AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Province de Battambang

La province de Battambang, parfois appelée Batdambang, est une province du nord-ouest cambodgien.

Battambang
បាត់ដំបង
Province de Battambang
Image illustrative de l’article Province de Battambang
Localisation de la province de Battambang au Cambodge.
Administration
Pays Drapeau du Cambodge Cambodge
Type Province
Capitale Battambang
Districts 13
Communes 96
Villages 741
ISO 3166-2 KH-2
DĂ©mographie
Population 987 400 hab. (2019)
DensitĂ© 84 hab./km2
Rang 5e
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 13° 01â€Č 43″ nord, 102° 59â€Č 22″ est
Superficie 1 170 200 ha = 11 702 km2
Rang 5e

    Étymologie et mythologie

    Son nom veut dire littĂ©ralement « perdre le bĂąton » en khmer. Si plusieurs significations existent, celle se rapportant Ă  la lĂ©gende locale de Preah Bat Dambang Kranhoung semble ĂȘtre la plus rĂ©pandue[1].


    L’histoire aurait dĂ©butĂ© Ă  la mort du roi Sankhacakr, lorsque son fils lui aurait succĂ©dĂ© sous le nom de Preah Cakrabatradhiraj Parampabitr et qu’il aurait ordonnĂ© de couper du bois en vue de construire un pavillon pour la crĂ©mation du corps de son pĂšre. Parmi les bĂ»cherons, se trouvait un homme qui voulait faire cuire du riz et n’ayant pas de cuillĂšre pour le remuer, utilisa une branche de Rokar. Tout Ă  coup, le riz devint noir, mais comme il avait trĂšs faim, il dĂ©cida nĂ©anmoins de le manger. Cela le rendit si fort qu’il put briser une branche de Chheutal qui trainait par terre. Voyant cela, beaucoup de bĂ»cherons vinrent lui faire acte d’allĂ©geance. Il coupa le tronc d’un Kranhoung dont il fit un gourdin qui allait devenir son arme personnel. De lĂ , il gagna son surnom de Dambang Kranhoung. Il devĂźnt arrogant et voulut s’emparer du trĂŽne. Apprenant cela, le roi ordonna Ă  plusieurs reprises Ă  ses soldats de le combattre, mais en vain. Tous les guerriers capitulaient devant Dambang Kranhoung. Le roi, dĂ©sespĂ©rĂ©, tomba malade et mourut Ă  l’ñge de 49 ans. L’ancien bĂ»cheron lança ses troupes sur la ville, prit possession du trĂŽne et rĂ©gna sur l’ensemble du territoire sous le nom royal de Gottam Amar Devaraj. Il demanda Ă  ses soldats de rechercher tous les membres de l’ancienne famille royale, de les arrĂȘter et de les tuer en les faisant brĂ»ler vifs. Padum Kumar, 13 ans, le plus ĂągĂ© des fils, s’enfuit au plus profond de la forĂȘt et devint moine. Il obtiendra plus tard des pouvoirs magiques. La reine, enceinte, se rĂ©fugia parmi une communautĂ© villageoise Ă©loignĂ©e et vĂ©cut avec Ta Gahe. Le second fils, Siri Kumar, 5 ans, qui s’était enfui avec sa nourrice, fut capturĂ© et jetĂ© dans le feu. Alors que le soir pointait, un soldat, pris de compassion, le retira des flammes et le cacha dans la forĂȘt. Siri Kumar n’était pas mort mais brĂ»lĂ©. Plus tard, des moines vinrent dans la forĂȘt, le virent et l’aidĂšrent Ă  se rĂ©tablir. Siri Kumar ne pouvait pas marcher car il avait dĂ» ĂȘtre amputĂ© des bras et des jambes. Les moines qui l’avaient soignĂ© le surnommĂšrent Bramm Kil, alors que les autres personnes le surnommĂšrent Banhea Kraek. L’ancienne reine qui vivait avec Ta Gahe donna naissance Ă  un bĂ©bĂ© qui avait le symbole d’une roue dans les paumes de ses deux mains. Les astrologues royaux avaient prĂ©dit que le roi Dambang Kranhoung ne pourrait rĂ©gner que 7 ans 7 mois et 7 jours. Il ne restait plus que sept jours avant la fin du rĂšgne. Un homme prĂ©destinĂ© devait venir et s’emparer du trĂŽne. Le roi affirma qu’il tenterait de tuer l’homme avec son bĂąton mais que s’il ne pouvait pas le faire, il accepterait sa dĂ©faite et cĂšderait son royaume pour Ă©viter que le malheur ne s’abatte sur sa personne. Le jour de la prĂ©diction approchait et tout le monde attendait la venue de l’ĂȘtre prĂ©destinĂ©. Bramm Kil se reposait Ă  l’écart lorsqu’un vieux brahmane Ă  cheval lui apparut, transportant avec lui du riz, de l’eau et un grand sac contenant des habits royaux et une couronne. Il lui annonça : « Tu ne peux voir l’homme prĂ©destinĂ© ; je te demande de prendre mon cheval et toutes ces choses. Si tu as faim, tu peux manger le riz et boire l’eau. Je vais rencontrer l’homme prĂ©destinĂ© et revenir t’en faire une description. » Sur ces entrefaites, le brahmane lui confia les rĂȘnes du cheval et s’en alla. Peu aprĂšs, l’équidĂ© se leva et tira violemment le bras de Bramm Kil qui, sous l’effet du choc se reforma. Il fit de mĂȘme pour le second bras. Le prince attacha alors les rĂȘnes Ă  ses jambes qui sous la poussĂ©e du cheval se reformĂšrent Ă©galement. Il mangea le riz et but l’eau, comme le lui avait recommandĂ© le brahmane. Il sentit alors une force surhumaine envahir son corps et revĂȘtit les habits royaux et la couronne. Il devint aussi beau qu’Indra. Il en dĂ©duisit qu’il Ă©tait l’homme prĂ©destinĂ© et monta sur le cheval qui le conduisit au palais royal. Le roi Dambang Kranhoung, qui attendait l’évĂšnement, voyant arriver Bramm Kil dans les airs lui lança son gourdin pour le tuer, mais manqua sa cible. Le bĂąton retomba et forma un ruisseau nommĂ© O Dambang, pour finalement se perdre dans une rĂ©gion reculĂ©e qu’un des rois suivants ordonna de nommer « province de Battambang ». Le roi Dambang Kranhoung fit de son cĂŽtĂ© une dĂ©claration publique par laquelle il annonçait qu’il abdiquait au profit de Bramm Kil et se retira au Laos[2].

    Aujourd’hui encore, une statue en l’honneur de ce gĂ©ant trĂŽne Ă  l’entrĂ©e de la capitale provinciale[3].

    Histoire

    Une présence humaine est attestée dans la région depuis le Ve millénaire av. J.-C., avec notamment les grottes de Leang Speang[4].

    Si aucune stĂšle des pĂ©riodes prĂ©angkorienne et angkorienne comportant le terme Battambang n’a Ă  ce jour Ă©tĂ© dĂ©couverte, le Mohachun Khmer prĂ©tend que l’expression Srok Battambang, qui signifie littĂ©ralement « rĂ©gion de Battambang », est utilisĂ©e depuis l’époque d’Angkor[5].

