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Attentats de Christchurch

Les attentats de Christchurch sont une sĂ©rie d'attaques terroristes racistes d'extrĂȘme droite commise le par Brenton Tarrant contre deux mosquĂ©es de la ville de Christchurch, en Nouvelle-ZĂ©lande, et qui font 51 morts et 49 blessĂ©s.

Attentats de Christchurch
Image illustrative de l’article Attentats de Christchurch
La mosquée Al Noor en 2019.

Localisation Christchurch (Île du Sud, Nouvelle-ZĂ©lande)
Cible Civils musulmans
CoordonnĂ©es 43° 31â€Č 58″ sud, 172° 36â€Č 42″ est
Date
Type Attentat terroriste[1]
Fusillade de masse[2]
Morts 51
Blessés 49
Auteurs Brenton Tarrant
Mouvance Terrorisme d'extrĂȘme droite[3]
Islamophobie[4] - [5]
Suprémacisme blanc[6]
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-ZĂ©lande
(Voir situation sur carte : Nouvelle-ZĂ©lande)
Attentats de Christchurch

Il s'agit de la tuerie la plus meurtriĂšre commise spĂ©cifiquement contre des musulmans dans un pays occidental et l'attentat d'extrĂȘme droite ayant causĂ© le plus de victimes depuis les attentats d'Oslo et d'UtĂžya en 2011 (77 morts). C'est le massacre le plus meurtrier survenu en temps de paix en Nouvelle-ZĂ©lande depuis celui du Boyd en 1809 (66 Ă  70 morts).

Contexte

La Nouvelle-ZĂ©lande est souvent considĂ©rĂ©e comme un pays sĂ»r et son taux d'homicide volontaire reste relativement faible (0,99 pour 100 000 habitants en 2014[7]). Par ailleurs, la prĂ©cĂ©dente tuerie de masse perpĂ©trĂ©e sur son sol remonte Ă  1997[8] - [9]. En 2018, l'archipel figurait mĂȘme au deuxiĂšme rang des nations les plus pacifistes de la planĂšte du Global Peace Index, derriĂšre l'Islande[10] - [11]. Les statistiques de la police nĂ©o-zĂ©landaise, collectĂ©es entre 2007 et 2016, montrent une moyenne de 40 Ă  50 meurtres par an[12]. Enfin, sur cette mĂȘme pĂ©riode, seul un homicide sur dix environ impliquait l'utilisation d'armes Ă  feu[13]. Avant l'Ă©vĂ©nement, les lois sur les armes Ă  feu en vigueur dans le pays sont nĂ©anmoins plus permissives qu'en Australie, avec par exemple l'absence d'un registre national rĂ©pertoriant armes et propriĂ©taires[14].

Avant les attentats de Christchurch, l'acte de violence le plus meurtrier commis contre des victimes non armĂ©es Ă©tait la rĂ©pression de l'Ă©meute du camp de prisonniers de guerre de Featherston, qui fit 49 morts en l'espace de quelques secondes, le [15]. En 1990, le massacre d'Aramoana fut la plus grave fusillade de masse survenue en public (13 morts)[16]. Pour trouver, en temps de paix, les traces d'un massacre aussi meurtrier qu'Ă  Christchurch dans l'histoire de la Nouvelle-ZĂ©lande, il faut remonter Ă  1809, annĂ©e oĂč 66 Ă  70 membres d'Ă©quipage du voilier Boyd (en) furent tuĂ©s et mangĂ©s par des Māoris[17] - [18].

