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Parlement de la Communauté germanophone de Belgique

Le Parlement de la Communauté germanophone de Belgique (en allemand : Parlament der Deutschsprachigen Gemeinschaft) est l'assemblée législative de la Communauté germanophone de Belgique. Il siège à Eupen, au Parlamentsgebäude.

Parlement de la
Communauté germanophone
(de) Parlament der Deutschsprachigen Gemeinschaft

12e législature

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Logo du Parlement de la Communauté germanophone.
Présentation
Type Parlement monocaméral communautaire
Création
Lieu Eupen
Durée du mandat 5 ans
Présidence
Président Karl-Heinz Lambertz (SP)
Élection
Structure
Membres 25 députés
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Composition actuelle.
Groupes politiques

Gouvernement (13)

Opposition (12)

Élection
Système électoral Proportionnel plurinominal
Dernier scrutin 26 mai 2019

Parlamentsgebäude

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Photographie du lieu de réunion.

ComposĂ© de 25 dĂ©putĂ©s Ă©lus pour cinq ans, il exerce le pouvoir lĂ©gislatif en votant des dĂ©crets, Ă©lit le gouvernement communautaire et en contrĂ´le l'action.

Histoire

La première réforme de l'État belge aboutit le à la création de la Communauté culturelle allemande (en allemand : Deutsche Kulturgemeinschaft). L'article 59ter de la Constitution consacre alors l'existence d'un Conseil culturel (Kulturrat), dont la loi est appelée à fixer la composition et les compétences[1].

La loi du crĂ©e donc un Conseil culturel de 25 membres, Ă©lus au suffrage universel direct le mĂŞme jour que les dĂ©putĂ©s Ă  la Chambre des reprĂ©sentants. Il ne dispose que de compĂ©tences consultatives[1]. Il est ainsi la première assemblĂ©e dĂ©centralisĂ©e de Belgique Ă©lue par les citoyens, parce que sa trop faible reprĂ©sentation au Parlement belge empĂŞche de former une assemblĂ©e d'Ă©lus nationaux (comme dans les autres communautĂ©s) et que le territoire communautaire est clairement dĂ©fini (circonscrit Ă  la rĂ©gion de langue allemande)[2].

Renommé tout simplement Conseil (Rat) avec la mise en place de la Communauté germanophone au cours de la deuxième réforme de l'État en , il devient une véritable assemblée législative à la suite de l'adoption de la loi de réformes institutionnelles du et obtient à cette occasion une autonomie électorale[1].

Par transfert du Parlement wallon conformĂ©ment Ă  l'article 139 de la Constitution, les compĂ©tences de l'assemblĂ©e ont Ă©tĂ© progressivement Ă©tendues. Outre la rĂ©cupĂ©ration du domaine des monuments et sites en et du tourisme 20 ans après — des compĂ©tences initialement communautaires mais transfĂ©rĂ©es aux rĂ©gions dans le cadre des rĂ©formes de l'État —, le Parlement germanophone a reçu compĂ©tence en matière de politique de l'emploi en et dans le champ des « pouvoirs subordonnĂ©s » (cultes et communes) en [2].

Le , une révision de la Constitution, entrée en vigueur le et suivie d'une modification le de la loi spéciale relative aux institutions régionales et communautaires transforme le Conseil en Parlement de la Communauté germanophone[3] - [4].

Parlementaires

Le Parlement germanophone se compose de 25 dĂ©putĂ©s, Ă©lus pour une lĂ©gislature de cinq ans au suffrage universel direct et au scrutin proportionnel dans une circonscription plurinominale identique au territoire de la CommunautĂ© germanophone. Il forme la plus petite assemblĂ©e parlementaire du pays.

Les membres de langue allemande de la Chambre des représentants, du Parlement wallon, du conseil provincial de Liège et du Parlement européen siègent avec voix consultative.

Attributions

Le Parlement exerce le pouvoir législatif en adoptant des décrets (ayant force de loi selon le principe de l'équipollence des normes) dans la limite du territoire et des compétences expressément attribuées à la Communauté, vote le budget communautaire et approuve des rapports d’expertise relatifs à des projets ou propositions de loi fédérale concernant la Communauté germanophone. Il élit les membres et contrôle l'action du gouvernement fédéré, et désigne parmi ses membres un sénateur de communauté.

Compétences législatives

En tant que pouvoir législatif communautaire, le Parlement de la Communauté germanophone légifère en matière de :

  • matières culturelles ;
  • enseignement ;
  • coopĂ©ration entre les communautĂ©s, ainsi que la coopĂ©ration internationale ;
  • matières personnalisables ;
  • recherche scientifique et coopĂ©ration internationale dans ces domaines ;
  • coopĂ©ration au dĂ©veloppement.

En outre, il exerce son pouvoir législatif sur certains domaines transférés par le Parlement de la Région wallonne, en application de l'article 139 de la Constitution[5] :

  • la protection des monuments et sites ainsi que les fouilles ;
  • la politique de l’emploi ;
  • le contrĂ´le, la tutelle et le financement des pouvoirs subordonnĂ©s (cultes et communes) ;
  • le tourisme ;
  • l'amĂ©nagement du territoire, le logement et une partie de la politique d'Ă©nergie.

Contrairement à la Communauté française et la Communauté flamande, l'emploi des langues en matières administratives, de relations sociales et de document des entreprises ne fait pas partie des compétences de la Communauté germanophone, puisque les neuf communes de son territoire bénéficient d'un régime de facilités linguistiques[2].

Fonctionnement

Commissions

Le Parlement compte cinq commissions[6] :

  • commission I, pour la Politique gĂ©nĂ©rale, les PĂ©titions, les Finances et la CoopĂ©ration ;
  • commission II, pour la Culture, les Pouvoirs locaux, l'Emploi et le DĂ©veloppement des entreprises ;
  • commission III, pour l'Enseignement, la Formation et l'Éducation des adultes ;
  • commission IV, pour la SantĂ© et les Affaires sociales ;
  • commission V, pour le ContrĂ´le des dĂ©penses Ă©lectorales et des communications des autoritĂ©s publiques de la CommunautĂ©.

Procédure législative

L'initiative législative est partagée entre le gouvernement, avec les projets de décret, et les parlementaires, avec les propositions de décret.

Le projet ou la proposition est d'abord examiné en commission parlementaire, puis en séance plénière. En dehors des cas où la Constitution en dispose autrement, l'adoption du texte par les députés requiert la majorité absolue des voix. Le décret ainsi approuvé est sanctionné et promulgué par le gouvernement, puis publié au Moniteur belge dans les trois langues nationales (néerlandais, français et allemand).

Composition

Actuelle

Depuis les élections régionales du , le Parlement se compose ainsi (les partis en gras forment la majorité parlementaire) :

Parti Députés
ProDG 6
Christlich Soziale Partei (CSP)
(fr) Parti social-chrétien
6
Sozialistische Partei (SP)
(fr) Parti socialiste
4
Partei fĂĽr Freiheit und Fortschritt (PFF)
(fr) Parti pour la liberté et le progrès
3
Ecolo 3
Vivant 3

Ancienne composition

Après les élections régionales du , le Parlement se composait ainsi (les partis en gras forment la majorité parlementaire) :

Parti Députés
Christlich Soziale Partei (CSP)
(fr) Parti social-chrétien
7
ProDG 6
Sozialistische Partei (SP)
(fr) Parti socialiste
4
Partei fĂĽr Freiheit und Fortschritt (PFF)
(fr) Parti pour la liberté et le progrès
4
Vivant 2
Ecolo 2

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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