12e division d'infanterie (France)
La 12e division d'infanterie (12e DI) est une division d'infanterie de l'armée de terre française qui a participé à la Première et à la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu'à la guerre d'Algérie.
12e division d'infanterie motorisée 12e division d'infanterie | ||
Insigne de la 12e division d'infanterie motorisée (1940) | ||
Insignes de la 12e division d'infanterie (1979) | ||
Création | 1873 | |
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Dissolution | 1984 | |
Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | Division d'infanterie | |
Rôle | Infanterie motorisée | |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Batailles | 1915 - Bataille des Éparges 1915 - Seconde bataille de Champagne 1917 - Chemin des Dames 1940 - Combats en Belgique 1940 - Bataille de France 1940 - Bataille de Dunkerque |
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Commandant historique | Louis Janssen | |
Création et différentes dénominations
- 1873 : formation de la 12e division d'infanterie
- 1935 : devient 12e division d'infanterie motorisée
- 1940 : dissoute
- 1956 : recréée comme 12e division d'infanterie
- 1963 : dissoute
- 1979 : recréée comme 12e division d'infanterie
- 1984 : dissoute
Les chefs de la 12e division d’infanterie
- : général Verge
- - : général Borel
- - : général Berge
- : général de La Hayerie
- : général Voisin
- : général Brugère
- - : général Kessler
- : général Gallimard
- - : général Hartschmidt[1]
- - : général Besson
- : général Ferré
- - : général Général Valabrègue[2].
- : général Sarrail
- : général Besset
- : général Souchier
- : général Herr
- : général Paulinier
- : général Gramat
- : général Girodon, tué en allant reconnaitre le secteur le dans la Somme Bouchavesnes - Bois L'Abbé
- : général Brissaud-Desmaillets
- : général Penet
- - : général Chabord
- .
- - : général Boichut
- .
- - : général Colson
- .
- : général Loizeau
- - : général Janssen
Première Guerre mondiale
Cette division d'infanterie appartenait au 6e corps d'armée. Quartier-général à Reims le . De 1917 à 1919, la 12e division édite un journal de tranchées intitulé le Voltigeur.
Composition
- Infanterie (23e et 24e brigades) :
- 106e rĂ©giment d’infanterie d' Ă
- 132e rĂ©giment d’infanterie d' Ă
- 350e rĂ©giment d’infanterie de Ă
- 54e rĂ©giment d’infanterie d' Ă
- 67e rĂ©giment d’infanterie d' Ă
- 26e bataillon de chasseurs Ă pied de Ă [3]
- 142e rĂ©giment d’infanterie territoriale d' Ă
- 173e rĂ©giment d’infanterie Ă compter du Ă
- Cavalerie :
- 1 escadron du 12e rĂ©giment de chasseurs Ă cheval de Ă
- Artillerie :
- 3 groupes de 75 du 25e rĂ©giment d'artillerie d' Ă
- 102e batterie de 58 du 46e rĂ©giment d'artillerie de Ă
- 102e batterie de 58 du 25e rĂ©giment d'artillerie de Ă
- 101e batterie de 58 du 25e rĂ©giment d'artillerie de janvier Ă
- 5e groupe de 155c du 106e rĂ©giment d'artillerie de juillet Ă
- Génie : Compagnie 6/1 du 9e régiment du génie
Historique
Mobilisée dans la 6e région.
1914
- 1er – : transport par V.F. à Vigneulles-lès-Hattonchâtel ; organisation défensive de la région Heudicourt, Thillot. À partir du 14, mouvement vers la région de Fresnes-en-Woëvre, puis celle d'Etain.
- 21 – : offensive, par Spincourt et Beuveille, vers la Chiers. Engagée dans la bataille des Ardennes : le , combats vers Ugny et Doncourt-lès-Longuyon ; le 23 combats sur la Crusnes, vers la ferme Pusieux et vers Rèvemont ; le 24, combats vers Arrancy.
- – : repli à l'ouest de la Meuse, par Damvillers et Consenvoye. À partir du , défense des passages de la Meuse dans la région Gercourt, Brieulles-sur-Meuse. À partir du , continuation du mouvement de repli vers le sud, par Montfaucon et Jubécourt, jusque vers Rembercourt-aux-Pots.
