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Provinces de l'Argentine

Conformément à la constitution de 1853, révisée en 1994, l'Argentine est une république fédérale organisée en 23 provinces et une cité autonome érigée en capitale fédérale : Buenos Aires.

Hormis la capitale qui a un statut spécial, l'Argentine est divisée en provinces autonomes, détenant tous les pouvoirs qui n'ont pas été délégués expressément au gouvernement fédéral. Ultérieurement furent créées des régions intégrées, au nombre de quatre, formellement constituées par des traités interprovinciaux. Les provinces sont chargées d'administrer la justice et l'éducation primaire. Elle s'organisent comme elles l'entendent en élisant leurs pouvoirs exécutif et législatif. Les provinces peuvent régler entre elles toutes sortes d'accords de type judiciaire, économique ou social. Le pouvoir exécutif national a seulement le pouvoir d'intervenir afin d'assurer la forme républicaine du gouvernement et de repousser les invasions étrangÚres.

La majoritĂ© des provinces du centre et du nord du pays sont antĂ©rieures Ă  l'existence de l'Argentine comme État national. Cependant des provinces avec une grande prĂ©sence aborigĂšne ou une faible population comme La Pampa, Chaco, Formosa, Misiones, NeuquĂ©n, Rio Negro, Chubut, Santa Cruz, la Terre de Feu, l'Antarctique et les Ăźles de l'Atlantique sud Ă©taient Ă  une Ă©poque des territoires nationaux dĂ©pendant du gouvernement fĂ©dĂ©ral. En devenant des provinces, elle acquirent le mĂȘme statut administratif que celles qui existaient dĂ©jĂ . Les derniers territoires Ă  changer de statut furent la Terre de Feu, l'Antarctique et les Ăźles de l'Atlantique sud qui devinrent une province en 1991.

Un des anciens territoires nationaux, le territoire des Andes, ne parvint jamais à se convertir en province. Il fut formé en 1900 et couvrait alors la totalité de la Puna du nord-ouest du pays, mais, en raison d'un développement et d'une population trÚs faibles, il fut dissous en 1943, les territoires étant alors incorporés aux provinces de Jujuy, Salta et Catamarca.

Liste des provinces

Carte des provinces de l'Argentine.

Ci-dessous sont mentionnĂ©es, entre parenthĂšses, la capitale de chaque province. Les provinces sont issues du dĂ©coupage de 6 grandes rĂ©gions historiques lors de la conquĂȘte espagnole et ayant subsistĂ© aprĂšs l'indĂ©pendance (ces grandes rĂ©gions historiques ont des frontiĂšres lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes des provinces actuelles, toutefois elles conservent une signification culturelle et en tant que rĂ©gions naturelles ; toutes n'ont pas Ă©tĂ© immĂ©diatement des provinces mais des territoires, notamment en Patagonie et dans le Nord-Ouest) :

En dehors de la citĂ© autonome de Buenos Aires, les provinces sont elles-mĂȘmes subdivisĂ©es en dĂ©partements (ou en partidos dans la province de Buenos Aires), eux-mĂȘmes subdivisĂ©s en communes.

DĂ©mographie

ISO 3166-2 Province Capitale Population (2010)
(hab.)
rang Superficie
(km2)[1]
rang Densité
(hab./km2)
rang
AR-C Ciudad AutĂłnoma de Buenos Aires — 02 776 13804000 202[2]2413 675,5601
AR-B Province de Buenos Aires La Plata 15 625 08401307 5710100 044,950
AR-K Catamarca San Fernando del Valle de Catamarca 00 367 82820102 6021100 003,2619
AR-H Chaco Resistencia 00 1 055 25909099 6331200 009,8811
AR-U Chubut Rawson 00 509 10818224 6860300 001,8423
AR-X CĂłrdoba CĂłrdoba 03 308 87602165 3210500 018,5506
AR-W Corrientes Corrientes 00 992 59511088 1991600 010,5610
AR-E Entre RĂ­os ParanĂĄ 01 235 99407078 7811700 014,7007
AR-P Formosa Formosa 00 530 16216072 0661900 006,7514
AR-Y Jujuy San Salvador de Jujuy 00 673 30714053 2192000 011,5008
AR-L La Pampa Santa Rosa 00 318 95122143 4400800 002,0922
AR-F La Rioja La Rioja 00 333 64221089 6801400 003,2320
AR-M Mendoza Mendoza 01 738 92905148 8270700 010,6109
AR-N Misiones Posadas 00 1 101 59310029 8012100 032,4004
AR-Q Neuquén Neuquén 00 585 12617094 0781300 005,0416
AR-R RĂ­o Negro Viedma 00 638 64515203 0130400 002,7221
AR-A Salta Salta 01 214 44108155 4880600 006,9412
AR-J San Juan San Juan 00 681 05513089 6511500 006,9213
AR-D San Luis San Luis 00 432 31019076 7481800 004,7917
AR-Z Santa Cruz RĂ­o Gallegos 00 273 96423243 9430200 000,8124
AR-S Santa Fe Santa Fe 03 194 53703133 0071000 022,5605
AR-G Santiago del Estero Santiago del Estero 00 874 00612136 3510900 005,9015
AR-V Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud UshuaĂŻa 00 127 205240 1 002 4252300 004,7518
AR-T TucumĂĄn San Miguel de TucumĂĄn 01 448 18806022 5242200 059,4302

Histoire

Les provinces au moment de la révolution de Mai

Subdivision territoriale de la vice-royauté du Río de la Plata.

Au moment oĂč Ă©clata la rĂ©volution de Mai , le , la Vice-royautĂ© du RĂ­o de la Plata, subdivision de l’Empire espagnol, se composait de 8 provinces (dites intendances) et de 4 gouvernements politiques et militaires (en esp. Gobierno PolĂ­tico y Militar ou GobernaciĂłn, parfois traduit par gouvernorat) :

Se trouvaient sous la tutelle du président de la Real Audiencia de Charcas :

  • le gouvernement politique et militaire de Moxos
  • le gouvernement politique et militaire de Chiquitos.

Chaque gobernaciĂłn et chaque intendance Ă©tait divisĂ©e en partidos, tandis que la juridiction de Buenos Aires englobait plusieurs comandancias militaires directement subordonnĂ©es au vice-roi, telles que la comandancia de Patagones, des Ăźles Malouines, de Maldonado, de Colonia, de Santa Teresa, ainsi que le presidio de l’üle MartĂ­n GarcĂ­a.

Le , la Grande Junte de Buenos Aires institua les Juntes (commissions exĂ©cutives) provinciales, formĂ©es d’un gouverneur-intendant et de quatre membres. Le premier triumvirat les abrogea le , pour leur substituer un rĂ©gime centralisĂ© unitaire.

