AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Vicente LĂłpez y Planes

Alejandro Vicente LĂłpez y Planes (nĂ© Ă  Buenos Aires, le – mort Ă  Buenos Aires le ) est un Ă©crivain et homme politique argentin qui exerça la prĂ©sidence de la Nation argentine du au . Il est Ă©galement l'auteur de l'Hymne national argentin, adoptĂ© le .

Vicente LĂłpez y Planes
Illustration.
Portrait officiel de LĂłpez y Planes.
Fonctions
Président des Provinces-Unies du Río de la Plata
–
(1 mois et 10 jours)
Élection
Prédécesseur Bernardino Rivadavia
Successeur Gouvernements des provinces
Justo José de Urquiza (indirectement)
Chef du gouvernement de la Province de Buenos Aires
(provisoire)
–
(5 mois et 13 jours)
PrĂ©dĂ©cesseur Juan Manuel de Rosas (chef suprĂȘme)
Successeur Justo José de Urquiza
Biographie
Nom de naissance Alejandro Vicente LĂłpez y Planes
Date de naissance
Lieu de naissance Buenos Aires
Date de dĂ©cĂšs (Ă  71 ans)
Lieu de décÚs Buenos Aires
Nationalité Argentine
Parti politique Parti unitaire
Conjoint Lucia Petrona Riera Merlo
Enfants Vicente Fidel LĂłpez
Religion Catholicisme

Vicente LĂłpez y Planes
Présidents des Provinces-Unies du Río de la Plata

Instabilité politique

En 1824 se rĂ©unit Ă  Buenos Aires le CongrĂšs gĂ©nĂ©ral de 1824, fermement contrĂŽlĂ© par les PortĂšgnes. Sa mission Ă©tait de rĂ©diger et sanctionner une constitution, mais la campagne des Trente-trois Orientaux dans la Bande orientale, qui dĂ©clencha la guerre de Cisplatine, dĂ©termina la nĂ©cessitĂ© de constituer une armĂ©e nationale. Pour la financer et la diriger, ledit CongrĂšs institua la fonction de PrĂ©sident de la RĂ©publique argentine, Ă  l’exercice de laquelle fut Ă©lu le dirigeant du Parti unitaire, Bernardino Rivadavia. Celui-ci s’employa non seulement Ă  organiser la guerre de Cisplatine, mais prit Ă©galement des dĂ©cisions dans des domaines jusque-lĂ  rĂ©servĂ©s Ă  chaque province.

Peu aprĂšs son accession au pouvoir, Rivadavia dĂ©cida la dissolution du gouvernement provincial de Buenos Aires, perdant ainsi l’appui des propriĂ©taires terriens de la province. En outre, il approfondit les mesures qu’il avait prises sous le gouvernorat de MartĂ­n RodrĂ­guez, y compris une tolĂ©rance religieuse modĂ©rĂ©e et un contrĂŽle ferme sur l’église catholique locale. Dans les milieux conservateurs de l’intĂ©rieur du pays, ces mesures furent interprĂ©tĂ©es comme des « hĂ©rĂ©sies ».

Présidence de Rivadavia et guerre civile

Les premiĂšres difficultĂ©s dans les terres intĂ©rieures se manifestĂšrent dans la province de San Juan, oĂč le gouverneur Salvador MarĂ­a del Carril, qui s’était ingĂ©niĂ© Ă  imiter les rĂ©formes de Rivadavia, fut renversĂ© en par une rĂ©volution dirigĂ©e par le clergĂ© et forcĂ© de fuir Ă  Mendoza. LĂ , il obtint l’appui du gouverneur unitaire Juan de Dios Correas, qui venait d’accĂ©der au pouvoir peu avant, par la voie d’une rĂ©volution menĂ©e par son apparentĂ© politique Juan Lavalle. Celui-ci envoya une expĂ©dition qui, sous le commandement du colonel JosĂ© FĂ©lix Aldao — lequel deviendra plus tard l’un des plus Ă©minents caudillos fĂ©dĂ©ralistes — battit les rebelles en , pour restituer ensuite le gouvernorat aux unitaires.

