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Roux (Charleroi)

Roux, ou dans sa forme complète, Roux-lez-Charleroi[4] (en wallon El Rou-dlé-Tchålerwè, localement Au Roû) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

Roux
Roux (Charleroi)
Ancien hĂ´tel de ville (1895)[2].
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Commune Charleroi
Code postal 6044
Zone téléphonique 071
DĂ©mographie
Gentilé Rovien(ne)[3]
Population 8 899 hab. (2008)
DensitĂ© 1 545 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 26′ 29″ nord, 4° 22′ 55″ est
Superficie 576 ha = 5,76 km2
Localisation
Localisation de Roux
Localisation de Roux dans la commune de Charleroi
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Roux
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Roux
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Roux
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Roux

    L'histoire de Jumet, celle de Heigne et celle de Roux sont allées de pair, à quelques exceptions près jusqu'à ce que l'arrêté royal de Guillaume Ier des Pays-Bas, du , fasse de Roux une commune à part entière jusqu'à la fusion des communes de 1977[5].

    Étymologie

    Rodo : défrichement[5].

    Rode : mot francique désignant un endroit défriché dans la forêt primaire[6].

    DĂ©mographie

    Évolution de la population[7] - [8]
    1801 1846 1900 1947 1977[9] 2001 2008
    Avec Jumet 3 109 9 493 9 591 9 975 9 044 8 899

    De 1819 Ă  1890, la population et l'habitat explosent, comme on peut en juger par les chiffres ci-dessous[10] :

    • 1819 : +/-1 820 habitants et +/-400 habitations
    • 1830 : +/-2 200 habitants et +/-470 habitations
    • 1840 : +/-2 600 habitants et +/-580 habitations
    • 1850 : +/-3 600 habitants et +/-840 habitations
    • 1860 : +/-4 600 habitants et +/-1 100 habitations
    • 1870 : +/-6 000 habitants et +/-1 470 habitations
    • 1880 : +/-7 500 habitants et +/-1 710 habitations
    • 1890 : +/-8 700 habitants et +/-2 000 habitations

    GĂ©ographie

    Relief

    Altitudes : minimum de 106 m Ă  la rue de la Victoire (le long du canal) et maximum de 170 m en haut de la rue Bennert marquant la limite des sections de Roux et Jumet (lieu-dit Bayemont).

    GĂ©ologie

    En dehors des alluvions modernes de la vallée, le territoire de Roux est tout entier compris dans la zone carbonifère représentée ici par des terrains où la houille abonde.

    Hydrographie

    Roux est traversé par trois ruisseaux :

    GĂ©ographie politique

    Avant 1819, voir Jumet - GĂ©ographie politique.

    Enfantement de Roux.
    À la fin de l'année 1815, dès la constitution du Royaume uni des Pays-Bas (voir ci-dessus), les habitants du Roux adressent au Roi Guillaume Ier une longue supplique circonstanciée, demandant la séparation d'avec Jumet. Dans sa plus grande largeur, en effet, Jumet s'étendait sur plus de km. de Ransart à Courcelles (lieu-dit Rianwelz). La commune de Jumet est, avant la séparation, divisée en quatre sections. Les habitants de la quatrième section, composée des hameaux du Roux, de Hubes et de Wilbeauroux réclament l'indépendance, arguant de la distance à parcourir pour atteindre la mairie de Jumet et des inconvénients y afférents. En fait, saignée à blanc par les réquisitions de l'armée française, la commune de Jumet est si pauvre que ses maigres ressources ne lui permettent pas de construire une mairie. Pendant plusieurs années, au grand dam des édiles municipaux, ceux-ci n'auront d'autre possibilité que de se réunir dans un cabaret. En conséquence, Jumet veut conserver les revenus municipaux produits par les 670 habitants occupant les 145 maisons de la quatrième section[14].

    Géographie ecclésiastique

    De la période franque (888) au Concordat (1801), voir Jumet - Géographie ecclésiastique.

    Jusqu'Ă  ce que Mgr Hirn, Ă©vĂŞque de Tournai, dĂ©cide en 1805, de faire de Roux une paroisse Ă  part entière, le village n'est sur le plan religieux qu'une « succursale Â» de la paroisse Saint-Sulpice Ă  Jumet Chef-Lieu. Si l'on sait que, du centre de Roux au Chef-Lieu, il y a près de km aller-retour, on imagine quelle pĂ©nitence ce trajet reprĂ©senta pendant des siècles pour les Roviens.
    Sous l'Ancien Régime (diocèse de Namur), Roux dépend du décanat de Fleurus et a pour collateur (bénéfice ecclésiastique) le prieur d'Oignies[15].
    En 1977, Roux est une paroisse du doyenné de Jumet et du diocèse de Tournai. Le culte est célébré à Roux-Centre, église de l'Assomption, à Roux-Hubes, chapelle Saint Antoine de Padoue et à Roux-Bassée, chapelle Notre-Dame de Grâce.

    Toponymie de quelques quartiers

    • Les Aiselies : dĂ©rive du nom « argile Â»[16]. D'importants dĂ©pĂ´ts d'argile tapissent les flancs de la vallĂ©e du PiĂ©ton.
    • La BassĂ©e : cette appellation, très commune dans la toponymie française et belge, dĂ©signe une mare situĂ©e dans une dĂ©pression de terrain.
    • Le Calvaire : un calvaire Ă©tait Ă©rigĂ© dans ce quartier de la place Gambetta, urbanisĂ© au XIXe siècle.
    • Le Centre : le cĹ“ur de la commune, appelĂ© "le village" avant la sĂ©paration d'avec Jumet.
    • Hubes : nom d'origine germanique huba Ă  rapprocher du flamand hoeve dĂ©signant une ferme; au XVIIIe siècle, le hameau de Hubes Ă©tait une terre de Gosselies.
    • La Lorraine : ce quartier tire son nom de la prĂ©sence dans ce quartier de Lorrains de souche, soldats, verriers ou mineurs. Cette hypothèse semble la plus plausible, les patronymes locaux Ă  consonance lorraine et alsacienne en sont la trace.
    • Le Martinet : le « camp Â»,- entendons par lĂ , la campagne du Martinet - est dĂ©jĂ  signalĂ© en 1785 sur un plan des terres de Sart-les-Moines situĂ©es sur le territoire actuel de Roux. Mais le nom est d'origine incertaine, tandis que la dĂ©finition courante Ă©tait, Ă  l'Ă©poque, « petit marteau des cloutiers Â».
    • Wilbeauroux : nom très ancien, d'origine germanique, signifiant "Sart de Willibold". Autre toponymie : terre (essartĂ©e) de Wibalt-Rubers[17] - [18].

