Chronologie du Cambodge
Condominium Siamo-annamite (1845 - 1863)
- Les Khmers, se soulĂšvent contre lâoccupation annamite. Des Vietnamiens sont massacrĂ©s dans tout le pays. L'Annam et le Siam dĂ©cident de proclamer Ang Duong roi du Cambodge sous leur double suzerainetĂ©. Le roi tentera sans succĂšs de se lier dâamitiĂ© avec la France (1853 et 1856).
- 19 octobre : mort de Ang Duong. DĂ©but du rĂšgne de Norodom Ier, roi du Cambodge (fin en 1904).
- Le roi Norodom Ier est chassé du Cambodge par une rébellion conduite par son frÚre Si Votha. Il se réfugie au Siam.
Protectorat français (1863 - 1949)
- 23 avril : Le roi du Cambodge, Norodom Ier, chassé de son pays, propose au lieutenant Ernest Doudart de Lagrée un accord par lequel il accepterait que soit établi un protectorat français sur le Cambodge.
- 11 aoĂ»t : Norodom Ier ratifie le traitĂ© de protectorat qui garantit notamment une aide française en cas dâagression extĂ©rieure en Ă©change du droit pour les ressortissants français de sâinstaller et de la libertĂ© de pratiquer la religion chrĂ©tienne[1].
- DĂ©but de lâinsurrection populaire dirigĂ©e par Po Kombo au Cambodge. Le roi Norodom Ier doit faire appel aux forces françaises venues de Cochinchine qui contribuent Ă rĂ©primer lâinsurrection (1867).
- Transfert de la capitale cambodgienne dâOudong Ă Phnom Penh.
- 15 juillet : traité franco-siamois de Bangkok. Le Siam renonce à ses droits sur le Cambodge et reconnaßt le protectorat français, mais obtient les provinces de Battambang, Siem Reap et Sisophon. Ratifié le 24 octobre.
- 17 juin : Le gouverneur de Cochinchine Charles Thomson impose une convention au roi Norodom. Le Cambodge est annexé par la France.
- Insurrection dans la province de Kampot (1885-1887).
- Octobre : La France crĂ©e l'Union indochinoise (Cochinchine, Annam, Tonkin, Cambodge et Laos en 1893) sous lâautoritĂ© dâun gouverneur gĂ©nĂ©ral reprĂ©sentant la France. Si la royautĂ© est conservĂ©e, elle est vidĂ©e de toute substance au profit des rĂ©sidents.
- 15 janvier : Accord franco-britannique sur les sphĂšres d'influence au Siam. Les Britanniques abandonnent lâexigence dâun glacis entre les colonies françaises et la Birmanie, la France sâengageant Ă garantir lâindĂ©pendance du Siam. La province dâAngkor est cĂ©dĂ©e au Cambodge.
- 13 février : une commission franco-siamoise est créée pour délimiter la frontiÚre entre le Cambodge et la Thaïlande[2].
- 25 avril : DĂ©but du rĂšgne de Sisowath, roi du Cambodge (fin en 1927).
- 23 mars : signature d'un traité franco-siamois qui entérine le retour au Cambodge des provinces de Battambang, Siem Reap et Sisophon[3]. Plus au nord, le temple de Preah Vihear est attribué au Cambodge[2].
- 9 août : Début du rÚgne de Sisowath Monivong, roi du Cambodge (fin en 1941).
- Création du Parti communiste indochinois (PCI) par HÎ Chi Minh
- Fondation du mouvement khmer issarak
- Janvier : Guerre franco-thaĂŻlandaise. Les troupes thaĂŻlandaises entrent au Cambodge.
- 24 avril : Le prince Norodom Sihanouk, 18 ans, devient roi du Cambodge.
- 9 mai : Aux termes de lâaccord franco-thaĂŻlandais signĂ© Ă Tokyo, la ThaĂŻlande obtient les provinces de Battambang et de Siem Reap qu'elle conservera jusqu'en 1946.
- 20 juillet : Manifestations anticolonialistes à Phnom Penh, connue sous le nom de révolte des ombrelles.
- 10 mars : Proclamation de lâindĂ©pendance du Cambodge Ă Phnom Penh.
- 13 août : Les nationalistes, soutenus par les Japonais, prennent le pouvoir au Cambodge. Son Ngoc Thanh est nommé Premier ministre.
- 16 octobre : Retour des Français au Cambodge. Son Ngoc Thanh est arrĂȘtĂ©. Sisowath Monireth devient Premier ministre. Dissolution, par ordre du roi, de l'AssemblĂ©e constituante, largement dominĂ©e par le Parti dĂ©mocrate pour lequel militaient, entre autres, Saloth Sar (Pol Pot) et Ieng Sary.
- 7 janvier : Norodom Sihanouk doit se contenter de lâautonomie interne.
- 1er septembre : Le parti démocrate rafle 50 des 67 siÚges en jeu lors des premiÚres élections législatives que connait le Cambodge[4].
- 15 décembre : Sisowath Youtevong est nommé Premier ministre[5].
- Dissolution du PCI, qui se scinde en trois partis, à l'image des trois nouveaux pays issus de l'Indochine; naissance entre autres du PCK, Parti communiste du Kampuchéa.
