Woël
Woël [wɛl] est une commune française située dans le département de la Meuse en région Grand Est
Woël | |
L'église Saint-Gorgon. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Fresnes-en-Woëvre |
Maire Mandat |
Olivier Ladoucette 2020-2026 |
Code postal | 55210 |
Code commune | 55583 |
Démographie | |
Population municipale |
205 hab. (2020 ) |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 24″ nord, 5° 43′ 49″ est |
Altitude | Min. 207 m Max. 237 m |
Superficie | 13,21 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Étain |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Urbanisme
Typologie
Woël est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (83,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,6 %), prairies (17,9 %), forêts (14,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), zones urbanisées (3 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Wæ (1219) ; Vey (1458) ; Voey (1642) ; Vouël (1656) ; Voue-Oel (1700) ; Woëlle, Vadus (1738) ; Vual, Voël, Woil (1756) ; Voel (1786) ; Woel (1793).
Histoire
Les habitants de Woël s'appellent les Couleurs d'eau, ce nom a été trouvé car au XIIIe siècle, les villageois devaient puiser l'eau qui traversait l'argile et la filtrer pour la boire.
L'église classée de Woël date quant à elle du XIIe siècle. Elle a pour particularité d'être fortifiée avec une tour-porche communément appelée " hourd ".
LE CHÂTEAU COUCHOT
Un hôpital militaire durant la guerre 14-18.
Au cœur du village se trouve une grosse bâtisse appelée " Château Couchot ". Cette dernière a été réalisée au milieu du XIXe siècle par Charles-Henri COUCHOT, né en 1776 à Euvezin (54).
Capitaine dans les armées napoléoniennes, il épousa une habitante de Woël. C’est en 1843 qu'il fit construire ce château après avoir été reconnu pour sa bravoure et ses faits de guerre ; il fut en effet promu Chevalier de l'Ordre royal et de la Légion d'Honneur. Membre du Conseil Général du département de la Meuse, il devint également Maire de Woël.
En 1914, cette grosse bâtisse servit de Feldlazarett, un hôpital militaire à l’arrière-front ; elle y accueillit dans sa cave des blessés aux yeux. Des fresques, toujours visibles, en gardent le témoignage. Contrairement à la « Maison des 3 officiers » les peintures conservées en ces lieux ne sont pas figuratives ; elles représentent essentiellement des arabesques et autres formes géométriques.
En outre, on peut y lire encore quelques mots d’une des citations favorites du Kronprinz Frédéric Guillaume Victor Auguste Ernest de Hohenzollern : « Nur so, aux das gute Schwert gestützt, können wir den Platz an der Sonne erhalten, der uns zusteht, aber nicht freiwillig eingeräumt wird. Wilhelm Kronprinz » que l’on traduirait par « Ce n’est qu’à la pointe de notre fidèle épée que nous pourrons maintenir la place au soleil qui nous revient mais qui ne nous est pas accordée de plein gré. Wilhelm Kronprinz ».
Le service de santé allemand.
Dès le début de la guerre, blessés et malades étaient pris en charge et soignés selon un protocole rigoureux et méthodique visant à perdre le moins de temps possible. Schématiquement, le blessé recevait les premiers soins à l'endroit où il était atteint, puis il était transporté, selon la gravité de ses blessures, vers l'arrière-front ; là , il était en premier lieu pris en charge dans l'abri du service de santé de la compagnie - Sanitartunterstand. Son cheminement se poursuivait vers le poste de secours du bataillon – Verbandplatz – ou encore vers un poste de secours principal – Hauptverbandplatz – plus éloigné de la ligne de feu. Enfin, du poste de secours principal, notre blessé était transporté ou bien se déplaçait par ses propres moyens vers un Feldlazarett dans lequel étaient pratiquées les premières opérations. La plupart du temps, l’hôpital était installé dans un château, une école ou une église, à proximité d'une agglomération. Il se trouvait généralement situé à une dizaine voire une quinzaine de kilomètres des premières lignes, tout en étant parfaitement bien desservi par voie routière ou ferroviaire.
Toutes les conditions étaient donc réunies pour faire du Château Couchot un Feldlazarett. A Woël, ne stationnaient que les intransportables ou les sujets délicats. Chaque hôpital avait une section spécialisée ; ici, il était question de prodiguer des soins et des traitements liés aux yeux « Augen » et aux oreilles « Orlsarzl ».
Cette structure sanitaire s'occupait en moyenne que de 150 à 200 patients, jamais plus. Elle était placée sous la tutelle d'un médecin-chef reconnaissable à son uniforme gris, sa casquette blanche et au brassard marqué de la croix rouge. D'une façon générale, elle se composait d'une soixantaine de militaires dont six médecins, un pharmacien, neuf à douze sous-officiers infirmiers, quatorze brancardiers, des aide-soignants et des soldats.
On suppose que comme tout Feldlazarett, le Château Couchot disposait d'au moins deux cents lits, d'un préparateur d'eau potable, de deux cuisines roulantes, d'une voiture radiographique. Les besoins en électricité devaient être assurés par un groupe électrogène.
Les blessés et malades, lorsqu'ils étaient transportables, devaient toujours être évacués le plus rapidement possible vers les Kriegslazarett – hôpitaux de guerre – qui se trouvaient beaucoup plus éloignés de la ligne de front et qui disposaient de matériels supplémentaires. On les retrouvait souvent dans une localité plus importante. Par ailleurs, cette disposition montrait bien le caractère extrêmement provisoire du Feldlazarett pour les patients immédiatement transportables[8].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[10].
En 2020, la commune comptait 205 habitants[Note 2], en augmentation de 5,67 % par rapport à 2014 (Meuse : −4,45 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Église Saint-Gorgon
- De l'église fortifiée, érigée au XIIe siècle, il reste la tour clocher, ainsi que des piles dans le vaisseau central de la nef. Endommagée au cours de la Première Guerre mondiale, elle a été restaurée : chemin de Croix du peintre Lucien Lantier, verrière de la maîtresse vitre de Charles Lorin[13]. Elle a été classée monument historique en 1914.
Personnalités liées à la commune
- Sagot Maurice (1658-1714) fils de Pierre Sagot. Son tombeau est classé patrimoine national.
Héraldique
Blason | D’azur à l’église du lieu au clocher hourdé d’argent, posée sur une terrasse de sinople chargée d'une divise ondée d’argent, accompagnée en chef, à dextre d’une étoile d’or, et à senestre d’une molette de même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean-Claude Laparra & Pascal Hesse, Les chemins de la souffrance
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Verrière figurée », notice no IM55002909, base Palissy, ministère français de la Culture.