- 6 – : Engagée dans la 1re bataille de la Marne. Du 6 au 14, bataille de Revigny : Combats vers Sommaisne et Rembercourt-aux-Pots. Du côté allemand Erwin Rommel, participe aux attaques contre la 12e division.
À partir du 14, poursuite, par Nixéville et Charny, jusque dans la région Ville-devant-Chaumont, bois d'Haumont. Puis stabilisation.
- – : retrait du front et mouvement, par Moranville, vers Mouilly et Rupt-en-Woëvre.
- : la 12e DI tient le front dans la région de Braquis, face à Étain, lorsqu’elle est appelée, d’urgence sur la tranchée de Calonne, pour arrêter l’offensive ennemi, en marche sur Saint-Mihiel et les Hauts de Meuse.
- : arrivée à Rupt-en-Woêvre. Combats de Mouilly, de la tranchée de Calonne, de Saint-Remy, sur la position des Eparges, en avant de la tranchée de Calonne. Puis stabilisation du front et occupation d'un secteur vers le bois Loclont et Trésauvaux.
- : attaques françaises vers la tranchée de Calonne.
- 17 - : violents combats aux Eparges.
1915
Les 18, 19 et , nouveaux combats aux Éparges.
- Attaques des 18, 19 et [4].
Elles étaient initialement prévues les 10 et , reportées afin de coordonner une attaque conjointe avec la DI de marche de Verdun. Début des travaux : , compagnies du Génie 6/4, 6/4bis, 4/13 et 14/15, renforcées à partir du par les compagnies 6/1 et 6/1 bis. Explosions des mines : néant.
L'attaque est encore confiée à la 12e Division. Celle-ci doit enlever deux bastions à l'est et à l'ouest, réunis par une courtine : dans la courtine et dans le bastion est, deux lignes de feu sont superposées, trois lignes de feu dans le bastion ouest. Ces lignes sont munies d'abris souterrains à l'épreuve. C'est une position formidable. En avant, les Français occupent à l'ouest une partie du mamelon conquise lors des dernières attaques ; à l'est, une parallèle à 50 mètres des positions allemandes.
- Ordre préparatoire 12e DI : « Ordre préparatoire du 6e C.A. Signé : Général Herr. Objectif : La 12e DI est chargée de l'attaque. Elle devra s'emparer de ce qui reste à l'ennemi de la position des Éparges et devra s'y installer face au sud. »
- Articulation : effort principal : 24e brigade renforcée d'un bataillon du 302e RI, des 5 compagnies du Génie et appuyée par deux batteries du 46e RAC.
- Objectif principal : mamelon C.
- En tĂŞte : 132e RI.
- Articulation : engagé en entier. 1re ligne : 1er bataillon à droite, 2e bataillon à gauche, 3e bataillon en appui du 1er bataillon. Réserves : 6 compagnies du 54e RI. Liaisons : à gauche avec le 106e RI.
- 19/03/1915
- 4 h 45 : reprise de l'attaque française. Stoppée par les mitrailleuses allemandes du point X.
- 8 h 30 : tir d'artillerie française du point N à la corne est du bois des Sapins.
- 9 h 25 : reprise de l'attaque française. Échec.
- 10 h : Contre-attaque allemande. Échec.
- 11 h : lignes toujours stabilisées à mi-chemin entre N et X.
- 12 h : après un appui de l'artillerie, nouvelle attaque française. Échec.
- 16 h : appui d'artillerie et attaque française. Échec.
- 19/03/1915
- 20/03/1915
- 4 h : reprise de l'attaque française.
- 10 h : la 12e DI demande Ă la 24e brigade d'organiser ses positions.
- 20/03/1915
- Attaques des 27 et [4].
En date du :
- Objectif primaire : s’emparer de l’éperon est afin d’avoir des vues directes sur les secondes lignes allemandes.
- Objectif secondaire : s’emparer du bastion ouest et de la courtine reliant les deux bastions.
- Situation allemande : la batterie de 305 mm installée à Woël bat la crête des Éparges. Avec les mortiers de 280 mm, elle interdit toute installation de troupes françaises au sommet de l’éperon.
- Situation française : il est impératif dans un premier temps de réaliser des abris aptes à résister à cette artillerie lourde, et dans un second temps, de réduire ces batteries au silence.
- Articulation : appuyée par la division de marche de Verdun et l’artillerie de la place, la 12e DI sera en mesure d’attaquer à compter du .
En date du , ordre Ă la 12e DI :
- Objectif : portion des deux tranchées parallèles.
