Georges Bonnet (militaire)
Georges Bonnet (Villers-Allerand, 17 novembre 1903 - Pau, 3 décembre 1982) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Officier des eaux et forêts mobilisé au début de la Seconde Guerre mondiale, il décide de se rallier à la France libre et s'illustre en tant qu'officier du génie en dirigeant la construction et la réparation de ponts, permettant l'avancée des troupes alliées lors de la libération de la France.
| Georges Bonnet | ||
Georges Bonnet | ||
| Naissance | Villers-Allerand (Marne) |
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| Décès | Pau (Pyrénées-Atlantiques) |
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| Origine | ||
| Allégeance | ||
| Arme | Génie | |
| Grade | ||
| Années de service | 1925 – 1945 | |
| Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
| Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
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Biographie
Jeunesse et engagement
Georges Bonnet naît le 17 novembre 1903 à Villers-Allerand dans la Marne[1]. Il effectue son service militaire à partir de novembre 1925 au 15e régiment du génie puis suis les cours d'élève officier de réserve[2]. Muté au 9e régiment du génie, il termine son service militaire en novembre 1926 et passe dans la réserve avec le grade de sous-lieutenant[3]. Parallèlement, il entame une carrière dans les eaux et forêts[1].
Seconde Guerre mondiale
Il est officier des eaux et forêts des colonies en poste au Cameroun lorsqu'il est mobilisé le 2 septembre 1939[1]. Affecté aux forces de police, il est promu lieutenant. À la fin du mois d'août 1940, lorsque le Cameroun se rallie à la France libre, Georges Bonnet lui-aussi décide de poursuivre la lutte et s'engage dans les forces françaises libres[2]. Il participe alors à la campagne du Gabon en octobre et novembre 1940[3]. Affecté au bataillon de marche no 8, il y commande une compagnie de juillet 1942 à septembre 1943, date à laquelle il est muté au 13e bataillon du génie de la 2e division blindée (2e DB)[2].
Transféré avec la division en Angleterre en avril 1944, il débarque en Normandie en août suivant[3]. Il participe à la bataille de Normandie puis à la libération de Paris, à chaque fois volontaire pour mener à bien de dangereuses missions de reconnaissance en avant de la division[1]. Au début de la bataille des Vosges, Georges Bonnet est amené à prendre le commandement par intérim de sa compagnie du 17 septembre au 3 octobre[2]. Le 19 septembre, une nouvelle fois à la pointe de la division afin de repérer et préparer des points de passage, il doit construire sur le canal de l'Est à Nomexy un pont qui doit permettre la traversée des chars de la 2e DB[2]. Malgré le feu ennemi, il parvient à remplir sa mission rapidement et avec sang-froid, contribuant activement à l'avancée des troupes.
Engagé dans la bataille d'Alsace du 30 novembre au 5 décembre, il fait toujours preuve d'une grande efficacité dans ses missions de reconnaissance, de réparation et de construction de points de passage permettant la progression de la division[1]. Le 2 décembre, il s'illustre en dirigeant la construction d'un pont sur l'Ill à Kogenheim, et ce malgré un intense bombardement ennemi[2]. Cependant, sa santé ayant décliné depuis plusieurs mois, il est muté au bataillon de renfort de la 2e DB puis, épuisé, termine la guerre à l'hôpital[1].
Décorations
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Pygmalion, (ISBN 2-857-04633-2).
