Manuel Dorrego
Manuel Dorrego est un militaire et homme politique argentin nĂ© le Ă Buenos Aires et mort le Ă Navarro . Il est l'un des principaux partisans du fĂ©dĂ©ralisme au sein des Provinces-Unies du RĂo de la Plata, au cours de la première moitiĂ© du XIXe siècle.
Manuel Dorrego | |
![]() Manuel Dorrego. | |
Fonctions | |
---|---|
Chef du gouvernement de la Province de Buenos Aires | |
– (1 an, 3 mois et 14 jours) |
|
Prédécesseur | Présidence de Vicente López y Planes |
Successeur | Juan Lavalle |
– (2 mois et 22 jours) |
|
Prédécesseur | Miguel Estanislao Soler |
Successeur | MartĂn RodrĂguez |
Biographie | |
Nom de naissance | Manuel CrĂspulo BernabĂ© do Rego |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Buenos Aires |
Date de décès | |
Lieu de décès | Buenos Aires |
Parti politique | Parti fédéraliste |
Profession | Militaire, homme politique |
Religion | Catholicisme |
|
|
![]() |
|
Liste des chefs d'État argentins | |
Carrière
Fils du commerçant portugais JosĂ© Antonio do Rego et de son Ă©pouse MarĂa de la AscensiĂłn Salas, il est le cadet de cinq frères. En 1803, il entre au Real Colegio de San Carlos.
Il se distingue comme militaire en s'enrĂ´lant dans l'ArmĂ©e du Nord dirigĂ©e par Manuel Belgrano. MalgrĂ© sa valeur, il a des problèmes pour indiscipline. Ainsi San MartĂn le punit pour avoir manquĂ© de respect Ă Belgrano, ce qui l'empĂŞche de participer aux dernières batailles. C'Ă©tait l'Ă©poque oĂą le Libertador JosĂ© de San MartĂn marchait sur le Chili Ă la tĂŞte de l'ArmĂ©e des Andes.
Lorsque dĂ©bute ouvertement le conflit entre fĂ©dĂ©ralistes et unitaires, il est sous les ordres du Directoire (unitaire) luttant contre les caudillos ou chefs de guerre fĂ©dĂ©ralistes, battant initialement Fernando OtorguĂ©s (es) Ă Marmarajá le . Peu après, Dorrego est battu par un des lieutenants d'OtorguĂ©s, Fructuoso Rivera, Ă la bataille de Guayabos, le . La participation au conflit, qui affecte alors les Provinces-Unies du RĂo de la Plata, le fait cependant se rapprocher des idĂ©es de JosĂ© Gervasio Artigas. Son adhĂ©sion au fĂ©dĂ©ralisme se renforce lors de son bref exil aux États-Unis.
La conquĂŞte du pouvoir
![](https://img.franco.wiki/i/Manuel_Dorrego.jpg.webp)
Ainsi en 1824, il est remarqué pour ses idées fédéralistes à Buenos Aires (quelque chose de fort inhabituel dans cette ville à l'époque), proposant l'autonomie de Buenos Aires dans d'égales conditions que les autres provinces du pays. Dorrego, à la différence des unitaires de la cité, incarne les intérêts de la population des gauchos de la province. Il est donc opposé à la politique centraliste du président Bernardino Rivadavia.
À la fin de 1824, il est un des principaux promoteurs de la campagne de libération des Treinta y Tres Orientales.
Il est élu représentant de la province de Santiago del Estero au premier Congrès National Argentin. Par ses discours, il a une forte influence sur la crise qui culmine avec la démission de Rivadavia de la présidence de la Nation.
Il est Ă©lu gouverneur de Buenos Aires, en aoĂ»t 1827. Peu auparavant, un traitĂ© de paix est signĂ© avec le BrĂ©sil par l'Ă©missaire de Bernardino Rivadavia (Manuel GarcĂa). Ce traitĂ©, qui transforme de façon surprenante les victoires militaires argentines en une victoire diplomatique du BrĂ©sil, est un hĂ©ritage que Dorrego essaya de surmonter. Pour cela, en tant que gouvernant principal des Provinces-Unies, il tente de terminer rapidement la guerre argentino-brĂ©silienne par des opĂ©rations audacieuses.
Pour ce faire, il envoie le gouverneur de Santa Fe, Estanislao López, pour la libération des Missions Orientales en vue de déloger l'armée brésilienne, établie à Porto Alegre. De même, il parvient à ce qu'un mercenaire allemand du nom de Friedrich Bauer cesse d'être au service du Brésil et tente de créer une république dans le Santa Catarina.
Fin
![](https://img.franco.wiki/i/Fusilamiento_de_Dorrego.jpg.webp)
Dorrego entre aussi en contact avec les principaux leaders du Rio Grande do Sul brĂ©silien Bento Gonçalves da Silva et Bento Manuel Riveiro (es) pour qu'ils crĂ©ent une RĂ©publique de San Pedro del RĂo Grande. Mais la pression anglaise, exercĂ©e directement par l'envoyĂ© Lord Ponsonby et des actions directes de vaisseaux militaires du Royaume-Uni contre des bateaux argentins, oblige Dorrego Ă accepter une grande partie de ce qui avait Ă©tĂ© auparavant signĂ© par GarcĂa, avec en plus, la crĂ©ation de la RĂ©publique Orientale de l'Uruguay. Cette perte territoriale facilite une conspiration de la part des unitaires. Dorrego est renversĂ© et mis aux arrĂŞts par Juan Lavalle qui, sommairement et sans procès, le fait fusiller Ă Navarro le .
Voir aussi
Articles connexes
Crédit d'auteurs
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Manuel Dorrego » (voir la liste des auteurs).