Estanislao LĂłpez
Le brigadier général (équivalent de lieutenant général) Estanislao López (Santa Fe, 1786 - id., 1838) était un caudillo et chef militaire argentin. Il fut gouverneur de la province de Santa Fe entre 1818 et 1838 et l’une des grandes figures du camp fédéraliste. Opposé au pouvoir central du Directoire, il participa à la première phase des guerres civiles argentines, laquelle aboutit en 1820 à la reconnaissance de l’autonomie de sa province. Après une période de relative paix dans les années 1820, il eut à affronter les tentatives d’invasion des troupes unitaires du général Paz. Celui-ci finalement vaincu et fait prisonnier en 1831, López, dont l’état de santé déclinait, perdit néanmoins de son influence politique dans les années qui suivirent, les gouverneurs des autres provinces se ralliant en effet peu à peu au caudillo et dictateur portègne fédéraliste Rosas, ancien allié, mais désormais rival, de López.
Governor of Santa Fe Province | |
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General commander (en) |
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Décès |
(à 51 ans) Confédération argentine |
Nationalité |
Argentino (d) |
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Enfance et jeunesse
Estanislao López naquit à Santa Fe comme fils illégitime d’un officier de milices nommé Juan Manuel Roldán, et fut baptisé du nom de famille de sa mère, López. Scolarisé à l’école franciscaine de sa ville natale, il partit, à l’âge de quinze ans, combattre sous les ordres de son père les indiens du Chaco.
En 1811, il prit part aux luttes pour l’indépendance dans la province de Corrientes et au Paraguay, sous le commandement de Manuel Belgrano. Capturé lors de la bataille de Tacuarà et conduit prisonnier vers un bateau amarré en face de Montevideo, il réussit à s’évader à la nage et s’incorpora dans l’armée qui assiégeait cette ville. Il revint ensuite à Santa Fe doté du grade de sous-lieutenant.
Il lutta contre les caudillos fĂ©dĂ©ralistes d’Entre RĂos dans la bataille dite du ruisseau Espinillo et, fait prisonnier, eut l’occasion de connaĂ®tre le caudillo JosĂ© Gervasio Artigas, dont il Ă©pousa les idĂ©es fĂ©dĂ©ralistes.
Premières incursions comme caudillo
En 1816, avec le grade de lieutenant, il intervint comme chef du premier escadron de blandengues (corps de cavalerie) de Santa Fe pendant la révolution par laquelle sa province se separa de celle de Buenos Aires. Placé sous les ordres du commandant Mariano Vera, il se signala par son excellente conduite, obligeant à la reddition l’armée de reconnaissance portègne, commandée par le général Juan José Viamonte. À la suite de ce fait d’armes, il fut élevé au grade de capitaine et nommé chef de la frontière nord de Santa Fe.
Peu après, le commandant Vera, avec l’aide dĂ©cisive du capitaine LĂłpez, repoussa de Santa Fe une nouvelle armĂ©e portègne sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Eustoquio DĂaz VĂ©lez. LĂłpez fut nommĂ© lieutenant-colonel et commandant d’armes de la province, et l’annĂ©e suivante entreprit une expĂ©dition victorieuse contre les indiens chaqueños dans le nord de sa province.
Lorsque, le , le gouverneur Vera fut déposé par l’opposition de ses propres alliés, la ville resta sans défense. Profitant de cette circonstance, López entra le dans la capitale provinciale et endossa la fonction de gouverneur de fait ; quelques semaines plus tard, il fut reconnu comme titulaire par le maire local.
