Provinces de l'Argentine
Conformément à la constitution de 1853, révisée en 1994, l'Argentine est une république fédérale organisée en 23 provinces et une cité autonome érigée en capitale fédérale : Buenos Aires.
Hormis la capitale qui a un statut spécial, l'Argentine est divisée en provinces autonomes, détenant tous les pouvoirs qui n'ont pas été délégués expressément au gouvernement fédéral. Ultérieurement furent créées des régions intégrées, au nombre de quatre, formellement constituées par des traités interprovinciaux. Les provinces sont chargées d'administrer la justice et l'éducation primaire. Elle s'organisent comme elles l'entendent en élisant leurs pouvoirs exécutif et législatif. Les provinces peuvent régler entre elles toutes sortes d'accords de type judiciaire, économique ou social. Le pouvoir exécutif national a seulement le pouvoir d'intervenir afin d'assurer la forme républicaine du gouvernement et de repousser les invasions étrangÚres.
La majoritĂ© des provinces du centre et du nord du pays sont antĂ©rieures Ă l'existence de l'Argentine comme Ătat national. Cependant des provinces avec une grande prĂ©sence aborigĂšne ou une faible population comme La Pampa, Chaco, Formosa, Misiones, NeuquĂ©n, Rio Negro, Chubut, Santa Cruz, la Terre de Feu, l'Antarctique et les Ăźles de l'Atlantique sud Ă©taient Ă une Ă©poque des territoires nationaux dĂ©pendant du gouvernement fĂ©dĂ©ral. En devenant des provinces, elle acquirent le mĂȘme statut administratif que celles qui existaient dĂ©jĂ . Les derniers territoires Ă changer de statut furent la Terre de Feu, l'Antarctique et les Ăźles de l'Atlantique sud qui devinrent une province en 1991.
Un des anciens territoires nationaux, le territoire des Andes, ne parvint jamais à se convertir en province. Il fut formé en 1900 et couvrait alors la totalité de la Puna du nord-ouest du pays, mais, en raison d'un développement et d'une population trÚs faibles, il fut dissous en 1943, les territoires étant alors incorporés aux provinces de Jujuy, Salta et Catamarca.
Liste des provinces
Ci-dessous sont mentionnĂ©es, entre parenthĂšses, la capitale de chaque province. Les provinces sont issues du dĂ©coupage de 6 grandes rĂ©gions historiques lors de la conquĂȘte espagnole et ayant subsistĂ© aprĂšs l'indĂ©pendance (ces grandes rĂ©gions historiques ont des frontiĂšres lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes des provinces actuelles, toutefois elles conservent une signification culturelle et en tant que rĂ©gions naturelles ; toutes n'ont pas Ă©tĂ© immĂ©diatement des provinces mais des territoires, notamment en Patagonie et dans le Nord-Ouest) :
- Dans la région du Nord-Ouest argentin :
- Dans la région du Gran Chaco argentin (aussi appelé Chaqueña) :
- la province de Santiago del Estero (Santiago del Estero) ;
- la province du Chaco (Resistencia), anciennement un territoire national ;
- la province de Formosa (Formosa), anciennement un territoire national.
- Dans la région de la Mésopotamie :
- la province d'Entre RĂos (ParanĂĄ) ;
- la province de Corrientes (Corrientes) ;
- la province de Misiones (Posadas), anciennement un territoire national.
- Dans la région du Cuyo :
- la province de San Juan (San Juan) ;
- la province de Mendoza (Mendoza) ;
- la province de San Luis (San Luis).
- Dans la région des Pampas :
- la province de CĂłrdoba (CĂłrdoba) ;
- la province de Santa Fe (Santa Fe) ;
- la province de Buenos Aires (La Plata) ;
- la cité autonome de Buenos Aires (cité autonome et capitale du pays) ;
- la province de La Pampa (Santa Rosa), anciennement un territoire national.
- Dans la région de la Patagonie argentine, toutes anciennement des territoires nationaux :
- la province de Neuquén (Neuquén) ;
- la province de RĂo Negro (Viedma) ;
- la province de Chubut (Rawson) ;
- la province de Santa Cruz (RĂo Gallegos) ;
- la province de Terre de Feu (UshuaĂŻa).
En dehors de la citĂ© autonome de Buenos Aires, les provinces sont elles-mĂȘmes subdivisĂ©es en dĂ©partements (ou en partidos dans la province de Buenos Aires), eux-mĂȘmes subdivisĂ©s en communes.
DĂ©mographie
ISO 3166-2 | Province | Capitale | Population (2010) (hab.) | rang | Superficie (km2)[1] | rang | Densité (hab./km2) | rang |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
AR-C | Ciudad AutĂłnoma de Buenos Aires | â | 2 776 138 | 4 | [2] | 20224 | 13 675,56 | 1 |
AR-B | Province de Buenos Aires | La Plata | 15 625 084 | 1 | 307 571 | 1 | 44,95 | |
AR-K | Catamarca | San Fernando del Valle de Catamarca | 367 828 | 20 | 102 602 | 11 | 3,26 | 19 |
AR-H | Chaco | Resistencia | 1 055 259 | 9 | 99 633 | 12 | 9,88 | 11 |
AR-U | Chubut | Rawson | 509 108 | 18 | 224 686 | 3 | 1,84 | 23 |
AR-X | CĂłrdoba | CĂłrdoba | 3 308 876 | 2 | 165 321 | 5 | 18,55 | 6 |
AR-W | Corrientes | Corrientes | 992 595 | 11 | 88 199 | 16 | 10,56 | 10 |
AR-E | Entre RĂos | ParanĂĄ | 1 235 994 | 7 | 78 781 | 17 | 14,70 | 7 |
AR-P | Formosa | Formosa | 530 162 | 16 | 72 066 | 19 | 6,75 | 14 |
AR-Y | Jujuy | San Salvador de Jujuy | 673 307 | 14 | 53 219 | 20 | 11,50 | 8 |
AR-L | La Pampa | Santa Rosa | 318 951 | 22 | 143 440 | 8 | 2,09 | 22 |
AR-F | La Rioja | La Rioja | 333 642 | 21 | 89 680 | 14 | 3,23 | 20 |
AR-M | Mendoza | Mendoza | 1 738 929 | 5 | 148 827 | 7 | 10,61 | 9 |
AR-N | Misiones | Posadas | 1 101 593 | 10 | 29 801 | 21 | 32,40 | 4 |
AR-Q | Neuquén | Neuquén | 585 126 | 17 | 94 078 | 13 | 5,04 | 16 |
AR-R | RĂo Negro | Viedma | 638 645 | 15 | 203 013 | 4 | 2,72 | 21 |
AR-A | Salta | Salta | 1 214 441 | 8 | 155 488 | 6 | 6,94 | 12 |
AR-J | San Juan | San Juan | 681 055 | 13 | 89 651 | 15 | 6,92 | 13 |
AR-D | San Luis | San Luis | 432 310 | 19 | 76 748 | 18 | 4,79 | 17 |
AR-Z | Santa Cruz | RĂo Gallegos | 273 964 | 23 | 243 943 | 2 | 0,81 | 24 |
AR-S | Santa Fe | Santa Fe | 3 194 537 | 3 | 133 007 | 10 | 22,56 | 5 |
AR-G | Santiago del Estero | Santiago del Estero | 874 006 | 12 | 136 351 | 9 | 5,90 | 15 |
AR-V | Terre de Feu, Antarctique et Ăles de l'Atlantique Sud | UshuaĂŻa | 127 205 | 24 | 1 002 425 | 23 | 4,75 | 18 |
AR-T | TucumĂĄn | San Miguel de TucumĂĄn | 1 448 188 | 6 | 22 524 | 22 | 59,43 | 2 |
Histoire
Les provinces au moment de la révolution de Mai
Au moment oĂč Ă©clata la rĂ©volution de Mai , le , la Vice-royautĂ© du RĂo de la Plata, subdivision de lâEmpire espagnol, se composait de 8 provinces (dites intendances) et de 4 gouvernements politiques et militaires (en esp. Gobierno PolĂtico y Militar ou GobernaciĂłn, parfois traduit par gouvernorat) :
- lâintendance de Buenos Aires, dont dĂ©pendaient :
- le gouvernement politique et militaire de Montevideo
- lâintendance des Missions guaranis, qui fut rĂ©duite ensuite Ă une comandancia de armas et qui comprenait les dĂ©partements de YapeyĂș, de Candelaria et de ConcepciĂłn. Le dĂ©partement de Santiago fut intĂ©grĂ© dans le Paraguay en 1805, tandis que celui de San Miguel et une partie de ceux de YapeyĂș et de ConcepciĂłn se trouvaient alors sous occupation portugaise.
