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Royère-de-Vassivière

Royère-de-Vassivière (Roièra en occitan, prononcé Rouyèro) est une commune française chef-lieu de canton située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine.

Royère-de-Vassivière
Royère-de-Vassivière
Hôtel de ville.
Blason de Royère-de-Vassivière
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Creuse
Arrondissement Guéret
Intercommunalité Communauté de communes Creuse Sud-Ouest
Maire
Mandat
Raymond Rabeteau
2020-2026
Code postal 23460
Code commune 23165
Démographie
Population
municipale
578 hab. (2020 en diminution de 1,87 % par rapport à 2014)
Densité 7,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 50′ 31″ nord, 1° 54′ 43″ est
Altitude Min. 540 m
Max. 829 m
Superficie 74,14 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Felletin
Législatives Circonscription unique
Localisation
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Royère-de-Vassivière

    Royère est une commune de moyenne montagne située au carrefour des lacs de Vassivière et de Lavaud-Gelade sur le plateau de Millevaches. D'une superficie de plus de 7 000 hectares avec une altitude maximum de 831 mètres au signal du Picq, Royère-de-Vassivière est composée de 35 hameaux. Le bourg comprend des activités commerciales, administratives, culturelles (mairie, poste, école primaire, médiathèque, salle polyvalente, maison médicale, office du tourisme, gendarmerie, établissement d'accueil pour personnes âgées dépendantes ; pharmacie, épicerie, journaux, boulangerie-pâtisserie, boucherie, restaurant-bar, station service, atelier de mécanique, taxi-ambulances). Royère est intégrée au parc naturel régional de Millevaches en Limousin[1].

    Ses habitants au nombre de 584[2] en 2006 se nomment les Royérauds.

    Géographie

    Localisation

    Située au sud du département de la Creuse, au carrefour des lacs de Vassivière et de Lavaud-Gelade, la commune de Royère-de-Vassivière s'étend sur plus de sept mille hectares. Elle est limitrophe du département de la Haute-Vienne.

    Communes limitrophes

    Hameaux et lieux-dits

    La commune comprend trente-cinq villages ou hameaux, Andaleix, Arfeuille, Arpeix, Auchaise, Auzoux, Beaubier, les Bordes, Chassagnas, le Châtaignoux, le Cloux, le Feix, Haute-Faye, Jansanas, Jansanetas, Langladure (dont le Moulin de Langladure), Lascaux, le Leyris, Masgrangeas, le Mas, le Mazeau, la Mazure, Orladeix, le Picq, Prugnolas, Rochas, Roudersas, Rubeyne, Soumeix, Vaux, Vauveix, Verdinas, Vergnolas, le Villard, Villecros et Vincent. Différentes graphies peuvent être trouvées dans différentes archives, par exemple le Picq est noté le Pic et Lascaux, Lascau, sur le cadastre napoléonien ; Jansanas et Jansanetas sont orthographiés Jeansanas et Jeansanetas sur le plan de la commune de 1852, Archives Départementales de la Creuse, rubrique "patrimoine et territoire".

    Cette liste de 35 implantations complétée de Jarjavaly (une ferme isolée, en ruine) correspond au plan communal de 1852. Sur la plaque commémorative de la Première Guerre mondiale (1914-1918) visible dans l'église de Royère, Fontchaud, la Jassine, le Nouhaud et Vaurillas sont cités. Cabanil et Larfouillère sont mentionnés dans le recensement de 1876 (Archives départementales de la Creuse). Enfin "les Chabrières" est mentionné dans le dictionnaire des communes de la Creuse[4].

    Vauveix est le village le plus éloigné du bourg (10,2 kilomètres), mais cet éloignement est dû en bonne part à la création du Lac de Vassivière. La distance antérieure était de 6,5 kilomètres selon le plan communal de 1852. D'autres distances se sont accrues, par exemple le Feix se trouve à 5,8 km du bourg selon le tracé de la route départementale D51, alors que la distance par les anciens chemins était de 3 800 mètres.

    Géologie et relief

    Commune de moyenne montagne avec 831 mètres au signal du Picq, là où se situe le projet du Parc éolien de Cassini ; elle fait partie intégrante du plateau de Millevaches, du site du lac de Vassivière en Limousin et du Parc naturel régional de Millevaches en Limousin. C'est d'ailleurs sur le signal du Picq que Cassini en 1740[5] établit une station lui permettant de travailler[6]. Les autres principaux sommets sont : la Roche du Pic à 819 mètres, le Puy Charvaud, le Puy Brousset, le Puy Charimont à 750 mètres, le Puy Imbert à 767 mètres, le Puy du Goulet à 782 mètres.

    Le granite dont est composé le sous-sol se retrouve dans le patrimoine architectural en rappelant que l'histoire du pays passe par celle des « Maçons de la Creuse ».

    Hydrographie

    Deux rivières principales traversent la commune : la Maulde et le Taurion.

    La cascade des Jarrauds en 1907.

    Deux ruisseaux de la commune, le Langladure et le Tourtoulloux (appelé aussi la Buze) sont des affluents de la Maulde. Le Langladure a une longueur de 10,7 kilomètres[7]. C'est juste après avoir accueilli les eaux du Langladure que la Maulde devient la Cascade des Jarrauds dans la commune mitoyenne de Saint-Martin-Château. Le Tourtoulloux, le ruisseau du Pic et le Rio Fourtou se rassemblent à 500 mètres du Compeix. Ils forment les Cascades d'Augerolles. Elles parcourent 4 kilomètres 650 en passant à côté d'Augerolles puis de Saint-Pardoux-Morterolles. Le Tourtoulloux va ensuite se jeter dans la Maulde à côté du Moulin de l'Âge.

