Institut de relations internationales et stratégiques

L'IRIS a été créé en 1991 par Pascal Boniface sous le statut association loi de 1901[2].

L'IRIS est un think tank français travaillant sur les thématiques géopolitiques et stratégiques. L'IRIS est organisé autour de 4 pôles d'activité : la recherche, la publication, la formation et l'organisation d'évènements. Il a été reconnu d'utilité publique en 2009.

L’origine de la création de l’IRIS relève de la volonté de satisfaire trois objectifs principaux :

• Produire des idées et contribuer à la recherche et au débat sur les questions internationales et stratégiques.
• Créer un lieu de dialogue et de réflexion entre tous ceux qui composent la communauté stratégique, spécialistes venus d’horizons professionnels et philosophiques différents, qu’il s’agisse de responsables politiques, hauts fonctionnaires civils et militaires, industriels, experts, universitaires, etc.
• Rendre accessible au plus grand nombre les questionnements géopolitiques, par une démarche pédagogique et didactique.

Sur les 53 think tanks français recensés en 2017, l’IRIS a obtenu un résultat global satisfaisant, se positionnant à la 8^e place du classement général et obtenant les 4 étoiles sur les 5 étoiles possibles. Sur le critère de gouvernance et sur celui concernant le volume de production, l’IRIS obtient la 3^e position. Sur le critère de la transparence, l’IRIS est à la 12^e place du classement[3].

Le conseil d'administration est présidé par Alain Richard, ancien ministre de la Défense.

Le conseil d'administration se compose également de[4] :

L'IRIS publie chaque année ses comptes et ses sources de revenus auprès du Journal officiel[5], ainsi que ses rapports d'activités annuels sur son site internet[6]. L'Institut détaille chaque année ses activités dans le registre de transparence de l'Union européenne[7].

D'après le rapport d'activités de l'année 2021[8], 7% provient des organisations internationales, 13% des administrations françaises et 80% du secteur privé.

En 2009, un rapport de Geoffrey Geuens estime que l'Iris est financé d'argent public du Ministère des armées, un tiers des frais de scolarité de ses étudiants et un tiers des cotisations d'entreprises et organismes privés[9].

La Cour des comptes (4e chambre) a effectué en 2017 un contrôle de la gestion et des comptes de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), portant sur les exercices 2010-2015. Dans ses conclusions définitives, la Cour estime que : « L’examen de la comptabilité de l’IRIS révèle une tenue satisfaisante (…) La situation du bilan de l’IRIS est saine ». « En moins de 25 ans, l’IRIS a su prendre une place importante au sein des cercles d’influence mondiaux, plus communément dénommés Think-tanks. Porté par son fondateur et actuel directeur, M. Pascal Boniface, l’IRIS a acquis une renommée importante, positionnant l’Institut parmi les instituts influents sur la scène internationale. Cet indéniable succès est porté par une équipe restreinte, bénéficiant de moyens nettement plus faibles que ses homologues internationaux. Avec seulement une dizaine de chercheurs à temps plein et un budget de 3M€, dont la moitié est consacrée à des activités d’enseignement, l’IRIS ne quitte plus les classements mondiaux depuis plus d’une décennie. L’activité de l’IRIS a connu un fort développement durant la période sous revue (2010-2015). Cette évolution est conduite de manière prudente par les dirigeants qui prennent soin de contrôler avec vigilance l’adéquation des ressources aux charges »[10].

L'IRIS compte parmi les principaux think tanks géopolitiques français[11] - [12].

L’IRIS fut classé au 29e rang mondial dans la catégorie « Meilleur think tank sur les questions de politique étrangère et les enjeux internationaux » (sur 11 175), au 17e rang dans la catégorie « Meilleur think tank sur les questions de défense et de sécurité nationales » du Global Go-To Think Tanks 2020[13] de l’Université de Pennsylvanie.

L’Institut Think — en partenariat avec l’Observatoire des Think Tanks — a publié, en avril 2016, la 2^e édition du Baromètre d’Image des Think Tanks, une étude statistique menée auprès de 1 003 cadres supérieurs dont 206 dirigeants d'entreprises et 167 cadres de la fonction publique, interrogés en ligne du 16 au 29 décembre 2015, selon la méthode des quotas. Parmi les 25 think tanks testés, l’IRIS se positionne à la quatrième place en termes de notoriété, et à la troisième position pour la dimension « bonne image ». L’IRIS est également classé troisième au sein de l’indicateur global de réputation (constitué des 5 dimensions de notoriété et d’image)[14].

