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Commission royale

Dans les Royaumes du Commonwealth, une commission royale est un organisme qui effectue une enquĂȘte publique majeure lancĂ©e Ă  l'instigation du gouvernement. Elle a gĂ©nĂ©ralement de grands pouvoirs judiciaires, souvent plus grands que ceux d'un juge, mais limitĂ©s Ă  sa mission.

Description

Chaque commission est crĂ©Ă©e par le chef de l'État (par exemple, au Canada, c'est le Gouverneur gĂ©nĂ©ral qui reprĂ©sente le monarque canadien lors de son absence) sur la recommandation du gouvernement et est appointĂ©e formellement par des lettres patentes. Pour simplifier leur identification, ces commissions portent souvent le nom du ou des prĂ©sidents (ex., Commission Laurendeau-Dunton Ă  la place de Commission royale d'enquĂȘte sur le bilinguisme et le biculturalisme). Leur existence est souvent critiquĂ©e, car elle servirait Ă  mettre fin Ă  la critique publique envers les agissements des gouvernements qui les commandent.

En pratique, une fois une commission lancée, il est difficile pour un gouvernement de l'obliger de cesser ses activités. Pour cette raison, la définition de sa mission est scrupuleusement rédigée et la durée de la commission est généralement écrite. Dans certains cas, lorsque les commissaires décident de ne pas respecter la mission de la commission, celle-ci est dissoute sur jugement d'une cour supérieure.

Elle peut ĂȘtre nommĂ©e Commission royale d'enquĂȘte et ses membres sont appelĂ©s « commissaires ». De telles commissions ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es en Australie, au Canada, au Royaume-Uni et en Nouvelle-ZĂ©lande.

Les commissions royales d'enquĂȘte sont appelĂ©es Ă  enquĂȘter sur d'importants sujets le plus souvent controversĂ©s. Les sujets peuvent porter sur la structure gouvernementale, le traitement des minoritĂ©s ou des Ă©vĂšnements ayant une grande incidence sur la sociĂ©tĂ© ou sur l'Ă©conomie.

Plusieurs commissions royales ont durĂ© plusieurs annĂ©es et, souvent, le parti au pouvoir qui avait demandĂ© une commission avait changĂ© lorsque la commission remettait son rapport. Plusieurs rapports ont exigĂ© des redditions de compte ou des modifications substantielles aux lois en vigueur. Par exemple, en Australie, des commissions royales ont enquĂȘtĂ© sur la corruption dans la police et le gouvernement. Elles avaient de grands pouvoirs judiciaires qui leur a permis de mettre fin Ă  plusieurs pratiques que les officiers utilisaient pour se protĂ©ger d'enquĂȘtes conventionnelles.

Les commissions royales sont souvent prĂ©sidĂ©es par des personnalitĂ©s connues du public. À cause des grands pouvoirs qui leur sont dĂ©volues, elles sont souvent composĂ©es de juges Ă  la retraite.

Une commission royale doit souvent consulter le grand public pour mieux connaĂźtre la nature des problĂšmes, ainsi que consulter des experts pour tenter de trouver des solutions Ă  ces problĂšmes. Les lettres patentes peuvent lui donner de grands pouvoirs, tels que :

  • obliger des tĂ©moins Ă  comparaĂźtre,
  • offrir des compensations,
  • saisir des documents ou tout autre objets (mĂȘme s'ils sont classifiĂ©s),
  • tenir des audiences devant camĂ©ra ,
  • exiger, dans certains cas, l'aide de tout membre du gouvernement en place.

Les rĂ©sultats des commissions royales d'enquĂȘte sont le plus souvent rendus dans de volumineux rapports Ă©crits qui contiennent Ă  la fois un rĂ©sumĂ© des observations et une liste de recommandations. Souvent, pour diverses raisons, seule une partie des recommandations est appliquĂ©e : lois, politiques, etc.

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