- 25 juillet : Sisowath Vatchayavong devient Premier ministre.
- 21 décembre : le parti démocrate conserve la majorité à l'Assemblée nationale lors des nouvelles élections législatives[6].
- 20 février : Chhean Vam accÚde au poste de Premier ministre.
- 7 septembre : Penn Nouth accĂšde pour la premiĂšre fois au poste de Premier ministre.
- 12 février : Yem Sambaur est nommé Premier ministre.
- 18 septembre : Norodom Sihanouk prétexte les dissensions internes au sein du parti démocrate pour dissoudre l'Assemblée nationale[7].
- 20 septembre : Ieu Koeus devient - pour une semaine - Premier ministre.
- 29 septembre : Yem Sambaur retrouve son poste de Premier ministre.
- 1er octobre : Ă Siem Reap, Dap Chhuon, l'un des chefs rebelle Khmers issarak annonce son ralliement au gouvernement royal avec ses 400 hommes[8]
Ătat associĂ© de l'union française (1949 - 1953)
- 8 novembre : Accord franco-cambodgien: la France concÚde au Cambodge le statut d'état associé au sein de l'Union française[9].
- 28 avril : Norodom Sihanouk, récupÚre le poste de Premier ministre[10].
- 1er juin : le poste de Premier ministre est confié à Sisowath Monipong.
- 3 mars : Oum Chheang Sun est le nouveau Premier ministre[11].
- 28 juin : Création du Parti révolutionnaire du peuple cambodgien (PRPC)[12].
- 9 septembre : victoire du Parti démocrate aux élections législatives[13].
- 12 octobre : Huy Kanthoul, chef du Parti démocrate, devient Premier ministre.
- 29 octobre : retour triomphal du dirigeant indépendantiste Son Ngoc Thanh au Cambodge[14].
- 9 mars : Son Ngoc Thanh rejoint les maquis de la forĂȘt de Siem Reap, oĂč il exprime le souhait dâune indĂ©pendance immĂ©diate et lâĂ©tablissement dâun gouvernement rĂ©publicain au Cambodge[15]
- 15 juin : Dissolution par Norodom Sihanouk du gouvernement de Huy Kanthoul. Le roi reprend le poste de Premier ministre[16].
- 24 janvier : Début de la croisade pour l'indépendance de Norodom Sihanouk. Il cÚde le poste de Premier ministre à Penn Nouth et se réfugie en Thaïlande.
Royaume du Cambodge (1953 - 1970)
- 9 novembre : Accord franco-cambodgien qui octroie pacifiquement l'indépendance au Royaume du Cambodge[17].
- 23 novembre : Penn Nouth cĂšde son fauteuil de Premier ministre Ă Chan Nak
- 7 avril : Norodom Sihanouk reprend le poste de Premier ministre.
- 18 avril : Penn Nouth retrouve pour la troisiĂšme fois le poste de Premier ministre.
- 3 mai : La confĂ©rence de GenĂšve, ouverte le 26 avril, invite le Viá»t Minh et les gouvernements du ViĂȘt Nam, du Laos et du Cambodge Ă participer aux nĂ©gociations sur lâIndochine.
- 20 juillet : Accord de paix de GenĂšve mettant fin Ă la guerre d'Indochine. IndĂ©pendance totale du Laos et du Cambodge, Ă©vacuĂ©s par le Viá»t Minh[18].
- 26 janvier : Leng Ngeth devient Premier ministre.
- 3 mars : Norodom Sihanouk abdique, donne à son pÚre, Norodom Suramarit, le titre de souverain du Cambodge et fonde le Sangkum Reastr Niyum en vue de se présenter aux élections du mois d'octobre[19].
- 18 mai : TraitĂ© militaire entre le Cambodge et les Ătats-Unis[20].
- 3 octobre : Le Sangkum Reastr Niyum gagne les élections législatives avec 82 % des votes et Norodom Sihanouk est choisi comme Premier ministre du pays[21].
- 5 janvier : Oum Chheang Sun est le nouveau Premier ministre.
- 29 février : Norodom Sihanouk retrouve pour un mois le poste de Premier ministre.
- 24 mars : Khim Tit devient Premier ministre.
- 15 septembre : Norodom Sihanouk reprend le fauteuil de Premier ministre. Il accepte l'aide militaire des Ătats-Unis pour lutter contre la guĂ©rilla communiste mais Ă©galement celle de la Chine populaire, provoquant l'ire des Ătats-Unis.
- 25 octobre : Le poste de Premier ministre Ă©choit Ă Sam Yun
- 12 février : Le Cambodge affirme sa neutralité.
- 9 avril : Norodom Sihanouk retrouve pour la 8e fois le poste de Premier ministre.
- 26 juillet : Sim Var devient le nouveau Premier ministre[22].
- 11 aoĂ»t : DĂ©bat public entre Norodom Sihanouk et les dirigeants du parti dĂ©mocrate au cours duquel ces derniers sont humiliĂ©s puis molestĂ©s; lâĂ©vĂ©nement prĂ©cipitera la fin de la principale formation politique opposĂ©e au prince[23].