    Principaux axes routiers

    Les deux axes routiers ci-après figurent déjà sur les cartes de cabinet des Pays-Bas autrichiens, levées à l'initiative du comte de Ferraris de 1770 à 1778. Ils sont partiellement parcourus par les marcheurs du tour de La Madeleine, fleuron du folklore de Jumet.
    Axe routier sud-nord de Marchienne-au-Pont Ă  Courcelles (Trieu) : rues de Marchienne et de Courcelles, actuelle Nationale 584.
    Axe routier est-ouest de Jumet (Heigne) à Courcelles (Souvret) : rue de Heigne, pont enjambant le canal, rues Maréchal Foch et des Alliés, rue Jules Boulvin, rue Sart-lez-Moulin

    TEC Charleroi (Transports en commun)

    La localité est sillonnée par les bus du TEC Charleroi des lignes 41 et 43 + 83.

    Voies ferrées (Infrabel)

    La gare de Roux, devenue un point d'arrêt non gardé (PANG), est sillonnée par :

    1. la voie d'accès nord à la gare de formation de Monceau, électrifiée sous 3000V CC., ancienne voie 1.
    2. la ligne 124 A, doublement de la ligne 124 entre Luttre et Charleroi-Central : double voie électrifiée sous 3000V CC., voies 2 et 3.
    3. la ligne 124 de Bruxelles-Midi à Charleroi-Central : double voie électrifiée sous 3000V CC., voies 4 et 5.

    Ponts et passerelle

    Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, le canal Bruxelles-Charleroi mis au gabarit de 300T. est enjambé par[19] :

    • La gare de Roux.
      La gare de Roux.
      un pont ferroviaire fixe du raccordement au réseau du triage-lavoir des Charbonnages du Centre de Jumet. Ce pont, remplacé dans les années 1950, est actuellement sur l'itinéraire du RAVeL Trazegnies-Châtelet.
    • deux ponts mobiles dans la partie la plus peuplĂ©e de la commune, qui relient le quartier - Ă  l'est - de la BassĂ©e, la Lorraine et les Aiselies aux autres quartiers - Ă  l'ouest - du Centre et du Calvaire :
      • le pont du Danube : dans le prolongement de la rue Foch.
      • le pont Mottet ou pont des Aiselies, Ă  l'emplacement de la passerelle (piĂ©tonne) actuelle.

    Mis au gabarit europĂ©en de 1 350 tonnes dans les annĂ©es 1950, le canal est enjambĂ© par le pont du canal (routier) actuel pour remplacer le pont du Danube.

    Histoire

    Première occupation

    Les « Basses Haies Â» (la BassĂ©e), noyau originel de la localitĂ© selon AndrĂ© Herregods[20].

    Le dĂ©frichement se situe entre 700 et 800, Ă  l'Ă©poque mĂ©rovingienne, Ă  l'initiative des moines de l'abbaye de Lobbes, elle-mĂŞme fondĂ©e entre 640 et 680. La Descriptio Villarum de 868-869 fait Ă©tat d'un domaine rovien de 8 manses (+/- 120 hectares). Selon l'historien carolorĂ©gien Robert Hug[21], le domaine appelĂ© « Jumet Â» aurait Ă©tĂ© constituĂ© dès l'Ă©poque mĂ©rovingienne d'une villa principale (GIMIACUS) Ă  laquelle auraient Ă©tĂ© rattachĂ©es ultĂ©rieurement deux terres satellites, HUNIA et RODIUS. Pendant 900 ans au moins, les terres de Jumet, Roux et Heigne sont considĂ©rĂ©es comme un bloc composĂ© de 3 entitĂ©s distinctes. Les exemples sont nombreux:

    • en 868-869, le Polyptyque et la « Descriptio Villarum Â»
    • en 1235, le Cartulaire des Comtes de Namur : « â€¦ Villas de Gimini, Rues et Hugne Â»
    • en 1265, le Cartulaire des Comtes de Hainaut : « â€¦ Ă  Gymi et Hugne, au Rues Â»
    • en 1334, les archives de la cathĂ©drale de Liège : « … Villes de Hogne, Gimer et Roes dessous Hogne Â»
    • en 1353, le Cartulaire des Comtes de Hainaut : « Hongne, Gimy et Ruez Â»
    • en 1473, l'assiette des impĂ´ts sous Charles le TĂ©mĂ©raire : « Hoingne, Jumez et le Roulx dessous Hoingne Â»
    • en 1702, une « attestation Â» du Prince-ÉvĂŞque de Liège affirme la souverainetĂ© de ce dernier sur les terres de « Jumet, Heigne et le Roux Â»

    De 1200 au XVIIIe siècle

    L'entitĂ© territoriale Jumet - Heigne - Roux est Ă  la frontière du Brabant, du Hainaut, du Namurois et de la principautĂ© de Liège. Cette situation singulière vaut aux seigneurs de droit, les princes-Ă©vĂŞques de Liège, beaucoup de tracasseries, chicaneries, procès et arbitrages jusqu'au , lorsque les trois terres deviennent officiellement « terres franches du Brabant en pays de Liège Â»[22] pendant 15 ans jusqu'Ă  ce que le dĂ©cret du 13 Fructidor, An III () les incorpore au dĂ©partement de Jemmapes (orthographe de l'Ă©poque) crĂ©Ă© en 1793[23].

    Le régime français

    Le , la victoire de Valmy sauve la France de l'invasion Ă©trangère. Peu après, le gĂ©nĂ©ral français Dumouriez reçoit l'ordre d'occuper les Pays-Bas autrichiens : sa victoire de Jemmapes, le , fait de l'entitĂ© une terre française jusqu'en 1815, avec une parenthèse qu'ouvre la dĂ©faite du mĂŞme Dumouriez Ă  Neerwinden, le , et que ferme la victoire remportĂ©e Ă  Fleurus, le , par le gĂ©nĂ©ral français Jourdan, commandant en chef de l'armĂ©e de Sambre-et-Meuse. Lors de cette bataille, le front Jourdan de 30 km passe par Roux, dĂ©fendu par la 71e demi-brigade de la division KlĂ©ber, commandĂ©e par Bernadotte qui deviendra marĂ©chal d'empire et roi de Suède. Le - peu avant la dĂ©faite dĂ©finitive des Français Ă  Waterloo le - Roux est occupĂ© par des troupes du 1er corps d'armĂ©e du Bas-Rhin commandĂ© par le lieutenant-gĂ©nĂ©ral prussien von Zieten, qui en sera chassĂ© le jeudi 15 juin par les Français du 1er corps de cavalerie commandĂ© par Pajol[24].
    Sous le régime français, la restructuration territoriale opérée le [25] par échange de terres entre Gosselies et Jumet donne à cette dernière, sur le territoire actuel de Roux, les lieux-dits Sart-les-Moines, Naye-à-bois, les Hayettes, la Rochelle, Plomcot, le Martinet, Charlepré et des bois aujourd'hui complètement disparus (Bois Brûlé, Bois Saint-Michel, Bois de la Blanche-Tête, etc.).