L’AssemblĂ©e de l'an XIII Ă©labora un projet de constitution, lequel Ă©nonçait en son article 4 : « Le Territoire de l’État comprend les Provinces de Buenos Aires, du Paraguay, de CĂłrdoba, de Salta, de PotosĂ­, de Charcas, de Cochabamba, de La Paz, de Cuyo et de la Bande Orientale. »[3]

Les provinces ne faisant pas partie aujourd’hui de la RĂ©publique argentine

Les Provinces-Unies du RĂ­o de la Plata, en tant qu’État successeur de la vice-royautĂ© homonyme, en reprit Ă  son compte la subdivision administrative en provinces, et prĂ©tendait exercer sa souverainetĂ© sur la mĂȘme Ă©tendue de territoire ; cependant, sa tutelle effective sur les provinces du Haut-PĂ©rou ne fut exercĂ©e qu’aussi longtemps que dura l’occupation de cette rĂ©gion par l’armĂ©e du Nord, et le Paraguay, qui appartenait lui aussi, en tant qu’Intendance du Paraguay, Ă  la vice-royautĂ© du RĂ­o de la Plata, ne put jamais ĂȘtre soumis au gouvernements successifs de Buenos Aires. À la fin du XIXe siĂšcle, plus spĂ©cialement en 1890, l’Argentine eut Ă  rĂ©soudre diffĂ©rents contentieux territoriaux avec plusieurs États voisins (Bolivie, BrĂ©sil, Chili, Paraguay) simultanĂ©ment, ce qui explique que le pays, dĂ©sireux d’éviter une guerre massive contre lui, dut alors se rĂ©signer Ă  cĂ©der des territoires assez importants.

Paraguay
La Grande Junte de Buenos Aires accepta, Ă  travers une note du , l’autonomie de la province du Paraguay, en les termes suivants : « Si telle est la volontĂ© dĂ©cidĂ©e de cette province de se gouverner par elle-mĂȘme et avec indĂ©pendance envers le gouvernement provisoire, nous ne nous y opposerons point ». Le fut conclu entre les juntes d’Asuncion et de Buenos Aires un TraitĂ© d’amitiĂ©, d’entraide et de commerce, aux termes duquel la province du Paraguay acceptait de faire partie d’une confĂ©dĂ©ration avec les autres provinces du RĂ­o de la Plata, mais tout en maintenant son autonomie, et ce dans l’attente d’un congrĂšs gĂ©nĂ©ral de toutes les provinces. Si ensuite le DeuxiĂšme CongrĂšs paraguayen du adopta la dĂ©nomination de RĂ©publique du Paraguay, l’indĂ©pendance ne fut cependant formellement proclamĂ©e que le [4]. La ConfĂ©dĂ©ration argentine refusa tout d’abord de reconnaĂźtre cette indĂ©pendance, considĂ©rant en effet le Paraguay comme un de ses provinces, jusqu’à ce qu’elle signĂąt, Ă  AsunciĂłn le , l’Acte de reconnaissance de la souverainetĂ© et de l’indĂ©pendance de la RĂ©publique du Paraguay par la ConfĂ©dĂ©ration argentine, laquelle reconnaissance fut toutefois dĂ©savouĂ©e plus tard par le CongrĂšs de la ConfĂ©dĂ©ration (avec siĂšge Ă  ParanĂĄ) en . Un nouveau traitĂ© reconnaissant l’indĂ©pendance fut conclu le , puis ratifiĂ© par le CongrĂšs de la ConfĂ©dĂ©ration le et par le gouvernement paraguayen le [5].

Haut-PĂ©rou
Le CongrĂšs gĂ©nĂ©ral constituant de Buenos Aires dĂ©clara, en son dĂ©cret du , que « nonobstant que les quatre provinces du Haut-PĂ©rou aient toujours appartenu Ă  cet État-ci, c’est la volontĂ© du CongrĂšs gĂ©nĂ©ral constituant que celles-ci gardent leur pleine libertĂ© de disposer de leur sort, selon ce qu’elles croient convenir Ă  leurs intĂ©rĂȘts et Ă  leur bonheur », ouvrant la voie Ă  l’indĂ©pendance du Haut-PĂ©rou, qui sera proclamĂ©e par l’AssemblĂ©e dĂ©libĂ©rante Ă  Chuquisaca le . Les provinces ainsi rendues indĂ©pendantes, et appartenant auparavant au RĂ­o de la Plata, Ă©taient : La Paz (anciennement Intendance de La Paz), Charcas (anc. Intendance de Chuquisaca), Cochabamba (Intendance de Cochabamba) et PotosĂ­ (ci-devant Intendance de PotosĂ­). L’ancienne Intendance de Santa Cruz de la Sierra, qui comprenait les gouvernorats de Moxos et Chiquitos, et qui prit part Ă©galement Ă  ladite assemblĂ©e, avait Ă©tĂ© en 1811 sĂ©parĂ©e d’avec Cochabamba par les royalistes et constituait une nouvelle province, non reconnue par Buenos Aires.

Tarija et Puna de Atacama
Quant Ă  la litigieuse province de Tarija, si le cabildo de Tarija fit en 1810 allĂ©geance Ă  la rĂ©volution de Mai de Buenos Aires et si en consĂ©quence la rĂ©gion de Tarija adhĂ©ra aux Provinces-Unies du RĂ­o de la Plata, le , Ă  la suite de l’intervention des troupes subordonnĂ©es au libertador colombiano-bolivien Antonio JosĂ© de Sucre (encore que non directement commandĂ©es par lui), un cabildo ouvert, auquel seuls les sĂ©paratistes Ă©taient admis Ă  participer, destitua par voie de coup d'État le gouverneur intendant de Tarija (dĂ©pendant de Salta) et requit l’intĂ©gration de la province Ă  la RĂ©publique de BolĂ­var (dĂ©nommĂ©e ensuite Bolivie) crĂ©Ă©e peu auparavant. Le , Sucre promulgua la loi bolivienne qui autorisait les dĂ©putĂ©s de Tarija Ă  rejoindre le CongrĂšs constituant de Bolivie, sĂ©parant ainsi ce territoire d’avec l’Argentine, et dĂ©savouant son chef, puisque SimĂłn BolĂ­var lui-mĂȘme avait reconnu l’appartenance de Tarija aux Provinces-Unies du RĂ­o de la Plata (prĂ©figuration de l’Argentine). En pleine guerre de Cisplatine contre l’Empire du BrĂ©sil, le CongrĂšs d’Argentine crĂ©a, par une loi votĂ©e le , la province de Tarija, au titre d’une des provinces d’Argentine, en y incluant les actuelles provinces boliviennes de Nord Chichas et Sud Chichas et de Nor LĂ­pez et Sud LĂ­pez. Au cours de la dĂ©cennie 1830, l'encore modeste ConfĂ©dĂ©ration argentine, affaiblie par la guerre de Cisplatine, par les interventions française et anglaise et par les guerres intestines, dut affronter quasi seule avec ses troupes du Nord-ouest la ConfĂ©dĂ©ration pĂ©ruvio-bolivienne dirigĂ©e par l’ancien royaliste AndrĂ©s de Santa Cruz, muĂ© pour l’occasion en dictateur bolivien ; dans de telles conditions, l’Argentine ne fut aucunement en mesure de sortir victorieuse de ce conflit et dut prendre son parti d’un compromis aux termes duquel les envahisseurs pĂ©ruano-boliviens se retiraient de Jujuy et des zones du nord-est de Salta et gardaient en contrepartie la rĂ©gion de Tarija. Ce nonobstant, l’Argentine maintint encore Tarija formellement comme sa province jusqu’à ce qu’elle renonçùt dĂ©finitivement, par le traitĂ© du , Ă  ses prĂ©tentions sur Tarija et Chichas. La Bolivie en compensation cĂ©da un territoire qu’elle avait de toute façon perdu : la Puna de Atacama, qui avait Ă©tĂ© la base du ci-devant gouvernorat des Andes, mais Ă©tait devenu l'objet d’un contentieux entre l’Argentine, le Chili et la Bolivie, et qui se trouvait pour lors, Ă  la suite de la guerre du Pacifique, sous domination du Chili.