- Limite droite : boyau T et le point K zéro.
- Limite Gauche : Corne Sud-est du bois.
- Limite de l’attaque : au-delà de la dernière tranchée jusqu’à la crête militaire, afin de battre les pentes sur Combres.
- Unités concernées : 25e bataillon de chasseurs à pied, 54e RI. Appui : 106e RI et 132e RI, Génie des 6e et 14e bataillon du Génie.
Heure de l’attaque : 16 h.
-
- 4 h : le maintien sur les positions conquises est impossible et la 12e DI doit céder le terrain conquis la veille.
-
- – , engagée sur place dans la 1re bataille de Woëvre :
- Les attaques des 5, 6, 8 et [4].
En date du , ordre à la 12e D.I : objectif : partant de la base B, sape 11, N et O, atteindre le mamelon C et la crête D – X où ils s’installeront. Ces régiments auront en outre à assurer la garde des tranchées de première ligne… Limite droite : boyau T et le point K zéro. Limite Gauche : Corne sud-est du bois. Limite de l’attaque : au-delà de la dernière tranchée jusqu’à la crête militaire, afin de battre les pentes sur Combres.
- Unités concernées : 24e brigade (106e RI et 132e RI). Aux ordres du Gal Cdt la 12e DI : les deux bataillons restants du 67e RI (tranchée de Calonnes) et le 25e BCP (Rupt-en-Woëvre)
- Appui : la 24e brigade sera renforcée d’un bataillon du 67e RI, en réserve à Montgirmont, du groupe d’artillerie de campagne du 46e RA de la côte des Hures, et des compagnies du Génie 6/4, 6/4 bis, 6/5[5] et 4/13.
- Articulation : 106e RI Ă droite, formation triangle pointe en avant, de B et sape 11, ayant pour objectif du mamelon C au point D, crĂŞte militaire incluse.
132e RI à gauche, même formation, à partir de la ligne N, I et O’, ayant pour objectif les points E’, K et X (point X en deuxième objectif). Pivot des 106 et 132e RI: point D2.
- En date du :
Articulation : 132e RI : bataillon d’attaque : 1er bataillon (commandant Rayer), 2e bataillon (commandant Girard) en appui et liaison avec le 106e RI (compagnies 2/6 et 2/7), 3e bataillon (capitaine Caillet) renforcé de la Cie 2/5, à la garde aux tranchées.
15 h : tirs de préparation. 15 h 30 : les régiments rejoignent les bases de départ. 16 h : début de l’attaque. Les 106e RI et 132e RI débouchent. L’aile gauche (106e RI) parvient à progresser. L’aile droite (132e RI) dans un premier temps, reste cloué au sol, puis avance malgré la puissance du feu ennemie (position allemande fortement renforcée dans la nuit du 4 sur sa ligne D, E, I, X). Les combats au corps à corps s’engagent sur le point D, mais les 6e et 8e compagnies, sur un terrain découvert, sont contraintes au repli et s’abritent entre les sapes 10 et 11. 18 h : les 6e et 8e compagnies repartent à l’attaque, 6e compagnie en tête. 19 h 30 : le 1er bataillon s’accroche toujours aux points I et E. La 11e compagnie est contrainte d’arrêter le combat (armement hors-service à cause de la boue). 21 h : forte contre-attaque allemande sur les points I et E. Elle est dispersée par le 1er bataillon. 23 h (heure non précisée avec exactitude) : deuxième contre-attaque allemande également repoussée, mais reste accrochée sur les positions du 1er bataillon et reste au contact.
- En date du :
4 h : les 11e et 12e compagnies du 67e RI renforcées à gauche par la 7e compagnie du 132e RI s’appuyant sur le 1er bataillon du 132e RI (commandant Rayer), traversent les positions tenues et partent à l’assaut des points X et I. Les 6e et 8e compagnies (132e RI) attaquent sur I, E et D. L’attaque est clouée par des tirs de mitrailleuse allemandes venant des points X et K. Les deux compagnies du 67e RI qui attaquèrent le point X le à 4 h faisait partie du 3e bataillon (bataillon Arth). La compagnie de droite (compagnie Thil : 12e compagnie) marche vers les points S et F. La compagnie de gauche (compagnie Duval : certainement la 11e compagnie) progresse vers la tranchée alpha.
