Manuel Belgrano
Manuel Belgrano est un intellectuel, avocat, homme politique et militaire argentin (Buenos Aires le - ). Il fut un des principaux leaders de la guerre d'Indépendance et le créateur du drapeau de l'Argentine.
Manuel Belgrano | ||
Fonctions | ||
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Membre du comitĂ© de la Première Junte des Provinces-Unies du RĂo de la Plata | ||
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4e et 8e Général en chef de l'Armée du Nord | ||
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PrĂ©dĂ©cesseur | Juan MartĂn de PueyrredĂłn | |
Successeur | JosĂ© de San MartĂn | |
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Prédécesseur | José Rondeau | |
Successeur | Francisco Fernández de la Cruz | |
Chef du RĂ©giment de Patricios | ||
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Prédécesseur | Cornelio Saavedra | |
Successeur | Gregorio Perdriel | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Manuel JosĂ© JoaquĂn del CorazĂłn de JesĂşs Belgrano | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Buenos Aires, Vice-royauté du Pérou | |
Date de décès | ||
Lieu de dĂ©cès | Buenos Aires, Provinces-Unies du RĂo de la Plata | |
Diplômé de | Université de Salamanque Université de Valladolid |
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Profession | Militaire, avocat | |
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Biographie
Jeunesse
Manuel JosĂ© JoaquĂn del Sagrado CorazĂłn de JesĂşs Belgrano Ă©tait un criollo d'origine italienne par son père (originaire d'Oneille, en Ligurie). Sa mère, MarĂa Josefa González Casero Ă©tait d'ascendance espagnole et native de l'ancienne ville de Santiago del Estero.
Entre 1786 et 1793, il Ă©tudia le droit Ă l'UniversitĂ© de Salamanque, oĂą il obtint une mĂ©daille d'or. Fervent catholique, il obtint du Vatican le droit spĂ©cial de lire des textes prohibĂ©s. Il se mit Ă lire Rousseau, Diderot, Voltaire, Montesquieu. Il suivit les affrontements de la RĂ©volution française de 1789, qui l'influença au point de lui faire adopter l'idĂ©al libĂ©ral. De retour au RĂo de la Plata en 1794, il fut nommĂ© secrĂ©taire du Consulado de Buenos Aires (1794-1810). Il s'opposa ouvertement aux invasions britanniques du RĂo de la Plata. Devenu indĂ©pendantiste, il devint un des principaux dirigeants de l'insurrection de 1810, qui se transforma en la RĂ©volution de Mai. Il fit partie de la Première Junte, embryon de gouvernement argentin.
Général à la tête de l'armée de l'Indépendance
Sans formation militaire professionnelle, il fut nommé général à la tête de l'armée de libération du Paraguay. Lors de cette campagne il réussit à libérer la Mésopotamie, fondant les villes de Curuzú Cuatiá et Mandisovy (actuelle Federación) comme muraille contre les invasions brésiliennes, mais fut battu par les royalistes au Paraguay et à Tacuarà (1811).
Chargé de l'armée du nord, il commanda la retraite de Jujuy et remporta les batailles décisives de Tucumán (1812) et de Salta (1813), qui préservèrent l'indépendance argentine de la contre-offensive royaliste. Mais il échoua en 1813 dans sa tentative de pénétrer au Haut-Pérou — nom de l'actuelle Bolivie.
Belgrano commanda aussi dans des campagnes de libération de la Banda Oriental, coopérant directement avec José Gervasio Artigas.
Injustement mis en question par le gouvernement de Buenos Aires, il fut forcĂ© de renoncer au commandement militaire et se mit sous les ordres du colonel JosĂ© de San MartĂn. Ceci rĂ©sultait fondamentalement des Ă©checs subis Ă Vilcapugio et Ayohuma. De plus il devint gravement malade, atteint par des affections contractĂ©es lors de ses campagnes militaires (paludisme, maladie de Chagas).
Bien qu'il ait trouvĂ© une armĂ©e matĂ©riellement et moralement dĂ©cimĂ©e, San MartĂn reconnut le grand travail effectuĂ© par Belgrano dans le combat de libĂ©ration lors des terribles campagnes du Haut PĂ©rou, professant Ă son Ă©gard respect et admiration.
- Statue Ă©questre, sur la Plaza de Mayo rendant hommage Ă Belgrano depuis 1873, par Carrier-Belleuse
- Mausolée de Manuel Belgrano au Convento de Santo Domingo à Buenos Aires
- Imperia Oneglia, monument Ă Manuel Belgrano, buste par Luigi Brizzolara 1933
NĂ©gociateur en Europe
Belgrano continua dès lors à prêter des services à la cause argentine sur le plan diplomatique. En 1814-1815 il voyagea en Europe au péril de sa vie (non seulement à cause de sa maladie, mais il risquait d'être considéré comme un rebelle terroriste ou subversif). Il s'agissait de négocier la reconnaissance des puissances du Vieux Monde ; mais sans obtenir de résultats.
C'Ă©tait l'Ă©poque de la Sainte-Alliance et il put observer la fĂ©roce hostilitĂ© de quasiment tous les gouvernements europĂ©ens contre les États rĂ©publicains ou dĂ©mocratiques. C'est pourquoi, après son retour au pays, il proposa, comme JosĂ© de San MartĂn et pour des raisons identiques, un gouvernement de transition vers une monarchie constitutionnelle. Sa proposition impliquait une monarchie avec monarque sans pouvoir rĂ©el, offrant le trĂ´ne Ă un des descendants des Incas, ainsi qu'un gouvernement de type parlementaire. Cette ingĂ©nieuse proposition avait pour but d'obtenir rapidement une reconnaissance internationale.
Sa proposition d'offrir le trône à un des descendants des Incas fut ridiculisée par ses contemporains, mais cette proposition aurait pu attirer l'adhésion des populations nombreuses de toute la zone andine correspondant à la Bolivie, au Pérou et à l'Équateur au mouvement de libération qui naissait en Argentine.
Avec San MartĂn et Bernardo de Monteagudo, Manuel Belgrano est l'un des principaux promoteurs de la dĂ©claration dĂ©finitive d'indĂ©pendance argentine Ă San Miguel de Tucumán, le .
Mort d'un héros humaniste
Belgrano passa les dernières années de sa vie en combattant à la tête de l'armée du nord, avant de mourir d'hydropisie dans la pauvreté.
Pour ses victoires de Tucumán et de Salta on lui octroya comme prime une très importante somme en monnaie d'or. Belgrano répondit qu'il préférait être un bon fils de la Patrie, plutôt qu'être père de celle-ci. Il déclara que l'argent de cette prime devait aller à la construction d'écoles publiques gratuites dans les villes de Tarija (en Bolivie actuelle), de Jujuy, de Salta, de San Miguel de Tucumán et de Santiago del Estero.
Hommages
Son nom, Belgrano, a depuis été donné à une dizaine de lieux en Argentine, à des voies de communications, à un navire de guerre (croiseur Général Belgrano), au premier cargo de la compagnie des Chargeurs Réunis en 1872, une université, un astéroïde, etc.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
- Denise Anne Clavilier, Manuel Belgrano : l'inventeur de l'Argentine : biographie, Clichy, Ed. du Jasmin, , 329 p. (ISBN 978-2-352-84187-6 et 2-352-84187-9, OCLC 1150804978).
Article connexe
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum