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Premier ministre du Cambodge

Le Premier ministre du Cambodge est chargé de diriger le gouvernement du royaume du Cambodge.

Premier ministre du Cambodge
Image illustrative de l’article Premier ministre du Cambodge
Armoiries du Cambodge.

Image illustrative de l’article Premier ministre du Cambodge
Titulaire actuel
Hun Sen
depuis le
(24 ans et 7 mois)

Création
Mandant Assemblée nationale
Premier titulaire Norodom Sihanouk
RĂ©sidence officielle Palais de la paix, Phnom Penh.
RĂ©munĂ©ration 3 675 000 áŸ›, KHR (brut mensuel)
Site internet http://www.samdechhunsen.gov.kh/

L'actuel titulaire du poste est Hun Sen depuis le .

RĂŽle et missions

Si, dans la rĂ©alitĂ© des faits, le premier ministre exerce un pouvoir indĂ©niable sur le gouvernement et les institutions, la constitution ne consacre que peu d’articles Ă  son rĂŽle[1]. Tout au plus, apprend-on qu’il dirige le conseil des ministres[2], que les membres de ce dernier sont responsables devant lui et l’AssemblĂ©e nationale[3], qu’enfin en cas de vacance de son poste, c’est l’ensemble du gouvernement qui doit ĂȘtre renouvelĂ© et obtenir l’investiture de la chambre basse[4].

Ses prĂ©rogatives se trouvent par contre dans les chapitres consacrĂ©s aux autres organes. Ainsi, concernant le parlement, il doit faire partie de l’AssemblĂ©e nationale pour pouvoir ĂȘtre dĂ©signĂ© et son gouvernement devra obtenir un vote de confiance de cette chambre basse[5]. Il est Ă©galement tenu de rĂ©pondre Ă  toute question que pourraient avoir les dĂ©putĂ©s concernant la politique gĂ©nĂ©rale[6].

En contrepartie, il peut demander au roi la dissolution de l’AssemblĂ©e nationale, mais uniquement avec l’accord de son prĂ©sident et si le gouvernement a Ă©tĂ© renversĂ© deux fois dans les dix-huit derniers mois[7].

Ces restrictions semblent dĂ©couler d’une volontĂ© du constituant de rendre l’exĂ©cutif dĂ©pendant du lĂ©gislatif, mais dans les faits, de par la position du chef du gouvernement au sein du parti majoritaire et de la forme de dĂ©signation des candidats Ă  la dĂ©putation, le rapport de force est inversĂ©[8].

En outre, il peut demander la convocation d’une session extraordinaire[9] - [10] ou Ă  huis clos des deux chambres[11] - [12] ainsi que la promulgation de l’état d’urgence pendant lequel elles siĂšgent de maniĂšres permanentes et qu’elles sont les seules Ă  mĂȘme de le lever[13].

Enfin, il peut ĂȘtre Ă  l’initiative d’une loi[14] ou d’une rĂ©vision de la constitution[15] et peut saisir le conseil constitutionnel Ă  propos d’un texte en cours d’adoption[16] ou dĂ©jĂ  approuvĂ©[17].

NĂ©anmoins, si d'aprĂšs la constitution la crĂ©ation des projets lĂ©gislatifs devraient ĂȘtre partagĂ©s entre les deux assemblĂ©es et le premier ministre, dans la rĂ©alitĂ© l’essentiel en revient Ă  ce dernier qui avant de soumettre une loi la fait prĂ©parer par le cabinet ministĂ©riel compĂ©tent et revoir par un groupe de juristes. Le fait que ni les dĂ©putĂ©s ni les sĂ©nateurs ne disposent de tels moyens ni de ces qualifications peut expliquer le faible nombre de textes dont ils sont Ă  l’origine ou qui donnent lieu Ă  de rĂ©elles discussions[18]. Le rĂŽle du parlement se trouve en rĂ©alitĂ© limitĂ© Ă  un simple enregistrement de lois[note 1] dont l’application est par ailleurs laissĂ©e Ă  l’apprĂ©ciation des dirigeants[20].

Concernant la monarchie, il est membre de droit du conseil du trĂŽne, chargĂ© de dĂ©signer un nouveau roi aprĂšs le dĂ©cĂšs ou l’abdication du prĂ©cĂ©dent[21] et, au cas oĂč le souverain ne serait plus en Ă©tat de rĂ©gner, il fait partie des personnes prĂ©posĂ©es Ă  la dĂ©signation d'un groupe d’experts mĂ©dicaux qui doivent confirmer l’indisponibilitĂ©[22]. Enfin, il est reçu en audience avec son gouvernement deux fois par mois au palais royal, pour informer le monarque de la conduite des affaires du royaume[23].

