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Justo José de Urquiza

Justo José de Urquiza y García, né le à Talar de Arroyo Largo, aujourd'hui Arroyo Urquiza[1], dans la province d'Entre Ríos et mort assassiné le à Concepción del Uruguay, est un militaire et homme politique argentin, chef du Parti fédéraliste et premier président de la Confédération argentine.

Justo José de Urquiza
Illustration.
Portrait officiel du président Urquiza.
Fonctions
Président de la Confédération argentine
–
(6 ans)
Vice-président Santiago Derqui
Prédécesseur Gouvernements des provinces
Vicente LĂłpez y Planes (indirectement)
Successeur Santiago Derqui
Chef du gouvernement de la Province de Buenos Aires
(provisoire)
–
(1 mois et 16 jours)
Prédécesseur Vicente López y Planes
Successeur Manuel Guillermo Pinto (État de Buenos Aires)
Chef du gouvernement de la Province de Entre RĂ­os
–
(1 an, 11 mois et 10 jours)
Prédécesseur José María Domínguez
Successeur Ricardo LĂłpez JordĂĄn
–
(4 ans)
Prédécesseur Confédération argentine
Successeur José María Domínguez
–
(11 ans, 11 mois et 17 jours)
Prédécesseur José María Paz
Successeur Confédération argentine
–
(2 mois et 11 jours)
PrĂ©dĂ©cesseur Pascual EchagĂŒe
Successeur José María Paz
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Entre Ríos, Vice-royauté du Río de la Plata
Date de décÚs
Lieu de décÚs Palais San José, Argentine
Nature du décÚs Assassiné
Parti politique Parti fédéraliste
Conjoint Dolores Costa
Profession Militaire
Religion Catholicisme

Justo José de Urquiza Justo José de Urquiza
Liste des chefs d'État argentins

Depuis 1835, la tutelle rĂ©elle sur la pays se trouvait aux mains du gouvernement de la province de Buenos Aires, dirigĂ© par le gĂ©nĂ©ral Juan Manuel de Rosas, dotĂ© en outre du « pouvoir suprĂȘme » (suma del poder pĂșblico), face auquel l’assemblĂ©e lĂ©gislative de Buenos Aires ne jouait tout au plus qu’un rĂŽle modĂ©rateur, fort peu visible.

Il se forma dÚs lors un clan anti-rosiste qui donna lieu à la création de la Grande Armée, commandé par Urquiza, qui battit Rosas à la bataille de Caseros (le ). Le gouvernement rosiste fut renversé, et l'unité argentine fut atteinte, du moins théoriquement.

AprĂšs la chute de Rosas, Urquiza prit la tĂȘte de la ConfĂ©dĂ©ration. Il organisa le CongrĂšs constituant de Santa Fe (1853), qui approuva une Constitution de caractĂšre rĂ©publicain, reprĂ©sentatif et fĂ©dĂ©ral attĂ©nuĂ©, Ă©laborĂ© selon le texte “Bases y puntos de partida para la organizaciĂłn polĂ­tica de la RepĂșblica Argentina” de Juan Bautista Alberdi. Urquiza fut proclamĂ© prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration. Mais les divergences dans le camp des vainqueurs (entre unitaires et caudillos anti-rosistes) conduisirent la province de Buenos Aires Ă  rejeter cette Constitution et Ă  se sĂ©parer de la ConfĂ©dĂ©ration Argentine, qui Ă©tablit dĂšs lors sa capitale dans la ville de ParanĂĄ. En 1861, les armĂ©es de l'État de Buenos Aires[2] mirent celles de la ConfĂ©dĂ©ration en dĂ©route Ă  la bataille de PavĂłn et lancĂšrent une campagne pour soumettre les provinces.

AprÚs la fin de la Confédération argentine, Urquiza fut gouverneur de la province d'Entre Ríos, jusqu'à son assassinat en .

Famille et début en politique

Il naßt le à Talar de Arroyo Largo dans la province d'Entre Ríos. Son pÚre, Joseph Narciso de Urquiza y Álzaga, était un colon espagnol qui s'était marié avec María Cåndida Ramón-García y Monzón, d'origine portugaise, hispanique et argentine.

Les deux parents se sont installés à Buenos Aires, dans l'actuelle province d'Entre Ríos, en se consacrant à l'activité rurale et au service public. AprÚs la Révolution de Mai, en 1810, la famille émigre dans la partie orientale (Uruguay) pour rester fidÚle à l'Espagne.

Ils sont revenus en 1812 et, cinq ans plus tard, Justo José a été envoyé au Colegio de San Carlos à Buenos Aires.

En 1819, Urquiza s’installa dans le village florissant d’Arroyo, et se consacre Ă  des activitĂ©s rurales et commerciales, pour lesquelles il a dĂ©montrĂ© une capacitĂ© Ă©norme. Son frĂšre aĂźnĂ©, Cipriano de Urquiza, a Ă©tĂ© secrĂ©taire puis ministre du gouverneur, Francisco RamĂ­rez, fondateur de l'Ă©phĂ©mĂšre RĂ©publique d'Entre RĂ­os (1820-1821).

En 1820, il a eu sa premiÚre fille extraconjugale; plus tard, il engendre plusieurs enfants illégitimes. Une loi adoptée sous sa présidence légitimera plusieurs d'entre eux.

Dans les années 1820, fort de sa fortune, il s'intéresse à la politique à une période particuliÚrement mouvementée de l'histoire d'Entre Ríos. Comme beaucoup de jeunes, il adhÚre au mouvement fédéraliste de José Gervasio Artigas.

