étaient initialement prévues les 10 et , reportées afin de coordonner une attaque conjointe avec la DI de marche de Verdun. Début des travaux : , compagnies du Génie 6/4, 6/4bis, 4/13 et 14/15, renforcées à partir du par les compagnies 6/1 et 6/1 bis. Explosions des mines : néant.

L'attaque est encore confiĂ©e Ă  la 12e Division. Celle-ci doit enlever deux bastions Ă  l'est et Ă  l'ouest, rĂ©unis par une courtine : dans la courtine et dans le bastion est, deux lignes de feu sont superposĂ©es, trois lignes de feu dans le bastion ouest. Ces lignes sont munies d'abris souterrains Ă  l'Ă©preuve. C'est une position formidable. En avant, les Français occupent Ă  l'ouest une partie du mamelon conquise lors des dernières attaques ; Ă  l'est, une parallèle Ă  50 mètres des positions allemandes.

    • Composition organique :
    • Infanterie : la 12e DI est renforcĂ©e du 302e RI. GĂ©nie : compagnies 6/1 bis, 6/4, 6/4 bis, 4/13, 14/15. Artillerie : 46e RAC - 2 groupes 31e RAC – 1 groupe.
    • Ordre prĂ©paratoire 12e DI : « Ordre prĂ©paratoire du 6e C.A. SignĂ© : GĂ©nĂ©ral Herr. Objectif : La 12e DI est chargĂ©e de l'attaque. Elle devra s'emparer de ce qui reste Ă  l'ennemi de la position des Éparges et devra s'y installer face au sud. »
    • Articulation : effort principal : 24e brigade renforcĂ©e d'un bataillon du 302e RI, des 5 compagnies du GĂ©nie et appuyĂ©e par deux batteries du 46e RAC.
    • Objectif principal : mamelon C.
    • En tĂŞte : 132e RI.
    • Articulation : engagĂ© en entier. 1re ligne : 1er bataillon Ă  droite, 2e bataillon Ă  gauche, 3e bataillon en appui du 1er bataillon. RĂ©serves : 6 compagnies du 54e RI. Liaisons : Ă  gauche avec le 106e RI.
    • Phases
    • 18/03/1915
      15 h 15 : tir de préparation. Durée : 45 min
      16 h 5 : débouché du 132e RI
      16 h 20 : les 1ers éléments prennent pied sur le mamelon C.
      17 h : La réaction allemande ne permet pas d'aller plus loin.
      19 h : les 132e RI et 302e RI sont Ă  mi-chemin entre les points O et X.
    • 19/03/1915
      4 h 45 : reprise de l'attaque française. Stoppée par les mitrailleuses allemandes du point X.
      8 h 30 : tir d'artillerie française du point N à la corne est du bois des Sapins.
      9 h 25 : reprise de l'attaque française. Échec.
      10 h : Contre-attaque allemande. Échec.
      11 h : lignes toujours stabilisées à mi-chemin entre N et X.
      12 h : après un appui de l'artillerie, nouvelle attaque française. Échec.
      16 h : appui d'artillerie et attaque française. Échec.
    • 20/03/1915
      4 h : reprise de l'attaque française.
      10 h : la 12e DI demande Ă  la 24e brigade d'organiser ses positions.
  • Attaques des 27 et [4].

En date du :

  • Objectif primaire : s’emparer de l’éperon est afin d’avoir des vues directes sur les secondes lignes allemandes.
  • Objectif secondaire : s’emparer du bastion ouest et de la courtine reliant les deux bastions.
  • Situation allemande : la batterie de 305 mm installĂ©e Ă  WoĂ«l bat la crĂŞte des Éparges. Avec les mortiers de 280 mm, elle interdit toute installation de troupes françaises au sommet de l’éperon.
  • Situation française : il est impĂ©ratif dans un premier temps de rĂ©aliser des abris aptes Ă  rĂ©sister Ă  cette artillerie lourde, et dans un second temps, de rĂ©duire ces batteries au silence.
    • Articulation : appuyĂ©e par la division de marche de Verdun et l’artillerie de la place, la 12e DI sera en mesure d’attaquer Ă  compter du .

