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Accord Ă©conomique et commercial global

L'accord Ă©conomique et commercial global (AECG)[1] - [2] (en anglais : Comprehensive Economic and Trade Agreement, CETA ; en allemand : Umfassendes Wirtschafts- und Handelsabkommen) est le traitĂ© Ă©tabli entre le Canada d'une part, et l'Union europĂ©enne — et ses vingt-sept États membres dont le Royaume-Uni — d'autre part[3], dont les nĂ©gociations sont conclues le [4] et qui est signĂ© le par le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, et le prĂ©sident du Conseil europĂ©en Donald Tusk[5].

Accord Ă©conomique et commercial global
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Le Canada en orange et l'Union européenne en vert.
Type de traité Accord de libre-échange
Adoption
(partielle et provisoire)
Signature
Lieu de signature Bruxelles (Belgique)
Parties Drapeau du Canada Canada
Drapeau de l’Union europĂ©enne Union europĂ©enne

Avant sa mise en Ɠuvre intĂ©grale, « le texte de l'entente doit ĂȘtre ratifiĂ© par les parlements canadiens et ceux des vingt-huit États de l'Union europĂ©enne[4] ». L'application provisoire de l'accord, qui concerne plus de 90 % de ses dispositions, intervient le [6] - [7]. Une clause prĂ©voit qu'en cas de rejet par l'un des parlements des États membres, l'accord s'applique provisoirement durant trois ans[8].

Un certain nombre de ses dispositions sur le droit d'auteur sont identiques au controversé accord commercial anti-contrefaçon, qui fut rejeté par le Parlement européen, ce qui a soulevé des préoccupations au sein des promoteurs de la liberté sur Internet et des libertés civiles[9] - [10].

Pour son initiateur Jean Charest, cet accord est la « grande porte d'entrée pour les Amériques », ainsi qu'une « voie de passage pour les entreprises qui veulent investir au Canada tout en ayant un accÚs à l'Europe »[11].

L'accord de libre-Ă©change chercherait Ă  augmenter de 25 % les Ă©changes commerciaux des biens et services entre les deux parties[12].

Histoire

Lors du sommet entre l'UE et le Canada du , les responsables politiques des deux bords ont dĂ©cidĂ© de lancer des nĂ©gociations sur un accord dĂ©nommĂ© Accord visant Ă  renforcer le commerce et l'investissement (ARCI)[13] – TIEA pour Trade and Investment Enhancement Agreement en anglais. Cet accord visait Ă  traiter des domaines tels que la facilitation du commerce et de l'investissement, la concurrence, la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, les services financiers, le commerce Ă©lectronique, l'admission temporaire, les petites et moyennes entreprises, le dĂ©veloppement durable, et le partage de la science et la technologie. En plus de l'abaissement des barriĂšres, l'ARCI-TIEA visait Ă  susciter l'intĂ©rĂȘt des Canadiens et des EuropĂ©ens pour leurs marchĂ©s respectifs[2] - [14]. Les nĂ©gociations sur l'ARCI-TIEA continuĂšrent jusqu'en 2006, jusqu'Ă  ce que le Canada et l'UE dĂ©cident de les suspendre.

Les nĂ©gociations autour de l'AECG ont commencĂ© peu aprĂšs la publication en de l'Ă©tude conjointe Assessing the Costs and Benefits of a Closer EU-Canada Economic Partnership[15], produite conjointement par la Commission europĂ©enne et le gouvernement du Canada. Le lancement des nĂ©gociations a Ă©tĂ© annoncĂ© officiellement le au sommet rĂ©unissant les deux parties Ă  Prague. Cet accord, plus ambitieux que l'ARCI-TIEA, a une portĂ©e plus large. À la demande de l'Union europĂ©enne, les dix provinces canadiennes ainsi que les trois territoires fĂ©dĂ©raux de ce pays furent invitĂ©s Ă  prendre part activement aux nĂ©gociations. À ce jour, jamais une province canadienne ni un territoire fĂ©dĂ©ral n'avait participĂ© Ă  des nĂ©gociations portant sur un traitĂ© international[16].

Le , le gouvernement canadien et le prĂ©sident du Conseil europĂ©en, Herman Van Rompuy accompagnĂ© du prĂ©sident de la Commission europĂ©enne, JosĂ© Manuel Barroso, ont officiellement dĂ©voilĂ© le contenu de l'AECG[17], lors d'un sommet Ă  Ottawa[18] et annoncĂ© la conclusion des nĂ©gociations. L'accord doit encore ĂȘtre traduit en vingt-trois langues et rĂ©visĂ© juridiquement avant d'ĂȘtre signĂ© puis ratifiĂ©[19].