En 1826, il fut élu par les habitants de Concepción del Uruguay pour les représenter en tant que député au CongrÚs provincial. Il a dirigé l'opposition à la constitution argentine de 1826, qui a été rejetée par sa province.

CarriĂšre militaire

Portrait d'Urquiza, jeune.

À partir de 1828, Urquiza fut commandant militaire et civil de ConcepciĂłn del Uruguay. Deux ans plus tard, il a soutenu l'invasion de son gĂ©nĂ©ral unitaire Juan Lavalle dans sa province. AprĂšs l'Ă©chec de cette invasion, il en soutint une autre en 1831 qui, Ă©choue Ă©galement, le contraignant Ă  se rĂ©fugier dans la province de Santa Fe, sous la protection du gouverneur Estanislao LĂłpez.

L'annĂ©e suivante, il accompagne le gĂ©nĂ©ral Pascual EchagĂŒe dans la campagne militaire qui le mĂšnera au gouvernorat de Entre RĂ­os. Sous sa gouvernance, Entre RĂ­os connut une pĂ©riode de paix renforcĂ©e par l'influence pacificatrice du gouverneur de Buenos Aires, Juan Manuel de Rosas. À partir de 1835 , ce dernier a statuĂ© en tant que dictateur Ă©lu, la mise en place de la ConfĂ©dĂ©ration argentine.

Urquiza fut ensuite nommé commandant de toute la cÎte du fleuve Uruguay, avec le grade de colonel. Au cours de cette décennie, il est devenu l'un des propriétaires fonciers et des marchands les plus riches du pays et a développé un puissant réseau de mécénat économique, qui lui servira plus tard de soutien politique.

Si la Bande orientale s’était transformĂ©e entre-temps en RĂ©publique orientale de l’Uruguay, État indĂ©pendant, cette indĂ©pendance ne lui permettait pas d’isoler ses affaires complĂštement des conflits intĂ©rieurs de l’Argentine.

Le général Juan Antonio Lavalleja, héros des Trente-trois Orientaux, avait été supplanté par le général Fructuoso Rivera, qui avait accédé à la présidence en . Voyant le gouvernement miné par le dérÚglement et la corruption, Lavalleja tenta de le renverser, mais ses quatre tentatives successives échouÚrent totalement.

En 1835, le gĂ©nĂ©ral Manuel Oribe, partisan de Lavalleja, mais qui s’était montrĂ© lĂ©galiste en faveur de Rivera, fut Ă©lu prĂ©sident. Oribe s’efforça d’exercer le pouvoir de maniĂšre ordonnĂ©e, mais se heurta aux groupes corrompus installĂ©s par les ministres de son prĂ©dĂ©cesseur. Face Ă  la protection que Rivera continuait de leur donner, Oribe supprima la charge de commandant de campagne qui avait Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă  Rivera vers la fin de son mandat.

En , aprĂšs qu’Oribe eut rĂ©tabli la fonction de commandant de campagne et placĂ© Ă  ce poste son propre frĂšre Ignacio Oribe, Rivera dĂ©clencha la rĂ©volution. Il rĂ©ussit pendant un temps Ă  dominer une partie du pays, mais fut battu le par Ignacio Oribe et Lavalleja lors de la bataille de CarpinterĂ­a, et dut s’exiler au BrĂ©sil. C’est durant cette bataille que les insignes traditionnels ― blancs pour les partisans d’Oribe, et rouges (colorado) pour les gens de Rivera ― furent utilisĂ©s pour la premiĂšre fois.

L’annĂ©e suivante, Rivera revint, avec l’appui de caudillos du Rio Grande do Sul, et aprĂšs avoir ralliĂ© plusieurs officiers argentins unitaires, exilĂ©s comme lui dans ce pays. Parmi eux figurait le gĂ©nĂ©ral Lavalle, qui dirigea l’armĂ©e lors de la bataille dĂ©cisive de Palmar, le .

Opposition Ă  Rosas

L'alliance anti-rosiste dans le Littoral

Juan Manuel de Rosas, dirigeant suprĂȘme de la Province de Buenos Aires.

Pedro FerrĂ© avait mis sur pied une troisiĂšme armĂ©e correntine contre Rosas, et l’avait placĂ©e sous le commandement du gĂ©nĂ©ral Paz. AprĂšs s’ĂȘtre dĂ©barrassĂ© de Lavalle, en , EchagĂŒe envahit Corrientes. AprĂšs quelques affrontements mineurs, le chef envahisseur se retira sur sa province, car Lavalle Ă©tait sur le point d’occuper Santa Fe. Paz eut donc quelques mois supplĂ©mentaires pour rĂ©organiser son armĂ©e. Il obtint que quelques officiers de carriĂšre, venus de Montevideo, consentissent Ă  s’enrĂŽler. FerrĂ© conclut avec Rivera un nouveau traitĂ©, le seul traitĂ© Ă  avoir conduit celui-ci Ă  envahir effectivement l’Argentine.

Rosas envoya Ă  Oribe tous les hommes disponibles ; mais, avant mĂȘme l’arrivĂ©e de cette aide attendue, EchagĂŒe envahit Corrientes en . Paz se retira vers le rĂ­o Corriente, laissant l’avant-garde aux mains du gĂ©nĂ©ral Ángel NĂșñez et de JoaquĂ­n Madariaga. Peu aprĂšs arrivĂšrent Ă  Corrientes les survivants correntins des campagnes de Lavalle, porteurs de la nouvelle de la dĂ©faite dĂ©finitive de Lavalle Ă  FamaillĂĄ. Vers la mĂȘme Ă©poque arriva Ă©galement Ă  Corrientes un Ă©missaire de Juan Pablo LĂłpez, gouverneur de Santa Fe, chargĂ© d’entamer des pourparlers en vue d’une alliance de sa province avec Corrientes.