4 h 30 : les unités françaises étant maintenues sur leurs lignes, violente contre-attaque allemande sur le mamelon C et le point D2 (jonction des 106e RI et 132e RI). Les rapports de force étant trop inégal, les Allemands, au combat au corps à corps, reprennent le mamelon C. 15 h : violents tirs de barrage de l’artillerie française sur les points C, D, E. 16 h : contre-attaque française. Le 106e RI reprend le mamelon C, le 132e RI (renforcé du 1er bataillon (commandant Duffié) du 67e R.I reprend la ligne D, E, puis la ligne I, S. Les Allemands reculent, le 132e RI avance jusqu’à D2. Le bataillon Rayer et les 6e et 8e compagnies du 132e RI atteignent le versant sud.
le 1er bataillon du 67e (bataillon Duffie, donc la 4e compagnie) marche à 16 h sur X et I puis sur X et K appuyé par les deux compagnies du bataillon Arth…
- En date du :
04h15 : Violentes contre-attaque allemande. Les deux R.I ne peuvent plus bénéficier de l’appui de l’artillerie française (les lignes de front sont trop imbriquées). 07h00 : Les Unités françaises sont contraintes au repli. 09h10 : ordre est donné au 25e B.C.P de monter en ligne. 13h15 : Tirs de barrage de l’artillerie allemande suivi, dans la foulée, d’une contre-attaque allemande face au 106e RI et 132e R.I. Débordé, le 106e R.I perd à nouveau le Mamelon C. Mais la contre-attaque est enrayée. 15h30 : les 106 et 132e RI R.I reçoivent l’ordre de repartir à l’assaut appuyés par le 25e B.C.P plus toutes les réserves des 106e RI, 132e RIet 67e R.I. 16h30 : le Lcl Barjonnet, commandant le 106e RI est blessé au combat. 16h45 : l’heure de l’assaut est reporté. 17h15 : le Cdt Rayer est blessé au combat. 17h30 : l’assaut est définitivement reporté au lendemain. 19h00 : les Français, le , ont été presque ramenés sur leurs bases du . 23h00 : le 106e RI R.I tente des contre-attaques, sans succès.
- En date du :
08h00 : l’artillerie française commence le pilonnage du Mamelon C, et des tranchées tenues par les Allemands. 09h00 : le 106e RI et le 25e BC.P en 1re ligne soutenues par le 132e RIcommandé par le Lcl Maurel. Reprise des combats. Les duels d’artillerie continueront toute la journée. 09h10 : Le Mamelon C est définitivement repris, puis les Points D, E, et I.
Le , enlèvement de la crête des Éparges, puis stabilisation du front.
Le , 'Nous avons attaqué le matin, à l'arme blanche tant il pleuvait, tant la boue se creusait et montait, happant les hommes, collant aux armes, enrayant les culasses des fusils. Les nôtres se sont battus tout le jour, chassés à coup de grenades, revenant à l'attaque, chassés encore et revenant toujours. Ils se sont battus jusqu'à la nuit.'[6]
Du 24 au , violentes attaques allemandes vers la tranchée de Calonne et les Éparges, contre-attaques françaises.
À partir du , secteur déplacé à droite, vers la tranchée de Calonne et Vaux-lès-Palameix.
Le , nouvelles attaques allemandes vers la tranchée de Calonne.
Du 3 au , front étendu à droite, jusque vers Vaux-lès-Palameix.
Du 20 au , attaques françaises vers la tranchée de Calonne.
- – : retrait du front ; repos et instruction vers Rumont.
- 2 – : mouvement par étapes, par Heiltz-l'Évêque, vers la région de Cernon ; repos et instruction.
- – : mouvement vers le camp de Noblette. Engagée, du 25 au , vers Souain, dans la Seconde bataille de Champagne.
- : message du 6e Corps d'Armée à 127e DI -12e DI - 56e DI:
le 26.9.1915 - 3 heures du matin « … La mission du 6e Corps est de continuer l'offensive en direction générale de Sommepy. 12e DI, à l'ouest de la route de Somme-Py.
- – : retrait du front ; stationnement au sud de Bussy-le-Château.
- 5 - : éléments engagées avec la 51e D.I., à l'est de la route de Souain à Somme-Py. À partir du , mouvement vers Mairy-sur-Marne ; instruction et repos. À partir du , mouvement vers la région Mourmelon-le-Grand, Trépail ; travaux d'organisation défensive ; repos et instruction.