En date du , ordre Ă  la 12e DI :

    • Objectif : portion des deux tranchĂ©es parallèles.
    • Limite droite : boyau T et le point K zĂ©ro.
    • Limite Gauche : Corne Sud-est du bois.
    • Limite de l’attaque : au-delĂ  de la dernière tranchĂ©e jusqu’à la crĂŞte militaire, afin de battre les pentes sur Combres.

Heure de l’attaque : 16 h.

    • RĂ©alisation :
    • :
      17 h, les objectifs sont presque tous atteints.
      21 h, les 106e RI et 132e RI avec le Génie réorganisent le terrain.
      21 h 30 : contre-attaque allemande.
    • 4 h : le maintien sur les positions conquises est impossible et la 12e DI doit cĂ©der le terrain conquis la veille.
  • – , engagĂ©e sur place dans la 1re bataille de WoĂ«vre :
  • Les attaques des 5, 6, 8 et [4].

En date du , ordre à la 12e D.I : objectif : partant de la base B, sape 11, N et O, atteindre le mamelon C et la crête D – X où ils s’installeront. Ces régiments auront en outre à assurer la garde des tranchées de première ligne… Limite droite : boyau T et le point K zéro. Limite Gauche : Corne sud-est du bois. Limite de l’attaque : au-delà de la dernière tranchée jusqu’à la crête militaire, afin de battre les pentes sur Combres.

Unités concernées : 24e brigade (106e RI et 132e RI). Aux ordres du Gal Cdt la 12e DI : les deux bataillons restants du 67e RI (tranchée de Calonnes) et le 25e BCP (Rupt-en-Woëvre)
Appui : la 24e brigade sera renforcée d’un bataillon du 67e RI, en réserve à Montgirmont, du groupe d’artillerie de campagne du 46e RA de la côte des Hures, et des compagnies du Génie 6/4, 6/4 bis, 6/5[5] et 4/13.
Articulation : 106e RI Ă  droite, formation triangle pointe en avant, de B et sape 11, ayant pour objectif du mamelon C au point D, crĂŞte militaire incluse.

132e RI à gauche, même formation, à partir de la ligne N, I et O’, ayant pour objectif les points E’, K et X (point X en deuxième objectif). Pivot des 106 et 132e RI: point D2.

En date du :

Articulation : 132e RI : bataillon d’attaque : 1er bataillon (commandant Rayer), 2e bataillon (commandant Girard) en appui et liaison avec le 106e RI (compagnies 2/6 et 2/7), 3e bataillon (capitaine Caillet) renforcé de la Cie 2/5, à la garde aux tranchées.

15 h : tirs de préparation. 15 h 30 : les régiments rejoignent les bases de départ. 16 h : début de l’attaque. Les 106e RI et 132e RI débouchent. L’aile gauche (106e RI) parvient à progresser. L’aile droite (132e RI) dans un premier temps, reste cloué au sol, puis avance malgré la puissance du feu ennemie (position allemande fortement renforcée dans la nuit du 4 sur sa ligne D, E, I, X). Les combats au corps à corps s’engagent sur le point D, mais les 6e et 8e compagnies, sur un terrain découvert, sont contraintes au repli et s’abritent entre les sapes 10 et 11. 18 h : les 6e et 8e compagnies repartent à l’attaque, 6e compagnie en tête. 19 h 30 : le 1er bataillon s’accroche toujours aux points I et E. La 11e compagnie est contrainte d’arrêter le combat (armement hors-service à cause de la boue). 21 h : forte contre-attaque allemande sur les points I et E. Elle est dispersée par le 1er bataillon. 23 h (heure non précisée avec exactitude) : deuxième contre-attaque allemande également repoussée, mais reste accrochée sur les positions du 1er bataillon et reste au contact.