- lâintendance du Paraguay
- lâintendance de CĂłrdoba
- lâintendance de Salta del TucumĂĄn
- lâintendance de PotosĂ
- lâintendance de Charcas
- lâintendance de La Paz
- lâintendance de Cochabamba
Se trouvaient sous la tutelle du président de la Real Audiencia de Charcas :
- le gouvernement politique et militaire de Moxos
- le gouvernement politique et militaire de Chiquitos.
Chaque gobernaciĂłn et chaque intendance Ă©tait divisĂ©e en partidos, tandis que la juridiction de Buenos Aires englobait plusieurs comandancias militaires directement subordonnĂ©es au vice-roi, telles que la comandancia de Patagones, des Ăźles Malouines, de Maldonado, de Colonia, de Santa Teresa, ainsi que le presidio de lâĂźle MartĂn GarcĂa.
Le , la Grande Junte de Buenos Aires institua les Juntes (commissions exĂ©cutives) provinciales, formĂ©es dâun gouverneur-intendant et de quatre membres. Le premier triumvirat les abrogea le , pour leur substituer un rĂ©gime centralisĂ© unitaire.
LâAssemblĂ©e de l'an XIII Ă©labora un projet de constitution, lequel Ă©nonçait en son article 4 : « Le Territoire de lâĂtat comprend les Provinces de Buenos Aires, du Paraguay, de CĂłrdoba, de Salta, de PotosĂ, de Charcas, de Cochabamba, de La Paz, de Cuyo et de la Bande Orientale. »[3]
Les provinces ne faisant pas partie aujourdâhui de la RĂ©publique argentine
Les Provinces-Unies du RĂo de la Plata, en tant quâĂtat successeur de la vice-royautĂ© homonyme, en reprit Ă son compte la subdivision administrative en provinces, et prĂ©tendait exercer sa souverainetĂ© sur la mĂȘme Ă©tendue de territoire ; cependant, sa tutelle effective sur les provinces du Haut-PĂ©rou ne fut exercĂ©e quâaussi longtemps que dura lâoccupation de cette rĂ©gion par lâarmĂ©e du Nord, et le Paraguay, qui appartenait lui aussi, en tant quâIntendance du Paraguay, Ă la vice-royautĂ© du RĂo de la Plata, ne put jamais ĂȘtre soumis au gouvernements successifs de Buenos Aires. Ă la fin du XIXe siĂšcle, plus spĂ©cialement en 1890, lâArgentine eut Ă rĂ©soudre diffĂ©rents contentieux territoriaux avec plusieurs Ătats voisins (Bolivie, BrĂ©sil, Chili, Paraguay) simultanĂ©ment, ce qui explique que le pays, dĂ©sireux dâĂ©viter une guerre massive contre lui, dut alors se rĂ©signer Ă cĂ©der des territoires assez importants.
Paraguay
La Grande Junte de Buenos Aires accepta, Ă travers une note du , lâautonomie de la province du Paraguay, en les termes suivants : « Si telle est la volontĂ© dĂ©cidĂ©e de cette province de se gouverner par elle-mĂȘme et avec indĂ©pendance envers le gouvernement provisoire, nous ne nous y opposerons point ». Le fut conclu entre les juntes dâAsuncion et de Buenos Aires un TraitĂ© dâamitiĂ©, dâentraide et de commerce, aux termes duquel la province du Paraguay acceptait de faire partie dâune confĂ©dĂ©ration avec les autres provinces du RĂo de la Plata, mais tout en maintenant son autonomie, et ce dans lâattente dâun congrĂšs gĂ©nĂ©ral de toutes les provinces. Si ensuite le DeuxiĂšme CongrĂšs paraguayen du adopta la dĂ©nomination de RĂ©publique du Paraguay, lâindĂ©pendance ne fut cependant formellement proclamĂ©e que le [4]. La ConfĂ©dĂ©ration argentine refusa tout dâabord de reconnaĂźtre cette indĂ©pendance, considĂ©rant en effet le Paraguay comme un de ses provinces, jusquâĂ ce quâelle signĂąt, Ă AsunciĂłn le , lâActe de reconnaissance de la souverainetĂ© et de lâindĂ©pendance de la RĂ©publique du Paraguay par la ConfĂ©dĂ©ration argentine, laquelle reconnaissance fut toutefois dĂ©savouĂ©e plus tard par le CongrĂšs de la ConfĂ©dĂ©ration (avec siĂšge Ă ParanĂĄ) en . Un nouveau traitĂ© reconnaissant lâindĂ©pendance fut conclu le , puis ratifiĂ© par le CongrĂšs de la ConfĂ©dĂ©ration le et par le gouvernement paraguayen le [5].
Haut-PĂ©rou
Le CongrĂšs gĂ©nĂ©ral constituant de Buenos Aires dĂ©clara, en son dĂ©cret du , que « nonobstant que les quatre provinces du Haut-PĂ©rou aient toujours appartenu Ă cet Ătat-ci, câest la volontĂ© du CongrĂšs gĂ©nĂ©ral constituant que celles-ci gardent leur pleine libertĂ© de disposer de leur sort, selon ce quâelles croient convenir Ă leurs intĂ©rĂȘts et Ă leur bonheur », ouvrant la voie Ă lâindĂ©pendance du Haut-PĂ©rou, qui sera proclamĂ©e par lâAssemblĂ©e dĂ©libĂ©rante Ă Chuquisaca le . Les provinces ainsi rendues indĂ©pendantes, et appartenant auparavant au RĂo de la Plata, Ă©taient : La Paz (anciennement Intendance de La Paz), Charcas (anc. Intendance de Chuquisaca), Cochabamba (Intendance de Cochabamba) et PotosĂ (ci-devant Intendance de PotosĂ). Lâancienne Intendance de Santa Cruz de la Sierra, qui comprenait les gouvernorats de Moxos et Chiquitos, et qui prit part Ă©galement Ă ladite assemblĂ©e, avait Ă©tĂ© en 1811 sĂ©parĂ©e dâavec Cochabamba par les royalistes et constituait une nouvelle province, non reconnue par Buenos Aires.