Pour finir, alors qu’en cas d’indisponibilitĂ© il peut se faire remplacer dans ses fonctions par un vice premier ministre au un ministre[24], il convoque une fois par an le congrĂšs national[25], qui doit permettre « aux citoyens de s’informer directement des diverses affaires d’intĂ©rĂȘt national, de soulever des problĂšmes et de soumettre des vƓux aux autoritĂ©s de l’État en vue d’une solution »[26].

Liste des chefs de gouvernement

DeÀNom
Norodom Sihanouk

(ព្រះបាទសម្តេចព្រះនរោត្តម សឞហនុ)

Son Ngoc Thanh

(សážșង ង៉ុកថាញ់)

Sisowath Monireth

(áž–áŸ’ážšáŸ‡ážąáž„áŸ’áž‚áž˜áŸ’áž…áž¶ážŸáŸ‹ ស៊ឞសុវត្ថិ មុនឞរ៉េត)

Sisowath Youtevong

(ážąáŸ’áž“áž€ážąáž„áŸ’áž‚áž˜áŸ’áž…áž¶ážŸáŸ‹ ស៊ឞសុវត្ថិ យុត្តិវង្ស)

Sisowath Vatchayavong

(ážąáŸ’áž“áž€ážąáž„áŸ’áž‚áž˜áŸ’áž…áž¶ážŸáŸ‹ ស៊ឞសុវត្ថិ វឌ្ឍឆាយាវង្ស)

Chhean Vam

(ឈាន វ៉ម)

Penn Nouth

(ប៉ែន នុត)

Yem Sambaur

(យ៉ែម សំបឌរ)

Ieu Koeus

(ឱៀវ កសស)

Yem Sambaur

(យ៉ែម សំបឌរ)

Norodom Sihanouk

(ព្រះបាទសម្តេចព្រះ នរោត្តម សឞហនុ)

Sisowath Monipong

(áž–áŸ’ážšáŸ‡ážąáž„áŸ’áž‚áž˜áŸ’áž…áž¶ážŸáŸ‹ ស៊ឞសុវត្ថិ មុនឞពង្ស)

Oum Chheang Sun

(ážąáŸŠáž»áŸ† ឈាងស៊ុន)

Huy Kanthoul

(ហ៊ុយ កន្ធុល)

Norodom Sihanouk

(ព្រះបាទសម្តេចព្រះនរោត្តម សឞហនុ)

Penn Nouth

(ប៉ែន នុត)

Chan Nak

(ចាន់ ណាក)

Norodom Sihanouk

(ព្រះបាទសម្តេចព្រះ នរោត្តម សឞហនុ)

Penn Nouth

(ប៉ែន នុត)

Leng Ngeth

(ឡេង ង៉ែត)

Norodom Sihanouk

(សម្តេចព្រះឧបយុវរាជ នរោត្តម សឞហនុ)

Oum Cheang Sun

(ážąáŸŠáž»áŸ† ឈាងស៊ុន)

Norodom Sihanouk

(សម្តេចព្រះឧបយុវរាជ នរោត្តម សឞហនុ)

Khim Tit

(ឃážčម ទិត)

Norodom Sihanouk

(សម្តេចព្រះឧបយុវរាជ នរោត្តម សឞហនុ)

Sam Yun

(សាន យន់)

Norodom Sihanouk

(សម្តេចព្រះឧបយុវរាជ នរោត្តម សឞហនុ)

Sim Var

(ស៊ážčម វ៉ា)

Ek Yi Oun

(ឯក áž™ážžážąáŸŠáž»áž“)

Penn Nouth

(ប៉ែន នុត)

Sim Var

(ស៊ážčម វ៉ា)

Norodom Sihanouk

(សម្តេចព្រះឧបយុវរាជ នរោត្តម សឞហនុ)

Pho Proeung

(ផឌ ព្រឿង)

Penn Nouth

(ប៉ែន នុត)

Norodom Sihanouk

(សម្តេចព្រះឧបយុវរាជ នរោត្តម សឞហនុ)

Nhiek Tioulong

(ញ៉ážčក áž‡ážŒážĄáž»áž„)

Chau Sen Cocsal Chum

(ចៅ សែនកុសល ហៅ ឈុំ)

Norodom Kantol

(ážąáŸ’áž“áž€ážąáž„áŸ’áž‚áž˜áŸ’áž…áž¶ážŸáŸ‹ នរោត្តម កន្តុល)

Lon Nol

(លន់ នល់)

Son Sann

(សážșន សាន)

Penn Nouth

(ប៉ែន នុត)

Lon Nol

(លន់ នល់)

Sisowath Sirik Matak

(ស៊ឞសុវត្ថិ សិរិមតៈ)

Son Ngoc Thanh

(សážșង ង៉ុកថាញ់)

Hang Thun Hak

(ហង្ស ធុនហាក់)

In Tam

(ážąáŸŠáž·áž“ តាំ)

