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Subdivisions du Cambodge

À la fin de 2013, le Cambodge comprenait 25 provinces (khmer ខេត្ត, khet[note 1]) et la capitale Phnom Penh, divisĂ©es en 185 districts, eux-mĂȘmes rĂ©partis en 1 621 communes et 13 694 villages[1].

Divisions de premier niveau : provinces et capitale

Localisation des provinces.
Subdivision Type Capitale Superficie (kmÂČ) Population (2008) DensitĂ© (hab./kmÂČ)
Banteay Mean CheyProvinceSisophon+06 679,+0678 033,+0101,5
BattambangProvinceBattambang+11 702,+1 024 663,+0087,6
Kompong ChamProvinceKompong Cham+09 799,+1 680 694,+0171,5
Kampong ChhnangProvinceKampong Chhnang+05 521,+0471 616,+0085,4
Kampong SpoeProvinceKampong Spoe+07 017,+0716 517,+0102,1
Kampong ThomProvinceKampong Thom+13 814,+0630 803,+0045,7
KampotProvinceKampot+04 873,+0585 110,+0120,1
KandalProvinceTa Khmau+03 568,+1 265 085,+0354,6
Kaoh KongProvinceKaoh Kong+11 160,+0139 722,+0012,5
KepProvince+00336,+0035 753,+0106,4
KratieProvinceKratie+11 094,+0318 523,+0028,7
Mondol KiriProvinceSen Monorom+14 288,+0060 811,+0004,3
Otdar Mean CheayProvincePhumi Samraong+06 158,+0185 443,+0030,1
PailinProvince+00803,+0070 482,+0087,8
Phnom PenhCapitale+00290,+2 000 064,+6 896,8
PouthisatProvincePouthisat+12 692,+0397 107,+0031,3
Preah VihearProvinceTbeng Meancheay+13 788,+0170 852,+0012,4
Prey VengProvincePrey Veng+04 883,+0947 357,+0194,
Rotanah KiriProvinceBanlung+10 782,+0149 997,+0013,9
Siem ReapProvinceSiem Reap+10 299,+0896 309,+0087,
Sihanoukville (Preah Sihanuk)Province+00868,+0199 902,+0230,3
Stoeng TrengProvinceStoeng Treng+11 092,+0111 734,+0010,1
Svay RiengProvinceSvay Rieng+02 966,+0482 785,+0162,8
TakeoProvinceTakeo+03 563,+0843 931,+0236,9

Divisions de second niveau : districts, municipalités et sections

La hiérarchie des différentes entités administratives cambodgiennes

Les provinces sont divisĂ©es en districts (ស្រុក, srƏk) et en municipalitĂ©s (ក្រុង, krong).

Les districts sont divisĂ©s en communes (ឃុំ, khum) et en quartiers (សង្កាត់, sangkat), eux-mĂȘmes divisĂ©s en villages (ភឌមិ, phum[note 2]).

Les municipalitĂ©s sont divisĂ©es en quartiers (សង្កាត់, sangkat), eux-mĂȘmes divisĂ©s en villages (ភឌមិ, phum), eux-mĂȘmes divisĂ©s en groupes (krom).

La capitale est divisĂ©e en sections (ខ័ណ្ឌ, khan[note 3]), elles-mĂȘmes divisĂ©es en quartiers (សង្កាត់, sangkat), eux-mĂȘmes divisĂ©s en villages (ភឌមិ, phum).

Histoire

Au XIXe siĂšcle, le pays est composĂ© de terres (ដើ, Dey) qui s’apparente aux apanages de l’Europe mĂ©diĂ©vale. Elles comprennent un nombre de provinces qui dĂ©pend de l’importance de leur propriĂ©taire. Ces derniers nomment et dĂ©mettent Ă  leur guise les gouverneurs de leurs fiefs. Ces prĂ©rogatives sont par la suite transfĂ©rĂ©es au roi par Ang Duong, dĂ©sireux de mieux asseoir son autoritĂ© et d’en simplifier l’administration[2].

Quand les Français s’installent au dĂ©but des annĂ©es 1860, les terres sont dans un premier temps maintenues, Norodom se contentant d’attendre la mort de leurs propriĂ©taires pour les faire disparaĂźtre. Dans le mĂȘme temps, en 1884, le nouveau pouvoir colonial impose au roi une rĂ©forme administrative qui transforme les 57 provinces alors existantes en 33 arrondissements chapeautĂ©s par 8 rĂ©gions (Banon, Kampot, Kampong Chhnang, Kampong Thom, Kratie, Krouch Chhmar, Phnom Penh et Pouthisat) Ă  la tĂȘte desquelles sont nommĂ©s des rĂ©sidents français chargĂ©s notamment de la dĂ©signation des fonctionnaires locaux. DĂšs 1886, une nouvelle rĂ©forme rĂ©duit les rĂ©gions Ă  5, faisant disparaĂźtre celles de Banon, Kampong Chhnang et Krouch Chhmar[3].

