AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Anders Behring Breivik

Fjotolf Hansen[4], connu sous son ancien nom Anders Behring Breivik, nĂ© le Ă  Oslo, est un terroriste norvĂ©gien d'extrĂȘme droite[5] - [6] qui a perpĂ©trĂ© et revendiquĂ© les attentats d'Oslo et d'UtĂžya[7] - [8] qui ont fait un total de 77 morts et 151 blessĂ©s le .

Anders Behring Breivik
Terroriste
Image illustrative de l’article Anders Behring Breivik
Portrait numérique basé sur des photographies d'Anders Behring Breivik (2016).
Information
Naissance
Oslo (NorvĂšge)
Nationalité Norvégien
Idéologie Ultranationalisme
Surnom Andrew Berwick[1] (anglicisation de « Anders Breivik »), Sigurd Jorsalfar[2], Morg[3]
Attentats Attentats d'Oslo et d'UtĂžya
Victimes 77 morts
Avocat Geir Lippestad

Ce jour-lĂ , il commet d'abord un attentat Ă  la bombe visant un Ă©difice gouvernemental Ă  Oslo, causant huit morts. Il continue ensuite avec une tuerie de masse dans un camp de la ligue des jeunes du parti travailliste de NorvĂšge sur l'Ăźle d'UtĂžya oĂč il assassine 69 personnes, pour la plupart des adolescents[9] - [10].

L'idĂ©ologie de Breivik est dĂ©crite dans un document texte distribuĂ© Ă©lectroniquement par lui-mĂȘme le jour des attaques[11] - [12]. Dans celui-ci, il indique son soutien au « conservatisme culturel », Ă  l'ultranationalisme, au populisme de droite, Ă  l'islamophobie[13], au sionisme[14] - [15], Ă  l'antifĂ©minisme[16] - [17] et au nationalisme blanc[18]. Il considĂšre l'islam, le « marxisme culturel » et la plupart des partis politiques europĂ©ens comme des ennemis des LumiĂšres et exige l'annihilation, y compris si besoin par des moyens violents, de « l'Eurabia » et du multiculturalisme, ainsi que l'expulsion hors d'Europe de toutes les personnes revendiquant les principes du Coran[19] avant l'annĂ©e 2083[20] pour prĂ©server l'acquis des sociĂ©tĂ©s occidentales, qu'il assimile Ă  la chrĂ©tientĂ©[21] - [22] - [23]. Breivik a Ă©crit que le motif principal de ses attentats Ă©tait de faire de la publicitĂ© pour son manifeste[24].

Lors d'une premiÚre expertise, Breivik est diagnostiqué schizophrÚne par deux psychiatres mandatés par la justice norvégienne. D'aprÚs leur rapport, il a agi de maniÚre pulsionnelle, sous l'emprise de pensées délirantes, se présentant notamment comme le futur régent de la NorvÚge, appelé à prendre le pouvoir avec l'aide d'une organisation templiÚre[25]. D'autres psychiatres ont contesté cette analyse[26] et sous la pression de l'opinion publique, une contre-expertise a été demandée en [27]. Cette seconde expertise contredit les conclusions de la premiÚre en affirmant que Breivik, n'étant pas dans un état délirant au moment des faits, est pénalement responsable.

À l'issue d'un procĂšs oĂč il multiplie les provocations, il est jugĂ© responsable de ses actes et condamnĂ© Ă  la peine indĂ©terminĂ©e[28], soit 21 ans de prison prolongeables, la peine maximale en NorvĂšge, le .

Biographie

Famille

Anders Behring Breivik naßt à l'hÎpital Aker d'Oslo le [29]. Son pÚre Jens Breivik (né en 1935), diplomate de carriÚre, a déjà trois enfants d'un mariage précédent. Sa mÚre Wenche Behring (1946-2013) est aide-soignante et déjà mÚre d'une fille ùgée alors de quatre ans[30].

Peu de temps aprÚs la naissance d'Anders, son pÚre est nommé à l'ambassade royale de NorvÚge à Londres. Sa mÚre l'y rejoint avec ses deux enfants. Les parents divorcent en 1980 : Anders Behring Breivik est alors ùgé d'un an[31]. Sa mÚre retourne vivre à Oslo avec ses enfants.

Le pĂšre se remarie et s'installe Ă  Paris, oĂč il est en poste Ă  l'ambassade de NorvĂšge en France[32]. DĂšs lors, les contacts et liens pĂšre-fils s’espacent peu Ă  peu, puis cessent dĂ©finitivement Ă  partir de 1995[note 1]. En 2006, alors qu’Anders Breivik cherche Ă  revoir son pĂšre, ce dernier lui fait savoir « qu’il n’est pas mentalement prĂȘt pour une rencontre[33] ».

Itinéraire

Breivik grandit Ă  SkĂžyen, un quartier huppĂ© d'Oslo, aux cĂŽtĂ©s de sa mĂšre et de sa demi-sƓur. En 1983, sa mĂšre souffrant de dĂ©pression, les services sociaux qui craignent pour le dĂ©veloppement du petit Anders envisagent de le placer dans une famille d'accueil, mais cette dĂ©marche n'aboutit pas[34]. Adolescent, Breivik adhĂšre Ă  la culture hip-hop et s'adonne au graffiti dans les rues d'Oslo sous le pseudonyme de Morg, ce qui lui vaut quelques dĂ©mĂȘlĂ©s avec la justice et, par contrecoup, le rejet dĂ©finitif de son pĂšre. Incapable de trouver ses marques dans le milieu des tagueurs, il finit par en ĂȘtre exclu[35].

ÉlĂšve brillant, il abandonne ses Ă©tudes secondaires en derniĂšre annĂ©e, avec l'ambition de devenir millionnaire[36]. Il crĂ©e successivement plusieurs entreprises avant de connaitre un certain succĂšs avec un site de vente de faux diplĂŽmes, qu'il est contraint d'abandonner lorsque la lĂ©galitĂ© de cette activitĂ© est mise en doute. Il joue et perd en bourse, et dĂ©cide, Ă  l'Ă©tĂ© 2006, de revenir habiter chez sa mĂšre[37].