Tarija et Puna de Atacama
Quant Ă la litigieuse province de Tarija, si le cabildo de Tarija fit en 1810 allĂ©geance Ă la rĂ©volution de Mai de Buenos Aires et si en consĂ©quence la rĂ©gion de Tarija adhĂ©ra aux Provinces-Unies du RĂo de la Plata, le , Ă la suite de lâintervention des troupes subordonnĂ©es au libertador colombiano-bolivien Antonio JosĂ© de Sucre (encore que non directement commandĂ©es par lui), un cabildo ouvert, auquel seuls les sĂ©paratistes Ă©taient admis Ă participer, destitua par voie de coup d'Ătat le gouverneur intendant de Tarija (dĂ©pendant de Salta) et requit lâintĂ©gration de la province Ă la RĂ©publique de BolĂvar (dĂ©nommĂ©e ensuite Bolivie) crĂ©Ă©e peu auparavant. Le , Sucre promulgua la loi bolivienne qui autorisait les dĂ©putĂ©s de Tarija Ă rejoindre le CongrĂšs constituant de Bolivie, sĂ©parant ainsi ce territoire dâavec lâArgentine, et dĂ©savouant son chef, puisque SimĂłn BolĂvar lui-mĂȘme avait reconnu lâappartenance de Tarija aux Provinces-Unies du RĂo de la Plata (prĂ©figuration de lâArgentine). En pleine guerre de Cisplatine contre lâEmpire du BrĂ©sil, le CongrĂšs dâArgentine crĂ©a, par une loi votĂ©e le , la province de Tarija, au titre dâune des provinces dâArgentine, en y incluant les actuelles provinces boliviennes de Nord Chichas et Sud Chichas et de Nor LĂpez et Sud LĂpez. Au cours de la dĂ©cennie 1830, l'encore modeste ConfĂ©dĂ©ration argentine, affaiblie par la guerre de Cisplatine, par les interventions française et anglaise et par les guerres intestines, dut affronter quasi seule avec ses troupes du Nord-ouest la ConfĂ©dĂ©ration pĂ©ruvio-bolivienne dirigĂ©e par lâancien royaliste AndrĂ©s de Santa Cruz, muĂ© pour lâoccasion en dictateur bolivien ; dans de telles conditions, lâArgentine ne fut aucunement en mesure de sortir victorieuse de ce conflit et dut prendre son parti dâun compromis aux termes duquel les envahisseurs pĂ©ruano-boliviens se retiraient de Jujuy et des zones du nord-est de Salta et gardaient en contrepartie la rĂ©gion de Tarija. Ce nonobstant, lâArgentine maintint encore Tarija formellement comme sa province jusquâĂ ce quâelle renonçùt dĂ©finitivement, par le traitĂ© du , Ă ses prĂ©tentions sur Tarija et Chichas. La Bolivie en compensation cĂ©da un territoire quâelle avait de toute façon perdu : la Puna de Atacama, qui avait Ă©tĂ© la base du ci-devant gouvernorat des Andes, mais Ă©tait devenu l'objet dâun contentieux entre lâArgentine, le Chili et la Bolivie, et qui se trouvait pour lors, Ă la suite de la guerre du Pacifique, sous domination du Chili.
Province Orientale
La Province Orientale, crĂ©Ă©e par JosĂ© Gervasio Artigas en 1813 sur les bases de lâancienne Bande orientale, fut annexĂ©e au Royaume-Uni de Portugal, du BrĂ©sil et des Algarves le sous le nom de province cisplatine et devint Ă partir de une subdivision de lâEmpire du BrĂ©sil.
Parmi les instructions quâArtigas avait donnĂ©es aux dĂ©putĂ©s de sa province avant leur dĂ©part pour lâAssemblĂ©e de l'an XIII se trouvait la dĂ©limitation prĂ©cise du territoire quâil rĂ©clamait pour sa Province orientale : « Depuis la cĂŽte orientale de lâUruguay jusquâau fort Sainte ThĂ©rĂšse » et « les sept villages des Misiones, ceux de BatovĂ, de Santa Tecla, de San Rafael et de TacuarembĂł, que les Portugais occupent aujourdâhui injustement et qui devront ĂȘtre rĂ©clamĂ©s en tout temps comme territoire de cette province ».
Le , le CongrĂšs de la Florida proclama la rĂ©intĂ©gration de la Province Orientale du RĂo de la Plata aux Provinces-Unies du RĂo de la Plata, disposition ensuite avalisĂ©e par le CongrĂšs constituant de Buenos Aires le .
Par la Convention prĂ©liminaire de paix de 1828, qui mit fin Ă la guerre de Cisplatine, la Province Orientale se vit formellement accorder lâindĂ©pendance, laquelle devint effective le , donnant lieu Ă la crĂ©ation de lâĂtat Oriental de lâUruguay, qui changea peu aprĂšs sa dĂ©nomination en RĂ©publique Orientale de lâUruguay.
Missions orientales
Les Misiones Orientales Ă©taient considĂ©rĂ©es comme faisant partie de la province de Misiones, qui englobait autrefois un territoire beaucoup plus vaste que lâactuelle province argentine de Misiones ; le territoire correspondant Ă cette derniĂšre avait dâailleurs pour nom Misiones Occidentales au temps dâAndrĂ©s Guazurary. Les revendications de JosĂ© Artigas relatives Ă la Province Orientale incluaient les Misiones Orientales ; cependant, en 1851, le soi-disant Gouvernement de la dĂ©fense de Montevideo (pro-brĂ©silien et pro-unitaire) cĂ©da au BrĂ©sil les Misiones Orientales, quoique cette amputation de territoire ne fĂ»t pas acceptĂ©e par le Parti national, jusquâĂ ce que celui-ci eĂ»t Ă©tĂ© dĂ©fait en 1865 lors de la guerre de la Triple-Alliance ; le gouvernement de la ConfĂ©dĂ©ration argentine pour sa part maintint vis-Ă -vis du BrĂ©sil ses revendications sur la zone dâEl TapĂ© (actuellement situĂ©e dans lâouest du Rio Grande do Sul et de Santa Catarina) jusquâĂ fin 1851, date Ă laquelle une coalition dâunitaires, de fĂ©dĂ©ralistes anti-rosistes et de colorados uruguayens, en plus de BrĂ©siliens, conclurent un accord stipulant que le territoire serait remis au BrĂ©sil (clause moyennant laquelle les BrĂ©siliens consentirent Ă sâengager dans la Grande Guerre) ; toutefois, aprĂšs la cession par lâUruguay et par les anti-rosistes argentins des Misiones Orientales dâEl TapĂ© (c'est-Ă -dire les Sept Villages ou les Sept Domaines, en esp. Siete Estancias), la revendication de lâArgentine sur les dĂ©nommĂ©es Misiones Orientales mĂ©sopotamiennes, territoire de quelque 30 000 kmÂČ sis Ă lâest de lâactuelle province argentine de Misiones, demeura, jusquâĂ ce que ledit territoire, Ă la suite de l'arbitrage confiĂ© aux Ătats-Unis dâAmĂ©rique en 1890, passĂąt dĂ©finitivement au BrĂ©sil, qui le partagea entre les Ătats de Santa Catarina et de ParanĂĄ). Du reste, les vicissitudes de ce territoire furent telles quâaprĂšs les persĂ©cutions et exactions commises entre 1816 et 1860 par les BrĂ©siliens et Portugais, voire par les Paraguayens, qui en occupĂšrent occasionnellement certaines portions, la rĂ©gion se retrouva presque dĂ©peuplĂ©e et ses villes en ruines ; ce nâest quâĂ partir de 1898 que les Misiones commencĂšrent Ă se repeupler, avec des immigrants originaires de Pologne, dâUkraine (de Galicie principalement), et mĂȘme du Danemark, Ă telle enseigne quâen 1955, la dĂ©mographie sây Ă©tant rĂ©tablie, le territoire de Misiones eut droit au statut de province.