    Après un parcours de 35 km, la Maulde se jette dans la Vienne

    La rigole du diable ().

    Le Thaurion ou Taurion prend sa source à côté de Gentioux. Il passe dans le lac de Lavaud-Gelade puis dans la Rigole du diable qui désigne un segment du Thaurion.

    La Rigole du Diable se situe entre le Monteil-au-Vicomte et Royère, elle s'étend sur deux kilomètres. Le ruisseau de Haute-Faye, ruisseau de la commune, est un affluent du Thaurion. Ensuite le Thaurion se dirige vers Bourganeuf. Il passe à côté de Chatelus-le-Marcheix et de Saint-Martin Terressus. Enfin, il se jette dans la Vienne à Saint-Priest après un parcours de 125 km.

    Le lac de Vassivière (Vaciviéra en occitan) est un lac artificiel de 9,76 km². Plan d'eau le plus important du Limousin, il se situe au nord-ouest du plateau de Millevaches, au sein d'une forêt épaisse, dans un site exceptionnel. Le barrage dont résulte le lac a été construit de 1947 à 1950 et mis en service en 1950[8]. Il est alimenté par la Maulde. Établi à 650 mètres d’altitude, il est situé pour partie en Haute-Vienne et pour partie en Creuse. On remarquera à quel point le lac a transformé le territoire communal par exemple à Broussat. En effet, la désormais presqu'île, où se trouve une petite plage, est située sur la commune de Faux. Cependant une petite langue de terre le long du lac, séparée du reste de la commune, constitue une enclave.

    Le lac de Lavaud-Gelade est situé sur les communes de Royère-de-Vassivière, Saint-Marc-à-Loubaud et Gentioux-Pigerolles. D'une surface de 285 hectares, il est alimenté par le Thaurion. Il est situé dans un site inscrit depuis le .

    Les paysages

    L'environnement de Royère-de-Vassivière évolue comme l'ensemble du paysage du plateau de Millevaches. Les landes disparaissent peu à peu au profit des plantations des résineux. L'agriculture est en déclin laissant certaines prairies envahies par des friches.

    Les tourbières

    La tourbière d'Auzoux-Auchaise.

    Royère présente de nombreuses tourbières sur son territoire : tourbière d'Auzoux-Auchaise, tourbière d'Orladeix, tourbière de Masgrangeas, tourbière de la Mazure[9]. Une tourbière est un écosystème très original, fragile, une zone humide caractérisée par l'accumulation progressive de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique majoritairement végétale, peu ou pas décomposée. Cette caractéristique fait des tourbières des puits de carbone.

    La faune est pauvre et très spécialisée : le lézard vivipare, le pipit farlouse, la vipère péliade qui bénéficie d'un statut de protection partielle dans la liste de l’arrêté du , le circaète Jean-le-Blanc (Circaetus Galicus) : c'est un oiseau, rapace diurne de la famille des Accipitridés. Sa silhouette ressemble à celle d’une grosse buse. Ses ailes et sa queue sont larges et son ventre est clair tandis que sa poitrine et sa tête sont plus sombres. Il se nourrit presque exclusivement de serpents. En ce qui concerne la flore, on trouve de nombreuses espèces rares dont toutes les espèces de Droséra.

    La tourbe servait encore au XXe siècle de combustible pour le chauffage. Une fois séchée, elle peut brûler mais assez difficilement, il peut être nécessaire de la faire brûler avec du bois.

    Afin de protéger le site, la Communauté de communes Bourganeuf et Royère-de-Vassivière a acheté en 2007, près de 88 hectares de la tourbière de la Mazure située sur les communes de Royère et de Saint-Pierre-Bellevue. Placée sous le régime forestier, la tourbière est gérée par l’Office national des forêts[10].

    Les forêts

    Les grands espaces sont essentiellement occupés par les forêts. Les arbres de la région sont des feuillus comme le hêtre, le chêne, le bouleau, le châtaignier et le frêne. Mais depuis près d'un siècle, il est planté pour l'exploiter des forêts de résineux (Douglas alias Pin de l'Orégon et épicéa). Ces forêts sont propices aux randonnées (à pied, à cheval, à VTT et mécanisées).

    Climat

    La Creuse est soumise à un climat océanique plus ou moins dégradé, à l'image de son relief qui varie de 200 à 900 mètres du nord au sud.

    Pour le plateau de Millevaches où est situé Royère-de-Vassivière, c'est un climat humide dégradé par des reliefs de moyenne montagne qui sont le premier obstacle aux perturbations venant de l'Atlantique. Les précipitations sont très abondantes, avec une moyenne pluviométrique à Royère-de-Vassivière de 1 550 mm/an[11]. Les chutes de neige sont significatives et tiennent au sol. Les températures basses sont régies par le relief. La moyenne annuelle journalière est de 8 °C. Le plateau connaît néanmoins de belles journées tièdes (grâce à une inversion de température), alors qu'elles sont médiocres ailleurs dans les vallées[12].

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[13]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[14].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[13]

    • Moyenne annuelle de température : 9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 4,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 394 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,8 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,6 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[17] complétée par des études régionales[18] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Beaumont du Lac », sur la commune de Beaumont-du-Lac, mise en service en 1992[19] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[20] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10 °C et la hauteur de précipitations de 1 445,8 mm pour la période 1981-2010[21]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, dans le département de la Haute-Vienne, mise en service en 1973 et à 51 km[22], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[23], à 11,4 °C pour 1981-2010[24], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[25].