L’armĂ©e d’EchagĂŒe comprenait 5000 vĂ©tĂ©rans, et plusieurs chefs fort capables tels que Servando GĂłmez et Juan Bautista Thorne, mĂȘme si le plus compĂ©tent de ses gĂ©nĂ©raux, Justo JosĂ© de Urquiza, ne se trouvait pas alors parmi eux. Le , EchagĂŒe attaqua de front la position dĂ©fensive de Paz ; la retraite feinte de la cavalerie de celui-ci attira les cavaliers d’Entre RĂ­os dans un piĂšge parfait, oĂč ils furent totalement dĂ©faits, subissant 1356 pertes, morts et blessĂ©s, et laissant 800 prisonniers ; c’est de trĂšs peu qu’EchagĂŒe lui-mĂȘme eut la vie sauve[3].

Tandis que dans la province d’Entre RĂ­os le gĂ©nĂ©ral Urquiza succĂ©dait Ă  EchagĂŒe en tant que gouverneur, le gĂ©nĂ©ral Paz envahit ladite province dĂ©but . Dans le mĂȘme temps, Rivera de son cĂŽtĂ© envahissait Ă©galement le territoire d’Entre RĂ­os au dĂ©part de l’Uruguay. Rivera Ă©tait, nominalement, le commandant en chef de l’armĂ©e unie ; mais Paz, qui ne se fiait pas Ă  lui, prit les devants et s’empara de la ville de ParanĂĄ le . Urquiza se rĂ©fugia dans les Ăźles du delta du ParanĂĄ, et gagna Buenos Aires pour une courte pĂ©riode.

Les envahisseurs Ă©lurent gouverneur Pedro Pablo SeguĂ­, qui mit en place une lĂ©gislature qui lui fĂ»t dĂ©vouĂ©e. Peu aprĂšs arriva Ă©galement dans la ville de ParanĂĄ Pedro FerrĂ©, dĂ©sireux de toucher de fortes indemnisations aux dĂ©pens de la province vaincue. Paz cependant s’érigea en dĂ©fenseur des droits des Entrerrianos, ce pourquoi la lĂ©gislature le dĂ©signa gouverneur.

En rĂ©action, FerrĂ© s’en retourna le dans sa province, en ramenant avec lui toute son armĂ©e. Il ne restait plus Ă  Paz, en fait de troupes, que les prisonniers entrerrianos de CaaguazĂș et les miliciens de ParanĂĄ. Rivera de son cĂŽtĂ© s’appliqua Ă  faire main basse sur tout le bĂ©tail qu’il rencontrait sur son chemin de retour vers l’Uruguay.

La Grande Armée

Tous les gouvernements provinciaux promirent leur aide contre « l’unitaire sauvage et fou Urquiza », et nommĂšrent Rosas Chef suprĂȘme de la Nation. Cependant nul ne se mobilisa pour le dĂ©fendre.

Avec les annĂ©es, Rosas s’était muĂ© en un bureaucrate, certes efficace, mais dont la capacitĂ© de rĂ©action s’en Ă©tait ressentie ― il se contenta d’attendre.

Fin mai fut signĂ© un traitĂ© d’alliance entre Entre RĂ­os, Corrientes, le gouvernement de Montevideo et l’empire du BrĂ©sil, Ă  l’effet d’expulser Oribe de l’Uruguay et de convoquer des Ă©lections libres partout dans ce pays. Si, comme on pouvait s’y attendre, Rosas dĂ©clarait la guerre Ă  une des parties, ils s’uniraient pour l’attaquer. Comme premiĂšre Ă©tape de son plan, Urquiza envahit l’Uruguay avec 6000 hommes de troupe. Le gĂ©nĂ©ral Eugenio GarzĂłn d’abord, puis les armĂ©es blancos orientales vinrent se joindre Ă  lui. En mĂȘme temps, des troupes brĂ©siliennes entraient par le nord du pays. En rĂ©ponse, Rosas dĂ©clara la guerre au BrĂ©sil.

Quasiment seul dĂ©sormais, Oribe se vit obligĂ© de conclure un pacte avec Urquiza le , par lequel le siĂšge de Montevideo fut dĂ©clarĂ© levĂ©, et prĂ©senta sa dĂ©mission. Le gĂ©nĂ©ral GarzĂłn fut nommĂ© prĂ©sident, mais, dĂ©cĂ©dant peu aprĂšs, n’exerça pas la fonction. Juan Francisco GirĂł prit sa place.

L’empire du BrĂ©sil contraignit le nouveau gouvernement uruguayen Ă  accepter d’autres traitĂ©s, aux termes desquels l’Uruguay cĂ©dait une large frange de territoire dans le nord du pays. En outre, le droit fut accordĂ© au BrĂ©sil d’intervenir dans les affaires intĂ©rieures de son voisin sans aucun contrĂŽle externe.

Urquiza força les troupes de Rosas Ă  s’incorporer dans ses propres troupes, sous le commandement d’officiers unitaires et depuis lors dĂ©signa son armĂ©e par Grande ArmĂ©e (en esp. EjĂ©rcito Grande).

Fin , le BrĂ©sil, l’Uruguay et les provinces d’Entre RĂ­os et de Corrientes dĂ©clarĂšrent la guerre Ă  Rosas.

