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Chau Sen Cocsal

Chau Sen Cocsal (en khmer : ចៅ សែនកុសល) (1905 - 2009) aussi appelĂ© « Chhum » (ហៅ ឈុំ), est un homme politique cambodgien, premier ministre du 7 aoĂ»t au .

Chau Sen Cocsal
ចៅ សែនកុសល
Illustration.
Chau Sen Cocsal en 2004.
Fonctions
Premier ministre du Cambodge
–
(2 mois)
Président Norodom Suramarit
Prédécesseur Nhiek Tioulong
Successeur Norodom Kanthoul
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Tri TÎn (Indochine française)
Date de dĂ©cĂšs (Ă  103 ans)
Lieu de décÚs Phnom Penh (Cambodge)
Nationalité Cambodgienne
Parti politique Sangkum Reastr Niyum
(jusqu'Ă  1970)
Conjoint Van Thi Hai
Enfants 7
Entourage Chau Seng
(Cousin)

Chau Sen Cocsal
Premiers ministres du Cambodge

Biographie

Chau Sen Cocsal est nĂ© le Ă  Tri Ton (Svay Tong ស្វាយទង en khmer), dans la province de ChĂąu DĂŽc (en khmer : Moat Chrouk មាត់ជ្រឌក), en Cochinchine, au sein d’une famille mandarinale d’origine khmĂšre et proche du Palais.

Il fait ses Ă©tudes primaires au collĂšge Sisowath de Phnom Penh avant d’intĂ©grer le lycĂ©e Chasseloup Laubat de SaĂŻgon

En 1926, Ă  21 ans, il dĂ©croche un baccalaurĂ©at de philosophie et de français et devient le premier Cambodgien diplĂŽmĂ©

AprĂšs ce succĂšs, il intĂšgre l’administration coloniale française Ă  Phnom Penh, en tant que cadre supĂ©rieur de deuxiĂšme classe.

En 1928, il devient gouverneur adjoint de la province de Takeo.

En 1929, il entre Ă  la FacultĂ© de MĂ©decine de HanoĂŻ mais abandonne les cours en 1931 ; c’est Ă  cette occasion qu’il aurait tissĂ© de premiers contacts avec les nationalistes vietnamiens.

À son retour, il retourne dans la province de Takeo oĂč il prend la direction du district de Tralach.

En 1935, il part pour la province de Kompong Cham, en tant que responsable du district de Thbaung Khmaun avant de devenir gouverneur de la province de Pouthisat, puis, en 1938, de celle de Svay Rieng.

Il se marie le avec Neang Van Thi Hai dont il aura 7 enfants.

De 1940 Ă  1944, il est gouverneur de la province de Kampong Chhnang.

À la fin de la seconde guerre mondiale, il refuse de fournir de la main d’Ɠuvre pour des travaux forcĂ©s aux forces d’occupation japonaises et rejoint le maquis.

En 1945, au retour de l’administration française, il est nommĂ©, pendant deux semaines, maire de Phnom Penh puis gouverneur de la province de Kompong Cham. Il en dĂ©missionnera le , Ă  la suite de l'arrestation de l'ancien Premier ministre Son Ngoc Thanh par les Français.

Il se rĂ©fugie alors en Cochinchine oĂč il noue des relations avec les milieux nationalistes et deviendra mĂȘme dĂ©putĂ© Việt Minh de Tri Ton. Toutefois, la dissidence ne dure pas et dĂšs le , il se soumet aux autoritĂ©s françaises Ă  Kampot.

En 1948, il prend la charge de gouverneur de la province de Kandal. Il devra toutefois libérer le poste en juin 1949, accusé de mener une «collaboration trop étroite avec les autorités françaises ».

Il fait partie de la dĂ©lĂ©gation reprĂ©sentant le Cambodge Ă  la confĂ©rence de Pau chargĂ©e de rĂ©gler des questions techniques et juridiques en suspens entre le gouvernement français et les Ă©tats associĂ©s de l’Indochine dans le cadre d'un transfert de souverainetĂ© (limitĂ©e) Ă  ces derniers.

En 1951, il rejoint la ThaĂŻlande, oĂč il devient le premier ambassadeur cambodgien dans un pays Ă©tranger.

En 1952, il retourne au Cambodge, soupçonnĂ© cette fois d’entretenir des liens trop Ă©troits avec les maquis de Son Ngoc Thanh qui rĂ©clament Ă  la France l’indĂ©pendance du Cambodge.

Le , il rejoint le Sangkum Reastr Niyum, créé par Norodom Sihanouk, et qui va présider aux destinées du pays durant les quinze années à venir.

En 1956, il se met en disponibilité de la fonction publique et fonde la Banque khmÚre dont il devient Président Directeur Général.

En 1958, Chau Sen Cocsal est Ă©lu dĂ©putĂ© de Kompong Cham et devient, en avril de la mĂȘme annĂ©e, prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale, poste qu’il occupera jusqu’en 1968.

Du 7 août au , il sera président du conseil.

En novembre 1962, il sera nommĂ© PrĂ©sident directeur GĂ©nĂ©ral d’ElectricitĂ© Du Cambodge

En 1969, ùgé de 64 ans, il se retire de la vie publique.

En avril 1975, alors que Phnom Penh et Saigon tombent aux mains des forces communistes, il est arrĂȘtĂ© lors d'une visite Ă  sa famille au sud du ViĂȘt Nam. AccusĂ© d’espionnage au profit de la CIA, il est d’abord emprisonnĂ© 17 mois dans ce qu’il a appelĂ© une « cage Ă  poule » puis dans une cellule avec 40 autres dĂ©tenus. Il passe ensuite deux ans en rĂ©sidence surveillĂ©e Ă  Saigon, avant d’ĂȘtre autorisĂ© Ă  rejoindre sa femme en France sous la pression de Paris.

Au retour de la paix, le roi Norodom Sihanouk le nomme prĂ©sident du conseil national suprĂȘme, poste qu’il occupe du au .

Le , il devient haut conseiller privĂ© du roi, puis se voit autorisĂ© Ă  utiliser le titre d’excellence (Samdech), dĂ©nomination rĂ©servĂ©e Ă  un trĂšs faible nombre de hauts fonctionnaires ; Ă  titre de comparaison, en 2009, le Premier ministre Hun Sen, le prĂ©sident du sĂ©nat Chea Sim et celui de l’assemblĂ©e nationale Heng Samrin Ă©taient les seules personnes extĂ©rieures Ă  la famille royale autorisĂ©es Ă  porter ce titre.

Le , il devient le doyen du Conseil constitutionnel nouvellement créé.

En 2007, il se retire une seconde fois de la vie publique.

Le , il meurt paisiblement Ă  103 ans, entourĂ© des siens. Il est incinĂ©rĂ© au terme d’une cĂ©rĂ©monie officielle durant laquelle lui sont rendus des honneurs nationaux et militaires. Quelques annĂ©es auparavant, il avait demandĂ© Ă  un de ses petits-fils de transmettre ses excuses aux habitants de Phnom Penh pour les encombrements que causerait son cortĂšge funĂšbre.

Sources

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