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Chronologie de la Wallonie

La chronologie de l'Histoire de la Wallonie donne des clés pour mieux comprendre l'histoire de la Wallonie, l'histoire des peuples qui ont vécu ou vivent dans l'actuelle Wallonie.

Préhistoire

Allée couverte de Wéris (dolmen du Nord, Wéris I)
  • Environ 125 000 ans avant Jésus-Christ, présence de néandertaliens à Sclayn.
  • Entre 50 000 et 35 000 ans avant Jésus-Christ, présence de néandertaliens à Awirs. Environ 36 000 ans avant Jésus-Christ, présence de néandertaliens à Spy, durant la période de transition entre le Paléolithique moyen et supérieur
  • Entre 5 400 et 4 800 ans avant Jésus-Christ, arrivée, en Hesbaye liégeoise, de groupes appartenant à la civilisation rubanée et introduction de l'agriculture.
  • Du Néolithique moyen (4300 ans av. notre ère) au Néolithique final (2200 ans av. notre ère), activité d’extraction et de taille du silex à Spiennes.
  • Première moitié du IIIe millénaire (vers 3000-2800 av.J.-C.), édification des mégalithes du domaine de Wéris.

Antiquité

Venant de la moyenne vallée du Rhin et de la rive droite au nord du Main, les Belges arrivent dans la région vers -600. Ils y supplantent des Gaulois[1]. D'après César, la Gaule belgique comprenait une région habitée par les peuples qu'il qualifie de Germains cisrhénans (en latin : Germani cisrhenani), à savoir : les Condruses, les Éburons, les Caerèses, les Pémanes et les Sègnes.

Moyen Âge

Statue équestre de Charlemagne, Louis Jehotte 1867, à Liège.
Cantilène de sainte Eulalie, suivi du début du Ludwigslied pour mieux visualiser le texte Numérisation du parchemin (Réf. Bibliothèque municipale de Valenciennes 150 (olim 143) fol.141v)
  • En 881 Rédaction de la Séquence de Sainte Eulalie premier texte de la littérature française imprégné de traces de picard, wallon et champenois indiquant sans doute une scripta commune à ces trois régions dialectales où la Wallonie est chaque fois présente
  • En 980, l'empereur germanique Otton II accorde des pouvoirs séculiers à l'évêque Notger qui devient le premier prince-évêque. Ce domaine va progressivement s'accroître, s'émanciper de l’Empire et devenir un État indépendant, la Principauté de Liège, État qui ne recouvrira jamais, en son maximum d’extension, qu’un tiers environ du diocèse proprement dit.
  • Au Xe siècle, Liège, surnommée l'Athènes du Nord, devient la capitale d'une puissante principauté épiscopale, grâce à l'action des évêques Éracle, Notger et Wazon. La ville devient un des principaux centres intellectuels d'Europe occidentale. Ses écoles sont célèbres jusqu'au XIIe siècle, de nombreux étudiants brillants, originaires de diverses contrées, y sont formés[2]. Sept collégiales s'élèvent alors dans la ville, en plus de la cathédrale, où est enterré saint Lambert. Deux abbayes bénédictines s'y ajoutent : Saint-Jacques et Saint-Laurent. Tous ces bâtiments religieux forment comme une couronne d'églises autour de la cathédrale, épicentre religieux et politique du diocèse, cÅ“ur de la cité de saint Lambert.
Cette carte représente l'ancien Diocèse de Liège (en jaune), Les provinces modernes de Liège et du Limbourg sont également indiquées. L'orange représente les frontières régionale (Flandre et Wallonie) ou nationales modernes.
  • Années 1460, Guerres de Liège, rébellions de la Principauté de Liège contre la politique expansionniste du duché de Bourgogne. Le , Charles le Téméraire brûle Dinant[3]. Il espère ainsi étouffer les velléités d'indépendance de la principauté de Liège, dont le contrôle est indispensable à l'unification des Pays-Bas bourguignons. Par le traité d'Oleye, les Liégeois reconnaissent le duc de Bourgogne comme « avoué héréditaire de Liège »[3]. Ce qui n'était qu'un protectorat devient, de fait, une véritable seigneurie bourguignonne étendue sur Liège et tous les territoires de la principauté.
  • , malgré l'attaque surprise des six cents Franchimontois, Charles le Téméraire prend la ville de Liège révoltée et — en présence de Louis XI, probable instigateur de la révolte — la livre au pillage et au feu, avant de la faire raser[4].
  • En 1477, mort de Charles le Téméraire, la Principauté de Liège retrouve son autonomie.

Renaissance

Vers l'époque moderne

Carte de la Provincia Walloniae des Capucins

XVIIIe siècle

XIXe siècle

Vue des établissements de John Cockerill à Seraing en 1865

Entre 1810 et 1880, la Wallonie est la deuxième puissance industrielle au monde, derrière le Royaume-Uni. Création de grandes sociétés familiales qui finiront par fusionner au sein de Cockerill-Sambre.