Depuis les attentats du 11 septembre 2001 et le dĂ©veloppement de Daech, l'islamophobie a augmentĂ© partout dans le monde[19]. Ces Ă©vĂ©nements ont poussĂ© de nombreux pays Ă  adopter des politiques pouvant ĂȘtre perçues comme antimusulmanes, et alimentĂ© l'opposition Ă  l'immigration des suprĂ©matistes blancs vivants en Occident[20]. En Nouvelle-ZĂ©lande, la lĂ©gislation sur l'espionnage a ainsi Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e comme ciblant la communautĂ© musulmane[21]. ParallĂšlement, l'extrĂ©misme de droite se dĂ©veloppe et devient plus visible en Nouvelle-ZĂ©lande[14], dans un pays pourtant rarement associĂ© Ă  ce phĂ©nomĂšne[22]. L'immigration et l'amĂ©lioration de la situation des Maoris ont ainsi conduit Ă  une forme de ressentiment d'une partie de la population blanche[23]. La ville de Christchurch a elle-mĂȘme Ă©tĂ© qualifiĂ©e de « terreau fertile pour les suprĂ©matistes blancs »[14], affirmation dĂ©mentie par le dĂ©putĂ© Gerry Brownlee (en) qui reprĂ©sente la ville au parlement de Nouvelle-ZĂ©lande[24].

L'Australie, pays dont le terroriste est originaire, avait aussi connu une hausse rĂ©cente de la xĂ©nophobie, du racisme et surtout de l'islamophobie, liĂ©e Ă  la montĂ©e de l'extrĂȘme droite mais aussi Ă  l'histoire australienne avec le gĂ©nocide des peuples autochtones, l'exclusion des immigrants non blancs, le nationalisme blanc devenant quasiment une doctrine fondatrice. Puis les attentats du 11 septembre 2001, la guerre contre le terrorisme Ă  laquelle l'Australie a participĂ© auprĂšs des États-Unis, l'affaire de Tampa (en), les Ă©meutes de 2005 Ă  Cronulla, la diabolisation des musulmans et des immigrants et la promotion de la thĂ©orie du complot du gĂ©nocide blanc par News Corp Australia ont contribuĂ© a nourrir le terrorisme du suprĂ©macisme blanc[25].

L'islam en Nouvelle-ZĂ©lande est pratiquĂ© par 46 000 personnes (environ 1 % de la population), dont un peu plus de 3 000 vivent dans la rĂ©gion de Canterbury. Les premiers musulmans Ă  Christchurch sont arrivĂ©s en 1874. La mosquĂ©e Al Noor (en), la premiĂšre de l'Ăźle du Sud, a quant Ă  elle ouvert ses portes un siĂšcle plus tard, en 1985[26]. Le centre islamique Linwood (en), la deuxiĂšme mosquĂ©e visĂ©e par l'attentat (construite sur le terrain d’une ancienne Ă©glise), Ă©tait beaucoup plus rĂ©cente et n'Ă©tait ouverte que depuis 2018[27]. Les trois-quarts des musulmans vivant en Nouvelle-ZĂ©lande sont nĂ©s Ă  l'Ă©tranger. C'est la minoritĂ© en plus forte croissance dans le pays (+28% entre 2006 et 2013)[28].

DĂ©roulement

L'attaque dĂ©bute le Ă  13 h 40 heure locale (0 h 40 UTC), pendant la priĂšre du vendredi. Un seul tireur — Brenton Tarrant, un immigrĂ© australien de 28 ans connu pour son extrĂ©misme de droite[29] — a fait feu sur les deux bĂątiments religieux Masjid al-Noor et Linwoord Ă  Christchurch, en Nouvelle-ZĂ©lande.

Plusieurs personnes ont été tuées dans les tirs. La PremiÚre ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, annonce au moins 49 morts[30] ; aucun bilan définitif n'a cependant été publié. Il a également été signalé qu'une bombe avait été trouvée dans une voiture accidentée dans la rue Strickland.

Il s'agit de la pire tuerie commise spĂ©cifiquement contre des musulmans dans un pays occidental, la pire attaque ayant eu lieu auparavant Ă©tait l'attentat de la grande mosquĂ©e de QuĂ©bec de 2017, et le pire attentat d'extrĂȘme droite aprĂšs les attentats d'Oslo et d'UtĂžya en 2011[31]. Il s'agit de la premiĂšre tuerie de masse en Nouvelle-ZĂ©lande depuis le massacre de Raurimu, en 1997 (6 morts)[32].