Formation des 14 provinces de la Confédération argentine
Le , le second triumvirat détacha du gouvernorat-intendance (esp. Gobernación Intendencia) de Córdoba del Tucumån les sous-délégations de Mendoza, San Juan et San Luis, pour les regrouper en un nouveau gouvernorat-intendance de Cuyo.
En 1814, le commandant de ParanĂĄ, Eusebio HereñĂș, reconnut le gĂ©nĂ©ral JosĂ© Gervasio Artigas comme Protecteur de la Ligue des peuples libres, mettant ainsi fin Ă la dĂ©pendance de la mĂ©sopotamie argentine vis-Ă -vis de la lieutenance de gouvernement (Tenencia de Gobierno) de Santa Fe et Ă©tablissant de fait lâautonomie de la province dâEntre RĂos, laquelle fut proclamĂ©e le Ă la suite du triomphe dâHereñĂș et de Fernando OtorguĂ©s sur les troupes du Directoire Ă la bataille dâEl Espinillo.
Un Cabildo ouvert rĂ©uni Ă Corrientes le Ă©lut Juan Bautista MĂ©ndez gouverneur de la province. Le de cette mĂȘme annĂ©e, le Cabildo dĂ©clara lâindĂ©pendance de la province de Corrientes sous le systĂšme fĂ©dĂ©ratif en reconnaissant Ă son tour Artigas comme Protecteur des peuples libres.
Le , le Directeur suprĂȘme Gervasio Antonio de Posadas dĂ©cida par dĂ©cret de sĂ©parer dâavec le gouvernorat-intendance de Buenos Aires les provinces dâEntre RĂos et de Corrientes et de les Ă©riger en gouvernorats-intendances Ă part, quoiquâelles le fussent dĂ©jĂ de fait. Les villages des missions jĂ©suitiques (Misiones) situĂ©s au nord de la riviĂšre rĂo Miriñay furent incluses dans la province de Corrientes et ceux situĂ©s au sud de cette riviĂšre dans la province dâEntre RĂos.
Le , le Directeur suprĂȘme Posadas scinda, par voie de dĂ©cret, lâintendance de Salta del TucumĂĄn en deux provinces : le gouvernorat-intendance de Salta et le gouvernorat-intendance du TucumĂĄn. La premiĂšre incluait, outre la ville capitale Salta, les citĂ©s de Jujuy, dâOrĂĄn, de Tarija, de San Carlos, de VallĂ©es CalchaquĂes, de Lerma, de Santa MarĂa et de La Puna, tandis que la deuxiĂšme, avec San Miguel de TucumĂĄn pour capitale, avait sous sa tutelle Catamarca et Santiago del Estero.
Le , tandis que le gouvernement central de Carlos MarĂa de Alvear tombait sous les coups de la rĂ©bellion dâIgnacio Ălvarez Thomas, Francisco Candioti se proclama gouverneur de Santa Fe, cette province cessant ainsi dâĂȘtre une tenencia de gobierno de Buenos Aires ; cependant, aprĂšs le dĂ©cĂšs de Candioti survenu la mĂȘme annĂ©e, le cabildo de Santa Fe rĂ©tablit, le , sa dĂ©pendance vis-Ă -vis du gouvernement de Buenos Aires. En 1816, Mariano Vera et Estanislao LĂłpez proclamĂšrent Ă nouveau la souverainetĂ© de la province et son adhĂ©sion Ă la Ligue des peuples libres dâArtigas. Le , Vera fut Ă©lu gouverneur de ce qui serait dĂ©sormais la province de Santa Fe.
Ă la suite de la mutinerie dâArequito du , le cabildo de CĂłrdoba dĂ©mit le gouverneur-intendant Manuel Antonio de Castro et dĂ©clara lâindĂ©pendance fĂ©dĂ©rale de la province de CĂłrdoba, nommant gouverneur de cette nouvelle province autonome le gĂ©nĂ©ral Bustos, meneur du soulĂšvement dâArequito. En mars, la province de La Rioja fit sĂ©cession Ă son tour.
Dans lâouest du pays, aprĂšs que se fut soulevĂ© Ă San Juan, le , le rĂ©giment de Chasseurs andins, San Luis et San Juan dĂ©cidĂšrent, le , de se soustraire Ă lâautoritĂ© de Mendoza, dissolvant ainsi le gouvernorat-intendance de Cuyo et donnant naissance aux provinces de Mendoza, de San Juan et de San Luis.
Dans le sillage de la dissolution du Directoire et du CongrĂšs, le gouverneur-intendant de TucumĂĄn, le colonel BernabĂ© ArĂĄoz, Ă©rigea le la dĂ©nommĂ©e RĂ©publique fĂ©dĂ©rale du TucumĂĄn, qui se composait des territoires compris auparavant dans le gouvernorat-intendance de Salta du TucumĂĄn (Ă savoir : Santiago del Estero, Catamarca et TucumĂĄn), et qui adopta une constitution le . Felipe Ibarra cependant proclama bientĂŽt, le 27 de , lâautonomie de la province de Santiago del Estero, suivi le par NicolĂĄs Avellaneda y Tula, qui proclama la province de Catamarca, laissant ainsi la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale du TucumĂĄn rĂ©duite aux dimensions de la province de TucumĂĄn actuelle ; elle persistera jusquâĂ 1825 sous cette appellation, c'est-Ă -dire jusquâĂ ce que lâunitaire Gregorio ArĂĄoz de Lamadrid renversĂąt le PrĂ©sident suprĂȘme Javier LĂłpez.
Dans la foulĂ©e de leur victoire Ă la bataille de Cepeda du , les caudillos fĂ©dĂ©ralistes Estanislao LĂłpez et Francisco RamĂrez destituĂšrent le gouvernement de JosĂ© Rondeau Ă Buenos Aires, dissolvant du mĂȘme coup lâautoritĂ© nationale. Le , la province de Buenos Aires se constitua en entitĂ© politique autonome et dĂ©signa Manuel de Sarratea comme son gouverneur. Celui-ci signa le le traitĂ© de Pilar, lequel, sâil proclamait essentiellement lâunitĂ© nationale, prĂ©voyait la mise en place dâun systĂšme fĂ©dĂ©ral, oĂč chaque province jouirait de sa souverainetĂ© et oĂč seule la politique Ă©trangĂšre relĂšverait encore de lâautoritĂ© nationale.
Le , Francisco RamĂrez crĂ©a la RĂ©publique dâEntre RĂos, regroupant les territoires des actuelles provinces dâEntre RĂos, de Corrientes et de Misiones, et subdivisĂ©e en les dĂ©partements de lâUruguay, du ParanĂĄ, de Corrientes et de Misiones. AprĂšs la mort de RamĂrez, le pouvoir vint aux mains de Ricardo LĂłpez JordĂĄn (pĂšre), mais le , Lucio Norberto Mansilla sâĂ©tant proclamĂ© gouverneur, la RĂ©publique dâEntre RĂos disparut le , pendant que RamĂłn de Atienza rĂ©tablissait la province de Corrientes le .
