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Gare de Quimper

La gare de Quimper est une gare ferroviaire française de la ligne de Savenay à Landerneau, située à proximité du centre-ville de Quimper, préfecture du département du Finistère, en région Bretagne.

Quimper
Image illustrative de l’article Gare de Quimper
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare.
Localisation
Pays France
Commune Quimper
Adresse Place Louis-Armand
29000 Quimper
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 47° 59′ 41″ nord, 4° 05′ 32″ ouest
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87474098
Site Internet La gare de Quimper, sur le site de la SNCF
Services TGV inOui, Ouigo
TER Bretagne
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Savenay Ă  Landerneau
Quimper à Pont-l'Abbé
Quimper Ă  Douarnenez
Voies 5 (+ voies de service)
Quais 3
Altitude 6 m
Historique
Mise en service
Architecte Phidias Vestier
Correspondances
Bus Qub  QubCity 3 5 6 8

(Dimanche :  A E)

P31 et P140

Cars BreizhGo 31, 41, 42, 43, 45, 46, 51, 52b, 53, 55, 56a/b/c/d, 60, 62

Elle est mise en service en 1863 par la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO).

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par le TGV (dont Ouigo) et des trains régionaux TER Bretagne.

Situation ferroviaire

Établie Ă  6 mètres d'altitude, la gare de bifurcation de Quimper est situĂ©e au point kilomĂ©trique (PK) 684,794 de la ligne de Savenay Ă  Landerneau, entre les gares ouvertes de Rosporden et de Châteaulin. Vers Rosporden s'intercale la gare fermĂ©e de Saint-Yvi et vers Châteaulin s'intercalent les gares fermĂ©es de Pont-QuĂ©au et QuĂ©mĂ©nĂ©ven[1].

Elle est l'origine de la ligne de Quimper à Pont-l'Abbé, exclusivement utilisée pour le trafic fret vers l'embranchement particulier du Groupe Doux à Pluguffan.

Elle était également l'origine de la ligne de Quimper à Douarnenez - Tréboul, désaffectée, déposée et réaménagée en voie verte.

Histoire

Concession et travaux

La ville de Quimper a la confirmation de l'arrivée du chemin de fer lors de la publication de la loi du qui approuve la concession, à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), d'une ligne de Nantes à Châteaulin, passant par ou près Redon, Lorient et Quimper. La compagnie s'engage à réaliser la section de Lorient à Quimper dans un délai maximal de huit années[2].

Le tracĂ© de la section est approuvĂ© le . Cela permet une adjudication des chantiers et leurs ouvertures en 1861 avant la mise en service de la première section de la ligne[3]. Les rails de la voie unique sont posĂ©s jusqu'Ă  Quimper en septembre 1862[4]. Le site oĂą l'on Ă©tablit la gare a Ă©tĂ© choisi par l'administration en 1858, il est situĂ© Ă  l'ouest de la ville, sur la rive gauche de l'Odet au lieu-dit « les prairies de Choucouren Â» en face de l'hospice civil[3]. L'emprise de la gare est un vaste espace de 12 hectares dont une partie situĂ©e sur les territoires des communes de Kerfeunteun et d'ErguĂ©-Armel[5]. Les travaux sont rĂ©alisĂ©s par les ingĂ©nieurs Dubreil et Arnoux sous la direction des ingĂ©nieurs en chef Morandière et Desnoyers. Les bâtiments sont rĂ©alisĂ©s sous la direction de l'architecte de la compagnie Phidias Vestier[3].

Inauguration et mise en service

L'inauguration de la section, à voie unique sur une plateforme prévue pour deux voies, entre Lorient et Quimper se déroule en grande pompe[6] dans la nouvelle gare le 7 septembre 1863[7]. La gare comporte notamment un bâtiment voyageurs construit sur un modèle type de la compagnie, il est constitué d'un corps central avec un étage et six ouvertures en façade et deux ailes, sans étage, comportant également six ouvertures. Les matériaux utilisés sont une alternance de briques et de pierres blanches comme les autres édifices de la ligne[8].

La mise en service officielle de la gare avec l'ouverture de l'exploitation, par la compagnie du PO, a lieu, le lendemain de l'inauguration, le [3].

  • La gare en 1863
  • Affiche.
    Affiche.
  • Inauguration.
    Inauguration.
  • Cour des voyageurs.
    Cour des voyageurs.

Gare PO

En 1864, un projet de loi s'intĂ©resse au problème posĂ© par cette gare qui s'Ă©tend sur 12 hectares[9] situĂ©s sur trois communes : Quimper, Kerfeunteun et ErguĂ©-Armel. Les territoires sont redĂ©coupĂ©s entre les communes en attribuant Ă  celle de Quimper les terrains utilisĂ©s directement par les installations de la gare. La loi est adoptĂ©e le [9].