    Pendant les Ăšres prĂ©angkorienne et angkorienne, la rĂ©gion au nord et au nord-ouest du TonlĂ© Sap Ă©tait occupĂ©e par les territoires d’Amogha Boreak et Bhima Boreak. À l’époque d’Angkor, le domaine d’Amogha Boreak Ă©tait trĂšs prospĂšre, grĂące aux terres si fertiles que les rĂ©coltes de riz, de fruits et de lĂ©gumes donnaient d’excellents rendements. L’existence de nombreux vieux temples dans la rĂ©gion tĂ©moigne d’importantes installations de communautĂ©s khmĂšres. Si l’on excepte ceux construits par des dignitaires et qui Ă©taient destinĂ©s Ă  l’adoration des divinitĂ©s du bouddhisme et de l’hindouisme, ces temples ont quasiment disparu aujourd’hui[5].

    Du XVe au XVIIIe siÚcle, la région fut occupée par les armées siamoises qui forcÚrent les habitants à quitter leurs terres[6].

    En 1779, Ă  la suite d'un de ces troubles dont le Cambodge Ă©tait alors coutumier, le roi Ang Non II est assassinĂ© par un groupe de hauts dignitaires menĂ©s par un dĂ©nommĂ© Chafoa Ben. Les conspirateurs placent sur le trĂŽne Ang Eng, fils de Outey II, prĂ©dĂ©cesseur de Ang Non II et alors ĂągĂ© de six ans. Toutefois, des dissensions apparaissent trĂšs vite qui obligent Ben Ă  s'enfuir avec le jeune roi Ă  Bangkok et Ă  revenir Ă  la tĂȘte d'une armĂ©e siamoise qui replace Ang Eng Ă  Oudong. Ben se retire alors Ă  Battambang dont il administre le territoire pour le compte du roi du Siam. À sa mort, l'administration de la province passe Ă  un de ses fils, faisant de Battambang une sorte de principautĂ© hĂ©rĂ©ditaire[7]. Le territoire reste toutefois sous la tutelle du Siam et prend le nom de province de Phra Tabong[8].

    Cette situation perdurera bien aprÚs l'arrivée des Français au Cambodge et sera officiellement avalisée par le traité franco-siamois du , qui cédait le territoire au Siam en échange du renoncement de celui-ci à son protectorat de fait sur le reste du Cambodge. Le roi Norodom, de son cÎté, désapprouve avec véhémence cette cession et affirme qu'il refuse d'adhérer « à un traité fait en mon nom sans ma participation et réserve pour moi et mes descendants tous mes droits sur ces provinces ». Jusqu'à sa mort, il ne manquera aucune occasion pour réclamer la restitution de ce territoire alors qu'en 1900, lors d'un voyage en France, son fils Yukanthor n'hésitera pas à présenter Battambang et Angkor comme l'« Alsace-Lorraine cambodgienne »[9].

    Cette concession Ă  un gouvernement de Bangkok en position de faiblesse peut surprendre, mais est motivĂ©e par deux Ă©lĂ©ments principaux. Le premier Ă©tait que l'objectif principal des Français en Indochine Ă©tait de consolider leurs positions le long du MĂ©kong dont ils espĂ©raient toujours faire une voie navigable jusqu'au cƓur de la Chine et ne dĂ©siraient pas s'embarrasser d'un nouveau foyer de troubles potentiels Ă  pacifier. Le second Ă©tait liĂ© Ă  l'habiletĂ© des nĂ©gociateurs siamois qui, devant les difficultĂ©s des tractations au niveau local, dĂ©cidĂšrent d'envoyer une dĂ©lĂ©gation Ă  Paris et Ă  traiter directement avec le Quai d'Orsay, peu au fait des subtilitĂ©s rĂ©gionales et purent conserver Battambang en Ă©change de l'abandon de secteurs qu'ils avaient en fait dĂ©jĂ  perdus militairement[10].

     Sculpture de Wat Phnom.
    Sculpture de Wat Phnom commémorant le traité franco-siamois de 1907 avalisant la rétrocession des provinces de Battambang, Siem Reap et Sisophon au protectorat français du Cambodge.

    Mais les choses changeront rapidement, notamment quand en 1868, l'expĂ©dition d'Ernest Doudart de LagrĂ©e conclut Ă  l'impossibilitĂ© d'utiliser le MĂ©kong pour naviguer jusqu'en Chine. Le dĂ©sir alors de rĂ©cupĂ©rer les riches plaines rizicoles de Battambang et les temples d'Angkor se fit jour et fit avec le temps de plus en plus d'adeptes. Un autre traitĂ© est signĂ© le , par lequel le Siam s'engage Ă  ne plus faire stationner de troupes sur le territoire de Battambang et autorise les ressortissants français Ă  circuler librement et Ă  y faire commerce. Le , Ă  la suite d'un nouveau traitĂ©, une commission est mise en place, chargĂ©e de dĂ©limiter la frontiĂšre entre le Siam et les pays de l'Indochine française. Elle est dirigĂ©e du cĂŽtĂ© français par le commandant Fernand Bernard, qui, s'il n'a pas Ă©tĂ© initiĂ© aux circonvolutions du jeu diplomatique, possĂšde une bonne connaissance du terrain alliĂ© Ă  un certain bon sens. Il fait remarquer l'incohĂ©rence du tracĂ© prĂ©vu, rattachant au protectorat des rĂ©gions quasi exclusivement peuplĂ©es de ThaĂŻ. Il propose donc d'Ă©changer le territoire de Battambang contre ceux de Trat et Dan Sai (actuellement dans la province thaĂŻlandaise de Loei). Le traitĂ© du entĂ©rine ce changement et valide le retour au Cambodge des provinces de Battambang, Siem Reap et Sisophon. Cette rĂ©intĂ©gration Ă©tait officialisĂ©e le 18 juillet de la mĂȘme annĂ©e par la visite du roi Sisowath dans les territoires retrouvĂ©s[11].

    Pour commĂ©morer ce retour de Battambang au Cambodge, une stĂšle fut Ă©rigĂ©e, reprĂ©sentant un soldat français d’un cĂŽtĂ© et de l’autre, trois dĂ©esses symbolisant les trois provinces retrouvĂ©es. Ce monument trĂŽne aujourd’hui encore Ă  Phnom Penh, Ă  cĂŽtĂ© de l’horloge florale de Wat Phnom[6].

    L'administration coloniale transforma la capitale provinciale en rasant les habitations traditionnelles en bois et en les remplaçant par des constructions en dur. Elle améliora aussi les infrastructures en reliant la ville à Phnom Penh par la route et par le rail[12].

    De son cĂŽtĂ©, dĂšs le , le roi Sisowath avait avalisĂ© la division de la rĂ©gion en 3 provinces, Ă  savoir Battambang, Siem Reap et Sisophon. En 1925, la zone fut redĂ©coupĂ©e en 2 provinces, Battambang et Siem Reap, avec Battambang comprenant deux districts : Battambang et Sisophon. En 1940, Battambang comprenait 7 districts, Ă  savoir Battambang, Sangkae, Moung Ruessei, Mongkol Borei, TƓuk Cho, Sisophon et Bei Thbaung[5].

     la province de Phra Tabong, qui comprend approximativement la province actuelle de Battambang et Pailin; celle de Phibunsongram, Banteay Meanchey, Oddar Meanchey et le nord de celle de Siem reap; celle de Nakhon Champassak celle de Preah Vihear et le sud ouest du Laos.
    Les territoires annexés dans les années 1940 par la Thaïlande : en rouge la province thaïlandaise de Phra Tabong dont fait partie Battambang.