Revendication

L'attentat est revendiquĂ© par Brenton Tarrant, un Australien de 28 ans qui diffuse ses attaques en direct sur les rĂ©seaux sociaux[33]. Avant de passer Ă  l'acte, il diffuse Ă©galement sur Twitter des photos de prĂ©paration de la fusillade[33]. Sur ses armes et les magasins, il Ă©crit les noms de meurtriers d'extrĂȘme droite, d'extrĂ©mistes chrĂ©tiens et de figures historiques qui ont combattu des pays musulmans, principalement l'empire ottoman[N 1] ; il fait Ă©galement rĂ©fĂ©rence Ă  l'affaire des viols collectifs de Rotherham[33] - [34].

Il met Ă©galement en ligne un manifeste de 78 pages relayant les thĂšses islamophobes et conspirationnistes connues dans les milieux extrĂ©mistes[33] - [35]. Ce manifeste, publiĂ© juste avant la tuerie, a pour titre The Great Replacement, faisant explicitement rĂ©fĂ©rence Ă  la thĂ©orie du mĂȘme nom popularisĂ©e par Renaud Camus[33].

L'auteur de la tuerie est qualifié de « terroriste extrémiste de droite » par le Premier ministre australien, Scott Morrison[33].

Victimes

L'attaque tue au total 51 personnes : 42 Ă  la mosquĂ©e de Al Noor et 7 au centre islamique de Linwood, ainsi que deux personnes dĂ©cĂ©dĂ©es plus tard Ă  l’hĂŽpital[36].

Imran Khan, Premier ministre du Pakistan, annonce que Naeem Rashid, un Pakistanais de 51 ans, mort avec son fils, Naeem Talha[37], en essayant d'empĂȘcher le terroriste de faire plus de victimes, doit avoir droit Ă  un hommage national en tant que martyr[38].

Atta Elayyan, un footballeur membre de l'équipe néo-zélandaise de futsal, d'origine palestinienne, et dirigeant de l'entreprise technologique LWA Solutions, fait partie des victimes.

RĂ©actions

À la suite de l'attaque, plusieurs chefs d’État ou leurs reprĂ©sentants ont fait part de leur rĂ©action[40], notamment : la chanceliĂšre d'Allemagne, Angela Merkel[40], le prĂ©sident du BrĂ©sil, Jair Bolsonaro[41], le prĂ©sident indonĂ©sien Joko Widodo[40], le Premier ministre espagnol, Pedro SĂĄnchez[42], le prĂ©sident amĂ©ricain, Donald Trump[40], le prĂ©sident français, Emmanuel Macron[40], le prĂ©sident italien Sergio Mattarella[43], le Premier ministre malaisien Mahathir Mohamad[40], la PremiĂšre ministre norvĂ©gienne, Erna Solberg[40], la PremiĂšre ministre du Royaume-Uni, Theresa May[40] ainsi que la reine Élisabeth II[40] (chef d'État de la Nouvelle-ZĂ©lande), le prĂ©sident russe, Vladimir Poutine[40], le prĂ©sident turc, Recep Tayyip Erdoğan[40], le prĂ©sident de la Commission europĂ©enne, Jean-Claude Juncker[40] et le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'OTAN, Jens Stoltenberg[40].

Des hommages sont rendus dans le monde entier. Principalement Ă  Christchurch, mais aussi en Angleterre[44], aux États-Unis, au Canada, en Australie et en France[45] oĂč la tour Eiffel a Ă©tĂ© Ă©teinte durant la nuit suivant le jour de l'attentat[46]. En France, la conseillĂšre rĂ©gionale ex-FN de Bretagne Catherine Blein Ă©voque la loi du talion sur Twitter ; en fĂ©vrier 2020, aprĂšs avoir fait l’objet de quatre plaintes, dont une par le prĂ©sident du conseil rĂ©gional de Bretagne, elle est condamnĂ©e Ă  un an de prison avec sursis et trois ans d'inĂ©ligibilitĂ© pour apologie du terrorisme[47].