En date du :

4 h : les 11e et 12e compagnies du 67e RI renforcées à gauche par la 7e compagnie du 132e RI s’appuyant sur le 1er bataillon du 132e RI (commandant Rayer), traversent les positions tenues et partent à l’assaut des points X et I. Les 6e et 8e compagnies (132e RI) attaquent sur I, E et D. L’attaque est clouée par des tirs de mitrailleuse allemandes venant des points X et K. Les deux compagnies du 67e RI qui attaquèrent le point X le à 4 h faisait partie du 3e bataillon (bataillon Arth). La compagnie de droite (compagnie Thil : 12e compagnie) marche vers les points S et F. La compagnie de gauche (compagnie Duval : certainement la 11e compagnie) progresse vers la tranchée alpha.

4 h 30 : les unités françaises étant maintenues sur leurs lignes, violente contre-attaque allemande sur le mamelon C et le point D2 (jonction des 106e RI et 132e RI). Les rapports de force étant trop inégal, les Allemands, au combat au corps à corps, reprennent le mamelon C. 15 h : violents tirs de barrage de l’artillerie française sur les points C, D, E. 16 h : contre-attaque française. Le 106e RI reprend le mamelon C, le 132e RI (renforcé du 1er bataillon (commandant Duffié) du 67e R.I reprend la ligne D, E, puis la ligne I, S. Les Allemands reculent, le 132e RI avance jusqu’à D2. Le bataillon Rayer et les 6e et 8e compagnies du 132e RI atteignent le versant sud.

le 1er bataillon du 67e (bataillon Duffie, donc la 4e compagnie) marche à 16 h sur X et I puis sur X et K appuyé par les deux compagnies du bataillon Arth…

En date du :

04h15 : Violentes contre-attaque allemande. Les deux R.I ne peuvent plus bénéficier de l’appui de l’artillerie française (les lignes de front sont trop imbriquées). 07h00 : Les Unités françaises sont contraintes au repli. 09h10 : ordre est donné au 25e B.C.P de monter en ligne. 13h15 : Tirs de barrage de l’artillerie allemande suivi, dans la foulée, d’une contre-attaque allemande face au 106e RI et 132e R.I. Débordé, le 106e R.I perd à nouveau le Mamelon C. Mais la contre-attaque est enrayée. 15h30 : les 106 et 132e RI R.I reçoivent l’ordre de repartir à l’assaut appuyés par le 25e B.C.P plus toutes les réserves des 106e RI, 132e RIet 67e R.I. 16h30 : le Lcl Barjonnet, commandant le 106e RI est blessé au combat. 16h45 : l’heure de l’assaut est reporté. 17h15 : le Cdt Rayer est blessé au combat. 17h30 : l’assaut est définitivement reporté au lendemain. 19h00 : les Français, le , ont été presque ramenés sur leurs bases du . 23h00 : le 106e RI R.I tente des contre-attaques, sans succès.

En date du :

08h00 : l’artillerie française commence le pilonnage du Mamelon C, et des tranchées tenues par les Allemands. 09h00 : le 106e RI et le 25e BC.P en 1re ligne soutenues par le 132e RIcommandé par le Lcl Maurel. Reprise des combats. Les duels d’artillerie continueront toute la journée. 09h10 : Le Mamelon C est définitivement repris, puis les Points D, E, et I.

Le , enlèvement de la crête des Éparges, puis stabilisation du front.

Le , 'Nous avons attaqué le matin, à l'arme blanche tant il pleuvait, tant la boue se creusait et montait, happant les hommes, collant aux armes, enrayant les culasses des fusils. Les nôtres se sont battus tout le jour, chassés à coup de grenades, revenant à l'attaque, chassés encore et revenant toujours. Ils se sont battus jusqu'à la nuit.'[6]

Du 24 au , violentes attaques allemandes vers la tranchée de Calonne et les Éparges, contre-attaques françaises.