    En 1941, profitant de l’affaiblissement de la France et avec l’aide du Japon, la ThaĂŻlande reprit les territoires qu’elle avait dĂ» cĂ©der en 1907. Dans le mĂȘme temps, un millier de prisonniers de guerre alliĂ©s de diverses nationalitĂ©s furent utilisĂ©s avec des habitants locaux pour reconstruire la route no 5 qui relie Phnom Penh Ă  Battambang. De plus, une campagne musclĂ©e de « thaĂŻsation » fut entreprise dans la rĂ©gion afin de dĂ©truire les traces de culture khmĂšre[6].

    Sous la pression de la communautĂ© internationale, la ThaĂŻlande dut rendre les territoires en 1947. Depuis, mĂȘme si la rĂ©gion est retournĂ©e au Cambodge, l’influence thaĂŻlandaise demeure et aujourd’hui encore, le baht reste une monnaie trĂšs populaire[1].

    Toutefois, la fin de la Seconde Guerre mondiale conduit Ă  l’émergence de courants indĂ©pendantistes et la France doit bientĂŽt quitter les lieux. Alors qu’en , l’administration de Poipet est crĂ©Ă©e et dĂ©pend de Sisophon qui est scindĂ© en deux districts, Sisophon et Banteay Chhmar, le gouvernement du prince Norodom Sihanouk veut dĂ©velopper la rĂ©gion de Battambang pour en faire non seulement un centre d’activitĂ©s commerciales et industrielles, mais aussi un lieu d’échange entre la ThaĂŻlande et Phnom Penh. Les infrastructures s’amĂ©liorent ; les canaux sont comblĂ©s, les Ă©coles et autres Ă©tablissements universitaires sortent de terre, la voie ferrĂ©e est prolongĂ©e jusqu’à Pailin et la capitale provinciale est dotĂ©e d’un aĂ©roport[6].

    En , Poipet devient le district d’Ou Chrov. En juillet de la mĂȘme annĂ©e, le district de Koas Krala est crĂ©Ă© d’une scission de celui de Moung Ruessei. En , un nouveau district, celui de Thma Puok, est crĂ©Ă©, alors que celui de Banteay Chhmar est incorporĂ© Ă  la province d’Otdar Mean Cheay, nouvellement crĂ©Ă©e[5].

    C’est aussi dans cette province, plus prĂ©cisĂ©ment Ă  Samlaut, qu’eurent lieu, le , les premiĂšres escarmouches qui allaient dĂ©boucher, 8 ans plus tard, Ă  la prise du pouvoir par les khmers rouges. Des vĂ©tĂ©rans de la premiĂšre guerre d’Indochine et des militants communistes locaux qui agissaient indĂ©pendamment de leur comitĂ© central, tuĂšrent des soldats qui avaient Ă©tĂ© envoyĂ©s pour collecter les rĂ©coltes. La pratique, appelĂ©e « ramassage du paddy », Ă©tait de forcer les paysans Ă  leur vendre les grains Ă  bas coĂ»t, pour les empĂȘcher de les cĂ©der au prix fort, et sans payer de taxe, Ă  des marchands vietnamiens. Les troubles s’étendirent rapidement Ă  l’ensemble de la province. Les Ă©meutiers prirent confiance et dĂ©robĂšrent les fusils sur les corps des victimes avant d’aller brĂ»ler des bĂątiments administratifs. La rĂ©pression, conduite par Lon Nol, alors gouverneur de la province, fut sanglante et beaucoup de ceux qui purent en rĂ©chapper allĂšrent renforcer les maquis communistes. Trente ans plus tard, le district de Samlaut Ă©tait toujours une place forte khmĂšre rouge[6].

    En 1970, alors que la guerre civile s’était Ă©tendue Ă  l’ensemble du pays, la route qui reliait Phnom Penh Ă  Battambang devint un des objectifs prioritaires de la guĂ©rilla qui voulait ainsi couper la capitale de sa principale source d’approvisionnement en riz[13].

    Toutefois, lorsque le rĂ©gime khmer rouge prend le contrĂŽle de l’ensemble du pays en avril 1975, il fera payer cher Ă  la province d’avoir conservĂ© l’essentiel de son territoire sous contrĂŽle rĂ©publicain. Les principaux reprĂ©sentants du gouvernement de Lon Nol et les officiers furent invitĂ©s Ă  se rendre dans la capitale provinciale en tenue d’apparat afin d’ĂȘtre convoyĂ©s Ă  Phnom Penh pour aller « accueillir Samdech Euv[note 1] » qui devait rentrer de PĂ©kin. En rĂ©alitĂ©, l’ancien monarque ne foulera le sol cambodgien qu’en septembre et au lieu de la capitale cambodgienne ils furent emmenĂ©s sur le site de Phnom Tippeday, dans le district de Moung Ruessei oĂč ils furent exĂ©cutĂ©s. Les sous-officiers furent Ă©galement regroupĂ©s et conduit au nord de Battambang oĂč ils furent fusillĂ©s Ă  Thma Koul. Les petits fonctionnaires, les simples soldats et leurs familles furent quant Ă  eux emmenĂ©s dans le district de Banon oĂč ils furent affectĂ©s Ă  la construction d’un barrage monumental Ă  Kamping Puoy. Les pertes furent Ă©normes, dues aux mauvais traitements et aux privations en tout genre ; le projet sera finalement arrĂȘtĂ© au bout d’une annĂ©e et les survivants seront reversĂ©s dans les communes avoisinantes[15].

    Si l’armĂ©e vietnamienne et ses alliĂ©s investirent la rĂ©gion dĂšs le , elle fut encore pendant plus d’une dizaine d’annĂ©es le thĂ©Ăątre de troubles entre le gouvernement installĂ© Ă  Phnom Penh et les partisans de Pol Pot. Cette instabilitĂ© perdurera jusqu’au ralliement des Khmers rouges de la zone, en 1996[1].

    En attendant, trois nouveaux districts (Banan, Bavel et Aek Phnom) virent le jour en 1986, portant leur nombre Ă  12, plus une municipalitĂ©. Toutefois, dĂšs 1988, la rĂ©gion se trouva amputĂ©e de 5 districts qui furent intĂ©grĂ©s Ă  la nouvelle province de Banteay Mean Chey. En 1996, Ă  la suite des accords liĂ©s Ă  la reddition du chef khmers rouges Ieng Sary, la province perd la ville de Pailin qui accĂšde au statut de municipalitĂ© autonome, mais crĂ©e dans le mĂȘme temps 4 nouveaux districts (Samlaut, Kamrieng, Phnum Proek, Sampov Loun) issus d’une rĂ©organisation interne. En 2000, le district de Koas Krala est Ă  son tour Ă©tabli, fruit d’une scission de celui de Moung Ruessei[5].

    GĂ©ographie

    L’altitude moyenne est de 50 mĂštres. La province est bordĂ©e au nord par celle de Banteay Mean Chey, Ă  l’est et au sud par celle de Pouthisat et le lac TonlĂ© Sap, enfin Ă  l’ouest par la ThaĂŻlande et la municipalitĂ© autonome de Pailin[13].

    La capitale provinciale est sur la route nationale no 5 et la voie ferrée (désaffectée à ce jour) qui relient Phnom Penh à la Thaïlande[13].

    Climat

    Le Cambodge est soumis à un climat tropical de moussons. Pendant la saison des pluies, le Mékong grossit et se déverse dans le Tonlé Sap, triplant la taille du lac. Durant la saison sÚche, les vents faiblissent et la température augmente[16].

