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9e régiment du génie

Le 9e régiment du génie ou (9e RG) est un régiment du génie militaire de l'armée française créé peu avant la Première Guerre mondiale et ayant été dissous en 1992. Sa devise est : Allons-y, on passera. La devise du 9e BG et du 9e RG sont identiques, ils la tiennent du 96e BG dont ils sont les héritiers.

9e Régiment du Génie
Image illustrative de l’article 9e régiment du génie
Insigne régimentaire du 9e bataillon du génie (1946-1962)
Image illustrative de l’article 9e régiment du génie
Insigne régimentaire du 9e régiment du génie (1962-1992)

Création
Dissolution 19 juin 1992
Pays Drapeau de la France France
Branche armée de terre
Type régiment de Génie
Rôle Aide au déploiement
Garnison Neuf-Brisach
Devise "Allons-y, on passera"
Inscriptions
sur l’emblème
Verdun 1916
La Somme 1916
L'Aisne 1917
L'Oise 1918
Colmar 1944
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie

Création et différentes dénominations

En 1901, le décret du attribue le numéro 25 aux aérostiers. Le est formé, sous les ordres du chef de bataillon Hirschauer, le 25e bataillon du génie. Au début de la Première Guerre mondiale, ils sont dans les bataillons de Places. Le 25e bataillon, pour la place de Verdun, au 9e régiment du génie créé le .

: Création du 9e régiment du génie à Verdun (caserné à la Citadelle), à partir :

  • du 6e bataillon de campagne (Compagnies 6/1 à 6/4) ;
  • du 25e bataillon de place (Compagnies 25/1 à 25/3) ;
  • de la 1re compagnie de sapeurs cyclistes.

Il reçoit son drapeau à la revue de Longchamp le

  • Réorganisé à Metz en 1920.
  • Dissous le pour faire place au 2e régiment du génie.
  • Création à Roanne d'un 9e BG dans l'armée d'Armistice (1940-1942)
  • 9e BG est reconstitué le à Bergzabern à partir du 96e BG.Transféré en Algérie avec la 7e DLB, il est implanté dans l'Oranie (Mostaganem) jusqu'en 1962.Il est dissous au Camp de Sissonne le .
  • Le 9e RG est recréé à Neuf-Brisach (Caserne Abbatucci), le , avec les effectifs des 9e BG et 36e BG dissous.
  • Dissous le .

Colonels/chef-de-brigade

  • 1973-1975 : Jean-François SILVESTRE*

(*) Officier qui devint par la suite général de brigade.
(**) Officier qui devint par la suite général de division.

Historique des garnisons, combats et batailles du 9e régiment du génie

Première Guerre mondiale

À la déclaration de guerre, il est dissous, et réduit à un dépôt de guerre. Il forme 47 compagnies divisionnaires et de corps d'armée, formant les 6e et 25e bataillon du génie[1]. Rattachement de ses unités, à la mobilisation :

  • 19 Compagnies du 6e bataillon (réparties entre le 6e CA, les 12e, 40e, 42e, 56e, et 166e DI
  • 12 Compagnies du 25e bataillon (réparties entre la Place de Verdun, les 72e et 132e DI)
  • 5 Compagnies territoriales du 6e bataillon
  • 4 Compagnies du service de la navigation (SN)
  • 1 Compagnie d'étapes (affectée à l'armée d'Orient)
  • 2 Compagnies de Sapeurs Cyclistes, affectées aux 4e[2], 5e[3], 8e et 10e divisions de cavalerie
  • 4 Compagnies d'instruction

Six de ces compagnies ont été citées au cours du conflit (50 citations collectives leur ont été décernées) et deux d'entre elles ont l'honneur de porter la fourragère aux couleurs de la médaille militaire.

  • 6e bataillon rattaché au 6e CA : compagnies 6/4, 6/5[4], 6/16, 6/21
les compagnies 6/4, 6/4bis, 4/13, 14/15, renforcées à partir du des compagnies 6/1 et 6/1bis sont engagées aux Eparges en 1915[5].
Les compagnies du 9e RG affectées à la 12e division d'infanterie du 6e CA sont engagées durant la Seconde bataille de Champagne ()

Entre-deux-guerres

À l'armistice, les unités du 9e Régiment du Génie sont regroupées à Metz. Plusieurs d'entre elles participent à l'occupation du Palatinat (Compagnie 6/2 à Kaiserslautern).