Durant le gouvernement de Vera, le Directeur suprĂŞme Juan MartĂn de PueyrredĂłn avait laissĂ© Santa Fe en paix. Cependant, après que LĂłpez se fut portĂ© au pouvoir, PueyrredĂłn organisa une invasion de la province, et mena, en septembre de cette mĂŞme annĂ©e, une attaque sur deux fronts : au dĂ©part de la province de CĂłrdoba, sous le commandement du colonel Juan Bautista Bustos, et depuis le sud, au moyen d’une puissante armĂ©e, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Juan RamĂłn Balcarce. La stratĂ©gie de LĂłpez Ă©tait en accord avec son infĂ©rioritĂ© numĂ©rique et d’armement : mener une guerre d’usure sous forme d’attaques continuelles exĂ©cutĂ©es par des troupes prenant la fuite aussitĂ´t après. Sa tactique de combat consistait Ă utiliser des duos de cavaliers, armĂ©s d’armes Ă feu : l’un d’eux, après avoir mis pied Ă terre, tirait avec ses armes, tandis que l’autre immobilisait le cheval ; ensuite, ils chargeaient avec leurs lances.
López attaqua d’abord Bustos à Fraile Muerto (l’actuelle Bell Ville, dans la province de Córdoba), le laissant privé de chevaux, puis se replia immédiatement sur sa province. Balcarce, en dépit de la résistance des groupes de guerrilla laissés par López, parvint à avancer et occupa successivement Rosario, San Lorenzo et Coronda. López, conscient de cette progression, tenta de résister sur la ligne de défense du Rio Salado, mais fut débordé dans le combat du Paso de Aguirre par les forces disciplinées de l’envahisseur. López s’enfuit vers le nord et Balcarce s’empara, sans rencontrer de résistance, d’une Santa Fe désertée, et envoya sa cavalerie à la poursuite des combattants de Santa Fe, qui la battirent dans la bataille de Monte Aguiar. López commença ensuite une guerre de ressources, obligeant Balcarce à se cantonner dans la capitale provinciale. Après tant de vicissitudes, Balcarce fut contraint de se retirer en faisant de continuelles marches et contremarches, voyant ses chevaux et ses hommes détruits, pour finalement être conduit à se replier sur San Nicolás de los Arroyos.
Mais PueyrredĂłn ne s’avoua pas vaincu : il envoya Viamonte pour une deuxième attaque et donna des renforts Ă Bustos. Une nouvelle fois, LĂłpez attaqua d’abord Bustos et l’affronta dans la bataille de La Herradura, qui resta indĂ©cise. Ensuite, il attaqua et vainquit les forces de Viamonte dans le combat de Barrancas, puis l’assiĂ©gea dans la ville de Rosario. Se trouvant lĂ , LĂłpez apprit que le gĂ©nĂ©ral JosĂ© de San MartĂn, libĂ©rateur national et hĂ©ros de la guerre d’indĂ©pendance, se plaignait que sa campagne au PĂ©rou pourrait ĂŞtre interrompue si on obligeait l’armĂ©e des Andes Ă se retirer sur Santa Fe, comme le requĂ©rait PueyrredĂłn. San MartĂn Ă©crivit Ă LĂłpez et Ă Artigas des missives sĂ©parĂ©es les conjurant de cesser les hostilitĂ©s et de se rallier Ă la cause nationale. AlarmĂ©, LĂłpez remit la lettre de San MartĂn Ă Viamonte, le pressant d’engager des nĂ©gociations de paix, afin que ne fĂ»t point perdue une guerre extĂ©rieure au bĂ©nĂ©fice d’une guerre intĂ©rieure. Aussi LĂłpez signa-t-il avec le Directoire, le , l’armistice de San Lorenzo, qui lui valut un bref rĂ©pit, quoique sans rĂ©soudre la question de fond. Entre-temps, LĂłpez faisait sanctionner la constitution provinciale de Santa Fe, la première du pays. Peu après fut sanctionnĂ©e Ă son tour la constitution unitaire (es), qui rejetèrent les provinces fĂ©dĂ©ralistes.
Cepeda et le traité de Pilar
Le nouveau Directeur suprĂŞme, JosĂ© Rondeau, rĂ©solut de poursuivre la stratĂ©gie de PueyrredĂłn, et sollicita l’aide des forces portugaises stationnĂ©es dans la Bande orientale, pour Ă©craser les provinces fĂ©dĂ©ralistes de Corrientes et Entre RĂos, mais le gouverneur portugais ne voulut pas se compromettre.