Le traitĂ© quadrilatĂ©ral, conclu le , reconnut lâautonomie de la province de Misiones, fixant comme ses limites le rĂo Miriñay et la Tranquera de Loreto. Un congrĂšs convoquĂ© Ă San Miguel en proclama FĂ©lix de Aguirre gouverneur de la nouvelle province, qui avait placĂ© sous sa tutelle quelques territoires au sud de la riviĂšre rĂo Aguapey. Le , aprĂšs la destitution dâAguirre, ces territoires furent rĂ©cupĂ©rĂ©s et annexĂ©s par Corrientes le , au demeurant en conformitĂ© avec les termes du traitĂ© quadrilatĂ©ral.
Le , le lieutenant-colonel JosĂ© MarĂa Fascio appela Ă la tenue Ă Jujuy dâun cabildo ouvert, lors duquel fut approuvĂ©e lâautonomie de ce territoire et qui nomma Fascio gouverneur de la nouvelle province de Jujuy, celle-ci se sĂ©parant ainsi de Salta. La reconnaissance de la nouvelle entitĂ© par le gouvernement national ne fut cependant acquise que le .
Ă la suite de la dĂ©faite de Juan Manuel de Rosas, gouverneur de Buenos Aires et chargĂ© des relations extĂ©rieures de la ConfĂ©dĂ©ration argentine, Ă la bataille de Caseros, par les soins du gouverneur dâEntre RĂos, Justo JosĂ© de Urquiza, Ă la tĂȘte de la Grande ArmĂ©e (EjĂ©rcito Grande), lâon sâattela Ă la rĂ©daction dâune constitution fĂ©dĂ©rale pour la ConfĂ©dĂ©ration argentine, laquelle constitution fut promulguĂ©e par Urquiza le . Toutefois, le , la province de Buenos Aires prĂ©fĂ©ra se tenir Ă part et sâĂ©rigea en un Ătat quasi indĂ©pendant sous la dĂ©nomination dâĂtat de Buenos Aires, en nommant gouverneur Manuel Guillermo Pinto. En 1854, cet Ătat sanctionna une constitution propre par laquelle il affirmait sa souverainetĂ© sur un territoire sâĂ©tendant « de la riviĂšre Arroyo de El Medio jusquâĂ lâentrĂ©e de la CordillĂšre dans la mer, et dĂ©limitĂ©, selon une ligne Ă lâest et au sud-ouest, par les Ă©paulements des CordillĂšres, et au nord et nord-est, par les fleuves ParanĂĄ et Plata et par lâAtlantique. » Le se produisit la bataille de PavĂłn, qui se solda par le triomphe des PortĂšgnes emmenĂ©s par BartolomĂ© Mitre, et entraĂźna la rĂ©unification de Buenos Aires aux autres provinces et la crĂ©ation de la RĂ©publique argentine enfin « organisĂ©e ».
Les provinces issues des territoires nationaux
Redoutant que certains rĂ©gions argentines inhabitĂ©es ou encore sous domination indigĂšne fussent considĂ©rĂ©es res nullius par quelque autre Ătat, le lĂ©gislateur fĂ©dĂ©ral disposa, par la loi no 28 du , que seraient dorĂ©navant nationaux tous les territoires revendiquĂ©s par lâArgentine mais situĂ©s en dehors des limites des provinces pour lors constituĂ©es. Il faut entendre ici le vocable national dans le sens de ressortissant directement de la Nation, c'est-Ă -dire de lâautoritĂ© argentine centrale, et ne jouissant donc pas de lâautonomie et des prĂ©rogatives propres aux provinces ; la politique Ă mener dans ces territoires Ă©tait dĂ©finie Ă Buenos Aires et les administrateurs en Ă©taient nommĂ©s directement par le gouvernement central ; la population de ces territoires nâenvoyaient pas de dĂ©putĂ©s au parlement national[6]. Ces territoires nationaux comprenaient de vastes zones toutes sises aux extrĂ©mitĂ©s nord-est et sud du pays, Ă lâexception de lâĂ©phĂ©mĂšre Territoire national des Andes, beaucoup moins Ă©tendu, qui se situait dans le nord-ouest, le long de la frontiĂšre chilienne. Il exista par ailleurs, entre 1881 et 1884, un projet visant Ă ce que la province de Salta cĂ©dĂąt Ă la Nation, c'est-Ă -dire au pouvoir fĂ©dĂ©ral, ses dĂ©partements dâOrĂĄn, dâIruya, de Rivadavia, de San MartĂn et de Santa Victoria, aux fins de constituer le Territoire national dâOrĂĄn, avec pour chef-lieu la ville de San RamĂłn de la Nueva OrĂĄn, mais ce projet ne vint jamais Ă se concrĂ©tiser.
Ces territoires nationaux avaient donc Ă©tĂ© conçus comme solution provisoire pour intĂ©grer promptement les zones tenues par les Indiens et sujettes Ă revendication par dâautres Ătats ; ainsi p.ex. le Chili avait-il jusque-lĂ , concomitamment avec les provinces de Buenos Aires et de Mendoza, revendiquĂ© comme siens certains territoires de la Patagonie orientale. Ces diffĂ©rentes zones allaient ĂȘtre transformĂ©es en territoires nationaux au fur et Ă mesure de leur conquĂȘte militaire, puis, plusieurs dĂ©cennies plus tard, ĂȘtre une Ă une provincialisĂ©es, c'est-Ă -dire dĂ©coupĂ©es en provinces Ă part entiĂšre, le dernier territoire national Ă disparaĂźtre ainsi, par une loi de provincialisation, Ă©tant celui de la Terre de feu, dans lâextrĂȘme sud du pays, en 1990.
En 1865, lâArgentine conclut avec le BrĂ©sil et lâUruguay un traitĂ© dâalliance dirigĂ© contre le Paraguay, qui venait dâenvahir la province de Corrientes ; le traitĂ© stipulait que « la RĂ©publique dâArgentine sera dĂ©limitĂ©e dâavec la RĂ©publique du Paraguay par le fleuve ParanĂĄ et la riviĂšre Paraguay, jusquâoĂč ceux-ci touchent aux limites de lâEmpire du BrĂ©sil, lesdites limites Ă©tant, sur la rive droite de la riviĂšre Paraguay, la BahĂa Negra ». Non seulement lâactuelle province de Formosa, mais aussi bonne partie de lâactuel Chaco borĂ©al paraguayen jusquâĂ la BahĂa Negra devaient ainsi se retrouver en territoire argentin. Câest en vertu de cette disposition que le gĂ©nĂ©ral Emilio Mitre sâempara, en , de Villa Occidental, ville sise en face de la capitale Asuncion, et quâil rebaptisa Villa Argentina. Le , elle devint le chef-lieu du nouveau Territoire national du Gran Chaco, crĂ©Ă© par dĂ©cret du prĂ©sident Domingo Faustino Sarmiento et ratifiĂ© par la loi no 576 dâoctobre 1872 sans fixation de ses limites. Ă partir de 1870, des campagnes militaires furent lancĂ©es contre les indigĂšnes du Chaco et aboutirent en 1884 Ă leur sujĂ©tion.
LâArgentine et le Paraguay signĂšrent, le , un traitĂ© Ă©tablissant comme leur frontiĂšre commune le fleuve ParanĂĄ et les riviĂšres Paraguay et Pilcomayo, intĂ©grant donc le territoire des actuelles provinces de Misiones et de Formosa au sein de la RĂ©publique argentine ; celle-ci en revanche reconnaissait comme Ă©tant paraguayens les territoires situĂ©s au nord du RĂo Verde jusquâĂ BahĂa Negra ; il fut convenu en outre de soumettre la portion de territoire compris entre les riviĂšres Pilcomayo, Paraguay et Verde Ă lâarbitrage du prĂ©sident des Ătats-Unis Rutherford B. Hayes, qui tranchera deux ans plus tard en dĂ©faveur de lâArgentine.