À Catamarca, il y eut, vers la fin du gouvernement de Ruzo, une grave confrontation entre deux commandants dĂ©sireux de gouverner la province : Manuel Antonio GutiĂ©rrez et Marcos Antonio Figueroa. La lĂ©gislature, dĂ©cidĂ©e Ă  prĂ©server la paix avant tout, parvint, sous la garantie de Facundo Quiroga, commandant de La Rioja, Ă  un rĂšglement entre les deux adversaires, aux termes duquel GutiĂ©rrez fut nommĂ© gouverneur en . Son gouvernement Ă©tait dirigĂ© par le propriĂ©taire terrien Miguel DĂ­az de la Peña, unitaire et partisan de Rivadavia, qui le persuada d’éliminer de la lĂ©gislature les opposants fĂ©dĂ©ralistes[1].

Au dĂ©but de 1826 fit son apparition dans la province de Catamarca le colonel Gregorio ArĂĄoz de Lamadrid, qui, envoyĂ© par Rivadavia, Ă©tait chargĂ© de lever le contingent militaire destinĂ© Ă  ĂȘtre engagĂ© dans la guerre de Cisplatine. GutiĂ©rrez sut le convaincre de retourner Ă  TucumĂĄn, oĂč il renversa Javier LĂłpez, qui venait de faire fusiller son oncle BernabĂ© ArĂĄoz. LĂłpez se trouvait dans le sud de la province, et fut Ă  son retour battu par Lamadrid au RincĂłn de Marlopa, dans les environs de la capitale provinciale. Dans la province de Catamarca, Figueroa et Facundo Quiroga vainquirent GutiĂ©rrez. Celui-ci alors appela Lamadrid Ă  son secours, lequel revint Ă  Catamarca et battit Figueroa en .

De son cĂŽtĂ©, Rivadavia finançait l’armĂ©e de Lamadrid, Ă  qui il confia la mission d’éliminer la rĂ©sistance des chefs fĂ©dĂ©ralistes du nord, c'est-Ă -dire Facundo Quiroga, Juan Bautista Bustos et Felipe Ibarra. La trahison de GutiĂ©rrez fournit Ă  Quiroga le mobile dĂ©cisif pour se prĂ©cipiter Ă  l’attaque. En , il envahit la province de Catamarca et replaça Figueroa au gouvernement. Lamadrid, qui s’était portĂ© au secours de GutiĂ©rrez, fut battu par Quiroga dans la bataille d’El Tala, le , dans les confins nord de Catamarca. Lamadrid fut donnĂ© pour mort, et Quiroga occupa la capitale de la province, pour la quitter peu de jours plus tard[2]. Peu aprĂšs, Facundo rentra dans sa province, anticipant l’ordre donnĂ© par Rivadavia de l’attaquer depuis le sud. Le colonel Aldao dĂ©sarma les unitaires de Mendoza, et aida ainsi le gĂ©nĂ©ral Juan Rege CorvalĂĄn Ă  accĂ©der au gouvernorat de cette province. SimultanĂ©ment, Quiroga envahit la province de San Juan, dont la lĂ©gislature, prĂ©fĂ©rant ne pas l’affronter, nomma gouverneur un de ses proches parents.

Sur ces entrefaites, Lamadrid, qui s’était maintenu en vie, avait recouvrĂ© le gouvernorat Ă  TucumĂĄn. Pour se venger des fĂ©dĂ©ralistes, il missionna le colonel Francisco Bedoya d’envahir la province de Santiago del Estero. Insidieusement, le gouverneur Ibarra le laissa d’abord occuper la capitale, puis l’assiĂ©gea, en lui coupant les vivres, et l’obligea ainsi Ă  se retirer au bout d’une semaine. GutiĂ©rrez pour sa part reprit son poste de gouverneur Ă  Catamarca. Peu de temps plus tard, le gouverneur de Salta, Arenales, fut vaincu par le colonel Francisco Gorriti, lequel quelques jours aprĂšs vainquit aussi, Ă  Chicoana, le colonel Bedoya, qui y perdit la vie. Le , Arenales prit la fuite en Bolivie, et Gorriti put Ă  nouveau assumer le gouvernorat provincial.

Lamadrid envahit la province de Santiago del Estero, et battit Ibarra ; mais dans le mĂȘme temps, il dut quitter la province, et Ibarra, accompagnĂ© de Facundo Quiroga, put revenir au pouvoir. Au dĂ©part de Santiago del Estero, les fĂ©dĂ©ralistes se rendirent ensuite maĂźtres de Catamarca et marchĂšrent sur TucumĂĄn. Quiroga derechef battit Lamadrid, dans la bataille de RincĂłn de Valladares, prĂšs de la capitale provinciale, le . Lamadrid s’enfuit en Bolivie, tandis que le caudillo de La Rioja s’emparait de la ville et la soumettait au versement de fortes rĂ©parations de guerre. Lorsqu’il quitta la province, le fĂ©dĂ©raliste NicolĂĄs Laguna s’installait au pouvoir comme gouverneur.

Fin 1827, toutes les provinces Ă©taient aux mains de membres du Parti fĂ©dĂ©raliste, Ă  l’exception de la province de Salta. À Buenos Aires, c’est Manuel Dorrego qui, Ă  la suite de la dĂ©mission de Rivadavia, gouvernait la province.

Gouvernement Ă  Buenos Aires

Portrait sur un timbre de 1888.

Buenos Aires resta plongĂ©e dans la confusion, pendant qu’Urquiza s’emparait de la propriĂ©tĂ© de Rosas Ă  Palermo[3]. Deux jours plus tard, il nomma Vicente LĂłpez y Planes gouverneur de la province, lequel Ă  son tour dĂ©signa ValentĂ­n Alsina, chef des unitaires exilĂ©s Ă  Montevideo, comme son premier ministre[4]. En mĂȘme temps que lui arrivĂšrent Ă©galement Ă  Buenos Aires Domingo Faustino Sarmiento, BartolomĂ© Mitre, le gĂ©nĂ©ral Lamadrid, Vicente Fidel LĂłpez et Juan MarĂ­a GutiĂ©rrez. Dans les mois qui suivirent, le gĂ©nĂ©ral Paz et beaucoup d’autres exilĂ©s firent aussi leur apparition.

Le , jour anniversaire de la bataille d'Ituzaingó, les troupes brésiliennes et urquicistes défilÚrent dans Buenos Aires[5].

Peu aprĂšs, fĂ©dĂ©ralistes et unitaires se lancĂšrent dans une surenchĂšre : ces derniers prĂ©tendaient imposer au pays la suprĂ©matie de Buenos Aires, celle-lĂ  mĂȘme qu’avait dĂ©fendue Rosas. Lors des Ă©lections pour une nouvelle lĂ©gislature, les unitaires triomphĂšrent, mais confirmĂšrent nĂ©anmoins Vicente LĂłpez au poste de gouverneur[6].

De nombreux gouverneurs de province furent renversés : à Jujuy, Iturbe fut fusillé[7]; à Salta, José Manuel Saravia réussit au moins à avoir la vie sauve[8]; à Córdoba, une mutinerie de caserne renversa « Quebracho » López[9]; et à Mendoza, le général Segura revint au gouvernement sans difficulté majeure[10].

Urquiza invita les autres provinces Ă  une rĂ©union devant se tenir Ă  San NicolĂĄs de los Arroyos, dans l’extrĂȘme nord de la province de Buenos Aires[11], oĂč fut signĂ© fin mai l’accord de San NicolĂĄs, lequel stipulait notamment qu'un congrĂšs gĂ©nĂ©ral constituant allait ĂȘtre convoquĂ©, avec le mandat de sanctionner une constitution qui prĂźt en compte les diffĂ©rents pactes ayant jusque-lĂ  uni les diffĂ©rentes provinces. En outre, Urquiza se vit confier la fonction de Directeur provisoire de la ConfĂ©dĂ©ration argentine, c'est-Ă -dire devint le titulaire du pouvoir exĂ©cutif[12].