Sur les réseaux sociaux, un mouvement nommé « Hello Brother » se crée en soutien aux victimes de l'attentat. Il est basé sur les derniers mots de Daoud Nabi, Afghan de 71 ans, adressé au tireur avant de se faire tirer dessus à quatre reprises[48]. Il fut la premiÚre victime de l'attentat, ainsi que la premiÚre à se faire identifier.

Symboliquement, les 16 et 17 mars 2019, les victimes d'un autre attentat d'extrĂȘme-droite commis contre un prĂ©tendu « grand remplacement » - les victimes juives de la fusillade dans une synagogue de Pittsburgh - ont levĂ© des fonds en solidaritĂ© avec les victimes musulmanes des mosquĂ©es de Christchurch[49].

En rĂ©action Ă  l'attentat, le prĂ©sident turc, Recep Tayyip Erdoğan, juge que l'attaque de Christchurch s'inscrit dans le cadre d'une attaque contre l'islam et la Turquie. Lors d'un discours de campagne, il avance que les Australiens qui seraient hostiles Ă  l'islam subiraient le mĂȘme sort que les soldats australiens tuĂ©s par les forces ottomanes lors de la bataille de Gallipoli. Scott Morrison, le Premier ministre australien, a qualifiĂ© ces propos d'« extrĂȘmement offensants pour les Australiens et extrĂȘmement irrĂ©flĂ©chis dans l'environnement trĂšs sensible dans lequel nous sommes »[50].

Une semaine aprĂšs l'attaque, symboliquement le vendredi, le journal nĂ©o-zĂ©landais The Press fait sa couverture en hommage aux victimes. On peut y lire en arabe — "Salam" — et en anglais — "Peace" — : "paix" accompagnĂ© des noms et des Ăąges des victimes[51].

En hommage aux victimes, la PremiÚre ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, porte un voile lors de la plupart de ses apparitions publiques concernant l'attentat[52].

  • Hommage aux victimes au Parc Hagley
    Hommage aux victimes au Parc Hagley
  • Hommage aux victimes au Parc Hagley
    Hommage aux victimes au Parc Hagley

EnquĂȘte

L'enquĂȘte dĂ©montre que Brenton Tarrant possĂ©dait lĂ©galement cinq armes, dont deux fusils semi-automatiques, et un permis de port d'armes depuis novembre 2017[53]. Il n'avait pas de casier judiciaire, et n'Ă©tait pas connu des services de renseignements ni de police nĂ©ozĂ©landais ou australiens[53].

Selon le manifeste qu'il a Ă©crit, Tarrant dĂ©clare que les moments dĂ©clencheurs de sa radicalisation ont Ă©tĂ© la dĂ©faite de Marine Le Pen Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle française de 2017[N 2] et l'attentat de Stockholm en avril 2017[35]. Il fait Ă©galement plusieurs fois rĂ©fĂ©rence Ă  Donald Trump, « dĂ©fenseur de la cause blanche » et Ă  Anders Behring Breivik[35]. Il affirme n'ĂȘtre liĂ© Ă  aucun groupe ou organisation[35].

Tarrant a effectuĂ© plusieurs sĂ©jours sporadiques en Nouvelle-ZĂ©lande[53]. Il semblerait qu'il ait voyagĂ© plusieurs fois dans de nombreux pays des Balkans les mois prĂ©cĂ©dents l'attentat, dont de nombreuses fois en Bulgarie[53]. Il aurait Ă©galement fait un sĂ©jour prolongĂ© en Turquie peut-ĂȘtre dans le but d'y prĂ©parer un assassinat — potentiellement celui du prĂ©sident Recep Tayyip Erdoğan — avant la tentative de coup d'État de 2016 selon des responsables turcs[53].