Dans le nord-est du pays, les Misiones furent fédéralisées (c'est-à -dire placées sous administration centrale directe) et érigées en Territoire national de Misiones par une loi du .
La loi no 215 votĂ©e le disposait que les terres pampĂ©ennes et nord-patagoniennes fussent occupĂ©es par lâarmĂ©e argentine jusquâĂ la ligne formĂ©e par les fleuves RĂo Negro et NeuquĂ©n. Une autre loi, la no 947 du , fixa les limites des provinces de Buenos Aires, Santa Fe, CĂłrdoba, San Luis et Mendoza avec les territoires patagoniens. La GobernaciĂłn (Ă©quivalent Ă cette Ă©poque de territoire national) de la Patagonie fut crĂ©Ă©e par la loi no 954 du . Son territoire sâĂ©tendait nominalement de la limite fixĂ©e par la loi antĂ©rieure, jusquâau cap Horn, englobant des territoires disputĂ©s par le Chili et tenus par des Mapuches, des Tehuelches et dâautres peuplades. Entre fin 1878 et dĂ©but 1885 fut menĂ©e la campagne militaire dite ConquĂȘte du DĂ©sert, par laquelle lâĂtat argentin sâempara de la Patagonie et de la Pampa en y soumettant les peuples indigĂšnes. Un traitĂ© frontalier avec le Chili fut signĂ© en 1881.
Par la loi no 1.265 du portant expropriation des terres appartenant à la Nation argentine, la Gobernación de la Patagonie fut divisée en deux secteurs séparés par les fleuves Agrio, Neuquén et Negro, et dénommés: territoires de la Pampa (ou de la Pampa centrale) et territoires de la Patagonie, sans que fût modifié leur gouvernement.
Par la loi no 1.532 du portant crĂ©ation des Territoires nationaux, les territoires de la Pampa centrale et de la Patagonie furent divisĂ©s en les Territoires nationaux suivants : RĂo Negro, La Pampa, NeuquĂ©n, Chubut, Santa Cruz et en la GobernaciĂłn de la Terre de feu, ce qui mit fin, dĂšs que les nouveaux gouverneurs eurent pris leurs fonctions le , Ă lâunitĂ© administrative de la Patagonie argentine. Les provinces de Mendoza et de San Luis incorporĂšrent lâactuelle partie mĂ©ridionale de leurs territoires respectifs aux dĂ©pens du territoire de la Pampa centrale. Furent crĂ©Ă©s par ailleurs, par scission du Territoire national du Gran Chaco, les Territoires nationaux de Formosa et du Chaco, le territoire de ce dernier comprenant alors encore certaines portions des actuelles provinces de Santa Fe (jusque 1886) et de Santiago del Estero (jusque 1910). Il fut en outre instituĂ© le Territoire national de Misiones[7].
La Province du Chaco fut crĂ©Ă©e par la loi no 14.037 du , puis vint, par la loi du , Ă sâappeler province PrĂ©sident PerĂłn, jusquâĂ ce que le dĂ©cret-loi no 4.145 du rendĂźt caduc ce changement de dĂ©nomination et que lâon en revĂźnt Ă lâancienne.
En 1890, la RĂ©publique argentine dut reconnaĂźtre la souverainetĂ© du BrĂ©sil sur le territoire dĂ©limitĂ© par les riviĂšres San Antonio, PepirĂ GuazĂș, Uruguay, IguazĂș, ChapecĂł et Jangada dans lâest de ce qui Ă©tait alors le Territoire de Misiones, aprĂšs lâarbitrage dĂ©favorable du prĂ©sident amĂ©ricain Grover Cleveland. Le de 1953 fut adoptĂ©e la loi no 14.294 portant crĂ©ation de la Province de Misiones.
Le fut Ă©dictĂ©, par le dĂ©cret no 9.905, que le Secteur antarctique argentin dĂ©pendrait dĂ©sormais politiquement et administrativement du gouverneur maritime du Territoire national de Terre de feu, Antarctique et Ăles de lâAtlantique Sud.
La province de la Pampa fut crĂ©Ă©e par la loi no 14.037 du , mais le de cette mĂȘme annĂ©e, son nom fut changĂ© en province Eva PerĂłn, dĂ©cision rĂ©voquĂ©e en 1955 aprĂšs le coup dâĂtat militaire dit RĂ©volution libĂ©ratrice.
Le , sous la prĂ©sidence du gĂ©nĂ©ral Juan Domingo PerĂłn, furent crĂ©Ă©es, par la loi no 14.408, les provinces de Formosa, du NeuquĂ©n, de RĂo Negro, du Chubut, et enfin, la province de Patagonie, dont la zone de tutelle sâĂ©tendait du 46e parallĂšle jusquâau pĂŽle Sud, incluant la GobernaciĂłn maritime de la Terre de feu, les Ăźles de lâAtlantique Sud et le Secteur antarctique argentin. La Zone militaire de Comodoro Rivadavia fut rĂ©partie entre les provinces de Patagonie et du Chubut. Cette loi nâeut jamais dâapplication effective, attendu quâelle fut abrogĂ©e par le gouvernement militaire ayant renversĂ© PerĂłn.
Par le dĂ©cret-loi no 21.178 du fut dĂ©cidĂ©e la crĂ©ation du Territoire national de Terre de feu, Antarctique et Ăles de lâAtlantique Sud et, avec le reste de la province de Patagonie ainsi abolie, de la province de Santa Cruz.
Enfin fut promulguĂ©e le la loi no 23.775 portant crĂ©ation de la province de Terre de feu, Antarctique et Ăles de lâAtlantique Sud.
EntitĂ©s territoriales nationales nâayant pas Ă©tĂ© transformĂ©es en provinces
Il a existĂ© en Argentine plusieurs autres entitĂ©s territoriales nationales (c'est-Ă -dire sous tutelle directe du gouvernement fĂ©dĂ©ral), dont certaines nâeurent du reste quâune existence Ă©phĂ©mĂšre, mais qui nâont pas Ă©tĂ©, contrairement aux cas Ă©voquĂ©s ci-haut, transformĂ©es en province Ă part.
Ainsi, le Territoire national des Andes, dans le nord-ouest du pays, ne vint pas Ă ĂȘtre converti en une province sĂ©parĂ©e. Cette entitĂ©, constituĂ©e en 1899, qui correspondait au secteur de la Puna dâAtacama adjugĂ© Ă lâArgentine par la sentence arbitrale de William Insco Buchanan, auquel fut ajoutĂ© le village de San Antonio de los Cobres cĂ©dĂ© par la province de Salta, et qui sâĂ©tendait sur une partie des actuelles provinces de Jujuy, Salta et Catamarca, fut en effet, en raison de son infime population et de son trĂšs faible dĂ©veloppement, dĂ©mantelĂ©e en 1943 et son territoire partagĂ© ensuite entre les trois provinces susmentionnĂ©es.
Il exista Ă©galement, pour une brĂšve durĂ©e, entre 1945 et 1955, la Zone militaire de Comodoro Rivadavia, pan de territoire sis pour moitiĂ© environ dans le sud de lâactuelle province de Chubut et pour moitiĂ© dans le nord de celle de Santa Cruz, et sâĂ©tendant de lâocĂ©an jusquâĂ la cordillĂšre. La raison dâĂȘtre de cette Ă©phĂ©mĂšre unitĂ© administrative Ă©tait la nĂ©cessitĂ© dây protĂ©ger lâexploitation pĂ©troliĂšre et gaziĂšre.