    Le Royaume-Uni des Pays-Bas

    Après la défaite française de Waterloo, les 9 départements français qui forment la Belgique actuelle sont réunis aux anciennes Provinces-Unies pour former le Royaume-Uni des Pays-Bas[26] sur base d'une loi fondamentale - en néerlandais : Grondwet van het Koningrijk der Nederlanden - un État correspondant au Benelux actuel. Un événement capital pour l'histoire de Roux survient durant cette période : l'érection de Roux en commune totalement indépendante de Jumet[27]. En 1805, Monseigneur Hirn, évêque de Tournai, avait fixé les limites des paroisses de Gosselies et Jumet et des paroisses de Jumet et de Roux[28]. Cette délimitation préfigurait la séparation civile décidée par l'arrêté royal de Guillaume Ier des Pays-Bas, du , faisant de Roux une commune à part entière. Le , l'ingénieur vérificateur du cadastre de la province de Hainaut présente à la signature de monsieur Preux, maire de Gosselies, de monsieur Houtart, maire de Jumetz (orthographe de l'époque), de Monsieur Pouillon, maire de Marchienne-au-Pont et de Monsieur Fontaine, maire de Courcelles les plans - commentés avec précision - qui délimitent leur commune respective et celle de Roux. Ces documents sont approuvés par le gouverneur de la province de Hainaut, à Mons, le . Le territoire de la nouvelle commune comprend une partie de Sart-les-Moines sur la rive droite du Piéton, Naye-à-Bois, les Hayettes, la Rochelle, Plomcot, le Martinet, Wilbeauroux, Judonsart, Hubes, Nolichamps, la Bassée, le Sarty, les Aiselies et enfin le Roux lui-même qui n'était à l'époque qu'un hameau.
    Un second Ă©vĂ©nement capital survient durant cette pĂ©riode : le dĂ©but de la mise en chantier du canal Bruxelles-Charleroi pour acheminer Ă  bon compte et sĂ»rement le charbon de terre, extrait dans le bassin de Charleroi, vers les lieux de consommation Bruxelles, Louvain, Malines, Anvers[29]… Mis en chantier en 1827 et mis en service en 1832, ce premier canal de 2 mètres de profondeur permet la navigation d'un bateau nouveau et rĂ©volutionnaire, le "baquet de Charleroi"[30], appelĂ© communĂ©ment "sabot", au gabarit de 70 T. Ă  un enfoncement de 1,80 m. PortĂ© au gabarit de 300 T de 1873 Ă  1893 en ce qui concerne le versant Sambre (tunnel de Godarville - Sambre), il est au gabarit de 1 350 T depuis 1955, Ă  la traversĂ©e de Roux.

    La révolution belge de 1830 met fin au Royaume-Uni des Pays-Bas. Cinq volontaires roviens y participent : Charles-Louis Beugnier, François Detron, Pierre Hisbeque, Jean-Joseph Scouvart et son fils Pierre-Joseph[31].

    Événements de mars 1886

    Depuis des dizaines d’années, la législation maintient le peuple dans l’arriération sociale grave voire sordide, malgré le développement, la multiplication considérables des outils de production et l’accroissement de la richesse du pays. En conséquence : des horaires de travail inhumains (de 5 h du matin à 19 h, en été), des salaires de misère dus aux rapports biaisés patronat-prolétariat, le truck system, l'interdiction de se syndiquer ou de faire grève, l’entassement et la promiscuité dans des logements exigus, les abus en ce qui concerne le travail des femmes et des enfants, une alimentation médiocre, la vie familiale quasiment confondue avec l’animalité, l’alcoolisme, la maladie, la prostitution, une instruction élémentaire presque impossible à dispenser, des légions d'enfants abandonnés, etc[32].
    Au sortir de l’hiver 1885-1886 la région de Liège[33] connaît la première grande explosion de la colère ouvrière en Wallonie. Publié au mois de et largement diffusé, le Catéchisme du Peuple écrit par le socialiste borain Alfred Defuisseaux, a agi comme une étincelle au sein du prolétariat wallon[34]. Dans la région de Charleroi[35], le , au puits Sainte-Henriette du charbonnage du « Bois communal de Fleurus », des ouvriers manifestent leur mécontentement au vu de leur salaire raboté. Le vendredi , ils invitent l'équipe du matin à partir en grève. Une bande de grévistes incite — souvent par la force, mais avec succès — les ouvriers des charbonnages voisins à cesser le travail et à les accompagner : vers 15 heures, la bande compte au moins 500 personnes qui paralysent la production des usines et charbonnages de la région. Pour faire face à l'émeute, des troupes sont envoyées en renfort du 1er chasseur traditionnellement fixé à Charleroi. Vers 20 heures, à Roux[36], les bureaux du Puits no 4 du charbonnage du Martinet sont incendiés par des émeutiers venus de Marchienne[37]. À 21 heures, la bande considérablement renforcée saccage et incendie les bureaux des « Verreries et Glaceries du Hainaut », près de Plomcot, défiant les militaires venant de Tournai et fraîchement débarqués à Charleroi. Les soldats prennent position et après les sommations, font usage de leurs armes, faisant 5 tués et 10 blessés graves. La journée du est marquée par une nouvelle fusillade ; une bande estimée à 700 manifestants venus de Jumet fait face à des éléments du 3e régiment de chasseurs à pied, près des verreries Bougard, situées à l'emplacement de l'actuelle place Wauters à Roux. Le feu est ordonné, une dizaine d'hommes sont tués sur place, quatre blessés mortellement et quatre autres grièvement blessés. Le camp des manifestants a toujours prétendu qu'il n'y avait pas eu de sommations. Beaucoup de victimes des fusillades — certaines non identifiées — ont été inhumées dans le cimetière de Roux, où leur tombe est toujours visible.

    Après les émeutes sanglantes de , une législation sociale verra le jour quelques mois plus tard, c'est le discours du Trône qui paraît au Moniteur belge le :

    « La situation des classes laborieuses est hautement digne d'intérêt et ce sera le devoir de la législature de chercher, avec un surcroît de sollicitude, à l'améliorer. Peut-être a-t-on trop compté sur le seul effet des principes, d'ailleurs si féconds, de liberté. Il est juste que la loi entoure d'une protection spéciale les faibles et les malheureux. Il convient notamment de favoriser la libre formation de groupes professionnels, d'établir entre les chefs d'industrie et les ouvriers des liens nouveaux sous forme de conseils d'arbitrage et de conciliation, de réglementer le travail des femmes et des enfants, de réprimer les abus qui se produisent dans le paiement des salaires, de faciliter la construction d'habitations ouvrières convenables, d'aider au développement des institutions de prévoyance, de secours, d'assurances et de pensions et de chercher à combattre les ravages de l'ignorance et de l'ivrognerie. »

    Effectivement, la législation sociale démarra : versement de l'intégralité du salaire en monnaie légale et non en nature, limitation stricte du travail des femmes et des enfants, établissement de règlements d'atelier précisant toutes les modalités du travail, élaboration de conventions collectives applicables à toutes les entreprises d'un secteur, réparation des accidents de travail, repos dominical. Et, en 1893, le suffrage universel (masculin) tempéré par le vote plural se substituera au suffrage censitaire et amènera 28 socialistes au Parlement, à la faveur des élections législatives de 1894.