Alors qu’ils assistaient Ă  cette rĂ©union, les gouverneurs de TucumĂĄn et de San Juan furent renversĂ©s en leur absence. Si BenavĂ­dez n’eut pas de difficultĂ© Ă  recouvrer le gouvernement[13], GutiĂ©rrez par sa part dut recourir Ă  la force[14]. Quelques mois plus tard, le Correntin Virasoro sera lui aussi renversĂ© pour ĂȘtre remplacĂ© par le ministre d’Urquiza, Juan Gregorio Pujol[15].

Seuls quatre gouverneurs poursuivirent leur mandat aprĂšs 1852 : Taboada Ă  Santiago del Estero[16] et Bustos Ă  La Rioja, qui tous deux passĂšrent ostensiblement dans le camp adverse[17] - [N 1]. Se maintinrent Ă©galement au gouvernement : Lucero, Ă  San Luis[18], ainsi qu’Urquiza lui-mĂȘme en Entre RĂ­os[19].

Notes et références

Note

  1. Il est du reste assez significatif que Taboada et Bustos également passÚrent dans le camp de Bartolomé Mitre à la suite de la bataille de Pavón.

Références

  1. Zinny, JosĂ© Antonio, Historia de los gobernadores de las Provincias Argentinas, Éd, HyspamĂ©rica, 1987. (ISBN 950-614-685-3) De façon inattendue, cet auteur, d’ordinaire trĂšs critique Ă  l’égard des caudillos fĂ©dĂ©ralistes, qu'il tend Ă  rendre responsables de tout le mal survenu en Argentine, impute Ă  DĂ­az de la Peña la principale responsabilitĂ© de cette crise.
  2. Au sujet des blessures de Lamadrid, voir : Scenna, Miguel Ángel, Lamadrid, el guerrero destrozado, revue Todo es Historia, no 155.
  3. James R. Scobie, La lucha por la consolidaciĂłn de la nacionalidad argentina : 1852-62, Hachette, , 21-22 p.
  4. MarĂ­a SĂĄenz Quesada, La RepĂșblica dividida, La Bastilla, , p. 20
  5. Castagnino, Leonardo, « Después de Caseros », La Gazeta Federal
  6. SĂĄenz Quesada (1979): 21-24.
  7. Emilio A. Bidondo, Historia de Jujuy, Plus Ultra, , p. 366-370
  8. Antonio Zinny, Historia de los Gobernadores de las Provincias Argentinas, vol. tome IV, Hyspamérica, , 244-248 p.
  9. EfraĂ­n Bischoff, Historia de CĂłrdoba, Plus Ultra, , 221-231 p.
  10. Zinny (1987) tome III: 306-315.
  11. Manzoni, MarĂ­a Elena et Vianello, Adriana, Los dos viajes de don Bernardo, revue Todo es Histoire, no 40, 1970.
  12. Cisneros y Escudé (1998): El Acuerdo de San Nicolås.
  13. Horacio Videla, Historia de San Juan, Plus Ultra, , 151-156 p.
  14. Carlos PĂĄez de la Torre, Historia de TucumĂĄn, Plus Ultra, , 507-509 p.
  15. Antonio Emilio Castello, Historia de Corrientes, Plus Ultra, , 379-388 p.
  16. Luis C. Alén Lascano, Historia de Santiago del Estero, Plus Ultra, , 351-361 p.
  17. Armando RaĂșl BazĂĄn, Historia de La Rioja, Plus Ultra, , 413-417 p.
  18. Urbano J. NĂșñez, Historia de San Luis, Plus Ultra, , 381-404 p.
  19. Beatriz Bosch, Historia de Entre RĂ­os, Plus Ultra, , 199 p.

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.