    Urbanisme

    Typologie

    Royère-de-Vassivière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [26] - [27] - [28]. La commune est en outre hors attraction des villes[29] - [30].

    La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Vassivière, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[31]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[32] - [33].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,6 %), prairies (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,4 %), eaux continentales[Note 6] (7,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %), zones humides intérieures (0,3 %)[34].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Logements

    Une des caractéristiques de la commune est le très fort pourcentage des résidences secondaires. Parmi les 682 logements recensés en 2005, 309 sont des résidences secondaires soit 45,31 %. Les logements vacants sont au nombre de 141 et les résidences principales de 232 avec une diminution de quatre résidences principales par rapport à 1999 soit une diminution de 1,7 %.

    Parmi ces 232 résidences principales, 33,6 % sont occupés par des personnes seules contre 29,2 % en 1999. Ainsi le nombre moyen de personnes par ménage passe de 2,4 en 1999 à 2,2 en 2005. La part des maisons individuelles est de 87,1 % et la part des appartements de 12,9 %. Enfin parmi les 232 ménages seulement 90,9 % occupent un logement avec une installation sanitaire et 82,3 % disposent au moins d'une voiture[35].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Royère-de-Vassivière est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[36]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[37].

    Risques naturels

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Royère-de-Vassivière.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 30,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 619 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 263 sont en en aléa moyen ou fort, soit 42 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[38] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[39].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[36].

    Risques technologiques

    La commune est en outre située en aval du barrage de Vassivière, un ouvrage sur la Maulde de classe A[Note 7] soumis à PPI disposant d'une retenue de 106 millions de mètres cubes[41]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[42].

    Risque particulier

    Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Royère-de-Vassivière est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[43].

    Toponymie

    Royère s'écrivait Rouaria en 631, Rohéria en 1340, Royera en 1518[44], Rouyere en 1580, Royère en 1650 et enfin Royère-de-Vassivière en 1968.

    Tout comme la commune de Royères en Haute-Vienne ainsi que de nombreux villages du Limousin, elle doit son nom au royer, nom ancien du chêne rouvre.

    Vassivière est évidemment le nom du lac que la commune partage avec d'autres. Le terme est emprunté au lexique du pastoralisme. Vassivière était le nom d'un des villages noyés par la mise en eau du lac en 1950. Ce toponyme faisait très probablement référence à des pâtures destinées aux brebis.

    Histoire

    Antiquité

    L’histoire de Royère-de-Vassivière a sans doute débuté à l’époque gallo-romaine, comme en témoignent encore certains vestiges. Zénon Toumieux mentionne dans son ouvrage Royère : jadis et aujourd'hui de 1886, des vestiges d'un camp romain. De même, il signale de nombreuses traces de fortifications destinées à surveiller et contrôler les chemins des vallées.

    Moyen Âge

    La Baronnie de Peyrat au XIIIe siècle : vers 1260, au moment où la vicomté d'Aubusson et le Comté de la Marche furent réunis, on en démembra une partie en faveur de Guy de Lusignan frère de Hugues XII. Ce démembrement comprenait un assez vaste territoire avec Nedde et Peyrat dans la vallée supérieure de la Vienne, Bourganeuf et Pontarion sur le Taurion, Royère entre ces deux rivières. Le nouveau possesseur, tout au moins ses successeurs sous le nom de barons de Peyrat, hommagèrent directement à Alphonse, comte de Poitiers, en sorte que leur domaine, à travers toutes ses vicissitudes, fut désormais considéré comme une enclave du Poitou en plein Limousin. Au moment de la Révolution, cette enclave de Bourganeuf (ou enclave intérieure) mesurait 72 000 hectares de superficie.

    XIVe et XVe siècles : pendant cette période, la France et l’Angleterre s’affrontèrent lors de nombreux conflits, entrecoupés de trêves plus ou moins longues. C'est la guerre de Cent Ans, qui en fait dura 116 ans (1337 à 1453). À cette époque, selon Zénon Toumieux, le bourg de Royère était groupé autour de deux châteaux, l'un qui appartenait au seigneur d'Aubepeyre, l'autre qui, selon toute probabilité, était la propriété du Baron de Peyrat. Le premier château portait le nom de Tour de Royère, en fait il s'agissait d'une maison avec une tour qui disparut au fil des ans. Le deuxième château, véritable forteresse devait se situer au lieu-dit « La Motte ». Ce château a dû être détruit pendant la guerre de cent ans. Lorsque les Anglais assiégèrent et prirent le château de Monteil, ils avaient déjà détruit celui de Peyrat : Royére dépendait depuis 1260 de la baronnie de Peyrat, ils durent lui faire subir le même sort. C'est aussi à cette époque que sévit dans la Marche comme dans toute l'Europe la peste noire, qui décimera un tiers de la population européenne.

    Lanterne des morts dans le cimetière.

    Les cimetières de Royère : avant 1776, Royère possédait plusieurs lieux d'inhumations :

    • L'intérieur de l'église était réservé aux curés de la fabrique de Royère, aux bourgeois et à l'exception de rares artisans et laboureurs. Parmi ces bourgeois, on retrouve les familles Coutisson, Dandaleix, Darfeuille, Jabouille, Larthe (dont certains membres possédaient la baronnie du Leyris), Leblanc et Roux.
    • Le cimetière à l'extérieur autour de l'église permettait d'inhumer les habitants baptisés. Chaque village de Royère y possédait son propre tombeau. Les enfants, morts à la naissance ou avant d'être baptisés, étaient mis en terre à l'extérieur du cimetière considéré par l'église comme une terre sainte.