    Escarmouche franco-allemande du

    Le dimanche Ă  19 heures, von Below, ambassadeur d'Allemagne Ă  Bruxelles, remet Ă  Julien Davignon, ministre belge des affaires Ă©trangères l'ultimatum allemand : le gouvernement allemand prend prĂ©texte de l'invasion imminente de la Belgique par les troupes françaises pour justifier sa dĂ©cision « de prĂ©venir l'attaque de l'ennemi ». Pour toute rĂ©ponse, le gouvernement belge se dĂ©clare « fermement dĂ©cidĂ© Ă  repousser, par tous les moyens en son pouvoir, toute atteinte Ă  son droit ». Ă€ cĂ´tĂ© de l'armĂ©e rĂ©gulière le gouvernement mobilise la garde civique. Dès le matin du , les troupes allemandes franchissent la frontière par toutes les routes qui relient la province de Liège Ă  la rĂ©gion d'Aix-la-Chapelle. Le , le gĂ©nĂ©ral allemand Erich Ludendorff s'empare par surprise de la ville de Liège, le gĂ©nĂ©ral belge GĂ©rard Leman replie ses troupes sur le fort de Loncin (au nord-ouest de Liège), mais les obus tirĂ©s par les mortiers allemands de 420 en viennent Ă  bout ; le , le gĂ©nĂ©ral Leman est retrouvĂ© grièvement blessĂ© dans les ruines du fort[38]. Une rue de Roux porte son nom.
    Les troupes allemandes entrent à Bruxelles le et suivant l'axe nord-sud Bruxelles-Charleroi, trois armées allemandes convergent vers la vallée de la Sambre pour prendre en tenaille et détruire la 5e armée française du général Lanrezac : à l'ouest la 1re armée de von Kluck, au nord la 2e armée de von Bülow et à l'est la 3e armée de von Hausen. Une grande bataille aura lieu à Charleroi et au sud de la ville, mais Lanrezac parviendra habilement à se dégager et à éviter ainsi à la France un nouveau Sedan. Se trouvant à la limite ouest du théâtre d'opérations, Roux est épargnée : 5 maisons seulement sont incendiées à la rue de Marchienne.
    C'est au cours de la retraite française devant l'armée de von Bülow que se situe à Roux le triste épisode de Jean Friot[39] - [40]. La garde civique vient d'être démobilisée le et la commune est occupée par des détachements français. Des cavaliers bivouaquent dans les prairies Bouillon, à la rue de Courcelles, dans la ferme Hembise et dans la ferme du Marais. Le , vers 5 heures du matin, les soldats se regroupent et un détachement se dirige en éclaireur vers Gosselies où il se heurte aux premiers Allemands. Les Français quittent Roux pour occuper les positions stratégiques de Monceau, Marchienne, Gozée et Fontaine-l'Évêque où allait s'amorcer la bataille de la Sambre.Dans l'après-midi, la 2e division de la garde allemande arrive de Courcelles, le défilé dure toute la journée. Or, les Français avaient laissé en arrière-garde 5 cavaliers, de tout jeunes gens qui se rendent compte qu'en quittant le centre de la commune, ils rencontreront tôt ou tard l'une ou l'autre colonne allemande. Leur plan de fuite consiste à gagner (vers l'Ouest) Sart-lez-Moulin et de là, piquer vers Anderlues et Binche où ils rejoindraient la cavalerie Bordet et les Anglais. Éperonnant leur monture, ils jaillissent du sentier du cimetière où ils se tiennent tapis et foncent au milieu d'une compagnie allemande dont les hommes, effrayés, s'égaillent de tous côtés. Les cinq Français s'enfuient dans les campagnes du Prince (rue du Prince actuelle) qui dégringolent vers le ruisseau des Claires Fontaines (rue des Claires-Fontaines actuelle). Deux des Français, retardés par les montures hésitant à franchir le ruisseau, s'abattent avec leur cheval sous les coups de feu des Allemands. Un seul se relève et se cache jusqu'à la nuit dans le lit du ruisseau (il sera hébergé par des particuliers pendant les premiers mois de la guerre). Le second, hélas, ne se relèvera jamais. Il s'agit de Jean Friot, du 15e régiment de chasseurs à cheval, âgé de 21 ans, originaire de Rivières, dans la Loire-Atlantique. La commune lui donnera une sépulture décente et son nom sera donné, après la guerre, à la rue qui relie la rue de Courcelles au Tienne des Princes, rue Jean-Friot actuelle.

    Mouvements

    Mobilisation militaire : 420 hommes prirent part à la Grande Guerre. 38 n'en revinrent pas, leur nom est gravé sur le mur de l'hôtel de ville de 1895.
    Volontariat militaire : 12 volontaires de guerre passèrent par la Hollande pour rejoindre la France ou le Royaume-Uni.
    Déportation : 448 furent déportés à Guben, le [41].

    Ravitaillement

    On pourra juger de la détresse des plus démunis devant l'évolution du coût des denrées alimentaires habituelles. De 1914 à 1918, le prix de :

    • kg de farine blanche passe de 0,30 F Ă  18,00 F (x 60) [x 100 de 1940 Ă  1945]
    • 1 litre de lait passe de 0,24 F Ă  1,35 F (x 6)
    • kg de beurre passe de 3,50 F Ă  42,00 F (x 12) [x 23 de 1940 Ă  1945]
    • kg de pommes de terre passe de 0,12 F Ă  3,80 F (x 31) [x 38 de 1940 Ă  1945]
    • kg de sucre passe de 0,64 F Ă  18,00 F (x 28)
    • kg de chicorĂ©e passe de 0,55 F Ă  18,00 F (x 33)
    • kg de viande de bĹ“uf passe de 2,50 F Ă  32,00 F (x 13)
    • kg de viande de porc passe de 2,00 F Ă  25,00 F (x 12)
    • kg de cafĂ© passe de 3,00 F Ă  85,00 F (x 28) [x 40 de 1940 Ă  1945]
    • kg de chocolat passe de 5,00 F Ă  110,00 F (x 22)
    • kg de savon passe de 0,45 F Ă  30,00 F (x 67)

    Quant Ă  l'huile, elle avait tout bonnement disparu des tables des foyers roviens[41]...