EnfermĂ© dans sa chambre, il s'adonne alors pendant deux annĂ©es Ă  des jeux vidĂ©o en ligne, principalement World of Warcraft, passant jusqu'Ă  16 heures par jour devant son Ă©cran, au prix de l'abandon de toute vie sociale[38]. Lorsqu'en 2008 il met un terme Ă  ses activitĂ©s ludiques, son intĂ©rĂȘt se tourne vers des forums d'extrĂȘme droite, auxquels il contribue avant de se consacrer Ă  l'Ă©criture de ce qui va devenir son manifeste[39], puis aux prĂ©parations de ses tueries de masse. Ce n'est qu'au printemps 2011 qu'il quitte enfin le domicile maternel et s'installe dans une ferme pour y confectionner ses explosifs[40].

Activité politique

DĂšs ses 18 ans[36], Breivik adhĂšre au Parti du progrĂšs[41], formation norvĂ©gienne sociĂ©talement national-conservatrice, Ă©conomiquement libĂ©rale, dĂ©veloppant une rhĂ©torique essentiellement axĂ©e sur la nĂ©cessitĂ© d’un drastique contrĂŽle des flux migratoires qui, d'aprĂšs elle, mettraient en pĂ©ril l’identitĂ© et l’ordre social du pays.

Lorsqu'est crĂ©Ă©e la section « Oslo Ouest » des jeunes progressistes, il en devient vice-prĂ©sident. TrĂšs actif sur le forum du parti, il ambitionne d'ĂȘtre inclus sur la liste des candidats pour les Ă©lections communales de , mais cet espoir est déçu[36]. Amer, il prend ses distances avec le parti, qu'il quitte en 2007. Il en critique alors les fondements politiques ; il les juge trop libĂ©raux Ă  l’égard des immigrants issus des pays musulmans, compare ce type de stratĂ©gie Ă  celle prĂ©valant dĂ©jĂ  chez d’autres partis influents[42] et leur reproche de s’afficher comme trop « politiquement corrects[42] ».

Attiré par le pouvoir sous toutes ses formes, Breivik se porte candidat à la franc-maçonnerie auprÚs d'un cousin de sa mÚre en [37]. Mais il a déjà plongé dans l'univers des jeux vidéo en ligne lorsqu'a lieu son initiation en [38]. C'est seulement avec réticence, et à l'instigation pressante de son parrain, qu'il se joint à quelques réunions dans les années qui suivent[39].

Attentats d'Oslo et d'UtĂžya

Recueillement devant la cathédrale d'Oslo le lendemain des attentats.

À partir d', Breivik rĂ©unit les ingrĂ©dients et ustensiles nĂ©cessaires Ă  la confection d'une bombe. Il s'inscrit parallĂšlement Ă  un club de tir, ce qui lui permet d'acquĂ©rir lĂ©galement des armes Ă  feu. Au printemps 2011, il fait modifier les statuts de « Breivik Geofarm », une sociĂ©tĂ© qu'il a crĂ©Ă©e quelques annĂ©es auparavant, pour la transformer en exploitation agricole, et s'installe dans une ferme prĂšs de Rena, au nord d'Oslo[40]. Ayant dĂ©sormais accĂšs Ă  des engrais chimiques, et Ă  l'abri des regards indiscrets, il se lance dans la production d'explosifs[43].

Le peu aprĂšs 15 heures, il gare une camionnette chargĂ©e de 950 kg d'explosifs devant un immeuble gouvernemental au cƓur d'Oslo. Lorsque la bombe explose Ă  15 h 25, il est en route pour UtĂžya, oĂč se dĂ©roule un rassemblement de jeunes du Parti travailliste norvĂ©gien. RevĂȘtu d’un uniforme de policier et armĂ© d'un pistolet, d'un fusil et de quelque 3 000 cartouches, il sĂšme la terreur et la mort sur la petite Ăźle pendant un peu plus d'une heure[44]. Le bilan total est de 77 morts, 8 Ă  Oslo et 69 Ă  UtĂžya, auxquels s'ajoutent de trĂšs nombreux blessĂ©s[45].

Breivik est apprĂ©hendĂ© Ă  UtĂžya en fin d'aprĂšs-midi le jour mĂȘme des attentats. Il n'oppose pas de rĂ©sistance aux policiers d'Ă©lite de la force Delta arrivĂ©s sur les lieux[44].

ProcĂšs

L'avocat d'Anders Behring Breivik, Geir Lippestad[46], également membre et élu du Parti travailliste norvégien.

Bien que revendiquant son implication et sa responsabilité dans la tuerie, Breivik décide néanmoins de plaider « non coupable[47] ». Il est défendu par l'avocat Geir Lippestad[46], membre et élu du Parti travailliste norvégien.

Le , deux psychiatres norvĂ©giens sont mandatĂ©s pour procĂ©der Ă  l'expertise psychiatrique d’Anders Behring Breivik[48], afin d’évaluer sa facultĂ© de discernement[48]. Le , lors de la reconstitution de la fusillade de l'Ăźle d'UtĂžya, Breivik ne montre aucun remords[49]. Le , les experts psychiatriques chargĂ©s de se prononcer sur la responsabilitĂ© pĂ©nale d'Anders Breivik estiment qu'il n'Ă©tait pas en pleine possession de ses moyens au moment de l'attaque, et qu'il est donc irresponsable de ses actes[50]. Le rapport remis par les psychiatres est ensuite entĂ©rinĂ© par une commission mĂ©dico-lĂ©gale.