À partir du , secteur déplacé à droite, vers la tranchée de Calonne et Vaux-lès-Palameix.

Le , nouvelles attaques allemandes vers la tranchée de Calonne.

Du 3 au , front étendu à droite, jusque vers Vaux-lès-Palameix.

Du 20 au , attaques françaises vers la tranchée de Calonne.

  • – : retrait du front ; repos et instruction vers Rumont.
  • 2 – : mouvement par Ă©tapes, par Heiltz-l'ÉvĂŞque, vers la rĂ©gion de Cernon ; repos et instruction.
  • – : mouvement vers le camp de Noblette. EngagĂ©e, du 25 au , vers Souain, dans la Seconde bataille de Champagne.

le 26.9.1915 - 3 heures du matin « … La mission du 6e Corps est de continuer l'offensive en direction générale de Sommepy. 12e DI, à l'ouest de la route de Somme-Py.

  • – : retrait du front ; stationnement au sud de Bussy-le-Château.
    • 5 - : Ă©lĂ©ments engagĂ©es avec la 51e D.I., Ă  l'est de la route de Souain Ă  Somme-Py. Ă€ partir du , mouvement vers Mairy-sur-Marne ; instruction et repos. Ă€ partir du , mouvement vers la rĂ©gion Mourmelon-le-Grand, TrĂ©pail ; travaux d'organisation dĂ©fensive ; repos et instruction.
  • – : occupation d'un secteur vers Auberive-sur-Suippe et l'Épine de Vedegrange : Le , attaque française.
    • : front Ă©tendu, Ă  droite, jusqu'au nord-est de Saint-Hilaire-le-Grand. Le , attaque allemande par gaz.

1916

  • 1er - : retrait du front ; repos au nord de Chalons-sur-Marne. Ă€ partir du , transport par V.F. dans la rĂ©gion de Laheycourt. Repos vers Vaubecourt.
  • 15 - : transport par camions Ă  BeauzĂ©e-sur-Aire. EngagĂ©e dans la bataille de Verdun, vers le bois Fumin, les abords du fort de Vaux et le sud de Damloup.
    • : attaque allemande
    • : contre-attaque française
  • - : retrait du front, transport par camions vers Saint-Dizier ; repos. Ă€ partir du , transport par V.F. dans la rĂ©gion d'Épernay et repos dans celle de Dormans ; Ă  partir du instructions au camp de Ville-en-Tardenois. Ă€ partir du , transport par V.F. dans la rĂ©gion de Saint-Omer-en-ChaussĂ©e, Boves ; repos dans celle de CrèvecĹ“ur-le-Grand, puis dans celle de Conty.
  • - : mouvement vers le front. EngagĂ©e Ă  partir du vers la ferme de Bois l'AbbĂ© dans la bataille de la Somme.
    • , 7 et : attaques françaises ; le 1er octobre, front Ă©tendu Ă  gauche jusqu'Ă  Bouchavesnes.
  • - : retrait du front et repos dans la rĂ©gion de Formerie.
  • - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers la ferme de Bois-l'AbbĂ© et Rancourt. Front rĂ©duit Ă  gauche le jusque vers Bouchavesnes.
  • - : regroupement vers Noyers-Saint-Martin et mouvement par Ă©tapes, par CrĂ©py-en-Valois, vers la rĂ©gion de Coulonges-Cohan ; repos. Ă€ partir du , mouvement vers Lizy-sur-Ourcq.

