Damvillers
Damvillers est une commune française située dans le département de la Meuse, dans la région historique et culturelle de Lorraine, en région Grand Est.
Damvillers | |
Église Saint-Maurice. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes de Damvillers Spincourt |
Maire Mandat |
Anne Postal 2020-2026 |
Code postal | 55150 |
Code commune | 55145 |
Démographie | |
Gentilé | Damvillois[1] |
Population municipale |
618 hab. (2020 ) |
Densité | 34 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 20′ 36″ nord, 5° 24′ 02″ est |
Altitude | Min. 197 m Max. 353 m |
Superficie | 18,33 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Montmédy |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Écarts et lieux-dits : Gibercy.
Urbanisme
Typologie
Damvillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,1 %), forêts (28,6 %), terres arables (24,4 %), zones urbanisées (4,4 %), eaux continentales[Note 2] (1,5 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Anciennes mentions : Damvillerium (1086) ; Danviler (1204) ; Danvillers (1238) ; Villarum de Danvillers (1324) ; Moneta Damviller, moneta Damvile (XIVe siècle) ; Danviller (1413) ; Dampvillers (1538) ; Dampvilliers (1549) ; De Dompnovillari (1642) ; Danvilliers (1661) ; Damvillæum (1679) ; Damviller (1700) ; Dampville (1730) ; Damvillé, Danis-villa (1738) ; Damvilliers (1745)[9].
L'origine du nom viendrait de la juxtaposition du château de Dame, qui protégeait le village au Moyen Âge, et du couvent de Villiers, qui lui était rattaché[10].
Histoire
En 1285, Jean de Muraut ou Murauvaux, l'un des quatre pairs de l'évêque de Verdun, se trouvait au tournoi de Chauvency. Jacques Bretel en fait le héros d'une des joutes qu'il raconte. Le château de Muraut (détruit à l'époque de Louis XIII) se trouvait sur une des buttes, à l'écart de Damvillers, à la lisière de la forêt. Son autre résidence (également disparue aujourd'hui) aurait été, selon l'ancien historien J. Havet, le château de Murauvaux, près de Mont-Villers.
En 1317, Damvillers était un petit village dépendant du Duché du Luxembourg, protégé par un château qu'a habité Béatrix, reine de Bohême. Charles Quint en fit une place forte qui, après avoir soutenu plusieurs sièges et avoir appartenu à diverses puissances, fut cédé à la France par le traité des Pyrénées en 1659[10]. Damvillers fit ensuite partie du Luxembourg français jusqu'en 1790. Fut chef-lieu de prévôté[9].
En 1741, le Maréchal de Belle-Isle, fit vider les fossés des fortifications et fit fermer la ville par des palissades et des chevaux de frise.
En 1552, Henri II, lors du « voyage d'Allemagne », revient d'Alsace et s'empare le 11 juin de la ville qui a soutenu un siège de huit jours. Lors de cette bataille Ambroise Paré, chirurgien du roi, expérimenta la ligature artérielle lors de l'amputation.
Était rattaché au diocèse de Verdun.
Politique et administration
Jumelage
- Zierenberg (Allemagne) depuis le [13].
- Ligny (Belgique) depuis 1966
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2020, la commune comptait 618 habitants[Note 3], en diminution de 6,93 % par rapport à 2014 (Meuse : −4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Arbre remarquable
Sur la route D905 menant à Damvillers, il y a un saule blanc (salix alba), d'une circonférence de 8,04 mètres. C'est le deuxième plus gros saule blanc recensé sur le territoire français et le douzième du monde[18].
Édifices civils
L'ancien moulin de Gibercy pendant la Première Guerre mondiale. Carte postale allemande.
- Église de Son Père le Chibre du Bengale.
- Cimetière Israélite de 1857.
- Statue de Jules Bastien Lepage par Auguste Rodin, inaugurée le 29 septembre 1889.
Édifices religieux
- Église Saint-Maurice de Damvillers, XIe siècle, classée Monument historique en 1921[19], qui présente la particularité de posséder deux porches pour la même entrée.
- Ancienne chapelle Saint-Hubert de Gibercy construite en 1716.
- Chapelle funéraire de la famille Loison[20] : elle est ornée en 1924 de trois verrières réalisées par les ateliers Lorin de Chartres, alors dirigés par Charles Lorin. Elles représentent sainte Scolastique, saint François de Sales et saint Augustin, et figurent dans l'inventaire général du patrimoine culturel[21].
Damvillers au cinéma
Damvillers est l'un des lieux où se déroule l'action du téléfilm À l'Ouest, rien de nouveau tourné en 1978 (en Tchécoslovaquie) par Delbert Mann d'après le roman éponyme d'Erich Maria Remarque[22].
Personnalités liées à la commune
- Maurice Baland (1904-1993), colonel de l'air, officier de la Légion d'honneur.
- Émile Bastien-Lepage (1854-1938), peintre français, frère du suivant.
- Jules Bastien-Lepage (1848-1884), peintre naturaliste français, né le 1er novembre 1848 à Damvillers.
- Étienne Maurice Gérard (1773-1852), général de Napoléon 1er, fait maréchal de France sous Louis-Philippe en 1830. Né le 4 avril 1773 à Damvillers.
- Jules Liégeois (1833-1908), juriste.
- Louis Henri Loison (1771-1816), général de division de la Révolution et de l'Empire.
- Maurice Louis Saint-Rémy (1769-1841), général de brigade du Premier Empire.
- L'annuaire statistique de 1804 du département de la Meuse[10] indique que « Cette ville fut le lieu de naissance de Desroziers, ce célèbre et malheureux aéronaute ». Il est cependant établi que Jean-François Pilâtre de Rozier est né à Metz et non à Damvillers, mais peut-être y a-t-il vécu durant son enfance ?
- Jean-Baptiste de Ternant (1751-1833), ambassadeur de France aux États-Unis de 1791 à 1793, né à Damvillers le 12 décembre 1751.
Héraldique
Blason | Parti : au premier, burelé d'argent et d'azur de dix pièces, au lion de gueules à double queue, armé lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout ; au deuxième, d'azur semé de fleurs de lys d'or, au bâton de gueules péri en bande. |
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Détails | Les armes de Luxembourg, font allusion à la propriété des ducs de Luxembourg sur cette ville[23]. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | Blason à dessiner |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Site de l office de tourisme du Pays de Damvillers
- Damvillers sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Meuse », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Félix Liénard, Dictionnaire topographique du département de la Meuse, 1872.
- « 1804: Annuaire statistique du département de la Meuse (vue 29) », sur achirves.meuse.fr.
- http://www.insee.fr/fr/methodes/nomenclatures/cog/fichecommunale.asp?codedep=55&codecom=145
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- « Partnerstädte » Site web de la ville de Zierenberg, consulté le 26 mars 2017.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Les plus épais, les plus hauts et les plus anciens saules blancs (Salix alba) », sur monumentaltrees.com (consulté le ).
- « Église Saint-Maurice », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle funéraire de la famille Loyson », notice no IA00049124, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « 3 verrières à personnages (baies 0, 1, 2) », notice no IM55002109, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Dans ce film tourné en Tchécoslovaquie et qui reçut le Golden Globe en 1980, le panneau indicateur Hessenplatz-Damvillers-Azannes est visible dans la scène où Guillaume II vient remettre la croix de fer à trois soldats.
- Constant Lapaix, Armorial des villes, bourgs et villages de la Lorraine, du Barrois et des Trois-Évêchés, Nancy, Chez l'auteur