Le , le tribunal ordonne une nouvelle expertise mĂ©dico-lĂ©gale[51], qui, le , le dĂ©clare pĂ©nalement responsable. Comme l'avis Ă©mis lors de la premiĂšre expertise, cette conclusion n'a de valeur que consultative. Breivik se dĂ©clare content des conclusions de la contre-expertise, car ĂȘtre dĂ©clarĂ© pĂ©nalement irresponsable invaliderait son idĂ©ologie[52].

Le procÚs s'ouvre le [53]. Breivik doit répondre de 77 assassinats et 42 tentatives d'assassinat, la justice norvégienne n'ayant retenu pour ce deuxiÚme chef d'accusation que les blessés les plus graves. L'accusé demande sa relaxe, au motif qu'il aurait agi dans le cadre de la légitime défense[54].

Au premier jour d'audience, Breivik provoque l'assistance avec un geste de défi, bras tendu et poing fermé[55]. Quelques heures plus tard, il fond en larmes, apparemment submergé par l'émotion, aprÚs la diffusion de sa vidéo de revendication[45]. Pendant dix semaines, son attitude changeante déroute les observateurs[56]. Le plus souvent impassible, il multiplie provocations et sourires, mais s'agace lorsque les experts le décrivent comme un individu solitaire, marqué par les échecs et les rejets[57]. Il fait profil bas lorsque sont évoquées ses victimes[58], et évite les regards des parties civiles[59].

Le , il est reconnu responsable de ses actes et condamnĂ© Ă  la peine maximale, soit 21 ans de prison. Pendant dix ans, il ne peut demander de libĂ©ration conditionnelle. Si, au bout des 21 ans, il est encore considĂ©rĂ© comme dangereux, la peine peut ĂȘtre prolongĂ©e de 5 ans et cela indĂ©finiment[60] - [note 2]. Breivik conclut le procĂšs avec une provocation en prĂ©sentant « ses excuses aux militants nationalistes pour ne pas avoir exĂ©cutĂ© davantage de personnes »[61] et ne souhaite pas faire appel, car pour lui, « la justice est corrompue ». Il quitte le procĂšs en refaisant son salut avec un sourire.

Exécution de la peine

AprĂšs sa condamnation, les conditions privilĂ©giĂ©es de dĂ©tention nĂ©gociĂ©es initialement par Breivik avec la police, notamment l'accĂšs Ă  un ordinateur et Ă  Internet, sont rĂ©voquĂ©es par l'administration pĂ©nitentiaire. Ses communications avec l'extĂ©rieur sont censurĂ©es et les contacts qu'il avait nouĂ©s avec des militants d'extrĂȘme droite en NorvĂšge et Ă  l'Ă©tranger s'effilochent. Alors qu'il envisageait de diriger, depuis sa cellule, un rĂ©seau de militants acquis Ă  sa cause, Breivik se retrouve plus isolĂ© que jamais. Lorsque sa mĂšre dĂ©cĂšde des complications liĂ©es au cancer en , il se voit refuser la permission d'assister Ă  l'enterrement[62].

DĂ©but 2014, Breivik menace d'une grĂšve de la faim en raison de ses conditions de dĂ©tention dans le centre pĂ©nitentiaire d'Ila qu'il considĂšre comme de la torture. Dans son courrier, il formule plusieurs exigences, parmi lesquelles obtenir une PlayStation 3 « avec accĂšs Ă  des jeux pour adulte [qu'il] peut [lui]-mĂȘme choisir » en remplacement de sa PlayStation 2, ainsi qu'un sofa en lieu et place de sa chaise de bureau « douloureuse »[63].

Le , la justice norvĂ©gienne donne raison Ă  Anders Behring Breivik, dans le procĂšs qu'il a intentĂ© Ă  l'État pour des conditions de dĂ©tention qu'il juge « inhumaines ». Le tribunal d'Oslo a fait valoir qu'il Ă©tait maintenu Ă  l'isolement depuis prĂšs de cinq ans. La juge l'a en revanche dĂ©boutĂ© concernant le contrĂŽle de sa correspondance. Le premier verdict, dans lequel le gouvernement norvĂ©gien a violĂ© l'article 3 de la convention sur les droits de l'homme, a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au procĂšs en appel Ă  partir du . Le , la cour d'appel a statuĂ© que l'isolement ne violait pas les droits de Breivik. Le , la Cour suprĂȘme norvĂ©gienne, la plus haute instance juridique du pays scandinave, a refusĂ© d'examiner son appel en cassation. Sa condamnation dans son pays Ă©tant dĂ©sormais dĂ©finitive, son avocat a annoncĂ© aussitĂŽt qu'il allait saisir la Cour europĂ©enne des droits de l'homme.

Le , la Cour europĂ©enne des droits de l'homme rejette la plainte d’Anders Breivik (qui a entre-temps officiellement changĂ© de nom, et s’appelle dĂ©sormais Fjotolf Hansen) contre la NorvĂšge[64].

Anders Breivik demande sa libĂ©ration conditionnelle aprĂšs 10 ans de prison conformĂ©ment Ă  sa peine. Le jugement, retransmis en direct sur les tĂ©lĂ©visions norvĂ©giennes, se tient du 18 au . Dans celui-ci, Breivik multiplie les provocations, faisant le salut nazi, brandissant une pancarte Ă©voquant la thĂ©orie du complot du gĂ©nocide blanc, prĂ©textant un lavage de cerveau qui avait fait de lui un « fantassin » du rĂ©seau nĂ©onazi Blood and Honour afin de « de rĂ©tablir le troisiĂšme Reich ». Il prĂ©cise « qu’il poursuivrait son combat pour la suprĂ©matie blanche et la domination nazie par des moyens pacifiques »[65]. « Il y a un risque Ă©vident que (Breivik) renoue avec le comportement qui a conduit aux attaques terroristes du », a tranchĂ© le tribunal de district du Telemark, en rejetant la demande de remise en libertĂ©. Breivik n'a jamais Ă©mis le moindre remords depuis les faits[66]. Breivik s'est plaint lors du procĂšs de ses conditions de dĂ©tention, conditions jugĂ©es pourtant non «inhumaines» selon la cour d'appel d'Oslo en 2017, procĂšs durant lequel Breivik avait fait le salut nazi Ă  deux reprises. Breivik « bĂ©nĂ©ficie de trois cellules rassemblĂ©es en une, d’une tĂ©lĂ©vision, d’une console de jeux, d’appareils sportifs, d’un ordinateur portable, de cours en ligne et d’une sortie d’une heure par jour » mais est presque en isolement total car « trĂšs peu de prisonniers ont envie de lui parler. La plupart ont envie de lui faire du mal » selon sa psychiatre qui a tĂ©moignĂ© au procĂšs que « les risques d’actes de violence futurs de sa part sont les mĂȘmes par rapport Ă  ce qu’ils Ă©taient en 2012-2013 »[65].

En 2022 il est transfĂ©rĂ© de Skien Ă  la prison de Ringerike. La prison de Ringerike est situĂ©e prĂšs du tyrifjorden, a environ un mile de l’üle d'Utoya oĂč Breivik a tuĂ© 69 personnes en 2011. Jugeant qu'il n'y a aucun progrĂšs dans ses conditions d'emprisonnement en ce qui concerne les contacts humains, il poursuit l'État en aoĂ»t 2022[67] - [68].

Changement de nom

Début , son avocat confirme à la presse l'information selon laquelle Breivik avait officiellement changé de nom en Fjotolf Hansen, se refusant par ailleurs à en fournir la raison[4].

Opinions et croyances

Profil

Les Ă©lĂ©ments postĂ©s sur le rĂ©seau social Facebook[69] - [70] indiquent, selon le Figaro[71], « des goĂ»ts en phase avec les jeunes gens de son Ăąge[71] ». L’homme, Ă  la chevelure blonde mi-longue et aux yeux bleu clair, s’y dĂ©crit comme « conservateur ». CĂ©libataire, il vivrait chez sa mĂšre, dans une banlieue aisĂ©e d’Oslo. Ses livres favoris seraient Le ProcĂšs de Franz Kafka, LĂ©viathan de Thomas Hobbes et 1984 de George Orwell. Ses films prĂ©fĂ©rĂ©s seraient, toujours d'aprĂšs sa page Facebook, Gladiator, 300 et, en troisiĂšme position, Dogville, ce qui a bouleversĂ© le rĂ©alisateur Lars von Trier, qui reconnaĂźt : « La derniĂšre scĂšne de Dogville prĂ©sente de pĂ©nibles similitudes avec UtĂžya[72] ».

D’aprĂšs Nicolas Lebourg, chercheur Ă  l’universitĂ© de Perpignan, le cas Anders Behring Breivik relĂšve au moins partiellement de l’imaginaire « loup solitaire », inventĂ© par le nĂ©onazi amĂ©ricain Joseph Tommasi, fondateur, en 1974, du National Socialist Liberation Front. Le mĂ©lange d'explosif utilisĂ© est le mĂȘme que celui des terroriste amĂ©ricains nĂ©onazis et de l'attentat d'Oklahoma City[73].

Évaluation psychiatrique

Anders Behring Breivik est examiné par des psychiatres à la demande de la justice, à l'automne 2011. Ceux-ci diagnostiquent une schizophrénie et concluent à un état de délire, aussi bien lors des attaques, que durant leur observation clinique[74] - [75].

D'aprÚs leur rapport, Breivik fait preuve d'un sévÚre manque d'empathie de caractÚre psychopathique. Il parle de maniÚre incohérente et agit de maniÚre compulsive. Il se décrit comme le futur régent de NorvÚge, « maßtre de la vie et de la mort » et « le plus parfait chevalier d'Europe depuis la DeuxiÚme Guerre mondiale »[74]. Cependant, une contre-expertise menée par deux autres psychiatres, et rendue publique le , conclut à l'absence de trouble psychiatrique et va dans le sens de l'absence d'irresponsabilité pénale, ce dont Anders Breivik s'est réjoui[76].

C'est donc au tribunal qu'il a appartenu de se prononcer sur la responsabilitĂ© pĂ©nale d'Anders Breivik. Si le diagnostic de schizophrĂ©nie avait Ă©tĂ© retenu par la justice, Breivik n'aurait pas pu ĂȘtre condamnĂ© Ă  une peine de prison mais aurait pu ĂȘtre internĂ© Ă  vie dans un hĂŽpital psychiatrique[77]. Le tribunal a finalement considĂ©rĂ© qu'il Ă©tait « sain d'esprit », ce qui satisfait Breivik, qui craignait qu'une apprĂ©ciation de folie ne discrĂ©dite son idĂ©ologie raciste et xĂ©nophobe.

Philosophie et religion

Selon François-Bernard Huyghe, chercheur Ă  l'IRIS, l’action de Breivik est « la mise en Ɠuvre d’une pensĂ©e politique[78] ».

Lors d’un point de presse, Roger Andresen (en), responsable des forces de l'ordre, indique que, sur la foi d’informations postĂ©es sur Internet[79] - [80], l’homme incriminĂ©, NorvĂ©gien, est qualifiĂ© de « fondamentaliste chrĂ©tien », et ses opinions politiques pencheraient « Ă  droite » selon la police[81]. En revanche, Tore BjĂžrgo, de l'École de police de NorvĂšge (en), pense que cette caractĂ©risation est incorrecte : selon lui, bien qu’Anders Breivik se considĂšre comme Ă©tant « chrĂ©tien », il n’en revĂȘt pas pour autant la stature d’une personne particuliĂšrement spirituelle[82]. DĂ©crit comme un « fondamentaliste chrĂ©tien » dans les heures qui ont suivi les attentats, il se qualifie de « protestant traditionnel », « ne cite pas la Bible Ă  tout bout de champ et se dit lui-mĂȘme modĂ©rĂ©ment croyant[78] ». Il a Ă©tĂ© membre de l’Ordre norvĂ©gien des francs-maçons[83], qui « semblait un moyen intĂ©ressant de se faire une place dans une sociĂ©tĂ© secrĂšte », mais aprĂšs avoir Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© Ă  une loge par un membre de sa famille, Breivik s'y ennuie et n'y assiste jamais[84] en s’arrĂȘtant au troisiĂšme degrĂ©[85]. Il en est radiĂ© immĂ©diatement aprĂšs le drame[86], et il manifeste une attirance pour l'occulte[78]. En 2015, plusieurs lettres de Breivik paraissent dans la presse norvĂ©gienne. Le criminel y nie avoir jamais Ă©tĂ© chrĂ©tien et y juge au contraire le Christ et son message pathĂ©tique, et affirme prier Odin[87].

En 2013, aprĂšs deux ans d'emprisonnement, Breivik se lance dans un projet de crĂ©ation d'une association qu'il entend nommer « Le Parti fasciste norvĂ©gien et la Ligue nordique », en prĂ©alable Ă  la crĂ©ation d'un vĂ©ritable parti politique[88]. Bien que n'ayant pas modifiĂ© ses croyances idĂ©ologiques, il affirme s'ĂȘtre « converti » Ă  la cause dĂ©mocratique depuis , Ă  la suite du succĂšs Ă©lectoral en GrĂšce du parti nĂ©onazi Aube dorĂ©e. Son projet n'aboutissant pas, Breivik remet la faute sur les autoritĂ©s pĂ©nitentiaires[89].

Manifeste 2083

Sous le pseudonyme « Andrew Berwick »[90], Breivik rĂ©dige, en anglais, un manifeste de 1 518 pages, intitulĂ© : 2083 – Une DĂ©claration d’indĂ©pendance europĂ©enne[note 3].

Environ une heure et demie avant le premier attentat, il fait parvenir une copie de son rĂ©quisitoire, par courrier Ă©lectronique, Ă  1 003 personnes[91]. Dans la prĂ©face, il dĂ©clare avoir consacrĂ© neuf ans de sa vie Ă  Ă©crire ce livre, dont les trois derniĂšres annĂ©es Ă  plein temps[90]. Il se rĂ©fĂšre Ă©galement aux attaques comme Ă  « [
] des sacrifices — qui constituent eux-mĂȘmes une vĂ©ritable opĂ©ration de marketing — vouĂ©s Ă  la distribution de cet ouvrage[90]. »

Une grande partie du document compile, copie ou cite des textes de tiers[92]. Ce document fait Ă©tat de ses antĂ©cĂ©dents et de ses opinions politiques[93] - [94] - [95] ; Breivik y fait usage du concept d'Eurabia ; il dĂ©taille sa planification des attaques, dont notamment la prĂ©paration de l’ANFO[96], les mĂ©thodes d’acquisition des ingrĂ©dients chimiques, ainsi que la description circonstanciĂ©e de son Ă©tat mental durant les jours qui ont prĂ©cĂ©dĂ© ses actes. Le journal The New York Times mentionne, parmi les influences de Breivik, d'une part l'Ă©crivain Robert Spencer, citĂ© 64 fois dans le manifeste, lequel fait abondamment rĂ©fĂ©rence aux travaux de ce spĂ©cialiste anti-islam[97], et d'autre part Bat Ye'or, principale promotrice du terme « Eurabia », citĂ©e aussi des dizaines de fois. Le magazine Foreign Policy insiste Ă©galement sur l'importance des Ă©crits de Bat Ye'or[98]. Daniel Pipes, figure connue du nĂ©oconservatisme anti-islam, est Ă©galement citĂ© comme source d'inspiration pour Breivik[99] ainsi que le blogueur Fjordman[100].

Afin de donner une impression de respectabilitĂ© Ă  ses vues extrĂ©mistes, Breivik cite Ă©galement, dans son manifeste, des personnalitĂ©s comme Winston Churchill, Bernard Lewis, Edmund Burke, Thomas Jefferson, le Mahatma Gandhi, John Locke, George Orwell et Roger Scruton[101], des Ă©ditorialistes Jeremy Clarkson du Sunday Times et Melanie Phillips (en) du Daily Mail[101]. Le document mentionne aussi de façon admirative notamment Ayaan Hirsi Ali, Bruce Bawer, Pamela Geller et Srđa Trifković (en)[102]. Il cite aussi Alain Finkielkraut, dont il reprend certaines idĂ©es contre l'antiracisme[103], et FrĂ©dĂ©ric Encel[104].

Breivik se défend de tout fascisme ou nazisme, se déclarant notamment allié des Juifs[105]. Breivik accuse le féminisme de permettre la destruction du tissu social européen, et prÎne la restauration du patriarcat[106]. Le texte retranscrit en outre des passages du manifeste d'Unabomber[99], sans lui en attribuer la paternité, tout en y remplaçant les termes « gauchistes » par « marxistes culturels » et « noirs » par « musulmans »[107].

La publication de ce pamphlet[note 4] n’attire pas l’attention de la police norvĂ©gienne, la raison pouvant ĂȘtre que Breivik ne publie ses Ă©crits qu'environ une heure et demie avant le dĂ©clenchement des attentats[109] - [110].

Site document.no

Breivik rĂ©dige Ă©galement de nombreux billets sur le site Web document.no (en)[111], dĂ©crit par le journal Aftenposten comme « critique face Ă  l’islam et bienveillant Ă  l’égard d’IsraĂ«l ». Il assiste Ă©galement aux rĂ©unions des Documents Venner (« Les Amis de Document »), eux-mĂȘmes affiliĂ©s Ă  ce site Web[112].

D’aprĂšs le Dagens NĂŠringsliv, Breivik essaie de dĂ©marrer une version norvĂ©gienne du Tea Party Movement, en coopĂ©ration avec les propriĂ©taires du document.no, mais ceux-ci — bien qu’ayant initialement exprimĂ© leur intĂ©rĂȘt — finissent par renoncer Ă  toute perspective de collaboration avec lui, aprĂšs avoir constatĂ© l’inexistence flagrante des contacts qu’il avait pourtant promis d’établir[113].