1917

1918

  • - : transport par V.F. dans la rĂ©gion de Montdidier. EngagĂ©e, vers Braches, Ă  partir du dans la bataille de l'Avre (seconde bataille de Picardie). RĂ©sistance devant Grisvesnes et la ferme Saint-Agnan, puis stabilisation du front vers Grisvesnes et l'ouest de Montdidier.
  • - : retrait du front ; Ă  partir du transport par V.F. en Lorraine. Ă€ partir du , occupation d'un secteur vers Domèvre-sur-Vezouze et Leintrey.
  • - : retrait du front et transport par V.F. de la rĂ©gion de Bayon dans celle de Nanteuil-le-Haudouin. Ă€ partir du , engagĂ©e, vers Hartennes dans la bataille de la Marne.
    • : prise de Villemontoire. Puis Ă  partir du , occupation des positions conquises vers Ciry-Salsogne et l'est de Vasseny. Extension du front Ă  gauche, le , jusque vers Venizel. Ă€ la fin aoĂ»t, engagĂ©e dans la poussĂ©e vers la poisition Hindenburg.
    • : prise du fort de CondĂ©, puis combat vers Vailly-sur-Aisne.
  • - : retrait du front et mouvement vers Crouy-sur-Ourcq ; repos.
  • - : transport par V.F. dans les Flandres : mouvement par Bikschote vers Roulers. Ă€ partir du , engagĂ©e dans la bataille de la Lys et de l'Escaut (Seconde bataille de Belgique). Combat et progression jusque dans la rĂ©gion d'Eine.

Entre-deux-guerres

En 1935, elle devient 12e division d'infanterie motorisée, type renforcé (apte au combat dès le début des hostilités)[7].

Seconde Guerre mondiale

Composition

Elle comprend les unités suivantes : sous les ordres du général Louis Janssen.

1939

Le jour de la déclaration de guerre, le , elle se trouve au nord de Thionville et refoule à la frontière les troupes allemandes avancées jusque vers Kœnigsmacker aux abords de la ligne Maginot.

Relevée après un mois de combats, elle passe en réserve du grand quartier général dans la région d'Avesnes-sur-Helpe près d'Hirson.