Artigas, qui nominalement Ă©tait le supĂ©rieur de LĂłpez, lui donna l’ordre d’attaquer Buenos Aires, et envoya Ă son aide le caudillo originaire d’Entre RĂos, Francisco RamĂrez, accompagnĂ© de Carlos MarĂa de Alvear, ci-devant gouvernant unitaire, qui pensait se servir des fĂ©dĂ©ralistes pour rĂ©cupĂ©rer le pouvoir Ă Buenos Aires. Se joignirent Ă eux Ă©galement JosĂ© Miguel Carrera, qui caressait le dessein de retourner au Chili pour y reprendre le pouvoir, et Pedro Campbell, marin irlandais, qui commandait les forces correntines.
Derechef, Rondeau appela à la rescousse l’armée du Nord, mais celle-ci refusa, sous la forme d’une mutinerie, dite mutinerie d’Arequito, de s’engager dans la guerre civile et s’en retourna à Córdoba, de sorte que le Directeur suprême se retrouva seul face aux fédéralistes, qui le battirent dans la bataille de Cepeda, le .
Dans les jours suivants, le Directoire disparut ainsi que le Congrès de Tucumán, et la province de Buenos Aires reconnut les autres provinces comme ses Ă©gales. Peu après fut signĂ© le traitĂ© de Pilar entre les provinces de Buenos Aires, Santa Fe et Entre RĂos. Mais la nouvelle de la dĂ©faite d’Artigas dans la bataille de TacuarembĂł allait donner une autre orientation au texte, et priver le caudillo oriental de l’aide escomptĂ©e. (La catastrophe de TacuarembĂł, lors de laquelle les Luso-BrĂ©siliens battirent les troupes menĂ©es par Artigas, signifia une grande perte de forces et de ressources militaires pour la cause fĂ©dĂ©raliste en Argentine ; l’occupation de la Province Orientale par les troupes luso-brĂ©siliennes rendait impĂ©rative une paix avec les unitaires Ă©tablis dans la province de Buenos Aires, attendu que les troupes d’invasion pouvaient Ă prĂ©sent attaquer et occuper aisĂ©ment Entre RĂos y Santa Fe. De surcroĂ®t, les ports de la Bande Orientale Ă©tant dĂ©sormais occupĂ©s par les Portugais et BrĂ©siliens, le port de Buenos Aires Ă©tait devenu pour les provinces de l’intĂ©rieur argentin l’unique point de sortie et d’entrĂ©e du commerce d’outremer. Toutes ces considĂ©rations, entre autres questions pĂ©remptoires, expliquent l’apparente « trahison » Ă Artigas que constitua le traitĂ© de Pilar.) Avec le traitĂ©, une paix Ă©phĂ©mère fut Ă©tablie entre les fĂ©dĂ©ralistes et Buenos Aires, et LĂłpez rentra dans sa province.
Fin de la première guerre civile
Buenos Aires cependant restait en proie à l’anarchie, et vers le milieu de l’année, plusieurs des partisans du Directoire, qu’on devait ensuite dénommer unitaires, furent rentrés dans l'ancienne capitale, tandis que celle-ci en outre se gardait de mettre en œuvre le traité de Pilar. López envahit une nouvelle fois Buenos Aires et battit le gouverneur Miguel Estanislao Soler dans la bataille de Cañada de la Cruz. Mais les Portègnes, conduits par Manuel Dorrego, surent réagir efficacement ; celui-ci en effet contre-attaqua et battit Alvear y Carrera à San Nicolás, et López à Pavón. Mais le caudillo de Santa Fe riposta à son tour et infligea une défaite écrasante à Dorrego dans la sanglante bataille de Gamonal.
López signa alors un nouveau pacte avec Buenos Aires, le traité de Benegas, du , obtenant une indemnisation pour les invasions portègnes qu’avaient eues à souffrir sa province, indemnisation que le colonel Juan Manuel de Rosas se chargea de payer ponctuellement. Le garant du nouveau traité était le gouverneur de Córdoba Juan Bautista Bustos, son ancien ennemi.