    À partir de 1776, l'inhumation à l'intérieur de l'église est interdite, pour des raisons d'hygiène, par déclaration royale, à l'exception de celle des curés. À Royère, cette interdiction est aussitôt respectée, la dernière inhumation profane est celle de Marie Lenoir en 1774.

    Dès 1779, il est décidé de déplacer le cimetière situé à côté de l'église Saint-Germain vers l'extérieur du bourg. Mais ce n'est qu'après de nombreuses péripéties que le nouveau cimetière sera ouvert en 1856[45]. L'ancien cimetière sera transformé en place sous l'administration de M. Toumieux[46]. Aujourd'hui, le monument aux morts de la commune est implanté sur cette place qui surplombe la place de la Mayade.

    Époque moderne

    Royère et la Révolution française : dans les cahiers de doléances de Royère, il est notamment demandé l'Égalité par une nouvelle répartition des tailles royales ; la noblesse et le clergé doivent aussi être imposés. Toute contribution d'impôts doit être assise sur les biens et non sur les personnes. La loi du établit l'uniformité entre les villes et les campagnes, et remis entre les mains d'un Maire, assisté d'un conseil électif, tous les pouvoirs municipaux. Denis Coutisson de Vincent (1756-1794)[47] fut le premier Maire de Royère.

    En 1790, les électeurs du canton de Royère étaient Coutisson de Vincent, avocat ; Joulot, prêtre-curé ; Rouard, prêtre-curé ; Dumasfaure ; Joubert ; Tromonteil, prêtre-curé ; Chauveix, prêtre-curé ; Darfeuille; Lepetit ; et Darfeuille de Rubenne de la Brousse.

    En 1792, Denis Coutisson de Vincent fut désigné comme membre du Directoire du département de la Creuse et remplacé comme maire[48] par son frère François-Léonard Coutisson dit "L'Abbé Lascaux" (1749-1838)[49].

    Le , les citoyens de Royère se réunirent, sous la présidence de Pierre Dumasfaure, le plus âgé et de François Paslin, le plus jeune. Les 524 votants acceptèrent à l'unanimité la Constitution de l'an I qui devait être approuvée par référendum. Ils désignèrent Pierre Bourrichon pour se rendre à Paris signifier à la convention ce vote de Royère[44].

    Époque contemporaine

    Place de la Mayade et la fontaine de Cérès en 1919.

    XIXe siècle : comme dans toutes les communes du département, beaucoup d'hommes partaient tous les ans dans les grandes villes sur les chantiers du bâtiment pour se faire embaucher comme maçon, charpentier, couvreur... C'est ainsi que les maçons de la Creuse devinrent bâtisseurs de Cathédrale. En 1624, ils construisirent la digue de La Rochelle, au XIXe siècle, ils participèrent à la construction du Paris du baron Haussmann. Initialement temporaire de mars à novembre, l'émigration devint définitive : ainsi la Creuse a perdu la moitié de sa population entre 1850 et 1950. On retrouve dans le livre Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon de Martin Nadaud, la description de cet exode qui marqua si fortement les modes de vie.

    Pour Royère en 1847, la commune comptait 2 280 habitants et 390 migrants soit 17,1 % de la population. Parmi ces 390 migrants, 300 étaient maçons et 82 tailleurs de pierre[50].

    XXe siècle : le dialecte limousin était jusqu'au XVIe siècle la langue officielle de la région. Le limousin reste la langue orale dominante jusqu'au début du XXe siècle, époque à partir de laquelle le français prend le dessus.

    L'école de la République en 1907.

    Le bâtiment de l'école de la République, comme tous ceux du début du XXe siècle, comprenait l'hôtel de ville au centre qui était entouré par une école de filles et une école de garçons. Au-dessus de l'hôtel de ville il y avait les logements des instituteurs : les hussards noirs de la République . Souvent les instituteurs assuraient en plus de leur enseignement, les tâches administratives de la commune, comme secrétaire de mairie …

    On trouve encore la trace de l'occitan limousin dans de nombreux patronymes et noms de lieux. La langue a également laissé sa trace dans les tournures de phrases (limousinismes) des Limousins, ainsi que dans leur accent.

    Pour Royère, 141 noms datant de la Première Guerre mondiale sont inscrits sur le monument aux morts. Ce monument présente un caractère patriotique et nationaliste, assez original dans le secteur, et en totale opposition avec celui de Gentioux. Il porte de plus une inscription jamais vue ailleurs en Limousin : « morts pour la CIVILISATION ». Cette ouvre un débat : pourquoi à Royère et pas ailleurs ? Parmi eux, Félix Baudy, né à Royère le , fusillé pour l'exemple à 34 ans, sa compagnie ayant refusé de repartir à l'assaut. Il a été réhabilité en 1934.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, le maquis du Limousin était l'un des plus grands et actifs maquis de France. Georges Guingouin joua un rôle de premier plan dans la Résistance française à la tête de ce maquis. La région a été profondément marquée par les 99 pendus de Tulle et le massacre d'Oradour-sur-Glane en à la suite du débarquement de Normandie et du passage de la 2e division SS Das Reich.

    En 1950, le lac de Vassivière est créé en amont d'un barrage EDF. Il alimente l'usine hydro-électrique du Mazet. La vocation première du lac a créé un bel atout pour le tourisme Limousin. C'est en 1968 que Royère, à l'initiative de son maire le Docteur Ferrand, est devenu Royère-de-Vassivière.

    Politique et administration

    Région

    Le Limousin est une des 26 régions françaises composée des trois départements Corrèze, Creuse et Haute-Vienne. Situé presque en totalité sur le Massif central, au , il regroupait 724 243 habitants sur près de 17 000 km2. Ses habitants sont appelés les Limousins. Depuis 2016, la région Limousin est intégrée à la région Nouvelle-Aquitaine (fusion de Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes).

    Circonscription

    Royère appartient à la 2e circonscription de la Creuse. Celle-ci est composée des cantons de : Ahun, Aubusson, Auzances, Bellegarde-en-Marche, Boussac, Chambon-sur-Voueize, Châtelus-Malvaleix, Chénérailles, La Courtine, Crocq, Évaux-les-Bains, Felletin, Gentioux-Pigerolles, Jarnages, Pontarion, Royère-de-Vassivière, Saint-Sulpice-les-Champs.

    Département

    Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , essentiellement à partir de l'ancienne province de la Marche. Ses habitants sont appelés les Creusois. Les conseillers généraux sont élus dans le cadre des cantons pour une durée de six ans. Dans la Creuse, il y a 27 cantons et donc 27 conseillers généraux. Ces derniers élisent en leur sein le président du conseil général de la Creuse.

    Le canton de Royère-de-Vassivière comporte 7 communes : Le Monteil-au-Vicomte, Royère-de-Vassivière, Saint-Junien-la-Bregère, Saint-Martin-Château, Saint-Moreil, Saint-Pardoux-Morterolles, Saint-Pierre-Bellevue[51].

    Communauté de communes

    Royère-de-Vassivière fait partie de la Communauté de Communes Bourganeuf-Royère. Celle-ci regroupe vingt communes : Auriat, Bosmoreau-les-Mines, Bourganeuf, Faux-Mazuras, Le Monteil-au-Vicomte, Mansat-la-Courrière, Masbaraud-Mérignat, Montboucher, Royère-de-Vassivière, Saint-Amand-Jartoudeix, Saint-Dizier-Leyrenne, Saint-Martin-Château, Saint-Martin-Sainte-Catherine, Saint-Moreil, Saint-Junien-la-Bregère, Saint-Pardoux-Morterolles, Saint-Pierre-Bellevue, Saint-Pierre-Chérignat, Saint-Priest-Palus et Soubrebost.

    Les principaux objectifs de la politique intercommunale sont le développement économique, l'amélioration de l’habitat, la préservation du patrimoine naturel et la mise en valeur de l’héritage culturel, le maintien et l'accueil des populations et des activités économiques.

    La communauté de communes de Bourganeuf et de Royère-de-Vassivière a restauré les sites de la Martinèche, à Soubrebost, où Martin Nadaud a vu le jour et s’est éteint. Il a été créé un espace de mémoire, de visites et d’animation autour de Martin Nadaud. Cet espace a ouvert en 2011, on y trouve un musée autour de la vie et de l’œuvre de Martin Nadaud. Dans le jardin on trouve des bornes sonores où sont diffusés des extraits des "Mémoires" du "Grand-Homme" de la Creuse.

    Liste des maires

    Lors des élections municipales du , Anne Marie Reyre, maire sortant, ne s'est pas représentée. Le nombre de votants a été de 405 sur les 475 inscrits soit 85,26 % de participation. Parmi ces votants 391 se sont exprimés soit 82,32 % des inscrits. À l'issue de ce vote Raymond Rabeteau a été élu maire de la commune[52] par le nouveau conseil municipal.

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1960 1989 Pierre Ferrand SFIO-PS Médecin
    1989 1995 Jean Luc Bugeaud Médecin
    1995 2008 Anne Marie Reyre
    2008 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Raymond Rabeteau[53]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    PS Retraité Fonction publique
    Toutes les données ne sont pas encore connues

    Les équipements publics

    • La mairie est située rue Camille-Benassy.
    • Un nouveau centre de secours a été inauguré en 2007[55]. Ce centre de secours de Royère-de-Vassivière dessert les communes de Saint-Martin, Saint-Pardoux, Le Monteil-au-Viconte et Saint-Pierre-Bellevue, il dispose de 21 sapeurs-pompiers volontaires.
    • Le trésor public est situé rue Alfred-Auphelle.
    • La gendarmerie inaugurée par le ministre de la Défense de l'époque, Charles Hernu[56].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[58].