Bataille de Caseros

Bataille de Caseros, 3 février 1852.

La Grande ArmĂ©e se concentra d’abord dans la ville de Diamante, en Entre RĂ­os, au dĂ©part de laquelle elle franchit ensuite le fleuve ParanĂĄ le jour de noĂ«l 1851. Les troupes d’infanterie et d’artillerie traversĂšrent le fleuve dans des embarcations militaires brĂ©siliennes, tandis que la cavalerie le passa Ă  la nage. AprĂšs qu’ils eurent mis pied Ă  terre sur le territoire de Santa Fe, les forces de Rosario se joignirent aussi Ă  eux ; le gouverneur EchagĂŒe quitta la capitale, emmenant ses troupes, tandis que Domingo Crespo, arrivĂ© avec les envahisseurs, se faisait Ă©lire gouverneur. Faute d’appui de la part de Pacheco, lequel se trouvait Ă  San NicolĂĄs, EchagĂŒe poursuivit son chemin vers Buenos Aires[4]. Pacheco, commandant en chef de l’armĂ©e de Buenos Aires, recula sans prĂ©senter bataille, gĂȘnĂ© en outre par les mesures contradictoires de Rosas. Finalement, il se retira dans sa propriĂ©tĂ© sans en aviser le gouverneur[. 1]. Rosas alors se chargea lui-mĂȘme de diriger son armĂ©e. Ce fut lĂ  une dĂ©cision des plus malheureuses : Rosas Ă©tait un grand politique et organisateur, mais n’était aucunement un gĂ©nĂ©ral capable. Il ne fit aucun dĂ©placement de troupes pour choisir un champ de bataille, ni ne se retrancha dans la capitale pour affronter un siĂšge ; il se borna Ă  attendre dans sa demeure de Santos Lugares. Son unique avant-garde, sous les ordres de Lagos, fut battue Ă  Campos de Álvarez le .

Les deux armĂ©es disposaient de forces Ă©quivalentes, autour de 24 000 hommes chacune, sans grande disparitĂ© quant Ă  l’armement. La grande diffĂ©rence se situait au niveau du commandement : Urquiza Ă©tait le gĂ©nĂ©ral le plus capable de son Ă©poque, alors que Rosas Ă©tait un pur administrateur. D’autre part, les troupes de Buenos Aires Ă©taient composĂ©es en leur grande majoritĂ© de trĂšs jeunes gens et de vieillards.

La bataille de Caseros eut lieu le et dura quatre heures. Ce fut, pour le nombre de combattants, la plus grande bataille de l’histoire de l’AmĂ©rique du Sud. Les tĂ©moignages la concernant divergent Ă©normĂ©ment en raison de l’étendue du front de combat, qui empĂȘchait chaque tĂ©moin de savoir ce qui se passait en dehors de son propre champ visuel. Le gros de l’armĂ©e de Rosas abandonna le champ de bataille quasi sans combattre, et les diffĂ©rentes sources citent des chiffres de pertes trĂšs variables.

Lorsque tout Ă©tait perdu, Rosas se retira et rĂ©digea sa dĂ©mission pendant qu’il se dirigeait vers la capitale. Il s’embarqua secrĂštement Ă  destination de la Grande-Bretagne, d’oĂč il ne revint plus jamais en Argentine.

À l’issue de la bataille, les colonels Chilavert[5] et Santa Coloma furent passĂ©s par les armes, et dans les jours suivants, il y eut des exĂ©cutions massives de prisonniers. L’on note parmi ceux-ci les soldats d’un des rĂ©giments rosistes qui avaient Ă©tĂ© forcĂ©s Ă  se joindre Ă  Urquiza et Ă©taient repassĂ©s dans les lignes de Rosas en tuant leurs officiers.

Président de la Confédération

Adoption de la Constitution de 1853

Urquiza, président de la Confédération.

Urquiza organisa le CongrĂšs constituant de Santa Fe (1853), qui approuva une Constitution de caractĂšre rĂ©publicain, reprĂ©sentatif et fĂ©dĂ©ral attĂ©nuĂ©, Ă©laborĂ© selon le texte “Bases y puntos de partida para la organizaciĂłn polĂ­tica de la RepĂșblica Argentina” de Juan Bautista Alberdi. Urquiza fut proclamĂ© prĂ©sident de la ConfĂ©dĂ©ration. Mais les divergences dans le camp des vainqueurs (entre unitaires et caudillos anti-rosistes) conduisirent la province de Buenos Aires Ă  rejeter cette Constitution et Ă  se sĂ©parer de la ConfĂ©dĂ©ration Argentine, qui Ă©tablit dĂšs lors sa capitale dans la ville de ParanĂĄ.

Politique interne

Une premiĂšre tentative a Ă©tĂ© faite pour crĂ©er un chemin de fer reliant Rosario - la ville Ă  la croissance la plus rapide de cette pĂ©riode, qui serait bientĂŽt la plus peuplĂ©e de l'intĂ©rieur des terres - au Chili, favorisant ainsi les zones dĂ©sertiques le long de son chemin. Les premiĂšres Ă©tudes dans ce sens ont donnĂ© des rĂ©sultats dĂ©courageants. Le gouvernement a donc envisagĂ© de combiner ce plan avec un chemin de fer vers Cordoue, qui a lui-mĂȘme financĂ© la construction du premier tronçon du chemin de fer menant au Chili[6]. Le plan Ă©laborĂ© par l'ingĂ©nieur William Wheelwright n'a pas pu ĂȘtre exĂ©cutĂ© par le gouvernement de la ConfĂ©dĂ©ration en raison du manque de ressources financiĂšres[7].

