Transports en Ille-et-Vilaine
Les transports en Ille-et-Vilaine sont marqués par la place centrale de l'agglomération de Rennes, vers laquelle convergent les principaux axes de transport terrestre du département et qui constitue la principale porte d'entrée de la Bretagne depuis le reste du territoire français. Seul le nord du département échappe un peu à cette logique de réseau en étoile, notamment grâce au port de Saint-Malo et à l'attractivité touristique de la côte.
Autoroutes | 50 km[1] | A84 |
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Routes nationales | 265 km[1] | N 12 N 24 N 136 N 137 N 157 N 164 N 176 |
R.D. et V.C. | 18 078 km[1] | |
Autocars interurbains | BreizhGo |
Principales gares de voyageurs | Rennes, Saint-Malo, Vitré, Redon |
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Services voyageurs | TER BreizhGo (TER Bretagne), Nomad Train (TER Normandie), Aléop en TER (TER Pays de la Loire), TGV inOui, Ouigo |
Principaux ports | Saint-Malo |
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AĂ©roports | Rennes-Bretagne, Saint-Malo-Dinard-Pleurtuit |
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Transport routier
Infrastructures routières
L'agglomération de Rennes constitue le cœur du réseau routier d'Ille-et-Vilaine. De la rocade de Rennes, aménagée à 2x2 ou 2x3 voies, rayonnent huit axes à 2x2 ou 2x3 voies, tous d'accès gratuit : dans l'ordre des aiguilles d'une montre :
- l'autoroute A84 vers Fougères, Avranches et la Normandie (seule autoroute située en Bretagne administrative) ;
- la route nationale 157, qui se prolonge au-delà de la frontière de la Mayenne en autoroute A81 vers Laval, Le Mans et Paris ;
- la route départementale 173 vers Janzé, Segré et Angers ;
- la route nationale 137 vers Bain-de-Bretagne, Nantes et le sud-ouest de la France ;
- la route départementale 177 vers Pipriac et Redon ;
- la route nationale 24 vers Ploërmel, Lorient et Vannes ;
- la route nationale 12 vers Montauban-de-Bretagne, Saint-Brieuc et Brest ;
- la route départementale 137 vers Saint-Malo.
Ce dernier axe coupe au niveau de Miniac-Morvan la route nationale 176, seule voie transversale importante, qui relie la Normandie au nord de la Bretagne.
Les axes routiers de l'agglomération rennaise, et en particulier sa rocade, cumulent le trafic d'une métropole en expansion économique et démographique avec des flux traversants importants, Rennes étant un passage obligé vers les côtes bretonnes depuis une grande partie des régions françaises. C'est ainsi que Rennes serait, en septembre 2021, la ville la plus embouteillée de France[2].
Identifiant | Origine | Principales agglomérations desservies dans le département | Fin | Remarques |
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Autoroute A84 | Rennes | Liffré, Saint-Aubin-du-Cormier | Caen | Seule autoroute de Bretagne, non concédée et d'accès gratuit. |
Route nationale 12 | Jouy-en-Josas (Paris) | Fougères, Rennes, Montauban-de-Bretagne | Brest | Déclassée entre Romagné (près de Fougères) et Rennes depuis la construction de l'autoroute A84 ; aménagée à 2x2 voies entre Rennes et Brest (2x3 voies à la sortie de Rennes). |
Route nationale 24 | Rennes | Plélan-le-Grand | Lorient | Entièrement aménagée à 2x2 voies |
Route nationale 136 | Rennes | (rocade de Rennes) | Rennes | Axe circulaire constituant la rocade de Rennes. Entièrement aménagé à 2x2 ou 2x3 voies. |
Route nationale 137 | Rennes | Bain-de-Bretagne | Nantes | Entièrement aménagée à 2x2 voies. Avant 2006, la RN 137 reliait Saint-Malo à Bordeaux ; seules la section de Rennes à Nantes et une courte section en Charente-Maritime ont été conservées dans le réseau routier national. La section de Saint-Malo à Rennes (via Miniac-Morvan et Tinténiac) a été déclassée en RD 137 et est presque entièrement aménagée à 2x2 voies. |
Route nationale 155 | Orléans | Fougères, Antrain, Dol de Bretagne | Saint-Malo | Déclassée en 1972 en RD 155. Le numéro 155 a été récupéré par une route nationale de l'Eure, à son tour déclassée en 2006. |
Route nationale 155a | Saint-Malo | Cancale | Déclassée en 1972 en RD 355. | |
