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Foodwatch

Foodwatch (de l'anglais food : aliment et watch : garde) est une organisation non gouvernementale de défense des consommateurs. L’organisation milite pour le droit des consommateurs de se voir proposer des aliments de qualité, sans risques pour la santé et comportant un étiquetage fiable et transparent. Elle joue un rôle de lanceur d'alerte[1].

Foodwatch
Histoire
Fondation
Origine
Organisation
Membres
Fondateur
Thilo Bode (en)
Directrice France
Karine Jacquemart
Directrice de l'information France
Ingrid Kragl
Directeur
Thilo Bode (en)
Chiffre d'affaires
3 907 287 euros ()
Sites web

Histoire

Foodwatch a été fondée en 2002 en Allemagne par l'ancien directeur international de Greenpeace Thilo Bode, en réponse au scandale de la crise dite « de la vache folle » (ESB, Encéphalopathie spongiforme bovine). Elle est présente 2009 aux Pays-Bas[2].

Foodwatch a annoncé le lancement de sa première campagne française, à Paris, le [3]. Foodwatch France est une association loi de 1901. Foodwatch France est une organisation financée par des dons privés[4].

À l’échelle européenne, l’organisation a critiqué fortement les règles d’étiquetage des aliments, accusant l’industrie alimentaire d'« arnaques »[5]. Après l’accident nucléaire de Fukushima, Foodwatch a demandé un embargo sur les importations alimentaires en provenance du Japon [6].

Avec d’autres organisations, comme Oxfam, Foodwatch a fait campagne contre la spéculation sur les denrées alimentaires sur les marchés financiers, qui pourrait causer une hausse des prix des aliments[7].

Depuis son implantation en France, les thèmes de prédilection de l'association sont l'information nutritionnelle[8] et la lutte contre les fraudes alimentaires. Elle a été particulièrement active lors du scandale des œufs contaminés au fipronil[9] - [10]. Elle fait également partie de plusieurs coalitions d'organisations, notamment sur les sujets du glyphosate[11] - [12] et des traités de libre-échange[13] (CETA, TTIP). Foodwatch considère que le traité entre l’UE et le Canada est anti-démocratique et appelle à sa renégociation[14].

Foodwatch alerte également sur la contamination. L’ONG a porté ces sujets aux états généraux de l’alimentation, organisés à l’automne 2017 par le Ministère de l’Agriculture français[15].

Foodwatch alerte également sur la contamination des aliments. À la suite des résultats de tests réalisés en laboratoire sur des aliments de grande consommation et publiés en octobre 2015, Foodwatch a révélé que 60 % des produits testés étaient contaminés aux huiles minérales toxiques[16]. Un an plus tard, six grands distributeurs se sont engagés à réduire cette contamination[17].

À l’occasion de la fête nationale, le 14 juillet 2017, Foodwatch a montré que plusieurs fabricants d’aliments faisaient croire que leurs produits étaient 100 % « made in France » alors que ce n’était pas le cas[18].

MĂ©thode

Le mode opératoire de Foodwatch consiste à cibler des personnalités politiques et des marques, souvent par des pétitions en leur demandant de changer leurs pratiques. Foodwatch ainsi déjà fait reculer plusieurs grandes marques comme E.Leclerc, Danone, Vrai, Maggi (Nestlé)[19].

Foodwatch dénonce aussi les conflits d’intérêt qui nuisent aux consommateurs. Elle a plusieurs fois épinglé Coca-Cola et de grands groupes comme Nestlé, Unilever, PepsiCo, Mars et Mondelez[20].

Notes et références

  1. « Ces huiles minérales qui contaminent nos assiettes », sur europe1.fr (consulté le ).
  2. Christina Vieira, « Alimentation : l'ONG Foodwatch passe à l'action en France » Accès libre, sur bioaddict.fr, (consulté le ).
  3. Le Monde : L’ONG Foodwatch dénonce les « ruses légales » de l’industrie agroalimentaire française.
  4. « L’offensive de l’ONG FOODWATCH contre une douzaine de grandes marques de l’industrie agroalimentaire », sur Infoguerre, (consulté le ).
  5. « Pétition contre l'étiquette jugée "trompeuse" des petits-suisses Danonino », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Mediapart : Rapidité de réaction de la Commission Européenne.
  7. Le Monde : La spéculation coupable de la flambée des prix des aliments ?.
  8. Mégane Ghorbani, de Foodwatch France, in : Claire Lefebvre, « Sucre : comment déjouer les ruses des étiquettes », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Fipronil : l'ONG Foodwatch "pas du tout" rassurée par les premiers retraits », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Laurence Girard, « La fraude aux œufs contaminés s’étend », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  11. « L'UE doit appliquer le principe de précaution : non au glyphosate ! », sur foodwatch.org (consulté le ).
  12. « EN FINIR AVEC LE GLYPHOSATE : 37 ORGANISATIONS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE PRENNENT EMMANUEL MACRON AU MOT EN LE PRESSANT DE L’INTERDIRE EN EUROPE » Accès libre, sur ldh-france.org, (consulté le ).
  13. Marie Charrel, « Le Conseil constitutionnel juge le CETA compatible avec la Constitution française », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  14. « Des associations appellent à renégocier le Ceta », Alternatives Économiques,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « 24/11/2017 Confrontation et frustration dans l’atelier 8 des États généraux de l’alimentation », sur agrapresse.fr (consulté le ).
  16. « Des aliments contaminés par leurs emballages, selon une ONG », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Emballages cancérigènes : Foodwatch demande une loi pour protéger la nourriture », RTL.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Made in France : attention aux abus », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « Comment l'ONG FoodWatch a fait plier Leclerc », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Pascale Santi, « Nutrition : la guerre de l’étiquetage continue », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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