Pour remplacer le chemin de fer inexistant, les communications ont été modernisées en établissant des "messageries" , des entreprises privées qui transportaient des passagers, de la correspondance et des marchandises de grande valeur dans des cuisines, reliant la plupart des villes du pays[8], et qui ont également visité l'intérieur de la province de Buenos Aires[9].

Dans les provinces de la ConfĂ©dĂ©ration, les propriĂ©taires fonciers n’avaient pas accĂšs au crĂ©dit[10] car ils n'avaient pas de ressources Ă©conomiques ou financiĂšres pour se dĂ©velopper[11]. Par consĂ©quent, la croissance de la production agricole dans les provinces cĂŽtiĂšres a Ă©tĂ© entraĂźnĂ©e par la crĂ©ation de colonies agricoles sur leur territoire, attirant les immigrants europĂ©ens vers eux[12]. La premiĂšre colonie agricole prospĂšre fut celle d' Esperanza (Santa Fe), fondĂ©e par Aaron Castellanos en 1855 avec des immigrants suisses. Beaucoup d'autres colonies ont Ă©tĂ© fondĂ©es Ă  Santa Fe et Entre RĂ­os au cours de ces annĂ©es. Un cas bien connu est celui de Colonia San JosĂ©, fondĂ© par Urquiza en 1857[13]. Cependant, pour que le systĂšme soit gĂ©nĂ©ralisĂ©, une assistance ferroviaire serait nĂ©cessaire, ce qui ne serait prolongĂ© que dans les annĂ©es Ă  venir.

Relations avec l'Ă©tranger

Photographie du président Urquiza.

La division entre la ConfĂ©dĂ©ration et l'État de Buenos Aires posait un problĂšme aux reprĂ©sentants diplomatiques accrĂ©ditĂ©s en Argentine. Bien qu'ils reconnaissent l'autoritĂ© d'Urquiza sur l'ensemble du pays, la grande majoritĂ© de leurs intĂ©rĂȘts commerciaux et de leurs rĂ©sidents rĂ©sidaient Ă  Buenos Aires. Ils ont donc tenu des ministres plĂ©nipotentiaires Ă  ParanĂĄ et des consuls Ă  Buenos Aires, essayant de faire office de mĂ©diateur en faveur de l'union nationale[14].

MalgrĂ© l'importance que le gouvernement national accordait aux relations avec les principales puissances Ă©trangĂšres, sa premiĂšre prioritĂ© Ă©tait de faire reconnaĂźtre l'indĂ©pendance de l'Argentine par l'Espagne. Juan Bautista Alberdi fut nommĂ© pour reprĂ©sentait la ConfĂ©dĂ©ration devant la couronne espagnole[15] et signa le la signature d'un traitĂ© avec l'Espagne, aux termes duquel l'ancienne mĂ©tropole reconnaissait l'indĂ©pendance de l'Argentine[16]. Cette reconnaissance a cependant Ă©tĂ© rejetĂ©e par l'État sĂ©cessionniste de Buenos Aires[17].

Le Royaume-Uni a obtenu l'annulation du traité de reconnaissance signé en 1849, en vertu duquel Rosas avait obligé ce pays à reconnaßtre la souveraineté de l'Argentine sur ses riviÚres intérieures[18].

Les relations avec l'Empire du BrĂ©sil Ă©taient principalement axĂ©es sur la question de la navigation fluviale et des relations des deux pays avec le Paraguay. Les relations avec ce dernier pays - un brillant dĂ©fenseur de tous les attributs de sa souverainetĂ© - Ă©taient entachĂ©es par la ferme attitude du gouvernement paraguayen Ă  l'Ă©gard des puissances Ă©trangĂšres, notamment des États-Unis, qui s'apprĂȘtaient Ă  attaquer ce pays[19]. La rĂ©solution favorable de ce problĂšme a facilitĂ© la mĂ©diation paraguayen pour rĂ©soudre les conflits entre Buenos Aires et la ConfĂ©dĂ©ration en 1859[20].

Situation financiĂšre

La ConfĂ©dĂ©ration a entamĂ© sa phase constitutionnelle avec de graves problĂšmes Ă©conomiques et financiers : manque de ressources, dĂ©pendance du port de Buenos Aires pour le commerce extĂ©rieur, obstacles internes liĂ©s aux droits de douane et de transit provinciaux, difficultĂ©s de communication et de transit des marchandises, faible dĂ©veloppement de l'agriculture et stagnation de l'artisanat. L'organisation du trĂ©sor national prĂ©sentait des difficultĂ©s en raison de la faible collecte des coutumes extĂ©rieures de la ConfĂ©dĂ©ration et de l'absence d'un systĂšme fiscal efficace; d'oĂč les difficultĂ©s Ă©conomiques de l'administration confĂ©dĂ©rale[21]. La crĂ©ation d’un systĂšme bancaire fiable n’a pas non plus Ă©tĂ© couronnĂ©e de succĂšs. Le crĂ©dit coĂ»tait donc trĂšs cher et les tentatives successives d’émission de billets de banque en papier se sont soldĂ©es par de nombreux Ă©checs[22].

Un projet du ministre des Finances, Mariano Fragueiro, a conduit à la création de la Banque nationale de la Confédération, ouverte en 1854, qui émettait de la monnaie-papier. Mais cela manquait de soutien, il fallait donc le déclarer forcé; les provinces l'ont rejeté et les marchands ont refusé de l'accepter. La banque a dû fermer et le papier-monnaie a été retiré de la circulation[23].