Route nationale 157 | La Gravelle (Laval) | Vitré, Châteaubourg | Rennes | Entièrement aménagée en 2x2 voies dans la continuité de l'autoroute A81, sa conversion aux normes autoroutières est étudiée. La section bretillienne de la RN 157 est la seule conservée d'une route nationale qui reliait jusqu'en 2006 Orléans à Rennes via Le Mans. |
Route nationale 163 | Saint-Jean-de-Linières (Angers) | Corps-Nuds | Rennes | Déclassée en 1972 en RD 163 et RD 173. L'axe Angers-Rennes est progressivement aménagé à 2x2 voies, suivant un itinéraire assez distinct de l'itinéraire historique. |
Route nationale 163bis | Le Lion-d'Angers (Angers) | La Guerche-de-Bretagne, Châteaugiron | Rennes | Déclassée en 1972 en RD 463. |
Route nationale 164 | Montauban-de-Bretagne (Rennes) | Saint-Méen-le-Grand | Châteaulin | Aménagée à 2x2 voies dans le département. Avant 1972, la RN 164 reliait Ancenis à Landerneau ; elle a récupéré entre Montauban-de-Bretagne et Rostrenen le tracé de l'ancienne RN 164bis. |
Route nationale 164bis | Montauban-de-Bretagne (Rennes) | Saint-Méen-le-Grand | Rostrenen | Itinéraire entièrement repris par la RN 164 en 1972. |
Route nationale 166 | Vannes | Saint-Méen-le-Grand | Dinard | La partie de l'itinéraire située en Ille-et-Vilaine a été déclassée en RD 166 et RD 266 en 1972 ; seule la partie de l'itinéraire située entre Vannes et Ploërmel, dans le Morbihan, reste classée dans le réseau routier national. |
Route nationale 166a | Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine | Pleslin-Trigavou | Déclassée en 1972 en RD 366. | |
Route nationale 168 | Quiberon | Dinard | Déclassée en 1972 en RD 168. | |
Route nationale 175 | Rennes | Saint-Aubin-d'Aubigné, Antrain | Rouen | La section bretillienne a été déclassée en RD 175. Une partie de la RN 175 a été conservée dans le réseau routier national, entre Pontorson et Avranches, dans le département de la Manche. |
Route nationale 176 | Pontorson | Dol-de-Bretagne, Miniac-Morvan | Tramain (Lamballe) | Aménagée à 2x2 voies sauf au niveau du pont Chateaubriand sur la Rance. Initialement, la RN 176 débutait à Pré-en-Pail, mais le tronçon Pré-en-Pail - Pontaubault a été déclassé, tandis que le tronçon Pontaubault - Pontorson appartient à la route nationale 175. |
Route nationale 177 | Villers-Bocage (Caen) | Louvigné-du-Désert, Fougères, Rennes, Pipriac | Redon | Déclassée en 1972 en RD 177, aménagée à 2x2 voies entre Rennes et Redon. |
Route nationale 178 | Fougères | Vitré, La Guerche-de-Bretagne, Martigné-Ferchaud | La Mothe-Achard (Les Sables-d'Olonne) | Déclassée en 1972 en RD 178 et RD 179. |
Route nationale 772 | Ploërmel | Guipry, Bain-de-Bretagne | Châteaubriant | Déclassée en 1972 en RD 772. |
Route nationale 773 | Gaël | Redon | Donges | Déclassée en 1972 en RD 873. |
Route nationale 775 | Saint-Nolff (Vannes) | Redon | Segré | Déclassée en 1972 en RD 775. |
Route nationale 776 | Elven (Vannes) | La Chapelle-Bouëxic, Bruz, Rennes, Saint-Aubin-d'Aubigné, Antrain | Le Mont-Saint-Michel | Déclassée en 1972 en RD 776 jusqu'à Guichen, transférée à d'autres routes nationales elles-mêmes déclassées ultérieurement au-delà de Guichen. |
Route nationale 777 | Questembert (Vannes) | Pipriac, Guipry, Bain-de-Bretagne, Janzé, Vitré | Ernée | Déclassée en 1972 en RD 777. |
Route nationale 786 | Morlaix | Dinard | Déclassée en 1972 en RD 786. | |
Route nationale 794 | Plancoët | Combourg, Saint-Aubin-du-Cormier | Vitré | Déclassée en 1972 en RD 794. |
Route nationale 795 | Dol-de-Bretagne | Combourg | Tinténiac | Déclassée en 1972 en RD 795. |
Route nationale 796 | Combourg | Tremblay (Fougères) | Déclassée en 1972 en RD 796. | |
Route nationale 797 | Le Vivier-sur-Mer (Saint-Malo) | Pontorson | Déclassée en 1972 en RD 797. | |
Route nationale 798 | Pontaubault (Avranches) | Fougères | Laval | Déclassée en 1972 en RD 798. |
Route nationale 805 | La Guerche-de-Bretagne | Saint-Rémy-du-Val (Mamers) | Déclassée en 1972 en RD 805. | |
Route nationale 806 | Fougères | Javron-les-Chapelles (Alençon) | Déclassée en 1972 en RD 806. |
Transport collectif de voyageurs
L'Ille-et-Vilaine est desservi par le réseau régional de transport routier BreizhGo (anciennement Illenoo), qui exploite 29 lignes commerciales régulières dans le département. Des gares routières sont présentes à Rennes, Saint-Malo et Fougères.