La Garde Civique de Mons fait feu sur les grévistes borains le 17 avril 1893

XXe siècle

  • : naissance à Liège de l'écrivain Georges Simenon.
  • En 1905 : Exposition universelle de Liège et 75e anniversaire de la Belgique : prenant prétexte de cet « événement double », des militants mettent dur pied du 30 septembre au 2 octobre le « premier Congrès national wallon [...] présidé par Julien Delaite [...] C'est le premier grand événement fondateur du mouvement wallon[7]. »
  • En 1911 : Exposition de Charleroi.
  • Un Congrès wallon réuni à Liège vote cette résolution finale soutenue par Jules Desirée : le Congrès « – toutes réserves faites au sujet des formes à donner à l’idée séparatiste ; – émet le vÅ“u de voir la Wallonie séparée de la Flandre en vue de l’extension de son indépendance vis-à-vis du pouvoir central et de la libre expansion de son activité propre ; – désigne aux fins d’étudier la question une Commission, à raison d’un membre par quarante mille habitants[8] »
  • Août 1912 : la Lettre au Roi sur la séparation de la Wallonie et de la Flandre de Jules Destrée est publiée dans plusieurs journaux wallons de Liège et Charleroi.
  • En 1913 : Le Congrès wallon adopte les couleurs du drapeau wallon.
  • Entre 1914 et 1918 : Première Guerre mondiale. Invasion allemande, Bataille de Liège, Bataille de Dinant, Bataille de Charleroi.
  • Août 1914. L'armée impériale allemande passe par les armes des milliers de civils dans plusieurs régions de Wallonie. Les massacres les plus importants ont lieu à Sambreville, Dinant et dans la Gaume (Latour et Ethe notamment).
Plaque commémorative de la fusillade sur la façade du bistrot à l'enseigne de "La Boulle Rouge".

XXIe siècle

  • : inauguration de la Gare de Liège-Guillemins, Å“uvre de l'architecte espagnol Santiago Calatrava Valls.
  • En 2015 : Mons est Capitale européenne de la culture.
  • En 2015 : La Région wallonne se dénomme officiellement Wallonie depuis septembre.
  • Pierre-Yves Jeholet et Jean-Luc Crucke (députés MR) relancent l'idée d'une Belgique à quatre Régions ce qui aurait pour effet de faire de la Communauté française une « coquille vide Â» [13].
  • Le Parlement de Wallonie vote une résolution demandant au gouvernement wallon de ne pas accorder les pleins pouvoirs au gouvernement fédéral belge pour ratifier le CETA traité de libre-échange avec le Canada.
  • Le Parlement de Wallonie met son veto à la signature du CETA par la Belgique [14].
  • Le Parlement donne son accord à la signature du traité[15]. Le Premier ministre belge Charles Michel a mis en évidence devant le Parlement fédéral que le texte lui-même n'avait pas été modifié. Raoul-Marc Jennar estime que si ce que propose la Belgique à la suite des objections de la Wallonie ne modifie pas le texte lui-même du traité, l'interprétation que l'accord « intrabelge Â» en donne aura une valeur contraignante, ce qui suppose que les autres États de l'Union européenne l'accepte. R-M Jennar écrit : « Jamais un document de ce statut n'a été aussi loin dans la remise en cause d'avancées néo-libérales observées dans les négociations en cours. C'est pourquoi je me demande s'il va être accepté[16].»
  • Le Ministre-Président wallon Paul Magnette signe avec 40 universitaires d'Europe et d'Amérique du Nord une Déclaration de Namur qui « vise à changer la manière dont l'UE négocie les traités commerciaux [17].» Pour le JT de la RTBF du 21 décembre, effectuant une revue des événements de l'année, cette affaire du CETA « a marqué l'histoire politique wallonne [18]».
  • Sur la base d'une analyse réalisée par un échevin cdH d'Olne, le journal Le Vif révèle l'affaire Publifin : plusieurs mandataires politiques appartenant au PS, au MR et au CdH perçoivent d'importants jetons de présence pour des responsabilités au sein de comités consultatifs de l'intercommunale Publifin, aux réunions desquelles ils ne participent pas ou peu [19].
  • Benoît Lutgen met en cause la coalition gouvernementale au pouvoir à Namur ainsi que dans les autres entités fédérées à Bruxelles et en Wallonie.

Notes et références

  1. Georges-Henri Dumont, Histoire de la Belgique, des origines à 1830, Le Cri, Bruxelles, 2005, p. 11
  2. ^Rayonnement international
  3. Favier 2001, p. 562.
  4. Jean-Louis Kupper et Philippe George, Charles le Téméraire, de la violence et du sacré (Éditions du Perron, juin 2007), p. 20.
  5. Marie-Guy BOUTIER, « La Littérature wallonne », Chap. VII. Université de Liège, 2009, p.247
  6. Destatte 1997, p. 51.
  7. Demoulin et Kupper, p. 271.
  8. http://www.wallonie-en-ligne.net/Encyclopedie/Congres/Notices/Assemblee-Wallonne.htm Assemblée wallonne de 1912.
  9. Destatte 1997, p. 172.
  10. Destatte 1997, p. 186.
  11. Demoulin et Kupper, Chronologie, p. 393-401.
  12. Demoulin et Kupper, Chronologie, p. 393-401. Les auteurs situent cet événement, par erreur, en 2002.
  13. Jeholet et Crucke (MR) relancent l'idée d'une Belgique à quatre Régions
  14. « Le parlement wallon donne son feu vert à la signature du Ceta », sur lesoir.be, (consulté le )
  15. Le texte belge soumis aux 27 autres États et au Canada
  16. Magnette publie une « Déclaration de Namur Â» 
  17. Journal télévisé du 21 décembre, affaire du CETA
  18. Des élus payés 500 euros la minute pour des réunions bidon chez Publifin, ex-Tecteo

Voir aussi

Bibliographie

  • Bruno Demoulin (dir.) et Jean-Louis Kupper (dir.), Histoire de la Wallonie : De la préhistoire au XXIe siècle, Toulouse, Éditions Privat, coll. « Histoire des territoires de France et d'Europe », , 431 p. (ISBN 2-7089-4779-6)
  • Philippe Destatte, L'Identité wallonne : Essai sur l'affirmation politique de la Wallonie (XIX-XXèmes siècles), Charleroi, Institut Jules Destrée, coll. « Notre Histoire » (no 7), , 480 p.
  • Jean Favier, Louis XI, Paris, Librairie Arthème Fayard, , 1019 p. (ISBN 2-213-61003-7). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Articles connexes

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