- 11 janvier : Ek Yi Oun remplace Sim Var au poste de Premier ministre.
- 17 janvier : Penn Nouth devient pour la 4e fois Premier ministre.
- 23 mars : Le Sangkum Reastr Niyum rafle 1 646 488 des 1 646 897 suffrages exprimés lors des élections législatives et, sans surprise, la totalité des siÚges en jeu[24].
- 29 avril : Retour de Sim Var au poste de Premier ministre.
- 10 juillet : Norodom Sihanouk est pour la 9e fois Premier ministre et prend Hou Yuon et Hu Nim dans son gouvernement[25].
- 13 janvier : dans un discours prononcé à Kampong Cham, Norodom Sihanouk dénonce « le complot de Bangkok », une conjuration visant à le déposer, mise en place par le premier ministre thaïlandais Sarit Thanarat avec la complicité des services américains[26].
- 31 août : un attentat au palais royal tue trois personnes dont le prince Vakravan, directeur du protocole[27].
- 3 avril : le roi Norodom Suramarit meurt « des suites dâune longue maladie »[28]
- 19 avril : Pho Proeung devient Premier ministre.
- 5 juin : Norodom Sihanouk, qui avait refusĂ© de remonter sur le trĂŽne, est nommĂ© chef de l'Ătat par les membres de l'AssemblĂ©e nationale[29].
- 28 janvier : Retour de Penn Nouth au poste de Premier ministre.
- 17 novembre : Norodom Sihanouk reprend le fauteuil de Premier ministre.
- 13 février : Nhiek Tioulong est le nouveau Premier ministre.
- 10 juin : Ălections lĂ©gislatives au Cambodge; le Sangkum Reastr Niyum de Norodom Sihanouk rafle la totalitĂ© des siĂšges.
- 15 juin : la cour internationale de justice de La Haye décide par 9 voix contre 3 d'attribuer la souveraineté du temple de Preah Vihear au Cambodge[30].
- 6 août : Chau Sen Cocsal Chum remplace Nhiek Tioulong au poste de Premier ministre.
- 6 octobre : Norodom Kantol est le nouveau Premier ministre. Il le restera 4 ans, établissant un record de longévité dans le premier royaume du Cambodge (celui qui succéda à l'indépendance).
- 5 novembre : Norodom Sihanouk dĂ©clare vouloir se dispenser « de lâaide Ă©conomique et militaire du monde libre » si les Khmers Serei ne cessent pas leurs Ă©missions depuis la ThaĂŻlande et le Sud ViĂȘt Nam dâici Ă la fin de lâannĂ©e[31]
- 9 novembre : Lors de la cĂ©lĂ©bration de lâanniversaire de lâindĂ©pendance, Norodom Sihanouk annonce des rĂ©formes Ă©conomiques de grande envergure, notamment la privatisation des banques, des agences dâimport-export, des distilleries, le contrĂŽle des importations de produits de luxe et lâabandon de lâaide amĂ©ricaine[32].
- 22 dĂ©cembre : Songsakd Kitchpanich, directeur de la Banque de Phnom Penh sâenfuit Ă Saigon Ă bord de son avion personnel ; il aurait emmenĂ© avec lui 4 millions de dollars dâactifs et demanda lâasile politique Ă la RĂ©publique du ViĂȘt Nam. Il utilisa une partie de sa fortune â venant au moins en partie de lâargent dĂ©tournĂ© â pour financer les rebelles Khmers Serei[33].
- septembre 1964 : Alors en visite à Pékin, Norodom Sihanouk obtient une importante aide « sans condition du gouvernement chinois »[34].
- dĂ©cembre 1964 : Une confĂ©rence khmĂ©ro-amĂ©ricaine en vue dâaplanir le diffĂ©rend entre les deux pays se solde par un Ă©chec[35].
- fĂ©vrier â mars : « ConfĂ©rence des peuples indochinois » Ă Phnom Penh comportant, outre le Sangkum, rĂ©unit des reprĂ©sentants des diffĂ©rentes guĂ©rillas communistes et des minoritĂ©s ethniques du Sud ViĂȘt Nam proches dâeux; lâintervention des Ătats-Unis en Asie du Sud-est est condamnĂ©e[36].
- 3 mai : rupture des relations diplomatiques entre les Ătats-Unis et le Cambodge[37].
- 1er septembre : Discours de Phnom Penh du GĂ©nĂ©ral de Gaulle qui appelle les Ătats-Unis Ă se retirer du ViĂȘt Nam[38].
- 11 septembre : victoire des candidats de l'aile droite du Sangkum Reastr Niyum aux élections législatives[39].
- 22 octobre : Le général Lon Nol devient Premier ministre[40].
- Avril: révolte paysanne à Samlaut (province de Battambang), souvent présentée par les responsables khmers rouges comme le début de leur guérilla[41].
- 7 avril : Norodom Sihanouk menace de faire convoquer Hou Yuon et Khieu Samphùn devant des tribunaux militaires afin de leur « poser quelques questions ». Craignant pour leurs vies, les deux intéressés prennent le maquis[42].
- 1er mai : Son Sann remplace Lon Nol au poste de Premier ministre.