L'équipe de recherche de l'IRIS est composée d’une soixantaine d’experts (directeurs de recherche, chercheurs et chercheurs associés) spécialistes des questions internationales et stratégiques. En 2021, ils ont été invités à s'exprimer dans plus d'une centaine de colloques et séminaires en France et à l'étranger, ont publié au sein d’une quarantaine de revues scientifiques, et ont écrit ou dirigé 24 ouvrages[15]. Un annuaire des chercheurs de l'IRIS est disponible en ligne[16].

Liste non exhaustive (juin 2021) :

En 2002, l'IRIS crée IRIS Sup, un établissement privé d'enseignement supérieur technique, enregistré auprès du rectorat de Paris, qui a pour vocation de former les étudiants à différents métiers dans un contexte international. L'école dispense des diplômes reconnus par l'État[17] - [18].

L'IRIS a créé IRIS Éditions[19] qui édite et publie des revues et des ouvrages en relations internationales :

• La Revue Internationale et Stratégique (ISSN 1287-1672)[20]: Depuis sa création en 1991, La Revue internationale et stratégique s'attache, chaque trimestre, à rendre compte des grands débats qui animent la scène internationale. Elle poursuit un double objectif de diffusion pédagogique des savoirs et d'enrichissement du débat intellectuel dans le domaine des relations internationales et des questions stratégiques[21].
• L'Année stratégique (ISBN 978-2-200-63211-3) : Créé en 1985, cet ouvrage annuel s'est imposé comme une publication de référence sur les questions internationales qui ont marqué l’année écoulée. Il permet à un large public d'accéder à une vision à la fois globale et détaillée de la scène mondiale, à travers les enjeux politiques, économiques, diplomatiques, militaires, sécuritaires et environnementaux. Les articles d'analyse sont accompagnés d'abondants documents statistiques, cartographiques, chronologiques et bibliographiques[22].
• La collection « Enjeux stratégiques »[23] : Créée en 2001, la collection accueille des ouvrages traitant de questions stratégiques, abordées sous des angles précis. Elle édite également les actes des grands colloques organisés par l'IRIS.
• Le Déméter[24] : Le Déméter est l'ouvrage de référence sur les enjeux stratégiques de l'agriculture et de l'alimentation réalisé par Le Club Déméter en partenariat avec IRIS Éditions. Il replace les problématiques agricoles et alimentaires au cœur des questions géopolitiques et des grandes innovations qui bousculent déjà la planète.

L'IRIS est par ailleurs partenaire des éditions Eyrolles sur la collection Géopolitique[25] et la collection Découvrir et comprendre[26].

L'Institut de recherche stratégique de l'École militaire, sous la signature de Paul Charon et de son directeur Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, mentionne l'IRIS, dans un rapport de 646 pages publié en 2021, comme faisant partie de la stratégie d'influence de la Chine en France[31]. Ils évoquent notamment à ce sujet trois colloques organisés conjointement par l'IRIS et l'ambassade de Chine en France sur les routes de la Soie[32].

Pascal Boniface s'est défendu dans un communiqué[33] de ces accusations qu'il juge sans fondements : « L’IRIS organise également avec de nombreuses ambassades, dont celle des États-Unis, des événements qui ne constituent nullement des procès des pays en cause, mais permettent toujours une variété de points de vue. D’autres think tanks français ont également coorganisé des événements avec l’ambassade de Chine sans pour autant être mis en cause ». L'équipe des chercheurs permanents de l'IRIS ont également vivement réagi à ces accusations dans un communiqué[34] : « [Ce rapport] jette le trouble sur l’image de l’IRIS en élaborant un récit selon lequel, à partir de quelques éléments factuels mobilisés de manière orientée, notre institut et ses chercheurs constitueraient en réalité une caisse de résonance volontaire, ou, pis encore, naïvement manipulée par Pékin. Cette représentation biaisée de nos activités constitue une mise en cause de notre indépendance et de notre intégrité ».