1940

  1. Le Cateau, Maubeuge, Charleroi par le Nord et Velaine-sur-Sambre, Namur.
  2. Avesnes, Beaumont, Charleroi par le Sud, rive Sud de la Sambre, Namur.
  3. Le 3e GRDI et les sapeurs du 2e régiment du génie, partiront du Sud de Maubeuge pour participer à des actions retardatrices en avant des positions défensives entre Rhisnes et Temploux.
  • Dans la nuit du 10 au 11 mai les Ă©lĂ©ments de reconnaissance[8] pĂ©nètrent en Belgique et arrivent Ă  pied d’œuvre Ă  18 heures entre Rhisnes et Temploux en arrière du Corps de Cavalerie qui tient la ligne Tirlemont-Huy pendant que les autres Ă©lĂ©ments de la division se mettent en mouvement Ă  17 heures afin d'Ă©viter les attaques de la Luftwaffe, maitresse du ciel.
  • Dans la matinĂ©e 12 mai, les premiers Ă©lĂ©ments arrivent, et les unitĂ©s se dĂ©ploient aussitĂ´t et prennent leurs positions, malgrĂ© harcèlement de la Luftwaffe qui opère sur la rĂ©gion de la Dyle, en particulier sur Rhisnes et Temploux. Ă€ 15 km en avant des positions, les sapeurs prĂ©parent un barrage d’une vingtaine de destructions.
  • Le , les attaques de la Luftwaffe, sont plus frĂ©quentes et plus prĂ©cises. Rhisnes et Temploux sont de nouveau bombardĂ©es ainsi que le poste de commandement situĂ© de Spy qui sera obligĂ© de changer d'emplacement. L’infanterie s’enterre, assied son plan de feux et pose un barrage de mines anti-char devant tout le front du secteur qui complète les charges de destruction des sapeurs et l’artillerie camoufle ses positions. Au soir, le dispositif est solidement installĂ© et la division est prĂŞte Ă  combattre mais toutes les autres unitĂ©s françaises elles ne sont soit pas encore complètes soit pas encore arrivĂ©es.
    Au soir les nouvelles sont préoccupantes :
  1. Sur le front Est, le canal Albert a été franchi, les réfugiés affluent, de nombreux isolés de l’armée belge se replient. Le corps de cavalerie Français du général Prioux[9] qui a combattu toute la journée à Hannut et Merdorp, face aux Panzers et aux Stukas, prépare son repli pour la nuit prochaine, le 3e GRDI assurant la liaison entre les 2 divisions légères mécaniques.
  2. Sur le front Sud, la IXe armée française du général Corap, violemment attaquée, a cédé plusieurs têtes de pont sur la Meuse. Elle doit contre-attaquer le lendemain avec la participation de la puissante 1re division cuirassée.
  • Le 14 mai, les chasseurs ardennais abandonnent la position Perwez et se regroupent derrière les positions tenues par la 12e DIM. Le corps de cavalerie Français du gĂ©nĂ©ral Prioux exĂ©cute son repli, protĂ©geant avec ses derniers chars les sapeurs de la 12e DIM qui font sauter les charges de destructions prĂ©parĂ©es entre Hanret et Saint-Germain et se rassemblent Ă  Onoz. Le 3e GRDI couvre la fin du repli du corps de cavalerie et ralentit au maximum l’ennemi, lui causant des pertes sĂ©rieuses.
    Dans l'après-midi des chars légers allemands attaquent les positions tenues par le 150e RI, mais pris sous le feu du 225e RADA ils se dérobent rapidement. En fin d'après-midi 1 bataillon du 150e RI et le 3e GRDI reçoivent l'ordre de tenir, face au Sud, le passages de la Sambre à Floriffoux entre Namur et Auvelais.
  • Dès l'aube du 15 mai, la Lufwaffe reprend sa ronde et attaque les carrefours, les bois, les PC, les points d’appui, etc. Dans la matinĂ©e le 8e Zouaves est attaquĂ© par des blindĂ©s ennemis qui sont mis en fuite par l'artillerie mais en fin de matinĂ©e parvient l’ordre de repli sur la frontière française. Les positions sont abandonnĂ©es Ă  la nuit, afin d'Ă©viter la Luftwaffe, et la 12e DIM se fortifie sur le canal de Charleroi en passant par Spy, Velaine et Fleurus. En fin de nuit 3e GRDI couvre le repli de la 5e DINA puis se regroupe Ă  Ransart pendant que le gĂ©nie devant dĂ©truire 12 ponts, dont quatre voies ferrĂ©es, entre Floreffe et Ham-sur-Sambre en dĂ©truira 11 ponts, le 12e, un pont voie ferrĂ©e, sera coupĂ© mais ne tombera pas; il sera toutefois inutilisable pour les vĂ©hicules.
  • Le 16 mai Ă  l'aube, l'ensemble des Ă©lĂ©ments de la division sont Ă  l’Ouest de l’Orneau, et reçoivent l'ordre de gagner au plus vite le canal de Charleroi dans la boucle entre Godarville et Motte-Courcelles en raison de la poussĂ©e allemande au Sud de la Sambre. Ă€ midi la 12e DIM continue son repli, par des itinĂ©raires encombrĂ©s et sous le harcèlement continue de l’aviation ennemie. En fin de journĂ©e, les tĂŞtes de colonne parviennent pĂ©niblement Ă  Gosselies et Jumet. Le dĂ©tachement du colonel Parent composĂ© d'Ă©lĂ©ments des 106e RI renforcĂ© par le 3e GRDI effectuent des combats d'arrière-garde en s’opposant aux infiltrations avant de dĂ©crocher dans la nuit.
  • Au cours de la nuit du 16 au 17 mai, le gros des rĂ©giments d’infanterie franchissent le canal par les ponts de Roux et de Motte et se dĂ©ploient immĂ©diatement. L'ennemi s'infiltrant en force par le pont de Luttre, qui n'a Ă©tĂ© dĂ©truit par le gĂ©nie belge, attaque et bouscule les 2 rĂ©giments du 150e RI et le 8e Zouaves qui forment l'arrière garde. Toutefois le 38e BCC et le groupe d'escadrons de dĂ©couverte du 3e GRDI sous les ordres du capitaine de Lannoy appuyĂ©s par l'artillerie rejettent l’ennemi Ă  l’Est du canal. Ă€ 19 heures, le front est rĂ©tablie, mais un nouvel ordre de repli parvient. La 12e DIM doit dĂ©crocher dans nuit et passant par le sud de Mons Bray, Saint-Ghislain et Harveng elle prend position Ă  hauteur de Bavai.