Le rapport d’enquĂȘte de la commission royale sur les attentats, remis en dĂ©cembre 2020, souligne le manque d’informations dont disposait les autoritĂ©s sur l’assaillant, prĂ©cisant qu'elles n’étaient pas suffisantes pour laisser penser qu’il constituait une menace et donc de prĂ©venir les attaques. Le rapport pointe en particulier deux dĂ©faillances majeures : les services d'espionnage se sont excessivement concentrĂ©s sur l'islamisme radical, nĂ©gligeant la menace terroriste reprĂ©sentĂ©e par les militants d’extrĂȘme droite. En outre, le laxisme des autoritĂ©s concernant la lĂ©gislation sur les armes Ă  feu a permis au terroriste de se constituer « un vĂ©ritable arsenal d'armes de type militaire »[54].

ProcĂšs

Le , le lendemain de l'attentat, Brenton Tarrant passe en comparution immĂ©diate, oĂč il n'hĂ©site pas Ă  faire un rond avec ses doigts, un geste rĂ©cupĂ©rĂ© par des partisans du White Power. Il ne demande pas de remise en libertĂ© sous caution et son inculpation pour meurtre lui est signifiĂ©e. Il reste donc en prison jusqu'Ă  une prochaine audience, prĂ©vue le [55]. Il demande ensuite Ă  assurer seul sa dĂ©fense[56].

En prison, le terroriste n'a aucun accÚs à la radio, télévision ou aux journaux. Il n'a pas non plus le droit de recevoir de visite[57].

Initialement, Brenton Tarrant plaide non coupable de tous les chefs d'accusation le 14 juin 2019[58]. Le 26 mars 2020, Tarrant plaide coupable pour les 92 charges retenues contre lui: une pour acte de terrorisme, 51 pour meurtre et 40 pour tentative de meurtre[59]

Son procĂšs, conduit par le juge Cameron Mander, commence le 24 aoĂ»t 2020 Ă  la Haute Cour de justice de Christchurch[60] - [61]. Il choisit de ne pas s'exprimer pendant son procĂšs[62]. Il reste impassible aux tĂ©moignages des survivants de l'attentat et des familles des victimes auxquels il est confrontĂ© pour la premiĂšre fois, et au rĂ©cit du massacre par le procureur. Ce dernier souligne la façon mĂ©thodique dont il a planifiĂ© et effectuĂ© « la plus grande tuerie de masse de l'histoire de la Nouvelle-ZĂ©lande », son absence de pitiĂ© mĂȘme devant un enfant de trois ans accrochĂ© Ă  la jambe de son pĂšre exĂ©cutĂ© « de deux balles placĂ©es avec prĂ©cision » et son absence totale de regrets[63]. Le 27 aoĂ»t, le juge Cameron Mander condamne Tarrant Ă  la prison Ă  perpĂ©tuitĂ© sans possibilitĂ© de libĂ©ration conditionnelle dĂ©clarant « Vous avez commis des actes inhumains. Vous n’avez montrĂ© aucune pitiĂ©. Vous ĂȘtes non seulement un meurtrier, mais un terroriste »[64], faisant de lui la premiĂšre personne de l'Histoire de la Nouvelle-ZĂ©lande Ă  recevoir cette peine[65].

Conséquences

En Nouvelle-ZĂ©lande

Le , la PremiĂšre ministre nĂ©ozĂ©landaise, Jacinda Ardern, prĂ©cise que les lois sur les armes et leurs dĂ©tentions (en) doivent ĂȘtre modifiĂ©es[53].

Le , la PremiÚre ministre annonce l'interdiction de la vente des fusils d'assaut et armes semi-automatiques à la suite de la tuerie[66]. Les magasins de grande capacité et les dispositifs permettant les tirs plus rapides sont également interdits[67]. Ces interdictions entrent en vigueur le 11 avril[67].

Attentat au Royaume-Uni et projet d’attentat en Allemagne

Certainement inspirĂ© par la diffusion en direct sur Facebook de l’attaque de Christchurch, Vincent Fuller arpente le 16 mars le parking d'un supermarchĂ© prĂšs d'Heathrow et poignarde un jeune homme de 19 ans aux cris de « tous les musulmans doivent mourir » et « la suprĂ©matie blanche au pouvoir »[68]. Le suprĂ©maciste blanc est condamnĂ© pour terrorisme Ă  18 ans de prison[69].