    On peut distinguer trois saisons[16] :

    • saison des pluies : de juin Ă  octobre (< 31 °C)
    • saison froide : de novembre Ă  fĂ©vrier (> 26 °C)
    • saison sĂšche : de mars Ă  mai (de 28 Ă  35 °C)

    Administration

    Les 13 districts de la province se répartissent comme suit :

    Code
    DistrictKhmerSignification[17] - [18] - [19] - [20]Communes[21]
    02-01 Banon បាណន់ Raccourci probable de Preah Nanda "temple joyeux" ou Pa Nanda "ancĂȘtre joyeux", nanda : "joie, bonheur" en sanskrit Kantueu Muoy, Kantueu Pir, Bay Damram, Chheu Teal, Chaeng Mean Chey, Phnum Sampov, Snoeng, Ta Kream
    02-02 Thma Koul ថ្មគោល "Pierre (servant de) borne" Ta Pung, Ta Meun, Ou Ta Ki, Chrey, Anlong Run, Chrouy Sdau, Boeng Pring, Kouk Khmum, Bansay Traeng, Rung Chrey
    02-03 Battambang ក្រុងបាត់ដំបង "Perdre le bĂąton" Tuol Ta Aek, Preaek Preah Sdach, Rotanak, Chamkar Samraong, Sla Kaet, Kdol Doun Teav, Ou Mal, Voat Kor, Ou Char, Svay Pao
    02-04 Bavel បាវិល Bavel, Khnach Romeas, Lvea, Prey Khpos, Ampil Pram Daeum, Kdol Tahen
    02-05 Aek Phnum ឯកភ្នំ "Premiùre montagne", eka : "un, premier" en sanskrit Preaek Norint, Samraong Knong, Preaek Khpob, Preaek Luong, Peam Aek, Prey Chas, Kaoh Chiveang
    02-06 Moung Ruessei ម៉ោងឬស្សើ "Massue de bambou", nom liĂ© Ă  la lĂ©gende de Battambang Moung, Kear, Prey Svay, Ruessei Krang, Chrey, Ta Loas, Kakaoh, Prey Touch, Robas Mongkol, Prek Chik, Prey Tralach
    02-07 Rotanak Mondol រតនមណ្ឌល "Mandala prĂ©cieux", du pali ratana : joyau et du sanskrit maáč‡ážala Sdau, Andaeuk Haeb, Phlov Meas, Traeng
    02-08 Sangkae សង្កែ "Arbre Combretum quadrangulaire, dont les feuilles sĂ©chĂ©es servent Ă  rouler des cigarettes" Anlong Vil, Norea, Ta Pon, Roka, Kampong Preah, Kampong Preang, Reang Kesei, Ou Dambang Muoy, Ou Dambang Pir, Voat Ta Muem
    02-09 Samlaut ážŸáŸ†ážĄážŒáž "Pente douce" Ta Taok, Kampong Lpou, Ou Samrel, Sung, Samlaut, Mean Cheay, Ta Sanh
    02-10 Sampov Lun សំពៅលឌន "Jonque qui glisse", le mot Sampov "jonque" en toponymie est souvent liĂ© Ă  des lĂ©gendes Sampou Lun, Angkor Ban, Ta Sda, Santepheap, Serei Maen Cheay, Chrey Sema
    02-11 Phnum Proek ភ្នំព្រážčក "Colline du matin" Phnum Proek, Pech Chenda, Chakrei, Barang Thleak, Ou Rumduol
    02-12 Kamrieng កំរៀង Kamrieng, Boeng Reang, Ou Da, Trang, Ta Saen, Ta Krai
    02-13 Koas Krala កោះក្រឡ "Île quadrillĂ©e" Thipakdei, Koas Krala, Hab, Preah Phos, Doun Ba, Chhnal Moan
    Total 96 communes

    Concernant l’orientation politique de la province, comme partout ailleurs au Cambodge, le Parti du peuple cambodgien au pouvoir est en position hĂ©gĂ©monique.

    RĂ©partitions des Ă©lus par parti politique
    Total Parti du peuple cambodgien Parti Sam Rainsy FUNCINPEC Parti Norodom Ranariddh
    Gouverneur[22] 1 1 0 0 0
    Députés (2008)[23] 8 6 2 0 0
    Maires (2007)[24] 96 96 0 0 0
    1er adjoints (2007)[24] 96 77 18 1 0
    2es adjoints (2007)[24] 96 4 73 14 5
    Conseillers municipaux (2007)[24] 472 353 117 1 1

    Économie

    RĂ©putĂ©e comme le grenier Ă  riz du Cambodge, la province a une Ă©conomie fortement axĂ©e sur l’agriculture et plus particuliĂšrement la riziculture. Lors de la saison des pluies de 2006, 2 440,14 kmÂČ de riziĂšres avaient Ă©tĂ© cultivĂ©s et avaient produit 536 830,8 tonnes. Une fois prĂ©levĂ© la partie rĂ©servĂ©e aux semences, la consommation des habitants et de leur bĂ©tail ainsi que ce qui avait Ă©tĂ© perdu pendant la rĂ©colte, il restait quelque 300 000 tonnes pour la vente[25].

    Une étude de 2004 du programme alimentaire mondial montre toutefois une forte disparité :

    Données 2004 du programme alimentaire mondial[26]
    Province
    Battambang
    Cambodge
    Biens fonciers Foyer rural ne possédant pas de terre à cultiver 20 % 15 %
    Foyer rural possédant moins d'un hectare 31 % 49 %
    Foyer rural possĂ©dant entre 1 et 3 hectares 32 % 30 %
    Foyer rural possĂ©dant plus de 3 hectares 17 % 6 %
    Superficie moyenne des exploitations agricoles
    (hectares)
    2,1 1,2
    Riziculture Riz produit/besoins 195 % 126 %
    Communes dont la production de riz est excédentaire 56 % 61 %
    Riz produit/besoins chez les petits exploitants
    (moins de 0,5 hectare)
    82 % 66 %
    Pauvreté Taux de foyers dans les deux plus faibles quintiles
    de la consommation nationale
    32 % 37 %
    Taux de foyers sous le seuil de pauvreté 27 % 32 %
    Seuil de pauvreté/revenu moyen 53 % 49 %
    Biens de consommation Foyers rural ne possédant pas de terre à cultiver 20 % 15 %
    Superficie moyenne des exploitations agricoles
    (hectares)
    2,1 1,2
    Foyers possédant une maison en toit de chaume 38 % 34 %
    Foyers ne possédant pas de bétail 64 % 49 %
    Foyers ne possédant pas de cochon 78 % 54 %
    Nombre de foyers par véhicule automobile 15 39
    Nombre de foyers par moto 5,3 5,4
    Nombre de foyers par charrette Ă  traction animale 5,3 4
    Emplois Employés du secteur primaire
    (agriculture, mines, pĂȘche...)
    55 % 61 %
    Employés du secteur secondaire
    (industrie, construction...)
    8 % 13 %
    Employés du secteur tertiaire
    (services...)
    37 % 26 %
    Employés travaillant moins de 10 jours/mois 34 % 29 %
    Taux d'alphabétisation
    (> 15 ans)
    Population totale 74 % 67 %
    Femmes 68 % 60 %
    AccessibilitĂ© Temps d'accĂšs moyen au marchĂ© le plus proche 32 minutes 45 minutes
    Distance moyenne de la route carrossable la plus proche 2,4 km 3,8 km
    Temps d'accĂšs moyen Ă  la route carrossable la plus proche 12 minutes 18 minutes

    Ces chiffres montrent que les foyers ruraux ont finalement un accĂšs limitĂ© aux terres agricoles. Les faibles surfaces de certaines exploitations et d’autres facteurs limitent la productivitĂ© et la capacitĂ© de subsistance pour beaucoup de mĂ©nages. En 2004, 20 % des familles sont sans terre alors que 31 % possĂšdent moins d’un hectare, ce qui ne leur suffit Ă  couvrir leurs besoins alimentaires. Le fort pourcentage de grosses exploitations tĂ©moigne de son cĂŽtĂ© de l’inĂ©galitĂ© quant au partage de la terre[26].