Le nouveau traitĂ© mettait Ă l’écart RamĂrez, qui dĂ©cida d’attaquer Buenos Aires. Il lança son attaque en , s’en prenant simultanĂ©ment aux villes de Santa Fe et de Coronda ; mais le colonel Lucio Norberto Mansilla le trahit et le laissa seul face aux troupes de Buenos Aires et de Santa Fe Ă Coronda. LĂ , il parvint nĂ©anmoins Ă emporter deux batailles, pour ĂŞtre finalement battu par le gouverneur LĂłpez. Ensuite, RamĂrez se remit en marche pour attaquer Bustos, mais fut encore battu dans deux nouvelles batailles. Alors qu’il s’enfuyait, il fut rattrapĂ© et tuĂ© par un groupe de soldats de LĂłpez dans les environs de Villa MarĂa del RĂo Seco, dans le nord de la province de CĂłrdoba. Sa tĂŞte fut envoyĂ©e Ă LĂłpez, qui la fit embaumer et exposer pendant quelque temps dans une cage de fer. Ainsi s’acheva la guerre de sept ans, longue pĂ©riode de souffrance pour la province de Santa Fe.
Années de paix
Durant les années qui suivirent, López, assuré par le traité dit du Quadrilatère, put gouverner sa province en paix, assisté des ministres (et futurs gouverneurs) Domingo Cullen (es) et Pascual Echagüe (es). La province réussit à améliorer rapidement son économie, en particulier l'élevage et le commerce.
Lorsque le gĂ©nĂ©ral San MartĂn retourna de son expĂ©dition au PĂ©rou, et craignait de se faire arrĂŞter par le gouvernement de Buenos Aires pour avoir refusĂ© de le dĂ©fendre face aux caudillos fĂ©dĂ©ralistes en 1820, LĂłpez lui Ă©crivit « Je serai sur le Desmochado avec ma province en masse pour vous faire bonne compagnie jusqu’à la place de la Victoria. »
Il appuya la Guerre de Cisplatine, et dirigea la campagne militaire dans les Missions orientales ; mais devant le refus de Fructuoso Rivera de se soumettre à lui, il laissa celui-ci conclure avec succès la campagne.
Après l’échec du Congrès général de 1824, à la suite de la paix douteuse que se laissa aller à signer le ministre du président Bernardino Rivadavia avec l’Empire du Brésil, se réunit à Santa Fe une Convention nationale de représentants des provinces, qui nomma López chef de l’armée fédéraliste et chargea Dorrego (une nouvelle fois gouverneur de Buenos Aires, mais passé dans le camp fédéraliste) des relations extérieures.
Reprise de la guerre
En , le général unitaire Juan Lavalle renversa et fit fusiller le gouverneur Dorrego. En réaction, López et Rosas firent alliance et le vainquirent dans la bataille de Puente de Márquez. Ensuite, Rosas assiégea Lavalle à Buenos Aires et le contraignit à démissionner ; à la fin de l’année, Rosas s’assura le gouvernement et la représentation nationale.
En 1830, la menace Ă©manant de JosĂ© MarĂa Paz, Ă la tĂŞte de la Ligue unitaire, portèrent les provinces du Litoral Ă adhĂ©rer le au Pacte fĂ©dĂ©ral. Celui-ci, conçu comme une alliance militaire, servira Ă©galement durant deux dĂ©cennies de base aux relations interprovinciales.
López et Rosas attaquèrent Paz dans la province de Córdoba : dans le sud, les portègnes battirent les unitaires dans la bataille de Fraile Muerto, tandis que dans le nord, López attaquait continuellement, mais sans présenter bataille. Paz tenta de l’entraîner dans une bataille ouverte, mais, alors qu’il inspectait le front, fut fait prisonnier par les forces de López le [1].
La guerre se termina presque sans combattre : la province de CĂłrdoba vint alors Ă ĂŞtre gouvernĂ©e par les frères ReynafĂ©, alliĂ©s de LĂłpez, et Juan Facundo Quiroga aura raison de la Ligue unitaire dans la bataille de La Ciudadela. Les provinces restèrent sous l’hĂ©gĂ©monie de LĂłpez, Quiroga et Rosas. Avec l’appui de LĂłpez, le gouvernement d’Entre RĂos passa Ă Pascual EchagĂĽe.