    Des résistants sur les ondes radio

    Il y a Ă  Roux, dès 1940, de vĂ©ritables grands rĂ©sistants (entre autres le bâtonnier du barreau de Charleroi, Constant Renchon, dĂ©capitĂ© Ă  Wolfenbeutel) et, parmi eux, les animateurs de la radio clandestine "Wallonie - Entre Sambre et Meuse", regroupant plusieurs personnalitĂ©s roviennes autour de Charles De Backer, propriĂ©taire de la guinguette "Au chant des oiseaux", oĂą Ă©tait installĂ© l'Ă©metteur. Ancien dĂ©portĂ© de la Grande Guerre et radio-amateur depuis 1927, Charles De Backer dĂ©cide dès de combattre les Allemands par la voie des ondes. La guinguette - et donc l'Ă©metteur - occupe un emplacement privilĂ©giĂ©, au no 87 de la rue Sous-le-Bois, au pied d'un terril boisĂ©. La première Ă©mission a lieu, tant bien que mal, le , au dĂ©part d'une installation de fortune dissimulĂ©e sous les combles de son habitation. Son appareil Ă©met dans la bande des 40 m et est amĂ©liorĂ©, en 1941 et en 1942, Ă  l'aide de puissantes lampes oscillatrices volĂ©es Ă  l'occupant. Un peu partout, on commence Ă  parler de ce poste dit de "l'Entre-Sambre-et-Meuse" qu'on situe tantĂ´t en France, tantĂ´t au Royaume-Uni. Personne n'imagine qu'il Ă©met depuis la Belgique. Les Allemands cherchent Ă  le situer, mais son emplacement est sa meilleure protection. Les occupants allemands vont jusqu'Ă  offrir 1 000 000 francs Ă  qui fournira des renseignements susceptibles de localiser cet Ă©metteur qui diffuse des listes de traĂ®tres dans tout le bassin carolorĂ©gien[42]. MalgrĂ© plusieurs chaudes alertes - beaucoup de soldats allemands viennent se rafraĂ®chir Ă  la guinguette ! - la radio de Charles De Backer fonctionne pratiquement sans interruption jusqu'au , trois jours après la libĂ©ration de Roux[43].

    Dégâts collatéraux en 1944

    Le faisceau de voies de réception, au nord de la gare de formation dite "de Monceau" occupe le territoire de Roux. La gare de formation hébergeait aussi un important dépôt de locomotives à vapeur. En prélude au débarquement allié en Normandie et pour entraver le trafic ferroviaire des armées allemandes vers le futur front de Normandie, des bombardiers B-25 Mitchell des armées alliées attaquent le vers 16 heures. Ce sera le premier d'une douzaine de bombardements de jour, qui ne cesseront qu'au mois de juin, peu après le débarquement de Normandie. Les quartiers du Martinet, du Marais, de Hubes et de la Bassée, proches de Monceau-Formation, sont dévastés, 300 maisons sont détruites.
    Le lundi , vers 15 heures, les habitants sont informés de l'arrivée imminente des Américains, aussitôt les drapeaux belges et américains sont arborés. Mais vers 15 heures 30, une colonne blindée allemande circule rue de Marchienne et rue de Courcelles. Comme Jean Friot et ses compagnons l'avaient fait à cheval 30 ans auparavant, un jeune résistant rovien, André Poucet, veut, lui aussi - mais à moto cette fois - forcer le passage. Il est intercepté et emmené sur un char Panzer allemand jusqu'à Courcelles-Trieu où il est abattu en tentant de s'enfuir. Vers 16 heures, les troupes américaines commandées par le lieutenant-général Courtney Hodges arrivent en avant-garde et, défilant toute la nuit et les deux ou trois journées qui suivent, mettent fin à la présence allemande dans la localité[44].

    Liste des bourgmestres de Roux de 1819 Ă  1976

    Économie

    Généralités

    Si, sur le plan purement historique, il ne se passa pratiquement rien de 1830 - la rĂ©volution belge et l'indĂ©pendance - Ă  1886 - les rĂ©voltes du prolĂ©tariat, Roux connaĂ®t une croissance extraordinaire favorisĂ©e par l'existence du canal et, en 1843, la mise en exploitation de la première relation ferroviaire Charleroi-Bruxelles via Marchienne-au-Pont-Luttre-Manage-Braine-le-Comte-Hal, la mise en exploitation en 1874[46] de la relation ferroviaire secondaire vers PiĂ©ton et, de 1872 Ă  1874 de la seconde relation ferroviaire (plus directe) Charleroi-Bruxelles via Marchienne-au-Pont-Luttre-Nivelles-Braine-l'Alleud, et enfin la mise au gabarit de 300 T. du canal de 1879 Ă  1893.

    Industries du passé

    L'almanach du commerce et de l'industrie de Tarlier nous apprend qu'en 1870, il y avait Ă  Roux[47] :

    • 12 fermiers,
    • 1 constructeur de bateaux,
    • 3 brasseries,
    • 6 briqueteries,
    • 1 fabrique de chandelles,
    • 8 fabricants de clous,
    • 1 fonderie de cuivre,
    • 2 fabriques d'enclumes,
    • 6 exploitations houillères :
      • Monceau-Fontaine et Martinet,
      • Nord de Charleroi, dont la concession de Sart-lez-moulin situĂ©e sur Roux et Courcelles fut la plus importante de la sociĂ©tĂ©,
      • Rochelle et Charnois,
      • AmercĹ“ur, dont le puits de Naye-Ă -Bois ferme en 1961[48],
      • Charbonnages RĂ©unis de la VallĂ©e du PiĂ©ton,
      • Martinet,
    • 2 taillandiers (fabricants d'outils de coupe),
    • 1 tannerie,
    • 2 tonneliers,
    • 3 verreries :
      • SociĂ©tĂ© des Verreries de Roux,
      • SociĂ©tĂ© des Verreries de l'EspĂ©rance,
      • S.A. des Glaces et Verreries du Hainaut.
    Exploitations agricoles

    Roux n'a pas été une localité à vocation essentiellement agricole, quelques exploitations agricoles y ont cependant prospéré depuis des temps reculés, telle la Cense du Marais dont il est fait mention en 1526, 1706, 1786 et 1788.
    Le nombre de 12 en 1870 (voir plus haut) passe Ă  11 en 1875, 13 en 1880, 8 en 1885, 15 en 1890, 16 en 1900, 15 en 1905, 18 en 1910, 11 en 1925[49].

    Moulins
    Le Piéton et le moulin Lacroix.

    Roux a connu 4 moulins au cours de son histoire :

    • un moulin sur le Ry Plomcot;
    • dĂ©jĂ  citĂ© dans le "Descriptio villarum" de l'abbaye de Lobbes en 868, le vieux moulin sur le PiĂ©ton est connu sous le nom de "Moulin Lacroix" au moment de sa dĂ©molition en 1952; sa capacitĂ© Ă©tait en 1927, 20 sacs/24h (document Hannonia, 1927). Étant une des plus anciennes constructions de la localitĂ©, il en est devenu le symbole; ses fondations Ă©taient encore visibles près du pont du canal, en 1977;
    • le moulin Hembise, Ă©difiĂ© vers 1860, rachetĂ© plus tard par la SociĂ©tĂ© coopĂ©rative « La Concorde », actionnĂ© par la vapeur, ensuite par l'Ă©lectricitĂ©; sa capacitĂ© Ă©tait en 1927, 150 sacs/24 h (document Hannonia, 1927).
    • le moulin Brachot, Ă©difiĂ© entre 1880 et 1885, actionnĂ© par la vapeur, ensuite par l'Ă©lectricitĂ©; sa capacitĂ© Ă©tait en 1927, 40 sacs/24 h (document Hannonia, 1927).