    Le riz est le seul produit pour lequel existent des Ă©tudes fiables qui comparent la production aux besoins alimentaires. Si, sans surprise, la balance de la province est largement excĂ©dentaire, on note quand mĂȘme de fortes disparitĂ©s. Ainsi, dans prĂšs de la moitiĂ© des communes (44 %) la production n’arrivent pas Ă  couvrir les besoins alimentaires. La situation est la mĂȘme dans les petites exploitations oĂč les rĂ©coltes ne suffisent pas Ă  assurer le minimum de subsistance[26].

    D’autres cultures que le riz ont Ă©tĂ© plantĂ©es sur 98 342 hectares, dont 420 km2 de maĂŻs, 400 de maĂŻs rouges, 180 de manioc, 2,42 de patates douces et des quantitĂ©s moins importantes de haricots verts et de piments. On trouve Ă©galement 501,78 kmÂČ consacrĂ©s Ă  l’agriculture industrielle d’arachides, de soja, de jute et de cannes Ă  sucre. La province produit Ă©galement des quantitĂ©s notables d’ananas, de sĂ©same, de pomĂ©los, d’huile de palme et de safran. En plus de ses cultures, la plupart des habitants se livrent Ă©galement Ă  de petits Ă©levages de bĂ©tail. Les stratĂ©gies mises en place par le ministĂšre de l’agriculture, de la forĂȘt et des pĂȘches visent Ă  encourager une application raisonnĂ©e de produits chimiques et Ă  assurer une transition en douceur de l’utilisation traditionnelle de riz Ă  croissance lente vers d’autres variĂ©tĂ©s Ă  dĂ©veloppement plus rapide[25].

     Channidae.
    Channidae aussi appelĂ© poisson Ă  tĂȘte de serpent

    La province de Battambang comprend aussi 12 lots de pĂȘche et cette activitĂ© commerciale a produit plus de 7 000 tonnes en 2006, dont 990 ont Ă©tĂ© rĂ©coltĂ©es par des entreprises familiales. La rĂ©gion comprend 37 communautĂ©s de pĂȘcheurs, chacune Ă©tant composĂ©e de plus de 300 membres. Durant la saison des pluies, les channidaes procurent un revenu non nĂ©gligeable, surtout depuis ces derniĂšres annĂ©es oĂč les mesures prises par le ministĂšre de l’agriculture visant Ă  limiter la pĂȘche illĂ©gale ont commencĂ© Ă  porter leurs fruits et permis d’augmenter la population de maniĂšre significative[25].

    La pauvretĂ© quant Ă  elle doit ĂȘtre ici considĂ©rĂ©e comme l’insuffisance de revenus (ou de biens) pouvant assurer une alimentation mais aussi un logement, l’habillement, la santĂ© et l’éducation adĂ©quats. Cette dĂ©ficience de pouvoir d’achat peut ĂȘtre une cause importante de sous-alimentation et de pandĂ©mies chez les habitants. L’étude montre que 27 % des foyers sont sous le seuil de pauvretĂ© et que 32 % font partie des deux quintiles les plus pauvres du pays. Ces mĂ©nages peinent Ă  rĂ©unir de quoi s’acheter leur nourriture et couvrir d’autres besoins vitaux tels ceux de santĂ©. Un autre indicateur de pauvretĂ© est l’absence de certains biens de consommation qui pourraient gĂ©nĂ©rer un profit et permettre aux familles de couvrir leurs besoins[26].

    L’emploi, aussi bien issu d’un travail salariĂ© que sous la forme d’une entreprise crĂ©Ă©e peut ĂȘtre une rĂ©munĂ©ration apprĂ©ciable. Toutefois, les informations sur le sujet manquent de fiabilitĂ©, car la plus grande partie des revenus provient de l’économie souterraine. Ce travail, outre les tĂąches saisonniĂšres des champs mal payĂ©es, concerne surtout les microentreprises familiales et qui n’ont qu’un faible accĂšs aux services bancaire et juridique. Ces petites sociĂ©tĂ©s ont des activitĂ©s trĂšs diverses, qui vont de l’agriculture Ă  l’exploitation de ressources naturelles, en passant par de petites industries, de l’artisanat ou des services. Le taux d’employĂ©s travaillant moins de 10 jours par mois est un bon indicateur de sous-emploi, qui engendre une prĂ©caritĂ© et de faibles salaires. Les taux d’alphabĂ©tisation, supĂ©rieurs Ă  la moyenne nationale, permettent d’évaluer la possibilitĂ© d’accĂšs Ă  des emplois productifs et Ă  de bons salaires[26].

    Les indicateurs d’accessibilitĂ© (ici infĂ©rieurs aux moyennes nationales) aux marchĂ©s et au systĂšme routier donnent une estimation de la facilitĂ© Ă  se procurer de la nourriture. Lorsque ces chiffres sont hauts, les populations tirent souvent de faibles revenus de leur production et doivent payer le prix fort pour acheter ce dont ils ont besoin[26].

    DĂ©mographie

    Si le chiffre de 1 024 663 habitants recensĂ©s en 2008 semble conforme Ă  la rĂ©alitĂ©, il est toutefois difficile d’estimer le taux de croissance ; la population de 793 129 dĂ©nombrĂ©e en 1998 ne tenaient pas compte des zones alors inaccessibles Ă  cause des derniers soubresauts de la guerre civile[27].

    On notera, comme pour le reste du pays une certaine disparité entre les résultats en centre urbain et en milieu rural.

    RĂ©partition 2008 villes/campagnes[27]
    Milieu rural Milieu urbain Général
    Province Pays Province Pays Province Pays
    DensitĂ© (habitants/kmÂČ) chiffres non connus 88 75
    RĂ©partition de la population 82,40 % 80,47 % 17,60 % 19,53 % 100 % 100 %
    Ratio hommes/100 femmes 98,0 94,8 93,3 91,7 97,2 94,2
    RĂ©partition des foyers 82,89 % 81,71 % 17,11 % 18,29 % 100 % 100 %
    Taille moyenne des foyers 4,8 4,6 4,9 5,0 4,8 4,7

    Des statistiques plus complĂštes Ă©manent du programme alimentaire mondial, mais datent de 2004 :

    Données 2004 du PAM
    Province
    Battambang[26]
    Cambodge[28]
    Âge Population de moins de 5 ans 13 % 5,7 %
    Ratio de dépendance
    (<15 ans & > 65 ans / entre 15 et 65 ans)
    76 % 74 %
    Mortalité Mortalité infantile
    (avant un an)
    9,8 % 6,8 %
    Mortalité infanto-juvénile
    (avant 5 ans)
    12,7 % 8,6 %
    État sanitaire Foyers disposant de toilettes 29 % 19 %
    Foyers disposant d'une source d'eau potable
    Ă  moins de 150 mĂštres de leur maison
    45 % 66 %

