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Salix alba

Le Saule blanc, Saule commun, Saule argenté, Osier blanc, ou Saule Vivier (Salix alba L.), est un arbre de la famille des Salicacées. Cet arbre commun dans les régions tempérées est souvent cultivé en forme de « têtard » pour la production d'osier.

Description

Fig. 2 S. alba susp. vitellina, chaton mâle.
Fig. 3 Chaton femelle.

Appareil végétatif

Le saule blanc est un grand arbre qui peut atteindre 25 m de haut. C'est une espèce pionnière, pouvant vivre une centaine d'annĂ©es[1]. Le tronc est droit et le houppier dressĂ©, sauf quand l'arbre est Ă©tĂŞtĂ© et taillĂ© en tĂŞtard. Les jeunes rameaux sont d'un vert ou gris vert très pâle.

Les feuilles, alternes, caduques, de 5 Ă  12 cm de long, sont entières, lancĂ©olĂ©es, Ă©troites, très finement dentĂ©es, effilĂ©es. La teinte argentĂ©e prĂ©sente sur les deux faces de la feuille est due Ă  de fines soies courtes, surtout prĂ©sentes sur la face infĂ©rieure.

Appareil reproducteur

Les sexes sont séparés (plante dioïque), les individus présentent des chatons soit mâles (fig. 2), soit femelles (fig. 3). Les fleurs mâles ou femelles sont précédées d'un nectaire correspondant au périanthe, et protégées par une bractée. Les fleurs mâles comprennent deux étamines, les fleurs femelles ont un seul ovaire uniloculaire à deux carpelles. Les fruits sont des capsules allongées, glabres (fig. 3), uniloculaires, s'ouvrant grâce à deux valves. Elles contiennent de nombreuses graines portant des poils soyeux.

Distribution

Fig. 4 Saule blanc.

L'espèce est originaire des régions tempérées et froides de l'hémisphère nord :

Naturalisé en Amérique du Nord, le saule blanc est partout commun en France.

Habitats

Il préfère les sols frais et humides, notamment les zones alluvionnaires dans les basses vallées.

Les saules blancs peuvent ĂŞtre sociaux.

« Les saulaies occupent les vides de la nature : bras morts, îles, remblais humides. En forêt, ils sont rares. Ils s'inclinent devant l'autorité ombreuse des vrais arbres de la forêt. »[2].

Variétés

  • Salix alba 'Aurea' : chatons vert-jaune, branche dorĂ©e Ă  l'Ă©tat juvĂ©nile. peu commun[2].
  • Salix alba 'Britzensis', Osier rouge.
  • Salix alba 'Argentera' ou 'Sericea', Saule argentĂ© : feuillage soyeux, gris argentĂ© sur les deux faces.
  • Salix alba 'Tristis' : saule blanc pleureur, plus petit que le type.
  • Salix alba subsp. vitellina (L.) SchĂĽbl. & G. Martens, sous-espèce cultivĂ©e en oseraie pour ses rameaux longs, flexueux et grĂŞles, jaune rougeâtre. Si on ne le « tĂ©tarise » pas, il devient un bel arbre dressĂ© mais souple[2].
  • Salix Ă— chrysocoma, Saule pleureur Ă  ne pas confondre avec Salix babylonica.
  • Salix alba 'Coerulea' ou 'Calva', Saule bleu : feuilles vert gris, bleutĂ© dessous, ne craint pas les sols inondĂ©s. Port largement conique sans axe dominant. Pousse jusqu'Ă  30 m dans les sols humides. Branches dressĂ©es intĂ©ressantes pour la production des tuteurs.
  • Salix alba chermesina Cardinalis, Osier jaune : rameaux rouge orangĂ©, brillants, particulièrement en hiver. Ils doivent ĂŞtre taillĂ©s tous les deux ans. Jusqu'Ă  28 m.

Le saule blanc S. alba s'hybride facilement avec S. fragilis pour donner S. Ă— rubens Schrank.

Utilisation

Fig. 5 Saule blanc « têtard », à l'écorce crevassée.
  • Osier

Le saule blanc est utilisé pour produire de l'osier. Il a pour cela longtemps été taillé en « têtard » afin de stimuler la production de jeunes rameaux souples. De nos jours, cette taille est plutôt motivée par des raisons de contrôle de la pousse des arbres. C'est également un arbre utilisé pour l'ornement des grandes villes, comme à Paris où la villa de la Saulaie prit son nom en raison des saules blancs qui y furent plantés.

  • Bois

Le bois était autrefois utilisé en menuiserie, emballage, allumettes etc. Il fournit un bois de sculpture, pouvant se tailler nettement dans tous les sens. Le bois de saule brûle rapidement donnant « un coup de feu » apprécié des boulangers[3].

  • Plante mellifère. Les chatons mâles sont porteurs de pollen apprĂ©ciĂ© des abeilles (et les apiculteurs), la floraison intervenant Ă  une Ă©poque prĂ©coce, dĂ©pourvue de fleurs recherchĂ©es par ces insectes.
  • Pharmaceutique : la salicyline (principe actif de l'aspirine) est extraite de son Ă©corce. Ses vertus sont connues depuis l'antiquitĂ©.

Notes

    Références

    1. Rameau, Mansion, Dumé, Gauberville, Flore forestière française, vol. 3, Institut pour le développement forestier,
    2. Marc Rumelhart, Roland Vidal, Les arbres feuillus, Paris, Larousse, 1991 (ISBN 2-03-515122-8)
    3. Pierre Lieutaghi, Le livre des Arbres, Arbustes & Arbrisseaux, Arles, Actes sud, 2004 (ISBN 2-7427-4778-8).

    Liens externes

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