Province Orientale
La Province Orientale, crĂ©Ă©e par JosĂ© Gervasio Artigas en 1813 sur les bases de l’ancienne Bande orientale, fut annexĂ©e au Royaume-Uni de Portugal, du BrĂ©sil et des Algarves le sous le nom de province cisplatine et devint Ă  partir de une subdivision de l’Empire du BrĂ©sil.

Parmi les instructions qu’Artigas avait donnĂ©es aux dĂ©putĂ©s de sa province avant leur dĂ©part pour l’AssemblĂ©e de l'an XIII se trouvait la dĂ©limitation prĂ©cise du territoire qu’il rĂ©clamait pour sa Province orientale : « Depuis la cĂŽte orientale de l’Uruguay jusqu’au fort Sainte ThĂ©rĂšse » et « les sept villages des Misiones, ceux de BatovĂ­, de Santa Tecla, de San Rafael et de TacuarembĂł, que les Portugais occupent aujourd’hui injustement et qui devront ĂȘtre rĂ©clamĂ©s en tout temps comme territoire de cette province ».

Le , le CongrÚs de la Florida proclama la réintégration de la Province Orientale du Río de la Plata aux Provinces-Unies du Río de la Plata, disposition ensuite avalisée par le CongrÚs constituant de Buenos Aires le .

Par la Convention prĂ©liminaire de paix de 1828, qui mit fin Ă  la guerre de Cisplatine, la Province Orientale se vit formellement accorder l’indĂ©pendance, laquelle devint effective le , donnant lieu Ă  la crĂ©ation de l’État Oriental de l’Uruguay, qui changea peu aprĂšs sa dĂ©nomination en RĂ©publique Orientale de l’Uruguay.

Missions orientales

Les Missions occidentales avant l'invasion luso-brésilienne de 1819.

Les Misiones Orientales Ă©taient considĂ©rĂ©es comme faisant partie de la province de Misiones, qui englobait autrefois un territoire beaucoup plus vaste que l’actuelle province argentine de Misiones ; le territoire correspondant Ă  cette derniĂšre avait d’ailleurs pour nom Misiones Occidentales au temps d’AndrĂ©s Guazurary. Les revendications de JosĂ© Artigas relatives Ă  la Province Orientale incluaient les Misiones Orientales ; cependant, en 1851, le soi-disant Gouvernement de la dĂ©fense de Montevideo (pro-brĂ©silien et pro-unitaire) cĂ©da au BrĂ©sil les Misiones Orientales, quoique cette amputation de territoire ne fĂ»t pas acceptĂ©e par le Parti national, jusqu’à ce que celui-ci eĂ»t Ă©tĂ© dĂ©fait en 1865 lors de la guerre de la Triple-Alliance ; le gouvernement de la ConfĂ©dĂ©ration argentine pour sa part maintint vis-Ă -vis du BrĂ©sil ses revendications sur la zone d’El TapĂ© (actuellement situĂ©e dans l’ouest du Rio Grande do Sul et de Santa Catarina) jusqu’à fin 1851, date Ă  laquelle une coalition d’unitaires, de fĂ©dĂ©ralistes anti-rosistes et de colorados uruguayens, en plus de BrĂ©siliens, conclurent un accord stipulant que le territoire serait remis au BrĂ©sil (clause moyennant laquelle les BrĂ©siliens consentirent Ă  s’engager dans la Grande Guerre) ; toutefois, aprĂšs la cession par l’Uruguay et par les anti-rosistes argentins des Misiones Orientales d’El TapĂ© (c'est-Ă -dire les Sept Villages ou les Sept Domaines, en esp. Siete Estancias), la revendication de l’Argentine sur les dĂ©nommĂ©es Misiones Orientales mĂ©sopotamiennes, territoire de quelque 30 000 kmÂČ sis Ă  l’est de l’actuelle province argentine de Misiones, demeura, jusqu’à ce que ledit territoire, Ă  la suite de l'arbitrage confiĂ© aux États-Unis d’AmĂ©rique en 1890, passĂąt dĂ©finitivement au BrĂ©sil, qui le partagea entre les États de Santa Catarina et de ParanĂĄ). Du reste, les vicissitudes de ce territoire furent telles qu’aprĂšs les persĂ©cutions et exactions commises entre 1816 et 1860 par les BrĂ©siliens et Portugais, voire par les Paraguayens, qui en occupĂšrent occasionnellement certaines portions, la rĂ©gion se retrouva presque dĂ©peuplĂ©e et ses villes en ruines ; ce n’est qu’à partir de 1898 que les Misiones commencĂšrent Ă  se repeupler, avec des immigrants originaires de Pologne, d’Ukraine (de Galicie principalement), et mĂȘme du Danemark, Ă  telle enseigne qu’en 1955, la dĂ©mographie s’y Ă©tant rĂ©tablie, le territoire de Misiones eut droit au statut de province.

Formation des 14 provinces de la Confédération argentine

Le , le second triumvirat détacha du gouvernorat-intendance (esp. Gobernación Intendencia) de Córdoba del Tucumån les sous-délégations de Mendoza, San Juan et San Luis, pour les regrouper en un nouveau gouvernorat-intendance de Cuyo.

En 1814, le commandant de ParanĂĄ, Eusebio HereñĂș, reconnut le gĂ©nĂ©ral JosĂ© Gervasio Artigas comme Protecteur de la Ligue des peuples libres, mettant ainsi fin Ă  la dĂ©pendance de la mĂ©sopotamie argentine vis-Ă -vis de la lieutenance de gouvernement (Tenencia de Gobierno) de Santa Fe et Ă©tablissant de fait l’autonomie de la province d’Entre RĂ­os, laquelle fut proclamĂ©e le Ă  la suite du triomphe d’HereñĂș et de Fernando OtorguĂ©s sur les troupes du Directoire Ă  la bataille d’El Espinillo.

Un Cabildo ouvert rĂ©uni Ă  Corrientes le Ă©lut Juan Bautista MĂ©ndez gouverneur de la province. Le de cette mĂȘme annĂ©e, le Cabildo dĂ©clara l’indĂ©pendance de la province de Corrientes sous le systĂšme fĂ©dĂ©ratif en reconnaissant Ă  son tour Artigas comme Protecteur des peuples libres.

Le , le Directeur suprĂȘme Gervasio Antonio de Posadas dĂ©cida par dĂ©cret de sĂ©parer d’avec le gouvernorat-intendance de Buenos Aires les provinces d’Entre RĂ­os et de Corrientes et de les Ă©riger en gouvernorats-intendances Ă  part, quoiqu’elles le fussent dĂ©jĂ  de fait. Les villages des missions jĂ©suitiques (Misiones) situĂ©s au nord de la riviĂšre rĂ­o Miriñay furent incluses dans la province de Corrientes et ceux situĂ©s au sud de cette riviĂšre dans la province d’Entre RĂ­os.