En 1879, les « trains de marĂ©e »[4] au dĂ©part de la gare de Quimper sont une source de nouveaux marchĂ©s vers les grandes agglomĂ©rations pour les pĂŞcheurs des ports du littoral breton, comme Douarnenez ou Le Guilvinec, ce dernier pouvant expĂ©dier jusqu'Ă  100 000 maquereaux[4] en une seule journĂ©e. Il faut deux heures pour transporter les poissons, dans 150 voitures Ă  cheval, depuis le port jusqu'Ă  la gare, distante de 30 kilomètres. Avec l'ouverture des embranchements de Quimper Ă  Pont-l'AbbĂ© et de Quimper Ă  Douarnenez, elle devient une gare de bifurcation qui nĂ©cessite, en 1887, la construction d'une remise pour trois locomotives[8].

  • La gare PO au fil du temps
  • 1873, Installations.
    1873, Installations.
  • 1880, l'avenue de la Gare.
    1880, l'avenue de la Gare.
  • Vers 1900, la cour des voyageurs.
    Vers 1900, la cour des voyageurs.

Gare SNCF

Les installations voyageurs sont complĂ©tĂ©es et rĂ©novĂ©es en 1952-1953. L'infrastructure est modifiĂ©e avec, la crĂ©ation d'un souterrain pour le passage sous les voies et l'accès aux quais des voyageurs, et l'allongement et la couverture de ces quais. La dĂ©coration du hall du bâtiment voyageurs est renouvelĂ©e dans une ambiance locale avec l'installation de fresques en faĂŻences et Ă©maux sur les murs, elles sont offertes par les entreprises de la FaĂŻence de Quimper : « Les costumes de la Bretagne Sud Â» par Henriot, « La mer et les pĂŞcheurs Â» par Keraluc, et « Les richesses de la terre, les trĂ©sors de la mer Â» par HB[10].

Pour la saison estival de 1968, un bureau d'accueil spécifique est construit pour le nouveau service train auto-couchettes (TAC)[10].

L'intérieur du bâtiment voyageurs est refait en 1976. Lors de ce chantier la décoration du hall est modifiée avec la suppression des fresques en faïences remplacées par des peintures de paysages d'Armor et d'Argoat réalisés par André Coupé (1932-2009), peintre régional connu pour ses peintures dans les gares de Lorient, Brest et Saint-Brieuc[10] - [11] - [12].

En 1992, a lieu la première desserte par un TGV Atlantique venant de la gare de Paris-Montparnasse[13]. Le temps du parcours entre Quimper et Paris est d'environ 4 h 30 min dans des conditions ordinaires[14] - [15].

En 2015, les trains Intercités, reliant Quimper à Bordeaux ou Toulouse, sont supprimés.

Évolution du trafic de voyageurs de la gare depuis 2010 :

Source : Le Télégramme[16]
Année Voyageurs Variation annuelle
2010 946 000 en stagnation 0 %
2011 979 000 en augmentation +3,5 %
2012 987 000 en augmentation +4,3 %
2013 928 000 en diminution -6 %
2014 914 000 en diminution -1,5 %
2015 908 486 en diminution -0,7 %
2016 880 602 en diminution -3,1 %
2017 949 964 en augmentation +7,8 %
2018 951 271 en stagnation 0 %
2019 1 058 048 en augmentation +11,2 %
2020 745 934 en diminution -29,5 %

Service des voyageurs

Le TGV Atlantique, rame 401, en attente de départ.
La rame B 82601, assurant un TER, Ă  quai.

Accueil

Gare SNCF[17], elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichets, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport et de quais couverts. Elle dispose de divers services, notamment d'un buffet et d'une boutique de presse.

Un passage souterrain permet l'accès aux quais, qui sera complété par une passerelle en 2023[18].

TGV

Quimper est desservie par des TGV inOui et Ouigo, sur la relation entre la gare de Paris-Montparnasse et celle de Quimper, via Rennes et les principales gares du sud de la Bretagne[17].

TER

Quimper est desservie par des trains TER Bretagne qui effectuent des missions entre les gares de : Quimper et Rennes, Quimper et Lorient, Quimper et Brest via Landerneau[17]. Des trains TER Bretagne ou TER Pays de la Loire effectuent le service sur la relation entre les gares de Quimper et Nantes.