Il y eut briĂšvement, entre 1982 et 1985, le Gouvernorat militaire des Ăles Malouines, Georgies du Sud et Sandwich du Sud, qui avait Ă©tĂ© dĂ©tachĂ© du Territoire national de la Terre de feu, Antarctique et Ăles de lâAtlantique Sud, mais dans lequel il fut bientĂŽt rĂ©intĂ©grĂ© aprĂšs sa dissolution.
Capitales fédérales de la Nation
Le Territoire fĂ©dĂ©ral dâEntre RĂos, appelĂ© aussi Territoire fĂ©dĂ©ralisĂ© de la Capitale (le terme fĂ©dĂ©ralisĂ© devant se comprendre au sens de 'soustrait Ă la tutelle provinciale et placĂ© sous administration directe du pouvoir central'), fut instituĂ© le afin que la capitale de cette province, la ville de ParanĂĄ, pĂ»t faire office de capitale provisoire de la ConfĂ©dĂ©ration argentine. Cette entitĂ© subsista jusquâau , date Ă laquelle elle fut dĂ©fĂ©dĂ©ralisĂ©e et la province dâEntre RĂos rĂ©tablie, la ville de ParanĂĄ continuant toutefois de servir de capitale provisoire de la ConfĂ©dĂ©ration jusquâĂ ce quâelle reprĂźt sa place, le , dans la province dâEntre RĂos.
La ville de Buenos Aires fut, en dépit des réticences des PortÚgnes, fédéralisée par la loi no 1.029 du portant fédéralisation de Buenos Aires. Cependant, à la suite de la réforme constitutionnelle de 1994, la ville fut habilitée à adopter sa propre constitution et à composer par élection directe son propre gouvernement.
Compétences des provinces
Les provinces dĂ©tiennent de jure tous les pouvoirs qui nâont pas Ă©tĂ© expressĂ©ment dĂ©lĂ©guĂ©s au gouvernement fĂ©dĂ©ral (art. 121 de la constitution nationale argentine). Elles exercent le pouvoir judiciaire pour tout dossier, toute personne et toute matiĂšre ne relevant pas de la juridiction fĂ©dĂ©rale, telle que celle-ci est dĂ©finie aux articles 116 et 117 de la constitution fĂ©dĂ©rale. Il rĂ©sulte de cette compĂ©tence judiciaire que les provinces possĂšdent leurs propres magistrats et tribunaux, y compris leurs cours suprĂȘmes locales â lesquelles constituent la derniĂšre instance dans le cadre de la justice ordinaire provinciale â, et Ă©laborent leurs propres codes de procĂ©dure (au civil, commercial et pĂ©nal) ; dans la capitale fĂ©dĂ©rale, cette compĂ©tence est exercĂ©e par le CongrĂšs, conformĂ©ment Ă lâart. 75, alinĂ©a 30, de la constitution, compĂ©tence que le CongrĂšs a gardĂ©e nonobstant la crĂ©ation de la Ville autonome de Buenos Aires.
Les provinces sont compĂ©tentes en matiĂšre de santĂ© et dâinstruction publiques. En outre, â et Ă la diffĂ©rence dâautres pays latino-amĂ©ricains Ă structure fĂ©dĂ©rale, tels que le Mexique et le Venezuela, oĂč cette matiĂšre est rĂ©gie par la constitution nationale, â les provinces argentines dĂ©finissent elles-mĂȘmes le rĂ©gime municipal, la constitution fĂ©dĂ©rale nâayant dâautre portĂ©e en la matiĂšre quâĂ garantir lâautonomie des municipalitĂ©s.
Lâart. 126 de la constitution fĂ©dĂ©rale Ă©nonce : « Les provinces nâexercent pas le pouvoir dĂ©lĂ©guĂ© Ă la Nation. Elles ne peuvent conclure de traitĂ©s partiels Ă caractĂšre politique ; ni promulguer de lois sur le commerce ou sur la navigation intĂ©rieure ou extĂ©rieure ; ni instaurer de douanes provinciales ; ni battre monnaie ; ni Ă©tablir de banques dotĂ©es de la facultĂ© dâĂ©mettre des billets de banque, sans lâautorisation du CongrĂšs fĂ©dĂ©ral ; ni rĂ©diger les codes civil, du commerce, pĂ©nal et minier, aprĂšs que le CongrĂšs les a sanctionnĂ©s ; ni, en particulier, adopter de lois relatives Ă la citoyennetĂ© et Ă la naturalisation, aux faillites, Ă la falsification de monnaie ou de documents de lâĂtat ; ni grever de taxations les cargaisons des navires ; ni armer de vaisseaux de guerre ou lever dâarmĂ©e, sauf en cas dâinvasion extĂ©rieure ou de pĂ©ril tellement imminent quâil nâadmet aucun dĂ©lai, moyennant dâen donner avis au gouvernement fĂ©dĂ©ral ; ni de nommer ou de recevoir des agents Ă©trangers. » Les milices provinciales furent supprimĂ©es par dĂ©cret de 1881 du prĂ©sident Julio Argentino Roca, bien quâelles continuent dâĂȘtre envisagĂ©es dans quelques constitutions provinciales (p.ex. dans la constitution de la province de Corrientes de 2007, Ă lâart. 162, alinĂ©a 13, selon lequel le gouverneur⊠est commandant en chef des milices provinciales et dispose dâelles dans les cas dĂ©finis par la constitution et les lois nationales).
Les provinces se dotent de structures politiques intĂ©rieures en fonction de leurs propres intĂ©rĂȘts, Ă©lisant leurs pouvoirs exĂ©cutif et lĂ©gislatif, dont elles sont libres de dĂ©terminer le rĂ©gime. Elles peuvent conclure entre elles tout type de convention, dâordre judiciaire, Ă©conomique ou social, moyennant dâen donner avis au CongrĂšs fĂ©dĂ©ral lĂ©gislatif, mais sans devoir requĂ©rir lâapprobation de celui-ci (des exemples de cette facultĂ© sont les traitĂ©s de rĂ©gionalisation prĂ©voyant la crĂ©ation des RĂ©gions dâArgentine).
Le gouvernement fĂ©dĂ©ral nâa pas vocation Ă intervenir dans les affaires politiques intĂ©rieures dâune province, et le prĂ©sident de la rĂ©publique argentine nâest habilitĂ© Ă intervenir dans une province, par la procĂ©dure de lâintervention fĂ©dĂ©rale, quâĂ lâeffet dâassurer la forme rĂ©publicaine de gouvernement ou de repousser une invasion Ă©trangĂšre, sous rĂ©serve dâapprobation par le CongrĂšs national.
La loi nationale no 18.502 dispose que « les provinces exerceront leur tutelle sur la mer territoriale adjacente Ă leurs cĂŽtes, jusquâĂ une distance de trois milles nautiques Ă compter de la ligne des plus basses marĂ©es, sauf dans le cas des golfes San MatĂas, Nuevo et San Jorge, oĂč ladite distance sera mesurĂ©e Ă partir de la ligne unissant les caps qui dĂ©limitent chacun de ces golfes ». Seules les provinces de Buenos Aires, de RĂo Negro, de Chubut, de Santa Cruz et de Terre de Feu, Antarctique et Ăles de l'Atlantique Sud possĂšdent un littoral maritime.
Organisation politique des provinces
Pouvoir exécutif
Dans toutes les provinces, le pouvoir exĂ©cutif provincial est dĂ©tenu par une personne portant le titre de gouverneur. Le mandat qui lui est confiĂ© est invariablement dâune durĂ©e de quatre ans, quelle que soit la province. Dans certains cas, il peut ĂȘtre rĂ©Ă©lu indĂ©finiment, dans dâautres non.