Ensuite, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de s'attaquer Ă  la structure Ă©conomique du pays divisĂ©, ce qui a profitĂ© Ă  Buenos Aires : la loi sur les droits diffĂ©renciĂ©s, promulguĂ©e en 1856, visait Ă  accroĂźtre les Ă©changes de la ConfĂ©dĂ©ration avec les puissances Ă©trangĂšres et Ă  nuire aux intĂ©rĂȘts de Buenos Aires. La loi a Ă©tabli que les marchandises Ă©trangĂšres venant de l'intĂ©rieur - introduites auparavant dans un autre port du RĂ­o de la Plata — introduites dans la ConfĂ©dĂ©ration paieraient le double des droits ordinaires imposĂ©s Ă  ceux qui entraient directement dans les ports de la confĂ©dĂ©ration ; une loi ultĂ©rieure a Ă©tabli des droits d'exportation diffĂ©rentiels[24].

Toutefois, les mesures n’ont pas donnĂ© les rĂ©sultats escomptĂ©s: malgrĂ© l’augmentation du volume commercial dans le port de Rosario et mĂȘme un financier brĂ©silien - le baron de MauĂĄ - a fondĂ© une banque dans cette ville, Buenos Aires est demeurĂ© le centre financier du pays. Le besoin urgent d'argent a Ă©tĂ© rĂ©solu avec de nouveaux emprunts, tels que ceux contractĂ©s avec MauĂĄ, mais les intĂ©rĂȘts auxquels cet argent pouvait ĂȘtre obtenu Ă©taient exceptionnellement Ă©levĂ©s, atteignant 24%. Urquiza conclurait que le seul moyen de mettre fin aux problĂšmes Ă©conomiques de la ConfĂ©dĂ©ration Ă©tait la rĂ©intĂ©gration Ă  tout prix de la province dissidente[25].

Fin de mandat et chute de la Confédération

Portrait Ă©questre d'Urquiza.

La bataille de Cepeda de 1859, remportĂ©e par la ConfĂ©dĂ©ration, et le pacte de San JosĂ© de Flores qui s’ensuivit en 1860, avaient rĂ©uni la province de Buenos Aires au reste du pays, du moins de façon nominale. Ce pacte cependant, pour avantageux qu’en fussent les termes pour Buenos Aires, n’avait pas pour autant permis de stabiliser la situation institutionnelle, Buenos Aires rechignant en effet toujours Ă  rejoindre la ConfĂ©dĂ©ration.

Au terme de son mandat présidentiel, en 1860, le capitaine-général Justo José de Urquiza transféra, devant le congrÚs de la Nation argentine réuni à Paranå, pour lors capitale de la Confédération, la direction politique à Santiago Derqui, avocat originaire de Córdoba.

Cette mĂȘme annĂ©e, la lĂ©gislature de la province de Buenos Aires Ă©lut pour son gouverneur le brigadier BartolomĂ© Mitre, commandant en chef de l’armĂ©e de l’État de Buenos Aires, qu’Urquiza avait vaincu l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente dans le marais de Cepeda.

Pour rendre effective l’union de la province rebelle avec l’État argentin se tint Ă  Buenos Aires l’élection de dĂ©putĂ©s provinciaux appelĂ©s Ă  siĂ©ger au CongrĂšs national. Cependant, peut-ĂȘtre en guise de provocation, ou en signe de mĂ©pris envers les lois nationales, ces Ă©lections furent organisĂ©es conformĂ©ment Ă  la loi Ă©lectorale de Buenos Aires, et non selon la lĂ©gislation nationale. Les dĂ©putĂ©s ainsi Ă©lus furent refoulĂ©s du CongrĂšs, et les sĂ©nateurs portĂšgnes, par solidaritĂ© avec ceux-ci, se retirĂšrent Ă©galement.

Pour cette raison, et pour d’autres motifs encore, le prĂ©sident Santiago Derqui rendit un dĂ©cret par lequel de nouvelles Ă©lections devaient ĂȘtre convoquĂ©es dans la province de Buenos Aires. Toutefois, les autoritĂ©s de la province refusĂšrent de donner suite Ă  cette disposition, et dĂ©clarĂšrent caduc le pacte de San JosĂ© de Flores.

DĂ©part de Buenos Aires de la Garde nationale en . Peinture Ă  l’huile de Jean Pierre LĂ©on PalliĂšre.

Au total, l’armĂ©e confĂ©dĂ©rale comptait 17 000 hommes, dont 8 000 Ă©taient apportĂ©s par les provinces du centre et 9 000 par Entre RĂ­os, Corrientes et Santa Fe[26] - [27].

L’armĂ©e mitriste, composĂ©e de 22 000 hommes[28] et de 35 piĂšces d’artillerie, prĂ©sentait une importante supĂ©rioritĂ© numĂ©rique, d’armement et d'Ă©quipement en infanterie et artillerie.

Derqui avança jusqu’à Rosario, oĂč il cĂ©da le commandement Ă  Urquiza. Mitre, pour sa part, fit presque directement mouvement vers le nord de sa province[29] et envahit Santa Fe.

Ayant constatĂ© l’inaction d’Urquiza, Mitre opĂ©ra un regroupement de ses troupes. Entre-temps, une partie de la cavalerie confĂ©dĂ©rale s’était avancĂ©e sur Pergamino, dans le nord de la province de Buenos Aires, et s’était emparĂ©e du village. Ce n’est qu’aprĂšs qu’une rĂ©action de la cavalerie portĂšgne eut refoulĂ© les cavaliers confĂ©dĂ©raux vers la province de Santa Fe que Mitre donna le dĂ©part Ă  son armĂ©e en direction de cette province, alors que plusieurs semaines dĂ©jĂ  s’étaient Ă©coulĂ©es depuis la bataille.

