Battambang
Battambang est une ville du Nord-Ouest du Cambodge, capitale de la province du mĂȘme nom, frontaliĂšre de la ThaĂŻlande.
Battambang áááá»ááá¶áááááá | ||
Administration | ||
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Pays | Cambodge | |
Province | Province de Battambang | |
DĂ©mographie | ||
Population | 250 000 hab. (2007) | |
GĂ©ographie | ||
CoordonnĂ©es | 13° 06âČ 10âł nord, 103° 11âČ 54âł est | |
Localisation | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Cambodge
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Seconde ville du pays (population estimée en 2007 à 250 000[1] habitants), elle est, depuis plus de 500 ans, le centre commercial principal des provinces occidentales peuplées par un mélange d'ethnies thaïes, laotiennes, chinoises et khmÚres.
GĂ©ographie
Situation
Reliant la région à Phnom Penh et à la Thaïlande, la ville est un lien vital pour le Cambodge. La partie principale de Battambang est située prÚs de la Sangker, une riviÚre coulant à travers la province de Battambang et dans la ville, du sud-ouest vers le nord-est, se jetant dans le Tonlé Sap. Battambang est à 293 km de Phnom Penh, 68 km de Sisophon, 117 km de Poipet (ville à la frontiÚre thaïlandaise) et 171 km de Siem Reap[2].
Ătymologie et mythologie
Son nom veut dire littĂ©ralement "perdre le bĂąton" en khmer. Si plusieurs significations existent, celle se rapportant Ă la lĂ©gende locale de Preah Bat Dambang Kranhoung semble ĂȘtre la plus rĂ©pandue[3].
Il s'agirait d'un gĂ©ant devenu roi et qui en voulant combattre un rival lui aurait lancĂ© un gourdin pour le tuer, mais manqua sa cible. Le bĂąton retomba et forma un ruisseau nommĂ© O Dambang, pour finalement se perdre dans une rĂ©gion reculĂ©e quâun des rois suivants ordonna de nommer « province de Battambang »[4].
Aujourdâhui encore, une statue en lâhonneur de ce gĂ©ant trĂŽne Ă lâentrĂ©e de la ville[5].
Histoire
La ville que les Français trouvĂšrent en 1907 ne ressemblait alors en rien Ă ce quâelle est aujourdâhui. Il sâagissait plus dâune agglomĂ©ration qui sâĂ©tait dĂ©veloppĂ©e le long de la riviĂšre, de lâemplacement actuel de la citĂ© jusquâau TonlĂ© Sap. La population ne dĂ©passait guĂšre les 100 000 habitants. Lâadministration coloniale dĂ©mantela les maisons en bois traditionnelles qui sâĂ©tendaient prĂšs de la riviĂšre pour les remplacer par des habitations en dur et construisit un centre-ville, reliĂ© par la route et le rail Ă Phnom Penh. Comme dans les autres centres urbains de lâIndochine française, les commerçants dâorigine chinoise furent encouragĂ©s Ă venir animer le cĆur des villes en ouvrant des Ă©choppes et autres petites entreprises. Le Psar Nat, le marchĂ© principal, une architecture de style Art dĂ©co, de couleur jaune vif, fut inaugurĂ© en 1936[6].
Attractions
Battambang a su conserver une atmosphĂšre provinciale qui lui confĂšre un certain charme. La plupart des bĂątiments sont de style colonial ou traditionnel cambodgien. Peu dâimmeubles dĂ©passent les trois Ă©tages et les voitures cohabitent dans les rues avec les charrettes Ă traction animale. LâĂ©conomie locale, surtout Ă caractĂšre familial est basĂ©e sur le bois, les pierres prĂ©cieuses et les cultures et cela se ressent sur le caractĂšre de la ville[3] - [7].
Les principaux centres dâintĂ©rĂȘt de la ville sont :
- Le Psar Nat, ou grand marché, au centre de la ville ; la visite est particuliÚrement intéressante le matin de bonne heure, quand les marchands des villages environnants apportent leurs produits au marché[8].
- Les vieilles maisons coloniales au bord de la riviÚre avec les boulangeries et cafés français, le long des rues no 1, 2 et 3[9].