AprÚs les attaques de 2011 et à la suite de l'attention portée par les médias aux activités de Breivik sur Internet, document.no compile une liste complÚte de tous les commentaires qu'il a postés sur le site entre et [79].

Récupération et influence

La marque de vĂȘtements Thor Steinar, proche des milieux d'extrĂȘme-droite et nĂ©o-nazis, ouvre en 2012, Ă  Chemnitz, un magasin qu'elle nomme « Brevik », provoquant l'ire des autoritĂ©s de la ville et de la classe politique allemande[114].

En France, des groupuscules se revendiquant héritiers de l'OAS en 2017 disent s'inspirer du terrorisme de Breivik[115] - [116].

Brenton Tarrant affirme l'avoir consultĂ© et avoir obtenu son approbation avant de commettre les attentats de Christchurch en 2019[117]. Il dit s'ĂȘtre inspirĂ© du grand remplacement et de Breivik et « avoir eu la bĂ©nĂ©diction des "nouveaux Chevaliers Templiers" ("reborn Knights Templar") », organisation Ă  laquelle Breivik disait appartenir[118].

En 2021, en France, un homme de 19 ans est arrĂȘtĂ© au Havre pour un projet de massacre dans son ancien lycĂ©e et une mosquĂ©e, faisant rĂ©fĂ©rence dans ses Ă©crits Ă  Breivik et Ă  Hitler, la date du massacre devant avoir lieu le jour anniversaire de ce dernier[119].

Notes et références

Notes

  1. Pour expliquer l'absence de contacts entre son pĂšre et lui, Anders Breivik Ă©crit : « Quand j’ai eu entre 13 et 16 ans, il n’a pas trop aimĂ© ma pĂ©riode “graffiti[31]”. Durant cette pĂ©riode « graffiti »[31], Anders Breivik signe ses Ɠuvres du nom de Morg[3], tout en se rĂ©clamant du « B Gang » ou « GSV »[3].
  2. Il s'agit de forvaring (en), la peine norvĂ©gienne dite de « confinement ».
  3. Titre anglais : 2083 – A European Declaration of Independence[90].
  4. Celle-ci illustrerait le principe selon lequel « les terroristes laisseraient toujours filtrer des signes annonciateurs tangibles, prĂ©figurant ainsi la nature des actes qu’ils seraient sur le point de commettre[108] ».

Références

  1. (en) Steven Erlanger et Scott Shane, « Extremist Charged in Norway », The New York Times, 23 juillet 2011.
  2. (no) « Skulle drepe 4848 nordmenn », dagbladet.no, 24 juillet 2011. « Sigurd Jorsalfar » fait référence à Sigurd Ier de NorvÚge (no) Skulle drepe 4848 nordmenn.
  3. (en) « redmindk », « Oslo », Graffsite « alpha », 24 juillet 2011.
  4. « Breivik, le tueur de masse norvégien, change de nom et devient Fjotolf Hansen », sur lexpress.fr, .
  5. (en) , , , , M. Goodwin, « Europe's Radical Right: Support and Potential », Political Insight, no 2, 2011, p. 4–7 ; Jerrold M. Post, « The Generation of Vipers », The Generational Provenance of Terrorists SAIS Review, Volume 31, no 2, Summer-Fall 2011, pp. 111–122 [lire en ligne].
  6. (en) Reuters, « Man held after Norway attacks right-wing extremist: report », (consulté le ).
  7. (en) « Norway suspect admits responsibility », Sky News (consulté le ).
  8. (en) « Slik var dramaet pÄ UtÞya », Verdens Gang (consulté le ).
  9. (en) Gavin Hewitt, « Norway gunman 'has accomplices' », BBC, (consulté le ).
  10. (en) « Death Toll in Norway Attacks Rises to 77 », ABC News, (consulté le ).
  11. (no) Anne Linn Kumano-Ensby, « Sendte ut ideologisk bokmanus en time fĂžr bomben », NRK News,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  12. (no) Avkristina Overn, « Var aktiv i norsk antiislamsk organisasjon – Nyheter – Innenriks », Aftenposten.no (consultĂ© le ).
  13. (en) Will Englund, « In diary, Norwegian ‘crusader’ details months of preparation for attacks », sur The Washington Post, (consultĂ© le ).
  14. (en) Michelle Goldberg (en), « The Norway Shooter’s Zionist Streak », sur The Daily Beast, .
  15. « PlongĂ©e dans la pensĂ©e d’Anders Behring Breivik », sur L'HumanitĂ©, (consultĂ© le )
  16. (en) Jane Clare Jones, « Anders Breivik's chilling anti-feminism », sur The Guardian, .
  17. (en) Michelle Goldberg (en), « Norway Killer’s Hatred of Women », sur The Daily Beast, .
  18. (no) Benjamin Teitelbaum, « Hvit Nasjonalist », sur Dagbladet, (consulté le ).
  19. Bien qu'il n'attaque apparemment que les versets médinois de celui-ci.
  20. Jody McIntyre, « Anders Behring Breivik: a disturbing ideology », The Foreign Desk, sur independent.co.uk, London, (consulté le ).
  21. (en) « Norwegian Massacre Gunman was a Right-Wing Extremist who hated Muslims », The Daily Mail, Londres,‎ (lire en ligne).
  22. Debra J. Saunders, « Norwegian Crime and Punishment », San Francisco Chronicle, 26 juillet 2011 : « 
 the anti-multiculturalism, anti-Muslim and anti-Marxist message of his 1,500-page manifesto. »
  23. (en) J. David Goodman, « At Least 80 Are Dead in Norway Shooting », The New York Times,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  24. (en) Josiane Kremer, Marianne Stigset et Stephen Treloar, « Norway Shooting Suspect Breivik Is Ordered Into Isolation for Four Weeks », Bloomberg, (consulté le ).
  25. (no) Ole N. Olsen et David Andresen, « Rettspsykiaterne beskriver bisarre vrangforestillinger hos Breivik », Verdens Gang,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  26. (en) « Norway killer Breivik is 'not psychotic', say experts », BBC, (consulté le ).
  27. Spiegel Magazine [lire en ligne].
  28. Maßtre Eolas, « Un petit mot de droit norvégien », sur maitre-eolas.fr, .
  29. (no) « Dagens navn », Aftenposten, morgen, 15 fĂ©vrier 1979, p. 10 : « Aker sykehus, 13. ds.: En gutt. Wenche og Jens Breivik » (en français : « HĂŽpital d’Aker, Oslo, 13 fĂ©vrier 1979 : un garçon »).
  30. Seierstad 2013, ch. « Et nytt liv (1979) ».
  31. « NorvÚge : le pÚre du tueur sous le choc », Le Figaro, 24 juillet 2011.
  32. (en) « Norway Killer: Father horrified by Anders Behring Breivik killing spree », The Telegraph, 23 juillet 2011.
  33. (en) « he said he was not mentally prepared for a reunion » ; « Norway killer: Anders Behring Breivik was a 'mummy's boy' », The Telegraph, 25 juillet 2011.
  34. Seierstad 2013, ch. « Barnet pÄ SilkestrÄ ».
  35. Seierstad 2013, ch. « Unge drÞmmer ».
  36. Seierstad 2013, ch. « En plass pÄ listen ».
  37. Seierstad 2013, ch. « High quality fake diplomas!! ».
  38. Seierstad 2013, ch. « Velg deg en verden ».
  39. Seierstad 2013, ch. « Skrifter ».
  40. Seierstad 2013, ch. « Gift ».
  41. (fr) « Le tueur d’Oslo : un extrĂ©miste opposĂ© au multiculturalisme », L’Express, 24 juillet 2011.
  42. (no) « Dette mener Anders Behring Breivik », aftenposten.no, 23 juillet 2011.
  43. Seierstad 2013, ch. « Kjemikerens logg ».
  44. Seierstad 2013, ch. « Fredag ».
  45. Seierstad 2013, ch. « Narcissus pÄ scenen »
  46. Marie Simon, « NorvÚge : qui est l'avocat d'Anders Behring Breivik ? », lexpress.fr, 27 juillet 2011.
  47. « Attentats d'Oslo : Anders Behring Breivik est prĂȘt Ă  passer sa vie en prison », 20minutes.fr, 25 juillet 2011.
  48. « Anders Breivik va subir une expertise psychiatrique », tsrinfo.ch, 29 juillet 2011 [audio] [vidéo].
  49. « Anders Behring Breivik ne montre « aucun remords » », Le Monde/AFP, 14 août 2011.
  50. « Les psychiatres jugent Breivik pénalement irresponsable », Le Monde/AFP, 29 novembre 2011.
  51. « NorvÚge : nouvelle expertise psychiatrique ordonnée pour A. Behring Breivik », rtbf.info, Belga, 13 janvier 2012.
  52. « Une contre-expertise psychiatrique déclare Breivik pénalement responsable », France 24/AFP, 10 avril 2012.
  53. Olivier Truc, « La NorvÚge : un pays en convalescence », Le Monde, 15 avril 2012.
  54. « Breivik demande sa relaxe », Le Soir.be, (consulté le ).
  55. « Breivik plaide non coupable et reste impassible au premier jour de son procÚs ».
  56. Benoist Pasteau, « Breivik, un procÚs entre larmes et rire », sur europe1.fr, (consulté le ).
  57. Seierstad 2013, ch. « Psykoseminar ».
  58. Seierstad 2013, ch. « Sakens hjerte ».
  59. Seierstad 2013, ch. « Viljen til Ä leve ».
  60. « Anders Behring Breivik reconnu sain d'esprit et condamné à la peine maximale », Le Monde, 24 août 2012.
  61. « NorvÚge : Breivik condamné à 21 ans de prison », Libération, 24 août 2012.
  62. Seierstad 2013, ch. « Straffen ».
  63. « Breivik menace d'une grÚve de la faim pour faire cesser la « torture » », sur lechorepublicain.fr, (consulté le ).