Long Boret

(ឥុង បឌរ៉េត)

Penn Nouth

(ប៉ែន នុត)

Khieu Samphùn (intérim)

(ខៀវ សំផន)

Pol Pot

(ប៉ុល ពត)

Nuon Chea (intérim)

(នវន ជា)

Pol Pot

(ប៉ុល ពត)

Heng Samrin (De facto chef de l'État et du gouvernement,
avec le titre de Président du Conseil Populaire Révolutionnaire)
(ហេង សំរិន)
Pen Sovan

(ប៉ែន សុវណ្ណ)

Chan Sy

(ចាន់ ស៊ើ)

Hun Sen

(ហ៊ុន សែន)

Norodom Ranariddh (« Premier Premier ministre ») (សម្តេចក្រុមព្រះ នរោត្តម រណឫទ្ធិ)
et Hun Sen (« Second Premier ministre »)

(ហ៊ុន សែន)

Ung Huot (« Premier Premier ministre ») (ឱ៊ážčង ហវត)
et Hun Sen (« Second Premier ministre »)

(ហ៊ុន សែន)

en fonction Hun Sen

(ហ៊ុន សែន)

Annexes

Articles connexes

Notes et références

Notes

  1. Le cas des lois de juillet 2014 sur l’organisation des tribunaux, le statut des juges et des procureurs ainsi que celle modifiant le fonctionnement du Conseil suprĂȘme de la magistrature est assez symptomatiques de cette absence de dĂ©bat ; les projets n’ont Ă©tĂ© rendu publics que le jour de leur passage devant l’assemblĂ©e nationale oĂč ils furent adoptĂ©s sans rĂ©elles discussion avant de passer devant le SĂ©nat puis le Conseil constitutionnel et d’ĂȘtre promulguĂ©es, le tout en une vingtaine de jours[19].

Références

  1. Jean-Marie Crouzatier, Transitions politiques en Asie du Sud-Est : les institutions politiques et juridictionnelles du Cambodge, Toulouse, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, , 182 p. (ISBN 9782361701048, présentation en ligne), partie II, chap. 3 (« Un régime politique ambigu - Un parlementarisme déséquilibré »), p. 117
  2. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. X (« du gouvernement royal »), article 123
  3. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. X (« du gouvernement royal »), article 121
  4. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. X (« du gouvernement royal »), article 125
  5. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. X (« du gouvernement royal »), article 119
  6. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. VII (« de l'Assemblée nationale »), article 96
  7. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. VII (« de l'Assemblée nationale »), article 78
  8. Jean-Marie Crouzatier, Transitions politiques en Asie du Sud-Est : les institutions politiques et juridictionnelles du Cambodge, Toulouse, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, , 182 p. (ISBN 9782361701048, présentation en ligne), partie II, chap. 3 (« Un régime politique ambigu - Un parlementarisme déséquilibré »), p. 120
  9. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. VII (« de l'Assemblée nationale »), article 83
  10. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. VIII (« du Sénat »), article 107
  11. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. VII (« de l'Assemblée nationale »), article 88
  12. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. VIII (« du Sénat »), article 111
  13. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. II (« du Roi »), article 22
  14. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. VII (« de l'Assemblée nationale »), article 91
  15. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. XV (« de la portée, de la révision et de lamendement de la constitution »), article 151
  16. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. XII (« du conseil constitutionnel »), article 140
  17. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. XII (« du conseil constitutionnel »), article 141
  18. Jean-Marie Crouzatier, Transitions politiques en Asie du Sud-Est : les institutions politiques et juridictionnelles du Cambodge, Toulouse, Presses de l'Université Toulouse 1 Capitole, , 182 p. (ISBN 9782361701048, présentation en ligne), partie II, chap. 3 (« Un régime politique ambigu - Un parlementarisme déséquilibré »), p. 118
  19. (en) Surya P. Subedi, « Report of the Special Rapporteur on the situation of human rights in Cambodia », Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, (consulté le ), Article 36
  20. Gregory Mikaelian et Alain Forest (dir.), Cambodge contemporain, Les Indes savantes, , 525 p. (ISBN 9782846541930), partie II, chap. 2 (« Pour une relecture du jeu politique cambodgien : le cas du Cambodge de la reconstruction (1993-2005) »), p. 157
  21. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. II (« du Roi »), article 13
  22. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. II (« du Roi »), article 11
  23. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. II (« du Roi »), article 20
  24. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. X (« du gouvernement royal »), article 124
  25. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. XIV (« du CongrÚs national »), article 148
  26. Constitution du Royaume du Cambodge du 24 septembre 1993 - Amendée en février 2008 (lire sur Wikisource), chap. XIV (« du CongrÚs national »), article 147
  27. Jean-Herman Guay (dir.), « Chefs du gouvernement - Cambodge », Université de Sherbrooke, (consulté le )
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