    En 2020, la commune comptait 578 habitants[Note 8], en diminution de 1,87 % par rapport à 2014 (Creuse : −3,8 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 5681 4561 6831 7752 3062 2892 4512 4802 503
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 2962 3302 5052 3832 4692 3532 2862 1512 332
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 2162 1652 1391 5211 5421 2321 2511 123964
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    831771744782670636583576561
    2015 2020 - - - - - - -
    569578-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[59] puis Insee à partir de 2006[60].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    L'atelier.
    • L'atelier[61] situé sur la place de la Mayade, offre nombre d'activités culturelles : concerts de musique, festival de BD en partenariat, journée d'animation sur un thème particulier... L'atelier est devenu un lieu de rencontre majeur du plateau de Millevaches avec en plus des animations, son bar brasserie et sa boutique de produits locaux et du monde. L'association Emile a une Vache participe activement à l'atelier en prenant en charge la programmation des concerts et l’organisation des Journées Éditions et Bandes Dessinées Indépendantes[62].
    • L'association des Plateaux Limousins[63] située au lieu-dit Le Villard, l'association met à la disposition du public un espace verdoyant et calme à km du Lac de Vassivière. Cette association est parmi d'autres un lieu d'accueil, d'animation (Aventurier 2000) et de formation pour des personnes de toutes origines, qui souhaitent participer à la mise en valeur des ressources de ce pays, développer des liens économiques, sociaux et culturels entre ses habitants, et à travers cela, exercer une responsabilité citoyenne.
    • L'île de Vassivière héberge le Centre international d'art et du paysage de Vassivière[64], conçu par l'architecte italien Aldo Rossi, qui abrite des expositions d'artistes contemporains. Il est formé de deux bâtiments, l'un en forme de hangar et l'autre en forme de phare. Par ailleurs le Parc de sculptures, à l'extérieur, accueille chaque année des œuvres d'artistes du monde entier.
    • Radio Vassivière est une radio locale dont le siège est à Royère. Elle a été créée en 1984 pour promouvoir le tourisme autour du lac de Vassivière et émet seulement pendant la période estivale de juillet et août. Après une année difficile en 1986 où elle cesse d'émettre, Radio Vassivière émet en permanence[65]. À Royère son antenne est située à puy Beaubier à une altitude au sol de 822 mètres soit 844 mètres au sommet de l'antenne. La dernière autorisation d'émettre du CSA date du avec une fin de celle-ci au [66].
    • La télévision local Télé Millevaches participe aussi à l'animation de la commune.

    Sports et loisirs

    Planche à voile sur le lac de Vassivière en 1996.
    • Avec le Lac de Vassivière, c'est le premier pôle de loisirs et de sport de la région au cœur d’une nature préservée et vallonnée de landes et de bruyères, avec notamment 45 kilomètres de rivage, cinq plages surveillées, diverses activités nautiques (ski nautique, voile, pêche…) et nature (VTT, randonnées, balades à dos d'âne, cheval, champignons…), des hébergements variés (hôtels, terrains de camping, chambres d'hôtes, gîtes…). Toutefois la fréquentation touristique reste modeste se concentrant essentiellement dans la période estivale[67].
    • D'autres lacs et étangs sont situés sur le territoire communal : Lac de Lavaud-Gelade
    • Le GR de pays des cascades, landes et tourbières est un circuit de 65 kilomètres permettant de relier Royère à Bourganeuf en passant par Saint-Pierre-Bellevue, Saint-Pardoux-Morterolles, Faux-Mazuras, Saint-Martin-Château, Saint-Junien-la-Bregère. Le circuit permet de visiter de nombreux sites naturels et monuments remarquable de la région : tourbières, Cascade des Jarrauds, Cascades et champs de pierres d’Augerolles, le moulin d'Augerolles, la Tour Zizim, pont de planche en granit, Croix, églises, sites inscrits des Gorges du Verger et des Roches de Mazuras … Le circuit peut s'effectuer à pied, en trois ou quatre jours ou en un ou deux jours à VTT ou à cheval[68].
    • L'enduro de Vassivière accueille des compétitions de quad[69]. Par exemple, la manifestation des 9 et a accueilli plus de 250 participants[70]. La compétition est réservée aux quads immatriculés et assurés sur parcours ouverts à la circulation. L'organisation est supervisée par le Vassivière Club Tout-Terrain. Outre l'Enduro Quad, d'autres manifestations étaient organisées en 2008: le Endurance Moto et Quad, Championnat de France de motomarine le sur le lac de Vassivière, le Trial 4x4 avec Moto Cross et Quad Cross, les 13 et le 12e Endurance Quad et enfin les 18 et le Quad Cross Family[71].
    • La Pêche avec La Maulde et le Thaurion, rivières de première catégorie qui font le bonheur des pêcheurs, qui n'hésitent pas aussi à taquiner le brochet ou la carpe sur les lacs de Vassivière (mille hectares) et Lavaud-Gelade (trois cents hectares).
    • Les fêtes du : brocante, course à pied, cavalcade, retraite aux flambeaux, feu d'artifice et repas organisé par les sapeurs pompiers[72].
    • La chasse avec une chasse aux chiens courants et en battue.
    • Le parc naturel régional de Millevaches en Limousin créé par décret du s'étend sur 113 communes, couvre une superficie de 300 000 hectares et compte 38 000 habitants. Ce classement permet notamment de mener des actions visant à préserver la richesse des milieux naturels du plateau (par exemple, les tourbières)[73].

    Économie

    L'agriculture et l'élevage tiennent une place importante, la commune ayant fait depuis de nombreuses années le choix de la qualité et du terroir : élevage bovin de la race limousine, élevage caprin, agriculture biologique, production de petits fruits rouges…

    La filière bois : la forêt couvre le tiers de la région Limousin. C'est une ressource naturelle non négligeable. Il s'agit essentiellement d'une forêt nouvelle à base de Douglas destinés à fournir du bois d'œuvre pour la transformation traditionnelle (sciage, menuiserie, charpente…). Les « petits bois » servent eux de bois d'industrie, transformé en pâte à papier, agglomérés, palettes…

    Tourisme vert et culturel : le Limousin est la région de France qui bénéficie de la meilleure qualité d'air et ses eaux de rivière sont très pures. Des paysages naturels de forêts, de rivières, de lacs, de landes, de bocages séduisent les touristes.