- Le musée, créé en 1968, abrite les résultats de nombreuses fouilles archéologiques dans la province[10].
- Le Wat Domrei Sor, ou pagode de lâĂ©lĂ©phant blanc, construite en 1904[8].
- LâhĂŽtel de la province, un bĂątiment construit par une Ă©quipe dâarchitectes italiens pour servir de rĂ©sidence Ă Akpheyyavong Chhum, dernier gouverneur siamois de la rĂ©gion. Il fut achevĂ© en 1907, aprĂšs que la France ait repris possession de la province et empĂȘchĂ© le commanditaire de jouir du palais quâil sâĂ©tait fait construire. On remarquera aussi, devant lâimmeuble, un vieux pont de pierre datant de la mĂȘme Ă©poque et deux statues de lions en pierre sur sa partie ouest[11].
- Une petite mosquée, transformée en porcherie sous le régime khmer rouge, a été réhabilitée grùce à des fonds en provenance du Golfe Arabique. Elle est située sur la rive droite de la riviÚre Sangker.
- Pour les points dâintĂ©rĂȘt Ă proximitĂ©, voir :
Transports
AĂ©roport
Battambang possĂšde un aĂ©roport (code AITA : BBM). Toutefois, depuis la remise en Ă©tat de la route menant Ă Phnom Penh, aucune destination nâest plus desservie[9].
RĂ©seau ferroviaire
Battambang est desservie par la ligne Phnom Penh - Poitet tous les deux jours. La ligne avait été suspendue en 2009 en raison du mauvais état des voies et elle a été rouverte en juillet 2018 à la suite du réaménagement des voies[12]. Le train de bambou, forme originale et sommaire de transport ferroviaire utilisée par la population locale, à laquelle se rajoute depuis quelques années une clientÚle de touristes de plus en plus nombreuse, se trouve sur la ligne quatre kilomÚtres au sud-est de la ville.
RĂ©seau routier
La route nationale 5 entre Battambang à Phnom Penh a été rénovée et il faut maintenant compter environ 4 heures pour relier les deux villes, soit 290 km[10]. Le trajet Battambang - Siem Reap est de 170 km et s'effectue entre 4 het 5 h[13]. La route entre Battambang et Sisophon est en bonne condition, le trajet de 68 km s'effectue en 1 h 30[13]. De nombreux bus et taxis collectifs desservent Battambang[2].
Galerie
- Rue au centre-ville de Battambang
- Bateau reliant Battambang Ă Siem Reap
Notes et références
- (en) « Battambang Travel Guide - Geography », sur Tourism of Cambodia (consulté le )
- Lonely Planet - Cambodge 5e Ă©dition - novembre 2005 - (ISBN 2-84070-436-6)
- (en) « Battambang Travel Guide - Introduction », sur Tourism of Cambodia (consulté le )
- (en) Meak Marin, « Myth of Dambang Krahnoung », sur Operations Enfants du Cambodge (consulté le )
- (fr) « Statue de Ta Dambong Ă Battambang », sur Kambuâs World, (consultĂ© le )
- (fr) Helen Grant Ross, Bad Dambaung : Le bĂąton perdu : histoire d'une ville, Phnom Penh, 3DGraphics Pub, , 60 p. (ISBN 978-979-969-744-8)
- (en) « Around Battambang What to See », sur Welcome to Battambang District (consulté le )
- (en) « From Temple To Temple », sur Welcome to Battambang District (consulté le )
- (en) Kimberly Juchnowski, « Battambang », sur Tiki Kiki, (consulté le )
- (fr) Frank Chauvery, Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Cambodge, Paris, le Petit Futé, , 422 p. (ISBN 978-2-7469-2595-3)
- (en) Jhuaáč TĆ«c (trad. Hin Sithan, Carol Mortland, & Judy Ledgerwood), Battambang during the time of the lord governor [« PĂąáčáčaáčpaáč samÄy lok mcĂąs »], Phnom Penh, Cedoreck, , 143 p.
- (en) Hin Pisei, « Cambodia-Thailand rail reconnected after 45 years | Phnom Penh Post », sur www.phnompenhpost.com (consulté le )
- Le Guide du Routard - Cambodge/Laos - Hachette - (ISBN 978-2-01-244734-9)