- 27 aoĂ»t : Nguyá» n ThÆ°á»Łng, nommĂ© ambassadeur de la rĂ©publique dĂ©mocratique du ViĂȘt Nam Ă Phnom Penh, prĂ©sente ses lettres de crĂ©ances Ă Norodom Sihanouk[43].
- 7 octobre : menacĂ© Ă son tour par Norodom Sihanouk d'ĂȘtre traduit devant un tribunal militaire, Hu Nim sâenfuit vers une base du PCK de la chaĂźne des Cardamomes[44].
- 10 janvier : Visite Ă Phnom Penh de Chester Bowles, ambassadeur des Ătats-Unis Ă New Delhi[45]. D'aprĂšs certaines sources Ă Washington, Norodom Sihanouk aurait fait part de sa tolĂ©rance quant Ă des bombardements amĂ©ricains des bases du Viá»t Cá»ng sur le territoire cambodgien ; Sihanouk dĂ©mentira plus tard avoir jamais donnĂ© un tel accord[46].
- 18 janvier : Début de la lutte armée décidée par la direction du PCK contre le régime de Norodom Sihanouk[47].
- 31 janvier : Penn Nouth devient pour la 6e fois Premier ministre.
- Septembre : Visite Ă Phnom Penh de Eugene R. Black, Sr. (en), ancien prĂ©sident de la banque mondiale et conseiller du prĂ©sident Johnson aux affaires Ă©conomiques pour lâAsie du Sud-Est, officiellement pour des discussions sur le dĂ©veloppement du bassin du MĂ©kong[48].
- Octobre : Cheng Heng, un dĂ©putĂ© apolitique est nommĂ© prĂ©sident de lâAssemblĂ©e nationale. Personne alors ne se doute quâil remplacera dans 18 mois Norodom Sihanouk Ă la tĂȘte de l'Ătat[49].
- 18 mars : dĂ©but de l'opĂ©ration Menu, destinĂ©e Ă bombarder des bases du Viá»t Cá»ng et du Viá»t Minh au Cambodge. Au total, ce seront plus de 3 500 sorties Ă©talĂ©es sur 14 mois[50].
- 9 mai : le New York Times rapporte les bombardements secrets dans l'un de ses articles. Afin de découvrir qui, au gouvernement, est à l'origine de cette fuite, le FBI met sous écoute la ligne téléphonique de Morton Halperin, un aide d'Henry Kissinger, alors conseiller à la Défense Nationale. Début du scandale du Watergate.
- Juin: restauration des relations diplomatiques entre le Cambodge et les Ătats-Unis[51].
- 14 août : Lon Nol redevient Premier ministre[52].
- 23 octobre : Lon Nol part pour raison médicale en France[53].
- Novembre : LâĂ©tat-major amĂ©ricain au Sud-ViĂȘt Nam reconnait que le seul rĂ©sultat obtenu par les bombardements a Ă©tĂ© de disperser les unitĂ©s Viá»t Minh dans des zones plus densĂ©ment peuplĂ©es du Cambodge[50].
- 6 janvier Le prince Norodom Sihanouk quitte Phnom Penh pour venir en France suivre une cure médicale[54]. En l'absence de Lon Nol, c'est Sisowath Sirik Matak qui dirige le pays[55].
- 18 février : Lon Nol est de retour[56].
- 11 mars : Une manifestation violente a lieu Ă Phnom Penh, durant laquelle les ambassades de la RĂ©publique dĂ©mocratique du ViĂȘt Nam (Nord ViĂȘt Nam) et du Gouvernement rĂ©volutionnaire provisoire de la RĂ©publique du Sud ViĂȘt Nam sont complĂštement dĂ©truites[57]. Lon Nol s'excuse publiquement, mais donne 72 heures aux Nord-Vietnamiens pour quitter le Cambodge.
- 13 mars : à Paris, Norodom Sihanouk menace d'emprisonner et de mettre à mort les membres du gouvernement qui se livreront à de nouvelles mesures de la sorte et annonce sa décision de partir en visite officielle en Union soviétique puis en Chine avant de rentrer à Phnom Penh[58]
- 18 mars : Lon Nol et Sirik Matak, grĂące Ă un vote de dĂ©fiance de l'AssemblĂ©e nationale contre Norodom Sihanouk, font tomber le gouvernement. Cet Ă©vĂ©nement va transformer la guerre du ViĂȘt Nam en guerre d'Indochine.
- 19 mars :
- Proclamation de l'Ă©tat d'urgence.
- Norodom Sihanouk arrive Ă PĂ©kin.
- 21 mars : M. Cheng Heng prĂȘte serment comme chef de lâĂtat. Lâancien gouvernement prĂ©sidĂ© par le gĂ©nĂ©ral Lon Nol reste en place.
- 23 mars :
- Norodom Sihanouk crĂ©e le FUNK (Front uni national du KampuchĂ©a), un gouvernement dâunion nationale et une armĂ©e de libĂ©ration nationale. Les monarchistes s'associent avec les Khmers rouges (PCK) pour contrer le nouveau gouvernement.
- Les émeutes se répandent parmi les cambodgiens pro-Sihanouk. Deux membres du Parlement, dont un des frÚres de Lon Nol, sont tués.