Le , le Directeur suprĂȘme Posadas scinda, par voie de dĂ©cret, l’intendance de Salta del TucumĂĄn en deux provinces : le gouvernorat-intendance de Salta et le gouvernorat-intendance du TucumĂĄn. La premiĂšre incluait, outre la ville capitale Salta, les citĂ©s de Jujuy, d’OrĂĄn, de Tarija, de San Carlos, de VallĂ©es CalchaquĂ­es, de Lerma, de Santa MarĂ­a et de La Puna, tandis que la deuxiĂšme, avec San Miguel de TucumĂĄn pour capitale, avait sous sa tutelle Catamarca et Santiago del Estero.

Le , tandis que le gouvernement central de Carlos MarĂ­a de Alvear tombait sous les coups de la rĂ©bellion d’Ignacio Álvarez Thomas, Francisco Candioti se proclama gouverneur de Santa Fe, cette province cessant ainsi d’ĂȘtre une tenencia de gobierno de Buenos Aires ; cependant, aprĂšs le dĂ©cĂšs de Candioti survenu la mĂȘme annĂ©e, le cabildo de Santa Fe rĂ©tablit, le , sa dĂ©pendance vis-Ă -vis du gouvernement de Buenos Aires. En 1816, Mariano Vera et Estanislao LĂłpez proclamĂšrent Ă  nouveau la souverainetĂ© de la province et son adhĂ©sion Ă  la Ligue des peuples libres d’Artigas. Le , Vera fut Ă©lu gouverneur de ce qui serait dĂ©sormais la province de Santa Fe.

À la suite de la mutinerie d’Arequito du , le cabildo de CĂłrdoba dĂ©mit le gouverneur-intendant Manuel Antonio de Castro et dĂ©clara l’indĂ©pendance fĂ©dĂ©rale de la province de CĂłrdoba, nommant gouverneur de cette nouvelle province autonome le gĂ©nĂ©ral Bustos, meneur du soulĂšvement d’Arequito. En mars, la province de La Rioja fit sĂ©cession Ă  son tour.

Dans l’ouest du pays, aprĂšs que se fut soulevĂ© Ă  San Juan, le , le rĂ©giment de Chasseurs andins, San Luis et San Juan dĂ©cidĂšrent, le , de se soustraire Ă  l’autoritĂ© de Mendoza, dissolvant ainsi le gouvernorat-intendance de Cuyo et donnant naissance aux provinces de Mendoza, de San Juan et de San Luis.

Dans le sillage de la dissolution du Directoire et du CongrĂšs, le gouverneur-intendant de TucumĂĄn, le colonel BernabĂ© ArĂĄoz, Ă©rigea le la dĂ©nommĂ©e RĂ©publique fĂ©dĂ©rale du TucumĂĄn, qui se composait des territoires compris auparavant dans le gouvernorat-intendance de Salta du TucumĂĄn (Ă  savoir : Santiago del Estero, Catamarca et TucumĂĄn), et qui adopta une constitution le . Felipe Ibarra cependant proclama bientĂŽt, le 27 de , l’autonomie de la province de Santiago del Estero, suivi le par NicolĂĄs Avellaneda y Tula, qui proclama la province de Catamarca, laissant ainsi la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale du TucumĂĄn rĂ©duite aux dimensions de la province de TucumĂĄn actuelle ; elle persistera jusqu’à 1825 sous cette appellation, c'est-Ă -dire jusqu’à ce que l’unitaire Gregorio ArĂĄoz de Lamadrid renversĂąt le PrĂ©sident suprĂȘme Javier LĂłpez.

Dans la foulĂ©e de leur victoire Ă  la bataille de Cepeda du , les caudillos fĂ©dĂ©ralistes Estanislao LĂłpez et Francisco RamĂ­rez destituĂšrent le gouvernement de JosĂ© Rondeau Ă  Buenos Aires, dissolvant du mĂȘme coup l’autoritĂ© nationale. Le , la province de Buenos Aires se constitua en entitĂ© politique autonome et dĂ©signa Manuel de Sarratea comme son gouverneur. Celui-ci signa le le traitĂ© de Pilar, lequel, s’il proclamait essentiellement l’unitĂ© nationale, prĂ©voyait la mise en place d’un systĂšme fĂ©dĂ©ral, oĂč chaque province jouirait de sa souverainetĂ© et oĂč seule la politique Ă©trangĂšre relĂšverait encore de l’autoritĂ© nationale.

Le , Francisco RamĂ­rez crĂ©a la RĂ©publique d’Entre RĂ­os, regroupant les territoires des actuelles provinces d’Entre RĂ­os, de Corrientes et de Misiones, et subdivisĂ©e en les dĂ©partements de l’Uruguay, du ParanĂĄ, de Corrientes et de Misiones. AprĂšs la mort de RamĂ­rez, le pouvoir vint aux mains de Ricardo LĂłpez JordĂĄn (pĂšre), mais le , Lucio Norberto Mansilla s’étant proclamĂ© gouverneur, la RĂ©publique d’Entre RĂ­os disparut le , pendant que RamĂłn de Atienza rĂ©tablissait la province de Corrientes le .

Le traitĂ© quadrilatĂ©ral, conclu le , reconnut l’autonomie de la province de Misiones, fixant comme ses limites le rĂ­o Miriñay et la Tranquera de Loreto. Un congrĂšs convoquĂ© Ă  San Miguel en proclama FĂ©lix de Aguirre gouverneur de la nouvelle province, qui avait placĂ© sous sa tutelle quelques territoires au sud de la riviĂšre rĂ­o Aguapey. Le , aprĂšs la destitution d’Aguirre, ces territoires furent rĂ©cupĂ©rĂ©s et annexĂ©s par Corrientes le , au demeurant en conformitĂ© avec les termes du traitĂ© quadrilatĂ©ral.

Le , le lieutenant-colonel JosĂ© MarĂ­a Fascio appela Ă  la tenue Ă  Jujuy d’un cabildo ouvert, lors duquel fut approuvĂ©e l’autonomie de ce territoire et qui nomma Fascio gouverneur de la nouvelle province de Jujuy, celle-ci se sĂ©parant ainsi de Salta. La reconnaissance de la nouvelle entitĂ© par le gouvernement national ne fut cependant acquise que le .

À la suite de la dĂ©faite de Juan Manuel de Rosas, gouverneur de Buenos Aires et chargĂ© des relations extĂ©rieures de la ConfĂ©dĂ©ration argentine, Ă  la bataille de Caseros, par les soins du gouverneur d’Entre RĂ­os, Justo JosĂ© de Urquiza, Ă  la tĂȘte de la Grande ArmĂ©e (EjĂ©rcito Grande), l’on s’attela Ă  la rĂ©daction d’une constitution fĂ©dĂ©rale pour la ConfĂ©dĂ©ration argentine, laquelle constitution fut promulguĂ©e par Urquiza le . Toutefois, le , la province de Buenos Aires prĂ©fĂ©ra se tenir Ă  part et s’érigea en un État quasi indĂ©pendant sous la dĂ©nomination d’État de Buenos Aires, en nommant gouverneur Manuel Guillermo Pinto. En 1854, cet État sanctionna une constitution propre par laquelle il affirmait sa souverainetĂ© sur un territoire s’étendant « de la riviĂšre Arroyo de El Medio jusqu’à l’entrĂ©e de la CordillĂšre dans la mer, et dĂ©limitĂ©, selon une ligne Ă  l’est et au sud-ouest, par les Ă©paulements des CordillĂšres, et au nord et nord-est, par les fleuves ParanĂĄ et Plata et par l’Atlantique. » Le se produisit la bataille de PavĂłn, qui se solda par le triomphe des PortĂšgnes emmenĂ©s par BartolomĂ© Mitre, et entraĂźna la rĂ©unification de Buenos Aires aux autres provinces et la crĂ©ation de la RĂ©publique argentine enfin « organisĂ©e ».