La dĂ©faite de Paz fournit Ă LĂłpez l’occasion politique de tenter de mettre sur pied, comme le stipulait le Pacte fĂ©dĂ©ral, une Commission reprĂ©sentative afin d’établir une Constitution nationale ; mais tant Rosas que Quiroga s’y opposèrent rĂ©solument. Si LĂłpez parvint Ă placer des gouverneurs alliĂ©s dans les provinces de Entre RĂos, CĂłrdoba et de Santiago del Estero, ceux-ci cependant se rapprochèrent progressivement de Rosas, de sorte que LĂłpez se vit relĂ©guĂ© au second plan dans la politique nationale.
Dernières années
Les années qui suivirent furent un intermède de paix pour López, abstraction faite des combats qu’il eut à mener contre les indigènes dans le nord et contre les ranquels dans le sud-ouest de sa province. En 1833, après la prise des îles Malouines par les Britanniques, Santa Fe condamna par voie de communiqué l’usurpation. Le brigadier général López sut se maintenir comme une des grandes figures du fédéralisme et de la Confédération argentine. Il devint le porte-drapeau des fédéralistes qui refusaient de se soumettre à Rosas, mais il lui manquait, pour affronter celui-ci, les moyens et les ressources nécessaires.
Au dĂ©but de 1835, l’assassinat de Quiroga, machinĂ© et exĂ©cutĂ© sur ordre des ReynafĂ©, peut-ĂŞtre dans le but d’augmenter leur pouvoir, acheva de faire perdre Ă LĂłpez prestige et influence ; les provinces de CĂłrdoba et d’Entre RĂos restèrent aux mains de gouverneurs ne reconnaissant que Rosas pour leur chef. Mais LĂłpez, dĂ©jĂ , ne se trouvait plus quère qu’en marge des Ă©vĂ©nements, la progression de la tuberculose dont il Ă©tait atteint l’empĂŞchant en effet de sortir de sa maison plus que de très rares fois.
Ă€ la suite de l’instauration du blocus français du RĂo de la Plata en 1838, LĂłpez missionna Domingo Cullen, son ministre, auprès de Rosas, afin d’obtenir un rapprochement entre celui-ci et le commandant de la flotte française. Mais l’émissaire, contournant Rosas pour cette question de relations extĂ©rieures, tenta de pactiser avec le chef de l'escadre maintenant le blocus[2].
Estanislao López, patriarche de la fédération, s’éteignit à Santa Fe en . Le deuil se prolongea pendant un mois et Santa Fe fut le théâtre du plus grand cortège funèbre de son histoire. Son frère Juan Pablo López devait hériter d’une partie de son prestige et sera à plusieurs reprises gouverneur de Santa Fe. Le plus connu de ses fils fut le colonel Telmo López (es), qui se distingua en combattant au sein de l’armée paraguayenne pendant la Guerre de la Triple Alliance.
Le décès de López, réduisant à néant les intrigues de Cullen, entraîna celui-ci dans la mort sur ordre de Rosas, et exacerba les luttes civiles en Argentine.
Notes
- Il sera incarcéré pendant près de neuf ans, d’abord à Santa Fe, puis à Luján, dans la province de Buenos Aires ; par la suite, il redeviendra le pire ennemi des fédéralistes de Buenos Aires et de l’intérieur.
- L’on ne sait s’il avait reçu ou non des instructions de López pour effecturer ces tractations. Chaque courant historiographique donne pour certain l’une ou l'autre de ces deux possibilités, en l’absence cependant de documents que la corroborent.
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- Galmarini, Hugo R., Del fracaso unitario al triunfo federal. Memorial de la Patria, tome V, Éd. La Bastilla, Buenos Aires, 1984.
- Federico, Rafael, Cielito nublado por la muerte de Dorrego, revue Todo es Historia, no 10.