En fĂ©vrier 2016, l'Union europĂ©enne et le Canada prĂ©sente une nouvelle version du chapitre dĂ©diĂ© aux arbitrages des diffĂ©rends, modifiant l'Investor-State Dispute Settlement (ISDS) composĂ© de tribunaux crĂ©Ă©s pour chaque diffĂ©rend, pour la remplacer par l'Investissement Court System (ICS) dotĂ©e d'une plus grande transparence, d'une nomination par les États de juges qui composent une cour permanente avec un systĂšme d'appel des jugements[20] - [21].

Le Royaume-Uni a superposĂ© le calendrier de l'Accord Ă©conomique et commercial global, et celui qui, dans le cadre des relations entre le Royaume-Uni et l'Union europĂ©enne, envisage l'hypothĂšse d'un retrait du Royaume-Uni de l'Union europĂ©enne. La mise en Ɠuvre de ce traitĂ© est en effet prĂ©vue les premiers mois de 2017[11]. Les Britanniques auraient en particulier rassurĂ© l'Allemagne et la France au sujet du mĂ©canisme de rĂšglement des diffĂ©rends entre investisseurs et États[11]. Le gouvernement canadien a annoncĂ© que de son point de vue, l'hypothĂšse du Brexit ne changerait rien Ă  l'accord liant le Canada Ă  l'Europe[22]. À la suite du vote en faveur du Brexit, la politique commerciale europĂ©enne est critiquĂ©e pour son manque de transparence et l'absence de contrĂŽle dĂ©mocratique[23].

Afin que l'accord entre en vigueur, l'ensemble des assemblĂ©es lĂ©gislatives rĂ©gionales, communautaires et fĂ©dĂ©rales de Belgique doivent le ratifier, processus propre au pays. Le , le Parlement wallon annonce son refus de le faire via un vote de dĂ©fiance[24]. Le , cette mĂȘme assemblĂ©e s'oppose de nouveau Ă  l'AECG[25]. Le gouvernement fĂ©dĂ©ral belge approuve finalement le traitĂ© le , aprĂšs que le Parlement wallon a obtenu des clarifications Ă  propos de dispositions relatives Ă  la clause de sauvegarde pour les produits agricoles et au mĂ©canisme de rĂšglement des diffĂ©rends entre investisseurs et États. L'accord est signĂ© le 30 octobre Ă  Bruxelles en prĂ©sence du Premier ministre du Canada Justin Trudeau et du prĂ©sident du Conseil europĂ©en Donald Tusk[5]. En octobre 2016, la Bulgarie conditionne sa ratification du texte Ă  la suppression des visas pour ses ressortissants au Canada[26].

L'accord a Ă©tĂ© votĂ© et adoptĂ© le au Parlement europĂ©en et doit ĂȘtre ratifiĂ© par diffĂ©rents parlements nationaux[27]. L'accord doit ĂȘtre adoptĂ© de maniĂšre provisoire et partielle Ă  partir du , sur les volets de compĂ©tences exclusives Ă  l'UE, excluant temporairement certains volets de compĂ©tences partagĂ©es nĂ©cessitant le vote des pays membres de l'UE, comme la question des tribunaux d'arbitrage ou de la propriĂ©tĂ© intellectuelle[28] - [29]. Environ 90 % des dispositions de l'accord seront appliquĂ©es, en particulier l'Ă©limination des droits de douane dans les deux sens et l'accĂšs aux marchĂ©s publics canadiens pour les entreprises europĂ©ennes[30] - [31].

Ratification par le Parlement français et suivi du gouvernement français

Avant son Ă©lection, Emmanuel Macron avait dĂ©clarĂ© son intention de mettre en place une Ă©valuation des consĂ©quences du projet d'accord, avant d’en tirer « toutes les conclusions » et de le faire modifier si besoin[32]. Lorsque l'AECG entre en vigueur le , la commission d'experts indĂ©pendants mise en place par le prĂ©sident de la RĂ©publique — aussi appelĂ©e « Commission Schubert », du nom de sa prĂ©sidente, Madame Katheline Schubert, professeure d'Ă©conomie Ă  l'universitĂ© PanthĂ©on-Sorbonne — souligne le « manque d'ambition » de l'accord sur le plan environnemental, notamment en matiĂšre climatique[33] - [34].