Les provinces issues des territoires nationaux

Redoutant que certains rĂ©gions argentines inhabitĂ©es ou encore sous domination indigĂšne fussent considĂ©rĂ©es res nullius par quelque autre État, le lĂ©gislateur fĂ©dĂ©ral disposa, par la loi no 28 du , que seraient dorĂ©navant nationaux tous les territoires revendiquĂ©s par l’Argentine mais situĂ©s en dehors des limites des provinces pour lors constituĂ©es. Il faut entendre ici le vocable national dans le sens de ressortissant directement de la Nation, c'est-Ă -dire de l’autoritĂ© argentine centrale, et ne jouissant donc pas de l’autonomie et des prĂ©rogatives propres aux provinces ; la politique Ă  mener dans ces territoires Ă©tait dĂ©finie Ă  Buenos Aires et les administrateurs en Ă©taient nommĂ©s directement par le gouvernement central ; la population de ces territoires n’envoyaient pas de dĂ©putĂ©s au parlement national[6]. Ces territoires nationaux comprenaient de vastes zones toutes sises aux extrĂ©mitĂ©s nord-est et sud du pays, Ă  l’exception de l’éphĂ©mĂšre Territoire national des Andes, beaucoup moins Ă©tendu, qui se situait dans le nord-ouest, le long de la frontiĂšre chilienne. Il exista par ailleurs, entre 1881 et 1884, un projet visant Ă  ce que la province de Salta cĂ©dĂąt Ă  la Nation, c'est-Ă -dire au pouvoir fĂ©dĂ©ral, ses dĂ©partements d’OrĂĄn, d’Iruya, de Rivadavia, de San MartĂ­n et de Santa Victoria, aux fins de constituer le Territoire national d’OrĂĄn, avec pour chef-lieu la ville de San RamĂłn de la Nueva OrĂĄn, mais ce projet ne vint jamais Ă  se concrĂ©tiser.

Ces territoires nationaux avaient donc Ă©tĂ© conçus comme solution provisoire pour intĂ©grer promptement les zones tenues par les Indiens et sujettes Ă  revendication par d’autres États ; ainsi p.ex. le Chili avait-il jusque-lĂ , concomitamment avec les provinces de Buenos Aires et de Mendoza, revendiquĂ© comme siens certains territoires de la Patagonie orientale. Ces diffĂ©rentes zones allaient ĂȘtre transformĂ©es en territoires nationaux au fur et Ă  mesure de leur conquĂȘte militaire, puis, plusieurs dĂ©cennies plus tard, ĂȘtre une Ă  une provincialisĂ©es, c'est-Ă -dire dĂ©coupĂ©es en provinces Ă  part entiĂšre, le dernier territoire national Ă  disparaĂźtre ainsi, par une loi de provincialisation, Ă©tant celui de la Terre de feu, dans l’extrĂȘme sud du pays, en 1990.

En 1865, l’Argentine conclut avec le BrĂ©sil et l’Uruguay un traitĂ© d’alliance dirigĂ© contre le Paraguay, qui venait d’envahir la province de Corrientes ; le traitĂ© stipulait que « la RĂ©publique d’Argentine sera dĂ©limitĂ©e d’avec la RĂ©publique du Paraguay par le fleuve ParanĂĄ et la riviĂšre Paraguay, jusqu’oĂč ceux-ci touchent aux limites de l’Empire du BrĂ©sil, lesdites limites Ă©tant, sur la rive droite de la riviĂšre Paraguay, la BahĂ­a Negra ». Non seulement l’actuelle province de Formosa, mais aussi bonne partie de l’actuel Chaco borĂ©al paraguayen jusqu’à la BahĂ­a Negra devaient ainsi se retrouver en territoire argentin. C’est en vertu de cette disposition que le gĂ©nĂ©ral Emilio Mitre s’empara, en , de Villa Occidental, ville sise en face de la capitale Asuncion, et qu’il rebaptisa Villa Argentina. Le , elle devint le chef-lieu du nouveau Territoire national du Gran Chaco, crĂ©Ă© par dĂ©cret du prĂ©sident Domingo Faustino Sarmiento et ratifiĂ© par la loi no 576 d’octobre 1872 sans fixation de ses limites. À partir de 1870, des campagnes militaires furent lancĂ©es contre les indigĂšnes du Chaco et aboutirent en 1884 Ă  leur sujĂ©tion.

L’Argentine et le Paraguay signĂšrent, le , un traitĂ© Ă©tablissant comme leur frontiĂšre commune le fleuve ParanĂĄ et les riviĂšres Paraguay et Pilcomayo, intĂ©grant donc le territoire des actuelles provinces de Misiones et de Formosa au sein de la RĂ©publique argentine ; celle-ci en revanche reconnaissait comme Ă©tant paraguayens les territoires situĂ©s au nord du RĂ­o Verde jusqu’à BahĂ­a Negra ; il fut convenu en outre de soumettre la portion de territoire compris entre les riviĂšres Pilcomayo, Paraguay et Verde Ă  l’arbitrage du prĂ©sident des États-Unis Rutherford B. Hayes, qui tranchera deux ans plus tard en dĂ©faveur de l’Argentine.

Dans le nord-est du pays, les Misiones furent fédéralisées (c'est-à-dire placées sous administration centrale directe) et érigées en Territoire national de Misiones par une loi du .

La loi no 215 votĂ©e le disposait que les terres pampĂ©ennes et nord-patagoniennes fussent occupĂ©es par l’armĂ©e argentine jusqu’à la ligne formĂ©e par les fleuves RĂ­o Negro et NeuquĂ©n. Une autre loi, la no 947 du , fixa les limites des provinces de Buenos Aires, Santa Fe, CĂłrdoba, San Luis et Mendoza avec les territoires patagoniens. La GobernaciĂłn (Ă©quivalent Ă  cette Ă©poque de territoire national) de la Patagonie fut crĂ©Ă©e par la loi no 954 du . Son territoire s’étendait nominalement de la limite fixĂ©e par la loi antĂ©rieure, jusqu’au cap Horn, englobant des territoires disputĂ©s par le Chili et tenus par des Mapuches, des Tehuelches et d’autres peuplades. Entre fin 1878 et dĂ©but 1885 fut menĂ©e la campagne militaire dite ConquĂȘte du DĂ©sert, par laquelle l’État argentin s’empara de la Patagonie et de la Pampa en y soumettant les peuples indigĂšnes. Un traitĂ© frontalier avec le Chili fut signĂ© en 1881.