Un groupuscule d’extrĂȘme droite allemand est dĂ©mantelĂ© en fĂ©vrier 2020 et douze de ses membres sont incarcĂ©rĂ©s. Le groupe projetait des attentats contre des mosquĂ©es en Allemagne sur le modĂšle de Christchurch[70].

Diffusion de la vidĂ©o de l'attaque par le prĂ©sident Erdoğan

Lors de l'attaque, le tueur, Ă©quipĂ© d'une camĂ©ra, diffuse en ligne une vidĂ©o. Le visionnage de cette vidĂ©o sur plusieurs sites crĂ©e la polĂ©mique, aboutissant finalement Ă  la fermeture de plusieurs sous-forums du site Reddit. La vidĂ©o est Ă©galement diffusĂ©e Ă  grande Ă©chelle en Turquie (la partie oĂč le tueur sort ces armes du coffre de la voiture et se rapproche de la mosquĂ©e) par le prĂ©sident Recep Tayyip Erdoğan, qui la projette lors de rassemblements de campagne pour les Ă©lections municipales[71].

Attentats islamistes au Sri Lanka

Le 23 avril, aprĂšs les attentats du 21 avril 2019 au Sri Lanka commis par un groupe terroriste islamiste qui ont fait 258 morts et plus de 500 blessĂ©s, le vice-ministre de la DĂ©fense sri-lankais dĂ©clare devant le Parlement que « les investigations prĂ©liminaires ont rĂ©vĂ©lĂ© que ce qui s’était passĂ© au Sri Lanka avait Ă©tĂ© commis en reprĂ©sailles Ă  l’attaque contre les musulmans de Christchurch »[72].

Fusillade de la synagogue de Poway

John T. Earnest, l'auteur raciste, antisĂ©mite et islamophobe de la fusillade de la synagogue de Poway le 27 avril 2019, dit s'ĂȘtre inspirĂ© de Brenton Tarrant[73].

Les sources françaises de l'idéologie du tueur

Bien que l'attentat ait Ă©tĂ© commis par un Australien vivant en Nouvelle-ZĂ©lande, l'enquĂȘte montre Ă  quel point ce dernier Ă©tait influencĂ© par certains courants contemporains de l'extrĂȘme droite française.

Selon Nicolas Lebourg, spĂ©cialiste de l'extrĂȘme droite, le terroriste de Christchurch reprĂ©sente un courant « qui a une obsession : ils vivent la globalisation comme une orientalisation ». Selon lui, la notion de Grand remplacement « est centrale puisqu'elle synthĂ©tise la pensĂ©e de ces extrĂ©mistes : la population orientale serait en train de se substituer Ă  la population occidentale. Cette thĂ©orie dĂ©barrassĂ©e du complot juif a Ă©tĂ© introduite par l’écrivain français d’extrĂȘme droite Renaud Camus. Comme un publicitaire, il a trouvĂ© une formule qui fait mouche »[74]. Selon Le HuffPost, cette thĂšse complotiste et islamophobe Ă©tait l'« obsession du terroriste [de Christchurch] ». Edwy Plenel cite « une idĂ©ologie potentiellement meurtriĂšre » dont Éric Zemmour, entre autres, « se fait le propagandiste » en France[75] - [76].

