Accueil🇫🇷Chercher

Commission communautaire commune

La Commission communautaire commune (COCOM), en néerlandais : Gemeenschappelijke Gemeenschapscommissie (GGC), est l'institution chargée de l'exercice des compétences communautaires qui ne peuvent pas être réduites à un groupe linguistique dans la région de Bruxelles-Capitale.

Le drapeau de la région de Bruxelles-Capitale.

Elle est formée d'un organe législatif, l'Assemblée réunie (Verenigde Vergadering), et d'une instance exécutive, le collège réuni (Verenigd College).

Compétences

La COCOM/GGC assume, sur le territoire de la région de Bruxelles-Capitale, les compétences « bicommunautaires », c'est-à-dire les domaines dévolus aux Communautés de Belgique mais qui ne peuvent être réduits à une communauté linguistique.

Dans la région bruxelloise, les institutions chargées des matières personnalisables — la politique de santé et l'aide aux personnes — peuvent décider de se rattacher à la Communauté française ou à la Communauté flamande. Si elles décident de ne pas faire ce choix, elles relèveront de la compétence de la Commission commune. Elles portent le nom d'« institutions bipersonnalisables ».

Concrètement, la compétence de la COCOM/GGC s'exerce donc sur :

  • la politique de la santĂ© : dispense des soins dans et hors des institutions de soins, Ă©ducation sanitaire, mĂ©decine prĂ©ventive, surveillance des maladies infectieuses et suivi des maladies Ă  dĂ©claration obligatoire ;
  • l'aide aux personnes : politique familiale, politique sociale, handicap, troisième âge, jeunesse, immigrĂ©s, aide sociale aux dĂ©tenus, aide directe aux personnes, etc.

La Commission est également compétente pour l'aide directe aux personnes dans la Région bruxelloise, sans intervention d'institutions spécifiques, et ce en vertu du principe d'absence de sous-nationalité des personnes en Région bruxelloise.

Historique

Création

La Commission commune est instituée par une loi spéciale du , qui s'inscrit dans le cadre de la troisième réforme de l'État et aboutit à la mise en place des institutions bruxelloises.

Selon l'ancien ministre-président de la Communauté française Philippe Moureaux, la COCOM a été créée pour maintenir un parallélisme des formes avec les ministres nationaux qui traitaient de certains dossiers de manière paritaire[1] (il existait au sein du gouvernement belge deux ministres de l'Éducation).

Accords institutionnels de 2011

Dans le cadre des accords institutionnels de , la Commission communautaire commune est désignée comme celle recueillant les compétences relatives aux allocations familiales des Bruxellois.

Organisation

L'Assemblée

L'AssemblĂ©e rĂ©unie (en nĂ©erlandais : Verenigde Vergadering) est composĂ©e des 89 dĂ©putĂ©s du Parlement bruxellois. Comme ce dernier, elle adopte des ordonnances. Ă€ la diffĂ©rence du Parlement, l'adoption requiert la majoritĂ© absolue au sein de chaque groupe linguistique (72 francophones et 17 nĂ©erlandophones).

Si cette majoritĂ© n'est pas atteinte dans un groupe, un nouveau vote a lieu dans les 30 jours. Dans ce cas, l’ordonnance est adoptĂ©e Ă  la majoritĂ© absolue des voix de l’AssemblĂ©e rĂ©unie et avec au moins un tiers des voix de chaque groupe linguistique.

Le collège

Le collège réuni (Verenigd College) comprend les quatre ministres du gouvernement bruxellois, ainsi que trois membres avec voix consultative : le ministre-président de la région de Bruxelles-Capitale, qui préside le collège, un membre bruxellois du gouvernement flamand et un membre bruxellois du gouvernement de la Communauté française.

Notes et références

  1. Le fait Bruxellois Institutionnel Chapitre 3 p51 dans Bruxelles dans 20 ans. Cahier de L'ADT n°7 janvier 2009 D/2009/10.645/1

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.