Dans les mois suivants, l’avancĂ©e des PortĂšgnes et de leurs alliĂ©s fut imparable ; la seule armĂ©e confĂ©dĂ©rale capable de leur opposer rĂ©sistance, Ă  savoir celle d’Urquiza, fut pratiquement dĂ©mantelĂ©e sur ordre de celui-ci.

AprĂšs avoir en vain essayĂ© de rĂ©sister Ă  Rosario[30], mais s’avisant bientĂŽt que le pays tout entier Ă©tait envahi, Derqui dĂ©missionna et chercha refuge Ă  Montevideo[31] ; quelques semaines plus tard, le vice-prĂ©sident Juan Esteban Pedernera dĂ©clara caduc le gouvernement national.

À partir de cet instant, Mitre projeta son influence sur le pays tout entier : tous les gouverneurs fĂ©dĂ©ralistes ― Ă  la notable exception d’Urquiza― furent renversĂ©s dans les derniĂšres semaines de cette mĂȘme annĂ©e et dans les premiĂšres de 1862. Certains le furent par les soins d'unitaires locaux, mettant Ă  profit la proximitĂ© des forces portĂšgnes[32], d’autres le furent directement par l’armĂ©e portĂšgne aprĂšs invasion de la province concernĂ©e. Ceux qui avaient Ă©chappĂ© Ă  tel sort se joignirent aux autres pour admettre que le pouvoir national Ă©tait tombĂ©[33] et pour confier son refaçonnement au gouverneur de Buenos Aires, BartolomĂ© Mitre.

Quelques mois plus tard, Mitre fut Ă©lu prĂ©sident de la Nation par la voie d’élections organisĂ©es par les nouveaux gouvernements provinciaux ; les candidats fĂ©dĂ©ralistes avaient Ă©tĂ© Ă©cartĂ©s des Ă©lections, tant pour les gouvernorats de province que pour la prĂ©sidence nationale. Autour de Mitre se fit alors valoir le fort noyau porteñista qui constituait sa base politique, accaparant les ministĂšres et bon nombre des siĂšges du CongrĂšs.

La capitale du pays, qui avait Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  ParanĂĄ, fut transfĂ©rĂ©e Ă  Buenos Aires. Mais le gouvernement national dut accepter de figurer dorĂ©navant comme l’hĂŽte du gouvernement de Buenos Aires. Cette relocalisation de la capitale permit aux PortĂšgnes de dĂ©fendre plus efficacement leurs intĂ©rĂȘts.

Dans les annĂ©es qui suivirent, l’Argentine s’attacha Ă  conserver una organisation politique nominalement fĂ©dĂ©rale, mais la prĂ©ponderance de fait de Buenos Aires se maintint inĂ©branlable, et ce jusqu’à ce que les Ă©lites de Buenos Aires fussent parvenus Ă  configurer le pays Ă  leur image et en adĂ©quation avec leurs propres intĂ©rĂȘts. Lentement, le pays viendrait ensuite Ă  se rĂ©organiser en un État plus ou moins fĂ©dĂ©ral, mais d’idĂ©ologie libĂ©rale et avec une Ă©conomie axĂ©e sur le libre-Ă©change.

Retour en politique et assassinat

Masque mortuaire de Justo José de Urquiza.

En , Urquiza, aprÚs une absence de plusieurs années, est élu gouverneur d'Entre Ríos, sous l'égide de la nouvelle République argentine.

Le fédéralisme ayant pris fin avec la chute de la Confédération, l'autonomie des provinces est réduite en faveur du pouvoir central. Considéré comme un opposant au nouveau régime par les unitaires, et comme un traitre par certains fédéralistes, Urquiza est dans une situation fragile.

L'opposition a décidé de ne pas attendre d'Urquiza une déclaration de leur part et a décidé de la lancer pour la renverser.

Le gĂ©nĂ©ral Ricardo LĂłpez JordĂĄn, nouveau chef du Parti fĂ©dĂ©raliste rĂ©organisĂ©, organisa rapidement une rĂ©volution. Le premier objectif Ă©tait de s'emparer de la personne du gouverneur, de le forcer Ă  dĂ©missionner ou de l'expulser du pays. Il a envoyĂ© Ă  la recherche du colonel SimĂłn Luengo, un officier de Cordoue qui s'Ă©tait battu contre l'ancien État de Buenos Aires Ă  l'intĂ©rieur du pays[34].

Une version d'un roman raconte: le soir du [35] un jeu de 50 hommes armĂ©s, placĂ© sous le commandement du colonel Robustiano Vera, provoqua une forte Ă©ruption Ă  San JosĂ©. Ils sont venus arrĂȘter le gouverneur et le chef en criant: "A bas le tyran Urquiza! Vive le gĂ©nĂ©ral LĂłpez JordĂĄn!" Un groupe de cinq personnes placĂ© sous le commandement du colonel SimĂłn Luengo, Ă  Cordoue et protĂ©gĂ© du gĂ©nĂ©ral, se rend dans les unitĂ©s privĂ©es du propriĂ©taire.

Le , peu aprĂšs la fin de la guerre de la Triple Alliance, LĂłpez JordĂĄn dĂ©clencha una rĂ©volution contre Urquiza, dont la premiĂšre Ă©tape consista en une attaque contre la rĂ©sidence de celui-ci, attaque dans laquelle l’ancien prĂ©sident trouva la mort.