- – : occupation d'un secteur vers Auberive-sur-Suippe et l'Épine de Vedegrange : Le , attaque française.
- : front Ă©tendu, Ă droite, jusqu'au nord-est de Saint-Hilaire-le-Grand. Le , attaque allemande par gaz.
1916
- 1er - : retrait du front ; repos au nord de Chalons-sur-Marne. À partir du , transport par V.F. dans la région de Laheycourt. Repos vers Vaubecourt.
- 15 - : transport par camions à Beauzée-sur-Aire. Engagée dans la bataille de Verdun, vers le bois Fumin, les abords du fort de Vaux et le sud de Damloup.
- : attaque allemande
- : contre-attaque française
- - : retrait du front, transport par camions vers Saint-Dizier ; repos. À partir du , transport par V.F. dans la région d'Épernay et repos dans celle de Dormans ; à partir du instructions au camp de Ville-en-Tardenois. À partir du , transport par V.F. dans la région de Saint-Omer-en-Chaussée, Boves ; repos dans celle de Crèvecœur-le-Grand, puis dans celle de Conty.
- - : mouvement vers le front. Engagée à partir du vers la ferme de Bois l'Abbé dans la bataille de la Somme.
- , 7 et : attaques françaises ; le 1er octobre, front étendu à gauche jusqu'à Bouchavesnes.
- - : retrait du front et repos dans la région de Formerie.
- - : mouvement vers le front et occupation d'un secteur vers la ferme de Bois-l'Abbé et Rancourt. Front réduit à gauche le jusque vers Bouchavesnes.
- - : regroupement vers Noyers-Saint-Martin et mouvement par étapes, par Crépy-en-Valois, vers la région de Coulonges-Cohan ; repos. À partir du , mouvement vers Lizy-sur-Ourcq.
1917
- - : transport par V.F. vers le front, puis occupation d'un secteur vers Chavonne et Chivy.
- - : retrait du front, repos vers Neuilly-Saint-Front et La Ferté-Milon, puis à partir du vers Ecuiry.
- 15 - 19 avril : mouvement vers Braine. À partir du , engagée dans la bataille du Chemin des Dames, progression en seconde ligne à l'ouest de Craonne.
- - : occupation d'un secteur vers le canal de l'Oise Ă l'Aisne et l'Epine de Chevreny.
- : attaque française sur la ferme Froidmont.
- - : retrait du front, repos vers Braine. À partir du , mouvement par étapes vers Gandelu, par La Ferté-Milon et Neuilly-Saint-Front ; repos.
- : mouvement par Changis-sur-Marne, vers Coulommiers ; repos et instruction.
- - : transport par V.F. de la région de Coulommiers dans celle d'Épinal et de Corcieux. À partir du , occupation d'un secteur vers le Col de la Chapelotte et le Col de Sainte-Marie, réduit le sur Provenchères-sur-Fave.
- - : retrait du front, repos vers Bruyères.
- : mouvement par étapes par Remiremont, Luxeuil-les-Bains pour atteindre la région de Belfort et de Montbéliard, puis travaux défensifs vers la frontière suisse (région de Sochaux). À partir du , mouvement vers le camp Noroy-le-Bourg, instruction.
1918
- - : transport par V.F. dans la région de Montdidier. Engagée, vers Braches, à partir du dans la bataille de l'Avre (seconde bataille de Picardie). Résistance devant Grisvesnes et la ferme Saint-Agnan, puis stabilisation du front vers Grisvesnes et l'ouest de Montdidier.
- - : retrait du front ; à partir du transport par V.F. en Lorraine. À partir du , occupation d'un secteur vers Domèvre-sur-Vezouze et Leintrey.
- - : retrait du front et transport par V.F. de la région de Bayon dans celle de Nanteuil-le-Haudouin. À partir du , engagée, vers Hartennes dans la bataille de la Marne.
- : prise de Villemontoire. Puis à partir du , occupation des positions conquises vers Ciry-Salsogne et l'est de Vasseny. Extension du front à gauche, le , jusque vers Venizel. À la fin août, engagée dans la poussée vers la poisition Hindenburg.
- : prise du fort de Condé, puis combat vers Vailly-sur-Aisne.
- - : retrait du front et mouvement vers Crouy-sur-Ourcq ; repos.
- - : transport par V.F. dans les Flandres : mouvement par Bikschote vers Roulers. À partir du , engagée dans la bataille de la Lys et de l'Escaut (Seconde bataille de Belgique). Combat et progression jusque dans la région d'Eine.
Entre-deux-guerres
En 1935, elle devient 12e division d'infanterie motorisée, type renforcé (apte au combat dès le début des hostilités)[7].
Seconde Guerre mondiale
Composition
Elle comprend les unités suivantes : sous les ordres du général Louis Janssen.
- 150e régiment d'infanterie de Verdun
- 106e régiment d'infanterie de Châlons-sur-Marne et Reims
- 8e régiment de zouaves de Mourmelon
- 25e régiment d'artillerie divisionaire équipé en canon de 75 mm
- 225e régiment d'artillerie lourde divisionnaire équipé en canons de 155 courts
- 3e groupe de reconnaissance de division d'infanterie d'Épernay (une quarantaine de blindés)
- et tous les services (Sapeurs mineurs, télégraphique, compagnie auto de transport, groupe sanitaire divisionnaire, etc.) soit au total environ 26 000 hommes.
- 92e GRDI rattaché à la division à partir du 31 mai 1940
1939
Le jour de la déclaration de guerre, le , elle se trouve au nord de Thionville et refoule à la frontière les troupes allemandes avancées jusque vers Kœnigsmacker aux abords de la ligne Maginot.
Relevée après un mois de combats, elle passe en réserve du grand quartier général dans la région d'Avesnes-sur-Helpe près d'Hirson.
1940
- Le , la 12e DIM, sous les ordres du général Janssen, est rattachée au 5e corps d'Armée qui est intégré à la 1re armée. Implantée dans la région de Saint-Quentin, à l’exception du génie et du 3e GRDI stationnés au Sud de Maubeuge, la 12e DIM reçoit, conformément à la manœuvre Dyle, l'ordre de passer la frontière belge et d'occuper le secteur de Gembloux près de Namur.
Précédé par le GRDI et le génie, la division prend alors 2 itinéraires :
- Le Cateau, Maubeuge, Charleroi par le Nord et Velaine-sur-Sambre, Namur.
- Avesnes, Beaumont, Charleroi par le Sud, rive Sud de la Sambre, Namur.
- Le 3e GRDI et les sapeurs du 2e régiment du génie, partiront du Sud de Maubeuge pour participer à des actions retardatrices en avant des positions défensives entre Rhisnes et Temploux.
- Dans la nuit du 10 au 11 mai les éléments de reconnaissance[8] pénètrent en Belgique et arrivent à pied d’œuvre à 18 heures entre Rhisnes et Temploux en arrière du Corps de Cavalerie qui tient la ligne Tirlemont-Huy pendant que les autres éléments de la division se mettent en mouvement à 17 heures afin d'éviter les attaques de la Luftwaffe, maitresse du ciel.
- Dans la matinée 12 mai, les premiers éléments arrivent, et les unités se déploient aussitôt et prennent leurs positions, malgré harcèlement de la Luftwaffe qui opère sur la région de la Dyle, en particulier sur Rhisnes et Temploux. À 15 km en avant des positions, les sapeurs préparent un barrage d’une vingtaine de destructions.
- Le , les attaques de la Luftwaffe, sont plus fréquentes et plus précises. Rhisnes et Temploux sont de nouveau bombardées ainsi que le poste de commandement situé de Spy qui sera obligé de changer d'emplacement. L’infanterie s’enterre, assied son plan de feux et pose un barrage de mines anti-char devant tout le front du secteur qui complète les charges de destruction des sapeurs et l’artillerie camoufle ses positions. Au soir, le dispositif est solidement installé et la division est prête à combattre mais toutes les autres unités françaises elles ne sont soit pas encore complètes soit pas encore arrivées.
Au soir les nouvelles sont préoccupantes :
- Sur le front Est, le canal Albert a été franchi, les réfugiés affluent, de nombreux isolés de l’armée belge se replient. Le corps de cavalerie Français du général Prioux[9] qui a combattu toute la journée à Hannut et Merdorp, face aux Panzers et aux Stukas, prépare son repli pour la nuit prochaine, le 3e GRDI assurant la liaison entre les 2 divisions légères mécaniques.
- Sur le front Sud, la IXe armée française du général Corap, violemment attaquée, a cédé plusieurs têtes de pont sur la Meuse. Elle doit contre-attaquer le lendemain avec la participation de la puissante 1re division cuirassée.
- Le 14 mai, les chasseurs ardennais abandonnent la position Perwez et se regroupent derrière les positions tenues par la 12e DIM. Le corps de cavalerie Français du général Prioux exécute son repli, protégeant avec ses derniers chars les sapeurs de la 12e DIM qui font sauter les charges de destructions préparées entre Hanret et Saint-Germain et se rassemblent à Onoz. Le 3e GRDI couvre la fin du repli du corps de cavalerie et ralentit au maximum l’ennemi, lui causant des pertes sérieuses.
Dans l'après-midi des chars légers allemands attaquent les positions tenues par le 150e RI, mais pris sous le feu du 225e RADA ils se dérobent rapidement. En fin d'après-midi 1 bataillon du 150e RI et le 3e GRDI reçoivent l'ordre de tenir, face au Sud, le passages de la Sambre à Floriffoux entre Namur et Auvelais. - Dès l'aube du 15 mai, la Lufwaffe reprend sa ronde et attaque les carrefours, les bois, les PC, les points d’appui, etc. Dans la matinée le 8e Zouaves est attaqué par des blindés ennemis qui sont mis en fuite par l'artillerie mais en fin de matinée parvient l’ordre de repli sur la frontière française. Les positions sont abandonnées à la nuit, afin d'éviter la Luftwaffe, et la 12e DIM se fortifie sur le canal de Charleroi en passant par Spy, Velaine et Fleurus. En fin de nuit 3e GRDI couvre le repli de la 5e DINA puis se regroupe à Ransart pendant que le génie devant détruire 12 ponts, dont quatre voies ferrées, entre Floreffe et Ham-sur-Sambre en détruira 11 ponts, le 12e, un pont voie ferrée, sera coupé mais ne tombera pas; il sera toutefois inutilisable pour les véhicules.
- Le 16 mai à l'aube, l'ensemble des éléments de la division sont à l’Ouest de l’Orneau, et reçoivent l'ordre de gagner au plus vite le canal de Charleroi dans la boucle entre Godarville et Motte-Courcelles en raison de la poussée allemande au Sud de la Sambre. À midi la 12e DIM continue son repli, par des itinéraires encombrés et sous le harcèlement continue de l’aviation ennemie. En fin de journée, les têtes de colonne parviennent péniblement à Gosselies et Jumet. Le détachement du colonel Parent composé d'éléments des 106e RI renforcé par le 3e GRDI effectuent des combats d'arrière-garde en s’opposant aux infiltrations avant de décrocher dans la nuit.
- Au cours de la nuit du 16 au 17 mai, le gros des régiments d’infanterie franchissent le canal par les ponts de Roux et de Motte et se déploient immédiatement. L'ennemi s'infiltrant en force par le pont de Luttre, qui n'a été détruit par le génie belge, attaque et bouscule les 2 régiments du 150e RI et le 8e Zouaves qui forment l'arrière garde. Toutefois le 38e BCC et le groupe d'escadrons de découverte du 3e GRDI sous les ordres du capitaine de Lannoy appuyés par l'artillerie rejettent l’ennemi à l’Est du canal. À 19 heures, le front est rétablie, mais un nouvel ordre de repli parvient. La 12e DIM doit décrocher dans nuit et passant par le sud de Mons Bray, Saint-Ghislain et Harveng elle prend position à hauteur de Bavai.
Pendant 3 jours, elle maintiendra les divisions blindés allemandes puis recevra l'ordre de se replier, la Meuse ayant été franchie à Sedan et à Dinant.
- Le 19 mai, se battant le jour, se déplaçant la nuit, l'infanterie, tient une ligne défensive, au sud de Mons en Belgique, passant par Harmignies, Mesvin, Ciply et Pâturages. À la suite d'une action de chars allemands à Ciply, l'infanterie de la 12e DIM reçoit l'ordre de se replier sur la position frontière du secteur de Hainaut. Dans la soirée les éléments en mouvements se heurtent aux colonnes ennemies, vers Bavai et Wargnies, qui tiennent les positions à occuper. Le général Janssen, sans contact avec son supérieur le général René Altmayer encerclé encerclé avec la 5e DINA en forêt de Mormal, décide de replier la 12e DIM vers l’ouest sur Valenciennes en passant par Roisin, Sebourg, Aulnoy-lez-Valenciennes.