    Les trois derniers furent démolis pour élargir le canal au début des années 1950[50].

    Brasseries
    • Brasserie Sainte-Anne aux Aiselies : fondĂ©e probablement en 1834, elle produit e.a. la "Syndicale", la "Rovienne", la "Luna", la "Pat's" et la "Zug" et diffĂ©rentes bières de table. Elle cesse ses activitĂ©s en 1978, bien après les autres brasseries locales.
    • Brasserie Bouillon : dĂ©jĂ  citĂ©e dans l'Almanach de Tarlier en 1851, elle cesse ses activitĂ©s en 1923.
    • Brasserie Dussart : elle porte ce nom jusqu'en 1910. BaptisĂ©e ensuite « Brasserie de l'EspĂ©rance », elle cesse ses activitĂ©s en 1923.
    • Brasserie Philippe : fondĂ©e peu avant 1890 au no 36 de la rue de Courcelles, elle arrĂŞte la production de bière durant la Première Guerre mondiale, la reprend en 1919 et cesse ses activitĂ©s en 1959. Elle produisait Ă  cette Ă©poque de la « Saison », de la « Vieille Belge » et le « Stout 42 »
    • Brasserie Dandois : situĂ©e rue de Gosselies, produit de 1905 Ă  1927.
    • Brasserie Struman : situĂ©e rue gĂ©nĂ©ral Leman, produit de 1906 Ă  1923[51].

    Charbonnages

    • GĂ©nĂ©ralitĂ©s : si Roux se situe gĂ©ographiquement en plein cĹ“ur du bassin houiller, il n'y eut que deux puits creusĂ©s sur le territoire de la commune, le puits Paradis du Charbonnage de la Rochelle, situĂ© en plein centre de la localitĂ© et le puits de Naye-Ă -Bois des Charbonnages d'AmercĹ“ur. Trois grosses sociĂ©tĂ©s charbonnières se partagent majoritairement l'exploitation du sous-sol : Centre de Jumet, AmercĹ“ur et Monceau-Fontaine.
    • SociĂ©tĂ© des Charbonnages de la Rochelle et Charnois : l'exploitation de la Rochelle Ă©tait dĂ©jĂ  mentionnĂ©e en 1542 comme appartenant au PrieurĂ© de Sart-les-Moines. Le "Charbonnage de la Rochelle et Charnois", puits "Paradis" surnommĂ© "Le Merveilleux", disparaĂ®t en 1892 car non rentable et dangereux, constamment sous eaux malgrĂ© son Ă©quipement performant. Il avait atteint une profondeur d'extraction de 508 mètres et occupait 265 mineurs de fond et 155 mineurs en surface[52] - [53] - [54].
    • Charbonnages du Centre de Jumet : leur triage-lavoir et leur rivage sont implantĂ©s Ă  Roux, avec dĂ©bouchĂ©s fluvial et ferroviaire. Le puits Saint-Quentin est creusĂ© Ă  Jumet-Heigne; le puits Saint-Louis très rentable de cette sociĂ©tĂ©, creusĂ© en 1889 et exploitĂ© depuis 1891, est le dernier Ă  fermer, le [55] - [56].
    • Charbonnages d'AmercĹ“ur : ce charbonnage avait son triage-lavoir Ă  l'emplacement actuel de la centrale Ă©lectrique Electrabel dite "d'AmercĹ“ur"; il exploite sur le territoire de Roux le puits de Naye-Ă -Bois, productif depuis des temps reculĂ©s ; en 1765, la concession est dĂ©jĂ  dotĂ©e d'une machine Ă  feu d'exhaure Newcomen. En 1955, Naye-Ă -Bois emploie 150 mineurs de fond et 60 mineurs de surface pour extraire des charbons maigres et demi-gras provenant des Ă©tages 141, 183, 247, 308, 371, 585 et 790 mètres, les Ă©tages de 850 et 900 mètres ayant Ă©tĂ© abandonnĂ©s Ă  cette Ă©poque. L'exploitation cesse en 1961[57].
    • Le puits no 4 des charbonnages de Monceau-Fontaine : situĂ© au lieu-dit "Martinet", Ă  la limite de Monceau-sur-Sambre, l'extraction Ă  cet endroit du charbon Ă  faible profondeur - les cayats - remonte au moins Ă  1722. En 1838, il est reliĂ© au canal par chemin de fer; il est repris en 1852 par le charbonnage de Monceau-Fontaine après la faillite des Charbonnages du Martinet en 1850. L'extraction du charbon cesse en 1969, tandis que le triage-lavoir voisin ferme le [58] - [59].
    Verreries
    • Verrerie Mayence (L'EspĂ©rance) : situĂ©e rue de Gosselies. Martin-AndrĂ© Opperman y fait construire un four Ă  bassin - dont il est un des inventeurs - en 1875.
    • Verreries Bougard :...oĂą se dĂ©roula la fusillade du . SituĂ©es Ă  l'emplacement actuel de la place Wauters, elles apparaissent dĂ©jĂ  comme un ensemble d'imposants bâtiments sur une lithographie de Canelle datant de 1840. AppelĂ©es successivement Botte, Lebrun et Bougard, elles cessent progressivement leurs activitĂ©s après l'incendie de 1886 et sont dĂ©molies dix ans plus tard.
    • S.A.des Verreries de Roux : en 1930, au moment oĂą elle devient une des 18 divisions d'Univerbel, son four alimente 8 Ă©tireuses Fourcault et sa capacitĂ© annuelle est de 2 400 000 m2; elle est la dernière fabrique rovienne de verre plat puisqu'elle ferme ses portes en 1936. Avant 1930, elle s'appelait successivement Monnoyer, Verrerie du PiĂ©ton, Verres SpĂ©ciaux de Roux[60] - [61].
    Glaceries
    • Glaceries et verreries du Hainaut : Ă©tablies dans l'actuelle rue des AlliĂ©s, près du lieu-dit Plomcot, elles cessent leurs activitĂ©s au dĂ©but du XXe siècle. L'Almanach Tarlier signale qu'elles ont recueilli des mĂ©dailles aux expositions d'Amsterdam (1869), Vienne (1875), Philadelphie (1876), Bruxelles (1876), ainsi qu'une mĂ©daille d'or, Ă  Paris, en 1878.
    • S.A. des Glaces de Charleroi Ă  Roux : sociĂ©tĂ© fondĂ©e en 1890, elle occupe un millier d'ouvriers sur 50 Ha peu avant la Première Guerre mondiale. Jusqu'en 1930 environ, son programme de fabrication comprend :
      • les glaces sous formes brutes, polies, argentĂ©es et biseautĂ©es pour miroiterie et vitrage ;
      • les verres spĂ©ciaux, martelĂ©s, striĂ©s, losanges, sablĂ©s, etc. pour vitrages de grandes toitures, gares de chemin de fer, usines ;
      • les verres colorĂ©s cathĂ©drales, verres imprimĂ©s blancs et colorĂ©s pour vitraux et dĂ©coration de vitrages, vĂ©randas, etc ;
      • comme spĂ©cialitĂ©, le verre armĂ©, les verres prismatiques et les dalles lumineuses.