Pendant 3 jours, elle maintiendra les divisions blindés allemandes puis recevra l'ordre de se replier, la Meuse ayant été franchie à Sedan et à Dinant.

Se battant le jour, se déplaçant la nuit, elle gagne Dunkerque par Charleroi, Valenciennes, Lille, Bailleul, se frayant un chemin à travers les troupes allemandes qui l'encerclent.

Opération Dynamo : l'évacuation de Dunkerque

ArrivĂ©e Ă  Dunkerque, la 12e DIM a pour mission de protĂ©ger l'embarquement des troupes dans le cadre de l'OpĂ©ration Dynamo. RĂ©duite Ă  8 000 hommes, la division va rĂ©sister pendant 9 jours face une Wehrmacht en supĂ©rioritĂ© numĂ©rique Ă©crasante. Son sacrifice ultime permet l'Ă©vacuation de 347 781 soldat alliĂ©s vers l'Angleterre.

Les survivants de la division sont faits prisonniers le au matin sur la plage de Malo-les-Bains.

Guerre d'Algérie

La division est recréé pendant la guerre d'Algérie. De 1956 à 1963, elle est rattachée au corps d'armée d'Oran (division militaire d'Oran avant 1957)[10].

Guerre froide

La 12e division d'infanterie est recréée du au . Elle est formée des unités suivantes[11] :

En cas de mobilisation, la 12e DI doit mettre sur pied la 112e DI[12].

Notes et références

  1. Brevet de grand officier de la LĂ©gion d'Honneur.
  2. Almanach de Gotha jour l'année 1910, Paris, , 799 p.
    partie "annuaire diplomatique"
  3. 12e division d'infanterie 1914-1918
  4. Cdt De Feriet, « Les première attaques aux Eparges », Documents, Études et mémoires, Cellule Culture d'Arme, École Supérieure et d'Application du Génie, ANGERS, vol. Dossier A 1082,‎ ?
  5. Historique de la compagnie 6/5 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
  6. Maurice Genevoix, 'les Éparges', éditions Flammarion, 1923.
  7. Cne Bonal, « Les divisions d'infanterie motorisée », sur defense.gouv.fr,
  8. Le 3e GRDI et les sapeurs du 2e régiment du génie.
  9. Le corps de cavalerie Français du général Prioux est composé des 2e et 3e DLM.
  10. Thierry Sarmant, Philippe Schillinger et Michel Hardy, Inventaire de la série H, sous-série 1 H1091-4881 : Algérie 1945-1967, t. I : Introduction générale, Château de Vincennes, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 2-86323-129-4, ISSN 1269-7397, lire en ligne), p. 40, 46, 105
  11. http://sites-bruno.chez-alice.fr/Orga/GU/divisions/12DI.jpg
  12. « Le problème de la durée du service militaire est un faux problème déclare le secrétaire d'État à la défense », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Sources et bibliographie

  • Maurice Genevoix, Ceux de 14 (Sous Verdun, Nuits de Guerre, La Boue, Les Eparges), Paris, Éditions Flammarion,
  • Commandant R. de FĂ©riet, La CrĂŞte des Éparges, 1914-1918, Paris, Payot, , 210 p.
  • AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unitĂ©s : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).

Liens externes

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