Intermodalité

La gare de Quimper dispose d'une plateforme intermodale[19], avec un parc à vélos et un parking[19], une gare routière attenante (desservie par le réseau régional BreizhGo) et un arrêt de bus (desservi par le réseau urbain Qub).

  • Place de la gare ; Ă  gauche, la gare routière.
    Place de la gare ; à gauche, la gare routière.
  • Vue en direction de Landerneau.
    Vue en direction de Landerneau.
  • Sortie en direction de Landerneau.
    Sortie en direction de Landerneau.

Service des marchandises

Quimper est ouverte au service du fret, « uniquement au train massif »[20]. Un accord permet à l'Armée d'avoir une desserte par wagon isolé[20].

Notes et références

  1. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « [470/2] Vannes - Quimper et [470/3] Quimper - Landerneau », p. 167-168.
  2. Annales des ponts et chaussées. : Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur ; Lois, décrets, arrêtés et autres actes concernant l'administration des Ponts et chaussées, Paris, Victor Dalmont éditeur, (lire en ligne), « N°982 - 2 mai 1855 : Chemin de fer de Nantes à Châteaulin, avec embranchement sur Napoléonville - Concession », p. 382.
  3. François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 2 (1858-1863), Paris, Palau, , 221 p. (ISBN 2-9509421-2-1), « 6.22. Lorient-Quimper : 8 septembre 1863 », p. 211.
  4. Francisco Calo Lourido (Coordinador), Antropoloxía mariñeira (Actas do Simposion Internacional de Antropoloxia In Memoriam Xosé Filgueira Valverde), Saint-Jacques-de-Compostelle, Édition Consello da Cultura Galega, , 359 p. (ISBN 978-84-87172-37-3, lire en ligne), p. 108.
  5. Conseil général du Finistère, « Circonscriptions territoriales : extension des limites de Quimper sur le territoire des communes d'Ergué-Armel, Kerfeunteun et Penhars », Rapports et délibérations,‎ , p. 217 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Site mairie de Quimper, L'arrivée du chemin de fer à Quimper, lire en ligne (consulté le 5 septembre 2010).
  7. Jean-Pierre Nennig, 2008, p. 129.
  8. Jean-Pierre Nennig, 2008, p. 139.
  9. France. Sénat, Annales du Sénat et du Corps législatif, volume 3, Administration du Moniteur universel, 1864, p. 263 intégral (consulté le 29 août 2011).
  10. Jean-Pierre Nennig, 2008, p. 141.
  11. Véronique Constance, « André Coupé, artiste peintre, est décédé », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. « Nécrologie. André Coupé artiste-peintre et dessinateur », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
  13. « En 15 ans, le TGV a embarqué cinq millions de voyageurs », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Comment venir », sur Office de tourisme de Quimper (consulté le ).
  15. « Services de transports : se déplacer », sur Finistère.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  16. http://www.letelegramme.fr/ig/generales/economie/gares-et-aeroports-les-chiffres-bretons-24-01-2014-2379631.php
  17. « Services & Gares / Gare (de) Quimper », sur http://www.ter.sncf.com/, (consulté le ).
  18. « Gare de Quimper : la passerelle au-dessus des voies sera ouverte en 2023 », sur http://www.actu.fr/, (consulté le ).
  19. « La gare SNCF de Quimper », sur mairie-quimper.fr (consulté le ).
  20. Site fret.sncf.com, Quimper : code Gare 474098 lire (consulté le 28 août 2011).

Voir aussi

Bibliographie

  • « Quimper », La Vie du Rail notre mĂ©tier, no 411,‎ .
  • Jean-Pierre Nennig, Le chemin de fer de Bretagne sud : De Savenay et de Rennes Ă  Landerneau par Redon, Vannes, Auray, Lorient, Quimper et Châteaulin et ses embranchements vers PloĂ«rmel, Quiberon, Pontivy, Concarneau, Pont-L'AbbĂ© et Douarnenez-TrĂ©boul, Pornichet, JPN Éditions, coll. « ArchĂ©ologie ferroviaire », , 224 p. (ISBN 978-2-9519898-5-6, BNF 41302229, prĂ©sentation en ligne).

Articles connexes

Liens externes

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Terminus Terminus TGV inOui Rosporden
ou Quimperlé
ou Lorient
Paris-Montparnasse
Terminus Terminus Ouigo Lorient Paris-Montparnasse
Brest Brest TER Bretagne Lorient Nantes
Terminus Terminus TER Bretagne Rosporden Nantes
Terminus Terminus TER Bretagne Rosporden Lorient
ou Rennes
Brest Châteaulin-Embranchement TER Bretagne Terminus Terminus
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