    Si une partie importante des habitants de la rĂ©gion a moins de 5 ans, on trouve aussi dans cette population un taux de mortalitĂ© inquiĂ©tant. Il est dĂ» en grande partie Ă  la pauvretĂ© qui limite l’accĂšs aux soins (voir le chapitre Économie) et Ă  des conditions d’hygiĂšne peu satisfaisantes. Ces conditions se reflĂštent notamment dans l’accĂšs Ă  des toilettes ou Ă  une source d’eau potable. Une hygiĂšne et des conditions sanitaires correctes peuvent limiter considĂ©rablement l’exposition et la gravitĂ© de la plupart des maladies infantiles. Les chiffres ci-dessus montrent qu’une forte proportion de la population sont exposĂ©s Ă  de forts risques de maladies infectieuses telles les diarrhĂ©es et qui influencent de maniĂšre non nĂ©gligeable la malnutrition et la mortalitĂ© infantile[26].

    À voir

     Char à bƓufs.
    Char à bƓufs dans la province de Battambang.

    Battambang est l’une des 9 provinces concernĂ©e par la rĂ©serve de biosphĂšre du TonlĂ© Sap dont le caractĂšre remarquable a Ă©tĂ© reconnu par l’UNESCO en 1997[29]. Ce lac permet de faire bĂ©nĂ©ficier la rĂ©gion de nombreux bienfaits de la nature. MĂȘme si les habitants ont eu Ă  endurer de nombreuses difficultĂ©s dans un passĂ© rĂ©cent, la province a pu conserver de nombreux hĂ©ritages culturels dont elle peut aujourd’hui faire profiter les touristes[30].

    Les temples de Banon, Aek Phnom, Baset et SnƓung ont tous Ă©tĂ© construits il y a prĂšs de mille ans. On pense aussi souvent Ă  Battambang pour la richesse de ses ressources naturelles, avec notamment des stations comme Sek Sark, Pich Chanda, Cham long Kuiy, Koh Sne, Chro Lorng Bop Ta, Lor Ang Spean, les monts Sampov, Rom Say Wat Ek Phone Sak, Kdong, Takream, Andoeuk, Trungman, le village flottant de Truug Tia, le parc Ă  oiseaux de Bantay Sat et de nombreuses vieilles grottes. La province regorge Ă©galement de vieilles demeures et pagodes ainsi que de stations restaurĂ©es telles celles des monts Tahok qui est prisĂ©e des visiteurs autant locaux qu’internationaux[30].

    En fait, les autorités locales misent de plus en plus sur le tourisme pour lutter contre la pauvreté des habitants[30].

    Ville de Battambang

    La capitale provinciale a su garder un certain charme. La plupart des bĂątiments sont de style colonial ou traditionnel cambodgien. Peu d’immeubles dĂ©passent les trois Ă©tages et les voitures cohabitent dans les rues avec les charrettes Ă  traction animales. L’économie locale, surtout Ă  caractĂšre familial est basĂ©e sur le bois, les pierres prĂ©cieuses et les cultures et cela se ressent sur le caractĂšre de la ville[31].

    Plan d'eau de Kamping Puoy

     L'Ă©tendue d'eau est encombrĂ©e de lotus. À l'arriĂšre plan on distingue une montagne
    Vue sur le plan d'eau de Kamping Puoy.

    SituĂ© dans le village de Ta Nget (commune de Ta Kriem, district de Banon) Ă  35 kilomĂštres de Battambang, le site accueille un barrage gigantesque construit Ă  la main entre les collines de Phnom Kul (parfois appelĂ©e Phnom Ta Nget) et Phnom Kamping Puoy du temps du rĂ©gime khmers rouges[32].

    Aujourd’hui, c’est aussi un lac de 1 900 mĂštres de large et 19 kilomĂštres de long, retenant quelque 110 000 000 mÂł d’eau et oĂč les Cambodgiens aiment Ă  aller passer le weekend[32] - [33].

    Zone de Samlaut

    Samlaut est surtout connu pour avoir Ă©tĂ© un des derniers bastions khmers rouges et abrite aujourd’hui encore d’anciens partisans de Pol Pot retournĂ©s Ă  la vie civile[6].

    La zone de Samlaut, dĂ©crĂ©tĂ©e aire protĂ©gĂ©e en 1993 par le roi Norodom Sihanouk, comprend certaines des plus riches fermes du pays, mais aussi prĂšs de 330 km2 de forĂȘt tropicale humide oĂč cohabitent des tigres, des ours, des Ă©lĂ©phants, de rares cervidĂ©s, des paons, des civettes, des lĂ©opards, des porcs-Ă©pics et d’autres espĂšces en danger de disparition. Aujourd’hui elle est classĂ©e en catĂ©gorie VI (Aire ProtĂ©gĂ©e de ressources naturelles gĂ©rĂ©e) par l’UICN[34].

    Pour limiter les problĂšmes de gestion auxquels est confrontĂ©e la zone, un accord de jumelage a Ă©tĂ© signĂ© le avec le parc national de Sequoia et le parc national de Kings Canyon aux États-Unis afin de partager les expĂ©riences et les compĂ©tences[35].

    Le train de bambou

    Un Norry prĂȘt au dĂ©part.

    Le train de bambou, ou Norry, est une forme originale de transport ferroviaire local (Ă©cartement mĂ©trique). Il s’agit d’un genre de draisine constituĂ©e d'une plate-forme de bambou (d’oĂč le nom) d’environ 2,5 par 4 mĂštres, motorisĂ©e et qui chemine sur les voies ferrĂ©es[36].

    Wat Aek Phnom

    Wat Aek Phnom est au dĂ©part un temple hindou dont la construction a dĂ©butĂ© en 1027, sous le rĂšgne de Suryavarman Ier et qui consiste en plusieurs prasats reliĂ©s par une plateforme. Aujourd’hui, seules quelques sculptures sont encore en assez bon Ă©tat. Une pagode plus rĂ©cente a depuis Ă©tĂ© construite Ă  cĂŽtĂ© des ruines du premier temple[36]. Cette derniĂšre est trĂšs prisĂ©e des habitants des villages alentour qui aiment Ă  y organiser leurs festivitĂ©s[37].

    La fĂȘte de Chenh Vossa, qui marque la fin de la saison des pluies est ainsi rĂ©putĂ©e ; les villageois placent des bougies allumĂ©es sur des petits bateaux faits Ă  la main et leur font descendre la riviĂšre[6].

    Wat Banon

    Une vue du Vat Banon.

    Le Wat Banon est un petit temple khmer datant du XIe siĂšcle.

    Il est situĂ© sur la commune de Kantueu Pir, Ă  environ 20 kilomĂštres au sud de la ville de Battambang.

    À proximitĂ© du Wat (temple) on peut aussi trouver le seul producteur de vin du Cambodge.

    Phnom Sampeou

    Il s’agit d’une montagne situĂ©e Ă  une douzaine de kilomĂštres au sud-ouest de Battambang, haute d’une centaine de mĂštres, surmontĂ©e du Wat Sampeou et creusĂ©e de 3 cavernes (Pkasla, Lakhaon et Aksopheak). Son nom signifie « Montagne du bateau »[38].

     Phnom Sampeou.
    Vue du Phnom Sampeou.

