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Jacinda Ardern

Dame Jacinda Ardern /dʒəˈsÉȘndə ˈɑːdɜːn/[alpha 2], nĂ©e le Ă  Hamilton (Waikato), est une femme d'État nĂ©o-zĂ©landaise. Elle est PremiĂšre ministre de 2017 Ă  2023.

Jacinda Ardern
Illustration.
Jacinda Ardern en 2022.
Fonctions
40e PremiĂšre ministre de Nouvelle-ZĂ©lande
–
(5 ans, 2 mois et 30 jours)
Monarque Élisabeth II
Charles III
Gouverneur Dame Patsy Reddy
Dame Cindy Kiro
Gouvernement Ardern
Prédécesseur Bill English
Successeur Chris Hipkins
Ministre de la Sécurité nationale et du Renseignement
Ministre des Enfants vulnérables[alpha 1]
–
(5 ans, 2 mois et 30 jours)
Monarque Élisabeth II
Gouverneur Dame Patsy Reddy
Dame Cindy Kiro
Gouvernement Ardern
Prédécesseur Bill English (Sécurité nationale et Renseignement)
Successeur Chris Hipkins
Chef du Parti travailliste de Nouvelle-ZĂ©lande
–
(5 ans, 5 mois et 21 jours)
Prédécesseur Andrew Little
Successeur Chris Hipkins
Ministre des Arts, de la Culture et du Patrimoine
–
(3 ans et 11 jours)
Monarque Élisabeth II
Gouverneur Dame Patsy Reddy
Gouvernement Ardern
Prédécesseur Maggie Barry
Successeur Carmel Sepuloni
Chef de l'Opposition
–
(2 mois et 25 jours)
Prédécesseur Andrew Little
Successeur Bill English
Membre de la Chambre des représentants
En fonction depuis le
(14 ans, 7 mois et 24 jours)
Circonscription Élue de liste (2008-2017)
Mount Albert (depuis 2017)
Prédécesseur David Shearer (Mount Albert)
Biographie
Nom de naissance Jacinda Kate Laurell Ardern
Date de naissance
Lieu de naissance Hamilton (Nouvelle-ZĂ©lande)
Nationalité Néo-Zélandaise
Parti politique Parti travailliste
DiplÎmée de Université de Waikato

Signature de Jacinda Ardern

Jacinda Ardern
Premiers ministres de Nouvelle-ZĂ©lande

Membre de la Chambre des reprĂ©sentants Ă  compter de 2008, elle devient chef du Parti travailliste de Nouvelle-ZĂ©lande le et, Ă  ce titre, se trouve dĂšs lors Ă  la tĂȘte de l'opposition[1]. AprĂšs les Ă©lections lĂ©gislatives du oĂč son parti obtient 35,7 % des suffrages, elle parvient en octobre Ă  obtenir un accord, avec le Parti vert et avec le parti Nouvelle-ZĂ©lande d'abord, pour former un gouvernement de coalition. Le , Jacinda Ardern accĂšde ainsi au poste de Premier ministre de Nouvelle-ZĂ©lande, la seconde plus jeune personne Ă  occuper ce poste (aprĂšs Edward Stafford en 1856, qui la devance de quelques jours seulement) et la troisiĂšme femme.

Elle remporte avec le Parti travailliste les élections législatives de 2020, obtenant le plus important score depuis 1946 avec plus de 50 % des voix et la majorité absolue des siÚges, une premiÚre depuis l'introduction du systÚme de représentation proportionnelle mixte en 1996. Elle démissionne le .

Biographie

Enfance et formation

NĂ©e le Ă  Hamilton, Jacinda Kate Laurell Ardern grandit Ă  Murupara, une petite ville de la rĂ©gion de la Baie de l'Abondance puis Ă  Morrinsville. Fille de Ross Ardern, Haut-commissaire de Nouvelle-ZĂ©lande Ă  Niue et ancien policier[2], Ardern est Ă©levĂ©e dans la foi mormone. Elle abandonne sa religion dans les annĂ©es 2000 en raison des positions de cette Église sur l'homosexualitĂ©[3]. Elle se dĂ©finit dĂšs lors comme agnostique[4].

En 1999, elle rejoint l'universitĂ© de Waikato oĂč elle obtient une licence en communication. EntrĂ©e au Parti travailliste de Nouvelle-ZĂ©lande Ă  l'Ăąge de 17 ans, elle travaille Ă  la fin de ses Ă©tudes pour Phil Goff et Helen Clark, leaders du parti[3] - [2]. Elle est nommĂ©e vice-prĂ©sidente des Jeunes travaillistes en 2003 et 2004[5].

CarriĂšre professionnelle

En 2006, Jacinda Ardern part Ă  New York oĂč elle travaille pendant six mois comme bĂ©nĂ©vole dans une soupe populaire et pour une association dĂ©fendant les droits des travailleurs. Elle dĂ©croche un poste de conseillĂšre politique senior au cabinet de Tony Blair, alors Premier Ministre britannique, Ă  Londres[6]. Elle est ensuite Ă©lue PrĂ©sidente de l'International Union of Socialist Youth en 2008. Cette expĂ©rience lui donne l'occasion de voyager en Inde, au Liban, en AlgĂ©rie et en Cisjordanie[5].

Ascension politique

En 2008, Jacinda Ardern rentre en Nouvelle-ZĂ©lande. Le Parti travailliste lui demande de faire campagne pour devenir dĂ©putĂ©e de Waikato. Elle perd les Ă©lections mais elle entre tout de mĂȘme au Parlement nĂ©o-zĂ©landais le [7] grĂące Ă  sa vingtiĂšme position sur la liste du Parti travailliste[8]. ÂgĂ©e de seulement 28 ans, Jacinda Ardern devient la plus jeune membre du Parlement et conserve ce titre jusqu'en 2010. Elle est nommĂ©e porte-parole chargĂ©e de la jeunesse et porte-parole adjointe chargĂ©e de la justice des jeunes par son parti, deux positions qu'elle occupe jusqu'en 2011[7]. Elle Ă©choue Ă  nouveau aux Ă©lections de 2011 et 2014 mais continue Ă  siĂ©ger sur liste au Parlement[3].

En , Jacinda Ardern est Ă©lue dĂ©putĂ©e dans la circonscription de Mount Albert[3]. Sa popularitĂ© lors des primaires travaillistes lui permet d'ĂȘtre Ă©lue vice-chef du Parti travailliste en [9]. À 36 ans, elle est le plus jeune membre Ă  accĂ©der Ă  cette fonction[10].

Chef du Parti travailliste et élections législatives de 2017

Alors que le Parti travailliste se trouve Ă  son niveau le plus bas dans les sondages en 20 ans, son chef Andrew Little choisit d'en assumer la responsabilitĂ© et de dĂ©missionner. Jacinda Ardern est choisie pour le remplacer, moins de deux mois avant les Ă©lections lĂ©gislatives du [11]. À 37 ans, elle devient ainsi Leader de l'Opposition et la plus jeune chef du Parti travailliste de l'histoire nĂ©o-zĂ©landaise[10]. Les intentions de vote pour le Parti travailliste montent en flĂšche aprĂšs sa nomination, allant jusqu'Ă  dĂ©passer les intentions de vote du Parti national adverse Ă  un mois des Ă©lections lĂ©gislatives. La popularitĂ© de Jacinda Ardern auprĂšs de l'Ă©lectorat nĂ©o-zĂ©landais est telle que la presse Ă©voque une « Jacindamania »[12] - [13] - [14] - [15] - [16].

Jacinda Ardern à l'université d'Auckland, le 1er septembre 2017.

Durant la campagne Ă©lectorale, les travaillistes et Nouvelle-ZĂ©lande d'abord (NZF) avaient tous deux prĂŽnĂ© une rĂ©duction de l'immigration, et le Parti travailliste Ă©tait davantage rĂ©ceptif au protectionnisme de NZF que ne l'Ă©tait le Parti national, trĂšs attachĂ© Ă  l'immigration et au libre-Ă©change. L'accord de gouvernement annoncĂ© par les partis de la nouvelle coalition inclut ainsi une rĂ©duction de l'immigration d'environ 25 000 personnes par an, et une renĂ©gociation de l'Accord de partenariat transpacifique pour y introduire une clause interdisant aux Ă©trangers d'acheter des terres en Nouvelle-ZĂ©lande.

La coalition promet aussi la construction de 100 000 logements Ă  prix abordables Ă  l'horizon 2027, et une interdiction aux spĂ©culateurs Ă©trangers d'acheter des logements existants. Sur le plan social et environnemental, le gouvernement promet un renforcement des services publics de santĂ© mentale, un accroissement quasi immĂ©diat du salaire minimum horaire (qui serait portĂ© Ă  16,50 dollars), un plan d'assainissement des riviĂšres et des lacs polluĂ©s, et un objectif de neutralitĂ© carbone pour l'Ă©conomie[17].

Son parti obtient 35,7 % des suffrages. AprÚs avoir obtenu un certain succÚs dans ces élections législatives (7,2 %), le chef du parti Nouvelle-Zélande d'abord, Winston Peters accepte le de former une coalition avec les travaillistes et le Parti vert (6,3 % des suffrages), assurant ainsi à Jacinda Ardern de devenir PremiÚre ministre d'un gouvernement minoritaire[18].

Premier mandat

Jacinda Ardern avec son vice-Premier ministre Winston Peters et le gouverneur général, Dame Patsy Reddy, le .

Outre la direction du gouvernement, Jacinda Ardern prend en charge les fonctions de ministre de la Sécurité nationale et du Renseignement, ministre des Arts, de la Culture et du Patrimoine, et ministre des Enfants vulnérables. Elle nomme Winston Peters, chef du parti Nouvelle-Zélande d'abord, aux postes de vice-Premier ministre et de ministre des Affaires étrangÚres, tandis que James Shaw, chef du Parti vert, devient ministre du Changement climatique[19].

À l'annonce de sa grossesse, le , Jacinda Ardern annonce qu'elle quittera temporairement son poste Ă  la suite de la naissance de son futur enfant, pour une pĂ©riode de six semaines. C'est son vice-Premier ministre Winston Peters qui occupera la fonction de Premier ministre jusqu'Ă  son retour. Peters devient Premier ministre par intĂ©rim le , date Ă  laquelle Ardern a accouchĂ©. L'intĂ©rim se termine le avec le retour d'Ardern au pouvoir[20] - [21]. Elle est la seconde femme dans le monde Ă  accoucher en fonction, aprĂšs Benazir Bhutto.

Le , elle assiste Ă  l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle de l'Organisation des Nations unies avec sa petite fille de trois mois, Neve. Elle est la premiĂšre femme dirigeante Ă  amener son bĂ©bĂ© dans l'hĂ©micycle, ce qui suscite l'attention des mĂ©dias internationaux[22]. Selon le porte-parole de l'Organisation, StĂ©phane Dujarric, « C’est tout Ă  fait une bonne chose et nous Ă©tions ravis d’avoir Neve dans l’hĂ©micycle de l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale. Avec seulement 5 % de femmes dirigeantes dans ce monde, nous devons tout faire pour qu’elles se sentent accueillies le mieux possible ».

Jacinda Ardern aprĂšs les attentats de Christchurch en 2019.

Le , la Nouvelle-ZĂ©lande est touchĂ©e par un attentat terroriste d'un sympathisant d'extrĂȘme-droite australien qui vise les mosquĂ©es et les personnes musulmanes de Christchurch et fait 51 morts et autant de personnes blessĂ©es[23]. Deux autres hommes et une femme sont arrĂȘtĂ©s par la police nĂ©o-zĂ©landaise en rapport avec l'attaque[24]. Jacinda Ardern tient alors une allocution oĂč elle qualifie ce massacre d'« un des jours les plus sombres qu'ait connus la Nouvelle-ZĂ©lande »[25]. La PremiĂšre ministre invite ses concitoyennes et ses concitoyens avant tout Ă  la « compassion pour les victimes » et ensuite « Ă  la plus ferme condamnation possible de l'idĂ©ologie des personnes [qui ont commis ce crime] ». Elle ajoute que ces criminels « n'ont pas leur place en Nouvelle-ZĂ©lande, et en fait n'ont leur place nulle part dans le monde »[26]. Par la suite, elle interdit les armes semi-automatiques, lance un programme de rachat d'armes et appelle avec le prĂ©sident français Emmanuel Macron les plateformes numĂ©riques Ă  mieux rĂ©guler les contenus haineux et violents[22].

En , conjointement avec le Premier ministre fidjien Frank Bainimarama, la PremiÚre ministre islandaise Katrín Jakobsdóttir, la PremiÚre ministre norvégienne Erna Solberg et le président costaricien Carlos Alvarado, elle initie l'Accord sur le changement climatique, le commerce international et la durabilité (Agreement on Climate Change, Trade and Sustainability), en marge de la 74e session de l'Assemblée générale des Nations unies[27].

Elle permet la légalisation du droit à l'avortement en mars 2020, qui restait jusque là considéré comme un crime en Nouvelle-Zélande[28] - [29].

Ses relations sont parfois tendues avec son partenaire nationaliste au sein de la coalition gouvernementale, le parti Nouvelle-ZĂ©lande d'abord, lequel parvient Ă  bloquer sa politique d’accĂšs au logement ou de rĂ©duction de la pauvretĂ© infantile[30]. Certains conflits l'opposent aussi au Parti māori, qui lui demande de s’attaquer au racisme systĂ©mique « qui relĂšgue notre peuple Ă  la deuxiĂšme place ». En 2019, la contestation d’un projet immobilier Ă  Auckland sur une zone considĂ©rĂ©e comme sacrĂ©e par les aborigĂšnes entache l’image de la premiĂšre ministre[30].

Lors de ce premier mandat, elle déçoit également concernant la lutte contre le réchauffement climatique : si elle multiplie les prises de position sur le sujet et engage son pays à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050, elle n'inclut pas le méthane dans les objectifs de réduction d'émission. Il s'agit d'une concession au secteur agricole, qui est le premier émetteur de gaz à effet de serre en Nouvelle-Zélande[31].

Jacinda Ardern et Donald Trump, 23 septembre 2019.

Sur les questions internationales, malgrĂ© ses critiques Ă  l'Ă©gard du prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump, elle reste trĂšs proche de sa politique Ă©trangĂšre en faisant de la Russie et la Chine des « menaces » de premier plan. Son vice-premier ministre et ministre des Affaires Ă©trangĂšres, le controversĂ© Winston Peters, a ainsi appelĂ© les États-Unis a renforcer leur prĂ©sence militaire dans le Pacifique[30].

En mai 2020, elle était la cheffe de gouvernement néo-zélandaise la plus populaire depuis un siÚcle[32].

Élections lĂ©gislatives de 2020

Jacinda Ardern en 2020.

Elle annonce des Ă©lections lĂ©gislatives anticipĂ©es, initialement prĂ©vues le , mais le scrutin est reportĂ© d'un mois au , en raison de la pandĂ©mie de Covid-19. Sa gestion de la pandĂ©mie dans son pays est mondialement saluĂ©e, notamment en termes de communication[33]. Selon The Lowy Institute, think tank australien, la gestion de la pandĂ©mie par son gouvernement est, dĂ©but 2021, la meilleure sur un total de 98 pays[34] - [35]. Son gouvernement doit cependant faire face Ă  une situation Ă©conomique difficile, marquĂ©e par la hausse du coĂ»t de la vie. Il s'agit de la pire rĂ©cession depuis la Seconde Guerre mondiale ; la population ne lui en tient cependant pas rigueur, le virus ayant Ă©tĂ© bien moins dĂ©vastateur que dans d'autres pays[31]. Pour son second mandat, elle promet que le jour de l'An maori deviendra un jour fĂ©riĂ© officiel[31].

Les conservateurs s'en prennent Ă  elle au sujet d’un conflit territorial avec des Maoris et de son programme de rachat d’armes Ă  feu aprĂšs le massacre de Christchurch[36]. Le Parti travailliste menĂ© par Jacinda Ardern remporte sa victoire la plus importante depuis 1946 avec plus de 50 % des voix et la majoritĂ© absolue des siĂšges, une premiĂšre depuis l'introduction du systĂšme de reprĂ©sentation proportionnelle-mixte en 1996[37]. Il s'agit du meilleur score obtenu par les travaillistes depuis la Seconde Guerre mondiale[38]. En parallĂšle du scrutin se tiennent deux rĂ©fĂ©rendums : un sur la lĂ©galisation de l'euthanasie, qui voit les NĂ©o-ZĂ©landais voter Ă  65,91 % pour la lĂ©galisation, et un autre sur la lĂ©galisation du cannabis Ă  usage rĂ©crĂ©atif, que la population rejette Ă  51,17 %[31] - [39].

Second mandat

Jacinda Ardern avec son vice-Premier ministre Grant Robertson (en) et le gouverneur général, Dame Patsy Reddy, le .

Jacinda Ardern est investie avec son second gouvernement le [38]. La majorité absolue obtenue à la suite des législatives d' lui permet de former un gouvernement de coalition majoritaire avec le soutien des Verts tout en se défaisant des populistes de Nouvelle-Zélande D'abord (NZF). Les femmes et la communauté maorie sont fortement représentées dans la nouvelle composition du cabinet Ardern avec notamment Nanaia Mahuta comme ministre des Affaires étrangÚres[40].

Le , la PremiĂšre ministre Ardern choisit Cindy Kiro comme prochain gouverneur gĂ©nĂ©ral de Nouvelle-ZĂ©lande, avec l'approbation de la reine Élisabeth II[41]. Dame Cindy Kiro prĂȘte serment le [42]. Jacinda Ardern a dĂ©clarĂ© qu'elle croyait que la Nouvelle-ZĂ©lande deviendrait une rĂ©publique de son vivant[43]. Elle a toutefois rencontrĂ© rĂ©guliĂšrement des membres de la famille royale et a dĂ©clarĂ© : « Mes opinions particuliĂšres ne changent pas le respect que j'ai pour Sa MajestĂ© et pour sa famille, ainsi que pour le travail qu'ils ont accompli pour la Nouvelle-ZĂ©lande. Je pense que l'on peut avoir les deux points de vue, et c'est ce que je fais »[44]. AprĂšs la mort de la reine Élisabeth II en , Jacinda Ardern rĂ©affirme son soutien au rĂ©publicanisme, mais dĂ©clare que les dĂ©marches officielles pour que la Nouvelle-ZĂ©lande devienne une rĂ©publique ne sont pas « Ă  l'ordre du jour »[45].

À la fin de son second mandat, la popularitĂ© des travaillistes est en forte baisse, en raison de la crise Ă©conomique, de l'augmentation du coĂ»t de la vie et de promesses non tenues. Ainsi, le programme KiwiBuild prĂ©voyait le construire 100 000 logements abordables mais dĂ©but 2023 seulement 1 300 ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s[22].

DĂ©mission

Le , Jacinda Ardern annonce sa dĂ©mission du poste de PremiĂšre ministre pour le suivant au plus tard[22] - [46]. La cheffe du gouvernement annonce Ă©galement que les prochaines Ă©lections lĂ©gislatives se tiendront le et que d’ici lĂ , elle continuera Ă  exercer son mandat de dĂ©putĂ©e[47]. Elle dĂ©clare « n'avoir plus assez d'Ă©nergie » et que sa dĂ©cision n'est pas liĂ©e aux sondages dĂ©favorables pour les prochaines Ă©lections gĂ©nĂ©rales[48] - [32]. Chris Hipkins, ministre de l'Éducation et ancien ministre chargĂ© de la rĂ©ponse au Covid-19, lui succĂšde comme chef du Parti travailliste le suivant, puis Ă  la tĂȘte du gouvernement le [49]. L'universitĂ© Harvard annonce en avril 2023 que Jacinda Ardern doit rejoindre l'universitĂ© Ă  partir de l'automne plusieurs programmes au sein d'un programme dĂ©diĂ©s aux anciens dirigeants[50].

En juin 2023, le roi Charles III la fait dame grand compagnon de l'ordre du MĂ©rite de Nouvelle-ZĂ©lande[51].

Vie privée

Jacinda Ardern et son conjoint Clarke Gayford (en) lors du Waitangi Day.

Jacinda Ardern vit avec le présentateur de télévision Clarke Gayford (en). Le couple s'est rencontré en 2013 lorsque Clarke Gayford a contacté Jacinda Ardern, alors membre du Parlement, pour discuter d'un problÚme local[52]. Leur chat, Paddles, est devenu une star des réseaux sociaux aprÚs l'élection de Jacinda Ardern[53].

Pendant la campagne Ă©lectorale, Jacinda Ardern n'avait pas encore d'enfant, ce qui a poussĂ© plusieurs journalistes Ă  l'interroger sur ses projets de grossesse et sur sa capacitĂ© Ă  assurer le poste de Premier ministre si elle venait Ă  ĂȘtre enceinte. La question a indignĂ© d'autres journalistes qui ont relevĂ© le caractĂšre sexiste de cette remise en cause de sa capacitĂ© Ă  assumer la fonction de Premier ministre[1] - [54].

Le , Jacinda Ardern annonce sa grossesse par les rĂ©seaux sociaux. Elle explique avoir appris la nouvelle quelques jours seulement avant son Ă©lection au poste de Premier ministre et prĂ©cise qu'elle prĂ©voit de prendre six semaines de congĂ© maternitĂ© au mois de . Pendant cette pĂ©riode, la gestion du pays a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  son vice-Premier ministre, Winston Peters. AprĂšs le retour Ă  son poste, son compagnon Clarke Gayford dĂ©cide de devenir pĂšre au foyer. Les personnalitĂ©s politiques nĂ©o-zĂ©landaises, parmi lesquelles son rival conservateur pendant les Ă©lections, l'ancien Premier ministre Bill English, ont fĂ©licitĂ© Jacinda Ardern dĂšs son annonce. James Shaw, leader du Parti vert, dĂ©clare : « Qu'une femme puisse ĂȘtre PremiĂšre ministre de Nouvelle-ZĂ©lande et choisir d'avoir une famille tout en restant Ă  son poste est trĂšs rĂ©vĂ©lateur du pays dans lequel nous vivons et que nous pourrions devenir : un pays moderne, progressiste, inclusif et Ă©galitaire. »[55] - [56]

Elle accouche d'une petite fille, Neve Te Aroha, le [57].

Jacinda Ardern est connue pour son passe-temps de DJ[12] - [58].

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Chambre des représentants

Élection Circonscription Parti Voix % RĂ©sultats
LĂ©gislatives de 2008 Waikato Travailliste 7 272 22,9 Élue avec le scrutin de liste
LĂ©gislatives de 2011 Auckland Central Travailliste 14 321 43,2 Élue avec le scrutin de liste
LĂ©gislatives de 2014 Auckland Central Travailliste 11 894 43,6 Élue avec le scrutin de liste
Partielle de 2017 Mount Albert Travailliste 10 495 76,9 Élue
LĂ©gislatives de 2017 Mount Albert Travailliste 24 416 63,9 Élue
LĂ©gislatives de 2020 Mount Albert Travailliste 29 238 70,7 Élue

Notes et références

Notes

Références

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  13. « Nouvelle-ZĂ©lande : le premier ministre inquiet de la remontĂ©e de l’opposition », Nouvelle CalĂ©donie 1Ăšre,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
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