- 26 mars : Des Ă©lĂ©ments favorables au prince Norodom Sihanouk manifestent sur lâensemble du territoire cambodgien, notamment Ă Kompong Cham (50 morts). Le gouvernement dĂ©clare que la foule hostile Ă©tait formĂ©e de communistes vietnamiens.
- 28 mars : Le gouvernement de Lon Nol rappelle les réservistes et les anciens militaires.
- 29 mars : Des Ă©lĂ©ments armĂ©s favorables au prince Norodom Sihanouk et des unitĂ©s ViĂȘt CĂŽng passent Ă lâattaque contre lâarmĂ©e cambodgienne.
- 30 mars : Le gouvernement de Lon Nol crĂ©e une force supplĂ©tive destinĂ©e Ă renforcer lâarmĂ©e et fait appel aux volontaires civils de dix huit Ă quarante cinq ans.
- 10 avril : Ă Prasot, des soldats cambodgiens massacrent une centaine de Vietnamiens.
- 15 avril :
- 16 avril : Le gouvernement de Lon Nol demande officiellement lâaide militaire des Ătats-Unis, demande qui sera renouvelĂ©e le 22 avril.
- 24 et 25 avril : Une confĂ©rence des dirigeants de la gauche indochinoise regroupant le prince Norodom Sihanouk (Cambodge), le prince Souphanouvong (Laos), MM PháșĄm VÄn Äá»ng (ViĂȘt Nam du Nord) et Nguyen Huu Tho (FNL sud vietnamien) dĂ©cide lâunification des luttes de libĂ©ration dans la pĂ©ninsule indochinoise. Une dĂ©claration du gouvernement chinois salue le communiquĂ© final dont les signataires rejettent lâidĂ©e relancĂ©e par Paris, dâune confĂ©rence sur lâIndochine[59].
- 29 avril : SaĂŻgon annonce officiellement que ses troupes ont franchi la frontiĂšre cambodgienne pour dĂ©truire les bases du ViĂȘt CĂŽng dans le « bec de canard », avec lâaide de lâaviation, de lâartillerie et de la logistique amĂ©ricaine.
- 30 avril : Le président Nixon annonce que plusieurs milliers de soldats américains et sud-vietnamiens ont pénétré au Cambodge.
- 1er mai: manifestations monstres aux Ătats-Unis et partout ailleurs dans le monde dĂ©nonçant cette invasion. Ces protestations feront plusieurs morts aux Ătats-Unis parmi les civils.
- 5 mai : création du Gouvernement royal d'union nationale du Kampuchéa (GRUNK) en Chine, par Norodom Sihanouk[60].
- 29 juin : aprÚs soixante jours d'invasion, tel que promis, les troupes américaines quittent le Cambodge.
RĂ©publique khmĂšre (1970 - 1975)
- 9 octobre : Proclamation de la RĂ©publique khmĂšre. La monarchie, en place depuis 1168 ans, est abolie.
- 6 mai : Sisowath Sirik Matak remplace Lon Nol au poste de Premier ministre.
- Juin: avec les recommandations du président américain, Lon Nol projette d'accroßtre l'armée cambodgienne à 220 000 soldats d'ici deux ans. EnrÎlement d'enfants pour atteindre ce but.
- DĂ©cembre: Richard Nixon : « The aid program for Cambodia is, in my opinion, probably the best investment in foreign assistance that the United States has made in my lifetime. The Cambodians, a people, seven million only, neutralists previously, untrained, are tying down 40 000 North Vietnamese regulars. If those North Vietnamese weren't in Cambodia they'd be over killing Americans. [âŠ] the dollars we send to Cambodia save american lives and help us to bring Americans home. »
Le gouvernement cambodgien estime déjà à environ 2 millions le nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays.
- 18 mars : PrÚs de 30 ans aprÚs sa premiÚre expérience, Son Ngoc Thanh est à nouveau nommé Premier ministre.
- 3 septembre : Ălections lĂ©gislatives; le Parti social rĂ©publicain proche du pouvoir rafle la totalitĂ© des siĂšges.
- 15 octobre : En désaccord avec Lon Nol, Son Ngoc Thanh est poussé à la retraite et est remplacé par Hang Thun Hak au poste de Premier ministre.
- 9 février : Les bombardements américains s'intensifient. PrÚs de 250 000 tonnes de bombes seront larguées en six mois dans le but d'éradiquer les bases communistes. La population, horrifiée par ces attaques, commence à rejoindre les rangs des Khmers rouges.
- 6 mai : In Tam est le nouveau Premier ministre.
- 10 mai : alarmée par la montée du scandale du Watergate et des activités illégales des agences de renseignement américaines, la Chambre des représentants bloque le transfert des fonds servant aux bombardements américains au Cambodge.
- 20 juin : Le CongrĂšs des Ătats-Unis interdit Ă lâadministration tout bombardement sur le Cambodge au-delĂ du 15 aoĂ»t.
- 7 août : la ville de Neak Luong, derniÚre défense aux abords du fleuve Mékong, reçoit 30 tonnes de bombes par un bombardier américain dû à une erreur de navigation. Plus de 137 habitants seront tués. Cette attaque renouvellera l'intensité des combats de la part des Khmers rouges, qui sont désormais entre 60 000 et 125 000, selon les estimations.