En , le gouvernement français publie un « Plan d'action AECG/CETA » qui formalise le suivi de la mise en Ɠuvre de l'accord et « rĂ©pond par des actions concrĂštes et opĂ©rationnelles aux points de vigilance soulignĂ©s par la commission Schubert »[35].

Dans la suite du Plan d'action, en , un rapport de l'inspection des finances et du Conseil gĂ©nĂ©ral de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux sur l'impact de l'AECG sur les filiĂšres agricoles sensibles propose de mettre en place un suivi des effets de l'accord sur cinq filiĂšres agricoles prĂ©-identifiĂ©es : viande de bƓuf, viande de porc, sucre, Ă©thanol et volailles[36], bien que la viande de volailles soit exclue du champ de l'accord.

L'AssemblĂ©e nationale vote la ratification de l'AECG le . À la suite de ce vote, les permanences parlementaires d'une vingtaine de dĂ©putĂ©s LREM qui avaient votĂ© en faveur de l'accord sont dĂ©gradĂ©es, notamment par des agriculteurs mĂ©contents et des gilets jaunes[37] - [38]. Selon Mediapart, « sa ratification par le SĂ©nat semble compromise, puisque LREM est la seule formation Ă  encore dĂ©fendre – du bout des lĂšvres – ce traitĂ© »[39].

En juin 2020, la Convention citoyenne pour le climat se prononce Ă  une large majoritĂ© (124 membres sur 150) pour que la France « [notifie] officiellement sa dĂ©cision dĂ©finitive de ne pas ratifier le Ceta en l’état » et « [dĂ©nonce] l’application provisoire de l’accord », et pour que les objectifs climatiques de l’Accord de Paris sur le climat soient intĂ©grĂ©s au texte[39].

Ratification

Signataire Date Institution Pour Contre AB Déposé[40] Référence
Drapeau de l'Allemagne Allemagne Bundestag 559 110 [41]
16 décembre 2022 Bundesrat
Promulgation présidentielle
Drapeau de l'Autriche Autriche Conseil fédéral
Conseil national [42]
Promulgation présidentielle
Drapeau de la Belgique Belgique Chambre des représentants
Sanction royale
Parlement de la Communauté germanophone
Parlement de la Communauté française
Parlement de la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale
Commission communautaire française
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie Assemblée nationale
Promulgation présidentielle
Drapeau de Chypre Chypre
18 août 2020 Chambre des représentants 18 37 0 [43]
Promulgation présidentielle
Drapeau de la Croatie Croatie Sabor 103 2 3 [44]
Promulgation présidentielle
Drapeau du Danemark Danemark Folketing [45]
Drapeau de l'Espagne Espagne SĂ©nat
CongrÚs des députés 179 79 81 [46]
Sanction royale
Drapeau de l'Estonie Estonie Riigikogu [47]
Promulgation présidentielle
Drapeau de la Finlande Finlande Eduskunta [48]
Promulgation présidentielle
Drapeau de la France France Assemblée nationale 266 213 74 [49]
SĂ©nat
Promulgation présidentielle
Drapeau de la GrĂšce GrĂšce VoulĂ­
Promulgation présidentielle
Drapeau de la Hongrie Hongrie Assemblée nationale
Promulgation présidentielle
Drapeau de l'Irlande Irlande Dáil Éireann
Drapeau de l'Italie Italie SĂ©nat
Chambre des députés
Promulgation présidentielle
Drapeau de la Lettonie Lettonie Saeima 71 5 1 [50]
Promulgation présidentielle
Drapeau de la Lituanie Lituanie Seimas
Promulgation présidentielle
Drapeau du Luxembourg Luxembourg Chambre des députés 31 8 21 [51]
Promulgation grand-ducale
Drapeau de Malte Malte (pas de vote du Parlement pour Malte)
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas SĂ©nat
Chambre des représentants
Sanction royale
Drapeau de la Pologne Pologne SĂ©nat
DiĂšte
Promulgation présidentielle
Drapeau du Portugal Portugal Assemblée de la République [52]
Promulgation présidentielle
Drapeau de la Tchéquie République tchÚque Sénat
Chambre des députés [53]
Promulgation présidentielle
Drapeau de la Roumanie Roumanie Chambre des députés
SĂ©nat
Promulgation présidentielle
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni Chambre des lords
Chambre des Communes [54]
Sanction royale
Drapeau de la Slovaquie Slovaquie Conseil national
Promulgation présidentielle
Drapeau de la Slovénie Slovénie Assemblée nationale
Promulgation présidentielle
Drapeau de la SuĂšde SuĂšde Riksdag 248 24 0 [55]
Drapeau de l’Union europĂ©enne Union europĂ©enne et CEEA Parlement europĂ©en 408 254 33 [27]
Conseil de l'Union européenne
Drapeau du Canada Canada Chambre des communes du Canada 257 47 [56]
SĂ©nat du Canada [56]
Sanction royale Accordée [56]

Contenu de l'accord

Le texte de l'accord fait 2 344 pages[57].

Suppression des droits de douane et exceptions

L'AECG implique la suppression des droits de douane pour presque tous les produits, soit prĂšs de 98 % des droits de douane entre les deux rĂ©gions, dĂšs la mise en Ɠuvre de l'accord[14] - [58] - [59]. Ainsi, les droits de douane sur les produits forestiers passeront en moyenne de 1,2 % (avec un maximum sur certains produits de 10 %) Ă  0 %, et ceux sur les produits chimiques et plastique en moyenne de 4,9 % (avec un maximum de 6,5 %) Ă  0 %[58]. Il supprime Ă©galement 90,9 % des droits de douane sur les produits agricoles[60], ainsi que les droits de douane sur les produits manufacturĂ©s qui sont en moyenne entre 1,8 % et de 3,3 % selon le secteur, qui sont au maximum sur certains produits de 22 %[61]. De mĂȘme, il supprime les droits de douane sur les produits miniers et mĂ©talliques comme ceux sur l'aluminium et ses dĂ©rivĂ©s qui Ă©taient de 6,3 %, sur le nickel et ses dĂ©rivĂ©s qui Ă©taient de 3,3 % ou encore sur le cuivre, le zinc, le plomb et l'Ă©tain et leur dĂ©rivĂ©s qui Ă©taient de 3,1 % en moyenne[62].

Pour certains produits l'Ă©limination des droits de douane est progressive sur 3, 5 ou 7 ans, cela concerne notamment le secteur automobile, certains produits de la mer et quelques produits agricoles[58]. Cependant, mĂȘme dans ces catĂ©gories une large majoritĂ© des produits voient leurs droits de douane ĂȘtre supprimĂ©s immĂ©diatement, avec par exemple des droits de douane sur les produits de la mer qui pouvaient aller jusqu'Ă  20 % sur les crevettes[63], ou encore pour les produits agricoles des droits de douane europĂ©ens de 12 % sur les cerises, de 9 % sur les pommes, de 17 % sur les canneberges[58], ou encore de 17,3 % sur le miel. Certains produits agricoles voient la suppression de droits de douane variables comme le blĂ© dur qui avait des droits de douane compris entre 190 dollars/tonne et zĂ©ro selon la situation de marchĂ©, ou le blĂ© commun avec des droits de douane maximum de 122 dollars par tonne, l'avoine avec des droits de douane fixes de 89 euros/tonne, l'orge et le seigle avec des droits de douane fixes de 93 euros par tonne, ou encore la nourriture pour chats et chiens qui avaient des droits de douane maximum de 1 218 dollars par tonne[64] selon leur nature exacte.

Les viandes de volailles (poulet et dinde) et les Ɠufs sont exclus de l'accord dans les deux sens, et les viandes bovines et porcines dans le sens allant du Canada vers l'UE. Des contingents d'accĂšs exemptĂ©s de droits sont toutefois introduits de maniĂšre progressive sur 3, 5 ou 7 ans. Ainsi, les quotas de viandes bovines passeront de 4 162 Ă  45 840 tonnes par an, alors que les quotas de viandes porcines passeront de 5 549 Ă  75 000 tonnes par an[57]. Cela reprĂ©sente respectivement 0,8 % et 0,4 % de la production europĂ©enne[65]. Un contingent de 61 000 tonnes de blĂ© et un contingent de 8 000 tonnes de maĂŻs en conserve (contre un contingent de 1 333 tonnes avant cet accord) est Ă©galement accordĂ©[66]. Par ailleurs, les produits laitiers au dĂ©part de l'Union europĂ©enne sont exclus. LĂ  aussi, un contingent tarifaire, s'ajoutant Ă  celui qui existe dĂ©jĂ , est toutefois introduit. Ainsi, la quantitĂ© de fromage europĂ©en exemptĂ© de droit de douane sur le marchĂ© canadien passera de 13 471 Ă  31 971 tonnes[67] - [68]. Cela reprĂ©sente 0,3 % du tonnage de la production fromagĂšre europĂ©enne[69]. Le traitĂ© oblige le Canada Ă  reconnaĂźtre 145 appellations d'origines contrĂŽlĂ©es europĂ©ennes non viticoles sur les 1 500 que compte l'Union europĂ©enne[57] (le Canada reconnaissait dĂ©jĂ  la plupart des AOC viticoles)[70] Sur ces 145 AOP protĂ©gĂ©es, 42 sont françaises[71]. Les produits agricoles ou alimentaires non conformes aux rĂšgles de l'UE tels que le bƓuf aux hormones, l'utilisation de ractopamine sur les porcs ou le poulet au chlore sont exclus de l'accord, de mĂȘme que les OGM qui ne sont pas approuvĂ©s par l'UE[57].

Pour ĂȘtre Ă©ligibles aux dispositions de l'accord, les produits doivent satisfaire aux conditions d'origine dĂ©taillĂ©es dans la partie « Protocole sur les rĂšgles d'origine et les procĂ©dures d'origine »[72]. Par exemple les animaux doivent ĂȘtre nĂ©s, avoir Ă©tĂ© Ă©levĂ©s et avoir Ă©tĂ© abattus au Canada pour que leur viande soit considĂ©rĂ©e comme canadienne au sens de l'accord.

Autres volets

Le traité comporte d'autres volets concernant :

  • le commerce des services ;
  • l'harmonisation des normes actuelles et futures, avec la reconnaissance des normes europĂ©ennes pour exporter au Canada[57]. L'accord prĂ©voit de mettre en place un comitĂ© chargĂ© de harmoniser les normes appelĂ© Forum pour la coopĂ©ration rĂ©glementaire, entitĂ© qui n'a qu'un pouvoir consultatif[73] ;
  • l'ouverture des marchĂ©s publics, notamment au Canada oĂč 30 % des marchĂ©s publics seront ouverts contre seulement 10 % actuellement[57], alors que les marchĂ©s publics europĂ©ens ne devraient pas ĂȘtre plus ouverts aux entreprises canadiennes car 90 % des marchĂ©s publics sont dĂ©jĂ  ouverts avant cet accord[57]. Cela ne concerne ni le secteur audiovisuel, ni le secteur rĂ©galien, ni celui des services aĂ©riens[74].
  • des dispositions sur le droit d'auteur, par exemple le droit de la propriĂ©tĂ© industrielle sur les mĂ©dicaments au Canada seront prolongĂ©s de deux ans[57]. Le droit d'auteur dans le secteur pharmaceutique au Canada doit Ă©galement s'harmoniser avec celui europĂ©en[75] ;
  • un mĂ©canisme de rĂšglement des diffĂ©rends entre investisseurs et États[14] ;
  • un volet sur le dĂ©veloppement durable, l'environnement et le droit du travail, plus dĂ©taillĂ©s et engagĂ©s que de nombreux accords prĂ©cĂ©dents[63]. Des reconnaissances de qualifications et de diplĂŽmes sont Ă©galement incluses et rationalisĂ©es dans le traitĂ©[58].

L'accord prévoit de mettre en place un comité chargé de harmoniser les normes appelé Forum pour la coopération réglementaire, entité qui n'a qu'un pouvoir consultatif[76].

Impacts

Selon Eurostat, depuis la date de l'adoption partielle de l'accord, c'est-Ă -dire de Ă  , les exportations de l'Union europĂ©enne vers le Canada ont augmentĂ© de 7 % en valeur (en euros), par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, alors que les exportations du Canada vers l'Union europĂ©enne sur cette mĂȘme pĂ©riode ont diminuĂ© de 3 %[77].

D'aprĂšs la Commission europĂ©enne, sur la pĂ©riode d' Ă  , l'augmentation des exportations vers le Canada par rapport Ă  l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente concerne des produits comme les machines, appareils et engins mĂ©caniques (+8 %), les produits pharmaceutiques (+10 %), les produits cosmĂ©tiques (+11 %), les vĂȘtements (+11 %), les fruits (+29 %), le chocolat (+34 %) ou encore les vins pĂ©tillants (+11 %)[78].

Pour les seuls Ă©changes agroalimentaires bilatĂ©raux France-Canada, dans les 12 mois suivant la mise en application provisoire de l'accord, les importations canadiennes de produits français se sont Ă©levĂ©es Ă  1 174 millions de dollars canadiens, par rapport Ă  1 036 millions de dollars canadiens pour la pĂ©riode de douze mois immĂ©diatement antĂ©rieure, soit une progression de 13,3 %.

ParallĂšlement, les importations françaises de produits agroalimentaires canadiens se sont Ă©levĂ©es Ă  314 millions d’euros, par rapport Ă  431 millions d’euros pour la pĂ©riode de 12 mois immĂ©diatement antĂ©rieure, soit une diminution de 27,2 %.

Alors que la filiĂšre de l'Ă©levage français s'inquiĂ©tait des consĂ©quences de l'accord, les importations sont restĂ©es trĂšs limitĂ©es, tandis que le solde commercial bilatĂ©ral de la France pour les produits agro-alimentaires, dĂ©jĂ  trĂšs excĂ©dentaire, s'est encore accru depuis la mise en application provisoire de l'AECG, notamment pour le fromage et dans une moindre mesure pour le vin[77]. Les importations de viandes bovines canadiennes en France, en 2018, se sont Ă©levĂ©es Ă  15 t (sur un total de 250 964 t), soit 0,006 % des importations.

Selon une Ă©tude d’impact rĂ©alisĂ©e par le Centre d'Ă©tudes prospectives et d'informations internationales (Cepii) en , « l’impact de l’AECG sur le fret international apparaĂźt limitĂ© » car le niveau des Ă©changes entre le Canada et l’UE « reste marginal Ă  l’échelle du commerce mondial » et parce que la hausse des Ă©changes par voies maritimes compenserait une baisse des Ă©changes routiers intra-europĂ©ens. S'agissant des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre, cette Ă©tude juge que l'impact de l'accord serait limitĂ© si les deux parties tenaient leurs engagements de l'Accord de Paris sur le climat, ce qui n'est pas encore le cas. Le Cepii estime Ă©galement que la hausse des Ă©missions de CO2 due au Ceta (1,31 million de tonnes en Ă©quivalent CO2 pour l’Europe, et 1,65 million pour le Canada) est compensĂ©e par la fiscalitĂ© carbone, ce que la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme (FNH) et l’Institut Veblen jugent discutable. La FNH met aussi en cause la hausse de 63 % des importations de combustibles fossiles en Europe entre et , « en majoritĂ© issus des sables bitumineux canadiens (jusqu’à 49 % plus Ă©metteurs de gaz Ă  effet de serre que le pĂ©trole conventionnel et aux effets catastrophiques pour la biodiversitĂ©) »[79].

Dans le cadre du Brexit, le Royaume-Uni souhaite obtenir avec l'Union européenne d'un accord similaire à celui de l'Accord économique et commercial global, selon euractiv[80].

Prises de position

Positionnements contre l'accord

BanniÚre de soutien à la contestation de l'accord commercial sur la façade du Parlement wallon à Namur le 19 octobre 2016.

L'accord est critiqué car il induirait une industrialisation supplémentaire de l'industrie alimentaire et de ses filiÚres agro-alimentaires (élevage bovin notamment). Selon certaines critiques il favorisera les grandes industries au détriment des ouvriers et des professions indépendantes[12].

Ses opposants notent qu'une importante partie de l'accord porte sur une application plus stricte de la propriĂ©tĂ© intellectuelle, notamment de la responsabilitĂ© lĂ©gale des fournisseurs d'accĂšs Ă  Internet, un bannissement des technologies qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©es pour contourner les droits d'auteur, et d'autres dispositions similaires Ă  ACTA[10], DMCA, PIPA, et SOPA.

Le mĂ©canisme de protection des investissements (aussi connu sous le nom de clause ISDS ou RDIE) est aussi source de prĂ©occupations. L'opinion allemande y est sensible en raison d'une plainte dĂ©posĂ©e par la sociĂ©tĂ© suĂ©doise Vattenfall contre l'État allemand ; cette sociĂ©tĂ©, qui exploite deux centrales nuclĂ©aires en Allemagne, demande compensation Ă  la suite de la dĂ©cision du gouvernement allemand en 2012 d'abandonner cette source d'Ă©nergie. D'autres entreprises ont dĂ©posĂ© plainte contre l'Allemagne pour la mĂȘme raison[81].