    Ces visiteurs sont accueillis dans des structures multiples : hôtels, restaurants, gites, chambres d'hôtes, campings… L'activité commerciale de proximité est variée : cafés, restaurants, brasserie et bar, hôtels, gites et campings, enseignes de santé ; pharmacien, infirmier et maison de retraite, commerces d'alimentation épicerie, boulangerie et boucherie, des artisans pépiniériste, taxi, jardin, aménagement d'intérieur et des services bancaires[74]. Un marché se tient tous les mardis matin.

    Un projet éolien est porté par l'Association du Parc éolien de Cassini. L'objectif est d'implanter des éoliennes[75] sur la ligne de crêtes allant du Signal du Picq (Royère) au Puy de la Prade (Le Compeix)[76].

    Le taux de chômage est de 7,7 % avec 16 chômeurs en 2005 soit une amélioration de la situation par rapport à 1999 où avec un taux de 8,4 %, 19 chômeurs étaient comptabilisés[35].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le lac de Vassivière
    c'est le plus important plan d'eau du Limousin avec ses 976 hectares.
    Le lac de Lavaud-Gelade
    il est formé par le barrage de Lavaud-Gelade situé sur le territoire communal.
    Église Saint-Germain[77]
    un diplôme de l’an 626 parle de Rovaria Monasterium, qu’on aurait tort de traduire par monastère de Royère et qui signifie moûtier ou église de Royère.
    Cette église a donc de lointaines origines. L’édifice actuel date de la fin du XIIIe siècle ou plutôt du XIVe siècle. Le porche et le clocher qui le surmontent paraissent dater du XVe siècle. Les baies du clocher en arc brisé comme la porte d’accès avec deux voussures, des colonnettes et des chapiteaux décorés de feuilles de chou pourraient provenir de l’ancien clocher. Sur la face du clocher, au-dessus de la porte, une pierre sculptée porte l’écu des Comborn (deux lions passants). Une Communauté de Frères desservait l’Église depuis l’année 1491. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1963[78].
    La lanterne des morts
    • L'église Saint-Germain. Vue sud.
      L'église Saint-Germain. Vue sud.
    • L’église Saint-Germain. Vue nord.
      L’église Saint-Germain. Vue nord.
    • La nef de l'église Saint-Germain.
      La nef de l'église Saint-Germain.
    • La fontaine de la place de la Mayade.
      La fontaine de la place de la Mayade.
    La fontaine de Cérès
    elle est située sur la place de la Mayade, face à l'église Saint-Germain. C'est une des fontaines construites en 1871, afin de pallier le problème d'eau de la commune. Elle est constituée d'un bassin circulaire en pierres de taille. La déesse, en fonte bronzée, surmonte une colonne de granite où des mascarons en forme de têtes de lion offrent l'eau de la fontaine. C'est la déesse Cérès qui apprit aux hommes l'art de cultiver la terre, de semer, de récolter le blé et d'en faire du pain.
    La croix de Magadou ou de La Motte
    cette croix en granite est remarquable. Dans un losange s'inscrit le Christ en croix, au revers, la Vierge et l'Enfant et à ses pieds, un reposoir pour les cercueils. Elle date du XVIe ou du XVIIe siècle[79]. C'est au lieu-dit la Motte que Zénon Toumieux signale avoir trouvé les vestiges du château de Royère détruit par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans.
    La Rigole du diable
    creusée par le Thaurion ou peut être par le diable lui-même, c'est une rivière tumultueuse parsemée de blocs rocheux, site très apprécié des randonneurs, des pêcheurs de truites et des conteurs[80].
    La « Pierre du Crapaud »
    c'est un bloc erratique situé non loin du bourg.
    La tourbière de la Mazure
    elle est située entre les communes de Royère-de-Vassivière, Le Monteil-au-Vicomte et Saint-Pierre-Bellevue. Cette tourbière est aménagée pour la visite du public[81].

    Enfin, il subsiste aussi un « petit patrimoine » lié à l'usage de l'eau (fontaine, abreuvoir, puits, lavoir…) très riche.

    • Vue générale en 1957.
      Vue générale en 1957.
    • Hôtel de Touny.
      Hôtel de Touny.
    • La grande rue.
      La grande rue.
    • Fontaine de Céres.
      Fontaine de Céres.
    • La place de la Mayade début 1900.
      La place de la Mayade début 1900.
    • Place de la Mayade.
      Place de la Mayade.
    • Croix de la Motte en 1912.
      Croix de la Motte en 1912.
    • L'école privée au début du XXe siècle.
      L'école privée au début du XXe siècle.
    • Le champ de foire.
      Le champ de foire.
    • La cascade des Jarrauds.
      La cascade des Jarrauds.

    Langue

    Jusqu'au XVIe siècle, le limousin est la langue officielle, elle appartient à la famille des langues d'Oc, dialecte de l'ensemble occitan (à côté de l'auvergnat, du languedocien, du gascon et du provençal).

    Elle est la langue des troubadours (trobadors en occitan, de trobar=trouver -le thème, la rime…-). Le limousin reste la langue dominante jusqu'au début du XXe siècle. Puis le français prend le dessus, notamment avec l'interdiction de parler l'occitan à l'école. Le limousin est donc dès les années 1930 peu à peu relégué aux zones les plus rurales, où elle est encore parlée, mais surtout par les natifs limousins âgés. Elle tend donc à disparaître totalement.