    Le nom de Phnom Sampeaou est connu de tous les Cambodgiens Ă  cause de la lĂ©gende de Rumsay Sok associĂ©e Ă  cette colline. Cette lĂ©gende prĂ©tend que cet affleurement rocheux est la coque d’un bateau dĂ©truit par un crocodile Ă©pris de la belle Rumsay Sok, mais dont l’amour n’était pas partagĂ©. Le saurien attaqua Rumsay Sok et son fiancĂ© alors qu’ils Ă©taient en mer et les fit pĂ©rir. Les villageois punirent le crocodile en assĂ©chant la mer avec les cheveux de la dĂ©funte ; le corps du reptile forma le Phnom Krapeu (« montagne du crocodile ») que l’on peut voir depuis le somment de la colline[39].

    Jusqu’en 1994, le site Ă©tait l’objet d’ñpres combats entre les forces gouvernementales et les rebelles khmers rouges rĂ©fugiĂ©s dans le Phnom Krapeu tout proche. Durant la nuit, les routes n’étaient pas sĂ»res et ce jusqu’en 1997, lorsque les derniĂšres troupes basĂ©es Ă  Pailin et Samlaut furent dĂ©faites ou se rendirent[6].

    À gauche de l’entrĂ©e du site, on remarquera un Bouddha monumental en cours de sculpture dans la montagne. Ce travail gigantesque, dĂ©butĂ© en 2004, est censĂ© durer 7 annĂ©es[6].

    En escaladant la montagne, au dĂ©tour d’un sentier, il est possible de tomber sur un petit temple dĂ©cati utilisĂ© comme centre d’interrogatoire par les Khmers Rouges, de la mĂȘme maniĂšre que S21 Ă  Phnom Penh, mais Ă  une Ă©chelle plus rĂ©duite. Plus loin, se trouvent les deux l'aang teng kluan, sinistres grottes dans les puits desquelles on prĂ©cipitait les victimes, Ă©conomisant ainsi des munitions, aprĂšs les avoir interrogĂ©es et torturĂ©es. Depuis 1993, les ossements sont conservĂ©s Ă  l’intĂ©rieur d’une des cavernes, dans de vieilles cages rouillĂ©es formant un petit ossuaire. Avant cette date, ils Ă©taient Ă©parpillĂ©s dans les grottes et avaient commencĂ© Ă  disparaitre[39]. Un bouddha couchĂ© orne le fond de la grotte.

    Le temple au sommet de la colline ne présente pas de caractÚre exceptionnel, mais le point de vue à lui seul vaut le détour[36]. Un autre bouddha couché orne une anfractuosité à mi-pente sur le versant nord de la colline.

    Zone de Watkor

    SituĂ© Ă  2 kilomĂštres au sud de la capitale provinciale, le long de la riviĂšre Sangker, se trouvent les villages culturel, agricole et arboricole de la commune de Watkor[30].

    Le village proprement dit de Watkor est dĂ©nommĂ© « culturel » Ă  cause du nombre impressionnant de charmantes petites maisons en bois, pour la plupart construites au dĂ©but du XXe siĂšcle. Nombre des arbres qui poussent autour de ces demeures ont plus de cent ans et sont aussi vieux que les habitations elles-mĂȘmes. De Watkor, il est possible de se rendre en char Ă  bƓufs – le mode de transport traditionnel depuis des temps immĂ©moriaux - jusqu’au village – agricole - voisin de Kompong Seyma. AprĂšs la saison des pluies, les fermiers y cultivent toutes sortes de lĂ©gumes dans le lit de la riviĂšre rendu fertile. Les riziĂšres environnantes qui s’étendent Ă  perte de vue rajoute un cachet particulier aux scĂšnes de la vie courante de ces cultivateurs. La visite se terminera par le village – arboricole – de Ksach Pouy, rĂ©putĂ© pour la variĂ©tĂ© des fruits exotiques qui y sont cultivĂ©s et oĂč le choix va des oranges aux goyaves en passant par les ananas, les mangues et d’autres fruits peu connus[30].

    Religion

    La province compte 307 pagodes bouddhistes, dont 13 consacrĂ©es Ă  l’ordre Dhammayuttika Nikaya, et 5 169 bonzes ainsi qu’un nombre considĂ©rable de sanctuaires dĂ©diĂ©s Ă  d’autres religions. La plupart de ces temples sont dĂ©corĂ©s de sculptures traditionnelles khmĂšres[40].

    Les pagodes ne sont pas uniquement des lieux de culte, mais servent aussi de lieu d’étude pour les jeunes Cambodgiens. Il y a ainsi[40] :

    En 2006 une formation a Ă©tĂ© dispensĂ©e aux moines de 3 centres, alors que dans le mĂȘme temps, plusieurs pagodes ont Ă©tĂ© rĂ©novĂ©es, telles Vat Kampheang, Vat Somrong Knong, Vat Aek Phnom ou Vat Sampeou, ce qui a permis depuis de recevoir de nombreux visiteurs locaux et Ă©trangers[40].

    D’autres religions coexistent Ă  cĂŽtĂ© du bouddhisme theravāda, notamment[40] :

    Éducation

    En 2006, la province comprenait[41] :

    • 108 Ă©coles maternelles qui accueillaient 5 396 Ă©lĂšves. 17,38 % des enfants de moins de 5 ans ne sont pas inscrits. Les raisons sont multiples et vont du manque de professeurs ou d’établissements, du fait que les Ă©coles sont trop Ă©loignĂ©es du domicile ou que les parents pauvres doivent travailler loin de chez eux et ramĂšnent leur progĂ©niture avec eux.
    • 514 Ă©coles primaires.
    • 52 Ă©tablissements secondaires de premier degrĂ© (11 Ă  15 ans) accueillant 28 586 Ă©lĂšves, dont 13 624 filles.
    • 17 Ă©tablissements secondaires supĂ©rieurs, formant 26 780 Ă©lĂšves dont 12 290 filles.
    • 9 Instituts d’études supĂ©rieures.

    Sur les 166 740 enfants en Ăąge d’ĂȘtre scolarisĂ©s (dont 81 319 filles), 142 545 (dont 63 347 filles) frĂ©quentent l’école[41].

    Une Ă©tude de 2004 conduite par le programme alimentaire mondial estime que le taux d’alphabĂ©tisation est de 74 %, avec 68 % pour les femmes ; mĂȘme s'il est relativement bas, il est plus Ă©levĂ© que la moyenne nationale (respectivement 67 et 60 %)[26].

    Transports

    La route nationale 5 entre Battambang Ă  Phnom Penh a Ă©tĂ© rĂ©novĂ©e et il faut maintenant compter environ 4 heures pour relier les deux villes[42].

    Battambang possĂšde un aĂ©roport (code AITA : BBM). Toutefois, depuis la remise en Ă©tat de la route menant Ă  Phnom Penh, aucune destination n’est plus desservie[43].

    La ville possÚde aussi une gare, mais les trains depuis Phnom Penh ne circulent plus depuis 2009. Un accord visant à rénover le réseau ferré a néanmoins été signé entre le gouvernement cambodgien et des sociétés privées. Il est prévu que les trains circulent à nouveau à partir de 2013[44].

    Notes et références

    Notes

    (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Battambang Province » (voir la liste des auteurs).
    1. Samdech Euv, littéralement Monseigneur Papa, est le surnom donné à Norodom Sihanouk par les Cambodgiens dans les années 1950 et 1960[14].