Le journal Le Monde livre ainsi une analyse du manifeste du tueur de Christchurch, estimant que son discours « colle parfaitement, si l’on met de cĂŽtĂ© la violence, avec la thĂ©orie du « grand remplacement » mise au point il y a une dizaine d’annĂ©es par Renaud Camus ». « Un supposĂ© "constat" » dĂ©mographique mais de fait raciste car basĂ© sur l'ethnie, la couleur de peau et contredit par les chiffres, et « un complot sans preuve » qui regroupe tous les ingrĂ©dients de la thĂ©orie du complot « grand plan global et secret, ourdi par des groupes mystĂ©rieux qu'on dote de pouvoirs immenses » et « une « Ă©lite remplaciste », « apatride » et « mondialisĂ©e », qui serait l'ennemie de la tradition et du peuple « de souche », des traits classiques des thĂ©ories antisĂ©mites ». Le quotidien souligne Ă©galement que « si l’écrivain ne cesse de rappeler qu’il est un partisan de la non-violence, il a quand mĂȘme Ă©tĂ© condamnĂ© en 2014 pour provocation Ă  la haine ou Ă  la violence, aprĂšs avoir prĂ©sentĂ© les musulmans comme des « voyous », des « soldats », « le bras armĂ© de la conquĂȘte », ou encore des « colonisateurs » cherchant Ă  rendre « la vie impossible aux indigĂšnes » »[77].

InterrogĂ© sur une possible influence de ses propres thĂ©ories sur l'idĂ©ologie de Brenton Tarrant, Renaud Camus condamne l'attentat, et dĂ©clare que Tarrant aurait Ă©tĂ© influencĂ© moins par la thĂšse du grand remplacement que par les attentats terroristes rĂ©cemment commis en France[78]. Lorsqu'on lui demande s'il s'oppose Ă  la façon dont sa thĂšse a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e par le grand public, y compris les politiciens d'extrĂȘme droite et leurs soutiens, Camus rĂ©pond que « non, au contraire », et ajoute espĂ©rer que le dĂ©sir d'une « contre-rĂ©volte » grandisse contre « la colonisation actuelle de l'Europe »[79].

Selon Marianne, « de Brenton Tarrant (
) Ă  John T. Earnest, suspect de la tuerie de la synagogue de Poway, en Californie le 27 avril, un mouvement de radicalisation de jeunes hommes blancs surgit des bas-fonds d'Internet » au travers de sites, blogs et forum d'extrĂȘme droite. Selon SĂ©raphin Alava, professeur d’universitĂ© et membre de la chaire UNESCO de prĂ©vention de la radicalisation et de l'extrĂ©misme violent un « mimĂ©tisme se met en place, amplifiĂ© par la couverture mĂ©diatique qui est donnĂ©e Ă  l'Ă©vĂ©nement » et « il y a la mĂȘme logique dans le processus de recrutement djihadiste que dans celui de l'extrĂȘme droite aujourd'hui. Pour l'un comme pour l'autre, Internet permet de diffuser une idĂ©ologie, de provoquer une adhĂ©sion avant un passage Ă  l'acte »[80].