    Fusionnée le avec la société Mécaniver, elle forme la société Glaver. Depuis cette époque, la division de Roux a produit du verre coulé, coloré, imprimé et armé. Fusionnée avec Univerbel en 1961, elle devient Glaverbel. Dernière glacerie encore en activité à Roux sous la bannière du conglomérat japonais Asahi Glass, elle a produit du verre ultra transparent pour panneaux photovoltaïques avant sa fin d'activité en 2014[62].

    Miroiteries
    • Miroiterie de Charleroi : Ă©tablie rue de Gosselies. On y fait des encadrements, des plateaux Ă  liqueurs, etc. Elle a cessĂ© ses activitĂ©s.
    • Miroiterie de l'Alliance : Ă©tablie Ă  Plomcot et complètement dĂ©molie dans les bombardements de 1944; rebâtie après la guerre, elle se spĂ©cialise dans le biseautage et l'argenture, mais cesse ses activitĂ©s en 1964[63].
    Industries du métal
    • La clouterie : nombre de fabricants : 7 en 1870, 5 en 1880, 4 en 1900, 3 en 1905 et 1 en 1925.
    • Fonderies Georges Hupp : spĂ©cialisĂ©es dans la fabrication de matĂ©riel de distribution d'eau et d'Ă©gouttage, elles emploient encore 70 ouvriers lors de leur fermeture en 1932.
    • Ateliers Wattelar-Francq : Ă©tablis près de l'emplacement actuel de la centrale Ă©lectrique, spĂ©cialisĂ©s dans la fabrication de chaĂ®nes, fermĂ©s après la crise de 1929.
    • Établissements G. Liard : pendant plus de 50 ans, c'est un des fleurons de l'industrie locale. Elle met en Ĺ“uvre et exploite les brevets dĂ©posĂ©s par Joseph Termotte en matière de fabrication de joints spĂ©ciaux pour pompes de navires. DĂ©truits lors des bombardements de 1944, les bâtiments sont reconstruits après la guerre. AbsorbĂ©s par la multinationale amĂ©ricaine Garlock, ils ferment dĂ©finitivement en 1978. Les bâtiments sont aujourd'hui occupĂ©s par le C.P.A.S. de Charleroi, rue de Marchienne, au lieu-dit Plomcot.
    • Laminoirs du Plomcot : Ă©tablis sur les vastes terrains situĂ©s entre l'ancienne gare de Roux et le carrefour de Plomcot, ils occupent jusqu'Ă  500 ouvriers. Victimes de la crise de 1929, ils sont rachetĂ©s en 1930 par un concurrent qui s'empresse de les raser.
    Centrales Ă©lectriques
    • Vers 1900, la sociĂ©tĂ© "Traction Ă©lectrique" tombe en faillite; elle produisait depuis 1895 du courant Ă©lectrique pour le halage des pĂ©niches au moyen de motrices sur rail.
    • La première centrale Ă©lectrique Ă  destination du public est inaugurĂ©e en Ă  l'emplacement du charbonnage de la Rochelle (près de la rue de la Rochelle); en 1901, elle dispose de 600 CV pour desservir 6 communes, en 1909 de 5 700 CV pour 14 communes, en 1917 de 14 000 CV pour 17 communes[64].
    • L'actuelle centrale dite "d'AmercĹ“ur", Ă©rigĂ©e Ă  l'emplacement du triage du charbonnage du mĂŞme nom, fonctionne depuis fin 1968. L'unitĂ© no 1 de type Turbine-Gaz-Vapeur a vu sa capacitĂ© portĂ©e Ă  428 MWe, l'unitĂ© no 2 aura Ă  l'avenir la mĂŞme capacitĂ©. Une liaison souterraine HT de 380 kV achemine le courant produit vers le poste HT ELIA de Courcelles.

    Commerces du passé

    Puisque le secteur industriel est florissant, le commerce local est également très florissant. Pour exemple exhaustif, le précieux Almanach du commerce et de l'industrie de H. Tarlier, édition 1920, fournit les renseignements suivants pour Roux :

    • 59 auberges et estaminets,
    • 11 barbiers,
    • 23 marchands de beurre,
    • 7 bijoutiers-horlogers,
    • 4 marchands de bois,
    • 6 magasins de bonneterie,
    • 20 bouchers,
    • 19 boulangers,
    • 15 charcutiers,
    • 14 magasins de chaussures,
    • 7 couteliers,
    • 14 marchands de tabac,
    • 15 marchands de draps et aunages,
    • 38 Ă©piciers,
    • 4 marchands de faĂŻences et porcelaines,
    • 5 imprimeurs-libraires,
    • 2 libraires-papetiers,
    • 8 lingeries,
    • 6 modistes,
    • 1 marchand d'instruments de musique,
    • 8 poĂŞliers-serruriers,
    • sur le plan de la santĂ© publique, 4 mĂ©decins et 5 sages-femmes.

    Tourisme

    Patrimoine

    Patrimoine civil

    • HĂ´tel de ville (1895) : le , le conseil dĂ©cida, par neuf voix contre une, la dĂ©molition complète de la maison communale et de la maison presbytĂ©rale, ainsi que leur reconstruction. Le conseil communal accepta une somme de 4 000 francs du Charbonnage de La Rochelle et Charnois pour dĂ©gradation aux anciens bâtiments, Ă  la suite des travaux souterrains. L'architecte Simon Alexandre, de Trazegnies, fut plĂ©biscitĂ© Ă  la majoritĂ© absolue pour dresser le projet de reconstruction. Le , la DĂ©putation permanente de Mons dĂ©cida l'ouverture des soumissions pour les travaux de reconstruction d'une maison communale avec commissariat de police, Ă©cole de musique et dĂ©pendances[68].
    • Maisons anciennes : situĂ©es Ă  100 m de l'Ă©glise N.D. de l'Assomption, rue des AlliĂ©s, no 47 Ă  51. C'est un ensemble en briques et pierre calcaire remontant Ă  la fin du XVIIIe siècle, divisĂ© et remaniĂ© en façade aux no 47 et 51 dans le courant du XIXe siècle. Au no 49, façade de deux niveaux et trois travĂ©es de baies originelles, sous arc de dĂ©charge de briques : linteau Ă©chancrĂ© sur montants Ă  deux harpes : porte Ă  traverse de pierre. Frise dentĂ©e sous la corniche et bâtière de tuiles[69].
    Église Notre-Dame de l'Assomption

    Église paroissiale de Roux, dotée d'une tour et d'un clocher en 1786 et agrandie - le chœur actuel - en 1856.