Organisation territoriale de l’Argentine vers 1940. Les territoires sous tutelle centrale sont dĂ©signĂ©s par le terme de gobernaciĂłn (abrĂ©gĂ© en GOBn). On note que la Patagonie n'Ă©tait pas encore, Ă  cette date, provincialisĂ©e.

Par la loi no 1.265 du portant expropriation des terres appartenant à la Nation argentine, la Gobernación de la Patagonie fut divisée en deux secteurs séparés par les fleuves Agrio, Neuquén et Negro, et dénommés: territoires de la Pampa (ou de la Pampa centrale) et territoires de la Patagonie, sans que fût modifié leur gouvernement.

Par la loi no 1.532 du portant crĂ©ation des Territoires nationaux, les territoires de la Pampa centrale et de la Patagonie furent divisĂ©s en les Territoires nationaux suivants : RĂ­o Negro, La Pampa, NeuquĂ©n, Chubut, Santa Cruz et en la GobernaciĂłn de la Terre de feu, ce qui mit fin, dĂšs que les nouveaux gouverneurs eurent pris leurs fonctions le , Ă  l’unitĂ© administrative de la Patagonie argentine. Les provinces de Mendoza et de San Luis incorporĂšrent l’actuelle partie mĂ©ridionale de leurs territoires respectifs aux dĂ©pens du territoire de la Pampa centrale. Furent crĂ©Ă©s par ailleurs, par scission du Territoire national du Gran Chaco, les Territoires nationaux de Formosa et du Chaco, le territoire de ce dernier comprenant alors encore certaines portions des actuelles provinces de Santa Fe (jusque 1886) et de Santiago del Estero (jusque 1910). Il fut en outre instituĂ© le Territoire national de Misiones[7].

La Province du Chaco fut crĂ©Ă©e par la loi no 14.037 du , puis vint, par la loi du , Ă  s’appeler province PrĂ©sident PerĂłn, jusqu’à ce que le dĂ©cret-loi no 4.145 du rendĂźt caduc ce changement de dĂ©nomination et que l’on en revĂźnt Ă  l’ancienne.

En 1890, la RĂ©publique argentine dut reconnaĂźtre la souverainetĂ© du BrĂ©sil sur le territoire dĂ©limitĂ© par les riviĂšres San Antonio, PepirĂ­ GuazĂș, Uruguay, IguazĂș, ChapecĂł et Jangada dans l’est de ce qui Ă©tait alors le Territoire de Misiones, aprĂšs l’arbitrage dĂ©favorable du prĂ©sident amĂ©ricain Grover Cleveland. Le de 1953 fut adoptĂ©e la loi no 14.294 portant crĂ©ation de la Province de Misiones.

Le fut Ă©dictĂ©, par le dĂ©cret no 9.905, que le Secteur antarctique argentin dĂ©pendrait dĂ©sormais politiquement et administrativement du gouverneur maritime du Territoire national de Terre de feu, Antarctique et Îles de l’Atlantique Sud.

La province de la Pampa fut crĂ©Ă©e par la loi no 14.037 du , mais le de cette mĂȘme annĂ©e, son nom fut changĂ© en province Eva PerĂłn, dĂ©cision rĂ©voquĂ©e en 1955 aprĂšs le coup d’État militaire dit RĂ©volution libĂ©ratrice.

Le , sous la prĂ©sidence du gĂ©nĂ©ral Juan Domingo PerĂłn, furent crĂ©Ă©es, par la loi no 14.408, les provinces de Formosa, du NeuquĂ©n, de RĂ­o Negro, du Chubut, et enfin, la province de Patagonie, dont la zone de tutelle s’étendait du 46e parallĂšle jusqu’au pĂŽle Sud, incluant la GobernaciĂłn maritime de la Terre de feu, les Ăźles de l’Atlantique Sud et le Secteur antarctique argentin. La Zone militaire de Comodoro Rivadavia fut rĂ©partie entre les provinces de Patagonie et du Chubut. Cette loi n’eut jamais d’application effective, attendu qu’elle fut abrogĂ©e par le gouvernement militaire ayant renversĂ© PerĂłn.

Par le dĂ©cret-loi no 21.178 du fut dĂ©cidĂ©e la crĂ©ation du Territoire national de Terre de feu, Antarctique et Îles de l’Atlantique Sud et, avec le reste de la province de Patagonie ainsi abolie, de la province de Santa Cruz.

Enfin fut promulguĂ©e le la loi no 23.775 portant crĂ©ation de la province de Terre de feu, Antarctique et Îles de l’Atlantique Sud.

EntitĂ©s territoriales nationales n’ayant pas Ă©tĂ© transformĂ©es en provinces

Le Territoire national des Andes, au centre gauche, limitrophe du Chili (en jaune).

Il a existĂ© en Argentine plusieurs autres entitĂ©s territoriales nationales (c'est-Ă -dire sous tutelle directe du gouvernement fĂ©dĂ©ral), dont certaines n’eurent du reste qu’une existence Ă©phĂ©mĂšre, mais qui n’ont pas Ă©tĂ©, contrairement aux cas Ă©voquĂ©s ci-haut, transformĂ©es en province Ă  part.

Ainsi, le Territoire national des Andes, dans le nord-ouest du pays, ne vint pas Ă  ĂȘtre converti en une province sĂ©parĂ©e. Cette entitĂ©, constituĂ©e en 1899, qui correspondait au secteur de la Puna d’Atacama adjugĂ© Ă  l’Argentine par la sentence arbitrale de William Insco Buchanan, auquel fut ajoutĂ© le village de San Antonio de los Cobres cĂ©dĂ© par la province de Salta, et qui s’étendait sur une partie des actuelles provinces de Jujuy, Salta et Catamarca, fut en effet, en raison de son infime population et de son trĂšs faible dĂ©veloppement, dĂ©mantelĂ©e en 1943 et son territoire partagĂ© ensuite entre les trois provinces susmentionnĂ©es.

Il exista Ă©galement, pour une brĂšve durĂ©e, entre 1945 et 1955, la Zone militaire de Comodoro Rivadavia, pan de territoire sis pour moitiĂ© environ dans le sud de l’actuelle province de Chubut et pour moitiĂ© dans le nord de celle de Santa Cruz, et s’étendant de l’ocĂ©an jusqu’à la cordillĂšre. La raison d’ĂȘtre de cette Ă©phĂ©mĂšre unitĂ© administrative Ă©tait la nĂ©cessitĂ© d’y protĂ©ger l’exploitation pĂ©troliĂšre et gaziĂšre.

Il y eut briĂšvement, entre 1982 et 1985, le Gouvernorat militaire des Îles Malouines, Georgies du Sud et Sandwich du Sud, qui avait Ă©tĂ© dĂ©tachĂ© du Territoire national de la Terre de feu, Antarctique et Îles de l’Atlantique Sud, mais dans lequel il fut bientĂŽt rĂ©intĂ©grĂ© aprĂšs sa dissolution.