En 1975, le gouvernement Khmer rouge avait supprimé toutes les divisions administratives traditionnelles. Il avait remplacé les provinces par sept zones géographiques : Nord-Ouest, Nord, Nord-Est, Est Sud-Ouest, Ouest et Centre.

Ces zones étaient dérivées de divisions militaires établies par les Khmers rouges lors de leur lutte contre la République khmÚre du général Lon Nol[4].

En 1988, la province de Battambang se trouve amputée de 5 districts qui deviennent la nouvelle province de Banteay Mean Chey[5].

En 1996, Ă  la suite des accords liĂ©s Ă  la reddition d'Ieng Sary, la ville de Pailin est Ă  son tour dĂ©tachĂ©e de la province de Battambang pour constituer un fief Ă  l'ancien ministre des affaires Ă©trangĂšres khmer rouge[6]. Il faudra par contre attendre le 22 dĂ©cembre 2008 pour que Pailin accĂšde au statut de municipalitĂ© autonome en mĂȘme temps que Kep et Sihanoukville[7].

Enfin, en dĂ©cembre 2013 la province de Kompong Cham est scindĂ©e en deux et perd les territoires Ă  l'est du MĂ©kong qui deviennent la province de Tbong Khmum. Le gouvernement a justifiĂ© la scission par une volontĂ© d’amĂ©liorer l’efficacitĂ© de l’appareil administratif dans une province qui Ă©tait devenue la plus peuplĂ©e du Cambodge mais ses adversaires y ont vu une manƓuvre politique destinĂ©e Ă  dissocier les districts restĂ©s fidĂšles Ă  la cause gouvernementale d’une circonscription qui est devenue le fief de l’opposition[8]. En fait, lors des Ă©lections du 28 juillet 2013, le Parti du sauvetage national du Cambodge (opposition) avait raflĂ© 59,17 % des voix, contre 35,43 % au Parti du peuple cambodgien (gouvernement), dans les districts restant rattachĂ© Ă  Kampong Cham alors que la tendance s’inversait dans ceux de la nouvelle province oĂč le parti au pouvoir obtenait 51,86 % contre 42,86 % Ă  ses rivaux[9].

Notes et références

Notes

  1. Le terme khet provient du sanskrit káčŁetra, ou du pali khetta qui signifie "domaine"
  2. Le terme phum vient du sanskrit bhƫmi qui signifie "terrain"
  3. Le terme khan vient du sanskrit khaáč‡áža qui signifie "section"

Références

  1. (en) Jennifer Holligan et Tarik Abdulhak, « Overview of the Cambodian History, Governance and Legal Sources », sur GlobaLex, (consultĂ© le ), chap. 2.2, (« Cambodia’s Legal and Governmental System. Constitutional and administrative set-up »)
  2. Alain Forest, Le Cambodge et la colonisation française : Histoire d'une colonisation sans heurts (1897 - 1920), vol. 1, Éditions L'Harmattan, coll. « Centre de documentation et de recherches sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulindien », , 546 p. (ISBN 9782858021390), chap. II (« Les enjeux du pouvoir cambodgien avant 1857 »), p. 18-17
  3. Alain Forest, Le Cambodge et la colonisation française : Histoire d'une colonisation sans heurts (1897 - 1920), vol. 1, Éditions L'Harmattan, coll. « Centre de documentation et de recherches sur l'Asie du Sud-Est et le monde insulindien », , 546 p. (ISBN 9782858021390), chap. I (« Les annĂ©es d'impuissance coloniale »), p. 11-13
  4. James A. Tyner, The Killing of Cambodia
  5. (en) « Background of Battambang In the past and the present », sur Welcome to Battambang District, (consulté le )
  6. Patrick Forestier et Pierre Schoendoerffer, La guerre dans les yeux, Paris, Éditions Grasset, coll. « LittĂ©rature Française », , 352 p. (ISBN 978-2-246-78306-0), p. 149-152
  7. K. T., « Kep, Sihanoukville et PaĂŻlin deviennent des provinces », Le petit Journal,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  8. (en) Mom Kunthear et Kevin Ponniah, « Kampong Cham’s great divide », Phnom Penh Post,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  9. (en) Phorn Bopha et Alex Willemyns, « Government Creates New CPP-Majority Province », The Cambodia Daily,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )

Articles connexes

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