Covoiturage et autopartage
L'application de covoiturage OuestGo, développée par les collectivités locales bretonnes, est disponible dans le département.
Transport ferroviaire
Historique
La première ligne de chemin de fer du département a atteint Vitré et Rennes en 1857, en provenance de Paris-Montparnasse. Quelques années plus tard, le chemin de fer atteignait Redon, Fougères, Montauban-de-Bretagne, Dol-de-Bretagne et Saint-Malo, entre autres. Le développement du réseau d'intérêt général a été poursuivi jusqu'à la fin du siècle par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, qui créa plusieurs itinéraires transversaux entre les petites villes du département et les départements voisins. Une grande partie de ces lignes est aujourd'hui fermée.
L'Ille-et-Vilaine a également été desservie à partir de 1897 par un dense réseau de chemins de fer d’intérêt local, exploité par la compagnie des Tramways d'Ille-et-Vilaine. Ce réseau, qui se développait sur plus de 500 km à son apogée, a totalement disparu en 1950.
En 1965, la ligne du Mans à Rennes est électrifiée, en prolongement de la section Paris-Le Mans électrifiée 28 ans. Mais c'est surtout l'arrivée du TGV en 1989 qui va permettre l'amélioration de la desserte du département : Rennes n'est plus qu'à deux heures de Paris, et les lignes de Rennes à Brest et de Rennes à Quimper sont électrifiées pour permettre au TGV de desservir les côtes nord et sud de la Bretagne.
Après l'électrification en 2005 de la ligne de Rennes à Saint-Malo, l'Ille-et-Vilaine voit sa desserte à nouveau améliorée en 2017 par l'ouverture de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, qui prolonge la LGV Atlantique jusqu'à Rennes et met l'Ille-et-Vilaine à moins d'1h30 de Paris.
Situation actuelle
La gare de Rennes est, avec plus de 11 000 000 voyageurs en 2019[3], la plus grande gare d'Ille-et-Vilaine et de la Bretagne administrative. Remaniée pour accompagner l'ouverture de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, elle est reliée à Paris-Montparnasse par de nombreux allers-retours quotidiens, et accueille également des TGV directs vers Lille, Bruxelles, Strasbourg, Lyon, Marseille et Montpellier. Le trafic TER est également important, notamment le trafic périurbain au sein de l'aire urbaine de Rennes.
Les autres gares importantes de voyageurs sont celles de Saint-Malo, Vitré et Redon, avec une fréquentation annuelle entre 500 000 et 1 300 000 voyageurs en 2019[3].
Jusqu'en 2017, les deux axes ferroviaires principaux du département, se croisant à Rennes, étaient la ligne de Paris-Montparnasse à Brest et la ligne de Rennes à Redon, où elle se connecte sur la ligne de Savenay à Landerneau. Ces deux lignes sont parcourues par des trains TGV et TER BreizhGo (TER Bretagne), et relient entre autres Rennes à Laval, Brest, Quimper et Nantes. Depuis 2017, la plupart des TGV ou Ouigo circulent sur la LGV Bretagne-Pays de la Loire.
Comme dans le reste de la Bretagne, le trafic de fret est faible.