Capitales fédérales de la Nation

Le Territoire fĂ©dĂ©ral d’Entre RĂ­os, appelĂ© aussi Territoire fĂ©dĂ©ralisĂ© de la Capitale (le terme fĂ©dĂ©ralisĂ© devant se comprendre au sens de 'soustrait Ă  la tutelle provinciale et placĂ© sous administration directe du pouvoir central'), fut instituĂ© le afin que la capitale de cette province, la ville de ParanĂĄ, pĂ»t faire office de capitale provisoire de la ConfĂ©dĂ©ration argentine. Cette entitĂ© subsista jusqu’au , date Ă  laquelle elle fut dĂ©fĂ©dĂ©ralisĂ©e et la province d’Entre RĂ­os rĂ©tablie, la ville de ParanĂĄ continuant toutefois de servir de capitale provisoire de la ConfĂ©dĂ©ration jusqu’à ce qu’elle reprĂźt sa place, le , dans la province d’Entre RĂ­os.

La ville de Buenos Aires fut, en dépit des réticences des PortÚgnes, fédéralisée par la loi no 1.029 du portant fédéralisation de Buenos Aires. Cependant, à la suite de la réforme constitutionnelle de 1994, la ville fut habilitée à adopter sa propre constitution et à composer par élection directe son propre gouvernement.

Compétences des provinces

Les provinces dĂ©tiennent de jure tous les pouvoirs qui n’ont pas Ă©tĂ© expressĂ©ment dĂ©lĂ©guĂ©s au gouvernement fĂ©dĂ©ral (art. 121 de la constitution nationale argentine). Elles exercent le pouvoir judiciaire pour tout dossier, toute personne et toute matiĂšre ne relevant pas de la juridiction fĂ©dĂ©rale, telle que celle-ci est dĂ©finie aux articles 116 et 117 de la constitution fĂ©dĂ©rale. Il rĂ©sulte de cette compĂ©tence judiciaire que les provinces possĂšdent leurs propres magistrats et tribunaux, y compris leurs cours suprĂȘmes locales – lesquelles constituent la derniĂšre instance dans le cadre de la justice ordinaire provinciale –, et Ă©laborent leurs propres codes de procĂ©dure (au civil, commercial et pĂ©nal) ; dans la capitale fĂ©dĂ©rale, cette compĂ©tence est exercĂ©e par le CongrĂšs, conformĂ©ment Ă  l’art. 75, alinĂ©a 30, de la constitution, compĂ©tence que le CongrĂšs a gardĂ©e nonobstant la crĂ©ation de la Ville autonome de Buenos Aires.

Les provinces sont compĂ©tentes en matiĂšre de santĂ© et d’instruction publiques. En outre, ‒ et Ă  la diffĂ©rence d’autres pays latino-amĂ©ricains Ă  structure fĂ©dĂ©rale, tels que le Mexique et le Venezuela, oĂč cette matiĂšre est rĂ©gie par la constitution nationale, ‒ les provinces argentines dĂ©finissent elles-mĂȘmes le rĂ©gime municipal, la constitution fĂ©dĂ©rale n’ayant d’autre portĂ©e en la matiĂšre qu’à garantir l’autonomie des municipalitĂ©s.

L’art. 126 de la constitution fĂ©dĂ©rale Ă©nonce : « Les provinces n’exercent pas le pouvoir dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la Nation. Elles ne peuvent conclure de traitĂ©s partiels Ă  caractĂšre politique ; ni promulguer de lois sur le commerce ou sur la navigation intĂ©rieure ou extĂ©rieure ; ni instaurer de douanes provinciales ; ni battre monnaie ; ni Ă©tablir de banques dotĂ©es de la facultĂ© d’émettre des billets de banque, sans l’autorisation du CongrĂšs fĂ©dĂ©ral ; ni rĂ©diger les codes civil, du commerce, pĂ©nal et minier, aprĂšs que le CongrĂšs les a sanctionnĂ©s ; ni, en particulier, adopter de lois relatives Ă  la citoyennetĂ© et Ă  la naturalisation, aux faillites, Ă  la falsification de monnaie ou de documents de l’État ; ni grever de taxations les cargaisons des navires ; ni armer de vaisseaux de guerre ou lever d’armĂ©e, sauf en cas d’invasion extĂ©rieure ou de pĂ©ril tellement imminent qu’il n’admet aucun dĂ©lai, moyennant d’en donner avis au gouvernement fĂ©dĂ©ral ; ni de nommer ou de recevoir des agents Ă©trangers. » Les milices provinciales furent supprimĂ©es par dĂ©cret de 1881 du prĂ©sident Julio Argentino Roca, bien qu’elles continuent d’ĂȘtre envisagĂ©es dans quelques constitutions provinciales (p.ex. dans la constitution de la province de Corrientes de 2007, Ă  l’art. 162, alinĂ©a 13, selon lequel le gouverneur
 est commandant en chef des milices provinciales et dispose d’elles dans les cas dĂ©finis par la constitution et les lois nationales).

Les provinces se dotent de structures politiques intĂ©rieures en fonction de leurs propres intĂ©rĂȘts, Ă©lisant leurs pouvoirs exĂ©cutif et lĂ©gislatif, dont elles sont libres de dĂ©terminer le rĂ©gime. Elles peuvent conclure entre elles tout type de convention, d’ordre judiciaire, Ă©conomique ou social, moyennant d’en donner avis au CongrĂšs fĂ©dĂ©ral lĂ©gislatif, mais sans devoir requĂ©rir l’approbation de celui-ci (des exemples de cette facultĂ© sont les traitĂ©s de rĂ©gionalisation prĂ©voyant la crĂ©ation des RĂ©gions d’Argentine).

Le gouvernement fĂ©dĂ©ral n’a pas vocation Ă  intervenir dans les affaires politiques intĂ©rieures d’une province, et le prĂ©sident de la rĂ©publique argentine n’est habilitĂ© Ă  intervenir dans une province, par la procĂ©dure de l’intervention fĂ©dĂ©rale, qu’à l’effet d’assurer la forme rĂ©publicaine de gouvernement ou de repousser une invasion Ă©trangĂšre, sous rĂ©serve d’approbation par le CongrĂšs national.

La loi nationale no 18.502 dispose que « les provinces exerceront leur tutelle sur la mer territoriale adjacente Ă  leurs cĂŽtes, jusqu’à une distance de trois milles nautiques Ă  compter de la ligne des plus basses marĂ©es, sauf dans le cas des golfes San MatĂ­as, Nuevo et San Jorge, oĂč ladite distance sera mesurĂ©e Ă  partir de la ligne unissant les caps qui dĂ©limitent chacun de ces golfes ». Seules les provinces de Buenos Aires, de RĂ­o Negro, de Chubut, de Santa Cruz et de Terre de Feu, Antarctique et Îles de l'Atlantique Sud possĂšdent un littoral maritime.

Organisation politique des provinces

Pouvoir exécutif

Dans toutes les provinces, le pouvoir exĂ©cutif provincial est dĂ©tenu par une personne portant le titre de gouverneur. Le mandat qui lui est confiĂ© est invariablement d’une durĂ©e de quatre ans, quelle que soit la province. Dans certains cas, il peut ĂȘtre rĂ©Ă©lu indĂ©finiment, dans d’autres non.

Dans toutes les provinces, lorsqu’un gouverneur est Ă©lu, l’on Ă©lit simultanĂ©ment un vice-gouverneur ayant vocation de le supplĂ©er en cas d’absence, de maladie, d’incapacitĂ© ou de dĂ©cĂšs.