Manifestants devant le Parlement européen le 15 février 2017.

Le , la Commission europĂ©enne publie un texte modifiant la clause sur les tribunaux arbitraux privĂ©s en un systĂšme de Cour sur l'investissement (ICS) dont les trois membres (un EuropĂ©en, un Canadien, un tiers) sont choisis dans un groupe de 15 personnes (cinq canadiens, cinq europĂ©ens et cinq tiers)[82] - [83] - [84]. Selon ATTAC, cette nouvelle mouture ne corrige pas les Ă©cueils introduits par le mĂ©canisme de rĂšglement des diffĂ©rends entre investisseurs et États car elle pĂ©renniserait et institutionnaliserait l'arbitrage « investisseurs contre État » pour l'AECG et les accords multilatĂ©raux nĂ©gociĂ©s par l'Union europĂ©enne, Ă  travers la crĂ©ation d'une cour multilatĂ©rale sur l'investissement[85].

De nombreuses personnalités françaises, de gauche comme de droite, s'élÚvent contre cet accord ; Nicolas Hulot le qualifie de « climaticide »[86], José Bové « d'illégal », Jean-Luc Mélenchon, de « Cheval de Troie »[87], et le Front national de « mauvais coup porté aux nations européennes »[88].

En Allemagne, Ă  Berlin le 10 octobre 2015 250 000 personnes manifestent contre le traitĂ© et le 17 septembre 2016, 190 000 Ă  320 000 personnes dĂ©filent Ă  nouveau. En 2016, les sondages indiquent que les trois quarts des personnes interrogĂ©es rejettent le CETA. L'opposition au traitĂ© agrĂšge un front social aussi large qu’hĂ©tĂ©rogĂšne, comprenant des organisations de dĂ©fense de l’environnement et des consommateurs, comme Greenpeace et Foodwatch, les mouvements altermondialistes, la ConfĂ©dĂ©ration allemande des syndicats (DGB), ou encore des associations diverses comme le Conseil de la culture ou l'Association des magistrats allemands. Les Églises Ă©vangĂ©lique et catholique se sont Ă©galement montrĂ©es critiques. Mais parmi les partis politiques, seuls Die Linke et Les Verts ont contestĂ© l'accord[89].

En , l'association foodwatch, l'Institut Veblen et la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme ont affirmé dans un rapport commun que l'AECG était contraire à la Constitution française[90]. Le , le Conseil constitutionnel a été saisi par une centaine de députés afin qu'il tranche la question[91] - [92]. En , ses membres ont estimé qu'il n'était pas contraire à la Constitution[93].

En , la Belgique a demandĂ© l’avis de la Cour de justice de l'Union europĂ©enne (CJUE) sur le tribunal d’arbitrage entre investisseurs et États (ICS) prĂ©vu dans l’accord[94]. Le , la CJUE a indiquĂ© que « La Cour estime que les engagements pris par la Commission et le Conseil pour assurer l’accessibilitĂ© des tribunaux envisagĂ©s aux PME suffisent pour conclure que le CETA est compatible avec l’exigence d’accessibilitĂ© » et a validĂ© l'AECG[95].

En , juste avant l'adoption du traitĂ© par l'AssemblĂ©e nationale, les opposants au CETA soulignent que l'utilisation de certaines farines animales comme les farines de sang et la gĂ©latine est autorisĂ©e dans l'alimentation des bovins au Canada, alors que ces farines sont interdites pour les Ă©leveurs europĂ©ens depuis la crise de l'ESB. L'importation sans droits de douane – dĂ©jĂ  en vigueur dans le cadre de l'application provisoire de l'accord depuis , et mĂȘme antĂ©rieurement depuis 2012[96], pour une quantitĂ© sous quotas qui doit croitre jusqu'en 2022[97] – est possible pour les viandes de ces animaux[98] - [99]. Les quantitĂ©s importĂ©es en France restent trĂšs faibles, de l'ordre de quelques dizaines de tonnes.

Positionnements pour l'accord

Face Ă  l'opposition aux accords avec le Canada et les États-Unis, d'autres personnalitĂ©s rĂ©pondent aux accusations sur le contenu des accords et des nĂ©gociations.