Dans toutes les provinces, lorsquâun gouverneur est Ă©lu, lâon Ă©lit simultanĂ©ment un vice-gouverneur ayant vocation de le supplĂ©er en cas dâabsence, de maladie, dâincapacitĂ© ou de dĂ©cĂšs.
Pouvoir législatif
Chaque province argentine dispose dâun corps lĂ©gislatif propre, habilitĂ© Ă sanctionner des lois dans toutes les matiĂšres non expressĂ©ment dĂ©lĂ©guĂ©es au pouvoir lĂ©gislatif national ; ces matiĂšres ont Ă©tĂ© strictement dĂ©finies et se trouvent Ă©numĂ©rĂ©es Ă lâart. 75 de la constitution nationale.
Le pouvoir législatif est bicaméral (sénat et chambre des députés) dans certaines provinces, unicameral (députés uniquement) dans les autres[8]. Dans les provinces à régime bicaméral, les sénateurs représentent chacun une des subdivisions administratives ou un des départements (ou partidos) dans lesquels la province a été découpée.
Les provinces dont le pouvoir lĂ©gislatif fonctionne sur le mode monocamĂ©ral sont les suivantes : Chaco, Chubut, CĂłrdoba, Formosa, Jujuy, La Pampa, La Rioja, Misiones, NeuquĂ©n, RĂo Negro, San Juan, Santa Cruz, Santiago del Estero, Terre de feu, Antarctique et Ăles de lâAtlantique Sud, et TucumĂĄn. La ville autonome de Buenos Aires, qui est distincte de la province de Buenos Aires (capitale La Plata), et qui fut dotĂ©e de quelques outils politiques propres par la rĂ©forme constitutionnelle de 1994, fonctionne Ă©galement sur ce modĂšle. Les provinces ayant en revanche adoptĂ© le systĂšme bicamĂ©ral sont : Buenos Aires (la province), Catamarca, Corrientes, Entre RĂos, Mendoza, San Luis, Santa Fe, et Salta.
Pouvoir judiciaire
Chaque province exerce le pouvoir judiciaire, incarnĂ© par une Cour suprĂȘme de justice (dont les dĂ©nominations varient dâune province Ă lâautre), les cours dâappel et les tribunaux de degrĂ© infĂ©rieur.
Les juridictions provinciales ont compĂ©tence a rĂ©soudre toutes affaires relevant de la lĂ©gislation argentine commune (civile, commerciale, prudhommale, pĂ©nale), y compris quand les lois concernĂ©es ont Ă©tĂ© votĂ©es par le congrĂšs national. Ă lâinverse, elles ne sont pas habilitĂ©es Ă intervenir dans les litiges rĂ©glĂ©s par des lois strictement fĂ©dĂ©rales.
RĂ©gime municipal
Chaque province est soumise Ă lâobligation constitutionnelle (art. 5) dâorganiser le rĂ©gime municipal Ă lâeffet dâassurer lâautonomie des municipalitĂ©s et dâen dĂ©finir la portĂ©e et le contenu du point de vue institutionnel, politique, administratif, Ă©conomique et financier.
Sur ces bases, divers systÚmes municipaux ont été mis en place par les provinces.
RĂ©gions dâintĂ©gration
Ă des fins diverses, les provinces argentines ont engagĂ© des processus dâintĂ©gration rĂ©gionale. Ces processus sont autorisĂ©s par la constitution nationale en son article 124, lequel Ă©nonce que « les provinces peuvent crĂ©er des rĂ©gions pour le dĂ©veloppement Ă©conomique et social et mettre en place des organes dotĂ©s de compĂ©tences propres Ă accomplir leurs buts, et pourront Ă©galement conclure des conventions internationales pour autant quâelles ne soient pas incompatibles avec la politique Ă©trangĂšre de la Nation et nâaffectent pas les compĂ©tences dĂ©lĂ©guĂ©es au gouvernement fĂ©dĂ©ral ou le crĂ©dit public de la Nation, et quâen soit avisĂ© le congrĂšs national. La ville de Buenos Aires aura le rĂ©gime qui aura Ă©tĂ© Ă©tabli Ă tel effet ».
Régions intégrées
Il existe à ce jour quatre régions intégrées (en esp. Regiones Integradas), chacune formellement constituée par voie de traité interprovincial :
- la région du Grand Nord argentin (Región del Norte Grande Argentino), qui se compose des provinces de Catamarca, Corrientes, Chaco, Formosa, Jujuy, Misiones, Tucumån, Salta et Santiago del Estero. Elle fut créée par le Traité partial interprovincial de création de la région du Grand Nord argentin, conclu le .
- la rĂ©gion du Nouveau Cuyo (RegiĂłn del Nuevo Cuyo), qui se compose des provinces de La Rioja, Mendoza, San Juan et San Luis. Elle fut crĂ©Ă©e par le TraitĂ© dâintĂ©gration Ă©conomique du Nouveau Cuyo le .
- la rĂ©gion de Patagonie (RegiĂłn de la Patagonia), qui se compose des provinces de Chubut, La Pampa, NeuquĂ©n, RĂo Negro, Santa Cruz et Terre de feu, Antarctique et Ăles de lâAtlantique Sud. Elle fut crĂ©Ă©e par le TraitĂ© fondateur de la rĂ©gion de Patagonie le .
- la rĂ©gion Centre (RegiĂłn Centro), qui se compose des provinces de CĂłrdoba, Entre RĂos et Santa Fe. Elle fut crĂ©Ă©e par le TraitĂ© dâintĂ©gration rĂ©gionale du , auquel la province dâEntre RĂos nâadhĂ©ra que le .
La Province 25
La Province 25 est un programme gouvernemental visant Ă promouvoir la participation citoyenne des Argentins rĂ©sidant Ă lâĂ©tranger. Il est destinĂ© Ă leur permettre dâexercer de façon effective leur qualitĂ© de citoyen, en mettant en place des espaces de participation dĂ©mocratique et en facilitant en particulier lâexercice de leur droit de vote, entre autres aspects[9].
La premiĂšre allusion officielle Ă la Provincia 25 fut faite lors de lâexposition nationale organisĂ©e par le gouvernement national Ă lâoccasion des fĂȘtes du bicentenaire de la rĂ©volution de Mai, en sur lâavenida 9 de Julio Ă Buenos Aires[10].
Notes et références
- « Provinces et villes principales », sur Maison des Français de l'étranger (consulté le )
- « Situation de la ville de Buenos Aires », sur Tourismebuenosaires.com (consulté le )
- « Proyecto de Constitución de 1813 - Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes » (sur Internet Archive)
- « Acte de la dĂ©claration dâindĂ©pendance du Paraguay par le CongrĂšs extraordinaire convoquĂ© par les consuls Carlos Antonio LĂłpez et Mariano Roque Alonso »
- La mission Guido au Paraguay. Le traité de juillet 1856
- Article consultable en ligne de Martha Ruffini sur le site Historia PolĂtica
- Texte complet de la loi no 1.532
- Voir Composition « Copie archivée » (version du 11 septembre 2008 sur Internet Archive) des chambres provinciales en 2008. Nécessité de Ms Excel ou compatible.
- MinistĂšre argentin de lâIntĂ©rieur, « Argentinos en el Mundo »
- journal Diario de Cuyo, « Arde la 9 de Julio por el Bicentenario », (consulté le )