Trois jours aprĂšs, la LĂ©gislature Ă©lut LĂłpez JordĂĄn gouverneur, pour qu’il achevĂąt le mandat d’Urquiza.

Le mĂȘme jour, les fils d'Urquiza, Justo Carmelo et Waldino ont Ă©galement Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  Concordia; tous deux Ă©taient des amis proches de LĂłpez JordĂĄn, ce qui semble prouver que les meurtriers n'ont pas agi sur l'ordre de LĂłpez JordĂĄn.

Notes et références

  1. Bien que tous les témoignages ne coïncident pas, Pacheco a été accusé de trahir Rosas, et sa prompte adaptation à ses vainqueurs semble le confirmer.
  1. Urquiza, libertador y fundador. p. 27. Volumen 11 de Argentinos. Autor: Alberto J. MasramĂłn. Editor: Plus Ultra, 1985
  2. Galasso, p. 335–360
  3. Castello, Antonio E., CaaguazĂș, la gloria efĂ­mera, revue Todo es Historia, no 107.
  4. Gianello Leoncio, Historia de Santa Fe, Plus Ultra, , 294-295 p.
  5. Uzal, Francisco H., El incomprensible fusilamiento de Chilavert, revue Todo es Historia, no 11.
  6. La lĂ­nea trazada por el proyecto se desviaba algunas decenas de kilĂłmetros hacia el sur, hacia la actual Villa MarĂ­a, ya que la idea era hacer allĂ­ un empalme con el ferrocarril a Mendoza y Chile. Ese ramal –hasta Mendoza– no serĂ­a construido hasta 1885. VĂ©ase Cuccorese (1969): 50-56.
  7. Horacio Juan Cuccorese, Historia de los ferrocarriles en la Argentina, Macchi, , p. 17-21
  8. Carlos Jewell, Mensajerías Argentinas, Emecé,
  9. Cuccorese (1969): 3-5.
  10. Un caso excepcional era el del general Urquiza, latifundista a gran escala en su provincia, y con fĂĄcil acceso a recursos financieros. VĂ©ase SĂĄenz Quesada (1980): 173-178.
  11. Gorostegui de Torres (1987): 47.
  12. Williams, Fernando, « cuatro colonias suizas en Santa Fe », Instituto de Arte Americano e Investigaciones Estéticas,
  13. Gorostegui de Torres (1987): 48-49.
  14. Cisneros y Escudé (1998): Las relaciones con actores externos en el período 1852-1861.
  15. Cisneros y Escudé (1998): La reanudación de los contactos entre Paranå y Madrid.
  16. Cisneros y Escudé (1998): Las nuevas gestiones de Alberdi y la firma del tratado entre la Confederación Argentina y España (9 de julio de 1859).
  17. Cisneros y Escudé (1998): La oposición de Buenos Aires a los tratados con España firmados por la Confederación.
  18. Cisneros y Escudé (1998): La mediación de los representantes britånico, francés y norteamericano ante la inminencia de guerra entre la Confederación y el Estado de Buenos Aires. Los tratados de libre navegación de julio de 1853.
  19. Cisneros y Escudé (1998): La mediación del gobierno de la Confederación en el conflicto entre Estados Unidos y Paraguay.
  20. Scobie (1964): 256-260.
  21. (es) Cisneros y EscudĂ© (1998): La bĂșsqueda de alternativas econĂłmicas para el gobierno de la ConfederaciĂłn ante la falta de los recursos de la aduana porteña.
  22. Scobie (1964): 45-46.
  23. (es) Alfredo Terzaga, « Mariano Fragueiro, un socialista en tiempos de la ConfederaciĂłn », Todo es Historia, no 63,‎ .
  24. María Dolores Béjar, Buenos Aires y la Aduana: 1809-1862, Centro Editor de América Latina, , p. 86-95.
  25. Cisneros y Escudé (1998): El impacto de la guerra de tarifas y de la crisis mundial de 1857 en la Confederación y en Buenos Aires. El Banco Mauå en Rosario.
  26. J. E. Acevedo (1940). Historia argentina y constituciĂłn nacional: adaptada especialmente al programa de la Facultad de derecho de Buenos Aires. Buenos Aires: A. Lacort, p. 361
  27. BartolomĂ© Mitre & Jorge Adolfo Mitre (1911). Archivo del general Mitre. Tome IX. Buenos Aires: Biblioteca de "La NaciĂłn", p. 138. Mitre hausse ces effectifs Ă  un nombre de 18 000 Ă  20 000 confĂ©dĂ©rĂ©s, venus de Santa Fe, d’Entre RĂ­os, de Corrientes, de CĂłrdoba, de San Luis, avec des apports mineurs d’autres provinces.
  28. Ciudad Digital: La batalla de PavĂłn
  29. Pour partie, les troupes de Mitre furent débarquées de vaisseaux de transport fluviaux à San Nicolås de los Arroyos.
  30. Victorica, op. cit., p. 419
  31. Rock, op. cit., p. 48
  32. Le gouvernement de Corrientes fut renversĂ© avec l’appui tout au plus tacite de Buenos Aires ; mais ce fut lĂ  un cas unique.
  33. Selon l'hypocrite expression de quelques-uns des vainqueurs, le gouvernement national était tombé « de fait et de droit » (de hecho y de derecho).
  34. Felipe CĂĄrdenas, « Muerte y resurrecciĂłn del Chacho », Revue Todo es Historia, no 25,‎
  35. Ana Maria Barreto ConstantĂ­n, Muerte de Urquiza, Dunken

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