Réorganisé le , il est regroupé à Metz (casernes Riberpray et Cormontaigne), ainsi qu'à Verdun (E.M. et C.H.R.). Il compte à cette époque 3 bataillons de Sapeurs Mineurs et une compagnie d'électromécaniciens de campagne.

Insigne de béret du génie

De 1920 à 1929, ces compagnies sont employées au Maroc.

Par suite de l'application de la loi sur la réorganisation de l'armée, le 2e régiment du génie de Montpellier est dissous. Le 9e Régiment du Génie prend alors le numéro 2, le .

Seconde Guerre mondiale

Guerre 1939 – 1940

Le 9e Bataillon du Génie Motorisé est formé à Bourges fin , dirigé sur Woëvre, il est capturé le

Armée d'Armistice

Le 9e Bataillon du Génie est créé le à Roanne (caserne Combes) il compte 2 compagnies (13e DM de l'Armée d'Armistice), une 12e compagnie œuvrant en zone occupée lui est rattachée. Le 9e Bataillon du Génie est démobilisé le

De 1945 à nos jours

Un AMX-13 Véhicule de combat du génie à la caserne Abbatucci en 1976.

Recréé le en Allemagne de l’Ouest à partir du 96e bataillon du Génie, il est affecté à la 5e DB et stationne à Bergzabern de 1946 à 1951 puis à Spire de 1951 à 1956.

Il s'embarque pour l'Algérie avec la 5e DB où il débarque le . Stationné dans l'Oranais, il œuvre dans le Dahra puis dans les monts de Frenda, sa base arrière se trouvant à Ouled Aouf. Son Centre d'instruction étant lui, resté à Spire. Le 9e bataillon du Génie quitte la 5e DB et la zone nord oranaise en . Rentré en métropole en 1962, il est dissous à Sissonne le .

Des sapeurs de la 5e compagnie du 9e RG lors d'un exercice de minage en 1976.

Le 9e régiment du Génie est recréé le à Neuf-Brisach, caserne Abbatucci, à partir des 9e et 36e bataillons du Génie qui viennent d'être dissous. Le régiment conserve les traditions du 96e bataillon du Génie.

Démonstration d'un AMX-13 PDP (Poseur de Pont) en 1976.

Il est régiment divisionnaire du Génie de la 7e division, division 59 puis division 67, puis de la 6e division blindée (1977 à 1984). Lorsque la 6e division blindée est dissoute en 1984, le 9e RG devient régiment du génie de la 3e division blindée (1984 à 1992).

Régiment divisionnaire division 59 : compagnie de commandement, compagnie d'équipement et de pontage, deux compagnies de combat. 35 officiers, 85 sous-officiers, 450 soldats du rang. 132 véhicules à roues, 7 motos, 9 VTT AMX13, 25 engins spéciaux.

Régiment divisionnaire division 67 : compagnie de commandement et des services, compagnie d'équipement et de pontage, deux compagnies de combat. 34 officiers, 108 sous-officiers, 607 soldats du rang.

Régiment divisionnaire division 77 : compagnie de commandement et des services, compagnie d'appui, compagnie de combat mécanisée, deux compagnies de combat blindées.

Le 9e régiment du génie est dissous le .

Drapeau

Reçu le , sur l'hippodrome de Longchamp, de Raymond Poincaré, Président de la République. Reçu en et confié au 9e Bataillon du Génie. Reversé au Musée de l'Armée pour cause de vétusté, un nouvel emblème est réalisé en 1953 et transmis au 9e RG par le 9e BG.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6]:

Insignes

Insigne 9e Bataillon de Génie de 1941.
  • Écu ancien crénelé en chef d'or, parti en gueules et de jaune, timbré d'une cuirasse et d'un pot-en-tête d'or, chargé en cœur d'un gonfanon du même soutenu d'un écusson de sable au chiffre 9 d'or bordé d'un chevron de gueules. Le tout soutenu en pointe dans les bras d'une ancre d'or.

Fabrication Drago Béranger, approuvé par D.M no 2242-C2/4 du 9/12/1941

Insigne 9e Bataillon de Génie de 1946 à 1962.
  • Écu français ancien, taillé de sable et de gueules broché d'un char dozer accompagné en chef d'argent d'une cuirasse et d'un pot-en-tête d'or chargé du nombre 96 du même soutenu d'un croissant de gueules et en pointe du chiffre 9 d'or. En chef, sur un listel, la devise "ALLONS-Y, ON PASSERA" de sable.