  64. Tuerie d’Utoya: salut nazi, «lavage de cerveau»  La tribune idĂ©ologique d’Anders Breivik retransmise en direct en NorvĂšge, LibĂ©ration 20/1/2022
  65. « Anders Breivik, le tueur néonazi norvégien, ne sortira pas de prison », sur Le Soir, (consulté le )
  66. (no) NTB, « Breivik varsler nytt sÞksmÄl mot staten », sur www.abcnyheter.no, (consulté le )
  67. (en) A. B. C. News, « Norwegian mass-murderer sues state again over isolation », sur ABC News (consulté le )
  68. (no) Page Facebook d’Anders Behring Breivik, issue du cache Google (copie de sauvegarde), 22 juillet 2011.
  69. (en) [PDF] Page Facebook d’Anders Behring Breivik : version complùte, en anglais.
  70. « NorvÚge : le tueur présumé détestait le multiculturalisme », Le Figaro, 23 juillet 2011.
  71. « Massacre d'Oslo : les regrets de Lars von Trier », TF1 News, 30 juillet 2011.
  72. « Le cas Anders Behring Breivik : un imaginaire de « lone wolf » ? », Droite(s) extrĂȘme(s), 24 juillet 2011.
  73. (no) « Forensic psychiatric statement Breivik, Anders Behring (Norwegian) », TV2, (consulté le ).
  74. « Norway massacre: Breivik declared insane », BBC, (consulté le ).
  75. « NorvÚge : Breivik déclaré pénalement responsable », lefigaro.fr, (consulté le ).
  76. (no) « Regular Criminal Code (Norwegian: straffeloven) », Lovdata (consulté le ).
  77. (fr) François-Bernard Huyghe, « Le massacre d'Oslo est un crime idéologique », Le Monde, 29 juillet 2011.
  78. (no) « Anders Behring Breiviks kommentarer hos Document.no », document.no, 23 juillet 2011.
  79. (fr) « Les mots du Tueur d’Oslo », Pour ceux qui aiment le Net, 23 juillet 2011.
  80. « NorvĂšge : le suspect est un "fondamentaliste chrĂ©tien" proche de l'extrĂȘme droite », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  81. (no) « Vi har bare sett starten pÄ vold fra denne hÞyreekstreme gruppen », vg.no, 25 juillet 2011.
  82. Le JDD, « Les obsessions d'un tueur », sur lejdd.fr (consulté le )
  83. One of Us: The Story of Anders Breivik and the Massacre in Norway, Åsne Seierstad, The Guardian, 26/2/2015
  84. « Terrorisme en NorvĂšge: la religion d’Anders Breivik – Religioscope », sur www.religion.info (consultĂ© le )
  85. Un tueur de masse en quĂȘte de tribune politique, Le Monde, 25/7/2011
  86. « Breivik mener Jesus er « patetisk » ».
  87. « NorvÚge : Breivik ne pourra pas créer de parti fasciste », sur rtl.fr.
  88. « Breivik veut se lancer en politique », sur 20minutes.ch.
  89. (en) [PDF] 2083 – A European Declaration of Independence, site du Washington Post ; le texte est aussi disponible en version PDF sur le site Schizodoxe et sur le site archive-host. Le document peut ĂȘtre Ă©galement consultĂ© sur Google Docs. La croix rouge figurant sur la premiĂšre page du manifeste est une croix de saint Georges.
  90. (fr) « Plus de 70 Français auraient reçu un mail d’Anders Behring Breivik », ouest-france.fr, 28 juillet 2011.
  91. « Breivik, loin d’ĂȘtre un rat de bibliothĂšque, a surtout rĂ©uni des publications disponibles sur la toile. » (Le Soir, 30-7-2011).
  92. (en) « Norway Shooting and Explosion Suspect Admits Firing Weapons on Youth Camp Island », ABC News, 23 juillet 2011.
  93. (en) « Global Terror. Police: Norway Suspect Admits Bombing, Shootings, but Denies Breaking Law », foxnews.com, 24 juillet 2011.
  94. (en) « Oslo Bombing: Anders Breivik Confesses to Releasing YouTube Video, 1,500 Page “Declaration of Independence” », International Business Times, 24 juillet 2011.
  95. (en) « Oslo bomb suspect bought 6 tonnes fertiliser: supplier », Reuters, 23 juillet 2011.
  96. (en) Scott Shane, « Killings in Norway Spotlight Anti-Muslim Thought in U.S. », The New York Times, 24 juillet 2011.
  97. (en) Toby Archer, « Breivik's Swamp », Foreign Policy, 25 juillet 2011 (traduction en français).
  98. Marwan Chahine, « "2083 – Une dĂ©claration europĂ©enne d’indĂ©pendance" ou le petit manuel du nĂ©o-croisĂ© », LibĂ©ration, 25 juillet 2011.
  99. Ettore Rizza, « Le manifeste de Breivik au détecteur de plagiat », sur Le Soir.be, .
  100. Sarah Lee (en), « Norway attacks: Writer quoted by gunman hits back », The Guardian, 25 juillet 2011.
  101. Astrid Meland (no), « De var Breiviks helter (They were Breivik's heroes », dagbladet.no, 13 September 2014].
  102. Marwan Chahine, « La France imaginaire d’Anders Breivik », LibĂ©ration, 27 juillet 2011.
  103. « Tueries d’Oslo : selon que vous serez, ou non, islamiste », Acrimed, 2 aoĂ»t 2011.
  104. Marwan Chahine, « 2083, Une déclaration européenne d'indépendance ou le petit manuel du néo-croisé », Libération, 25 juillet 2011.
  105. Michelle Goldberg (en), « Norway Killer’s Hatred of Women », The Daily Beast, 29 juillet 2011.
  106. (no) « Massedrapsmannen kopierte “Unabomberen” ord for ord », nrk.no, 24 juillet 2011.
  107. « Breivik, attentats de NorvĂšge et son idĂ©ologie – Loup solitaire, islamophobie contre multkulti », huygue.fr, 24 juillet 2011.
  108. « Le long manifeste d'Anders Behring Breivik contre l'islamisation », lepoint.fr (avec Reuters), 24 juillet 2011.
  109. (fr) « NorvĂšge : Breivik « prĂȘt Ă  passer toute sa vie en prison » », lejdd.fr, 25 juillet 2011.
  110. (no) « 32-Äringen skal tilhÞre hÞyreekstremt miljÞ - Norge », nrk.no, 23 juillet 2011.
  111. (no) « Som en liten gutt », bt.no, 23 juillet 2011.
  112. (no) « Tungt Ä bli rost av den terrorsiktede », dn.no, 23 juillet 2011.
  113. JCW, « Neo-Nazi clothes brand opens 'Brevik' shop - The Local », sur The Local, (consulté le ).
  114. Huit suspects liés à l'ultra-droite mis en examen, Le Point, 21 octobre 2017.
  115. Ultra-droite: les 8 complices de Logan N., des "branques" au projet "imprécis", L'express, 23 octobre 2017.
  116. https://www.washingtonpost.com/gdpr-consent/?destination=%2fworld%2f2019%2f03%2f15%2fnew-zealand-suspect-allegedly-claimed-brief-contact-with-norwegian-mass-murderer-anders-breivik%2f%3f
  117. Le "Grand remplacement" et "le Chevalier Breivik" au coeur de l'attaque terroriste néo-zélandaise, TV5 Monde, 15/3/2019
  118. Terrorisme : un jeune habitant de Seine-Maritime mis en examen pour un projet de tuerie de masse , France 3, 3/10/2021

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.