    Références

    1. (en) « Battambang Travel Guide - Introduction », sur Tourism of Cambodia (consulté le )
    2. (en) Meak Marin, « Myth of Dambang Krahnoung », sur Operations Enfants du Cambodge (consulté le )
    3. (fr) « Statue de Ta Dambong Ă  Battambang », sur Kambu’s World, (consultĂ© le )
    4. Bruno Dagens, Les Khmers, Société d'édition Les Belles Lettres, , 335 p. (ISBN 9782251410203), chap. I (« Le pays khmer. L'histoire »), p. 21
    5. (en) « Background of Battambang In the past and the present » [archive du ], sur Welcome to Battambang District, (consulté le )
    6. (en) « Welcome to Battambang Province », sur Khmer 440, (consulté le )
    7. (fr) Alain Forest, Le Cambodge et la colonisation française : Histoire d'une colonisation sans heurts (1897 - 1920), vol. 1, Éditions L'Harmattan, coll. « Centre de documentation et de recherches sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulindien », , 546 p. (ISBN 9782858021390), chap. VIII (« Un nouvel espace - la rĂ©trocession des provinces du Nord »), p. 167-168
    8. (en) Jhuaáč… TĆ«c (trad. Hin Sithan, Carol Mortland, & Judy Ledgerwood), Battambang during the time of the lord governor [« PĂąáč­áč­aáčƒpaáč… samăy lok mcĂąs »], Phnom Penh, Cedoreck, , 143 p.
    9. (fr) Alain Forest, Le Cambodge et la colonisation française : Histoire d'une colonisation sans heurts (1897 - 1920), vol. 1, Éditions L'Harmattan, coll. « Centre de documentation et de recherches sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulindien », , 546 p. (ISBN 9782858021390), chap. VIII (« Un nouvel espace - la rĂ©trocession des provinces du Nord »), p. 168
    10. Fernand Abraham Bernard, Ā l'Ă©cole des diplomates : la perte et le retour d'Angkor, Les ƒuvres reprĂ©sentatives, , 238 p., p. 39-62
    11. (fr) Alain Forest, Le Cambodge et la colonisation française : Histoire d'une colonisation sans heurts (1897 - 1920), vol. 1, Éditions L'Harmattan, coll. « Centre de documentation et de recherches sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulindien », , 546 p. (ISBN 9782858021390), chap. VIII (« Un nouvel espace - la rĂ©trocession des provinces du Nord »), p. 170-177
    12. (fr) Helen Grant Ross, Bad Dambaung : Le bĂąton perdu : histoire d'une ville, Phnom Penh, 3DGraphics Pub, , 60 p. (ISBN 978-979-96974-4-8)
    13. (en) « Battambang Travel Guide - Geography », sur Tourism of Cambodia (consulté le )
    14. (en) « The Samdech Euv Team, under the guidance of His Majesty King Norodom Sihanouk, provides on-going ass », The Phnom Penh Post,‎ (lire en ligne)
    15. (fr) Henri Locard, Pourquoi les Khmers rouges, Paris, Éditions VendĂ©miaire, coll. « RĂ©volutions », , 352 p. (ISBN 9782363580528, prĂ©sentation en ligne), « 17 avril 1975 - la plongĂ©e dans l'abime », p. 80-81
    16. (en) « Battambang Travel Guide – Climate », sur Tourism of Cambodia (consultĂ© le )
    17. (fr) Saveros Lewitz, « La toponymie khmĂšre », Bulletin de l'École française d'ExtrĂȘme-Orient, vol. 53, nos 53-2,‎ , p. 377-450 (lire en ligne)
    18. (fr) Gabrielle Martel, Saveros Lewitz et Jules-E. Vidal, « Notes ethnobotaniques sur quelques plantes en usage au Cambodge », Bulletin de l'École française d'ExtrĂȘme-Orient, vol. 55, nos 55-1,‎ , p. 171-232 (lire en ligne)
    19. (fr) Saveros Lewitz et Bruno Rollet, « Lexique des noms d’arbres et d’arbustes au Cambodge », Bulletin de l'École française d'ExtrĂȘme-Orient, vol. 60, nos 60-1,‎ , p. 113-162 (lire en ligne)
    20. (fr) Saveros Pou, Dictionnaire vieux khmer-français-anglais : An Old Khmer-French-English Dictionary, Editions L'Harmattan, coll. « Les introuvables », , 734 p. (ISBN 978-2-7475-7345-0, lire en ligne)
    21. (en) « Battambang province », Organization - Administration, sur Cambodia e-Gov (consulté le )
    22. (en) William Shaw et Thet Sambath, « Battle For Phnom Penh: 10th Anniversary of the 1997 Factional Fighting », Cambodia Daily,‎ (lire en ligne)
    23. (fr) « Liste des députés », sur Ambassade royale du Cambodge en France, (consulté le )
    24. (en) « Official Results of the 2007 Commune Councils Election », sur National Election Committee, (consulté le )
    25. (en) « Economy », sur Welcome to Battambang District, (consulté le )
    26. (en) Programme alimentaire mondial, « Provincial profile - Battambang », sur WFP Food Security Atlas for Cambodia (consulté le )
    27. (en) National Institute of Statistics, Ministry of Planning Phnom Penh, Cambodia, « General Population Census of Cambodia 2008 », Statistics Bureau & Director-General for Policy Planning (Statistical Standards) - Japan, (consulté le )
    28. (en) Programme alimentaire mondial, « Cambodia – demography – population », sur WFP Food Security Atlas for Cambodia (consultĂ© le )
    29. (en) « Provinces around the Tonle Sap », sur Tonle Sap Biosphere Environmental Information Database (consulté le )
    30. (en) « Get in touch with the beautiful Battambang Province and District », sur Welcome to Battambang District (consulté le )
    31. (en) « From Temple To Temple », sur Welcome to Battambang District (consulté le )
    32. (en) « Artificial Resort », sur Welcome to Battambang District (consulté le )
    33. (en) « Battambang Travel Guide – Kamping Puoy Bassin », sur Tourism of Cambodia (consultĂ© le )
    34. (en) « The Samlaut Multiple Use Management Area », sur World Database on Protected Areas (consulté le )
    35. (en) « Sister Park Agreement between Samlaut Multiple Use Area and Sequoia and Kings National Parks », sur US National Park Service, (consulté le )
    36. (en) « Around Battambang What to See », sur Welcome to Battambang District (consulté le )
    37. (en) « Battambang Travel Guide – Wat Ek Phnom », sur Tourism of Cambodia (consultĂ© le )
    38. (en) « Battambang Travel Guide – Phnom Sampeou Mountain », sur Tourism of Cambodia (consultĂ© le )
    39. (en) Kimberly Juchnowski, « Phnom Sampeou », sur Tiki Kiki, (consulté le )
    40. (en) « Culture and Religion », sur Welcome to Battambang District (consulté le )
    41. (en) « Education and Sports », sur Welcome to Battambang District (consulté le )
    42. (fr) Frank Chauvery, Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Cambodge, Paris, le Petit Futé, , 422 p. (ISBN 978-2-7469-2595-3)
    43. (en) Kimberly Juchnowski, « Battambang », sur Tiki Kiki, (consulté le )
    44. (fr) Prak Chan Thul, « Le Cambodge se reconstruit un rĂ©seau ferroviaire avec l'aide de l'Australie et de la BAD », TV9 Channel,‎ (lire en ligne)
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.