    On trouve également une signification occitane dans de nombreux patronymes et dans la majorité des toponymes limousins. La langue a surtout laissé sa trace dans les tournures de phrases (limousinismes) des Limousins, ainsi que dans leur accent.

    Personnalités liées à la commune

    La stèle sur la tombe de Félix Baudy.
    • Jacques-Marie-Jules-Zénon Toumieux est né en 1832 à Royère et mort en 1906 dans cette même commune. Entre 1863 et 1877, il exerça les fonctions d'élu comme maire de Royère et conseiller d'arrondissement[82]. Il fut aussi notaire à Royère. Passionné d'histoire locale et de sylviculture, Zénon Toumieux étudie l'histoire de Royère et travaille aussi sur la généalogie des grandes familles de la commune et les seigneuries locales. Il écrit de nombreux ouvrages parmi lesquels : 'Quelques familles de Royère en 1883 et Royère jadis, aujourd'hui en 1886. Ce dernier a été réédité en 2004.
    • Félix Baudy. Ce soldat au 63e RI, 5e Cie, est un Soldat fusillé pour l'exemple le à Flirey, à la suite du refus collectif de sa compagnie de remonter à l'assaut, le , de la crête de Mort-Mare (600 morts en trois jours). Réhabilité en 1934, ce militant de la Confédération générale du travail des ouvriers maçons était né le à Royère. Trois autres poilus ont été fusillés avec Félix Baudy : le soldat François Fontanaud de Montbron en Charente, le caporal Antoine Morange de Champagnac-la-Rivière dans la Haute-Vienne et enfin l'ami de Félix, Henri Prébost né à Saint-Martin-Château et qui était lui aussi maçon à Villeurbanne où il vivait[83]. Félix Baudy est inhumé dans le cimetière de Royère[84] et son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune[85].
    • Camille Benassy est né le au Monteil-au-Vicomte et mort le à Royère-de-Vassivière. Il fut notamment maire de Royère pendant près de 30 ans, mais aussi : maire d'Aubusson[86], député socialiste de la Creuse, directeur de cabinet de Ludovic-Oscar Frossard (ministre des travaux publics), directeur de cabinet d'Albert Rivière (ministre des pensions puis des anciens combattants) dans le Gouvernement Léon Blum (1).
    • Pierre Ferrand est né le à La Saunière (Creuse) et mort le à Guéret (Creuse). Il sera député de 1956 à 1958 puis maire de Royère de 1958 à 1989. Son nom est attaché à la création du lac de Vassivière. Il reste un des artisans du développement touristique du secteur, dont il a présidé le syndicat inter-départemental durant de nombreuses années.

    Gastronomie

    Le clafoutis.
    Le pâté de pommes de terre.

    La Cuisine limousine et plus particulièrement la cuisine creusoise sont caractérisées par l'adaptation à un terroir plutôt pauvre, d'où des plats souvent simples mais délicieux. Elle fait également grand usage des myrtilles, des châtaignes, des champignons et des pommes de terre.

    La Flognarde est une sorte de clafoutis, peu épais cuit dans un grand moule[87]. Le Gâteau creusois est un dessert pur beurre aux noisettes, spécialité récente de la Creuse[88]. Le Pâté aux pommes de terre[89], est plus traditionnel et se décline avec ou sans viande selon la région et les habitudes de la maîtresse de maison.

    Royère-de-Vassivière et le cinéma

    Le village est au centre de l'intrigue du film Nature contre nature.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Marcel Boucaud, Les Sillons d'un creusois, La Veytizou N.P.L., ;
    • Zénon Toumieux, Royère jadis, aujourd'hui, 1886 réédité en 2004 ;
    • Pierre Urien, Quand Martin Nadaud maniait la truelle... La vie quotidienne des maçons limousins, 1830-1849., ;
    • Maurice Favone, Histoire de la Marche., Dorbon aîné éditeur, ;
    • Martin Nadaud, Mémoires de Léonard, ancien garçon maçon, .

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[15].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[16].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[40].
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

    Références

    1. Site officiel du PNR Millevaches
    2. Source : Insee
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Pierre Valadeau, Nouveau dictionnaire historique, géographique & statistique illustré de la Creuse, Les Éditions de la Tour G.I.L.E., réédition de l'ouvrage de 1892, 1989 (ISBN 2-87802-009-X)
    5. 'Royère : Jadis et aujourd'hui par Zénon Toumieux, 1886, réédité par Éditeur Le livre d'histoire- Lorisse en 2004, page 9 (ISBN 2843736153)
    6. « Royère sur la carte de Cassini »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    7. Site du Sandre
    8. Source : Ministère de l'industrie
    9. « Landes et zones humides autour du lac de Vassivière »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?).
    10. La protection de la tourbière de la Mazure
    11. Météo Creuse
    12. La creuse sur Météo France
    13. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    14. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    15. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    16. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    17. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    18. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    19. « Station Météo-France Beaumont du Lac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    20. « Orthodromie entre Royère-de-Vassivière et Beaumont-du-Lac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    21. « Station Météo-France Beaumont du Lac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    22. « Orthodromie entre Royère-de-Vassivière et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
    23. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    24. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    25. « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    26. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    27. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    28. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    61. L'ATELIER
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    65. Electochoc
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    68. Le premier GR de pays en Creuse
    69. Règlement de la compétition
    70. Les news du Quad du
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    88. Gâteau creusois - Creuse - Limousin - Découvrir - Je Découvre la France
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