- 15 août : Fin des bombardements américains au Cambodge, marquant officiellement la fin de 12 ans d'affrontements armés dans le sud-est asiatique.
- 26 décembre : Nomination de Long Boret, dernier Premier ministre de la République khmÚre.
- 1er janvier: les Khmers rouges entourent la capitale, Phnom Penh. Toutes les routes d'accÚs sont paralysées, dont l'aéroport. PrÚs de 139 civils seront tués, 10 000 maisons détruites.
- 18 mars : Prise de Oudong, ancienne capitale royale du Cambodge, par les Khmers rouges. La ville est rasée et la plupart de ses 20 000 habitants sont déportés ou exécutés.
- 1er avril: les Khmers rouges prennent la ville de Neak Luong et contrĂŽlent le fleuve MĂ©kong.
- 29 juillet : les accusations concernant le scandale du Watergate tombent. Le président Nixon est accusé, entre autres, d'avoir conduit une guerre illégale au Cambodge.
- 9 aoĂ»t : le PrĂ©sident Nixon dĂ©missionne de son poste. Gerald Ford devient PrĂ©sident des Ătats-Unis.
- Novembre: le gouvernement de Lon Nol est reconnu officiellement par les Nations unies, au détriment du gouvernement en exil de Sihanouk, par un vote trÚs serré.
Kampuchéa démocratique (1975 - 1979)
- 17 avril : le FUNK (Front uni national du Kampuchéa), allié aux Khmers rouges, prend le contrÎle de la capitale Phnom Penh. Penn Nouth est nommé Premier ministre du Kampuchéa démocratique. Les habitants sont en liesse. Les Khmers rouges procÚdent aussitÎt à l'évacuation de la ville.
- 12-15 mai : incident du MayagĂŒez. Le cargo amĂ©ricain MayagĂŒez est arraisonnĂ© par des Cambodgiens. Gerald Ford exige la libĂ©ration immĂ©diate du navire et de son Ă©quipage.
- 20 mars : Ălections de l'AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple. Les khmers rouges, seuls habilitĂ©s Ă prĂ©senter des candidats, raflent sans surprise la totalitĂ© des 250 siĂšges.
- 4 avril : Norodom Sihanouk, réinstallé au pouvoir en 1975, démissionne. Khieu Samphùn est nommé Premier ministre à la place de Penn Nouth, proche du monarque.
- 13 mai : Khieu Samphùn est désigné pour remplacer Norodom Sihanouk. Pour le remplacer au poste de Premier ministre, on fait appel à un représentant des ouvriers des plantations d'hévéas du nom de Pol Pot.
- 31 dĂ©cembre : Rupture des relations diplomatiques entre le ViĂȘt Nam et le Cambodge. Les Khmers rouges, qui rĂȘvent de conquĂ©rir la Cochinchine perdue au XVIIe siĂšcle, lancent des incursions contre le ViĂȘt Nam et sâen prennent aux Vietnamiens rĂ©sidant au Cambodge.
- 2 décembre : Dans une portion du territoire contrÎlée par l'armée vietnamienne, des Cambodgiens hostiles au régime de Pol Pot créent le Front uni national pour le salut du Kampuchéa (FUNSK).
- 25 décembre : Début de l'invasion du Cambodge par les troupes vietnamiennes[61].
République populaire du Kampuchéa (1979 - 1989)
- 7 janvier : le régime des Khmers rouges est renversé par l'armée vietnamienne;
- 11 janvier : la république populaire du Kampuchéa est proclamée par les dirigeants du FUNSK emmenés par Heng Samrin et sous la "bienveillante protection" des Vietnamiens[62];
- octobre : Son Sann, un ancien premier ministre du Sangkum, fonde le Front national de libération du peuple khmer (FLNPK), une force de résistance contre la République populaire du Kampuchéa[63];
- 14 novembre : Ă l'instigation des Ătats-Unis, de la Chine, de l'Europe de l'Ouest et des pays de l'ANASE, l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies confirme la condamnation par le Conseil de sĂ©curitĂ© de lâintervention vietnamienne. Deux dĂ©cisions sont prises qui seront maintenues pendant dix ans :
- les Khmers rouges sont les seuls représentants légitimes du Cambodge à l'ONU et dans toutes les institutions du systÚme des Nations unies
- un embargo interdit toute aide au développement vers le Cambodge.
- 22 octobre : l'organisation des Nations unies adopte la rĂ©solution 35/6 quant Ă la convocation dâune confĂ©rence sur le KampuchĂ©a qui aura lieu Ă New York en juillet 1981. 79 pays et 13 observateurs sont prĂ©sents, mais ni lâURSS, ni le ViĂȘt Nam, encore moins la rĂ©publique populaire du KampuchĂ©a, nây participent[64].
- mars : le prince Norodom Sihanouk de créer sa propre formation, le Front uni national pour un Cambodge indépendant, neutre, pacifique et coopératif (FUNCINPEC), une autre force de résistance contre la République populaire du Kampuchéa[65].