    Prieuré Saint-Michel de Sart-les-Moines

    Le prieuré Saint-Michel de Sart-les-Moines fut fondé au début du XIIe siècle. Il fut reconstruit en 1730. Transformés en exploitation agricole et tannerie en 1804, les bâtiments retrouvent leurs vocations religieuses initiales en 1903 par l'arrivée des pères Assomptionnistes venu de France. Il fut abandonné en 1955. Classé en 1986 et restauré à partir des années 1990, il est actuellement un lieu d'habitations.

    Chapelle Notre-Dame de la Consolation

    Un certain sieur Duquesne fait construire, dans le Bois du Sart, la chapelle oĂą une première messe est cĂ©lĂ©brĂ©e dès 1711. IsolĂ© dans les champs, ce petit oratoire en brique et pierre ferrugineuse, restaurĂ© en 1922, Ă  l'intĂ©rieur saccagĂ© ultĂ©rieurement, est aujourd'hui abandonnĂ©. Cette chapelle est mieux connue sous le nom de « Saint-Breyaud Â», parce que les mères avaient pris l'habitude d'y amener leurs enfants pleurnicheurs[67] - [70].

    Patrimoine immatériel : folklore

    La Marche de la Madeleine[71] : bien que d'origine jumetoise - plus précisément de Jumet (Heigne) - la Marche militaire de la Madeleine qui a lieu annuellement le dimanche le plus proche du , fête de Sainte Marie-Madeleine, fait partie intégrante du folklore rovien. Non seulement Roux est-elle la section de Charleroi que traverse au petit jour et en premier la longue procession, mais encore Roux fournit-elle à la Marche un nombre non négligeable de sociétés. Au contraire des marches très stéréotypées de l'Entre-Sambre-et-Meuse, la Madeleine est une imagerie très changeante et vivante, née au gré des événements nationaux et internationaux.

    RAVeL 1 et 3

    La section de Roux est :

    Terrils du Martinet

    Sur le site du triage-lavoir, de la fabrique d'agglomérés et du puits d'extraction no 4 du charbonnage de Monceau Fontaine[72].

    Terril Naye-Ă -Bois

    Le terril Naye-à-Bois[73], qui se nomme également le terril des Couloutes[74], se trouve à la limite entre Roux et le quartier de La Docherie, appartenant à la localité de Marchienne-au-Pont[73].

    Culture

    Bibliothèque publique

    Le réseau des bibliothèques publiques de Charleroi dispose d'une bibliothèque-dépôt - Le Moulin aux Livres - dans le quartier Centre de Roux, rue Alexandre Lepage, no 10[75].

    Film tourné à Roux

    Le rĂ©alisateur Pierre Granier-Deferre, sĂ©duit par l'ambiance « annĂ©es 1930 Â» du vieux quartier de la BassĂ©e - noyau originel de la localitĂ©, selon AndrĂ© Herregods - choisit la rue de la Lorraine, bordĂ©e de nombreuses maisons ouvrières frileusement collĂ©es l'une Ă  l'autre, pour servir de lieu de tournage d'une scène du film L'Étoile du Nord, sorti en 1982.

    Sports

    École de culture physique : désir n'a repos.

    Bâtiments

    Rue des Couturelles - à sens unique de circulation - ouvrant sur la rue Général-Leman.

    Infrastructure

    Salle pour arts martiaux, hall omnisports, hall polyvalent, piste d'athlétisme et terrain de football.

    Disciplines pratiquées

    Aérobic, aéromodélisme, aïkido, badminton, basket-ball, football, football américain, futsal, gymnastique, karaté, judo, kempo, psychomotricité, roller derby, tae kwon-do, tai chi chuan et volley[76].

    Autres terrains de sports

    • Terrain de sports de la rue des PrĂ©s.
    • Terrain de Roux Sports[77].

    Personnalités

    • Burchard de Worms (965-1025)[78]
    • Jules Boulvin (1855-1920) : nĂ© Ă  Roux en 1855, il est d'une Ă©tonnante prĂ©cocitĂ©. Ayant terminĂ© ses Ă©tudes primaires Ă  l'âge de 8 ans, ses humanitĂ©s Ă  14 ans, il entre pendant ses vacances au service de la SociĂ©tĂ© de construction de chemins de fer de Trazegnies oĂą il apprend la topographie. Il se voit confier la responsabilitĂ© du tracĂ© et du nivellement du tronçon de ligne Trazegnies-Courcelles, tâche dont il s'acquitte parfaitement. Ă€ 16 ans, il entre aux Écoles SpĂ©ciales de l'UniversitĂ© de Gand et en sort ingĂ©nieur Ă  21 ans, premier de sa promotion. Après avoir suivi Ă  Cherbourg les cours de l'École d'Application du GĂ©nie Maritime, il est, Ă  23 ans, nommĂ© Ă  l'UniversitĂ© de Gand comme chargĂ© du cours de mĂ©canique appliquĂ©e aux machines. Il devait exercer cette charge jusqu'Ă  l'avant-veille de sa mort, en 1920. Une rue de Roux porte son nom.
    • Edmond Foulon (1868-1944) : nĂ© Ă  Roux en 1868, mort Ă  Bruxelles en 1944, il contribue largement au dĂ©veloppement ferroviaire de la Belgique. On lui doit e.a. le dĂ©veloppement du rĂ©seau campinois destinĂ© Ă  desservir le nouveau bassin houiller. Après la Première Guerre mondiale, il participe activement Ă  la restauration du rĂ©seau des chemins de fer belges. En toute logique, la rue qui dessert le point d'arrĂŞt non gĂ©rĂ© de Roux porte son nom.
    • Jules Bastin (1889-1944)[79]
    • François Masai (1909-1979) : philologue, codicologue, historien de la philosophie et du monachisme chrĂ©tien belge.
    • Lukas Kordupel (1997-) : espoir sportif habitant Roux, double champion de Belgique d'escrime.

    Notes et références

    1. Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll. « Carnets du patrimoine » (no 11), , 64 p., p. 29-31
    2. Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll. « Carnets du patrimoine » (no 11), , 64 p., p. 29-31
    3. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 31.
    4. Jean Germain, « Guide des gentilés : Les noms des habitants en communauté française de Belgique », Document PDF (page 106) (consulté le )
    5. Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Belgique, Éditions Racine, , 649 p. (ISBN 978-2-87386-409-5, lire en ligne), p. 521
    6. Herregods 1988, p. 22
    7. Sauf 1977 - Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi : Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi, , p. 55
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    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

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