Notes et références

Notes

  1. Il fait notamment rĂ©fĂ©rence Ă  PĂ©lage le ConquĂ©rant (roi des Asturies qui initia la Reconquista en tenant tĂȘte aux Omeyyades lors de la bataille de Covadonga), Ă  Charles Martel (qui repoussa une armĂ©e omeyyade Ă  la bataille de Poitiers en 732), Ă  BohĂ©mond de Tarente et Gaston IV de BĂ©arn (deux acteurs de la premiĂšre croisade), Ă  David IV de GĂ©orgie (qui vaincu les Seldjoukides Ă  la bataille de Didgori en 1121), au siĂšge de Saint-Jean-d'Acre, Ă  David Soslan (roi-consort de GĂ©orgie connu pour ses succĂšs militaires contre les musulmans aux XIe et XIIe siĂšcles), Ă  MiloĆĄ Obilić (un chevalier apocryphe ayant jouĂ© un rĂŽle de premier plan dans la bataille de Kosovo Polje, en assassinant le sultan Mourad Ier au cours de cette derniĂšre), Ă  Lazar Hrebeljanović (prince serbe qui commandait la coalition anti-ottomane Ă  Kosovo Polje), Ă  Sigismond de Luxembourg (auteur d'une croisade contre les Ottomans en 1396, qui se solda par l'Ă©chec de Nicopolis), Ă  Stefan Lazarević (vassal des Ottomans en Serbie, qui finira par trahir ces derniers) et son alliĂ© Constantin II de Bulgarie, Ă  Fruzhin (un prince bulgare qui combattit les Ottomans), Ă  Jean Hunyadi (militaire et homme politique transylvain qui gardait la frontiĂšre sud du Royaume de Hongrie au XVe siĂšcle et qui participa Ă  la croisade de Varna), Ă  Michel SzilĂĄgyi (capitaine de la forteresse de Belgrade au siĂšge de 1456 contre les Ottomans), Ă  Marcantonio Bragadin (qui mena la rĂ©sistance vĂ©nitienne lorsque les Ottomans envahirent Chypre en 1570, avant d'ĂȘtre capturĂ©, torturĂ© et exĂ©cutĂ©), Ă  la bataille de LĂ©pante, Ă  Sebastiano Venier (Doge de Venise, acteur majeur de la bataille de LĂ©pante), Ă  Marcantonio Colonna (amiral du pape Pie V, qui commandait les galĂšres pontificales Ă  LĂ©pante), Ă  Bajo Pivljanin (en) (un haĂŻdouk serbe s'Ă©tant rĂ©voltĂ© Ă  plusieurs reprises contre l'Empire Ottoman au XVIIe siĂšcle), au siĂšge de Vienne de 1683, Ă  Șerban Ier CantacuzĂšne (Prince de Valachie qui prĂ©voyait de reprendre Constantinople aux Ottomans), Ă  Feliks Kazimierz Potocki (noble polonais, qui vaincu 14 000 tatars du khanat de CrimĂ©e avec une troupe deux fois importante lors de la bataille de Podajce en 1698), Ă  la bataille de Kagul (affrontement majeur de la guerre russo-turque de 1768-1774, qui opposa, en 1770 une armĂ©e russe Ă  des forces ottomanes et crimĂ©ennes numĂ©riquement supĂ©rieures), Ă  Dmitri Seniavine (amiral des guerres russo-turques de 1787-1792 et de 1806-1812), Ă  NikĂ­tas StamatelĂłpoulos (hĂ©ros de la guerre d'indĂ©pendance grecque, mentionnĂ© sous le nom de Turkophagos, i.e. le mangeur de turcs), Ă  Edward Codrington (amiral qui commandait la flotte britannique lors de la bataille de Navarin contre les ottomans, en 1827), Ă  Novak VujoĆĄević (un hĂ©ros de la bataille de Fundina (en), qui fut rĂ©compensĂ© par l'empereur russe pour avoir tuĂ© Ă  lui seul 28 ottomans), au col de Chipka (oĂč se produisit une sĂ©rie d'affrontements entre l'armĂ©e russe et des insurgĂ©s bulgares d'une part, et l'armĂ©e ottomane de l'autre, pendant la guerre russo-turque de 1877-1878), Ă  Iossif Gourko (gĂ©nĂ©ral qui commanda les troupes russes au col de Chipka), Ă  Marko Miljanov (gĂ©nĂ©ral montĂ©nĂ©grin qui mena plusieurs campagnes contre les Ottomans au XIXe siĂšcle), Ă  la bataille de Bulair, au Soleil noir (symbole du mysticisme nazi), Ă  Ernst RĂŒdiger Starhemberg (fasciste autrichien), au Fourteen Words (slogan nĂ©onazi), Ă  JosuĂ© EstĂ©banez (un nĂ©onazi espagnol qui tua Carlos Palomino (en), un Ă©tudiant antifasciste de 16 ans en le poignardant en plein cƓur le ), Ă  Alexandre Bissonnette, auteur de l'attentat de la grande mosquĂ©e de QuĂ©bec en 2017, et Ă  Luca Traini, auteur d'une attaque contre des migrants Ă  Macerata en Italie, le [34].
  2. Il décrit cependant le Front national comme « un parti de miliciens nationalistes civiques, complÚtement incapables de créer un réel changement et sans plan viable pour sauver leur nation »[35].

    Références

    1. (en) « ‘There Will Be Changes’ to Gun Laws, New Zealand Prime Minister Says », sur nytimes.com, (consultĂ© le ).
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