- Le 20 mai au prix d’une marche de nuit épuisante tous les éléments arrivent à passer l’Escaut à Haulchin, Trith-Saint-Léger et Valenciennes et se regroupent, en arrière de la 15e DIM du général Juin, entre Wallers et Anzin. Le soir la 12e DIM qui est désormais rattachée au IIIe CA occupe les positions suivantes :
- 8e Zouaves : HĂ©rin
- 106e RI : Beuvrages
- 150e RI : Aubry et Anzin
- 25e RAD : Hasnon
- 225e RADA : ForĂŞt de Vicoigne
- 3e GRDI et Groupe Sanitaire Divisionnaire (GSD) : Wallers
- Le 21 mai, la division cherche à regrouper ses éléments égarés et se réorganise, avant de repartir, à la nuit, en direction de Bruay-en-Artois.
- Le 22 mai le 106e RI est détaché de sa division et transporté en camion vers le Nord pour tenir la position frontière fortifiée entre Cysoing et Mouchin. Les autres éléments de la 12e DIM sont ramenés, à pied, de Bruay-en-Artois à Avelin.
Se battant le jour, se déplaçant la nuit, elle gagne Dunkerque par Charleroi, Valenciennes, Lille, Bailleul, se frayant un chemin à travers les troupes allemandes qui l'encerclent.
Opération Dynamo : l'évacuation de Dunkerque
Arrivée à Dunkerque, la 12e DIM a pour mission de protéger l'embarquement des troupes dans le cadre de l'Opération Dynamo. Réduite à 8 000 hommes, la division va résister pendant 9 jours face une Wehrmacht en supériorité numérique écrasante. Son sacrifice ultime permet l'évacuation de 347 781 soldat alliés vers l'Angleterre.
Les survivants de la division sont faits prisonniers le au matin sur la plage de Malo-les-Bains.
Guerre d'Algérie
La division est recréé pendant la guerre d'Algérie. De 1956 à 1963, elle est rattachée au corps d'armée d'Oran (division militaire d'Oran avant 1957)[10].
Guerre froide
La 12e division d'infanterie est recréée du au . Elle est formée des unités suivantes[11] :
- 39e régiment d'infanterie de Rouen
- 43e régiment d'infanterie de Lille
- 51e régiment d'infanterie de Compiègne
- 7e régiment de chasseurs d'Arras
- 3e régiment d'artillerie de marine de Vernon
- 62e compagnie du génie d'Oissel
- 12e régiment de commandement et de soutien d'Évreux
En cas de mobilisation, la 12e DI doit mettre sur pied la 112e DI[12].
Notes et références
- Brevet de grand officier de la LĂ©gion d'Honneur.
- Almanach de Gotha jour l'année 1910, Paris, , 799 p.partie "annuaire diplomatique"
- 12e division d'infanterie 1914-1918
- Cdt De Feriet, « Les première attaques aux Eparges », Documents, Études et mémoires, Cellule Culture d'Arme, École Supérieure et d'Application du Génie, ANGERS, vol. Dossier A 1082,‎ ?
- Historique de la compagnie 6/5 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
- Maurice Genevoix, 'les Éparges', éditions Flammarion, 1923.
- Cne Bonal, « Les divisions d'infanterie motorisée », sur defense.gouv.fr,
- Le 3e GRDI et les sapeurs du 2e régiment du génie.
- Le corps de cavalerie Français du général Prioux est composé des 2e et 3e DLM.
- Thierry Sarmant, Philippe Schillinger et Michel Hardy, Inventaire de la série H, sous-série 1 H1091-4881 : Algérie 1945-1967, t. I : Introduction générale, Château de Vincennes, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 2-86323-129-4, ISSN 1269-7397, lire en ligne), p. 40, 46, 105
- http://sites-bruno.chez-alice.fr/Orga/GU/divisions/12DI.jpg
- « Le problème de la durée du service militaire est un faux problème déclare le secrétaire d'État à la défense », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
Sources et bibliographie
- Maurice Genevoix, Ceux de 14 (Sous Verdun, Nuits de Guerre, La Boue, Les Eparges), Paris, Éditions Flammarion,
- Commandant R. de Fériet, La Crête des Éparges, 1914-1918, Paris, Payot, , 210 p.
- AFGG, vol. 2, t. 10 : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).