Juan Lavalle
Juan Galo Lavalle (né à Buenos Aires le – mort à San Salvador de Jujuy le ) est un militaire indépendantiste argentin.
Juan Lavalle | |
Portrait de Juan Lavalle. | |
Fonctions | |
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Chef du gouvernement de la Province de Buenos Aires | |
– (6 mois et 25 jours) |
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Prédécesseur | Manuel Dorrego |
Successeur | Juan José Viamonte |
Chef du gouvernement de la Province de Mendoza | |
– (26 jours) |
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Prédécesseur | José Albino Gutiérrez |
Successeur | Juan de Dios Correas |
Biographie | |
Nom de naissance | Juan Galo Lavalle |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Buenos Aires |
Date de décès | |
Lieu de décès | San Salvador de Jujuy |
Profession | Militaire |
Religion | Catholicisme |
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Liste des chefs d'État argentins | |
Biographie
Juan Galo Lavalle est le fils de MarĂa Mercedes González Bordallo et de Manuel JosĂ© Lavalle, comptable gĂ©nĂ©ral des Rentes et du Tabac de la Vice-royautĂ© du RĂo de la Plata, descendant direct du conquistador du Mexique Hernán CortĂ©s.
Il gravit les Ă©chelons de la hiĂ©rarchie militaire, et se retrouve en 1814 Ă Montevideo, sous les ordres de Carlos MarĂa de Alvear. Il lutte au service du Directoire (unitaire) contre le chef fĂ©dĂ©raliste JosĂ© Gervasio Artigas en 1815. Sous le commandement de Manuel Dorrego, il combat Ă la bataille de Guayabos. Un an plus tard, il se rend Ă Mendoza pour intĂ©grer l'ArmĂ©e des Andes sous le commandement du GĂ©nĂ©ral JosĂ© de San MartĂn et se battit dans les batailles de Chacabuco et de MaipĂş. Il participe aussi aux campagnes du PĂ©rou et de l'Équateur, oĂą il fait preuve d'une attitude exceptionnelle lors des combats de Pichincha et de Riobamba, grâce Ă quoi il est connu sous le nom de HĂ©ros de Riobamba.
Ă€ la suite d'une brouille avec SimĂłn BolĂvar, il rentre Ă Buenos Aires Ă la fin de 1823, gouvernant pendant une brève pĂ©riode la province de Mendoza. Il lutte dans la guerre du BrĂ©sil oĂą, en fĂ©vrier 1827, il vainc une colonne de 1 200 hommes Ă la bataille de Bacacay (es). Il se distingue aussi lors de la bataille d'ItuzaingĂł, y battant les forces du gĂ©nĂ©ral brĂ©silien Abreu.
De retour Ă Buenos Aires, il organise la rĂ©volution unitaire du , Ă la suite de quoi il devient gouverneur de Buenos Aires (1828-1829). En , il capture et fait fusiller le gouverneur dĂ©posĂ© Manuel Dorrego Ă Navarro. Après la Convention de Barracas, un accord avec Juan Manuel de Rosas, il se retire dans la Bande Orientale du RĂo de la Plata (actuellement l'Uruguay).
En 1839, avec l'appui des exilĂ©s du rĂ©gime rosiste, il passe en province d'Entre RĂos et commence Ă avancer avec l'objectif final de dĂ©poser Juan Manuel de Rosas.
Mais en , Rosas réussit à réunir 17 000 hommes sous le commandement du général Manuel Oribe pour lui faire face, à la suite de quoi Lavalle, à la tête d'à peine 1 100 soldats, se retire en province de Santa Fe. Sa troupe est constamment poursuivie et Lavalle échoue dans toutes ses tentatives de réorganiser sa petite armée. Cette campagne se termine avec sa mort le lors d'une action d'une escouade d'une trentaine de fédéralistes de Rosas dans la ville de San Salvador de Jujuy, capitale de la province de Jujuy : il est assassiné dans une maison de Jujuy au petit matin.
Étrange parcours du corps de Lavalle
Mais sa dépouille est transportée en Bolivie par ses partisans afin d'éviter des outrages de la part des fédéralistes, ni que sa tête soit un trophée pour Rosas. Au cours de cette fuite, en Argentine, le corps est désossé. Ne sont conservés que ses os, son cœur et sa tête baignant dans un liquide conservateur. Il arrive en Bolivie le . Ses restes sont alors déposés dans la cathédrale de Potosà en Bolivie.
En 1861, ses restes sont transférés au cimetière de la Recoleta à Buenos Aires. Près de la porte du mausolée, devant laquelle veille une statue de grenadier, a été apposée cette inscription :
« Granadero: vela su sueño y si despierta dile que su Patria lo admira. »
« Grenadier, veille sur son sommeil, et s'il se réveille, dis-lui que la Patrie l'admire. »
Crédit d'auteurs
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