LGV Bretagne-Pays de la Loire | Ligne à grande vitesse, parcourue à la vitesse commerciale de 320 km/h, à double voie, électrifiée. Ouverte en 2017 dans le cadre d'un partenariat public-privé avec la société Eiffage Rail Express. |
Ligne de Paris-Montparnasse à Brest | A double voie électrifiée. |
Ligne de Rennes à Redon | A double voie électrifiée. |
Ligne de Savenay à Landerneau | A double voie électrifiée. |
Ligne de Rennes à Saint-Malo - Saint-Servan | A double voie électrifiée. |
Ligne de Lison à Lamballe | A voie unique non-électrifiée. |
Ligne de Châteaubriant à Rennes | A voie unique non-électrifiée. Fermée en 2017 entre Châteaubriant et Retiers en raison du mauvais état de la voie, elle a été rouverte en 2021 après des travaux de régénération. |
Ligne de Ploërmel à La Brohinière | A voie unique non-électrifiée. Fermée à tout trafic dans les années 1990, sa partie bretillienne a été rouverte au fret en 2009 mais n'a plus aucun trafic depuis 2018. |
Ligne de Vitré à Pontorson | Entièrement déclassée sauf quelques kilomètres au départ de Vitré pour la desserte d'une usine agroalimentaire. |
Ligne de Martigné-Ferchaud à Vitré | Entièrement déclassée. |
Ligne de Mayenne à La Selle-en-Luitré | Entièrement déclassée. |
Ligne de La Brohinière à Dinan | Entièrement déclassée. |
Ligne de Châteaubriant à Ploërmel | Entièrement déclassée. |
Ligne de Dinan à Dinard-Saint-Énogat | Entièrement déclassée. |
Ligne de Saint-Hilaire-du-Harcouët à Fougères | Entièrement déclassée. |
Ligne de Miniac-Morvan à La Gouesnière - Cancale - Saint-Méloir | Entièrement déclassée. |
Chemin de fer de Saint-Méen à Loudéac | Ligne du Réseau breton à écartement métrique, entièrement déclassée. |
Transport maritime
Le port de Saint-Malo est l'un des principaux ports bretons, à la fois port de commerce, port de voyageurs (ferries vers les îles britanniques) et port de plaisance.
Transport fluvial
Le canal d'Ille-et-Rance, qui relie Rennes et Saint-Malo, n'est plus employé que pour de la navigation de plaisance. La Vilaine est navigable entre Rennes et la mer, mais son trafic est modeste. Les deux sont en classe 0 CEMT[4].
Transport aérien
L'aéroport de Rennes-Bretagne (ou Rennes-Saint-Jacques) est le principal aéroport du département, relié par des vols réguliers à une quinzaine de destinations en France et en Europe. Il est toutefois moins fréquenté que l'aéroport de Brest-Bretagne et surtout que l'aéroport de Nantes-Atlantique. Le projet d'aéroport du Grand Ouest, sur le site de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) à 80 km au sud de Rennes, a été abandonné en 2018 après une mobilisation citoyenne et politique inédite.
Le département compte également un aéroport plus secondaire à Saint-Malo-Dinard-Pleurtuit, et un aérodrome à Redon - Bains-sur-Oust.
Transports en commun urbains et périurbains
Rennes Métropole, Saint-Malo Agglomération, Vitré Communauté, Fougères Agglomération et Redon Agglomération sont autorités organisatrices de la mobilité sur leur territoire et organisent des services de transport dans leur ressort territorial[5]
Le principal réseau est celui du Service des transports en commun de l'agglomération rennaise (STAR). Lors de l'ouverture de la ligne a en 2002, Rennes était la plus petite ville du monde équipée d'un métro, la ligne b ouvre ses portes en 2022. Outre le métro, STAR exploite 149 lignes de bus, du transport à la demande et du transport de personnes handicapées.
Malo Agglo Transport exploite 14 lignes de bus urbaines et périurbaines dans toute l'agglomération. Les réseaux de bus de Vitré, Fougères et Redon sont plus restreints.
Un réseau de tramway électrique desservait Rennes de 1897 à 1952. La région de Saint-Malo était également desservie par les Tramways bretons de 1889 à 1949, ainsi que par le tramway de Rothéneuf et le tramway de Saint-Briac à Dinard.
Modes doux
Le département est traversé par plusieurs voies vertes et véloroutes, ainsi que par l'EuroVelo 4.
La Fédération française de la randonnée pédestre (FFRP) a balisé 4 sentiers de grande randonnée dans le département : GR 34 (qui longe la côte bretonne), GR 37 (de Vitré à Douarnenez), GR 38 (de Douarnenez à Redon) et GR 39 (du Mont-Saint-Michel à Guérande).
Notes et références
- INSEE, « Réseau routier au 31 décembre 2018 : comparaisons départementales », sur insee.fr, (consulté le ).
- Johan Cherifi et Jérémy Bruno, « Rennes est la ville la plus embouteillée de France devant Marseille et Bordeaux, selon une étude », sur BFMTV.fr, (consulté le )
- SNCF, « Fréquentation en gares », sur data.sncf.com (consulté le )
- [PDF] « Les voies navigables du bassin de la Seine », sur VNF.fr, (consulté le ).
- Cerema, « Liste et composition des Autorités Organisatrices de la Mobilité au 1er janvier 2021 », sur cerema.fr, (consulté le ).
Voir aussi