Fabrication Drago et variante sans marque de fabricant, homologué G 999 le 16/02/1953

Insigne 9e Régiment de Génie de 1963 à 1992.
  • Écu ancien à un pot-en-tête de l'un dans l'autre de sable et de gueules à bordure d'or accostée en chef dextre d'alérion d'or sur champ de gueules, en chef sénestre du chiffre 9 aussi d'or sur champ de sable, en flanc sénestre de trois couronnes d'or sur champ de gueules.

Fabrication Drago - Arthus Bertrand, homologué G 1909 le 15/01/1963

Devise

Allons-y, on passera!

Décorations

Avec ses 24 citations à l'ordre de l'armée, le 6e bataillon est l'unité du génie la plus décorée pendant la première guerre mondiale. Deux des compagnies de combat portent la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire, trois autres portent la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918.

  • 24 citations à l'ordre de l'Armée,
  • 11 citations à l'ordre du Corps d'Armée,
  • 4 citations à l'Ordre de la Division,

Ses Compagnies sont citées 8 fois avec leurs Grandes Unités.

  • Les Compagnies 6/3 et 6/53 ont reçu la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire (17/02/1919)
  • Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 :
    • Compagnies 25/1 et 25/51 du 9e régiment du génie (15/10/1918)
    • Compagnies 6/14 et 6/64 du 9e régiment du génie (10/12/1918)
    • Compagnies 25/4 et 25/54 du 9e régiment du génie (07/01/1919)
    • Compagnies 6/2 et 6/52 du 9e régiment du génie (09/02/1919)
  • La 6/3 est décorée de la médaille Belge de l'Yser.

NB : seule l'unité citée, en l'occurrence, la compagnie, a droit au port de ses décorations.

Personnalités ayant servi au 9e RG

  • Georges Bonnet. Il est affecté pour son service militaire au 15e régiment du génie en novembre 1925. Admis à suivre les cours d'EOR à l'École militaire du Génie, il est ensuite affecté au 9e régiment du génie à Metz et libéré du service en novembre 1926 comme sous-lieutenant de réserve. Il se rallie aux Forces françaises libres fin août 1940.
Chevalier de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération - décret du
Croix de guerre 1939-1945 avec palme (4 citations)
  • Jean Moulin : 07/09/1919 - 01/11/1919[7].
  • Patrick Topaloff. Animateur, chanteur et humoriste, a servi au 9e régiment du Génie à Neuf-Brisach du 01/03/1965 au 30/06/1966 - Fraction du contingent 65 1/B et a laissé un souvenir impérissable parmi ses camarades de chambrée.
  • La fratrie des Vielet de Muret-et-Croutes évoquée plusieurs fois dans l'oeuvre Ceux de 14 de Maurice Genevoix et y est représentée par le personnage "Violet" dont le véritable nom était Gaston Vielet, dont les frères Henri et Charles sont morts dans ce même conflit. Maria, la soeur de "Violet", avait épousé son cousin germain, Lucien Doyen qui d'une part fit partie du 106e RI de Genevoix, mais d'autre part aussi du 9e régiment du génie[8].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Journal Officiel du 4 novembre 1919 qui établit un tableau des unités combattantes au regard de la loi du 19 août 1917
    2. Historique anonyme du 4e détachement de sapeurs cyclistes (affecté à la 4e DC). Paris, Berger-Levrault, s.d., 6 p. (Cote SHD A2g2832).
    3. Historique anonyme du 5e détachement de sapeurs cyclistes (affecté à la 5e DC). Paris, Berger-Levrault, s.d., 6 p. (Cote SHD A2g2833)
    4. Historique de la compagnie 6/5 pendant la guerre 1914-1918 sur Gallica
    5. Cdt De Feriet, « Les premières attaques aux Éparges », Documents, Études et mémoires, Cellule Culture d'Arme, École Supérieure et d'Application du Génie, ANGERS, vol. Dossier A 1082, -
    6. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
    7. Registre Matricule no 993, recrutement de Béziers, classe 1919, Archives Départementales de l'Herault, 1 R 1328 page 319/325
    8. Archives des Ardennes, « Archive militaire »

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

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