Ornes
Ornes est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Ornes | |
Ruines de l'ancienne l'église. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Grand Verdun |
Maire Mandat |
Charles Saint-Vanne 2020-2026 |
Code postal | 55150 |
Code commune | 55394 |
Démographie | |
Population municipale |
7 hab. (2020 ) |
Densité | 0,38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 15′ 13″ nord, 5° 28′ 21″ est |
Altitude | 250 m Min. 209 m Max. 372 m |
Superficie | 18,52 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Verdun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Belleville-sur-Meuse |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Bien qu'elle comporte quelques maisons et garde une poignée d'habitants permanents, la commune est classée comme « morte pour la France ». Elle fait partie des neuf villages français détruits durant la Première Guerre mondiale non reconstruits car classés en zone rouge du département de la Meuse[1].
Géographie
Localisation
Ornes est située sur le chemin départemental 24, au pied des côtes qui bordent à l'est le cours de la Meuse, à une douzaine de kilomètres à vol d'oiseau au nord-est de Verdun. L'Orne, un ruisseau qui, devenu rivière, se jette dans la Moselle à Richemont près de Hagondange, prend sa source sur le territoire de la commune.
Le village est maintenant situé en bordure de la forêt domaniale de Verdun qui recouvre les côtes et camoufle les milliers de trous d'obus tombés durant la Première Guerre mondiale et encore parfaitement visibles aujourd'hui.
Communes limitrophes
Hydrographie
L'Orne y prend sa source.
Urbanisme
Typologie
Ornes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,9 %), prairies (7,9 %), terres arables (3,5 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Le village existait déjà en 1046 et dépendait de l'abbaye Saint-Maur de Verdun. Affranchi en 1251, il devint le chef-lieu d'une baronnie importante, d'un bailliage et d'une prévôté.
En 1285, Aubert ou Albert d'Ornes se trouve parmi les invités du comte de Chiny à Chauvency-le-Château : il combat lors du célèbre tournoi (relaté par Jacques Bretel) aux côtés des Briey, Rosières, Cumières et Creuë.
En 1653, les troupes lorraines, catholiques, investissaient le château d'Ornes dont les seigneurs avaient suivi le mouvement de la Réforme.
Le , le tonnerre des canons marque le début de la bataille de Verdun. Situé sur le secteur de Verdun, le village, pris par les troupes allemandes le , sera repris par les Français le . Entre-temps il aura été totalement ruiné sous l'acharnement des échanges d'artillerie.
Avant sa destruction, Ornes était un village important puisque sa population a dépassé les 1 300 habitants vers le milieu du XIXe siècle. Plusieurs moulins et ateliers de tissage en faisaient partie. À la veille de 1914 restaient encore plus de 700 habitants, vivant de l'agriculture et de l'artisanat. Ornes servait de bourg vis-à -vis des villages environnants.
Sur les dernières années de la vie d'Ornes, on pourra consulter l'ouvrage très documenté du chanoine Charles Laurent, ancien directeur du grand séminaire de Verdun : « Ornes, la vie et la mort d'un village meusien », publié dans les Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc (Tome 49).
Politique et administration
Maires d'Ornes avant sa destruction
Maires après la destruction de la commune
Comme les autres villages détruits, Ornes a conservé son statut de commune. Un maire et deux adjoints sont nommés par le préfet de la Meuse.
Depuis 2008, le maire de la commune est à nouveau élu.
Élections
Fait assez rare pour être souligné, les électeurs d'Ornes ont voté à hauteur de 100 % pour Marine Le Pen lors du deuxième tour de l'élection présidentielle de 2017[14]. À noter cependant que sur les dix électeurs inscrits, trois se sont abstenus et un a voté blanc[15].
En 2022 les électeurs d'Ornes ont une nouvelle fois voté à hauteur de 100 % pour Marine Le Pen lors du deuxième tour de l'élection présidentielle de 2022[16]. Cette fois cependant si sur les dix électeurs inscrits, trois se sont abstenus il n'y a eu aucun vote blanc.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[18].
En 2020, la commune comptait 7 habitants[Note 5], en augmentation de 40 % par rapport à 2014 (Meuse : −4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Néant, lieu de mémoire (commune « morte »)[1].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'ancienne église, maintenant en ruine, était dédiée à saint Michel et datait de 1828 Inscrit MH (1996)[22].
- La chapelle Saint Michel, située à l'entrée du village a été édifiée en 1932 Inscrit MH (2021)[23].
Héraldique
Blason | D'argent à 5 anneaux de gueule. ou D'argent à bande de sable coticée du même à 5 anneaux de gueules. |
|
---|---|---|
Détails | L'écu sculpté au fronton intérieur de la chapelle saint Michel, construite en 1932,à l'emplacement du village, reprend les armes de la famille d'Ornes jadis seigneur du village. Dans le Tournoi de Chauvency, Aubert ou Albert d'Ornes est présenté au côté de Guy de Neuville. |
- Selon les armoriaux anciens, les armes d'Aubert varient légèrement[24].
- Autre écu d'Aubert d'Ornes.
- Armoiries de Jacques d'Ornes.
Voir aussi
Bibliographie
- Chanoine Charles Laurent, Ornes, la vie et la mort d'un village meusien, Bar-le-Duc, , 461 p. (BNF 32354452).
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Émile Saint-Vanne, maire, meurt le .
- Clémence Saint-Vanne, maire, meurt le .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Les communes tombées pour la France sur le site interieur.gouv.fr, 6 février 2017
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Henri Lemoine, Département de la Meuse, Dictionnaire des communes, 1991.
- source : Travaux de Charles Laurent
- source : lien sur francegenweb.org (vérification effectuée dans les registres d'Etat Civil numérisés)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- « Présidentielle : ces résultats du second tour que vous n'avez pas forcément remarqués », sur www.msn.com (consulté le ).
- Résultats de l'élection présidentielle 2017 : Ornes sur le site du Ministère de l'Intérieur.
- « Résultats de l'élection présidentielle 2022 : Ornes », sur interieur.gouv.fr
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Travaux de Robert Depardieu
- Liste des émigrés déportés et condamnés pour cause révolutionnaire, page 332 d'André Gain publié en 1932.
- « Vestiges de l'église Saint-Michel », notice no PA55000004, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Base Mérimée »
- « L'Armorial Wijnbergen », sur briantimms.net (consulté le ).