Ainsi, Corentin de Salle, spĂ©cialiste de la thĂ©orie du droit et directeur scientifique du Centre Jean Gol, le centre d'Ă©tude du Mouvement rĂ©formateur, parti politique belge francophone de centre-droit, adopte une vision positive de cet accord et des accords avec les deux pays d'AmĂ©rique du Nord en gĂ©nĂ©ral. Selon lui, le dĂ©veloppement du commerce a « toujours coĂŻncidĂ© avec [
] la civilisation et le progrĂšs » tandis que le contraire coĂŻnciderait avec « la violence, la guerre et le recul Ă©conomique, social et culturel ». Plus particuliĂšrement, il pointe une « campagne de dĂ©sinformation orchestrĂ©e par les opposants aux traitĂ©s transatlantiques »[100].

L'autre point de l'accord faisant l'objet de critiques sont les tribunaux arbitraux qui, selon les opposants, permettraient aux entreprises d'attaquer les lĂ©gislations allant Ă  l'encontre de leurs intĂ©rĂȘts ce qui entraĂźnerait l'abaissement du niveau des normes sanitaires, du travail, environnementales, etc. Sur ce point, il rappelle que les traitĂ©s internationaux incluent presque toujours ce type de juridictions arbitrales afin de rĂ©gler les diffĂ©rends entre parties et que ce systĂšme est ancien. Dans le cas de l'AECG, il estime que le systĂšme de protection des investissements serait d'autant plus indĂ©pendant qu'il est issu du systĂšme judiciaire public et prĂ©voit la nomination de juges qualifiĂ©s par les pouvoirs publics et une procĂ©dure d'appel. Il affirme que ces tribunaux ne peuvent interfĂ©rer avec les lĂ©gislations et juridictions nationales dont les juridictions restent souveraines[100]. La « dĂ©claration conjointe d'interprĂ©tation » signĂ©e au cours de l'Ă©tĂ© 2016 confirme que le mĂ©canisme de rĂšglement des diffĂ©rends adoptĂ© dans le cadre de l'AECG « limite la possibilitĂ© pour les investisseurs privĂ©s de contester les juridictions nationales relatives Ă  l'environnement et Ă  d'autres sujets »[101].

Corentin de Salle affirme que l'accord avec le Canada permettrait de rapporter environ 12 milliards d'euros par an à l'UE (ce chiffre correspond à l'estimation figurant dans l'étude conjointe publiée par l'UE et le Canada[15] et représente 0,08 % du PIB de l'Union).

Le député européen Louis Michel souligne le rÎle géopolitique de l'accord. En effet, selon lui, il permettrait de concurrencer les autres grandes puissances économiques et d'éviter qu'elles n'imposent leurs normes. Selon lui « le CETA n'est pas là pour détruire nos valeurs mais pour les consolider afin de fixer les normes mondiales plutÎt que de suivre celles fixées par d'autres », dont la Chine et l'Inde[102].

En Allemagne, les syndicats patronaux, la CDU/CSU et le SPD se sont prononcés en faveur de l'accord[89].

En , lors de son adoption par le Parlement europĂ©en, la majoritĂ© des eurodĂ©putĂ©s français s'opposent au traitĂ©. La plupart des Ă©lus LR soutiennent le texte, Ă  l’exception de six d’entre eux qui s'abstiennent (MichĂšle Alliot-Marie, Arnaud Danjean, AngĂ©lique Delahaye, Michel Dantin, Brice Hortefeux et Nadine Morano). L'UDI et le MoDem sont divisĂ©s entre l’abstention (Marielle de Sarnez, Nathalie Griesbeck), l’opposition (Jean Arthuis, Robert Rochefort) et l’approbation (Sylvie Goulard, Dominique Riquet)[103]. De tous les candidats Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle française de 2017, seul Emmanuel Macron est ouvertement favorable Ă  l'AECG[104]. BenoĂźt Hamon, candidat du Parti socialiste (PS), entendait s'y opposer[32]. En vue des Ă©lections lĂ©gislatives de 2017, le PS exige cette fois une simple rĂ©Ă©criture du CETA[32].

Notes et références

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] CETA doit ĂȘtre abandonnĂ© (ou les parties rĂ©pressives issues d'ACTA retirĂ©es), ou il connaĂźtra le mĂȘme sort qu'ACTA au Parlement. »
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Édouard Balladur, Pour une Union occidentale entre l’Europe et les États-Unis, Paris, Fayard, , 119 p. (ISBN 978-2-213-63421-0)

Articles connexes

Liens externes

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