Pouvoir législatif

Chaque province argentine dispose d’un corps lĂ©gislatif propre, habilitĂ© Ă  sanctionner des lois dans toutes les matiĂšres non expressĂ©ment dĂ©lĂ©guĂ©es au pouvoir lĂ©gislatif national ; ces matiĂšres ont Ă©tĂ© strictement dĂ©finies et se trouvent Ă©numĂ©rĂ©es Ă  l’art. 75 de la constitution nationale.

Le pouvoir législatif est bicaméral (sénat et chambre des députés) dans certaines provinces, unicameral (députés uniquement) dans les autres[8]. Dans les provinces à régime bicaméral, les sénateurs représentent chacun une des subdivisions administratives ou un des départements (ou partidos) dans lesquels la province a été découpée.

Les provinces dont le pouvoir lĂ©gislatif fonctionne sur le mode monocamĂ©ral sont les suivantes : Chaco, Chubut, CĂłrdoba, Formosa, Jujuy, La Pampa, La Rioja, Misiones, NeuquĂ©n, RĂ­o Negro, San Juan, Santa Cruz, Santiago del Estero, Terre de feu, Antarctique et Îles de l’Atlantique Sud, et TucumĂĄn. La ville autonome de Buenos Aires, qui est distincte de la province de Buenos Aires (capitale La Plata), et qui fut dotĂ©e de quelques outils politiques propres par la rĂ©forme constitutionnelle de 1994, fonctionne Ă©galement sur ce modĂšle. Les provinces ayant en revanche adoptĂ© le systĂšme bicamĂ©ral sont : Buenos Aires (la province), Catamarca, Corrientes, Entre RĂ­os, Mendoza, San Luis, Santa Fe, et Salta.

Pouvoir judiciaire

Chaque province exerce le pouvoir judiciaire, incarnĂ© par une Cour suprĂȘme de justice (dont les dĂ©nominations varient d’une province Ă  l’autre), les cours d’appel et les tribunaux de degrĂ© infĂ©rieur.

Les juridictions provinciales ont compĂ©tence a rĂ©soudre toutes affaires relevant de la lĂ©gislation argentine commune (civile, commerciale, prudhommale, pĂ©nale), y compris quand les lois concernĂ©es ont Ă©tĂ© votĂ©es par le congrĂšs national. À l’inverse, elles ne sont pas habilitĂ©es Ă  intervenir dans les litiges rĂ©glĂ©s par des lois strictement fĂ©dĂ©rales.

RĂ©gime municipal

Chaque province est soumise Ă  l’obligation constitutionnelle (art. 5) d’organiser le rĂ©gime municipal Ă  l’effet d’assurer l’autonomie des municipalitĂ©s et d’en dĂ©finir la portĂ©e et le contenu du point de vue institutionnel, politique, administratif, Ă©conomique et financier.

Sur ces bases, divers systÚmes municipaux ont été mis en place par les provinces.

RĂ©gions d’intĂ©gration

Carte des régions intégrées.

À des fins diverses, les provinces argentines ont engagĂ© des processus d’intĂ©gration rĂ©gionale. Ces processus sont autorisĂ©s par la constitution nationale en son article 124, lequel Ă©nonce que « les provinces peuvent crĂ©er des rĂ©gions pour le dĂ©veloppement Ă©conomique et social et mettre en place des organes dotĂ©s de compĂ©tences propres Ă  accomplir leurs buts, et pourront Ă©galement conclure des conventions internationales pour autant qu’elles ne soient pas incompatibles avec la politique Ă©trangĂšre de la Nation et n’affectent pas les compĂ©tences dĂ©lĂ©guĂ©es au gouvernement fĂ©dĂ©ral ou le crĂ©dit public de la Nation, et qu’en soit avisĂ© le congrĂšs national. La ville de Buenos Aires aura le rĂ©gime qui aura Ă©tĂ© Ă©tabli Ă  tel effet ».

Régions intégrées

Il existe à ce jour quatre régions intégrées (en esp. Regiones Integradas), chacune formellement constituée par voie de traité interprovincial :

  • la rĂ©gion du Grand Nord argentin (RegiĂłn del Norte Grande Argentino), qui se compose des provinces de Catamarca, Corrientes, Chaco, Formosa, Jujuy, Misiones, TucumĂĄn, Salta et Santiago del Estero. Elle fut crĂ©Ă©e par le TraitĂ© partial interprovincial de crĂ©ation de la rĂ©gion du Grand Nord argentin, conclu le .
  • la rĂ©gion du Nouveau Cuyo (RegiĂłn del Nuevo Cuyo), qui se compose des provinces de La Rioja, Mendoza, San Juan et San Luis. Elle fut crĂ©Ă©e par le TraitĂ© d’intĂ©gration Ă©conomique du Nouveau Cuyo le .
  • la rĂ©gion de Patagonie (RegiĂłn de la Patagonia), qui se compose des provinces de Chubut, La Pampa, NeuquĂ©n, RĂ­o Negro, Santa Cruz et Terre de feu, Antarctique et Îles de l’Atlantique Sud. Elle fut crĂ©Ă©e par le TraitĂ© fondateur de la rĂ©gion de Patagonie le .
  • la rĂ©gion Centre (RegiĂłn Centro), qui se compose des provinces de CĂłrdoba, Entre RĂ­os et Santa Fe. Elle fut crĂ©Ă©e par le TraitĂ© d’intĂ©gration rĂ©gionale du , auquel la province d’Entre RĂ­os n’adhĂ©ra que le .

La Province 25

La Province 25 est un programme gouvernemental visant Ă  promouvoir la participation citoyenne des Argentins rĂ©sidant Ă  l’étranger. Il est destinĂ© Ă  leur permettre d’exercer de façon effective leur qualitĂ© de citoyen, en mettant en place des espaces de participation dĂ©mocratique et en facilitant en particulier l’exercice de leur droit de vote, entre autres aspects[9].

La premiĂšre allusion officielle Ă  la Provincia 25 fut faite lors de l’exposition nationale organisĂ©e par le gouvernement national Ă  l’occasion des fĂȘtes du bicentenaire de la rĂ©volution de Mai, en sur l’avenida 9 de Julio Ă  Buenos Aires[10].

Notes et références

  1. « Provinces et villes principales », sur Maison des Français de l'étranger (consulté le )
  2. « Situation de la ville de Buenos Aires », sur Tourismebuenosaires.com (consulté le )
  3. « Proyecto de Constitución de 1813 - Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes » (sur Internet Archive)
  4. « Acte de la dĂ©claration d’indĂ©pendance du Paraguay par le CongrĂšs extraordinaire convoquĂ© par les consuls Carlos Antonio LĂłpez et Mariano Roque Alonso »
  5. La mission Guido au Paraguay. Le traité de juillet 1856
  6. Article consultable en ligne de Martha Ruffini sur le site Historia PolĂ­tica
  7. Texte complet de la loi no 1.532
  8. Voir Composition « Copie archivée » (version du 11 septembre 2008 sur Internet Archive) des chambres provinciales en 2008. Nécessité de Ms Excel ou compatible.
  9. MinistĂšre argentin de l’IntĂ©rieur, « Argentinos en el Mundo »
  10. journal Diario de Cuyo, « Arde la 9 de Julio por el Bicentenario », (consulté le )

Articles connexes

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