- 27 juin : Pen Sovan devient Premier ministre de la République populaire du Kampuchéa
- 5 décembre : à la suite de la mise à l'écart de Pen Sovan, Chan Sy le remplace au poste de Premier ministre.
- 22 juin : formation du Gouvernement de Coalition du Kampuchéa Démocratique (en) (GCKD), gouvernement de coalition en exil, anti-vietnamien. Présidé par Norodom Sihanouk à Pékin, et reconnu par l'ONU, Son Sann en est le premier ministre et Khieu Samphùn le vice-premier ministre chargé des affaires étrangÚres[66].
- Octobre :Les principales bases de la coalition des trois mouvements de résistance sont détruites par les Vietnamiens entre octobre 1984 et avril 1985.
- 2-4 décembre : PremiÚre rencontre entre le prince Norodom Sihanouk et Hun Sen à FÚre-en-Tardenois en France.
- 20 & 21 janvier : seconde rencontre entre Hun Sen et Norodom Sihanouk Ă Saint-Germain-en-Laye, toujours en France[67];
- à l'automne, sur ordre de Khieu Samphùn, des milliers de réfugiés sont envoyés, sous le feu de l'artillerie vietnamienne, ravitailler les khmers rouges en munitions et en vivres. Plus d'un demi-millier d'entre eux seront massacrés dans cette mission suicidaire.
Ătat du Cambodge (1989 - 1993)
- 30 avril : l'AssemblĂ©e nationale entĂ©rine une rĂ©vision constitutionnelle importante : la rĂ©publique populaire du KampuchĂ©a adopte le nouveau nom officiel d'Ătat du Cambodge, modifie son drapeau et son hymne national ; le nouveau rĂ©gime se proclame « neutre, pacifique et non alignĂ© » ; le bouddhisme est dĂ©clarĂ© religion nationale et la constitution inclut des garanties quant Ă la propriĂ©tĂ© privĂ©e et aux droits de l'homme[68];
- 24 juillet : nouvelle entrevue entre Hun Sen et Sihanouk Ă la Celle-Saint-Cloud, mais elle se solde par un Ă©chec[69];
- 30 juillet-30 août : Conférence de l'ONU à Paris sur le Cambodge. Malgré des tentatives de pourparlers en faveur de la paix, dÚs 1988, entre le gouvernement et les trois mouvements de résistance, peu de progrÚs sont accomplis avant 1990[70];
- 27 septembre : Retrait des derniĂšres troupes vietnamiennes;
- novembre : Gareth John Evans, ministre australien des Affaires étrangÚres, propose de mettre le pays sous tutelle de l'ONU durant une période intermédiaire entre un cessez-le-feu et des élections[71];
- 15 & 16 janvier : les cinq membres permanents du conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies acceptent de prendre en charge le rĂšglement de la question cambodgienne et se mettent dâaccord sur un plan qui doit servir de base Ă de futures nĂ©gociations[72];
- 9 & 10 septembre : troisiĂšme Jakarta Informal Meeting entre les reprĂ©sentants de l'Ătat du Cambodge et des trois factions de la rĂ©sistance durant lequel est Ă©laborĂ© le projet dâun Conseil National SuprĂȘme (CNS) qui deviendra le reprĂ©sentant officiel du Cambodge Ă lâinternational[73];
- 21 au 23 décembre : nouvelle réunion à Paris des quatre factions cambodgiennes[74].
- 17 juillet : nouvelle rencontre des quatre factions Ă PĂ©kin oĂč ils acceptent la mise sous tutelle internationale du Cambodge jusquâĂ la tenue dâĂ©lections organisĂ©es sous lâĂ©gide dâune autoritĂ© provisoire des Nations unies[75];
- 17 & 18 octobre : au cours dâun congrĂšs extraordinaire, le Parti rĂ©volutionnaire du peuple du KampuchĂ©a, la formation au pouvoir Ă Phnom Penh, opĂšre les changements nĂ©cessaires pour participer Ă des Ă©lections ; il abandonne toute rĂ©fĂ©rence au marxisme-lĂ©ninisme, adopte le multipartisme et lâĂ©conomie de marchĂ©. Enfin, il prend le nom de Pracheachon, traduit en français par Parti du peuple cambodgien quâutilisait dĂ©jĂ la vitrine officielle du parti communiste du KampuchĂ©a dans les annĂ©es 1950 et 1960[76];
- 23 octobre : accords de Paris sur le Cambodge ; le Cambodge est mis sous la tutelle des Nations unies. Création de l'Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (APRONUC)[77];
- 14 novembre : retour de Norodom Sihanouk au Cambodge aprĂšs treize ans d'exil.
- 27 novembre : ConformĂ©ment aux accords de Paris du 23 octobre, Khieu SamphĂąn et Son Sen retournent Ă Phnom Penh pour y ouvrir une antenne du mouvement khmer rouge, mais Ă©vitent de peu le lynchage par une foule en furie. Ils ne devront la vie sauve quâĂ lâintervention de la police de l'Ătat du Cambodge[78]
- 28 février : l'APRONUC est chargée de maintenir la paix et d'organiser des élections constituantes au Cambodge.
- 23 mai : victoire de lâopposition royaliste (proche de Norodom Sihanouk) aux Ă©lections constituantes.
- 2 juillet : Norodom Ranariddh Premier ministre.
Royaume du Cambodge (Depuis 1993)
- 24 septembre : Norodom Sihanouk est à nouveau couronné roi du Cambodge, plus de 38 ans aprÚs son abdication du .
- 7 juillet : les Khmers rouges sont mis hors-la-loi par l'AssemblĂ©e nationale. Ils sont impliquĂ©s dans une sĂ©rie dâaffrontements avec le gouvernement Ă propos des territoires occupĂ©s par les rebelles.
- 8 août : Le dirigeant Khmer rouge Ieng Sary se rallie au régime de Phnom Penh avec des milliers de rebelles[79].
- 6 juillet : à la suite d'un coup de force mené par Hun Sen, Norodom Ranariddh est évincé du pouvoir. Ung Huot le remplace comme Premier ministre.
- 25 juillet : Pol Pot, capturĂ© par des « camarades » dans la forĂȘt cambodgienne, est condamnĂ© par un tribunal khmer rouge Ă la rĂ©sidence surveillĂ©e Ă vie.
- 15 avril : mort de Pol Pot, d'une crise cardiaque.
- 26 juillet : Ălections lĂ©gislatives au Cambodge. Le PPC du second Premier ministre Hun Sen remporte 39 % des voix, devant le FUNCINPEC du prince Norodom Ranariddh, premier Premier ministre crĂ©ditĂ© de 30 % des voix.
- 8 septembre : AprÚs quatorze jours d'inhabituelle patience, le gouvernement utilise la force publique pour disperser les manifestants de l'opposition, qui campaient Place de la Démocratie, dans un « sit-in » ininterrompu devant l'Assemblée nationale. Il le fait avec une relative modération : on ne déplore qu'un seul blessé léger.
- 30 novembre : Hun Sen est officiellement seul Premier ministre.
- 15 décembre : L'ANASE reporte l'adhésion du Cambodge.
- 29 décembre : Les dirigeants khmers rouges Khieu Samphùn et Nuon Chea se rallient au gouvernement de Hun Sen[80].
- 6 mars : le dirigeant khmer rouge Ta Mok est arrĂȘtĂ© Ă la frontiĂšre thaĂŻlandaise.
- 30 avril : le Cambodge devient membre de l'ANASE.
- 29 avril : résolution de l'Assemblée générale des Nations unies pour la création d'un tribunal international.
- 3 février : premiÚres élections municipales ; le Parti du peuple cambodgien, rafle 60 % des suffrages et 98,5 % des 1 621 mairies en lice[81].
- 29 janvier : Ă©meutes anti-thaĂŻlandaises Ă Phnom Penh Ă la suite des propos prĂȘtĂ©s Ă une chanteuse du royaume voisin selon lesquels Angkor serait thaĂŻ. L'artiste dĂ©mentira par la suite n'avoir jamais tenu de tels propos[82] - [note 1].
- 27 juillet : Ălections lĂ©gislatives. Le PPC du Premier ministre Hun Sen remporte 73 des 123 siĂšges en jeu, mais doit composer avec le FUNCINPEC (26 siĂšges) pour former un nouveau gouvernement.
- 11 septembre : Le Cambodge devient membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)[84].
- 7 octobre : Norodom Sihanouk abdique en tant que roi du Cambodge[85].
- 14 octobre : Le fils de Sihanouk, Norodom Sihamoni, devient le nouveau roi du Cambodge[86].
- 3 juillet : Les Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, tribunal chargés de juger les derniers haut dirigeants khmers rouges encore en vie sont ouverts[79].
- 7 juillet : l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de lâUNESCO du temple de Preah Vihear dĂ©gĂ©nĂšre en crise frontaliĂšre entre le Cambodge et la ThaĂŻlande[87].
- 27 juillet : Ălections lĂ©gislatives. Le Parti du peuple cambodgien du Premier ministre Hun Sen dĂ©croche 90 des 123 siĂšges en jeu. L'opposition conteste les rĂ©sultats[88].
- 25 octobre : arrachage dâune borne frontiĂšre provisoire dans la province de Svay Rieng, par Sam Rainsy, principal opposant, qui entend ainsi protester contre le programme de dĂ©limitation de la frontiĂšre entre le Cambodge et le ViĂȘt Nam[89].
- 28 juillet : nette percée de l'opposition aux élections législatives, qui remporte 56 des 123 siÚges en lice[90].
- 11 novembre : un nouveau jugement de la cour internationale de justice confirme les droits du Cambodge sur l'ensemble du site de Preah Vihear classé au patrimoine mondial[91].
- 22 juillet : accord entre l'opposition et la majoritĂ© sur le partage des responsabilitĂ©s Ă lâAssemblĂ©e nationale qui clĂŽt la crise nĂ©e des Ă©lections parlementaires du 28 juillet 2013[92]
Voir aussi
Notes et références
Notes
- Des rumeurs affirment que ces émeutes auraient été orchestrées par le premier ministre afin de refréner les prétentions thaïlandaises jugées excessives dans des négociations commerciales entre les deux pays[83].
Références
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Sources
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